naissance dans la boue
épanouissement au soleil
éveil dans un rêve
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born in the mud
blooming in the sun
awakening in a dream
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
naissance dans la boue
épanouissement au soleil
éveil dans un rêve
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born in the mud
blooming in the sun
awakening in a dream
Tourner les pages au bord du ruisseau et saisir l’intimité des fleurs…
De part et d’autre
à l’abri du feuillage
la vie des lotus
colonie campée dans l’ombre
lieu de vie lieu de rencontre
Quand les eaux sont les acteurs de l’horreur il n’y a plus de fleurs sur le bord des ruisseaux…..
Dans un trou de verdure
Partagent deux Lotus
Enluminures de Vie
Un ciel de coton
quelques feuilles qui frissonnent
pétales sur le sol
persévérance des lotus
dans la fraîcheur de l’automne
Une pensée pour toutes ces familles aujourd’hui, choquées, pour certaines endeuillées, sans toit, qui ont tout perdu dans la tempête et la folie des eaux à quelques kilomètres d’ici ou ailleurs….
La vie sa si cruelle
Dans les drames de vie
Elle précipite l’Humain
Oui Monique,
Certains ont tout perdu
D’autres n’ont jamais rien
Le mot VIE perd son sens
Tellement d’enfers dure Terre
Partager en Beautés
C’est donner de la VIE
Merci à l’Art qui soigne
Fait oublier le trop lourd
Merci spécial pour toi Ossiane
Merci aux poètes de tes pages
Tu me ressembles
pour un échange sans fin,
En connivence
Tout est éternel recommencement
mais pas les vies, les lieux, les habitudes
au delà des disparus ceux qui restent
ont à gérer différents deuils cruels
plus rien ne sera jamais comme avant
déjà que c’était pas terrible sur divers plans
mais là ces épisodes contre lesquels
même méditerranéens il n’y a pas d’antidote
montrent une fois de plus la force brute et aveugle
de mère nature qui se joue de toutes les constructions
humaines dans un cycle montant où nous ne sommes
pas pour rien sauf que cela tombe, pas au hasard sur certains
le danger est permanent dans ces saisons de cyclones
mais aussi de déluges qui viennent à bout de tout
les gens sont à bout, au bout du possible
seule la solidarité peut leur apporter réconfort
et encore le chemin qui se présente est long et semé d’embuches
après la désolation dans les yeux et la consternation dans les coeurs
est ce qu’un jour reviendra le temps du bonheur ?
Dans la vallée de la Roya
Sur les hauteurs de Nice ils ne sont pas à la noce, et dans les vallées dont celle de la Vésubie si charmante et merveilleux souvenir de vacances en 1982 on entend plus que le silence des corbeaux et le ballet des hélicoptères sur ces lieux de dévastation pas bien loin des stations des alpes du sud isola 2000 et Auron notamment.
Les images sont bouleversantes, les témoignages poignants et le sentiment d’impuissance total, tant les éléments déchainés se sont joué de toutes les constructions humaines dans un flot d’une rare violence, de boue et parfois de cailloux dans un régime torrentiel d’une puissance incroyable.
Oui on a encore du mal à croire à ce que nous montrent les vues aériennes surtout vu que les accès terrestres sont inexistants et/ou dangereux pour atteindre des hameaux et des petites communes à flanc de montagne.
On nous dit qu’il faut s’y faire et que les pluies diluviennes vont se multiplier dans le massif, elles n’effaceront pas les pétroglyphes de la vallée des merveilles mais viennent de gommer d’un coup d’un seul des siècles de vie, tourmentés certes dans des parages aussi beau qu’ils sont porteurs de dangers divers dont éboulement quand ce ne sont pas les crash d’avion.
L’armée est là, oui mais aussi celle des politiques et des technocrates , ça les gratte peu importe leur grade et il importe de faire sinon du porte à porte du moins de venir se recueillir sur des lieux disparus et engloutis où des vies se sont passées puis perdues définitivement.
Le statut de catastrophe naturelle – pour des évènements de cette ampleur, de type cévenol mais qui concernent tout le pourtour méditerranéen n’a d’ailleurs pas fait de détails ni de différences et le piémont italien est durement touché mais on en parle moins aux infos c’est juste de l’autre côté des lignes de crêtes, pas si loin que ça du passage d’Hannibal ou de Napoléon. Les saints Bernard se poussent du col mais ravigotent avec leur tonnelet – devraient apporter des secours massifs pour ceux qui ont tout perdu via la diligence des assurances mais comment et quand vont être acheminés les experts dans de telles conditions et combien de temps cela prendra t il ?
La Savoie réclame une indépendance, de façade ? Et Nice, patrie de Garibaldi alors les derniers morceaux de l’hexagone rattachés en 1860 à la France sur fond de risorgimiento.
Ce sentiment de désolation et d’irréparable mais aussi d’imparable commande des mesures strictes et claires de la puissance publique, et les plans d’exposition aux risques devraient tous être revue du fait notamment des conséquences du changement climatique en cours.
« le temps du bonheur » allez donc savoir ce que peut signifier ce mot pour beaucoup, beaucoup d’humains aujourd’hui et si même certains nous disent que le bonheur est dans les plus petites choses, je ne crois plus que ce mot convienne dans de telles circonstances ou bien alors il faut une force de caractère qui avoisine le surhumain ! Il faut élargir le vocabulaire plus je vieillis et plus les mots semblent inadéquats.
Au jardin d’automne
l’anémone du Japon
un bouquet de fleurs
comme un haïku d’espoir*
cherchent un rayon de soleil
* relire le haïku d’Ossiane
Les rêves les plus doux
Dans ces temps difficiles
Font tant de bien joli
Mais comme c’est difficile
De voir un père meurtri
A l idée de mourir
Plus vite que prévu
Parce que la covid
Tue les plus vulnérables
Monique, la beauté est plus belle encore en vieillissant , je m émulsionne dedans…
Une révérence en l’honneur du poète Claude vigee parti dans sa centième année et membre de l’armée juive de Toulouse dans la résistance . Honneur et patrie .
Quand un poète disparaît c’est un témoin que l’on perd, un arbre qui se meurt dans la forêt des mots mais qui les laisse comme tombent les feuilles en automne afin que la forêt demeure, je ne connaissais pas et c’est souvent ainsi, j’ai appris avec surprise la signification du nom qu’il s’était donné (Vie j’ai) merci Thierry pour cette révérence.
Une vigie aux multiples lieux de vie terminant la sienne en terre sainte là où on enterre pas facilement les mots
C est joli Thierry.
surtout c’est court , Annick, ça change 🙂