peau contre peau
l’écharpe dénouée
mon âme soeur
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skin against skin
scarf untied
my soulmate
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
peau contre peau
l’écharpe dénouée
mon âme soeur
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skin against skin
scarf untied
my soulmate
l’onde frissonne
sous la volute offerte
étreinte miroir
Je viens de lire De l’Âme nouveau titre de François Cheng dans le contexte qui est le mien, il a eu pour moi, une résonance extraordinaire.
Quand Monsieur Cheng nous parle de l’âme, le mot fusion prend un,sens extrême, indissociable de nous-même, partie intégrante de notre être « mon âme sœur » dit Ossiane, Une fusion qui s’intègre dans notre paysage intime pour ne former qu’un seul élan, une unité harmonieuse corps, esprit, âme…ciel, brumes océanes, eau …
De l’Âme cette correspondance extraordinaire que je viens de lire est en osmose complète avec cette note « Fusion 2 » et le haîku d’Ossiane me semble parfaitement adapté à cette idée : une belle image où libéré de toute contrainte « l’écharpe dénouée » l’âme et l’esprit sont proches « peau contre peau » et se complètent en une entente filiale « mon âme sœur »
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je t’inventerai
l’enfant indéfectible
mer, ciel, et nuages
mon paysage immortel
au regard de ton âme
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vapeurs tropicales
sur les routes invisibles
l’âme et remous
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Les voyez vous
Le ciel
Leurs âmes belles
Complices
De l’eternel
Ensemble
Leurs états d êtres confiés
Sur un album vivant
L’oeil vivant ils se vivent
Commentaire pour Fusion 2
Qu’ils sont beaux les tons bleus de ce paysage, tendres, doux, enveloppants, nuancés.
« Bleu une porte ouverte sur l’âme » petite phrase relevée dans les jardins de Chaumont sur Loire de Derk Jarman, auteur de lEmoi bleu.
C’est l’eau, c’est la mer, c’est le ciel, c’est cette atmosphère rayonnante, impalpable qui apaise et réconforte, une aura bienfaisante au cœur des pensées sombres de l’existence, loin des agressivités de la vie.
« Je voulais rester seul avec ce vide merveilleusement bleu qui était en train d’éclore »
Yves KLEIN
Être là
Tout devant
Ô temps abruti
Qu’apesanti
Libération de tête
Comme si plus rien
Ne pouvait faire
Plus mal
Peut être est ce un délire
Mais cela reste bon
D’imaginer avoir traversé
Les douleurs d’une vie
Et d’avancer confiant
Dans des bonheurs