mer d’huile
le sillage d’un élan
la trace d’une audace
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calm sea
the wake of a momentum
the trace of audacity
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
mer d’huile
le sillage d’un élan
la trace d’une audace
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calm sea
the wake of a momentum
the trace of audacity
Désolée de cette longue absence, un début d’année difficile entre déplacements, travail, coups de froid et mal de dos terrible … en avril, ne te découvre pas d’un fil 🙂 Je vous souhaite un beau printemps par ces températures caniculaires 😉 Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond 🙂 Je vous embrasse, merci encore pour votre beau travail poétique qui ressource !!
Merci Ossiane pour la perfection de vos images qui viennent tout naturellement abreuver nos écrits tout en suivant la trace …
Trace d’un sillage , vers un ailleurs
Trace d’un passage peut-être moins vertueux , comme un rejet qui irradie , dont les eaux gardent la moire irisée
Trace surtout de notre passage en amitié
Arlette
La mer est calme
un sillon se déploie
le bleu se grise
vers toi Ossiane
plein de pensées positives
la vie est là
et puis j’ai envie de te déposer cela
Mar de aceite
la estela de un impulso
el rastro de una audacia
Agitation, trouble
Le temps efface toute trace
Restent quelques rides.
Merci pour ces photos si riches…..
chenal qui sinue et s’insinue , usité et suscité mais pas qu’à la barre
il faut tout cela quand les hauts fonds guettent
et que le risque d’échouage
est tout proche,
il faudrait alors délester
comme le fit Cook
et encore ne serait ce pas toujours suffisant, et puis ce peut être
aussi la vase qui s’accumule et devient piégeuse, mal dragué
on finit par être bagué même si ce n’est pas la madrague
un coup en traitre, pas une dague, pas une digue non plus
heureux qui possède un pilote, pas forcément un ilote du coin
pour veiller au bon chemin, qui respecte les obstacles naturels
sans risquer de tacler et d’accumuler bévues sur bévues
la clé du bon passage,
une vitesse maitrisée,
des manoeuvres anticipées
une connaissance des courants
un respect des procédures
pour une sortie sans dégâts
c’est dans le brassage que réside la richesse
c’est dans le mélange que se trouve la noblesse
c’est dans le flux que s’active la souplesse
Bonsoir Ossiane et merci d’être toujours là avec nous malgré les vicissitudes de la vie, de nous offrir en dépit de tout, cette chance de pouvoir dans ton sillon vivre ces instants d’émotion et de partage, de sentir toute cette amitié que tu nous portes qui fait que nous nous sentons très proches de toi. Je te souhaite la sérénité et une meilleure forme, que les beaux jours soient pour toi un atout supplémentaire. Je t’embrasse Ossiane.
Affronter les mots
Tenter et vouloir atteindre
L’inaccessible
Se tenir dans le sillage
Des plus grands maîtres du verbe
J’aime cette photo, suivre ce tracé qui nous conduit vers le rêve, à moins qu’elle nous invite à marcher sur les traces que peuvent laisser derrière eux ceux qui nous sont chers…
welcome back, quick and full recovery… lots of inspiration and good luck in all your endeavours, Mélanie
* * *
crépuscule sur l’océan – dusk over the ocean
le ciel gris reste tangent – the gray sky stays tangent
à l’horizon de la vie… – to the horizon of life…
C’est fort joli partage
Son précieux généreux
De vous être en vie
Vous cher de cher
Les yeux se ferment
Doux sillon tendre
En tout dedans
Si beau secret
Un rêve doux
Un passage frais
Son délicat
Tendresses belles
Apaisements
Vous êtes là
Je te remercie, Ossiane, de donner cette chance d’écrire, ici, dans ton album, cela me palpite, tu sais…
La trace d’un passage
Le bateau est au loin
Et le sillage se pose
Trace en signature
Son éternel vivant
Bien après le courant
Délicates mouvances
Que ces gouttes éclairées
Habitées de réel
Vides en apparences
Et quand le bel vivant
Laisse calligraphie
Ô comme c’est joli
Un album ses tendresses
Le vainqueur du challenge
a droit à la coupe
pourvu qu’il ne la boive pas
jusqu’à la lie
Derrière soi le sillage de l’audace
Un penchant pour aller de l’avant
Regard neuf sur l’ouvert
La vie est un voyage
La vie est un défi
Chaque jour une victoire
Sans qu’on y prenne garde
avec d’humbles moyens
face à des objectifs géants
le dernier mot est au conquérant
Il est l’atout de notre audace
la récompense de l’oser dire
le trophée de l’oser faire
petit pas de souris
dans les galeries de l’inconnu
Aventuriers, aventurières
qui s’embarquent
vers des contrées lointaines
ne sont que les enfants
des explorateurs, des découvreurs
qui s’élancent dans leur sillon
se propulsent avec confiance
dans les flots incertains de la vie
Que leur butin soit des images,
des mots, des histoires, des poèmes
il est le fruit de leur victoire
il est la richesse de notre histoire.
ce qui défit la mer étale ce ne fut point un râteau
non ce fut, du moins le dit on, non dans un dicton
la nave qui de son étrave sans laisser d’épave
fureta dans le coin et marqua avec soin
dans un mouvement tourbillonnant
qui secoua et pas que de loin la vase du cru
et puis évidemment on n’en resta pas là
et sans qu’il s’agisse de maelstrom
la vie aquatique en fut troublée
et les poissons au dos argenté
allèrent voir ailleurs
ainsi se défit
du lieu
l’harmonie
c’est joli, Monique, ce que tu écris,
La vie son aventure
Du signe de son soi
Vécu en mots en actes
Sa présence au plus près
Coulis roulis de vie
Dans son tit sac à dos
Qui en fin de parcours
Pèse son pesant de vie
Bousculées comme le sont les eaux qui gagnent
la berge, ses pensées
s’entrelacent, se repoussent et se recoupent,
s’élèvent en évitant les rochers et les contournent
mais toujours peinent plus avant – ou creusent
leurs remous et tourbillonnent, guettées par une
feuille ou l’écume caillée, comme
oublieuses .
Repartent plus tard à l’assaut et
suivies de hordes successives
qui les pressent – elles se fondent à présent
coulées comme la glace dans leur célérité,
se calment ou semblent se calmer tandis qu’enfin
elles se jettent et meurent et
tombent, tombent dans l’air ! comme si
elles flottaient, délivrées de la pesanteur,
se désunissent, en charpie ; hébétées, ivres
du désastre de la chute
elles flottent en porte-à-faux
pour heurter les rochers : jusqu’à ce grondement,
comme si l’éclair avait frappé
William Carlos Williams, Paterson, livre 1, Les contours des géants, traduction de Yves di Manno, José Corti, 2005, p. 16.
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2005/09/anthologie_perm_23.html
nouvelle vague ….d’étrave l’eau
et cet éclat de détrempe
qui révèle à fleur de peau
qu’en guise de rampe
il ne faut pas se laisser couler
Ce qui m’agite
me fraiera peut être
demain un chemin
ce qui me trouble
parfois m’effraie
Dans le sillage de nos émotions
S’inscrivent les mots venus du cœur
Le courant les entraîne au loin
C’est ainsi qu’ils brodent dans les vagues
Un chant nommé poème offert aux sirènes
Et comme la mer qui se referme
sur le passage du Gois de l’océan
Les mots se perdront dans le silence
Comme pour effacer la trace d’un chagrin
C’est vraiment très joli ce que tu écris, Monique.
Le cil se frissonne
Et laisse sa trace
Pour le destinataire
Qui peut traduire
posée
ma main
dans le dos d’Ossiane
accueil
confiance
que les muscles se détendent
regard sur cette trace
un courant
la marée
dans cette vastitude
faire se déplier la colonne
une verticalité tranquille
tête relevée
assise bien en place
immobilité
respirer calmement
la tête se vide
le corps est souple
sans efforts
être simplement là
en ce large sillon réside, visible et tangible, la marque
celle qu’ il y a peu un esquif qui dans ces eaux turbides
imprima pour de bon mais qui va se dissiper bientôt
car évanescente par essence ses volutes voluptueuses
ne peuvent que retourner au néant d’où elles viennent
cependant l’espace d’un instant elles auront fait leurs
ce lieu qui apaisé aura cru pouvoir maitriser sa destinée
comme c’est joli Regard,
c’est fort beau d’écritures pour Ossiane.
Si bon d’être son là
Quand on aime en Là
comme un serpent de mer, il ondule
et se perd dans le lointain, rarissime
cette nette séparation durera t elle
que l’agitation cesse et le calme revenu
alors sans retenue se mêleront à nouveau
les zones les moins troubles
la godille qui oscille sera vieux souvenir
Bonne journée à tous et merci à toi Annick pour tes regards intentionnés, tes mots pleins de gentillesse au regard des écrits qui semblent t’émouvoir.
____
Oser s’aventurer
Défier la peur et les tourments
Laisser derrière soi
Ce qui entrave le bonheur
Ouvrir le chemin de la félicité
Retrouver la fraîcheur,
Côtoyer la beauté
Au risque de s’abandonner
Dans des espoirs illusoires
C’est vouloir ouvrir la voie
Il n’y a pas que des naufrages
Sur les chemins de la vie
Il n’y a pas que des utopies
Ou des horizons inabordables
Mais lorsque le challenge
Naît de la désespérance
D’un trop plein de souffrance
D’une question de vie ou de mort
Quelles résonances
Apporter à ces mots ?
___
Il est parfois difficile de garder une âme d’enfant et de pouvoir à tout moment revenir à la poésie dans le tragique de la vie, la poésie n’est pas malheureusement qu’une louange à la beauté elle dénonce aussi la laideur, les souffrances, l’incompréhensible, elle est un moyen d’émouvoir dans tous les sens du terme et à mon humble avis, nécessaire.
A qui peut on se fier quand il faut affronter des vents et courants contraires
on peut certes se défier des conseils en tout genre qui ne se montreraient pas des plus alarmistes sur les dangers de la traversée et les risques encourus.
Pourtant il faut affronter en connaissance de cause et sans les sous estimer les éléments qui portés à notre attention pourrons nous permettre de déjouer les pièges et de jouer cette pièce sans qu’elle ait des relents de tragédie annoncée.
Aller de l’avant n’est pas renoncer à regarder en arrière ni à oublier d’où l’on vient
mais a prendre conscience de se qui se fait, se joue, se construit, se détruit parfois
tandis que les illusions font place au tangible, que la gite permet de rechercher l’équilibre
la vitesse de comprendre le sens du mouvement, les vagues et rides les conséquences de ses choix.
rien d’incorrect
le sillage d’une vie à l’endormie
sur l’oeil grand ouvert
on voulait naviguer
audacieux vous souvenez-vous?
Bonjour à tous les passagers!..
Les mots de Leonor, juste en dessus, me touchent beaucoup, tout comme l’image d’Ossiane qui ma ramène encore une fois à ces vers d’un poète au grand coeur pour qui le voyage était l’essence même de notre vie, Antonio Machado :
« Caminante, no hay Camino, sino Estelas en la Mar. »
Voyageur
Il n’y a pas de Chemin
Juste des sillages sur la Mer!
ou encore ceux là :
« Todo pasa y todo queda, pero lo nuestro es pasar, Pasar haciendo caminos, Caminos sobre la mar. »
Tout passe, et tout reste,
Mais à nous il convient de passer
De passer en traçant des Routes,
Des Routes sur la Mer!
Il y a cette beauté, l’étendue de la mer, la trace d’un passage, un havre de paix…. et ce contraste déstabilisant…..
____
Quand plus rien ne reste
Que la terreur et des ruines
Seule gagne la douleur
Il n’y a plus de repères
Que blessures et traumatismes
____
Il y a cette tragédie, l’étendue d’un désastre, la mort de tant d’humains…. le passage du séisme a ouvert la voie de l’horreur qu’aucun mot ne peut traduire.
je ne suis pas très loin!
que reste t’il?
des images fantomatiques
d’un monde disparu
Et quand se dissipe le trouble
face aux grands espaces
pas dépassée l’empreinte
de ces lieux bariolés
ce n’est pas une nappe
d’hydrocarbures qui couvre
de sa chape l’allée adoucie
et tandis que s’enfonce
dans l’ombre étroite
le semblant de rectitude
d’une trajectoire malaisée
on voit qu’il n’est pas possible
or aléas de réussir à biaiser
A peine un tremblement ébranle t il
la surface des choses
on ne fait pas du surplace et se mouvoir
coute mais aussi déroute
pendant ce temps les grands blocs s’affrontent
un ballet incessant se sauveteurs
tentent encore de trouver des survivants
le déchainement himalayen n’en finit pas
et à ceux qui veulent lui donner la réplique
il n’est que de constater non l’inanité des efforts
ni la vacuité des intentions mais la petitesse
devant les forces souveraines de la nature
qui de manière non seulement souterraines
mais aussi en surface jettent à bas la civilisation
gomment ses traces, abolissent ses perspectives
mais font surgir aussi un surcroît d’humanité
définitif est le départ
infinitif est l’horizon
incisif est le trait
Il faisait à peine jour, je ne voyais rien
le brouillard avait tout enveloppé
je restais là à regarder
Je n’avais pas froid
et cet endroit me convenait
quelques mouvements lents de vagues
et cette impression de ne rien attendre
tout était là dans ce grand silence
une douce sensation de bien-être
celle que l’on éprouve au réveil
après une longue nuit de repos
peu à peu des formes sont apparues
des lignes et des courants
de gris plus ou moins clairs,
des ombres, des restes de nuit,
puis l’arrivée progressive de la lumière
Et la renaissance, celle d’un paysage
sortant des brumes de l’aube,
les sons semblaient venir de très loin,
des voix sourdes à peine audibles,
un bruit de fond encore timide
au travers d’un voile de mousseline
sur la ligne blanche de l’horizon ;
ambiance feutrée d’un matin brumeux,
ambiance ouatée d’un matin heureux
instant très court mais tellement intense.
Prendre les mots clés, le voyage, l’eau, les rêves c’est se pencher avec toujours autant de frénésie sur les mots de Bachelard et se laisser porter…
« L’eau nous invite au voyage imaginaire. Lamartine exprime aussi cette continuité matérielle de l’eau et du ciel, quand « les yeux errants sur l’immensité lumineuse des eaux qui se confondaient avec la lumineuse immensité du ciel », il me semblait nager moi-même dans le pur éther et m’abîmer dans l’universel océan. Mais la joie intérieure dans laquelle je nageais était mille fois plus infinie, plus lumineuse et plus incommensurable que l’atmosphère avec laquelle je me confondais ainsi »*
*Lamartine, Raphaël XV cité par Bachelard dans l’Eau et les Rêves chapître V(VI)