ton eau douce
tes herbes safranées
ton ciel ouvert
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your freshwater
your saffron grass
open-air
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
ton eau douce
tes herbes safranées
ton ciel ouvert
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your freshwater
your saffron grass
open-air
Bonjour à tous,
Désolée de mon absence si longue, je suis toujours soumise à un rythme effréné ce qui fait je suis obligée d’aller au plus urgent. Je vous remercie d’avoir continué à passer en beauté sur la dernière note sans vous impatienter 🙂
Et que ce beau printemps fleuri vous illumine de l’intérieur, c’est si rare 🙂
Bonne continuation, je suis là sans y être mais je ne vous oublie pas.
En espérant que tout va bien de votre côté, plus que deux séances de kiné et c’est tout bon pour moi, enfin 🙂
Bises, à bientôt!
Des monts et des merveilles
De l’être sur la bonne fréquence
Un monde en couleurs
il y a des pays très froid, mais quand il reste un fil, c’est bon…
je suis contente que cela aille mieux, Ossiane…mon kiné demain,
si l’épaule soignée, encore le genou à force de m’ agenouiller devant *levivre…
je vous embrasse chacun d’être…
–
Moi, ça m’remonte pas le moral, cette photo-là !
Le chandelier à trois branches … l’eau un peu trop grise pour une invite à d’éventuels fringants canards … des prés assassinés au « roune-d’eup » … de noires collines … et un horizon presque bouché.
Serait-ce donc ça l’apocalypse ?
Ben non !
Y’a d’l’espoir … a « patch of blue » … dans un coin … quelque part.
Le temps de deux séances de kiné et ça repart.
C’est comme le coup de barre,
Mars et ça …
–
Bon, vais me faire jeter sur ce coup-là !
Sur ce, je vous souhaite à tous et à toi particulièrement Ossiane, une belle fête de Pâques aux oeufs couleurs d’arc-en-ciel et d’autres aux multiples goûts de chocolat.
Dégustez bien tout ça
et je vous embrasse.
–
–
Dis donc, Annick … t’as remarqué ?
On embrasse à la même heure (21h34′) et pourtant c’est pas le gui l’an neuf.
Nan … c’est un n’oeuf de Pâques.
Tite bougie pour toi et j’me taille vite fait.
Sinon 0/10 sur mon bulletin de fin de semaine.
–
m’zi je t’avais reniflé Bourrache, m’zi…
Qu’on selle mon cheval
besoin d’espace
l’infini sous les sabots.
Bon dans son nid douillet
L’espace à pertes de vues
Comme cela fait du bien
Cette liberté chérie
Qui veine de belles ondes
bien le bonjour Ossiane, Véronique, Jeandler,
heureuse que la kiné se termine, et que La Loire sa belle,
mon genou accidenté il y a quarante ans, se fait encore entendre,
attention à pas chuter, parfois cela laisse des douleurs…
mais pouvoir marcher des kms est déjà superbe, la douleur juste en rotation…
hein, Bourrache, c’est bon de manger des chocolats de PÂQUES…
BEL JOUR…
Ton petit mot Ossiane comme un rayon de soleil qui réchauffe, merci beaucoup beaucoup, je t’embrasse.
Une bise à vous Bourrache et Annick dont la présence sur le pont fait du bien.
Joliment dit Jeandler et bien envie de vous emboîter le pas pour un galop lointain vers les grands espaces
Lumière hors du temps
L’envoûtement des couleurs
Le doux et l’austère
Ce sentiment étrange
D’être comme ensorcelé
Mort de Gabriel Garcia Marquez
Après s’être longtemps retiré de la scène publique, il adresse une lettre d’adieu à ses amis, une lettre émouvante à lire…
«Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m’offrait un bout de vie, je profiterais de ce temps le plus que je pourrais. Il est fort probable que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais en définitive tout ce que je dis. J’accorderais de la valeur aux choses, non pour ce qu’elles valent, mais pour ce qu’elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais plus, j’entends que pour chaque minute dont nous fermons les yeux, nous perdons soixante secondes de lumière.
Je marcherais quand les autres se détendent, je me réveillerais quand les autres dorment. J’écouterais lorsque les autres parlent et… combien je savourerais une bonne glace au chocolat.
Si Dieu me faisait présent d’un bout de vie, je me vêtirais simplement, m’étalerais à plat ventre au soleil, en laissant non seulement mon corps à découvert, mais aussi mon âme.
Bon Dieu, si j’avais un cœur, j’écrirais ma haine sur la glace et attendrais que le soleil se lève. Dans un rêve de Van Gogh, je peindrais sur les étoiles un poème de Benedetti et une chanson de Serrat serait la sérénade que je dédierais à la lune. J’arroserais de mes larmes les roses, afin de sentir la douleur de leurs épines et le baiser de leurs pétales.
Bon Dieu, si j’avais un bout de vie… Je ne laisserais pas un seul jour se terminer sans dire aux gens que je les aime, que je les aime. Je persuaderais toute femme ou homme qu’ils sont mes préférés et vivrais amoureux de l’amour. Aux hommes, je prouverais combien ils sont dans l’erreur de penser qu’ils ne tombent plus amoureux en vieillissant, sans savoir qu’ils vieillissent en ne tombant plus amoureux. Aux anciens, j’apprendrais que la mort ne vient pas avec la vieillesse, mais avec l’oubli.
J’ai appris tellement de choses de vous autres, les humains… J’AI APPRIS QUE TOUT LE MONDE VOULAIT VIVRE DANS LE SOMMET DE LA MONTAGNE, SANS SAVOIR QUE LE VRAI BONHEUR EST DANS LA FAÇON D’ESCALADER. J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre avec son petit poing, pour la première fois le doigt de son père, il l’a attrapé pour toujours.
J’ai appris qu’un homme a le droit de regarder un autre d’en haut seulement lorsqu’il va l’aider à se mettre debout. Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
Si je savais qu’aujourd’hui c’est la dernière fois où je te vois dormir, je t’embrasserais si fort et prierais le Seigneur pour pouvoir être le gardien de ton âme. Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je dirais « je t’aime » et je ne présumerais pas, bêtement, que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une deuxième chance pour bien faire les choses, mais si jamais je me trompe et aujourd’hui c’est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t’aime, et que je ne t’oublierai jamais. Le demain n’est garanti pour personne, vieux ou jeune.
Aujourd’hui est peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. Alors n’attends plus, fais-le aujourd’hui, car si demain n’arrive guère, sûrement tu regretteras le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, une étreinte, un baiser et que tu étais très occupé pour leur accorder un dernier vœu.
Maintiens ceux que tu aimes près de toi, dis leur à l’oreille combien tu as besoin d’eux, aimes-les et traite les bien, prends le temps de leur dire « je suis désolé », « pardonnez-moi », « s’il vous plait », « merci » et tous les mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi de par tes idées secrètes. Demande au Seigneur la force et le savoir pour les exprimer. Prouves à tes amis et êtres chers combien ils comptent et sont importants pour toi. Il y a tellement de choses que j’ai pu apprendre de vous autres…Mais en fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l’on devra me ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort».
C’est magnifique de partages, Monique, MERCI GRAND à toi pour ses mots lus…
QUI ME TOUCHENT Là,
déjà car ma mère réhospitalisée ce jour, vue quelques jours le week dernier à sa sortie de l’hôpital…sa dernière sortie??..
On a partagé au delà, fort, d’intensités de cœurs…C’EST Là…
Et oui, comme il est bon de dire:
JE T’AIME, JE VOUS AIME, quand c’est pure vérité…
et que oui, on est son serein, quand la haine, le mépris, passent fort loin de soi, et laissent juste l’amour comme gardien de l’âme du cœur son bon si fort…
vivre en amour sur terre, son chaque jour de vie, cela aide vraiment à traverser parfois des épreuves si lourdes…
allez youps je vais chercher le grand gaillard, et youps vers son aquagym, et moi ma tasse de thé…EN AMOUR JE SERAI ce soir à travers tant, c’est ainsi que je suis au plus près de qui je suis…
je vous aime le joli navire de OSSIANE, et modestement je suis là pour vous,
j’allume une tite bougie, et comme dirai Bourrache, un grand merci d’être là, depuis toutes ces années…
Et le mystère est
Et je m’assois,là,sous un ciel cotonneux
De roches et d’herbes entouré
L’eau épousant la pierre, le lichen mordoré
Et le mystère est
Silence de la lande froid de vent,friselis d’eau
La pelouse en chant t’es tapis pour t’aliter…et
Regarder le ciel.
Voyage des pensées,les mains parmi les fleurs
Séneçon orangé,ô thé,ô Saxifrage
Mon cœur a fait naufrage,mon cœur s’est envolé
Tel un moiré cendré,avec en guise de corps
Allongé,déchiré,et l’âme insensible
Des Hommes égarés,ma raison
Je suis pauvre sultan,soldat,demoiselle
Mystique harfang vieillissant
Renne épouvanté
Que de lectures plurielles,en l’éphémère été.
Je ne peux plus être ce que j’étais
Le vent malmène mon être
Ou le feu me consume
Puis viennent ces jours naissants
Ou plus rien ne vous parle
Le soleil pâlissant sur l’eau mélancolique
Ô nature des retours,je marche mourant
L’herbe florissant en ses soufres superbes
Le ciel afflue de songes, de voyages équarris
Vêtu de monologues et de mélancolie
Soudain j’habite les cieux,les nuages éternels
Pourtant ces eaux qui tremblent,dessus mes précipices
j’y reviens,m’y accroche,où trouver la maison
Et la joyeuse saison?
Hélas j’ai compris,que ces vals de jeunesse
En leurs menus plaisirs et genoux écorchés
Ne sont qu’un pas de liesse,de sensibilité
Je découvre ô nature sur des sols gelés
L’espace de la route,et toutes mes larmes mortes
C’est errant par le monde que j’écoute la terre
Ici il y a ma foi et là-bas le mystère
Ô vrai amour ,invisible splendeur
Poésie puissante,mystérieuse beauté
Emmène-moi épars où sommeille le temps
En ces cieux que j’ignore pour saluer les anges.
Ces cieux où nul amour n’y serait altéré
Je m’attarde ce soir,je m’attarde des années
Sur un chemin de crête à la quête du Monde
Cherchant dans le marais et les joncs des tourbières
Le passage aux lumières parmi l’eau et les pierres
As-tu compris l’ami que le piège est ouvert
Avec autour des pointes des fleurs éparpillées.
Ah la Sibérie arctique et ses espace pelés, la presqu’ile de Yamal où les Nenets et autres peuples des confins nordiques font paître leurs troupeaux de rennes.
Une steppe froide et décharnée qui ne montre que de rares arbustes et des lits de lichens et de mousse, sur un sol gelé en profondeur où il est bien difficile d’assurer sa subsistance quotidienne .
Un futur plein de pétrole ou de gaz, où les transports sont longs et compliqués où l’on retrouve gelés parfois des cadavres de mammouths et où la moindre ressource est mise à profit opportunément.
Polaire sont les fourrures et le froid qui raidi et engonce et puis ces hautes huttes de branchage comme les tipis d’amérindiens qui pourraient annoncer un lien de parenté, Samoyèdes et samovars, l’influence russe s’immisce jusque dans l’éducation et les débouchés, car au delà du pastoralisme et du nomadisme, quel salut sous la lumière continue du jour?
Ah Ienisseï dont la débâcle sème le trouble et la mort dans des coulées de boue et cette Nouvelle Zemble si allongée que l’on voudrait atteindre.
Nordiques et chamaniques dans ce septentrion nous ne trions pas les âmes mais nous nous réchauffons les membres quand les doigts gourds commencent à ne plus rien sentir, et puis la longue nuit qui s’appesantit nous atterre.
Ici la solidarité veut encore dire quelque chose et l’entraide est déjà le début de la survie, un animal Protée mais pas frotté à l’ail de ses andouillers à sa queue rase procure plus d’une raison de vivre car en lui tout est bon, et si des hardes de loups osaient s’approcher il leur en couterait car les troupeaux rassemblés dans de vastes enclos sont sous bonne garde avant d’aller rejoindre une autre pâture rase.
je ne sais pas si je suis sous influence, mais je viens de tondre ma pelouse bien ras, reste juste des plaques moussues là où il y a de l’ombre, je ne les traite pas au sulfate de fer !
Pas de rennes à l’horizon,juste une chatte qui se prélasse, mais pas sur un toit brûlant .
A l’intention ( ou attention )de Monique :http://www.lepoint.fr/culture/gabriel-garcia-marquez-en-cinq-oeuvres-17-04-2014-1814108_3.php ;
Je suis toujours ce blog dont le charme opère sans faillir , même si je n’interviens guère faute de disponibilité . Bon week end pascal à chacun et chacune
En solitude pleine
Le fil la tient son bon
En rayons de soleil
Ils lui donnent du souffle
Pour *levivre quand c’est lourd
Merci Mathilde pour cette gentille intention à laquelle j’ai porté toute mon attention car la mort de Gabriel Garcia Marquez m’a émue ; c’est avec 100 ans de solitude qui fait parti des livres que j’ai lu et relu que j’ai découvert cet écrivain, la lecture ce ce livre m’a laissé une profonde impression, celle que l’on ne rencontre que quelque fois parmi tous les auteurs que l’on aime et qui plus est à un âge où un tel chef-d’œuvre de littérature ne peut laisser insensible tant il véhicule d’idées fortes, et vous pousse à lire d’autres titres, je ne l’ai pas lu en espagnol n’ayant pas suffisamment connaissance de cette langue mais je pense que j’aurais aimé pouvoir le faire.
Bonjour et toujours d’aussi beaux échanges graves et riants
Vastes comme les grands espaces colorés
En amitiés Merci Ossiane et les Amis fidèles
Arlette
équarri de vivre
en soupente
le ciel bas
de masques mortuaires
l’été étale ses mignardises
sous les effluves d’un ruisselet poudreux de moustiques
après tout
n’y demeurez point
songez à ce que vous quittez
et si la terre se lasse de votre romantisme
marquez d’un trait rapide
l’égarement à toutes fins
UTILE
Vents arctiques et étendues hyperboréennes
vents catabatiques et froideurs marmoréennes
Dans ce permafrost on ne sait porter des toasts
le pergélisol est si profond qu’on ne peut creuser
il faut d’abord réchauffer et plus que l’atmosphère
les animaux ont bien du mal à s’enfouir
ensuite cette végétation rase opère sa magie
il ne s’agit point d’Araucanie mais le froid vous saisit
on peut geler sur place si on n’avance pas
pourtant quand un bras de mer se libère
c’est plus que les jambes qui respirent
c’est la tête aussi et la pêche en vue
alors que se montrent les pousses fraiches
et les baies
le vent courbe l’herbe rase
chante quelque part
la tendresse des étreintes disparues
je ne t’oublierai pas
tu ne m’oublieras pas
pour ensemble dire merci
à ceux qui nous souriaient
ces grands endimanchés
au porche de l’église
et pour ne pas choir plus avant
contre la pierre moussue
s’évertuent nuages et eaux
à ne pas stagner trop longtemps
au risque de se perdre
puis se retrouver
ma soeur des souvenances
en ces contrées de lichens
prélevés chaud dans les entrailles du renne
Sur la musique des mots de – regard,- le rêve s’insinue….
J’entends le chant du vent
Frôler les herbes et les lichens
Sur ce panache doré qui s’étale
Entre les eaux et le ciel
Terre baignée de soleil
Voilée de brumes et d’ombres
Dans le silence des jours
Et le secret couleur de paille
D’une nature qui se repose
Je me laisse bercer, n’ai pas froid
Ne suis pas triste, suis heureuse
C’est infiniment beau
Vers des hameaux perdus, vers l’âme des hameaux, une ligne de troncs hérissés …Pas un seul arbre, pas un seul arbre à couper, pas une maison…c’est la toundra.
Couleur de bronze, d’or et d’argent
La toundra de terre, de roches et d’eau
De mousses, de lichens, d’herbacées
On la dit stérile ou pauvre
Elle est avant tout fragile
Malmenée par la vie
Dans un climat austère et froid
Un vent glacial, des brumes épaisses
Et pourtant sur son tapis végétal
Mille fleurs, mille plantes rases
Aux coloris et formes si variés
Qu’un patchwork s’y forme
Fait de tons harmonieux
Un désert de silence immense
Où l’on ressent l’ivresse des grands espaces
Et le parfum envoûtant de l’aventure
Elle reste pourtant la toundra glacée
Inhospitalière froide, sauvage et sans arbres.
Parfois un isolé
Communique tellement
Sa solitude pleine
De partager Ô temps
Viens Toudra
Arrive ma toute belle
Envole toi avec moi
On va saisir un bord de mer
Aujourd’hui
Ses pépites en soleil
Le Printemps là
Après l’hiver
Reviens moi
A travers les saisons
An après an
Pour nous revoir
Enfin
Tel un fil d’Ariane
Lien contrant l’isolement
La fourche du diable
un lien balancé
en véhicule sur la route
le froid d’un matin
main en porte voix
diable, où es-tu que veux-tu ?
» je m’ennuie, je vis «
Je survis…de ma prison j’ai découvert
La Musique des mémoires endormies
Depuis toujours les maux sont dits
La poésie en décrit la plainte
Et les silences qui hibernent
Et les violences qui riment
Au rythme de nos tempes
Dans les ténèbres j’égrène mes pas
Quatre années tribut de vers
La dictature y trempa ses lèvres
Ses lèvres au sang livide
Tout poète est dissident
Libre ou maudit au Laogai
Je suis le poète vagabond
Et l’autre monde me sourit
Dans ses rues sombres
Et ses barreaux et ses bourreaux
Dictature, régime des cruautés
Le crime rencontre la poésie
Violence,ma captivité
Je suis un prisonnier politique
Codétenu des droits communs
Prisonniers et porteur d’idées
Chaos des mots qui explosent…en geôle
On déchire mes pages et mes manuscrits
Toutes mes cellules parlent,se rebellent
J’écris, décris,réécris
J’écris, décris,réécris
J’écris, décris,réécris
Cent huit raretés de Songshan
Menus plaisirs des herbes folles
Dans les cellules des plats amers
La poésie est torturée le jour
La poésie est plaquée au sol
Humiliation de la parole
Humiliation des corps astreints
Je suis là, à genoux, à quatre pattes
Et l’on inspecte mon corps, mon intimité
Je suis l’acteur des maux féroces
Survivant de ma poésie
Vivant l’instant des ruptures
Des fractures, des cassures
De mon âme, de mon corps, de mon esprit
Ô mère j’oublie qui je suis ici
Qui j’étais, qui je deviendrais
Je travaille,forçat du temps qui s’écoule
Qui se fige, qui s’écoute
Détention,dimension des ruptures des blessures
Les libertés se valent
Les prisonniers cavalent
A l’air libre je me sauve,je m’enfuis,je m’exile
Où est l’oubli des années enfermées
A la surface des hommes
Qui écrivent la souffrance
Le risque est grand
Je n’ai pas oublié
Car j’ai écrit le massacre
J’ai fait du sang des hommes une encre
Qui tourbillonnait sur la place
Fossoyeur des vivants
Que la cruauté glace
Voix d’opposant enfermé
Poète servile exilé
Qui crie
Le souvenir est vivant
Torture des chants par dizaines
Des coups de la répression placide
Je ne chantais plus,je n’écoutais plus
La musique des ténèbres
Quel géant brûlera
Ma conscience vive?
trois plots et puis rien
le géant désarçonné
vit en poésie
trois fils en courbure
ô mère de tous les oublis
me presse contre toi
Elle s’est dévoilée
De l’emprise des nuages
De leurs maléfices
Elle offre son corps
La toundra en nudité
L’ombre de sa peau
L’or de ses cheveux
La beauté de son visage
Le bleu de ses yeux
« Comme les nuages qui se forment, demeurent un instant et se fondent à nouveau dans le vide du ciel, les pensées surgissent, persistent un instant et replongent dans le vide de l’esprit. En réalité, il ne s’est rien passé. » Dilgo Khyentsé Rinpotché
______
Devant la béance de cet espace
Qui embrasse l’horizon
Jusqu’à unir la terre et le ciel
L’Être se sent saisi de grâce
Enclin à une méditation spontanée
Devant cette immensité sauvage
Et les pensées se révèlent à portée de l’âme
Fluctuantes dans la lumière
Elles ont la couleur du soleil,
De la terre et de l’eau
Qu’un silence métamorphose
En un tableau d’éternité.
____
« L’admiration est une subite surprise de l’âme… » Descartes dans les Passions de l’âme
Dans la courbe du fleuve je m’inscris
et dans le rétreint de la glace
je cherche l’étreinte vive
dans la tourbe près des rives je m’avive
et dans les traces
qui sinuent aux ides de mars
je déclenche le ciel et la foudre
dans le saumon qui fraie et que rien n’effraie
hormis les ours
postés aux endroits stratégique
dans le ventre de la terre gelée j’hiberne et j’attends
premières pousses tendres qui tendent vers le ciel
Une ombre est passée mais le ciel et la terre n’ont pas fusionné
les puissances telluriques auxquelles il convient de ne pas trop se frotter
un paysage assez nu qui montre ses reliefs et où on voit les biefs
pelé et ras mais aussi dépouillé et dans toute sa vérité
la vie est dure ici au moins tant que dure le long hiver
mais quand la couleur est mise et qu’après le noir et blanc
se succèdent dans le spectre le vert puis le jaune et le rouge
et qu’un camaïeux recouvre le camail pour nos yeux
c’est l’efflorescence vivace de toutes ses essences
qui attendaient leurs heures pour paraitre et voir paitre
de nouveaux les chétifs troupeaux qui vont se remplumer
Quand le silence s’installe comme une présence
Une présence d’un silence intense
Dont l’absence serait une impertinence
A cette beauté immense, voir une offense
Car la puissance de la jouissance
En ces lieux se dispense dans le silence
Les mots en suspense, les mots en souffrance
Une pure complaisance dans l’instance
Quand la défaillance des mots
Dont le sens frôle le non-sens
Dénonce sans arrogance leur incompétence
Devant la transcendance, leur innocence.
Désolée la toudra
Semble sa seule
Mais n’en est rien
Le courant d’air
La ravit tant
C’est toujours avec plaisir que je découvre
photos et textes d’une grande beauté.
L’inspiration s’absente….
Merci
Tout est il ras, non puisqu’il y a des reliefs, et parfois de végétation
tout n’est pas profus ni confus même si les lignes se confondent
les couleurs se mêlent et les terres se détrempent du moins en surface
pour ce qui est du plus profond il reste dur et insaisissable, le sable est rares
la lande coure mais au delà du golfe de Courlande.
Tondre ras est ce bien seulement l’idée des rennes qui parcourent ses espaces
entre lièvres et loups mais aussi des kyrielles de rongeurs pas songeurs
qui peuvent parfois ébaucher des terriers, mais se cassent les dents.
Tout de drap vêtu, comme un linceul
la blanche enveloppe ne permet plus de distinguer grand chose
aboli presque distances et reliefs ennoyés sous la chape
mais quand revient le soleil un peu plus haut dans le ciel
coulent les cristaux de glace comme miel
il est presque temps de retirer les écharpes
et de voir lever le nez de la verdure
tandis que depuis les hauteurs
on voit la bordure des fleuves s’animer
et que frétillent de nouveaux les écailles d’argent
la vie afflue et durant ces instants trop brefs
le retard se rattrape et le temps concentre
effluves et senteurs, palette chromatique
et danses acrobatiques
ainsi passe dans le grand tambour des chamanes
un souffle hiératique fait de tradition et d’histoire
Toute une émergence
En rythme qui s’accélère
Ici ou là-bas
Mouvement imperceptible
D’un monde en évolution
I
Y a pas de mal à aller sur la presqu’ile de Yamal, le bout du monde en nenets, le bout de leur monde et montrer le bout de son nez au delà du confort rustique de la tente élevée.
Poème philosophique
Ô grand saisissement de la présence pure
Cela même est le sens qui de nous n’est compris
Où es-tu petit être et grand individu
Après l’inné est né la recherche de soi
Le temps est composé de nos balbutiements
Qui guette la passion absente?la vérité des choses?
A la source des eaux l’intangibilité.
Si le monde est récit de nos mythologies
A chacune ses navires et de sages philosophes
D’Athènes à Jérusalem la vallée est féconde
Que guérissent les âges de leur immobilité
La perfection divine et la faiblesse humaine
Je m’étonne si peu, bien plus émerveillé
Des traces du mystère nulle richesse absolue
Amour Ô grand Amour qui occis tant d’amours
Le pays est en feu, le pays est en crise
Il faut recommencer à bâtir des idées
Tous ces cœurs indigents qui rient épouvantés
Ces enfants désolés violés dans leur enfance
Ces boîtes de cirque sonore muées en havre d’or!
A genoux,démunis,ce n’est que longue quête
Et chemins aux épines et moults égarements (à suivre…)
Athènes,Rome ou Jérusalem
De mythe en philosophie
Émerveillement et sagesse
Étonnement face au mystère…du Monde.
Sentier des rectitudes, sentier de solitude
Malheur des dénuements que le salut éclaire
La cécité maîtresse de nos fatalités
Qui tient habilement les rênes de la cité?
Un juste gouvernement des peuples alités
Lecture des livres ouverts depuis l’Antiquité
Que l’Amour soit sagesse offrande de nos aînés
Où donc est la raison au seuil des trahisons,
Où donc est l’âme juste au bout des lames carmin?
La musique est un breuvage, aile de philosophie
Toute âme qui vagabonde d’aventure en voyage
Chemin faisant rencontre le bien des sources vives
Le mal des fonds obscures, les chants de l’odyssée
Notre âme est un cosmos et l’issue n’est que soi
Au plus profond de nous des pas et des empreintes
Un empire de nos troubles toisant nos harmonies
Des courants comme le Nil dans d’amples mouvements
Extase de la beauté,
L ‘Homme ouvrira les yeux sur la nécessité
De porter à ses lèvres le pain des vérités
La pensée se détourne du manège bruyant
Où la passion aliène dans ses chaos confus
Il y a ce rai de lune et ce sillon d’argile
Il est des hommes pieux et de rustres canailles
On mit à mort le vieux dénonçant vaille que vaille
Prenez soin de vos âmes avant que le déclin
Ne réveille sur vos os l’aube de ses tremblements
La thérapie de l’âme est t-elle une utopie?
Les angoisses illusoires et feux de la pensée?
Vas-tu en revenir du pays de tes doutes
Et dans la cité m^me interroger autrui?
Petite fourmi habile qui se meut et bâtit
La nature n’est qu’offrandes, vis-la présentement
Tous les instants deviennent Histoire ou nostalgie
Contemple toute chose,m^me la foule insensée
Car si tout est nuage,recherche la clarté
En toi-m^me
C’est le premier pays de tout gouvernement
Le théâtre des ombres et des raisonnements
La liberté est route de nos retournements
Si la voie est d’argile, la voix est intérieure
Et l’Homme revient vers l’Un dont toute chose procède
La foi requiert l’étude mais reste le mystère
Lis,va de par le monde,le poète nous raconte
En mon âme profonde,je crois et j’ai la foi
En l’existence de Dieu,en son unicité
Tous les chemins du monde vers l’unique vérité
Amènent humbles et rebelles,paysans et grands rois
Ce qui se réalise finalement s’achève
Dans la beauté des fleurs et leur étiolement
Pense à ta finitude le plus sereinement
Et l’acte pur s’annonce aux âmes destinées.
Leïla
Formidable Leïla qui trouve toujours le moyen de nous enchanter dans des mélopées qui nous enveloppent.