l’île radeau
plane le grand aigle noir
ci-gît l’île rose
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like a shroud
the big black eagle gliding
Here lies the pink island
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
l’île radeau
plane le grand aigle noir
ci-gît l’île rose
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like a shroud
the big black eagle gliding
Here lies the pink island
Rescapée des bien pires
Habitée de son nu
Elle palpite les ondes
Tout se met à germer
La lumière l’éclaire
Son écrin préservé
Flotte dans l’immensité
Lumière d’étoile
Sur le firmament des eaux
Embrase le ciel
Une fleur de volcan
S’épanouira sur tes eaux
Offrande des dieux
Belle luminosité, douceur d’image, tendres couleurs, un rêve au goût de rose….à offrir à tous les amoureux de la terre ….
Une splendeur.
Respiration rose
Dans les anses du désir
Prise au piège de l’amour.
….Magnifiques couleurs….
Dis-moi tendre ami
Quand irons-nous sur notre île
Laisser traces de nos vies
Suivre ce petit chemin sauvage
Qui conduit vers les grands espaces
Où les rêves prennent corps
Où le ciel embrasse tous les espoirs
Où l’herbe frémit sous nos pas
Où les arbres s’écartent sur notre passage
Quand arrêterons-nous le temps
Pour un temps nôtre, réitéré
Celui où tu m’as dit je t’aime.
Bonjour la compagnie, et bonjour Ossiane.
Toujours en quête de paysages sauvages, ta petite île perdue attend-elle son Robinson ?
Comme un radeau sur l’eau
L’île à la dérive
Ne sait où aborder
Biseeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeeee
une vue de l’autrement
l’autre versant, le plus reluisant
à tendre et l’atteindre
l’attendre sans s’attendre
une attente sans relâche
l’entendre et se détendre
la teinte de l’eau revoir
je pleure sans me plaindre
et contemple
un drap en tenture
au parfum de l’eau de rose
s’incline le grand repos
Elle était vêtue de noir
Dans sa voix, l’écho de son âme
Sur la scène l’image de la solitude
Un piano pour seul décor
Force et fragilité mêlées
………………………………………..
Une île loin du monde
Dans un décor dénudé
Hémicycle de la beauté
Au centre de ce théâtre :
Splendeur, silence et solitude
…………………………………………
« Plane le grand aigle noir »*
_____
Ici le rose
s’impose
là posé
est
l’île
à elle
Qui a dit qu’on ne tire rien de telles visions
elles nous incendient l’âme et rendent l’eau trouble
presque transparente, sauvagerie du lieu
pas de gerfauts mais des pygargues
dans le miroitement des eaux
des écailles qui jouent
mais point d’acajou
rupture de lien !
Rose, le sommeil s’est lancé.
Le vent, la pluie s’en sont emparé,
Fermement pour une traversée
Et l’ île comme radeau posé,
Sur les rêves qui gémissaient,
Voguait,voguait sur des robes de fées.
Pourquoi le rose a-t-il cette connotation de tendresse
Est-ce la fleur, est-ce le mot, est-ce la couleur,
La fraîcheur, le romantisme, la douceur,
L’odeur, parfum subtile, printanier, embaumeur
Il est tout à la fois une aura de candeur et de joie
Alliance de soleil et d’azur sur le blanc des nuages
Cocktail du couchant aux derniers rayons du jour
Bain de vapeurs fleurant bon les arômes du soir.
allégorique zoom arrière
de l’île à la dent
je caresse la brume
Rescapée de la vie
Son cœur ouvert *levivre
Palpite ses miracles
Les ailes de l’aigle
Se déploient à l’horizon
L’île sous protection
Je caresse la brume et je caresse le vent
Le sable des dunes et le soleil levant
Je caresse les ombres et je salue le temps
Ou perle l’écume de nos larmes d’antan
Pâturages et labours
Il compte à rebours
La présence et l’absent
An après an…le temps
Qui sait ce que je sens
Qui sait ce que je goûte
Entre l’amer et le doute
Qui sait?
Lorsque je lis son âme
Car c’est bien lire le fond
Des ports qui ahanent
à faire tanguer au vent
Mes plaisirs
Mes désirs
Ma mélodie.
Lorsque je lis son âme
Le silence s’est levé
Portant le sceptre maure
Des vers à la volée
des rimes qui s’arriment
A l’essentiel plaisir
A l’essentiel désir
Essentielle mélodie
Je t’accueille ô errant
Des grands questionnements
Qui ne cessent d’ère en ère
De raconter nos peurs
Parle,je t’écoute
En ce long vestibule
Tout de foi, tout de toi
Monologue des souches
Meurtries et moussues
Et sur lesquelles se couche
Qui veut braver le ciel…impuissant
Parle, je t’écoute
Nul doute et nulle route
Qui ne nous croiseraientt
Répète le pas,répète le mot
Répète le cri
Répète l’écho
Et ça n’en finit pas…
Ainsi le geste, ainsi la voix
Parle,
J’ai repris la plume du verbe
J’ai interrogé l’enclave des temps
Que sera le pain de demain?
Quel sera le fruit des moissons?
Chant sur champ de nos diverses batailles
Enfance de nos vieilles sonnailles
Qui file en l’esprit grisonnant
Qui mille et mille fois venant
Nous porte et renoue les mailles
D’une bure d’apprenant.
Éclaircies de nos songes
Derrières des monts cendrés
S’écrivent des vers qui rongent
Le roc désespéré
En l’île des graces roses
En l’incarnat des chairs
Sous les rose Mounbatten
Des nuages et des monts
Par la grâce des vers
Par les larmes d’amants
De bisque dormant, eaux d’hiver
En l’île des graces roses
La douceur ne se couche
Que sur un lit d’épines
Lorsque le cœur a appris
Quelle liberté se voûte
A l’horizon de jais
Et le temps se dérobe…
Leïla
Sait-on parfois que le vent tourne à la beauté
et qu’en son adresse le jongleur régale de mille tours les passants esbaudis.
Passez votre chemin car sous les ors des représentations se cachent la discorde
alors qu’il suffit de si peu de choses pour que les cœurs s’attendrissent.
Naguère il suffisait d’un beau discours pour se pâmer d’aise
alors qu’aujourd’hui les entrées en amour sont multiples.
Une île, le chant des sirènes
et hop, revenir à la case départ
je te tiens, tu me tiens
…. jusqu’au fond de l’univers.
Lambeau d’un désert grand
L’île s’évade son doux
Elle cherche un lopin de terre
Pour se la couler douce
Vibrer ses ailes tendres
Avec des êtres précieux
C’est bien sûr qu’ils s’existent
Car elles frottent ses yeux
Et déjà elles en voient
je vous embrasse matelots de chez OSSIANE,
Sous le plafond écrasant des nuages
Perce une lueur qui embellit la terre
Le soleil encore invisible s’invente
Laissant entrevoir sur les eaux claires
L’ombre discrète mais palpable de la vie
Des arbres, de la mousse, faune et flore
Hôtes de ce petit poumon qui respire
Au creux d’une poitrine qui palpite
Quant aux premières lueurs du jour
La nuit sous l’aile d’un oiseau de brume
Disparaît dans les vapeurs roses de l’aurore.
un parfum de Barbara
qui méduse encore
et cela au ras
des flots barbares
Regard qui se fige
Place à l’immobilité
Un lieu de mystère
Dans le silence de l’âme
La méditation s’installe
Et de se demander quel est l’heureux elu qui saura s’etablir la, devant, pour un temps, pour une heure, pour une vie?