Volcan / Volcano

Volcan / Volcano

fumerolles

il dort depuis si longtemps

tapis rouge

• • • •

fumaroles

it’s been sleeping so long

red carpet

17 réflexions sur « Volcan / Volcano »

  1. Bonsoir Ossiane et merci pour cette nouvelle image au coeur de cette belle série, j’espère pour toi quelques jours de repos, je t’embrasse.

    Magie des couleurs
    Dans la féérie du soir
    Transfiguration

  2. volcan d’automne
    prairie incandescente
    de landes fleuries

    fumerolles en couronne
    vapeurs céruléennes

  3. merci pour ce bel haîku de Jo.S et ce beau tanka de Leonor
    ____

    Il émerge dans sa candeur
    Enveloppé de silence et de beauté
    Son cœur est au repos
    Dans cette flamme qui l’habite
    Privé de toute manifestation exubérante
    Il exulte avec magnificence
    Dans un long sommeil respectueux
    De ce somptueux environnement
    Auréolé d’une couronne blanche
    Comme peuvent l’être les volcans
    Recouverts d’une mer de glace *
    (Ainsi qu’Andrée Chedid se plaisait à l’écrire
    Au travers d’une métaphore)
    Et qui peut-être laisserait à penser
    Qu’un volcan reste un volcan
    Et bien qu’il nous semble dormir
    Du plus doux en apparence
    La colère néanmoins peut surgir
    Au cœur même d’un pré fleuri.
    _____

    • Parlant d’un de ses personnages en l’occurrence Jean dans les quatre morts de Jean de Dieu
    • Andree Chedid écrit :
    • … « Faites attention. Votre petit Jean est un volcan recouvert d’une mer de glace ».

  4. Couleurs saturées pour édifice qui tient dans la durée
    un liseré d’eau mystérieux et horizontal
    qui centre l’assise et donne au vertical
    toute sa gravité
    et ces nuées méphistophéliques qui comme des reliques
    courent et entourent en tore la crête sommitale
    ainsi cachée au regard

  5. La forme renseigne souvent sur la nature du magma et donc sur la nature du volcan
    même s’il peut changer de type car cela s’est déjà vu mais suppose plusieurs réservoirs pouvant alimenter une cheminée ou des changements dans l »alimentation d’un réservoir.
    La bouche à feu renseigne dont sur l’activité du passé au moins.

  6. Beau, majestueux je cède à l’émerveillement
    Il est là comme une masse inébranlable
    Sous sa collerette de nuages
    Prince des lieux dans le silence du soir
    Lui dont le signifiant est colère autant que
    Dieu du feu, du fer, de l’argent et de l’or…
    Cône géant, royaume de la déesse du Soleil
    Symbole d’une force intérieure imprévisible
    Posé sur les eaux calmes du monde
    Comme tout autant sur une faille d’épouvante
    Montagne de tous les espaces jusqu’à frôler le ciel
    Volcan Imposant, effrayant où caches-tu donc
    Ce mystère inconcevable de ta séduction ?

  7. Tu forges nos croyances dans le feu de la terre
    une terre nourricière qui parfois n’engloutit pas
    tu forces notre admiration et aussi notre effroi
    pas besoin de monter tout en haut d’un beffroi
    pour constater de visu ta puissance souterraine
    qui jaillit à la surface d’une manière souveraine
    l’ébranlement qui précède ces manifestations
    parfois rend très difficile debout la station
    alors ce dôme qui n’a rien du gouter
    respire les travaux pas achevés de Vulcain
    dont on ne sait encore quelles armes
    il a bien pu forger dans son antre
    cet auguste atelier
    dont s’exhalent parfois
    de longs panaches de fumées

  8. Il me souvient du titre d’une chanson dans un LP de Genesis nommé « Trick of the tail » c’était « Dance on a volcano » , c’était il y a bien longtemps mais nostalgie quand tu nous tiens !

    Danse sur un volcan et convoque avec Goya les sorcières
    enfante la frayeur et la désolation mais aussi la vie
    dans le grand cycle d’une vie reconstituée
    du sol sourd le sang de la terre
    ce n’est pas le signe d’une guerre intestine
    mais les entrailles qui se taillent
    révèlent aussi en même temps qu’ils réveillent
    les sourds stigmates d’une dynamique interne
    mais pas seulement infernale

  9. Dorsale Bossale
    Il y a des volcans qui se meurent
    Il y a des volcans qui demeurent
    Il y a des volcans qui ne sont là que pour le vent
    Il y a des volcans fous
    Il y a des volcans ivres à la dérive
    Il y a des volcans qui vivent en meute et patrouillent
    Il y a des volcans dont la gueule émerge de temps en temps
    véritables chiens de la mer
    Il y a des volcans qui se voilent la face
    toujours dans les nuages
    Il y a des volcans vautrés comme des rhinocéros fatigués
    dont on peut palper la poche galactique
    Il y a des volcans pieux qui élèvent des monuments
    à la gloire des peuples disparus
    Il y a des volcans vigilant
    des volcans qui aboient
    montant la garde au seuil du Kraal des peuples endormis
    Il y a des volcans fantasques qui apparaissent
    et disparaissent
    (ce sont jeux lémuriens)
    Il ne faut pas oublier ceux qui ne sont pas les moindres
    les volcans qu’aucune dorsale n’a jamais repérés
    et dont de nuit les rancunes se construisent
    Il y a des volcans dont l’embouchure est à la mesure
    exacte de l’antique déchirure.

    Aimé Césaire – Moi Laminaire ( 1982)

  10. Quel Dieu viendra se reposer
    Sur ce sein à peine voilé
    Encore chaud d’un semblant de vie
    Offrant à la terre endormie
    Toute sa jeunesse et sa force d’être

  11. Merci Monique de ce récit époustouflant de Césaire
    je suis lié à la Martinique
    et connais bien l’événement de la montagne pelée
    mais si j’avais entendu parler de Laminaire
    jamais je n’avais subi de telles turbulences

  12. La terre renferme des secrets et des joyaux,
    ils ont noms Olivine, Péridot ou Plagioclases
    mais sous la contrainte la croute se rompt
    se déchire et de là s’extirpe une matière brulante

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *