Ivre / Delirious

Ivre / Delirious

rond comme une île

rond comme un trou d’air

rond comme la terre

 

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round like an island

round like an air pock

round like the earth

 

33 réflexions sur « Ivre / Delirious »

  1. Ces buissons candélabres devant la plate-forme
    au dessus du lac
    in îlot en son centre
    l’ombre recouvre le lac
    la montagne éclairée en sa substance de bruyères et de calunes
    la course des nuages.

    Moment propice
    pour entrer en communion avec ce qui est là
    avec le fond des choses
    avec le profond de soi-même
    pour soi les choses au plus profond de soi
    hors la souffrance de l’ego
    être le mutant
    entre sa propre identité et le différent
    être un.

  2. Ivraie sans bon grain
    livrée sur le chemin
    ce n’est pas du chenin
    vivre ivre mais pas que de bonheur
    anesthésié et réchauffé
    qui se demande comment survivent
    ces pauvres hères
    qui battent le pavé

  3. Plein, Gris ou Bourré
    il y a en a des délires vocaux
    quand la vocalise facilitée
    par les vapeurs et relents
    entraine au delà de la gaité
    chacun à son Parnasse
    certains pris dans la nasse
    on s’éclaircit le timbre
    mais ni estampillé
    ni oblitéré est il facile d’obtempérer
    quand la tempérance
    vous a fuit
    et que la cellule vous attend
    il est des excès qui condamnent l’accès
    et verrouillent les sens
    sur un mode lent
    un beat bien léger
    le mood en prime
    et ces taverniers qui vous servent
    la frénésie qu’on observe
    le dépassement
    l’abolition des limites
    un sentiment de puissance
    une aisance soudaine
    décomplexé
    désinhibé
    rien ne vous résiste
    et de son corps
    on fait un totem
    tellement on s’aime

  4. ivre
    Givre
    Livre
    Vivre

    de vie
    de vent
    de vers
    Devant

    ivre de vie

    Givre de vent

    Livre de vers

    Vivre devant

    Ivre

  5. l’ivre laisse à désirer
    est comme livre ouvert
    pas toujours debout
    finit mal les phrases
    a l’élocution pâteuse

  6. « VOIR » jusqu’à l’ivresse….. C’est se laisser éblouir d’autant que, comme le disait Arthur Rimbaud : « L’ivresse, c’est le dérèglement de tous les sens. » jusqu’à l’extase sans pour autant atteindre l’état de transe mais connaître l’euphorie suprême dans la contemplation et alors quel bonheur…
    ____

    Ivresse dans l’extase
    Dans la trouée du sublime
    Le grand tourbillon
    ____

    …rond, rond comme le cercle, la symbolique chinoise du yin et du yang, j’aime y revenir, et tous les symboles ici réunis dans cette image oh combien délirante de beauté.

  7. Le ciel regarde cet oasis
    En un clin d’oeil c’est grand
    Pour qui peut voir dedans

    merci Monique pour tes mots partagés, je ne connaissais pas ces symboles, merci à toi pour tes partages.

  8. On tourne en rond
    Sans rond de jambe
    Ni ronds dans l’eau
    Rondement mené
    On fait le dos rond
    Sans ronds en poche
    On en bave des ronds de chapeau
    Et c’est ainsi
    Qu’à force de tourner
    Tous les jours
    Comme des toupies
    On se prend à rêver
    Qu’il faudrait s’arrêter
    De tourner en rond
    Tout simplement
    S’assoir au bord de l’eau
    Pour faire des ronds dans l’eau
    Ou quelques ricochets
    Regarder le monde
    S’apercevoir qu’il est beau
    Se dire qu’il pourrait tourner rond
    Il suffirait au fond
    D’arrondir les angles.

  9. Rond comme une queue de pelle
    ce n’est pas l’appel …de la forêt …encore que

    une récente lecture me laisse songeur

    c’est un article trouvé dans la revue « new scientist » du 25 janvier
    en pp 38-41 sous la signature du biologiste Rob Dunn
    qui s’intitule « The 10,000 year bender » our love affair with alccol is the result of a long and tempestuous relationship between us and yeast –

    autrement dit les levures qui favorisent la fermentation ont joué un grand rôle
    mais notre addiction à l’alcool serait plus proche de celle pour le thé, le café ou la cocaïne
    que celle pour le sucre !!!

  10. c’est encore joli, Monique,
    décidément, j’aime beaucoup ta sensibilité en écrits…

    tu me fais sourire, Thierry, à te lire,
    à cette heure, je me sirote une infusion Detox,
    *savoureuse!
    comme la gentille dame de la torréfaction du bourg d’à côté qui la vend,
    comme la gentille dame de la torréfaction du bourg d’ici vend de bons thés,
    et comme c’est bon d’aller chez l’une et l’autre, pour des thés des infusions…

  11. En lisant vos mots
    je tourne en rond
    je me sens ivre
    livre
    pour vivre
    même dans la givre
    ivre
    livre

  12. « Toute beauté est joie qui demeure » John Keats
    ____

    Inlassablement nous revenons sur les lieux que l’on aime
    Leur beauté en est la cause mais souvent beaucoup plus que ça
    Il y a en effet une alchimie qui s’opère subrepticement
    Belle est la montagne, odorante, envoûtante et majestueuse
    Merveilleuse est la côte balayée par les flots sur les rochers et les plages
    Douce est la campagne enivrante, pacifique, reposante
    Extraordinaire ce pays lointain aux paysages féériques
    Ces couchers de soleil sur la mer ou les sommets enneigés….
    Ajoutez à cela le beau temps, aucune contrainte, la jeunesse
    Une ambiance de vacances, de repos et l’aboutissement d’un vœu exaucé
    Comment oser dire qu’il n’y suffirait pas pour qu’un de ces endroits devienne
    Un haut lieu de rêve, de bonheur et d’explosion de joie intense
    Mais si l’âme n’a pas été sensibilisée d’une toute autre manière incontrôlable
    Le lieu si paradisiaque soit-il laissera un souvenir qui n’aura pas atteint
    Le summum de ce que l’on pouvait attendre en matière de beauté.
    Il faudra en effet, une rencontre, une émotion ce petit quelque chose d’inespéré,
    Qui restera à tout jamais, responsable d’une pulsion mettant le cœur en émoi
    L’impression que jamais plus nous revivrons ce moment présent pour amplifier les sensations
    Ce peut être une heure du jour où la lumière donne au paysage une splendeur particulière
    Une circonstance imprévisible, rare, inattendue et très exceptionnelle
    C’est une présence à vos côtés, une complicité, une symbiose soudaine
    Une aptitude réceptive à un certain moment donné comme un état de grâce
    Un degré de contemplation et d’euphorie intérieure inégalable, inoubliable
    Il n’est pas besoin d’aller au bout du monde pour connaître un tel bonheur
    Ce n’est pas l’île la plus éloignée, le sommet le plus haut, les curiosités les plus étranges
    C’est un petit coin qui devient unique, beau et le plus bel endroit du monde
    Parce qu’il a fait vibrer le cœur et donné au regard tout l’éclat d’un bonheur immense
    Permis d’atteindre cet état d’ivresse qui bouleverse et vous laisse dans l’allégresse.
    _____

    belle journée à tous amis qui passez ici.

  13. je te cite, Monique,
    * Parce qu’il a fait vibrer le coeur et donné au regard tout l’éclat d’un bonheur immense

    Bouleversez vous d’ivresse
    Que vos pieds vous cisaillent
    En syncope sa tendre
    Qu’un coeur vous palpite tant
    La tête cette fusée onde
    En pleine grâce jolie
    Tombée comme cela vraiment
    Dans le courant du temps
    Celui qui ne s’oublie pas
    Car il donne le vivre
    Dans de bels états d’être

    bon soleil les amis, je vous l’envoie d’ici…

  14. l’ivre délivre un message d’intempérance
    si bavard qu’il pourrait nous faire un conférence
    si buvard qu’il a donné dans l’adhérence

  15. Ivre de soleil et gorgé de lumière
    il a tutoyé les plus belles ornières
    pourtant il a dépassé les allées cavalières

  16. On ne va pas ébruiter son ébriété
    quand on s’est rincé la dalle avancée
    le plein est fait mais à la voiture a renoncé

  17. Un cercle s’est formé
    Quelque part dans le ciel
    Au milieu des nuages sombres
    Ce n’est pas le cercle
    Des poètes disparus non !!
    Mais le miroir étonnant
    De l’ombre et de la lumière
    Entre le ciel et ce paysage marin
    Le rond d’en haut, le rond d’en bas
    Bleu comme le ciel, bleu comme la mer
    Qui laisse le regard en apesanteur
    Comme une hésitation
    A vouloir embrasser l’univers
    Entre rêve et réalité
    Dans l’expectative
    D’un spectacle de lumière
    Et l’arrivée imminente d’une pluie
    Reliant ainsi le ciel et la terre.

  18. Je suis

    Ouvert aux chants profonds du Monde
    Comme aux gestes familiers du jour
    Et je reviens sacrer l’horizon
    Années après années, je mémorise
    Nuits après nuits, je détermine

    La saveur première des saisons

  19. Un petit passage supplémentaire… J’aime beaucoup tes ronds et tes promenades si précieuses Monique. Et je suis entièrement d’accord avec toi, pour l’avoir en plus expérimenté, il n’est pas nécessaire de partir à l’autre bout du monde, pour retenir l’éclat d’un moment, un paysage, une fraction d’un instant qui ne s’oublie jamais…

  20. je rejoins tes mots, Mouette,
    Monique nous offre beaucoup,
    et puis c’est si vrai qu’il y a ces fractions d’un instant,
    qui ne s’oublient jamais,
    et sont chauds dans notre sac à dos,
    quand notre dos gelé parfois sur un chemin son dur.

    belle journée pour chacun, ici ce sera la mer encore…sans se lasser.

  21. L’oeil rapté n’a pas d’autres choix
    Il est saisi et se laisse faire
    Tout lâcher prise il rentre dedans
    C’est un joli moment un tendre paysage
    Un visage que l’on aime
    L’amour son plein dedans

  22. Le livre délivre des embarras ordinaires et l’immersion dans ses lignes
    nous permet d’autres ressourcement et une plongée dans un autre monde
    mais l’ivresse de lecture qui parfois nous prend peut saturer nos instants
    le bouillonnement des idées se rapproche d’une cascade non pas périlleuse
    mais qui rafraichit et nous donne envie de ne pas en sortir

  23. Au bord de l’eau….en ce dimanche….bien loin des paysages d’Ecosse les sensations auraient peut-être pourtant quelques points commun, la trouée de ciel bleu en moins et le dépaysement qui contribue à l’ivresse….des grands espaces ….
    ___

    Je me suis arrêtée au bord du fleuve
    Tout est gris, l’eau, le ciel, les arbres
    Ce matin la neige est tombée en petits flocons serrés
    Il fait froid, le froid humide de l’hiver
    Tout est tranquille, une buse s’est posée sur une branche
    Pas un bruit autre que celui de l’eau
    C’est paisible, je pourrais rester ainsi des heures
    Gris, vert, blanc, le noir des troncs, le taupe des branches
    La palette est jolie, le blanc de la pierre et de l’écorce des bouleaux
    Et le grand livre d’écriture de l’histoire du temps
    Qui s’inscrit sur le ciel à travers les branches
    Le silence a la douceur d’une mélodie, je suis heureuse.
    ____

    Merci pour tous ces mots plein de gentillesse au fil des jours sur ce si joli blog, bonne fin de week-end à tous et bonne lecture Thierry une ivresse salutaire et inégalable.

  24. Merci à tous pour ces belles déclinaisons poétiques! Contente de retrouver la belle poésie de Miomodus ici et bienvenue à Mouette ainsi qu’à Vincent s’il passe par ici ! Bonne fin de dimanche !

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