rond comme une île
rond comme un trou d’air
rond comme la terre
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round like an island
round like an air pock
round like the earth
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
rond comme une île
rond comme un trou d’air
rond comme la terre
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round like an island
round like an air pock
round like the earth
Ces buissons candélabres devant la plate-forme
au dessus du lac
in îlot en son centre
l’ombre recouvre le lac
la montagne éclairée en sa substance de bruyères et de calunes
la course des nuages.
Moment propice
pour entrer en communion avec ce qui est là
avec le fond des choses
avec le profond de soi-même
pour soi les choses au plus profond de soi
hors la souffrance de l’ego
être le mutant
entre sa propre identité et le différent
être un.
Ivraie sans bon grain
livrée sur le chemin
ce n’est pas du chenin
vivre ivre mais pas que de bonheur
anesthésié et réchauffé
qui se demande comment survivent
ces pauvres hères
qui battent le pavé
Un trou d’air
Lopin de terre
Une île
Mon amour
Incision de soi
dans le brut des cimes –
Ombre de l’ombre
porte des vents,
aquarelle de l’oubli.
Plein, Gris ou Bourré
il y a en a des délires vocaux
quand la vocalise facilitée
par les vapeurs et relents
entraine au delà de la gaité
chacun à son Parnasse
certains pris dans la nasse
on s’éclaircit le timbre
mais ni estampillé
ni oblitéré est il facile d’obtempérer
quand la tempérance
vous a fuit
et que la cellule vous attend
il est des excès qui condamnent l’accès
et verrouillent les sens
sur un mode lent
un beat bien léger
le mood en prime
et ces taverniers qui vous servent
la frénésie qu’on observe
le dépassement
l’abolition des limites
un sentiment de puissance
une aisance soudaine
décomplexé
désinhibé
rien ne vous résiste
et de son corps
on fait un totem
tellement on s’aime
ivre
Givre
Livre
Vivre
de vie
de vent
de vers
Devant
ivre de vie
Givre de vent
Livre de vers
Vivre devant
Ivre
Ivrogne
trogne
grogne
cogne
l’ivre laisse à désirer
est comme livre ouvert
pas toujours debout
finit mal les phrases
a l’élocution pâteuse
je vous embrasse chers matelots, heu, avec un ^ou pas?
je vous emb rasse chers matelôts!
sans ^,
mais Tellement IVRE d’amour que les sens troublés…
« VOIR » jusqu’à l’ivresse….. C’est se laisser éblouir d’autant que, comme le disait Arthur Rimbaud : « L’ivresse, c’est le dérèglement de tous les sens. » jusqu’à l’extase sans pour autant atteindre l’état de transe mais connaître l’euphorie suprême dans la contemplation et alors quel bonheur…
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Ivresse dans l’extase
Dans la trouée du sublime
Le grand tourbillon
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…rond, rond comme le cercle, la symbolique chinoise du yin et du yang, j’aime y revenir, et tous les symboles ici réunis dans cette image oh combien délirante de beauté.
Le ciel regarde cet oasis
En un clin d’oeil c’est grand
Pour qui peut voir dedans
merci Monique pour tes mots partagés, je ne connaissais pas ces symboles, merci à toi pour tes partages.
On tourne en rond
Sans rond de jambe
Ni ronds dans l’eau
Rondement mené
On fait le dos rond
Sans ronds en poche
On en bave des ronds de chapeau
Et c’est ainsi
Qu’à force de tourner
Tous les jours
Comme des toupies
On se prend à rêver
Qu’il faudrait s’arrêter
De tourner en rond
Tout simplement
S’assoir au bord de l’eau
Pour faire des ronds dans l’eau
Ou quelques ricochets
Regarder le monde
S’apercevoir qu’il est beau
Se dire qu’il pourrait tourner rond
Il suffirait au fond
D’arrondir les angles.
Rond comme une queue de pelle
ce n’est pas l’appel …de la forêt …encore que
une récente lecture me laisse songeur
c’est un article trouvé dans la revue « new scientist » du 25 janvier
en pp 38-41 sous la signature du biologiste Rob Dunn
qui s’intitule « The 10,000 year bender » our love affair with alccol is the result of a long and tempestuous relationship between us and yeast –
autrement dit les levures qui favorisent la fermentation ont joué un grand rôle
mais notre addiction à l’alcool serait plus proche de celle pour le thé, le café ou la cocaïne
que celle pour le sucre !!!
c’est encore joli, Monique,
décidément, j’aime beaucoup ta sensibilité en écrits…
tu me fais sourire, Thierry, à te lire,
à cette heure, je me sirote une infusion Detox,
*savoureuse!
comme la gentille dame de la torréfaction du bourg d’à côté qui la vend,
comme la gentille dame de la torréfaction du bourg d’ici vend de bons thés,
et comme c’est bon d’aller chez l’une et l’autre, pour des thés des infusions…
En lisant vos mots
je tourne en rond
je me sens ivre
livre
pour vivre
même dans la givre
ivre
livre
« Toute beauté est joie qui demeure » John Keats
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Inlassablement nous revenons sur les lieux que l’on aime
Leur beauté en est la cause mais souvent beaucoup plus que ça
Il y a en effet une alchimie qui s’opère subrepticement
Belle est la montagne, odorante, envoûtante et majestueuse
Merveilleuse est la côte balayée par les flots sur les rochers et les plages
Douce est la campagne enivrante, pacifique, reposante
Extraordinaire ce pays lointain aux paysages féériques
Ces couchers de soleil sur la mer ou les sommets enneigés….
Ajoutez à cela le beau temps, aucune contrainte, la jeunesse
Une ambiance de vacances, de repos et l’aboutissement d’un vœu exaucé
Comment oser dire qu’il n’y suffirait pas pour qu’un de ces endroits devienne
Un haut lieu de rêve, de bonheur et d’explosion de joie intense
Mais si l’âme n’a pas été sensibilisée d’une toute autre manière incontrôlable
Le lieu si paradisiaque soit-il laissera un souvenir qui n’aura pas atteint
Le summum de ce que l’on pouvait attendre en matière de beauté.
Il faudra en effet, une rencontre, une émotion ce petit quelque chose d’inespéré,
Qui restera à tout jamais, responsable d’une pulsion mettant le cœur en émoi
L’impression que jamais plus nous revivrons ce moment présent pour amplifier les sensations
Ce peut être une heure du jour où la lumière donne au paysage une splendeur particulière
Une circonstance imprévisible, rare, inattendue et très exceptionnelle
C’est une présence à vos côtés, une complicité, une symbiose soudaine
Une aptitude réceptive à un certain moment donné comme un état de grâce
Un degré de contemplation et d’euphorie intérieure inégalable, inoubliable
Il n’est pas besoin d’aller au bout du monde pour connaître un tel bonheur
Ce n’est pas l’île la plus éloignée, le sommet le plus haut, les curiosités les plus étranges
C’est un petit coin qui devient unique, beau et le plus bel endroit du monde
Parce qu’il a fait vibrer le cœur et donné au regard tout l’éclat d’un bonheur immense
Permis d’atteindre cet état d’ivresse qui bouleverse et vous laisse dans l’allégresse.
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belle journée à tous amis qui passez ici.
je te cite, Monique,
* Parce qu’il a fait vibrer le coeur et donné au regard tout l’éclat d’un bonheur immense
Bouleversez vous d’ivresse
Que vos pieds vous cisaillent
En syncope sa tendre
Qu’un coeur vous palpite tant
La tête cette fusée onde
En pleine grâce jolie
Tombée comme cela vraiment
Dans le courant du temps
Celui qui ne s’oublie pas
Car il donne le vivre
Dans de bels états d’être
bon soleil les amis, je vous l’envoie d’ici…
Un fil immense
qui noue l’existence
Au nu des sens
l’envol, l’intense.
l’ivre délivre un message d’intempérance
si bavard qu’il pourrait nous faire un conférence
si buvard qu’il a donné dans l’adhérence
Ivre de soleil et gorgé de lumière
il a tutoyé les plus belles ornières
pourtant il a dépassé les allées cavalières
On ne va pas ébruiter son ébriété
quand on s’est rincé la dalle avancée
le plein est fait mais à la voiture a renoncé
Le ciel en émoi
Sur la terre jette le trouble
Le chambardement
Un cercle s’est formé
Quelque part dans le ciel
Au milieu des nuages sombres
Ce n’est pas le cercle
Des poètes disparus non !!
Mais le miroir étonnant
De l’ombre et de la lumière
Entre le ciel et ce paysage marin
Le rond d’en haut, le rond d’en bas
Bleu comme le ciel, bleu comme la mer
Qui laisse le regard en apesanteur
Comme une hésitation
A vouloir embrasser l’univers
Entre rêve et réalité
Dans l’expectative
D’un spectacle de lumière
Et l’arrivée imminente d’une pluie
Reliant ainsi le ciel et la terre.
Contraire
Ciel dans la mer
Arbre nuage
Guide notre âme !
Je suis
Ouvert aux chants profonds du Monde
Comme aux gestes familiers du jour
Et je reviens sacrer l’horizon
Années après années, je mémorise
Nuits après nuits, je détermine
La saveur première des saisons
Un petit passage supplémentaire… J’aime beaucoup tes ronds et tes promenades si précieuses Monique. Et je suis entièrement d’accord avec toi, pour l’avoir en plus expérimenté, il n’est pas nécessaire de partir à l’autre bout du monde, pour retenir l’éclat d’un moment, un paysage, une fraction d’un instant qui ne s’oublie jamais…
je rejoins tes mots, Mouette,
Monique nous offre beaucoup,
et puis c’est si vrai qu’il y a ces fractions d’un instant,
qui ne s’oublient jamais,
et sont chauds dans notre sac à dos,
quand notre dos gelé parfois sur un chemin son dur.
belle journée pour chacun, ici ce sera la mer encore…sans se lasser.
L’oeil rapté n’a pas d’autres choix
Il est saisi et se laisse faire
Tout lâcher prise il rentre dedans
C’est un joli moment un tendre paysage
Un visage que l’on aime
L’amour son plein dedans
Le livre délivre des embarras ordinaires et l’immersion dans ses lignes
nous permet d’autres ressourcement et une plongée dans un autre monde
mais l’ivresse de lecture qui parfois nous prend peut saturer nos instants
le bouillonnement des idées se rapproche d’une cascade non pas périlleuse
mais qui rafraichit et nous donne envie de ne pas en sortir
Au bord de l’eau….en ce dimanche….bien loin des paysages d’Ecosse les sensations auraient peut-être pourtant quelques points commun, la trouée de ciel bleu en moins et le dépaysement qui contribue à l’ivresse….des grands espaces ….
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Je me suis arrêtée au bord du fleuve
Tout est gris, l’eau, le ciel, les arbres
Ce matin la neige est tombée en petits flocons serrés
Il fait froid, le froid humide de l’hiver
Tout est tranquille, une buse s’est posée sur une branche
Pas un bruit autre que celui de l’eau
C’est paisible, je pourrais rester ainsi des heures
Gris, vert, blanc, le noir des troncs, le taupe des branches
La palette est jolie, le blanc de la pierre et de l’écorce des bouleaux
Et le grand livre d’écriture de l’histoire du temps
Qui s’inscrit sur le ciel à travers les branches
Le silence a la douceur d’une mélodie, je suis heureuse.
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Merci pour tous ces mots plein de gentillesse au fil des jours sur ce si joli blog, bonne fin de week-end à tous et bonne lecture Thierry une ivresse salutaire et inégalable.
quelques points « communS » merci
Merci à tous pour ces belles déclinaisons poétiques! Contente de retrouver la belle poésie de Miomodus ici et bienvenue à Mouette ainsi qu’à Vincent s’il passe par ici ! Bonne fin de dimanche !