d’île en île
de turquoise en pastel
si j’avais des ailes
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from island to island
from turquoise to pastel
if I had wings
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
d’île en île
de turquoise en pastel
si j’avais des ailes
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from island to island
from turquoise to pastel
if I had wings
Quel beau voyage Ossiane dans ces contrées aux paysages extraordinaires et dépaysants aux couleurs étonnantes et si changeantes, c’est sympa de nous faire découvrir tout cela à travers tes images, merci, je te souhaite un bon dimanche malgré le mauvais temps et je t’embrasse.
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Un chapelet d’îles
Perdues au milieu des eaux
La terre en morceaux
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bleu, vert et blanc
je me casse les dents
sut ta parure turquoise
en mer d’Iroise
nuages de mousse avenante
en ses profondes fentes
le ressac frappe à la porte
des esprits en cohorte
un sourire sur la mousse
à marquer avec le pouce
pour peu que nous l’exprimions
cette posture du lion
et si le caillou te blesse
n’y voit que du feu
sans qu’un mot ne naisse
pour l’amour du lieu
À pas de géants
sur un air de Chat botté
sauter de l’une à l’autre
Tant d’îlots éparpillés à perte du vue
Semblent un troupeau de tortues
Espèce géante à carapace de pierres !!!!
Affrontant le froid et les caprices de la mer
L’eau bleu pastel comme un superbe terrain de jeu
Accueillerait ces animaux de légende venus d’on ne sait où
Pour inventer un paysage hors du commun
Offrant aux monstres de la mer d’immenses pavés
Pour franchir les îles du domaine du monstre du Loch Ness
Laissant croire ainsi qu’ils marchent sur les eaux
Histoire complètement née de mon imaginaire
Qui me laisse rêveuse voyant cette colonie immobile
A fleur d’eau pendant le jour pour donner crédibilité
A mon histoire farfelue pour qu’elle semble vraisemblable
Comme le sont sans doute toutes ces légendes rapportées d’Ecosse.
Si j’avais des ailes…
Je survolerai la mer turquoise
Je traverserai les nuages de coton,
Pour te rejoindre dans l’île bleue,
Là, où les aiguilles du temps s’arrêtent,
Là,où le langage devient universel…
Je te vois
Sur ton île
Toi
Je t’embrasse
Fort de fort
Nostalgie
Tendre pudeur
De l’âme
Qui aime
Jouer à saute -mouton sur le dos des crocodiles
et se perdre dans la brume
en grande peur
Joli Ossiane, Joli Jo.S « si j’avais des ailes »
Comme un oiseau s’envoler et par le biais de la poésie prendre de la hauteur pour contempler le monde, découvrir ce qu’il a de plus beau et au travers des mots se laisser porter sur le chemin de l’émotion. II y a tant de si belles choses à voir, tant de rencontres à faire, mais pour cela il faut prendre le recul nécessaire pour essayer de comprendre…ce monde, notre monde!!!! Laisser une place à la beauté car elle peut nous aider j’en suis persuadée et merci à tous ceux qui nous aident en ce sens par l’image, l’écrit, la musique… ça permet si ce n’est d’être plus fort, d’être au moins plus serein, plus ouvert.
j’aime beaucoup tes mots que je partage, Monique,
qu’est ce qu’il resterait de la vie, sans la Beauté,
elle sauve, c’est certain, quand on a la mort dans l’âme,
dans des coins des quelques parts de sa vie,
parfois, plus ou poins longtemps, sur le courant de la vie…
avec plus de paisible, de bonheurs, d’oeil rassasié, on avance,
plus confiant,
on se ramasse, et on reprend la route, encore, comme éclairé,
le chemin semble plus lumineux,
ensemble,
entouré de jolis, de jolies,
c’est bon…
Si j’avais des ailes
j’irai d’île en île
sur la mer de turquoise
chercher ma joie
si j’avais des ailes
j’irai de nuage en nuage
sur le ciel bleuté
chercher mon rêve
si j’avais des ailes
j’irai de mot en mot
sur tous les coeurs
chercher la poésie
c’est joli, Neyde, je t’embrasse…
et l’occasion de rectifier une erreur de frappe:
*parfois, plus ou Moins longtemps, sur le courant de vie…
Mes ailes me font du bien
Elles m’envolent vers ailleurs
A l’ile de mon âme
Où ensemble complices
La vie ses touches belles
Dans la douceur d’aimer
dodelinements
des abruptes écailles de la bête endormie
un passage s’ouvre
où suggérer
la rencontre secrète
de la mer
et de la terre
….. vaste sujet …… !
mais berniques
ou bernards l’hermite
mes amis se sont mis à l’eau
pour,
avec moins de blanchiment d’argent
et davantage de sable blond
organiser la rencontre festive
des attentionnés de la gentillesse
tous ces amoureux de la parure des mots
ces farfouilleurs de la juste parole
ces encolleurs de poésie
ces colporteurs à toutes heures égales
prêts à l’accolade avec le vrai
avec le réel
pour,
hors de tout effet de manche
se dire « que c’est beau la vie. »
Peut-on imaginer
Qu’au sortir d’une nuit
Vous vous réveilliez un matin
Muté au cœur de votre rêve
Dans un paysage entre-aperçu
Où les couleurs seraient éclatantes
Presque irréelles car trop belles
L’air aurait cette pureté
Du matin à l’aube du jour
Quand le soleil se lève
Face à tant de beauté
Vous seriez tenté de croire
En un monde nouveau
Où il n’y aurait rien à changer
D’île en îles progresser dans le sublime
Epris d’une légèreté soudaine
Dans un silence à peine troublé
D’une musique douce et lointaine
Puis vous souffleriez sur les nuages
Buvant à la coupe du ciel
Ce bleu d’azur jusqu’à la lie
Il n’y aurait plus aucune trace de laideur
Ni d’omniprésences maléfiques
Vous habiteriez pour un temps votre rêve
Vous envolant, vous évadant, vous délectant
Conscient d’un bonheur transcendantal.
D’ile en île vous progresseriez dans le sublime (Corriger la lecture, merci)
L’endroit est figé, il regorge de poussière vide
– Immobile-
Ici rien ne rime
tout part à la dérive.
Vient le temps de clore
l’illusion.
Et d’essayer de tourner les pages d’un livre pour ne pas céder à la facilité.
– clic, clic, clic.
Et chacun de trouver en ce paysage une résonance à sa manière, donner aux mots l’occasion d’un échange et non un magma d’amertume pour salir les eaux tranquilles et entacher le lieu.
Vous vous trompez sur mes intentions Monique et je le regrette…
Je parle de l’île et du poète et non du site d’Ossiane où je plonge depuis tant d’années.
L’eau est ma vie et bien loin de moi l’idée de la souiller.
Relisez lentement et vous verrez…
Haddon, Vraiment je préfère de loin cette interprétation il pouvait y avoir confusion c’est bien ainsi et merci d’avoir apporté cette petite précision, nous ne sommes jamais à l’abri avec les mots, c’est pourquoi il vaut toujours mieux ne pas laisser sous silence pour que tout devienne plus clair, Je crois que c’est Reverdy et Bachelard également qui parlent très bien de ce danger des métaphores. Il n’y a donc là plus aucun malentendu Haddon.
métaphore !
un coin de poésie
un espace de liberté, de résonance à l’indicible et au sensible
un coin fiché dans le monolithique de la soi-disant clarté
métaphore
c’est aller « méta »
au-dessus d’un certain entendement de circonstance
c’est grappiller par dessus la ligne de flottaison ordinaire quelque sens vagabond.
le « phore » est l’objet en défaite de lui-même, qui s’approuve et se dévêt pour mieux paraître repère.
la métaphore
est une passerelle sacrée
qui permet la communication entre des niveaux différents, entre des champs abstraits et concrets par exemple.
ce peut être l’envol d’un oiseau mystérieux dans le tas de rochers de l’image ici présente ;
un oiseau philosophique, une pensée sacrée, un mot de gentillesse, une élucubration tarabiscotée,
une redite, ……………… !
La métaphore peut être ce qu’il y a de précieux dans l’oeil ouvert. Ce peut être l’espace de créativité interzonal où hors image et haïku qui nous sont proposés, tester ses ressentis, sa culture des origines, son altérité …. en prenant le risque ne ne pas être nécessairement compris, mais qui néanmoins donne à penser, et tout simplement à être bien dans la beauté des mots et des choses que ceux-ci suggèrent.
je vous lis avec attention,
merci à chacun de vous,
et oui ô que oui que le danger des mots,
je me méfie tellement quand je lis,
qu’en me torditionnant peut être la vue,
je lis tout à côté,
et Regard dit juste, au moins je me mets à penser,
mais si quelqu un de chair nous parle en mots,
c’est si vrai de vrai qu’on a en vie d’entendre au plus près, *
et comme c’est difficile, voir impossible,
et oui ö que oui certains mots devraient être traduits,
quand la pudeur de l’écrivain écrit de tel…
ahala quand je pense qu on peut se perdre because les mots…
Je reviens dans l’expectative d’une émotion
Me confronter aux grands espaces marins
Ouvrir mon cœur à de nouvelles aspirations
Les signifier pour mieux les contenir
Sans prendre le risque que m’échappent
Ces ressentiments qui marquent en l’instant
Le fondement même d’un chant qui sonnerait juste
Egarée dans ce jardin de pierre et de lumière
Je viens cueillir les mots accrochés aux rochers
Avant que la mer ne les engloutisse à tout jamais
Il est des matins clairs ou les lumières s’amusent
A faire courir les ombres entre les roches sombres
Pour donner aux poètes matière à divaguer.
Ligne envolée
je ne suis qu’un signe
sur l’ombre de ma vie
Echoué comme je le suis
sur l’île infinie de ma folie
je vis
Vers libre je suis
les lueurs amères
des eaux profondes
Où le silence est mélodie
Où les sirènes sont aimantes
Où l’absolu est compris
L’ile est une ligne pas sur Sorgue ni un point d’orgue
mais l’orgueil ne vous isole pas plus
l’ile est une tache confuse dans les nuées qui fusent
mais elle ne nous met pas à la peine
car à peine la péninsule prolonge t elle
la vue et la portée que la rafale apportée
va d’un coup d’un seul richement nous doter
pourtant on s’imagine vivre chichement
pas de pois chiche et encore moins avec des pieds de biche
mais ces étendues où l’ile marine
lui donnent une côte au vent et une sous le vent
pas vraiment de auvent pour l’abriter
mais quand des reliefs s’élèvent
ce n’est pas le début d’un bief
il est de brefs qui mettent du temps
pour y parvenir quand les liaisons sont houleuses
mais quand la mer est ouateuse
on n’y voit goutte et on ne distingue que confusément
des figures et des formes au point qu’on balance un coup de corne
pourtant la mer écorne le décor et c’est son fort
mais l’ile se replie et se tapie
elle fait front et concentre ses défenses
des rostres rompent l’eau
des crosses cassent les brisants
les mots pyrophoriques ne nous laissent pas stoïques
ils enflamment spontanément notre imagination
comme des aimants qui chargent et orientent
Sans surveillance à quoi sert l’ilotage
l’ile otage est retenue contre son grès
et si elle est crayeuses elle est trayeuse
et donne son lait de chaux
dans les granits les blocs entonnent
mais la mer n’entame rien
et les chaussées des géants attirent les pas
quand les basaltes tiquent
« les mots pyrophoriques » j’aime assez l’expression ! qu’ils soient pour les poètes, les chanteurs, les humoristes ou les politiques….
____
Les mots suggérés
Au cœur même de l’archipel
L’envol d’un oiseau
_____
Les poètes (extraits) Léo Ferre
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Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c’est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d’oiseaux sous l’aile des chansons
………………………………………………………………………………..
Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l’alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l’air
…………………………………………………………………………………..
j’aime les mots de Léo Ferré, Monique, merci de les avoir partagés.
doux après midi.
c’est fort beau de belles sonorités à lire, Haddon;
comme c’est bpn de lire de jolis textes…
allez je me lance d’être vraie, simplement celle…
chère Ossiane, la beauté de tes pages, la beauté de tes matelots, m’a fait beaucoup de bien toutes ces années, quand je me sentais si serrée opressée dans une aventure Humaine si lourde, qu’est un vécu en autisme, quand des sépartions…
vous de chacun, MERCI, MERCI LA VIE de m’avoir guidé ma tite chaloupe ici, et de m’avoir confié un bel hamac pour me secouer mes poussières et me vibrer mes rêves…
émue!
vous m’avez donné force quand j’en manquais, lueurs dans des noirs, échanges, partages de beaux écrits, réflexions, tendresses…
Ô quel joli capitaine, Ô Ossiane! je t’embrasse!
Inciser dans le sens de l’existence
Voir jaillir l’ébène au noir des ciels
Se fondre dans ces couleurs intenses
S’écouler sur le sol en encre éternelle
Devenir le sel dans la fin du jour éclatant
Pour retenir l’essentiel la force de l’inconnu
S’échouer à la magie des vents exaltants
Devenir léger comme l’air le corps nu.
merci Miomodus, c’est très profond de *levivre…
Le mat son posé là
Et l’être le vit à côté
Arrivé en port tendre
Il regarde la vie
Devant surtout devant
Derrière il a vu entendu
Et dans sa force d’être lui
Dans sa grande fragilité aussi
Il est ému tout simplement
De *levivre intense son instant
Que la vie lui confie
Rien que pour lui
Sa solitude
Qu’il partage d’être
Partager son seul
C’est déjà être ensemble
Au souffle des vers
Une phrase une mer
Sonorité sur le temps
Une vie un instant
Ivres comme l’air
Les voiles le tourbillon
Éternité de l’éphémère
Une trace un sillon.
joli, Miomodus, douce après midi…
Hier soir il faisait froid sur la plage mais la mer était belle, les vagues et les nuages s’agitaient de concert, la musique était grandiose, le soleil à l’horizon s’estompait sans exubérance.
Aujourd’hui la mer est loin et le vent souffle fort
____
Sur les branches blanches des bouleaux
Je broderai mes rêves
Sur le bleu azuré du ciel
Je dessinerai des fleurs
Et quand le froid envahira mon corps
Je ferai des rayons du soleil
Un châle pour un peu de chaleur
Et si mon âme encore triste pleure
Je retournerai vers la mer
J’irai au loin quérir l’espoir
Vers quelques îles lointaines
Tremper ma plume dans les eaux bleues
Pêcher ça et là quelques mots égarés
Dans les eaux froides de l’hiver
Rêveries naïves où flottent les idées
Puisque le bonheur est toujours quelque part
Je resterai sur le pont, marin de l’espérance.
_____
Il n’y a que le bruit du vent et le silence qui rend encore plus froid ce jour
Si douce nostalgie, ma tendre délicate,
viens je te prends la main, on se pose le sol,
et nos yeux vagabondent dans le bel goût d’aimer,
tendresse ma jolie, emporte nous ensemble,
cet instant, notre magique, qui nous envole notre ciel,
la terre n’est pas toujours le refuge des âmes,
qui aiment aimer chaque jour, quand on s’aime son bien être,
l’amour fait tant de bien, dans les replis de l’âme,
et la saveur de l’autre, sa présence son humble,
qui remplit pour un temps notre coeur,
particules leurs douces qui ne s’oublient jamais,
quand on aime vraiment de son désir d’amour, qui prend là en tout Là,
et emporte firmament dans l’absolu de ses rêves, qui font du bien Tellement.
j’espère que vent et silence ont laissé place à des ondes magiques, et à des murmures doux, Monique…tendre soirée.
j’aime *je resterai sur le pont, marin de l’espérance,
tes mots de ton écrit aussi…merci
ce texte est fort d’espérances, de chaleur, de bonheur…ils sont toujours quelque part de quelquepart, tu dis vrai, mais parfois, perdu, on pense que c’est fini de les trouver…
alors que chacun trouve ce qu’il cherche assez vite, sur sa route, pour éviter d’errer bien trop de temps perdu à *levivre…
Beaucoup d’amour dans tes mots Annick et cela fait plaisir on en a tellement tous besoin. merci. Bonne nuit à tous. Quelques mots gentils, c’est comme un sourire, ça réchauffe.
Quel plaisir de vous lire Monique, Annick, MioModus…
Bonne journée!
Il n’y a que des apparences
mais tout est faux
il y a toujours des soubassements
des fondations, des linéaments
qui ne sont pas ombilicaux
dans les fonds abyssaux
et ces isolats qui favorisent la spéciation
rehaussent les couleurs de notre appréciation
non les points chaud de la convection mantellique
qui font remonter des remugles magnésiens
ne sont que des vecteurs de croissance
depuis les dorsales où le tapis roulant
annoncé par Wegener montre
comment les plaques dégénèrent
et de ces remontées magmatiques
qui ont un côté pratique
on voit surgir ex nihilo
des nouveaux ilots
qui bientôt forment
d’imposantes plat formes
des volcans comme le Mauna Loa
des embases gigantesques
qui amènent en surface des fresques
et quand la dérive sépare
et que comme des morceaux épars
déchiquetés et dilacérés
on voit les pointes acérées
on sait juste qu’un jour
avant d’entamer un long périple
il fut la partie d’un tout
et que la mer est un grand trou
qui engloutit tout et laisse sur le pourtours
comme un écrin qui magnifie les atours