Pesanteur / Heaviness

Pesanteur / Heaviness

les îles blotties

les nuages s’amoncèlent

le soileil troublé

 

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islands nestled

clouds building up

sun confused

 

40 réflexions sur « Pesanteur / Heaviness »

  1. Ossiane, que du bonheur et du rêve devant ces paysages grandioses où la poésie se nourrit de toute cette beauté sans cesse renouvelée.
    _____

    Les nuages de Lucifer
    Au paradis des couleurs
    Sont venus jeter le trouble
    Sur les paysages de l’Islande
    Enigme des orages
    Dont les colères surgissent
    Brutales, sans crier gare
    Sur les îles paisibles
    Folie passagère déferlante
    Inondant les terres
    Palimpseste de la toile
    Pour des teintes nouvelles
    Laissant à la lumière
    Une nouvelle emprise
    Au pays des rêves bleus

    _____

    Bonsoir et bonne nuit à tout un chacun et bon courage à ceux pour qui c’est lundi, la reprise du travail

  2. Il fait sombre c’est certain
    Mais regarde au loin
    La lumière est derrière
    C’est l’espoir qu’on l’appelle
    Nomme le fort de fort
    Il vient quand on le demande
    C’est un galant de vie
    Qui peut tenir la main
    Et murmurer la nuque
    D’ondes leurs délicieuses

  3. Bonne surprise de 2013, je viens de découvrir votre blog. Vos photos sont très belles et surtout quels paysages. Cette région a l’air magnifique, la Bretagne peut-être ou je me trompe ?
    En tout cas j’adore vos clichés. A très bientôt

  4. Du bon grain pour un superbe whisky
    avec cela l’apesanteur nous guette
    vous savez cette légèreté et ce flottement

  5. Le foetus en plein ciel
    Regarde son baiser
    Pour apprendre in vitro
    Ce qu’est le goût de l’amour
    Son bel feu d’artifice
    Chavirement des sens

  6. En te lisant Thierry, avec le mot apesanteur me viennent deux mots, la pesanteur et la légèreté , je ressors ainsi le livre de Kundera et entreprend de ce pas de relire l’insoutenable légèreté de l’être pour commencer l’année, un ricochet sur l’image, merci Ossiane.

    « Alors, que choisir ? La pesanteur ou la légèreté ?
    C’est la question que s’est posée Parménide au VIe siècle av JC. Selon lui, l’univers est divisé en couples de contraires : la lumière-l’obscurité ; l’épais-le fin ; le chaud-le froid ; l’être-le non-être. Il considérait qu’un des pôles de la contradiction est positif (le clair, le chaud, le fin, l’être), l’autre négatif. Cette division en pôles positif et négatif peut paraître d’une puérile facilité. Sauf dans un cas : qu’est-ce qui est positif, la pesanteur ou la légèreté ?
    Parménide répondait : le léger est positif, le lourd est négatif. Avait-il ou non raison ? C’est la question. Une seule chose est certaine. La contradiction lourd-léger est la plus mystérieuse et la plus ambiguë de toutes les contradictions. »

    Kundera – L’insoutenable légèreté de l’être

    ____

    Faut-il qu’un nuage nous transporte
    Qu’il soit clair, qu’il soit sombre
    Léger ou très lourd
    S’il passe au dessus de nos têtes
    Par son existence il jette le trouble
    Les questions fusent, on s’interroge
    Et les idées abondent les questions se posent….

    ___

    Bonne semaine à tous

  7. merci pour ces mots cités, Monique,
    c’est bien dit et écrit,
    et puis tes mots jolis,
    merci à chacun de vous, dans cet album bâteau qui navigue de vie…

    La vie
    Mon bon monsieur
    Une contradiction
    Qui conduit dans un sens
    Et puis son opposé
    On navigue son ciel
    Les pieds posés sur terre
    On apprend de la vie
    Dans ses contraires extrêmes
    Qui nous donnent *levivre
    Dans tous ces états d’être
    Un seul état nous manque
    Et c’est un bout de vie
    Dont la vie nous en frustre
    Vive la vie ses voies
    Qui en font voir vraiment
    De toutes les couleurs
    Du temps qui nous habite

  8. Excellent Annick ! Ce que tu dis est très juste, la vie est cette embarcation de fortune qui nous conduit aux confins de nous-mêmes selon ce qu’il nous est offert de connaître ou d’ignorer, de rencontrer tout et son contraire permettant à chacun de se forger sa propre idée … Je « bénis » ce siècle qui par simple échange et un peu de curiosité nous ouvre si facilement les portes de la connaissance.
    Je découvre Monsieur Basarab Nicolescu cité par regard.

    « La vérité est le point d’équilibre de deux contradictions » Proverbe chinois

  9. Je te remercie Monique,
    et moi aussi je remercie ce siècle qui permet de simples échanges faciles rapides qui ouvrent les portes de la connaissance, c’est du temps de gagné sur un chemin à découvrir se faire, parfois…

    J aime bien ce proverbe chinois,

    mais comme j aime beaucoup nuancé la vie, si loin d’être uniforme,
    tout au contraire si inattendue, si inespérée, si magique, si à découvrir son jour…

    J’ai donc envie d’écrire:
    La vérité un point sur la ligne de destin entre deux contradictions, ( et pas forcément en son milieu ). Parfois la vérité tire son point vers le proche d’un extrême, puis se bouge, la vérité un noeud glissant sur la corde du temps à se lé découvrir avec son soi, sa vie, ses alentours, ses lectures, ses rêves, son réel, ses proches, son lontain… ).
    Et puis, sans oublier, que la vérité un instant T de vie, peut devenir sa fausse dans d’autres cours du temps ou pour quelqu’un d’autre.
    C’est la magie de la vie, de se laisser aller *levivre, sans prévoir, ou si peu,
    c’est se découvrir qui donne à savoir déjà un peu beaucoup, un peu plus…

    et puis, dans des coins de quelques parts, les vérités s’effacent et laissent place à l’interrogation de se voir devant le non savoir…
    je ne crois pas à la vérité qui traverse les temps et qu’il suffit de plaquer en mots sur une page de livre…
    c’est bon d epréciser, me semble: c’est ma pointe de ma vérité ressentie en cet instant mais tant son muable son gommable si des évènements futurs viennent contrarier ce qu’elle pensait dire, la vérité.
    Alors se taire? peut être pas, mais rester modérer, humble, on peut être le grand trompé par soi même et ses ressentis sentis vécus vus.

    je vous embrasse, le paquebot! douce après midi.

  10. Quand nous arrive une vérité
    On se sent plus léger un temps
    Car parfois la pesanteur lourde
    De voir s’être trompé de pensée
    Tombe son couperet de vie
    La vie reste celle la plus forte
    Et l’Humain reste son humble

    A le tourner son nez
    Pour se sentir un peu
    A regarder ses yeux
    Pour creuser son cerveau
    A les tendre ses mains
    Pour toucher un peu plus
    A ouvrir ses oreilles
    Pour se gorger belles ondes
    A marcher bouche ouverte
    Pour son goût à la vie

  11. LA VERITE – Vaste programme !! Toutefois j’aime cette petite phrase de Pablo Neruda :
    « La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité »
    et j’aime encore plus quand Aimé Cesaire écrit :
    « La vérité a pour signe la beauté » (je crois l’avoir déjà cité -;) mais là encore il y a controverse, car qui définit la beauté ?

    Nath avait l’art de nous trouver ces petites citations-références
    Bonne fin de journée Annick


  12. crème fraîche
    nuages posés

    gâteau
    d’idées

    un goût bleu
    – d’île –
    oublié

    l’instant
    blanc

    fouetté

    – il mousse –

    je dis

    vagues
    posées

    sur ligne
    d’horizon

  13. C’est un sujet lourd ! de sens et de connaissance
    j’ai eu la chance de réfléchir avec des collègues
    sur l’impesanteur qu’on préfère à apesanteur
    car malgré le préfixe privatif on peut confondre
    avec la pesanteur si on ne s’appesantit pas assez
    sur la tonale.
    Ensuite on aime bien parler de micro gravité aussi
    ce qui n’empêche pas l’humour mais est souvent
    une mauvaise traduction de « micro gravity »
    car le champs de gravitation perdure
    mais dans le solide en chute libre qui tombe
    sans tomber car sa vitesse de satellisation
    le maintient comme une fronde le poids disparaît
    sous l’action des autres forces en présence
    une histoire de vecteur vitesse en somme .
    enfin je ne voudrais pas être trop lourd
    même si sur ces sujets compliqués
    on risque plus souvent d »être vite léger

  14. merci de cooriger mes fautes, ohlala…
    *j’aime beaucoup nuancER la vie
    *mais rester modéré, humble

    Yaouh, génial, tu me gâtes, Monique ( avec accent ou sans…sourire! )
    YAOUH de Pablo Neruda,
    YAOUH de Aimé Cesaire

    mais oui Ô que oui, c’est quoi LA BEAUTé?! sourire!
    elle est sa propre définition pour chacun, faut croire, car certains se croient bels, en étant de tels vilains…ils pensent que l’argent, le pouvoir, les rend beaux…

    coucou Bourrache, tu me fais sourire, crème fouettée ( accent ou pas accent )
    allez youps je fais un effort pour vous, je regarde les accents…

    j’ai bien fait de vérifier…

  15. Le ciel se laisse aller vraiment
    Sa crème chantilly tombe son sucre
    Il jette ses filets serrés
    Pour rattraper ses blancs
    Les nuages chargés leurs ondes
    D’histoires à se raconter de vrai
    Parfois c’est d’un tel lourd immense
    Las il baisse ses bras sans vie
    Et la mer recueille ses prières
    Qui d’un plongeon son blanc de blanc
    Se purifie en ses eaux tendres
    Pour cette fois encore cette fois
    Le désespoir s’est dilué
    Evaporé de bel azur
    En espérances dans les beautés

  16. Thierry à « impesanteur » je préfère la non-pesanteur, il est vrai que l’apesanteur peut oralement prêter à confusion avec la pesanteur mais je le trouve joli le mot « apesanteur », en prononçant le « a » j’inspire et m’envole… c’est l’heure d’aller dormir…. et d’arrêter de dire des bêtises -;)

  17. Une légère pesanteur
    plane sur les îles.
    Echapperont elles
    à ce doux écrasement,
    d’une menace bénéfique,
    par une sombre clarté?

  18. MONIQUE impesanteur ne peut voulir dire absence totale et encore moins pesanteur inverse , il n’y a pas d’antigravité mais des équilibres subtiles en des positions où les champs s’équilibrent

  19. THIERRY Effectivement tu as raison non-pesanteur ne peut vouloir dire apesanteur ni impesanteur, ah les mots !! et les nuances !! les subtilités de la langue pour ces équilibres subtiles justement !!

  20. oui, c’est dur de dire avec les mots les plus justes quand on aime être vrai…Monique et Thierry,
    merci pour vos interventions,
    alors encore une fois, se taire? ne plus dire? même pas avoir un clignement d’oeil qui peut aussi être si mal interprété? ahlala, la communication! c’est vraiment tellement le siège de la bêtise humaine, même sans en être conscient toujours…

  21. Non mais comme dit Socrate « une ignorance qui ne s’ignore pas est mieux qu’une ignorance qui s’ignore » alors oui il y a des risques et des limites, des subtilités quand il faut peser les mots sans trébucher 🙂 pour essayer de rester léger au dessus de la mélée
    le corps pesant est dynamique et irrépressiblement attiré vers le bas dabs la chute libre
    sauf si sa dynamique est autre et qu’il se satellise ayant atteint une vitesse suffisante

  22. Un très joli haïku de Martine, j’aime bien, en plus de la pesanteur il y a cette variété de formes et de couleurs en constant mouvement si joliment exprimé.
    _____

    Les nuages planent
    Au dessus de l’horizon
    Une transhumance
    _____

  23. Annick il a raison Thierry il faut savoir donner aux mots leur juste signification, il ne faut pas grand chose pour faire tourner le monde à l’envers avec des mots « impropres » d’autant plus en matière de physique -;) d’autant que la pesanteur et l’impesanteur sont des conséquences de l’attraction terrestre même si dans l’impesanteur la pesanteur est minime.
    Mais en poésie il y a beaucoup de souplesse, je me souviens une époque où sur le blog d’Ossiane explosaient des quantités de nouveaux mots inconnus , un jeu qui nous amusait bien (tu te souviens Christineeeeeeeeeee ?)
    Enfin avec non-apesanteur… je savais que je disais des bêtises, alors c’est normal de remettre les pendules à l’heure il n’y a là aucune polémique

  24. j aime bien vous lire, cela m aide,
    je pense aussi que les mots justes c’est essentiel, et quand on aime jouer avec les mots, et laisser clapoter le clavier tout seul, faut se méfier quand les mots vont être lus…
    et comme le poète parle souvent avec des images, c’est pas toujours facile de traduuctions, cela donne à se gratter la tête, parfois, pour tenter d’approcher les mots de l’auteur…

  25. Oui car le clavardage ( de clavier et bavardage) est aussi dangereux
    quand au buvard quand il n’a plus le temps de sécher c’est mauvais signe
    on a jeté l’ancre depuis longtemps et on fait du sur place
    mais sans nettoyer les mots de leur gangue il faut au moins les assembler avec soin
    à l’attraction uni vers celle (qui vous attire)
    pour la double négation la question est plus de la valeur propre ou absolue 😉
    après le signe c’est plus ou c’est moins mais en général il n’y a que les pôles magnétiques de même nature qui se repoussent.
    Je ne suis pas plus puriste que ça ni curiste d’ailleurs
    mais je dis juste où sont parfois les écueils

  26. Honorée de cette relecture de Kundera et toutes ces réflexions judicieuses autour des paysages grandioses des Highlands où je compte retourner tant j’ai aimé me plonger dans cet univers sauvage … les ciels deviennent paysages et inspirent de fortes émotions … la pesanteur … l’apesanteur dans laquelle je préfère m’envoler mais ce n’est pas facile d’y arriver tous les jours … et vos pensées sur la beauté qui nous fait appréhender le monde autrement et nous aide à vivre avec intensité face aux dérèglerments de la planète ou de nos vies … chacun fait sienne la beauté en fonction de son vécu, de ses références culturelles ou artistiques … il existe une échelle de la beauté et ce qui peut paraître beau à certains paraîtra laid à d’autres … la beauté est source de vibrations intérieures intenses; ele n’est pas forcément visuelle … bonne soirée à tous, envolons-nous !

  27. Pour quelques secondes de micro pesanteur il suffit d’avoir de la ressource
    comme celle que prend l’Airbus O G qui fait des sinusoïdes verticales
    et à chaque crête plonge pour mettre l’équipage en suspension

  28. merci Thierry pour tes mots,
    tu me fais sourire de grave…
    et si en 2013, je me mettais à tenter d’écrire,
    en refusant mon claverdage, oui je pense,
    je ressens que cette fin d’année m’a donné accès à d’autres choses…
    et surtout, je vais avoir plus de temps pour écrire, relire, réfléchir d’écrire…
    et c’est bon d’être troublée par des mots d’auteur, m’est bon de penser un peu plus…

    merci à vous tous, vos jolies plumes, vous de vous en vous…

    heu?une vérité vraie, j’en pouvais plus de ce mot PESANTEUR, Ossiane, j avais écrit quelques mots que j’ai effacés,
    transmission de pensées?! sourire!

    merci pour vos échanges que j’apprécie beaucoup, j’aime ce côté de *levivre…

  29. Bonsoir Ossiane et enchantée de te lire tu as poussé les portes du rêve, je n’imagine sûrement pas assez intensément l’emprise que doivent avoir ces paysages sans cesse métamorphosés qui poussent loin les limites de la contemplation, la poésie y trouve là matière à « s’envoler » grands espaces, grands ciels…., un bain d’évasion et de fraîcheur doublement ressenti sans doute.

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