les îles blotties
les nuages s’amoncèlent
le soileil troublé
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islands nestled
clouds building up
sun confused
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
les îles blotties
les nuages s’amoncèlent
le soileil troublé
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islands nestled
clouds building up
sun confused
La tempête au ciel
la mer en extase
les îles font le gros dos
Une tempête
Cela ne fait que passer
Après c’est le beau temps
Le ciel se fait lourd
Dans l’éclipse du soleil
Le temps d’un orage
Ossiane, que du bonheur et du rêve devant ces paysages grandioses où la poésie se nourrit de toute cette beauté sans cesse renouvelée.
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Les nuages de Lucifer
Au paradis des couleurs
Sont venus jeter le trouble
Sur les paysages de l’Islande
Enigme des orages
Dont les colères surgissent
Brutales, sans crier gare
Sur les îles paisibles
Folie passagère déferlante
Inondant les terres
Palimpseste de la toile
Pour des teintes nouvelles
Laissant à la lumière
Une nouvelle emprise
Au pays des rêves bleus
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Bonsoir et bonne nuit à tout un chacun et bon courage à ceux pour qui c’est lundi, la reprise du travail
Soleil caché
pour les nuages si pesants
îles en tristesse
puissance du ciel
dans un camaïeu de bleus
gare au grain qui passe
Magnifique paysage, et les textes l’accompagnant sont tout aussi beau
Il fait sombre c’est certain
Mais regarde au loin
La lumière est derrière
C’est l’espoir qu’on l’appelle
Nomme le fort de fort
Il vient quand on le demande
C’est un galant de vie
Qui peut tenir la main
Et murmurer la nuque
D’ondes leurs délicieuses
Bonne surprise de 2013, je viens de découvrir votre blog. Vos photos sont très belles et surtout quels paysages. Cette région a l’air magnifique, la Bretagne peut-être ou je me trompe ?
En tout cas j’adore vos clichés. A très bientôt
Bienvenue et merci photoamoi ! Pas la Bretagne, une autre terre celte, il s’agit de l’île de Mull en Ecosse. Bien à vous!
Du bon grain pour un superbe whisky
avec cela l’apesanteur nous guette
vous savez cette légèreté et ce flottement
Le foetus en plein ciel
Regarde son baiser
Pour apprendre in vitro
Ce qu’est le goût de l’amour
Son bel feu d’artifice
Chavirement des sens
En te lisant Thierry, avec le mot apesanteur me viennent deux mots, la pesanteur et la légèreté , je ressors ainsi le livre de Kundera et entreprend de ce pas de relire l’insoutenable légèreté de l’être pour commencer l’année, un ricochet sur l’image, merci Ossiane.
« Alors, que choisir ? La pesanteur ou la légèreté ?
C’est la question que s’est posée Parménide au VIe siècle av JC. Selon lui, l’univers est divisé en couples de contraires : la lumière-l’obscurité ; l’épais-le fin ; le chaud-le froid ; l’être-le non-être. Il considérait qu’un des pôles de la contradiction est positif (le clair, le chaud, le fin, l’être), l’autre négatif. Cette division en pôles positif et négatif peut paraître d’une puérile facilité. Sauf dans un cas : qu’est-ce qui est positif, la pesanteur ou la légèreté ?
Parménide répondait : le léger est positif, le lourd est négatif. Avait-il ou non raison ? C’est la question. Une seule chose est certaine. La contradiction lourd-léger est la plus mystérieuse et la plus ambiguë de toutes les contradictions. »
Kundera – L’insoutenable légèreté de l’être
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Faut-il qu’un nuage nous transporte
Qu’il soit clair, qu’il soit sombre
Léger ou très lourd
S’il passe au dessus de nos têtes
Par son existence il jette le trouble
Les questions fusent, on s’interroge
Et les idées abondent les questions se posent….
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Bonne semaine à tous
le lourd le léger
déployés en paradoxe
pour un tiers inclus
(rencontre entre Parménide, Kundera et Nicolescu)
merci pour ces mots cités, Monique,
c’est bien dit et écrit,
et puis tes mots jolis,
merci à chacun de vous, dans cet album bâteau qui navigue de vie…
La vie
Mon bon monsieur
Une contradiction
Qui conduit dans un sens
Et puis son opposé
On navigue son ciel
Les pieds posés sur terre
On apprend de la vie
Dans ses contraires extrêmes
Qui nous donnent *levivre
Dans tous ces états d’être
Un seul état nous manque
Et c’est un bout de vie
Dont la vie nous en frustre
Vive la vie ses voies
Qui en font voir vraiment
De toutes les couleurs
Du temps qui nous habite
Excellent Annick ! Ce que tu dis est très juste, la vie est cette embarcation de fortune qui nous conduit aux confins de nous-mêmes selon ce qu’il nous est offert de connaître ou d’ignorer, de rencontrer tout et son contraire permettant à chacun de se forger sa propre idée … Je « bénis » ce siècle qui par simple échange et un peu de curiosité nous ouvre si facilement les portes de la connaissance.
Je découvre Monsieur Basarab Nicolescu cité par regard.
« La vérité est le point d’équilibre de deux contradictions » Proverbe chinois
Je te remercie Monique,
et moi aussi je remercie ce siècle qui permet de simples échanges faciles rapides qui ouvrent les portes de la connaissance, c’est du temps de gagné sur un chemin à découvrir se faire, parfois…
J aime bien ce proverbe chinois,
mais comme j aime beaucoup nuancé la vie, si loin d’être uniforme,
tout au contraire si inattendue, si inespérée, si magique, si à découvrir son jour…
J’ai donc envie d’écrire:
La vérité un point sur la ligne de destin entre deux contradictions, ( et pas forcément en son milieu ). Parfois la vérité tire son point vers le proche d’un extrême, puis se bouge, la vérité un noeud glissant sur la corde du temps à se lé découvrir avec son soi, sa vie, ses alentours, ses lectures, ses rêves, son réel, ses proches, son lontain… ).
Et puis, sans oublier, que la vérité un instant T de vie, peut devenir sa fausse dans d’autres cours du temps ou pour quelqu’un d’autre.
C’est la magie de la vie, de se laisser aller *levivre, sans prévoir, ou si peu,
c’est se découvrir qui donne à savoir déjà un peu beaucoup, un peu plus…
et puis, dans des coins de quelques parts, les vérités s’effacent et laissent place à l’interrogation de se voir devant le non savoir…
je ne crois pas à la vérité qui traverse les temps et qu’il suffit de plaquer en mots sur une page de livre…
c’est bon d epréciser, me semble: c’est ma pointe de ma vérité ressentie en cet instant mais tant son muable son gommable si des évènements futurs viennent contrarier ce qu’elle pensait dire, la vérité.
Alors se taire? peut être pas, mais rester modérer, humble, on peut être le grand trompé par soi même et ses ressentis sentis vécus vus.
je vous embrasse, le paquebot! douce après midi.
Quand nous arrive une vérité
On se sent plus léger un temps
Car parfois la pesanteur lourde
De voir s’être trompé de pensée
Tombe son couperet de vie
La vie reste celle la plus forte
Et l’Humain reste son humble
A le tourner son nez
Pour se sentir un peu
A regarder ses yeux
Pour creuser son cerveau
A les tendre ses mains
Pour toucher un peu plus
A ouvrir ses oreilles
Pour se gorger belles ondes
A marcher bouche ouverte
Pour son goût à la vie
LA VERITE – Vaste programme !! Toutefois j’aime cette petite phrase de Pablo Neruda :
« La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité »
et j’aime encore plus quand Aimé Cesaire écrit :
« La vérité a pour signe la beauté » (je crois l’avoir déjà cité -;) mais là encore il y a controverse, car qui définit la beauté ?
Nath avait l’art de nous trouver ces petites citations-références
Bonne fin de journée Annick
–
crème fraîche
nuages posés
gâteau
d’idées
un goût bleu
– d’île –
oublié
l’instant
blanc
fouetté
– il mousse –
je dis
vagues
posées
sur ligne
d’horizon
–
C’est un sujet lourd ! de sens et de connaissance
j’ai eu la chance de réfléchir avec des collègues
sur l’impesanteur qu’on préfère à apesanteur
car malgré le préfixe privatif on peut confondre
avec la pesanteur si on ne s’appesantit pas assez
sur la tonale.
Ensuite on aime bien parler de micro gravité aussi
ce qui n’empêche pas l’humour mais est souvent
une mauvaise traduction de « micro gravity »
car le champs de gravitation perdure
mais dans le solide en chute libre qui tombe
sans tomber car sa vitesse de satellisation
le maintient comme une fronde le poids disparaît
sous l’action des autres forces en présence
une histoire de vecteur vitesse en somme .
enfin je ne voudrais pas être trop lourd
même si sur ces sujets compliqués
on risque plus souvent d »être vite léger
merci de cooriger mes fautes, ohlala…
*j’aime beaucoup nuancER la vie
*mais rester modéré, humble
Yaouh, génial, tu me gâtes, Monique ( avec accent ou sans…sourire! )
YAOUH de Pablo Neruda,
YAOUH de Aimé Cesaire
mais oui Ô que oui, c’est quoi LA BEAUTé?! sourire!
elle est sa propre définition pour chacun, faut croire, car certains se croient bels, en étant de tels vilains…ils pensent que l’argent, le pouvoir, les rend beaux…
coucou Bourrache, tu me fais sourire, crème fouettée ( accent ou pas accent )
allez youps je fais un effort pour vous, je regarde les accents…
j’ai bien fait de vérifier…
Le ciel se laisse aller vraiment
Sa crème chantilly tombe son sucre
Il jette ses filets serrés
Pour rattraper ses blancs
Les nuages chargés leurs ondes
D’histoires à se raconter de vrai
Parfois c’est d’un tel lourd immense
Las il baisse ses bras sans vie
Et la mer recueille ses prières
Qui d’un plongeon son blanc de blanc
Se purifie en ses eaux tendres
Pour cette fois encore cette fois
Le désespoir s’est dilué
Evaporé de bel azur
En espérances dans les beautés
Thierry à « impesanteur » je préfère la non-pesanteur, il est vrai que l’apesanteur peut oralement prêter à confusion avec la pesanteur mais je le trouve joli le mot « apesanteur », en prononçant le « a » j’inspire et m’envole… c’est l’heure d’aller dormir…. et d’arrêter de dire des bêtises -;)
Une légère pesanteur
plane sur les îles.
Echapperont elles
à ce doux écrasement,
d’une menace bénéfique,
par une sombre clarté?
MONIQUE impesanteur ne peut voulir dire absence totale et encore moins pesanteur inverse , il n’y a pas d’antigravité mais des équilibres subtiles en des positions où les champs s’équilibrent
THIERRY Effectivement tu as raison non-pesanteur ne peut vouloir dire apesanteur ni impesanteur, ah les mots !! et les nuances !! les subtilités de la langue pour ces équilibres subtiles justement !!
et dans les nuages
naissent d’autres paysages
mondes de passage
belle journée à vous
oui, c’est dur de dire avec les mots les plus justes quand on aime être vrai…Monique et Thierry,
merci pour vos interventions,
alors encore une fois, se taire? ne plus dire? même pas avoir un clignement d’oeil qui peut aussi être si mal interprété? ahlala, la communication! c’est vraiment tellement le siège de la bêtise humaine, même sans en être conscient toujours…
Non mais comme dit Socrate « une ignorance qui ne s’ignore pas est mieux qu’une ignorance qui s’ignore » alors oui il y a des risques et des limites, des subtilités quand il faut peser les mots sans trébucher 🙂 pour essayer de rester léger au dessus de la mélée
le corps pesant est dynamique et irrépressiblement attiré vers le bas dabs la chute libre
sauf si sa dynamique est autre et qu’il se satellise ayant atteint une vitesse suffisante
Un très joli haïku de Martine, j’aime bien, en plus de la pesanteur il y a cette variété de formes et de couleurs en constant mouvement si joliment exprimé.
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Les nuages planent
Au dessus de l’horizon
Une transhumance
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Annick il a raison Thierry il faut savoir donner aux mots leur juste signification, il ne faut pas grand chose pour faire tourner le monde à l’envers avec des mots « impropres » d’autant plus en matière de physique -;) d’autant que la pesanteur et l’impesanteur sont des conséquences de l’attraction terrestre même si dans l’impesanteur la pesanteur est minime.
Mais en poésie il y a beaucoup de souplesse, je me souviens une époque où sur le blog d’Ossiane explosaient des quantités de nouveaux mots inconnus , un jeu qui nous amusait bien (tu te souviens Christineeeeeeeeeee ?)
Enfin avec non-apesanteur… je savais que je disais des bêtises, alors c’est normal de remettre les pendules à l’heure il n’y a là aucune polémique
j aime bien vous lire, cela m aide,
je pense aussi que les mots justes c’est essentiel, et quand on aime jouer avec les mots, et laisser clapoter le clavier tout seul, faut se méfier quand les mots vont être lus…
et comme le poète parle souvent avec des images, c’est pas toujours facile de traduuctions, cela donne à se gratter la tête, parfois, pour tenter d’approcher les mots de l’auteur…
Oui car le clavardage ( de clavier et bavardage) est aussi dangereux
quand au buvard quand il n’a plus le temps de sécher c’est mauvais signe
on a jeté l’ancre depuis longtemps et on fait du sur place
mais sans nettoyer les mots de leur gangue il faut au moins les assembler avec soin
à l’attraction uni vers celle (qui vous attire)
pour la double négation la question est plus de la valeur propre ou absolue 😉
après le signe c’est plus ou c’est moins mais en général il n’y a que les pôles magnétiques de même nature qui se repoussent.
Je ne suis pas plus puriste que ça ni curiste d’ailleurs
mais je dis juste où sont parfois les écueils
les mots d’auteur sont fauteurs de troubles
n’est ce pas Annick ?
Honorée de cette relecture de Kundera et toutes ces réflexions judicieuses autour des paysages grandioses des Highlands où je compte retourner tant j’ai aimé me plonger dans cet univers sauvage … les ciels deviennent paysages et inspirent de fortes émotions … la pesanteur … l’apesanteur dans laquelle je préfère m’envoler mais ce n’est pas facile d’y arriver tous les jours … et vos pensées sur la beauté qui nous fait appréhender le monde autrement et nous aide à vivre avec intensité face aux dérèglerments de la planète ou de nos vies … chacun fait sienne la beauté en fonction de son vécu, de ses références culturelles ou artistiques … il existe une échelle de la beauté et ce qui peut paraître beau à certains paraîtra laid à d’autres … la beauté est source de vibrations intérieures intenses; ele n’est pas forcément visuelle … bonne soirée à tous, envolons-nous !
Pour quelques secondes de micro pesanteur il suffit d’avoir de la ressource
comme celle que prend l’Airbus O G qui fait des sinusoïdes verticales
et à chaque crête plonge pour mettre l’équipage en suspension
merci Thierry pour tes mots,
tu me fais sourire de grave…
et si en 2013, je me mettais à tenter d’écrire,
en refusant mon claverdage, oui je pense,
je ressens que cette fin d’année m’a donné accès à d’autres choses…
et surtout, je vais avoir plus de temps pour écrire, relire, réfléchir d’écrire…
et c’est bon d’être troublée par des mots d’auteur, m’est bon de penser un peu plus…
merci à vous tous, vos jolies plumes, vous de vous en vous…
heu?une vérité vraie, j’en pouvais plus de ce mot PESANTEUR, Ossiane, j avais écrit quelques mots que j’ai effacés,
transmission de pensées?! sourire!
merci pour vos échanges que j’apprécie beaucoup, j’aime ce côté de *levivre…
Bonsoir Ossiane et enchantée de te lire tu as poussé les portes du rêve, je n’imagine sûrement pas assez intensément l’emprise que doivent avoir ces paysages sans cesse métamorphosés qui poussent loin les limites de la contemplation, la poésie y trouve là matière à « s’envoler » grands espaces, grands ciels…., un bain d’évasion et de fraîcheur doublement ressenti sans doute.