souffle suspendu
de la terre à la lune
voyage
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blow suspended
from earth to moon
space trip
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
souffle suspendu
de la terre à la lune
voyage
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blow suspended
from earth to moon
space trip
Pétale de cosmos
Portée au vent des nuages
La blanche colombe
office humain
en ses silos
de blé à foison
sainte liturgie
de pain sans levain
mystère du matin
jeu de cubes
sur ma main
sourire d’enfant
Dans les tournesols
un voyage cosmique
prêt pour de rêve
Attention la Lune!
Les Hommes ont pointé leur Nez
Vers tes Vallées Blanches…
Parés au décollage, pas mural
se séparer de notre terre
quitter le sol pour toujours
et procurer une accélération suffisante
les silos donnent le change
la conquête n’est pas qu’une affaire de grain
il faut volonté et persévérance
essais et erreurs, échecs et terreur
ces gros pétards sont parfois mouillés
mais ils sont bigrement dangereux
d’ailleurs on est toujours très éloigné
du pas de tir au cas où ça péterait
entre 15 et 20 kilomètres souvent
et tout est automatisé
sans intervention humaine directe
c’est angoissant le compte à rebours
on égrène les secondes sans retour
et l’envol est presque prêt
qui va pointer le ciel
Jeu de construction
Pour accoster la lune
Folie des grandeurs…
Méliès avait prévu un canon
mais il s’était mis le doigt dans l’oeil
il faut une telle vitesse et accélération
pour un projectile
mais les canons électromagnétiques
le pourront peut être un jour
mais d’ici là la bonne vieille chimie
combure et conjure
faisant passer par la tuyère
et son col le relief de ses festivités
et cela n’emprunte aucun artifice
et ce n’est pas de la poudre aux yeux
puisque de mille éclats brille le lanceur dans la nuit
Voyage à l’infini
on perd le souffle
La Lune grandit
Cher Jean,ô cher Jean
Le monde est…
Le Monde, là, oui là
Il est là, oui au fond de mon âme.
Le Monde
Au fond de moi,
Cher Jean,ô cher Jean
Le Monde est là,
Oui, autour, tout autour,un cosmos
Qui m’est étranger,
Cher Jean.
http://youtu.be/bVPWI4hme_Y
J’ai été voir cette exposition ce samedi suivie d’un café concert qui relatait la vie d’Aragon c’était génial! http://www.ferrat-expo.com/presentation.html
Véronique Pestel m’a émue aux larmes, elle a une voix magnifique. http://www.maison-triolet-aragon.com/article.php3?id_article=476
http://youtu.be/pzmhA04axQk
Rêver l’univers
Au delà du rationnel
La philosophie
rêver le relationnel
au-delà de la tôle
l’esprit de sel
embarquement pour six terres :
– la terre littérale du texte
– la terre de l’histoire et du symbole
– la terre morale en conscience
– la terre mystique en résonance
– la terre de l’herméneutique en transformation
– la terre du SENS
pour s’advenir
– en la personne
– de moi à lui
– celle que nul ne saurait confondre avec l’individu
– celle qui circule et soigne
– celle qui parle
– celle qui est ESPRIT
par le voyage
cette espèce de porte
où l’on sort de la réalité
pour pénétrer dans une région inexplorée
qui semble un rêve
aller en la lila
ce rituel nocturne
où
par le chant, la couleur, la danse, le mime
entrer dans la transe
pour
entre le Maître et la Femme-Médium
réaliser l’état d’union
ce retournement individuel
clef de l’émergence d’une nouvelle conscience
cette étape d’évolution
dans laquelle la matière
serait au service de l’Esprit
une humanité en vie
Veille d’un voyage
Vers l’ailleurs, l’inexploré
Extrapolation
rubis
rubis cube
entrer dans la danse
transcendance
la ronde des écoliers
l’esprit de voyage
en voyage
voyage
tourne
tourne au tour
tourne sol
soleil lune
à la vue
à la une
la terre
hôtesse
de l’air
à couper le souffle
se réalise
rêve réalité
je suis
en vie
le vertige
Acidum salis
Pour atteindre la Sagesse
Le discernement.
Voyage
Mon indicible
Vis moi
courage Ossiane, Monique, et chacun, si des activités pleines, je vous embrasse.
Cosmodrome sur la terre ferme
avec cet élan vital pour partir
l’avenir est il dans la fuite
devront nous un jour quitter
la planète océan, et notre séant lever
booster nos idées de conquête
et de nouvelles frontières
qu’on ne voudrait pas laisser à des tiers
sans traiter complément la requête
l’homme s’est dressé un peu avec le poing
mais il a de très longue date rêvé
de partir enfin bien loin
de rêves et de chimères
il a peuplé son imaginaire
mais un jour l’idée a fusé
il ne l’a pas refusé
on allait utiliser
l’action pour la réaction
et sans crier moteur ni couper
se draper dans l’étoffe des héros
au début c’étaient les zéros qui défilaient
car ce fut un gouffre pour une élévation
et si on cherche de bons justificatifs
on en trouvera toujours
pas forcément touristique
mais c’est dans l’heuristique
que réside la réponse
les gros cigares qui fument par le bas
ne donnent pas dans le léger
ils nous font voyager
pour bien cher
mais c’est le prix à payer
pour s’envoyer en l’air
les ergols ne font pas rigoler
et c’est pétaradant
que d’aucuns vont paradant
dans les cieux
en ouvrant grand la bouche
et en fermant les yeux
quelle belle pierre de touche
quand on bat le briquet
il y a toujours une mèche
qui palpite
Dans cette étendue plate et si bien dégagée
il vont pouvoir tenir haut la dragée
ce ne sont pas sucre d’orge
mais pour la mise en bouche
les speakers iront à la forge
avec des lamento et une voix engagée
ils retraceront le périple au péril
mais sans terril car il ne suffit pas d’aller au charbon
et puis dans la plaine les chardons
trop brulés ne repoussent pas
ils n’ont jamais repousser l’idée
de prolonger la frontière
celle de leurs pères les pionniers
et comme des pairs les idées ont germé
il fallait gagner bien des combats
pour mettre en ordre de bataille
des innovations qui ne s’écrivaient pas en braille
et puis les matériaux étaient à inventer
les environs d’ici à explorer
pour en mieux connaître les dangers
on a bien langé des lanceurs
qui sur des pas de tir
gentiment n’attendirent
et quand à nous attendrir
seules les sommes pharaoniques
nous ont mis la tête à l’envers
un peu comme l’as de pique
enfin pointons et plus que le bout de notre nez
après Cyrano et ses chandelles
il faudra plus que des bretelles
pour chemiser le tout
pendant que les idées elles cheminent
la cheminée fume
et il y a du tirage
mais c’est en orbite
qu’on voudrait du triage
et puis des éboueurs
pour nettoyer cette pollution
qui augmente les risques de collision
et fait douter de la raison
Ah lune hissons nous sur la pointe des pieds
pour mieux te regarder
et rappelons nous que parfois tu te rapproche
et te fais ainsi plus grosse
mais ce n’est pas un reproche
Quand le départ
A pas le louper
C’est son précieux
De vie dedans
Pour se sentir
Son bel vivant
Je devais l’attendre,une heure et demi, dans la voiture, le temps d’un cours de solfège.Alors…je suis rentrée dans mon cosmos, l’écrit.
Un peu de prose,
« Les souvenirs semblent intimement liés au temps qui passe.Toutefois, l’amnésie passagère connaît ses heures de gloire, des jours voire des décennies.
L’ombre et la lumière, deux facettes de l’être, cohabitent, s’entremêlent, alors que l’Humain chemine dans le désert, navigue sur les mers des mélancolies, vole dans les airs de ses frénésies.
Il était une âme qui rêvait de fleurs, d’amour et de douceur.Mais elle cherchait en vain les couleurs du matin et le ciel bleu marine à l’éclat de lune.
Ce genre de firmament qu’offrent les nuits d’été lorsque la mer s’endort dans les lumières du soir, le ressac une berceuse sur le sable mouillé.
Mais le froid est de mise et la pluie abondante, rien n’annonce les orages, ils sont là,, oui là, au pays de la soif, contrée des épreuves, triste voie où l’on ne peut qu’avancer.
De bruits sourds en fracas, de secousses en rafales, contre le vent et le froid.
Paroxysme des douleurs, le soleil est clair, le cœur est chaud, la Vie une roue en feu.Des bras de détresse se tendent par à-coup.Le silence et le bruit alternent, horloge cadencée de l’assaut de tempêtes, des charbons ardents, du silence des défaites, du calme des sentiments.Dans toute sa splendeur,L’Amour est triste. »
Et là… ma Puce revient,je lâche ma plume, un large sourire égaye nos visages.L’Amour est heureux.Retour dans le cosmos du quotidien.Vroooooooum!
cette cage de Faraday
lieu des attentes
des protections
et des mélancolies
cet étage
entre deux temps
ce ressac
berceuse sur le sable mouillé
cette annonce
faite à v.
en l’adresse détresse
des coeurs qui se croisent
que c’est déjà la rentrée
en larges rafales
qui fait se glisser
le vent sous la veste
petite soeur
il est l’heure de rentrer
maman t’attend
et ses mains signent la tendresse
Partir
Quitter un monde rond et bleu
Laisser un berceau
Il y a un autre Soleil
Une autre Terre amie
Mon coeur ne s’ y cherche plus
Mon âme vibre en harmonie
Quitter cette vie
Cet univers trop étroit
Laisser mes oripeaux
Je suis encore en vie
c’est joli, May, c’est joli, Leila, c’est joli, Regard, c’est joli de vous de chacun…
Cosmos si douce fleur
Devant toi
Mon regard navigue
Il se ballade son univers
Fait son tour du monde
A la nage
Tu es jolie ma fleur de vie
Emmène moi
Emporte moi
Où la vie s’écoule sa douce
Dans ma vue pleine de vie
Je m’échappe
Mon amour
Dès que je peux
Je m’extrais
Du trop lourd
Je voudrais me fondre dans mon scaphandrier
sans m’ébouillanter dans ce vaisseau serré
et pouvoir joindre l’utile à l’agréable
ainsi je m’élancerai dans le ciel azuré
je prendrai sur le seuil de l’ascenseur
la posture assurée de celui qui va revenir
et puis une fois bien sanglé sur mon fauteuil
je m’occuperai bien de remuer quelques orteils
ah oui ces médecins ils m’ont bardé de tout un attirail
je suis moi aussi comme un vulgaire cobaye
mais ces paramètres d’injection
vont ils précipiter mon sang dans ma tête
oui je sais tout cela a l’air un peu bête
je me retiendrai de faire pipi au décollage
pour ne pas décolorer les nuages
et j’enverrai des cartes postales
aux quatre coins du monde
J’ai rêvé vers le cosmos de me précipiter
ça m’a traversé la tête plus d’une fois
comme une flèche argentée
c’est vrai que le pris du ticket
ce n’est pas vraiment donné
et puis il y a l’entraînement
la maîtrise du souflle et la forme
pourtant ils reviennent tous de a haut
avec la grosse tête
certains seront ministres
et d’autres sénateurs
il ne suffit pas de conjurer la peur
ça vibre tellement au lancement
ça vous met le feu aux fesses
et la poussée c’est leste
on ne lâche pas de lest
comme en montgolfière
la poussée tout entière
concoure à vous faire quitter
l’atmosphère
Annick , c’est joli , si joli de toi aussi ,ce cosmos si douce fleur de vie…
MERCI Thierry et May, pour vos mots, j’ai souri Thierry avec ceux de 16H15, merci, mon mercredi lourd de matin…CELA FAIT DU BIEN, ce temps de pause de lire écrire…
Avez-vous déjà remarqué comme les adolescents leurs écouteurs aux oreilles, sont dans leur cosmos, sur la route des collèges, sous les abris bus…et parfois en groupe, en ligue en procession comme dirait mon pote Ferrat.
http://youtu.be/APrCehmhX5w
Comme ose cosmos, qu’osmose inverse
à la vitesse de l’éclair je m’éloigne
il y en a qui disent que ça se soigne
pas de peur au moment de monter
dans le fameux siège baquet
et que les becquets aérostatiques
ne nous mettent pas en prise de bec
pas de sondes pitot pour des piteux
et puis imaginez le seuil transonique
dans ce bang qui nous poursuit
en route pour les étoiles qu’on verra
mieux dans un ciel bien noir
il ne s’agit pas de grand soir
J’avais la tête dans les étoiles
mais il y avait le voile du ciel
et tout celà ne paraissait pas réel
j’ai décidé de déchirer la toile
et de m’approcher au plus près
je sais que c’est très périlleux
mais que ça va faire des envieux
je veux m’envoyer bien en l’air
ce sera une sorte de nirvana
peut être alors serais je bien éveillé
laisse, passe, allez
c’était confus et puis même parfois nébuleux
c’était diffus et pourquoi pas libidineux
mais rien ne s’est finalement glissé
entre moi et mon rêve
il n’y eut pas de trêve
là où je voulais aller
depuis Meliès et Tsiolkovski
je souhaite de mon foyer m’éloigner
et pas seulement la haut pour témoigner
mais bien prendre de la hauteur
par rapport aux choses de ce monde ici bas
je ne ferai pas le coup de feu assourdissant
pourtant il y avait déjà eu des chimpanzés remuant
encore un peu de patience pour lasurer le ciel
nous allons ouvrir de nouvelles perspectives à l’humanité
ce ne sera pas à l’unanimité mais aluni il a été
et tous les alumni se sont mis au garde à vous
grandé épopée tel est ton triomphe
pas d’opéra ni de petits rats, encore que si
et des abeilles, des salamandres
pas un arche avant la nuée ardente
qui monte au plus haut comme la torchére
quand elle décolle
hein
dans le cosmos
loin
le regard suit
de près
ses palpites vives
Là
Repas « cosmique »
Alors petit chardonneret
Que vas-tu picorer ce jour?
Cosmos atrosanguineus
ou un Cosmos sulphureus?
Peut être des akênes dans le pré
Des poésies de l’Univers
Si bien qu’un chant naîtra sur Terre
Notre mappemonde
Alors petit chardonneret
Que vas-tu picorer ce jour?
Annick, je te cite ta phrase magnifique de 13h56 « Tu es jolie ma fleur de vie. »
Et pourtant rien n’est vraiment joli dans cette vie…Si ce n’est l’Art sous toutes ses formes et surtout, surtout, l’enfant.Alors oui, peut être qu’on peut, qu’on doit dire qu’elle est jolie la fleur de vie…
Bonne nuit ou bon matin.
Ossiane, je me permets de remarquer que l’heure sur ta page retarde d’une petite heure, c’est le journal le MONDE qui ne tourne pas rond en harmonie dans le cosmos?
Merci Leila, pour tes mots,
tu dius juste, elle n’est pas joli joli, la vie,
et tu sais, quand on vit en situation de vécu en autisme,
comme la vie déçoit dans beaucoup de sens,
cela ne vient pas que de l’autisme à vivre,
mais d’alentour ce qu on entend voit, comment on est abandonné,
et que si on ne lutte pas, rien ne se fait…pourtant c’est lourd…
ALORS OUI DE OUI,
ELLE EST JOLIE MA FLEUR DE VIE
elle m’a jamais déçue laissée pour compte
elle es là quand j ai besoin d’elle
pour pleurer ou me rire
c’est vraiment joli un massif de cosmos,
le vol assuré, avec retour malheureusement,
parfois atterrissage son rude,
mais aujourd’hui, je me fais aidée,
je m’extrais du plus lourd en m envolant ma fusée, en corps,
c’est heureux ces temps là,
parfois,
si sonnée décaptée vidée en épuisements tels,
les freins de santé en énergies ne permettaient pas,
une nouvelle ère commence,
et puis ma liberté se dessine et prend forme dans un lointain pas si loin
que vingt cinq ans en soins obligés, en tant d’amour à donner…
alors que oui de oui,
ELLE EST JOLIE MA FLEUR DE VIE
Ton âme dedans la sienne
Délicate et sensible
Si belle Humaine dans de bels sens
Le chemin de *levivre est une merveille
Je me sors vers Batz, la mer, ses tendres
Doux forts coulis et roucoulis
Aimer encore se faire aimer
C’est bon c’est doux c’est épouvant
belle journée pour chacun.
A tous les amants cosmiques !
A vous qui fréquentez le cosmos à vous rompre les os
Monteriez-vous dans des fusées pour être secoué
A vous connaissez le plaisir de filer la queue d’une comète
Ce n’est pas une quenouille et à la chasse on est parfois bredouille
A vous qui rosissez de plaisir en la compagnie scintillante des étoiles
Ne clignez plus ainsi elles en vous pas toutes à l’oeil
A vous qui traquez dans l’espoir du grand jour la matière noire
Il faudra se contenter de preuves indirectes, obscure qu’elle est
A ces cortèges de planètes que vous chérissez tant
Vous devez à Kepler ce qui est connu comme la loi des aires
A ce roi soleil éclatant qui nous aveugle pourtant
Nous devons chaleur et bienfaits d’une couronne
A cette lune chère qui contraint les caractères
Nous ferions bien de ne pas essayer de tailler des croupières
A ces astéroïdes qui défilent comme autant de bolides
On aimerait obtenir échantillons et des résultats solides
Vous voulez dire l’attente du savoir et les espoirs mis
Quand Pluton déclassée se retrouve isolée, méprisée, éloignée
A la matière primordiale qui bien que sale à perte de vue s’étale
Vous voudriez recueillir du disque proto-solaire les thalles
A ces géo-croiseurs dont l’allure vive ne rassurent guère
Faut-il imaginer pouvoir durablement protéger la terre
Que voulez dire au juste qui soit bien audible
Quand du grand réseau vous arrosez mais comme la bible
Avec des champs d’antennes qui pointent dans toutes les directions
Vous n’avez d’yeux que pour le rayonnement fossile
Pas facile de l’attraper, ce n’est pas de la cosmétique
Quant au big bang vous n’êtes pas prêt de l’entendre
Mais regardez donc toutes ces galaxies fuyantes
Qui se décalent fort rapidement vers le rouge
Au fur et à mesure qu’avec Hubble elles détalent
Certaines les céphéides nous donnent de bons repères
Pour calculer distances et éloignement à la recherche de pères
Mais les exo planètes offrent enfin une nouvelle chasse
Qui pour ardue qu’elle soit pourrait in fine nous sortir de la nasse
« De la station spatiale internationale et derrière un hublot, regarder la terre, oasis fragile séparée par une fragile et très mince couche d’atmosphère, du noir et du vide de l’ espace et avoir le coeur capturé par la beauté et la fragilité de notre petite planète bleue se mouvant dans l’univers. »
Certains qui cheminaient en ade disaient de l’espace qu’il était notre salut
un salut public puisqu’il met à contribution les bourses des citoyens
mais avant que de tutoyer les étoiles dans des parades mitoyennes
il faut bien se dire qu’à l’âge des nanotechnologies il n’y aura pas de moyenne
mais pourtant on noue des liens faciles en pensant happer les astéroïdes
qui passent presque chaque jour dans la banlieue de notre terre
on a la trouille rétrospectivement sur ce qui pourrait arriver
en cas d’impact d’une rare violence et de potentiel destructeur
alors oui se tourner légitimement vers un autre ailleurs
mais ce ne sera pas sans trouver des bailleurs à la hauteur
des enjeux mais aussi des contraintes que seule la technique
par des investissements saura peut être un jour repousser
l’exploration est dans gènes qui fait qu’on se gêne aux entournures
mais Malthus a beau dire et la terre n’est pas encore pleine
pourtant déjà les cris d’alarmes se manifestent sur les ressources
et l’on sait qu’il y aura des manques, des pénuries et des crises
l’énergie et l’eau sont déjà au centre de tous les regards
qui font l’objet dans les bureaux diplomatiques de bien des égards
mais il y a aussi les métaux rares qu’on voudrait extraire dare dare
Echo ose , écho prédispose, l’appel du large
au début on les prenaient pour des barges
pourtant depuis toujours tournés vers le ciel
ils déchiffraient patiemment grammaire et algèbre
des mayas aux aborigènes de ceux qu’on morigène
la cause ose et multiplie les angles d’attaque
il n’y a pas à refaire autre chose que Braque
le rêve et la réalité se mélangent en somme
et il y a la petite musique du coeur qui résonne
un jour peut être y aura t il des pirates de l’espace
les rebuts de l’espèce aux confins de champs élyséens
mais pour l’instant il n’y a pas encore de touristes
qui ne seront pas assurés contre tous les risques
les éruptions solaires peuvent avoir des effets cutanés
après s’être fait botter le cul dans un instantané
on passe en impesanteur sans pouvoir se fixer
tous les repères sont brouillés et le vestibulaire trinque
non pas qu’il soit patibulaire mais presque mais la fresque
d’un solide qui flotte soumis à peu de forces
et qu’une impulsion dirige et ces gouttes presque sphériques
qu’on sort d’une brique et qu’on avale même sans paille
c’est sur que là haut ce n’est pas là qu’on ripaille
il ne faut pas confondre nourritures célestes et terrestres
mais ces restes que l’on laisse sans les tenir en laisse
nous lèse et sans alèse nous marquons de notre empreinte
un ciel qui se teinte et tinte sans amarre des débris
pourvu que cela ne soit pas une autre tentation d’hubris
global est stratégique voire presque hégémonique
l’espace est source de puissance, de gouvernance
mais tout n’est pas maîtrisable dans nos errances
don’t band my bow
take care of my elbow
it’s not a cartoon
to reach pretty soon
with very special strip
and on your glove a grip
we are right on the array
but not there to stay
a gloomy face for target
that we’d never forget
Ermitage de l’illusion
Le corps semble une fleur de vide : nul lieu où le chercher,
Aux six fenêtres vent et lune embrassent pureté et vacuité.
Dans le néant on dirait l’être : à nouveau il n’est pas réel,
Quatre murs éclatants : un instant pour demeure empruntés.
(Hyegun, 1320-1376, p. 91)
–
Pionniers des terrils de caroline du nord
des champs de sable d’Hammaguir ou de Colomb béchar
des latérites de Woomera ou de Kourou
des lagunes de Cap Canaveral
de la steppe de Baïkonour
mais bien avant de l’île de Peenmunde
ou des pleines bosselées de white sands
ils ont cherché à élever les roquettes
comme des requêtes couvées des yeux
et étudier la balistique de ces engins
on été loin des salades rouquettes
mais partout les cosmodromes ont fleuri
certains près de mines d’amiante
comme celui de Yazny
et que les fusées sondes la haute atmosphère
n’était qu’une étape avant des lendemains
qui chanteraient sous une lune éclatante
l’éclat tente et les discours aussi ont fleuri
sur la manière d’occuper cet espace
nouvellement acquis
et puis la portée des études
comme celle des vecteurs
a été augmentée
on en a fait une cause nationale
et englouti des fortunes dans cet arsenal
mais on a aussi raconté une belle histoire
au grand public fasciné
on y est allé du cinéma pas muet
et le story telling a pu se déployer
les chantres de la modernité
on finit de nous convaincre
de la grande utilité de ces activités
mais quand la crise est là
le nationalisme ambiant reprend ses droits
la fédération a du mal à faire converger les intérêts
ce qui est capital ce sont certaines priorités
mais pour les dirigeants
il y a des emplois à la clé
La terre sa froide
Brûle de douleurs
Soleil son ciel
De mille envies
La vie pas simple
Pour l’être humain
heu?
y’a pas d’mots d’vous, ce jour?!
son occupé son fatigué, la plume se pose,
je hamac tendre le pont en douceurs…