brumes insondables
les beaux jours si loin déjà
creux de la vague
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mists unfathomable
sunny days so far away
trough of the wave
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
brumes insondables
les beaux jours si loin déjà
creux de la vague
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mists unfathomable
sunny days so far away
trough of the wave
ombres chinoises
sous les à-pics diaphanes
sable vaporeux
–
chacun son histoire
le « toujours » vola en éclats
chagrins à panser
–
Longeant l’océan
nos bicyclettes rouillées
à marée basse
Les beaux jours passés
horizon indistinct
le monde flottant
Dans l’intemporel
Absence de tous repères
Les falaises obscures
En terre d’eau
falaises dans la brume
la vie … là
c’est très beau
au bas des falaises
mollement la mer
festons à l’estran
les animalcules
pieds nus
les enfants à leurs bras
le bruit rauque
du souffle de l’océan
aux graviers roulés
Immensité de la baie de nos souvenirs
Ivres.
Puis arrive le printemps.
Vivre !
Grisaille du temps
Les bâtisseurs de châteaux
Déjà à l’ouvrage
Cela me fait penser à ta petite fille et son château… qui nous avait bien amusés !
https://blog.ossiane.photo/2008/01/23/construction/
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeee
Ainsi va la vie quand le soleil oublie de colorier la terre…..les enfants font toujours des châteaux de sable et les grands des châteaux en Espagne…
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Au pied des falaises
Soleil gris à marée basse
Un sable de cendre
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Bonne semaine à tous
L’agitation tranquille
Qui ne fait pas de bruits
Quand elle se regarde image
Si loin des cris d’enfants
De leurs yeux papotés
Avec leurs jeux de sable
Qui amusent le parent
Resté tellement petit
Dans son monde intérieur
Beau tableau photographique. Beau dégradé. Belle prise de vue. Impression véritable que toutes ces personnes vont sortir du cadre et continuer ce qu’elles ont à faire.
Silence … gris …
Des gens sur la sable
Des gens dans la mer
attendant le soleil
Mais,
Le soleil ne vient plus
C’est l’heure du gris.
…J’ai creusé l’abrupte falaise
Contre laquelle je ramais
Et derrière la craie du rivage
Il y avait un coquillage
La mer y caressait la dune
Collée en coque contre mes tympans
Elle oscillait à contre-sens
C’était ton coeur, bien vivant.
les huitres de craie
savent aussi
ce qu’est la mer qui remonte
… une caresse
Au coquillage de nacre de ton oreille
Les vagues se brisent comme vibre le gong
Un jour j’irai plonger près de la baie d’Along
Pour te ravir ces perles noires loin du soleil
éboulis et abrupts
il y a comme une disruption
la masse crayeuse
n’est pas en ébullition
on passe du bocage verdoyant
à la grève de galets
ce monde d’à pic
recèle tant de surprises
des dents de requins
aux nummulithes
Dans l’ombre, la brume et le crachin
Le printemps s’annonce, les couleurs sont absentes
Près de leurs sceaux rouges, bleus et verts
Sur le sable blanc, les galets et les coquillages
Les enfants ont posé leurs pelles et leurs râteaux
L’eau se retire laissant des arabesques sur la plage
Sont-elles les signes d’un langage incompris ?
La vie est en marche au loin gronde la mer.
Les poèmes n’ont pas leurs couleurs vives habituelles
Les petites fleurs, les papillons, les chants d’oiseaux
Ne sont pas à l’ordre du jour, le monde est inquiet
Un voile de tristesse semble flotter du haut de la falaise
Les mots tant attendus ne trouvent plus leur place
Retenus de peur d’être indécents ou déplacés.
Aujourd’hui, l’heure est à la révolte, à la peine
Les mots qui nous viennent sont ceux de l’amertume
De l’émotion, d’un soleil qui s’est éteint
Quelque part dans le cœur des humains.
C’est du Turner en photographie, bravo
JA
Tout est ennoyé, lessivé, brumisé
crachin gris qui masque les à plats
et ces silhouettes massives et inquiétantes
qui ne tentent pas le promeneur ordinaire
Cotentin, Côte en tas, Falaise balaise
pas des fadaises que se les farcir
elles furent dures à escalader
couronnées de défense
comme des sentinelles
on ne se sent pas à l’aise
dans ces vertigineux à pic
La brèche s’érode et ouvre de nouvelles voies
la vague attaque et boit les soubassements
l’étrave broie les linéaments
l’étayage se délite, le roc se débite,
sous les assauts mousseux le calcaire éclate
et la dissolution guette
l’incise reprise et incommensurable décide
le ciseau du vent entaille aussi et façonne
les points les plus avancés sont cernés
de toutes parts et s’avancent encore
rebelles et arc boutés dans un dernier réflexe