56 réflexions sur « Essence »

  1. Les piquiers se rapprochaient dans un rideau dense
    ou dansaient leurs faces éclairées par le spectacle
    l’émoi était visible avant qu’on n’acheva le travail
    ces phalanges qui résistaient aux lourds hoplites
    étaient des alexandrines que masquaient la patine
    ils dominaient leur sujet, le maintenant à distance
    il ne s’agissait pourtant pas du tout de fascines
    au moment de prendre racines il pouvaient s’ancrer
    seule la rapidité de manoeuvre leur manquait
    alors ces longues lances effilées de près de 6 m
    s’alignaient pour gainer et gagner le combat
    ils étaient dix mille et plus encore qui défilaient

  2. essence et essence un petit extrait d’Alfred de Musset un petit clin d’oeil aux sens d’essence en tout sens et celui du poète n’est pas pour me déplaire
    ___

    « On naît poète, on devient prosateur. Le romancier, l’écrivain dramatique, le moraliste, l ‘historien, le philosophe voient les rapports des choses ; le poète en saisit l’essence.(…) Regarder, sentir, exprimer, voilà toute sa vie ; tout lui parle, il cause avec un brin d’herbe ; dans tous les contours qui frappent ses yeux, même les plus difformes, il puise et nourrit constamment l’amour de la suprême beauté ; dans tous les sentiments qu’il éprouve, dans toutes les actions dont il est témoin, il cherche la vérité éternelle. Tel il est, tel il meurt dans sa simplicité première ; (…) le dernier regard qu’il jette sur ce monde est encore celui d’un enfant. »

    Alfred de Musset dans le poète déchu
    ____

    Merci Ossiane d’avoir su mêler ces deux sens avec tant de subtilité.

  3. Les bambous tanguent
    Son immobile
    Le tronc bien droit
    Toutes ces années
    Grossissent sa vue
    Dans tous ses yeux
    Qui éclairent son tronc
    L’arbre s’épanche
    Mais tient son droit
    Vivre est sa vie
    Coûte que coûte
    En tombent ses feuilles
    Se meurt une branche
    Sa sève d’amour
    Douce se propage
    Le garde bel vivant

  4. Il est là
    A l’abri des regards
    Comme si il posait nu
    Sa modestie impose
    Il reste en secret
    Tapi dans le grand bois
    Ses amis les bambous
    Dépoussière ses feuilles
    Et que vole le noir
    Et que vive la lumière
    Tout au milieu du bois
    Ce sage est à entendre
    Dans un silence immense

    Il le mérite bien

    On se met à genoux
    On lui fait des prières
    Et ce bel confident
    Tend son tronc vers le ciel
    Pour appeler à l’aide

  5. Je pourrai m’enflammer et brûler tout entier de désir
    mais serais ce communiquer à travers des chaudes flammes
    décrire parfaitement cette vérité qui me transperce comme lame
    l’âme est meurtrie, hier comme aujourd’hui
    le combustible ne manque pas qui fait cendre de nos espoirs
    et laisse en chantier nos vies imparfaites et insatisfaites
    mais peut on et doit on tout brûler dans une terre brulée
    mettant en pratique la « tabula rasa » alors qu’ontologiquement
    nous somme cendres et habillage mais savante construction
    contre vent et marée

  6. aise anse… qui apaise et danse
    dans le vent des bambous… se raie la lumière sereine
    es hanse… ce n’est pas le voyage mais les ports
    et tout ce qui se ligue… dans la fatigue verticale
    une allumette craque… sous nos pas les feuilles sèches aussi
    et les claustras végètent haut qui filtrent ta mise
    pas pressé on ne se magne pas
    mais la grandeur du lieu et de son centre
    concentre le regard
    concentrique, les triques s’agitent furieusement
    qui intriguent et nouent les coeurs

  7. J’imagine en ce matin brumeux, ce lieu magique, j’invente des images, transpose le rêve en un tableau féerique.
    ____

    Bambous et magnolia en osmose
    Glorifient la forêt, bras levés au ciel
    Groupés autour de ce géant
    Les Bambous telle une chorale
    Entonnent un chant d’amour
    En une fusion profonde
    Autour de ce pilier imposant
    Ils forment un chœur à cœur
    Et peu à peu l’image se transpose
    Mon regard s’illumine
    Ils font corps, ils sont ensemble l’âme,
    L’essence même de la forêt
    Un lieu magique où plus rien d’autre n’existe
    Fusion et union parfaite au sein d’une même terre
    Une nouvelle perception de leur existence commune.
    _____

    « Concentrons nos regard » vers cette futaie et rêvons ensemble….

  8. les bambous se raient et sonnent
    ils ne prononcent pas que consonne
    puisqu’elles voient elles et consomment

  9. De votre beauté
    Je me sens prisonnier
    D’accord je me rends

    Ahi c’est un piège!
    Rendre l’âme ou les armes?

  10. Parce que j’ai la chance de pouvoir aller me balader en ces lieux à quelques lieues de chez moi et d’y trouver peut-être l’essence des choses
    _____

    Ils chuchotent entre eux
    Font cercle autour des plus grands
    Parlent des pays lointains
    L’exotisme est de circonstance
    Les bambous, les palmiers, les magnolias,
    Les camélias, les séquoias, les bananiers…
    Forment un jardin zen
    Au pied des Cévennes
    L’atmosphère est relaxante
    Et parfaitement adaptée
    Il règne ici une impression
    De dépaysement salutaire
    Quand l’ombre des uns
    Fait le bonheur des autres
    Quand les styles se mélangent
    Quand les fleurs et les feuilles
    Jouent de rivalité en beauté
    Quand les odeurs, les couleurs
    Se mélangent entre elles
    Leurs chuchotements se devinent
    Ils font corps tous ensemble
    Et leur joie explose avec exubérance
    Et moi qui me promène silencieuse
    Tout au long des allées et des chemins
    Baignée dans cette aura de bien être
    J’écoute et j’entends et finis par comprendre
    Un langage presque inaudible à travers les branches
    Comme si un dialogue entre eux et moi s’était instauré
    Sans même que je m’en sois rendue compte, presque à mon insu.
    _____

    Bonne nuit Ossiane et vous qui peut-être passez par ici.

  11. Ils ne se sont pas rendu
    et la gloire des spectres
    qui convoitent le sceptre
    jette une lumière crue
    sur leurs ambitions,
    ce n’est pas une révolution
    de palais mais une grande marche
    continue pour éradiquer les ressorts
    anciens d’un pouvoir bien trop centralisé

    l’égrégore finit par se poser sur ces voix diverses
    et la pluie des ombres qui sonde l’abime
    tisse d’étranges palis pas lisse
    de ces vérités naîtra une fertilité
    de la multiplicité nait toujours la richesse
    la symbiose existe il faut juste la chercher

  12. C’est une foule, c’est une haie,
    c’est une houle qui balaie
    elle se déroule en long cortège
    qui égrène quelques arpèges
    ces gardiens immobiles
    attendent ils le moment propice
    vers quel drôle de précipice
    vont ils jeter les illusions
    celles de la lumière changeante
    qui bat au rythme des variations
    quand le vent doux du matin
    réchauffe la rosée de satin
    il se pressent et s’étouffent
    plus de coiffe ni de rouf
    le château va s’effondrer

  13. qui a briqué les lieux
    sans bottes ni parquet
    qui a ciré encore
    les abords sans âge
    qui a battu la pierre
    sans s’ébattre
    que la mèche est longue
    qui entretient la flamme
    que l’amadou tient lieu
    de réserve à la gamme

  14. Merci May, l’art est difficile
    et l’inspiration fébrile
    délivre au compte goutte
    de bien maigres rations

  15. L’essence des choses…

    On a demandé au Dalaï Lama

    « Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’Humanité? »
    Il a répondu:
    « Les hommes…Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé.Et à penser anxieusement au futur,ils oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par non vivre ni le présent ni le futur.Ils vivent comme si ils n’allaient jamais mourir…Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »

  16. Combien d’essences d’arbres ? combien de réminiscence et de continuité, combien d’adaptation souterraine ou visible, combien de temps pour accumuler un tel patrimoine génétique, combien gène l’éthique absent de la déforestation parce que tout le monde veut du Teck et qu’on ne replante que des palmiers pour faire de l’huile, quand on replante !

    Quand je pense à l’Amazonie et pas à l’amas jauni, pas un petit pan de mur jaune cher à qui vous savez, quand je me rappelle que notre seule Guyane comporte près de 1500 espèces je me dis que cette bio diversité, si formidable richesse, incommensurable et troublante, qu’on n’a pas encore fini de répertorier, alors l’essence chez moi devine qu’il ne faudrait pas ou plus abattre et dévaster sans replanter.

    On nous dit que la crise climatique explique les feux de forêts en Russie l’an passé, que les droits d’abattages se développent au Brésil, contre l’avis des autochtones qui voient venir vers aux les forces chtoniennes près à abattre les colonnes ioniennes ou pas.

    Je crois que l’arbre est l’avenir de l’homme ce que les chamans savent depuis longtemps
    les coupes claires jettent une violente et cruelle lumière sur des pratiques qui ne sont pas durables ni plus longtemps endurables.

    Les pennons de Sarawak ont été chassé , les quasi derniers chasseurs cueilleurs qui malaxent la pâte de palmier pour en faire une farine nutritive sont dans l’esquive mais le couperet se rapproche.

    que d’intelligence, de sincérité et de vérité dans ces mots bruts et terribles !

  17. Rassemblés comme les bambous autour du magnolia, l’équipage du navire se rassemble autour du capitaine pour une page qui parle haut et fort et cruellement vrai sur des questions qui nous concernent tous, sur notre façon de gérer notre existence, c’est peut-être ça au fond l’essentiel, ne pas courir en tous sens, se positionner réfléchir et agir en fonction de notre prise de conscience sur notre façon de vivre et d’ÊTRE.
    Tu as raison Leïla cette citation de Dalaï Lama est profondément pertinente et juste.
    Les exemples donnés par Thierry sont tellement ahurissants
    Vos interventions montrent que ce n’est pas seulement un problème qui concerne les humains ceux qui sont et ceux à venir mais également notre planète toute entière avec chacun notre part de responsabilité soyons honnêtes.

  18. Le meilleur parfum est celui que l’on respire le matin lorsque la nature s’éveille, il est pur et il sent si bon.
    _____

    Je voudrais t’offrir le parfum de mes ballades
    Ce mélange d’essences qui m’entourent
    Fait de terre et d’eau, de sèves mélangées
    Tous ces arômes naturels qui bercent mes pas
    Partager avec toi toutes ces exhalaisons
    Si agréables dans la fraîcheur matinale
    Sentir avec toi toutes ces odeurs d’humus
    Sur le sol humide de l’automne
    Humer à plein poumon l’effluve
    Des feuilles mouillées qui s’en retournent à la terre
    Et qui dans leur sommeil se mêleront à son odeur
    Respirer avec toi toutes ces senteurs
    Pour Imprimer en nos mémoires ces parfums subtils
    Comme la trace d’un moment de bonheur
    Qui nous appartiendrait pour toujours
    _____

    Après une bonne nuit je vous souhaite à tous une bonne nuit et de jolis rêves parfumés de douces essences. Les huiles essentielles sont souvent d’un bon secours pour parvenir à des nuits tranquilles.

  19. Il y a parfois des coïncidences étonnantes, j’adore quand elles se produisent car alors dans l’esprit il vous vient l’idée qu’il pourrait exister pour ce genre de circonstances un autre mot que celui de coïncidence, mot qui reste à inventer…je range quelques livres et ouvre La Bohème et mon coeur de Francis Carco et découvre ce poème :

    « L’automne et le vent
    Qui chassent les feuilles
    Aujourd’hui t’accueillent
    Toi, qui vas, rêvant,

    Jeune, tendre et fière,
    Parmi la forêt
    Aux arbres parés
    De glauque lumière.

    Prends-les dans tes yeux
    Et dans ta mémoire.
    Qu’ils soient notre histoire
    Simple à tous les deux. »

    Joli non ? Il n’est pas question ici d’essences mais d’un simple regard qui s’inscrirait dans la mémoire

  20. Carcopino ensemençait tout ce qu’il touchait ,fantaisiste et intimiste in ne nous intime pas de nous taire mais de prêter attention à ses galeries de mots revisités

  21. l’écho ainsi danse dans nos mémoire lâches
    et de cet instant surprenant se détache
    une perception aigue qui jamais ne fache

  22. Les tiges écartées par le tigre ne donnent pas le vertige sauvage
    mais la haie dense et profonde qui ondule
    est un horizon indépassable

  23. bravo Thierry, quelle plume son encre…MERCI!

    alors on dira chère Monique,
    que ballade avec deux L,

    c’est une ballade en ailes,
    et que c’est joli sa douce!

    Ma ballade avec toi
    Ma main te touche son léger
    Un peu sans le trop
    Ta chaleur me réchauffe
    Mon oeil se ferme et déjà
    Toi et moi c’est en ciel
    Que nous le vivons l’instant
    Ce merveilleux miracle
    D’être à deux seuls en un
    Libres de belles grâces
    Sans menottes sans contraintes
    Dans le bel mouvement de nos pas
    A marcher notre baLLade jolie
    Sous l’oeil de se balader son terrestre

    En vie
    *levivre c’est une merveille
    ô temps en profiter
    mon âme soeur ma belle
    d’un je suis quand tu es

  24. Il a du être bien arrosé pour être aussi flamboyant
    Ce n’est pas parce qu’un article du monde du weekend nous explique que la formule de Vinci
    sur l’égalité permanente de la somme des surfaces des branches à celle du tronc, pour certaines espèces seulement, a été corroboré par des simulations mathématiques sur la résistance au vent
    reste à comprendre comment dans la phase dynamique de la croissance cet optimum entre constitution et résistance permet de faire face aux contraintes ordinaires ?

  25. Vouloir m’endormir tout simplement
    Protégée alentours d’une haie de bambous
    Et dans mes rêves couvrir le magnolia de fleurs
    Pour qu’elles embaument ma couche de leur parfum
    M’envelopper dans un rayon de lune
    Jusqu’aux premières lueurs du jours.
    Bonsoir je sens déjà l’odeur des fleurs.

  26. Bonsoir, en espérant que le vent et la tempête pour beaucoup ne soient pas trop violents, ne durent pas trop longtemps et ne fassent pas trop de dégâts.
    ______

    Retour sous le magnolia,
    Le vert sombre de ses feuilles
    Tranchent avec le vert tendre des bambous
    Bel accord de couleurs en dégradé de verts .
    Avant d’effacer les teintes, de gommer les couleurs
    Pour tout réunifier et rendre à cette végétation
    Les couleurs du graphite d’un dessin au crayon
    Il faut réinventer les traits, forcer sur les verticales
    Donner à chacune l’épaisseur qui lui convient
    Les mettre sur une feuille de papier, en faire un beau dessin.
    L’enfant artiste le pliera en quatre dans sa poche
    Et ce soir le coloriera… en vert peut-être !
    (Clair pour les bambous, foncé pour le magnolia)
    La terre elle, restera grise, le tronc un peu sombre.
    Mais l’enfant qui trouvera son dessin trop triste
    Dessinera un papillon de toutes les couleurs
    Et dans l’angle tout en haut de la feuille de papier
    Fera un grand soleil tout jaune avec des rayons
    Qui caresseront les feuilles vertes, toutes les feuilles vertes
    Pour faire renaître le magnolia et les bambous
    Dans l’odeur de l’humus au parfum de crayons de couleur
    _____

    Bonne nuit, fermez bien les volets.

  27. @ Monique ,merci j’ ai beaucoup aimé ton petit texte d’hier soir , l’enfant qui dessine , les crayons de couleur , l’imagination . Quant à ton commentaire du 11 /12 (14h17) je comprends tout à fait ce que tu veux dire par coïncidence cela m’arrive très souvent à moi -aussi.
    Bonne journée à tous.

  28. Je vous cherchais senteurs de terre , de pluie, d’ humus
    Vers les bambous, les fougères , je me promenais
    Je ne pensais pas trouver dans la clairière
    Le parfum frais ,léger du magnolia en fleurs

  29. c’est joli, May,
    le bonjour, Ossiane!

    Sans faire de bruit
    Le magnolia joli
    Repose sa robe douce
    Parfumée de ses mousses
    Le petit oeil joli
    Aime la fantaisie
    Et trouver tout caché
    Cet arbre adoré
    De tous les bambous verts
    C’est un spectacle vers

    *levivre son instant
    dans son écrin intime
    aux parfums de son âme
    qui se câline ses grâces

  30. Beaucoup de douceur et de sensibilité dans vos écrits May et Annick, dû à n’en pas douter à l’intimité de ce petit écrin de verdure dans lequel Ossiane nous a laissé nous prélasser en toute tranquillité.
    ____

    Au carrefour du rêve
    Montait une musique étrange
    Quelques doux accords
    _____

    Toutes les mesures par chacun déposées ont crée une partition d’un superbe morceau de musique qui se joue sous la direction d’un grand chef d’orchestre nommé Amour ; les notes sont des mots entrecoupés de silences et de soupirs sous le thème de la Beauté.

  31. c’est joli, Monique,

    j en profite pour me changer de mot,
    dommage ma plume a écrit joli, deux fois, alors…
    je remplace le deuxième joli, par Zoli….héhé…
    c’est bon d’être l’auteur de soi, et d’avoir tous ses droits…

    et pour jouer avec deux très jolis mots de toi, Monique:

    Approche
    Doucement
    Plus tranquillement encore
    Il rêve le réveille pas
    Ou alors pour *levivre
    Tous les deux
    Dans la Beauté de l’Amour
    Ce bel écrin vivant
    De douces voluptés
    Qui donnent des aises tendres
    Aimer c’est se faire du bien

    Et quand la malle délice
    S’ouvre et que ses bels parfums
    D’ondes leurs zolies leurs si belles
    Comme la vie est grande
    D’offrir de tels trésors
    A son petit de soi
    Emerveillé son magique
    D’être vivant Tellement

    L’Amour réveille les sens
    Dans la Beauté de s’être
    Au plus près

  32. Une légère odeur d’humus
    En cette fin d’automne
    Enveloppe la bambouseraie
    Le soleil timide de l’hiver
    Tiendra la terre dans l’ombre
    Gardant l’humidité complice
    D’un parfum coriace
    Petits conflits d’odeurs
    En attendant le printemps
    Où chacun dans sa propre fiole
    Elaborera dans le plus grand secret
    L’essence la plus pure
    Avant de mêler leurs arômes
    Dans la saison chaude de l’été.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *