Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Fraîcheur
lumière tamisée
le voile blanc du silence
senteurs d’humus
39 réflexions sur « Fraîcheur »
Quelle impression de douceur Ossiane pour cette image de sous-bois, comme c’est joli.
_____
Blancheur translucide
Pour ce silence drapé
D’un voile de beauté
____
Je rentre dans tes mots comme je marche dans tes pas, c’est si beau.
« Notre regard qui perçoit la beauté et notre coeur qui s’émeut de la beauté donnent un sens à ce que l’univers offre comme beauté, et, du même coup, l’univers prend sens et nous prenons sens avec lui. »
François Cheng dans Oeil ouvert et coeur battant
L’humus en silence
la hêtraie en fête
la lumière légère
Hume muse
de rien je n’abuse
même par ruse
C’est toujours émouvant,
un changement de décor,
les sens bougent de vie,
regardent en découvrant,
cette lumière en bois,
un voile la protège,
elle susurre des ondes,
on se sent spectateur,
devant cette vie d’être.
douce soirée, pour chacun. Bonsoir Ossiane, elle est très jolie cette photo, j’aime beaucoup la profondeur de son raffinement,
une pièce de dentelles où la vie se fait douce, sans tressautis de bruits, la Nature sa sensible, nous éblouit de vie.
L’ équilibre en mouvement
La force douceur
Le clair obscur
Les senteurs fortes printanières
Les contrastes évocateurs…
Une superbe photo.
oui, moi aussi, Jo.S, j’aime beaucoup cette photo,
Ce tronc cette élégance
Sa douceur de son être
Les feuillages alentour
Ses projecteurs en sèves
Il est là son entier
Ses racines et ses feuilles
Sans oublier son corps
Qui le tient debout
Il est
Ô comme il est
Le roi de la forêt
En toute discrétion
C’est un muet sensible
Ses ondes le racontent
Et le regard le boit
Ce sous bois
Sous son voile
Toi et moi
Tendres présences
Notre baiser
Te souviens tu
Il est son chaud
Son Aujourd’hui
Dans le temps arrêté
Qui vit
Du bel instant renouvelé
La vie lumère
Est belle à vivre
Dans l’innocence
De nos présences
Elle se sent seule son jour
Elle le rejoint sa nuit
Elle ressent sa présence
Dans la pénombre lumière
Aux onde douces et bonnes
Des valeurs de la vie
Une vie c’est pas un jeu
Une vie c’est du sérieux
Alors on vole ses rêves
Dans un sous bois précieux
Les feuilles se papotent
Et se passent le message
Elles se frissonnent un peu
La lumière tendre passe
Elle l’aime éclairé
Ce tronc qui les fait vivre
Et les voilà qui chantent
Qui sourient et qui dansent
Alors l’arbre en vie
Délice son sourire
Comme c’est beau de vie
Y’a des images jolies
Qui parlent en silence
La vue se trouble l’oeil
L’émotion est intense
Une photo cela vit
Son éternel posé
Dans un click d’une vie
Par un passage en là
Qui reste Là ancré
Pour son éternité
Tu me palpites la vie
Quand tu m’offres à voir
Un peu de la lumière
Dans une pénombre douce
Les yeux se cligent timides
La vue du clair dedans
A le goût d’une pépite
D’un diamant mille carats
C’est de la vie dedans
Inestimable prix
Qu’est la valeur de l’être
Dans son profond caché
Juste une petite luciole
Pour dire qu’il existe
Par son coeur qui se vibre
Les yeux se cligNent timides
désolée, ma plume boit trop d’encre, et se troue de mémoire…
Très joli Annick tout ce que tu viens d’écrire et empreint d’une grande sensibilité. Il est doux de te lire.
___
Dans la douce quiétude
D’une végétation libre et prolifère
Je m’aventure en ce tabernacle
Enveloppée d’une aura de mystère
Sur moi se referme la forêt
Elle m’accueille en son royaume
Peuplé d’un monde étrange et discret
Elle a ce parfum d’humus et de verdure
L’atmosphère calfeutrée d’une demeure familiale
A l’aube lorsque les enfants dorment encore
Tous les bruits sont assourdis
La lumière filtrée par le feuillage
Donne cette lueur claire et ouatée
Qui convient à la contemplation silencieuse
A ce bain de fraîcheur dans l’air vivifiant du matin
Dans cet immense paradis des poètes.
______
« Forêt silencieuse, aimable solitude
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré… » Chateaubriand
Comme c’est joli partage, Monique,
j’aime te lire * qui convient à la contemplation silencieuse
c’est Tellement bon pour soi!
et les mots de Chateaubriand, comme un soupoudrage de sucre glace, fort bon de chaud, une vapeur ses tendres. Merci.
Coucou à la Compagnie :
Juste 3 petites lignes…
Histoire de vous donner…
L’envie de dormir :
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Sieste reposante
Sous l’ombre du feuillage
ZEN ATTITUDE
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Forêt économe de mouvement et pas dispendieuse
quand il suffit de se baisser pour se nourrir
qui de glands ou de baies, de champignons aussi
et qui offre un abri et un refuge pour des bandes armées,
des scélérats et des bandits de grand chemin,
des détrousseurs aussi.
mais il y a cette impression allègre des hautes frondaisons
qui ne toisent et s’abaissent pour bercer dans l’ombre
des rêves moins sauvages
tous les guides n’en connaitront jamais le moindre recoin
puisqu’elle se transforme sans cesse
énigme ligneuse sans liseuse
qui converse avec les sols
et puis parfois dure de la feuille
elle se fait tirer l’oreille
l’hivernage y est rude
dans la froidure recluse de son immensité
mais quelle intensité dans certains petits matins
quand le claustra des ramilles fourmille éclatant
et que les gouttes de rosée scintillent
au brouillard dissipé dans une vapeur incandescente
Mouvements matinaux et fraîcheur bienvenue
Le jour pointe à peine et dans cette demi clarté je viens m’évader
Les contours du lointain se distinguent en flou et en mordoré
C’est l’heure du chant des oiseaux dans toute sa netteté.
Le vent du matin emporte mes rêves vers des espaces lointains
Ma conscience balbutiante se raccroche à des souvenirs certains
Qu’importe l’heure c’est une douce sensation de devin.
Les secrets de la nuit peuvent se refermer et la vie reformer
Avec le début d’une toute petite et humaine activité
Les ferments de ce qui va bruire toute à l’heure d’été.
Bercé encore par un rythme lancinant qui m’agite la tête
Je ne pense pas encore à savoir si ce sera un jour de fête
Je me dis que c’est peut être un peu trop bête.
Raviver en moi par vagues successives une énergie nouvelle
Reconstituée sur la couche, l’occasion est vraiment trop belle
Il faut mettre en mouvement cette machine éternelle.
Je me dis que c’est aujourd’hui samedi le moment du renouveau
Sans chercher à manipuler aspirateurs et plumeaux
On peut chercher à mettre de l’ordre dans un calme serein
Celui qui nous permettra enfin de nous sentir bien.
danse du hêtre
en lumière pleine
les arbres mineurs
gourmandent l’espace
s’ébrouent
s’ébattent
les insectes et les plus grosses bêtes
………………………………………………………………….
bruissement incessant en la lumière proposée des organiques gestations
Dialogue au plus près des arbres
Le front dans leur chevelure
Cherchant l’ombre et la fraîcheur
Des balbutiements inaudibles
D’un langage qui reste à inventer
L’humain et le végétal côte à côte
Communion sans que le verbe se fasse mot
Où tous les concepts sont rassemblés
Pour définir, leur tendresse, leur rapport
Corps à corps, cœur à cœur
Autre notion de vie et de temps
De communication et d’amour
Dans les sous bois de nos existences
Toute la fraîcheur et la sérénité
Des premiers pas dans le cycle de la vie
Sous un même ciel, sur une même terre
Si je devais mettre un titre aux quelques mots ci-dessus ce serait « imperceptibilité «
être ne pas être
se nourrir, gouter de sa présence
s’approcher et voir reluire
Humus à règne
royaume des rongeurs ou des songeurs
les feuilles craquent sous mes pas
profil rectiligne d’un trait aligne au cordeau notre champs de vision
à petits mots couverts nous nous entremettons loin de la dérision
il faut avancer à pas comptés , n’a pas encore sonné l’heure de la décision
dans du hêtre
la dentelure finement découpée
pas de ciseaux pour paraître
Comment à notre tour, ne pas marcher à l’émotion-;) dans ces endroits où la beauté est sublimée par des clichés dignes d’une grande artiste ?
Comment ne pas se laisser éblouir devant cette nature si généreuse et si riche plus que ne pourront l’être, nous, pauvres humains ?
Comment rester insensibles et froids devant ce que le monde nous offre de si merveilleux et de si rassurant ?
Comment trouver des mots suffisamment beaux et justes pour être à la hauteur de ces splendeurs et de cette force qui nous entoure ?
Et c’est ainsi que devant la misère et la laideur du monde c’est sans doute cette beauté qui nous sauve, elle ne masque pas elle apporte le réconfort, elle offre un certain angle de vue, celui nécessaire pour ne pas sombrer, l’étincelle suffisante pour ranimer le feu qui est en nous.
Merci à tous ceux qui par leur art, leur talent, leur humanité, leur capacité à offrir, à partager laissent sur la toile du monde la touche nécessaire qui participe à l’harmonie de cette grande œuvre commune qu’est la vie à travers l’histoire.
Ce n’est pas un poème, c’est une petite réflexion bien humble sur ce qui fait aussi partie de notre capacité à supporter les aléas de notre vie.
Pour conclure je vous propose ce petit passage de François Cheng dans ce livre déjà cité : Oeil ouvert et coeur battant
« Outre les exigences techniques propres à chaque art, il y a à la base de toute grande œuvre une vision profonde que possède l’artiste. Cette vision, il ne l’atteint qu’en ayant maîtrisé les données sensibles du monde extérieur, y compris les pulsions les plus obscures. La vision sera d’autant plus profonde qu’elle se laissera éclairer par les souffrances que l’artiste aura subies dans la vie. C’est le mariage de ces deux lumières, extérieure et intérieure, conquises de haute lutte, qui donne une authentique valeur à la création artistique dont le propos n’est pas seulement de figurer mais de transfigurer(…) L’art, en son état suprême, est une parcelle de cette beauté à la fois charnelle et spirituelle de l’univers vivant révélée par une âme humaine… »
Bonsoir et bonne nuit Ossiane et à vous tous.
Ô lala, c’est fort beau, Monique,
tes mots, ils me les fallait ce soir, d’épuisement,
et je souffle et je me réanime,
si ö moins la douleur non vaine
c’est ô moins une consolation
de ne pas être né pour rien
et si l’ écrire se vit des jolis
dans des coins de quelques parts
comme c’est grand de son profond
et le ciel tout làhaut est si près
mon bel amour mon toi ma vie
l’arbre en sa lumière
Il nous dit
pousser comme un arbre qui ne connaît pas la loi
alors que nous
nous nous ligotons dans nos intentions
– je veux jouer aux cow-boys et aux indiens,je veux posséder,
je veux un homme, je veux une femme, je veux souffrir,
je veux jouir, je veux aimer, je veux je veux … –
sans tenir compte du fait
que toute intention restreint la vie
et même l’exclut
nous croyons pouvoir
grâce à une intention
éclairer l’obscurité
et ce faisant
nous passons à côté de la lumière
commentaire beaucoup moins poêtique:
C’est la photo que j’aurais aimé avoir faite.
Jacques
Derrière l’arbre qui cache la forêt, je m’endors debout, est-ce une histoire de fous ?
Sous ma protection
Ne craignez plus rien
Ma danse immobile
Éloigne le brasier
La passion s’apaise
Il est temps d’hiberner…
———–
Avez-vous déjà marché dans la forêt un matin d’hiver, en plein brouillard, les arbres deviennent des piliers de cathédrale baignés dans des vapeurs d’encens, l’odeur est forte et enivrante, le sol se dérobe sous vos pas et vous semblez ne rien pouvoir atteindre tout vous échappe, vous devenez fantôme d’un lieu mystérieux. Plus le jour s’épanouit plus la clarté se fait jaillissante, le brouillard se fait plus intense, il devient encore plus blanc, encore plus lumineux, l’atmosphère devient très humide. Il se passe quelque chose entre la peur et l’émerveillement avec l’envie que tout reste ainsi, calfeutré, enveloppant, rassurant tout en ayant l’impression qu’un grand évènement se prépare. Tout est silence et mystérieusement beau. Cela ne dure pas, le blanc laisse discrètement la place aux couleurs, les piliers reprennent leur rôle de troncs d’arbres et toute la masse cotonneuse se transforme en branchages couverts de feuilles encore endormies dans la brume matinale. Le vert, le jaune, le marron font leur apparition, gomment le noir très clair, (comme dirait ma petite fille pour signifier le gris très pâle) et le rêve peu à peu s’évanouit. Avec l’arrivée de toutes ces teintes, la vie reprend forme, les allées s’ouvrent, les oiseaux se réveillent et sous les fougères nous devinons tout un petit monde invisible mais bien présent. Le voile s’écarte, et nos pas dans les feuilles font un bruit de froufrou de jupon de mousseline à peine perceptible, c’est la disparition discrète des fantômes au petit jour. Ils reviendront sans doute à la nuit couverts d’un drap blanc inondé de lumière dans un rayon de lune.
Monique ou l’art du récit, c’est tout simple et si efficace, on ne s’en lasse pas et surtout on s’y croirait, merci de cette touche cotonneuse
Il ne dit ni ne sait
Il n’essaie ni médit
De la loi des hommes
Il ne dit ni ne tait
Il n’était ni mettait
L’homme derrière ses armures
L’écorce est la peau qu’on caresse
Les feuilles la musique qui enchante
La branche le dais où se lamente…le vent…qui passe
Il ne dit ni ne chante que ce que l’humain éprouve
Dans son âme qui se tord, dans sa vie, petite mort
Du chagrin intime
Il ne dit ni ne tait la vie qui fuse des ramilles
La vie qui chante la rosée
La vie qui brûle ses lumières
Les ombres tracées sur la mousse
Délicate fin du jour.
Il ne dit ni ne tait
Que ce que l’humain ne sait
Dire à l’autre dans les voiles des alcôves du silence
Au royaume des pensées, au pays de nos âmes
Dans les sous-bois du cœur.
Il ne dit ni ne sait,
Que lie le chêne au hêtre?
Que lie la mare au sol?
Que lis le flâneur qui pense
En son ravissement?
Il ne dit ni ne sait
De l’obscur mouvement
De nos êtres exprimés
De nos sèves abîmées
Nos passés, nos futurs
Il ne dit ni ne sait
Que ce que ma paume contait
De nos émotions racontées
De nos rêves inventés
Sur les routes estompées
Au pays de nos yeux
Toi et moi , infini
Toi et moi réunis
Ô arbre de nos révérences
Toi et moi un instant
Révoltes de l’enfant innocent
Qui saigne de son souvenir
Il ne dit ni ne sait
Sa présence un radeau
Au sein de nos fardeaux
Sa lumière feu de bois
Âtre de nos abois
Il ne dit mais je sais
Qu’il écrit mes messages
Enfant rebelle et sage
Dans un bateau de vie
Il ne dit mais je sais
Que mon arbre est en pleurs
Quand je dis que je meure
Et que je hais la vie
Qu’il voudrait m’emporter
Courir et m’expliquer
La sagesse du Monde
Il ne dit mais je sais
Qu’auprès de mon arbre
Plus près est ma chanson
Plus près est ma maison
Plus près je suis l’enfant
Poète de l’humus
Dans mes vers l’eau colère
Dans mes vers l’eau sauvage
Et les fiévreux rivages
Dans mes vers que l’on boit
La brume du sous-bois
La lisière des près
Rudesse de ma plume
Caresse de mes matins
Ai lu l’essence de chacun
Écouté l’ogre, le lutin
Suivi le vent qui passait
Et mille et mille fois j’ai trépassé
Entre l’heure et le passé
Inaudible poésie de l’âme
Forêt de nos silences
A l’humain éveillé
Hêtre ou nœud, paraître?
That is ze kwestchen
Et je ne puis offrir
Que l’art transfiguré
De l’âme défigurée
Et je ne puis offrir
Que le cri qui s’écrit
Tout échappe et se fond
Avec le temps qui se confond
Au vieil être,à l’enfant… en soi
Le poème a un prix
Nuit du vif poétique
Et des matins cléments
La rosée sous mes pas
Contemplation.
Leïla
.
Abondante rosée d’ automne
Dans les sous-bois, douce fraîcheur
Le soir,le matin sur la lande
Comme une rose sur mon coeur
Les mots jaillissant de nos peurs
Tantôt en rires, tantôt en pleurs
Eclosent si fragiles douceurs
Telles vos gouttes sur les fleurs
splendeur
primitive
irréelle
la force et la grâce
autour du géant sombre
des frissons vaporeux
Quelle impression de douceur Ossiane pour cette image de sous-bois, comme c’est joli.
_____
Blancheur translucide
Pour ce silence drapé
D’un voile de beauté
____
Je rentre dans tes mots comme je marche dans tes pas, c’est si beau.
« Notre regard qui perçoit la beauté et notre coeur qui s’émeut de la beauté donnent un sens à ce que l’univers offre comme beauté, et, du même coup, l’univers prend sens et nous prenons sens avec lui. »
François Cheng dans Oeil ouvert et coeur battant
L’humus en silence
la hêtraie en fête
la lumière légère
Hume muse
de rien je n’abuse
même par ruse
C’est toujours émouvant,
un changement de décor,
les sens bougent de vie,
regardent en découvrant,
cette lumière en bois,
un voile la protège,
elle susurre des ondes,
on se sent spectateur,
devant cette vie d’être.
douce soirée, pour chacun. Bonsoir Ossiane, elle est très jolie cette photo, j’aime beaucoup la profondeur de son raffinement,
une pièce de dentelles où la vie se fait douce, sans tressautis de bruits, la Nature sa sensible, nous éblouit de vie.
L’ équilibre en mouvement
La force douceur
Le clair obscur
Les senteurs fortes printanières
Les contrastes évocateurs…
Une superbe photo.
oui, moi aussi, Jo.S, j’aime beaucoup cette photo,
Ce tronc cette élégance
Sa douceur de son être
Les feuillages alentour
Ses projecteurs en sèves
Il est là son entier
Ses racines et ses feuilles
Sans oublier son corps
Qui le tient debout
Il est
Ô comme il est
Le roi de la forêt
En toute discrétion
C’est un muet sensible
Ses ondes le racontent
Et le regard le boit
Ce sous bois
Sous son voile
Toi et moi
Tendres présences
Notre baiser
Te souviens tu
Il est son chaud
Son Aujourd’hui
Dans le temps arrêté
Qui vit
Du bel instant renouvelé
La vie lumère
Est belle à vivre
Dans l’innocence
De nos présences
Elle se sent seule son jour
Elle le rejoint sa nuit
Elle ressent sa présence
Dans la pénombre lumière
Aux onde douces et bonnes
Des valeurs de la vie
Une vie c’est pas un jeu
Une vie c’est du sérieux
Alors on vole ses rêves
Dans un sous bois précieux
Les feuilles se papotent
Et se passent le message
Elles se frissonnent un peu
La lumière tendre passe
Elle l’aime éclairé
Ce tronc qui les fait vivre
Et les voilà qui chantent
Qui sourient et qui dansent
Alors l’arbre en vie
Délice son sourire
Comme c’est beau de vie
Y’a des images jolies
Qui parlent en silence
La vue se trouble l’oeil
L’émotion est intense
Une photo cela vit
Son éternel posé
Dans un click d’une vie
Par un passage en là
Qui reste Là ancré
Pour son éternité
Tu me palpites la vie
Quand tu m’offres à voir
Un peu de la lumière
Dans une pénombre douce
Les yeux se cligent timides
La vue du clair dedans
A le goût d’une pépite
D’un diamant mille carats
C’est de la vie dedans
Inestimable prix
Qu’est la valeur de l’être
Dans son profond caché
Juste une petite luciole
Pour dire qu’il existe
Par son coeur qui se vibre
Les yeux se cligNent timides
désolée, ma plume boit trop d’encre, et se troue de mémoire…
Très joli Annick tout ce que tu viens d’écrire et empreint d’une grande sensibilité. Il est doux de te lire.
___
Dans la douce quiétude
D’une végétation libre et prolifère
Je m’aventure en ce tabernacle
Enveloppée d’une aura de mystère
Sur moi se referme la forêt
Elle m’accueille en son royaume
Peuplé d’un monde étrange et discret
Elle a ce parfum d’humus et de verdure
L’atmosphère calfeutrée d’une demeure familiale
A l’aube lorsque les enfants dorment encore
Tous les bruits sont assourdis
La lumière filtrée par le feuillage
Donne cette lueur claire et ouatée
Qui convient à la contemplation silencieuse
A ce bain de fraîcheur dans l’air vivifiant du matin
Dans cet immense paradis des poètes.
______
« Forêt silencieuse, aimable solitude
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré… » Chateaubriand
Comme c’est joli partage, Monique,
j’aime te lire * qui convient à la contemplation silencieuse
c’est Tellement bon pour soi!
et les mots de Chateaubriand, comme un soupoudrage de sucre glace, fort bon de chaud, une vapeur ses tendres. Merci.
Coucou à la Compagnie :
Juste 3 petites lignes…
Histoire de vous donner…
L’envie de dormir :
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Sieste reposante
Sous l’ombre du feuillage
ZEN ATTITUDE
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Forêt économe de mouvement et pas dispendieuse
quand il suffit de se baisser pour se nourrir
qui de glands ou de baies, de champignons aussi
et qui offre un abri et un refuge pour des bandes armées,
des scélérats et des bandits de grand chemin,
des détrousseurs aussi.
mais il y a cette impression allègre des hautes frondaisons
qui ne toisent et s’abaissent pour bercer dans l’ombre
des rêves moins sauvages
tous les guides n’en connaitront jamais le moindre recoin
puisqu’elle se transforme sans cesse
énigme ligneuse sans liseuse
qui converse avec les sols
et puis parfois dure de la feuille
elle se fait tirer l’oreille
l’hivernage y est rude
dans la froidure recluse de son immensité
mais quelle intensité dans certains petits matins
quand le claustra des ramilles fourmille éclatant
et que les gouttes de rosée scintillent
au brouillard dissipé dans une vapeur incandescente
Mouvements matinaux et fraîcheur bienvenue
Le jour pointe à peine et dans cette demi clarté je viens m’évader
Les contours du lointain se distinguent en flou et en mordoré
C’est l’heure du chant des oiseaux dans toute sa netteté.
Le vent du matin emporte mes rêves vers des espaces lointains
Ma conscience balbutiante se raccroche à des souvenirs certains
Qu’importe l’heure c’est une douce sensation de devin.
Les secrets de la nuit peuvent se refermer et la vie reformer
Avec le début d’une toute petite et humaine activité
Les ferments de ce qui va bruire toute à l’heure d’été.
Bercé encore par un rythme lancinant qui m’agite la tête
Je ne pense pas encore à savoir si ce sera un jour de fête
Je me dis que c’est peut être un peu trop bête.
Raviver en moi par vagues successives une énergie nouvelle
Reconstituée sur la couche, l’occasion est vraiment trop belle
Il faut mettre en mouvement cette machine éternelle.
Je me dis que c’est aujourd’hui samedi le moment du renouveau
Sans chercher à manipuler aspirateurs et plumeaux
On peut chercher à mettre de l’ordre dans un calme serein
Celui qui nous permettra enfin de nous sentir bien.
danse du hêtre
en lumière pleine
les arbres mineurs
gourmandent l’espace
s’ébrouent
s’ébattent
les insectes et les plus grosses bêtes
………………………………………………………………….
bruissement incessant en la lumière proposée des organiques gestations
Dialogue au plus près des arbres
Le front dans leur chevelure
Cherchant l’ombre et la fraîcheur
Des balbutiements inaudibles
D’un langage qui reste à inventer
L’humain et le végétal côte à côte
Communion sans que le verbe se fasse mot
Où tous les concepts sont rassemblés
Pour définir, leur tendresse, leur rapport
Corps à corps, cœur à cœur
Autre notion de vie et de temps
De communication et d’amour
Dans les sous bois de nos existences
Toute la fraîcheur et la sérénité
Des premiers pas dans le cycle de la vie
Sous un même ciel, sur une même terre
Si je devais mettre un titre aux quelques mots ci-dessus ce serait « imperceptibilité «
être ne pas être
se nourrir, gouter de sa présence
s’approcher et voir reluire
Humus à règne
royaume des rongeurs ou des songeurs
les feuilles craquent sous mes pas
profil rectiligne d’un trait aligne au cordeau notre champs de vision
à petits mots couverts nous nous entremettons loin de la dérision
il faut avancer à pas comptés , n’a pas encore sonné l’heure de la décision
dans du hêtre
la dentelure finement découpée
pas de ciseaux pour paraître
Comment à notre tour, ne pas marcher à l’émotion-;) dans ces endroits où la beauté est sublimée par des clichés dignes d’une grande artiste ?
Comment ne pas se laisser éblouir devant cette nature si généreuse et si riche plus que ne pourront l’être, nous, pauvres humains ?
Comment rester insensibles et froids devant ce que le monde nous offre de si merveilleux et de si rassurant ?
Comment trouver des mots suffisamment beaux et justes pour être à la hauteur de ces splendeurs et de cette force qui nous entoure ?
Et c’est ainsi que devant la misère et la laideur du monde c’est sans doute cette beauté qui nous sauve, elle ne masque pas elle apporte le réconfort, elle offre un certain angle de vue, celui nécessaire pour ne pas sombrer, l’étincelle suffisante pour ranimer le feu qui est en nous.
Merci à tous ceux qui par leur art, leur talent, leur humanité, leur capacité à offrir, à partager laissent sur la toile du monde la touche nécessaire qui participe à l’harmonie de cette grande œuvre commune qu’est la vie à travers l’histoire.
Ce n’est pas un poème, c’est une petite réflexion bien humble sur ce qui fait aussi partie de notre capacité à supporter les aléas de notre vie.
Pour conclure je vous propose ce petit passage de François Cheng dans ce livre déjà cité : Oeil ouvert et coeur battant
« Outre les exigences techniques propres à chaque art, il y a à la base de toute grande œuvre une vision profonde que possède l’artiste. Cette vision, il ne l’atteint qu’en ayant maîtrisé les données sensibles du monde extérieur, y compris les pulsions les plus obscures. La vision sera d’autant plus profonde qu’elle se laissera éclairer par les souffrances que l’artiste aura subies dans la vie. C’est le mariage de ces deux lumières, extérieure et intérieure, conquises de haute lutte, qui donne une authentique valeur à la création artistique dont le propos n’est pas seulement de figurer mais de transfigurer(…) L’art, en son état suprême, est une parcelle de cette beauté à la fois charnelle et spirituelle de l’univers vivant révélée par une âme humaine… »
Bonsoir et bonne nuit Ossiane et à vous tous.
Ô lala, c’est fort beau, Monique,
tes mots, ils me les fallait ce soir, d’épuisement,
et je souffle et je me réanime,
si ö moins la douleur non vaine
c’est ô moins une consolation
de ne pas être né pour rien
et si l’ écrire se vit des jolis
dans des coins de quelques parts
comme c’est grand de son profond
et le ciel tout làhaut est si près
mon bel amour mon toi ma vie
l’arbre en sa lumière
Il nous dit
pousser comme un arbre qui ne connaît pas la loi
alors que nous
nous nous ligotons dans nos intentions
– je veux jouer aux cow-boys et aux indiens,je veux posséder,
je veux un homme, je veux une femme, je veux souffrir,
je veux jouir, je veux aimer, je veux je veux … –
sans tenir compte du fait
que toute intention restreint la vie
et même l’exclut
nous croyons pouvoir
grâce à une intention
éclairer l’obscurité
et ce faisant
nous passons à côté de la lumière
commentaire beaucoup moins poêtique:
C’est la photo que j’aurais aimé avoir faite.
Jacques
Derrière l’arbre qui cache la forêt, je m’endors debout, est-ce une histoire de fous ?
Sous ma protection
Ne craignez plus rien
Ma danse immobile
Éloigne le brasier
La passion s’apaise
Il est temps d’hiberner…
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Avez-vous déjà marché dans la forêt un matin d’hiver, en plein brouillard, les arbres deviennent des piliers de cathédrale baignés dans des vapeurs d’encens, l’odeur est forte et enivrante, le sol se dérobe sous vos pas et vous semblez ne rien pouvoir atteindre tout vous échappe, vous devenez fantôme d’un lieu mystérieux. Plus le jour s’épanouit plus la clarté se fait jaillissante, le brouillard se fait plus intense, il devient encore plus blanc, encore plus lumineux, l’atmosphère devient très humide. Il se passe quelque chose entre la peur et l’émerveillement avec l’envie que tout reste ainsi, calfeutré, enveloppant, rassurant tout en ayant l’impression qu’un grand évènement se prépare. Tout est silence et mystérieusement beau. Cela ne dure pas, le blanc laisse discrètement la place aux couleurs, les piliers reprennent leur rôle de troncs d’arbres et toute la masse cotonneuse se transforme en branchages couverts de feuilles encore endormies dans la brume matinale. Le vert, le jaune, le marron font leur apparition, gomment le noir très clair, (comme dirait ma petite fille pour signifier le gris très pâle) et le rêve peu à peu s’évanouit. Avec l’arrivée de toutes ces teintes, la vie reprend forme, les allées s’ouvrent, les oiseaux se réveillent et sous les fougères nous devinons tout un petit monde invisible mais bien présent. Le voile s’écarte, et nos pas dans les feuilles font un bruit de froufrou de jupon de mousseline à peine perceptible, c’est la disparition discrète des fantômes au petit jour. Ils reviendront sans doute à la nuit couverts d’un drap blanc inondé de lumière dans un rayon de lune.
Monique ou l’art du récit, c’est tout simple et si efficace, on ne s’en lasse pas et surtout on s’y croirait, merci de cette touche cotonneuse
Il ne dit ni ne sait
Il n’essaie ni médit
De la loi des hommes
Il ne dit ni ne tait
Il n’était ni mettait
L’homme derrière ses armures
L’écorce est la peau qu’on caresse
Les feuilles la musique qui enchante
La branche le dais où se lamente…le vent…qui passe
Il ne dit ni ne chante que ce que l’humain éprouve
Dans son âme qui se tord, dans sa vie, petite mort
Du chagrin intime
Il ne dit ni ne tait la vie qui fuse des ramilles
La vie qui chante la rosée
La vie qui brûle ses lumières
Les ombres tracées sur la mousse
Délicate fin du jour.
Il ne dit ni ne tait
Que ce que l’humain ne sait
Dire à l’autre dans les voiles des alcôves du silence
Au royaume des pensées, au pays de nos âmes
Dans les sous-bois du cœur.
Il ne dit ni ne sait,
Que lie le chêne au hêtre?
Que lie la mare au sol?
Que lis le flâneur qui pense
En son ravissement?
Il ne dit ni ne sait
De l’obscur mouvement
De nos êtres exprimés
De nos sèves abîmées
Nos passés, nos futurs
Il ne dit ni ne sait
Que ce que ma paume contait
De nos émotions racontées
De nos rêves inventés
Sur les routes estompées
Au pays de nos yeux
Toi et moi , infini
Toi et moi réunis
Ô arbre de nos révérences
Toi et moi un instant
Révoltes de l’enfant innocent
Qui saigne de son souvenir
Il ne dit ni ne sait
Sa présence un radeau
Au sein de nos fardeaux
Sa lumière feu de bois
Âtre de nos abois
Il ne dit mais je sais
Qu’il écrit mes messages
Enfant rebelle et sage
Dans un bateau de vie
Il ne dit mais je sais
Que mon arbre est en pleurs
Quand je dis que je meure
Et que je hais la vie
Qu’il voudrait m’emporter
Courir et m’expliquer
La sagesse du Monde
Il ne dit mais je sais
Qu’auprès de mon arbre
Plus près est ma chanson
Plus près est ma maison
Plus près je suis l’enfant
Poète de l’humus
Dans mes vers l’eau colère
Dans mes vers l’eau sauvage
Et les fiévreux rivages
Dans mes vers que l’on boit
La brume du sous-bois
La lisière des près
Rudesse de ma plume
Caresse de mes matins
Ai lu l’essence de chacun
Écouté l’ogre, le lutin
Suivi le vent qui passait
Et mille et mille fois j’ai trépassé
Entre l’heure et le passé
Inaudible poésie de l’âme
Forêt de nos silences
A l’humain éveillé
Hêtre ou nœud, paraître?
That is ze kwestchen
Et je ne puis offrir
Que l’art transfiguré
De l’âme défigurée
Et je ne puis offrir
Que le cri qui s’écrit
Tout échappe et se fond
Avec le temps qui se confond
Au vieil être,à l’enfant… en soi
Le poème a un prix
Nuit du vif poétique
Et des matins cléments
La rosée sous mes pas
Contemplation.
Leïla
.
Abondante rosée d’ automne
Dans les sous-bois, douce fraîcheur
Le soir,le matin sur la lande
Comme une rose sur mon coeur
Les mots jaillissant de nos peurs
Tantôt en rires, tantôt en pleurs
Eclosent si fragiles douceurs
Telles vos gouttes sur les fleurs
splendeur
primitive
irréelle
la force et la grâce
autour du géant sombre
des frissons vaporeux