Une barque accoste
une grille mystérieusement ouverte
une ombre se glisse
une main tendue
le bruit des rames s’éloigne
enlèvement pour Cythère
Est-ce un jeu ? une envie, un besoin d’errance, un désir vers un ailleurs, vers une rencontre, un trait d’union entre ici et là-bas un pont flottant entre deux embarcadères.
____
Glisser sur les eaux
Naviguer entre deux rives
Temps de flottaison
___
Partir le temps d’un rêve, tourner le dos et revenir, une petite parenthèse.
il s’en va?il revient? peu importe, le temps du voyage fut bel, et laisse de beaux restes, dans la douceur du temps qui se donne vraiment à fleur de peau envies…
Une petite parenthèse
S’embarquer dans son rêve
A se vivre dedans
La porte ouverte
tous les possibles
toutes les promesses.
S’évader ou débarquer ?
Toujours les tenir.
Tous en barque,
tout s’embarque
certains se braquent
mais il faut manoeuvrer
pour venir à quai
les grilles peuvent bien grincer
et le clapotis nous rincer
c’est le signe de l’échappatoire
pas un laboratoire
une porte sur ailleurs
qui ne demande nul bailleur
un message délivré
qui vous exprime
et vous désarrime
avec en prime
des souvenirs lumineux
de Cythère et d’ailleurs
il y a de la réversibilité
à ce point d’influence
où nulle confluence
n’est étrangère
mais seulement passagère
Traversée sur le lac
Nous venons te chercher
Belle nuit étoilée
Monte dans notre barque
Et de tes poésies
Fais nos coeurs chavirer
A virer pour lever les pagaies
et dans un ordre impeccable
s’accoster à la jetée avant
que d’envoyer l’aussière
A verser dans les annales
comme une des moins banales
excursion qui rase les flots
et si le doux chant de l’eau
est un touchant magique
qu’effleure ma main sur le flanc
de la barque et que monte
la plainte vers le ciel
supplique à la voute
comme feuille de route
nous voilà embarqués
qui a dit que c’était une galère
le vent vient il de galerne
nous dirigeons nous vers Palerme
la mémoire occulte le drame
et de Livorno en Liburna
qui rythme les coups de rames
Les lys blancs pâlissent
En te voyant Séléné
Ils penchent leurs corolles tristes
Linceuls blancs,immaculés
A soupirer devant ta clarté
Tout n’est pas scellé et sous le sceau du secret
il y a des départs furtifs qui s’activent en coulisse
la fuite sans la suite ce n’est pas une inconduite
de là à lâcher le gouvernail c’est ce qui tente
mais ni duègne ni gouvernante à l’horizon
ce n’est pas l’enlèvement au sérail
et le gynécée n’est pas cet endroit triste
où l’on perd seulement la raison
pas d’araisonnement qui tienne
pas d’argousin en plus des coussins
pas de lettre à Ménécée
on ne se sent pas menacé
aux avirons des environs
des dames de nage
sans crainte d’outrage
la nuit navigue sur l’ émoi
Frôlant les grilles, elle est là
Caressant le silence
Surgissant de l’ absence
Rebelle et douce, à la fois
Du moment que ce n’est pas la dernière traversée
celle qu’on envisage rarement sans quelque effroi
et dans la stridulance des oiseaux de proies
pas possible de reconnaître une trille exacerbée
D’un écho sublime
Ne pas rompre l’harmonie
Un vent de sagesse
Merci à vous Thierry et May
Le bateau est tendre
De son envol tranquille
Vers ailleurs son fort doux
Ombres des dames scrutant l’horizon
Qui d’un bateau ou d’un char tiré par des chevaux
Attendent l’arrivée d’un ami, d’un fils, d’un parent
La lune pour complice sur le damier de l’errance
Une dernière traversée, un dernier regard
Avant que ne se ferme la porte de l’espoir
___
« Même lorsque l’on croit
Que l’on n’attend plus rien
Nous attendons toujours
Quelque chose ou quelqu’un
On attend que la vie nous l’apporte
Nous l’apporte aujourd’hui ou demain
Même lorsque l’on sait
Que la nuit est venue
On espère toujours
Le passant inconnu
Qui viendrait à heurter notre porte
Comme le voyageur attendu
Il y a toujours une place vide
Un amour à prendre, un coeur qui s’ennuie
Il suffit d’un mot d’un geste timide
Et voilà nos mains soudain réunies
Même lorsque l’on croit
Que l’on n’attend plus rien
Quand les volets sont clos
Quand le feu s’est éteint
Nous attendons toujours quelque chose
On attend quelque chose ou quelqu’un
Quand on croit que plus rien
Ne peut nous arriver
Quand on croit le bonheur
Impossible à trouver
On continue quand-même à attendre
On continue quand-même à rêver
Paroles: Jacques Plante mis en musique par Ch.Aznavour
grille des 4 dames:
Mat en deux coups de rame.
Bienvenue Salade !
La patelle voyageuse
Jadis je suis né sous une étoile de mer
Chapeau chinois ventousé à un galet rond
Avec la lumière d’un phare pour tout amer
Il colorie les bleus et les lames de fond
Qui m’envahissent
Glisse l’ombre d’un vaisseau qui me recouvre
Et file son ancre à l’orin de métal
Dans un trait rouge voici la mer qui s’ouvre
Ballotte coquille au piédestal minéral
Depuis l’abysse
Là où je filtre l’océan aux flux féconds
L’ancre rouge d’oxydes a croché mon univers
Désormais me voici bloqué dans un maillon
De la chaîne qui entraîne mon galet vert
Une longue glisse
Toujours la chaîne me remonte au treuil
Ainsi j’ai naviguer en discret cabotage
Très loin de ce récif et loin des durs écueils
De mézeu je vole pour gagner les nuages
Ils me ravissent
Avec un exocet argenté je me pique
L’amour dort au ciel sept pour la folle bernique
Feux d’artifice
Elle nous épate elle, avec ce canot italien
aux couleurs vives et au pont de bois ciré
et ce vrombissement des moteurs in bord
tout est dans la pureté de la ligne et l’allant
et Riva ne nous rivera pas au délicat ponton
les sièges moelleux ne sont pas moleskine
pas besoin pour démarrer de faire d’escrime
quatre lanternes royales s’emparent haut
des lueurs du couchant qui déchante
il n’y a pas encore de pèche au lamparo
et les flammes qui vacillent signalent
que celui qui embarque adhère
à d’autres conventions que celle de Genève
étrave sublime je me glisse et oh hisse
c’est subrepticement que monte à bord
le génie des quatre pattes, qui sait s’il ne glisse
« Quand vous débarquez n’allez donc pas
jeter vos pierres dans une eau dormante
Alors que la tempête habite mes rivages
Aucune folie ne m’est étrangère
Croyez-vous que je ne sache pas m’engloutir
Comme vous dans les sombres flots »
–
Paul Louis Rossi
____
Plaisir , chère Ossiane de retrouver cet oasis tentant qu’est votre blog , et ceux qui l’accompagnent . Merci
Plaiisir de vous retrouver également, chère Mathilde, merci pour les beaux commentaires !
Un grand bonjour aux passagers de l’embarcadère, les billets sont offerts;) Bonne journée à tous !
Ce n’est pas une porte dérobée
une poterne basse et cachée
c’est un lieu de ralliement
on y vient de toute part
guidés par les quatre fanals
non point mus sur un canal
mais dans la pénombre argentée
d’une lune grise et bistrée
on a éventré les flots
ce qui est à tous notre lot
et nous voici presque arrivés
des chandeliers aux mains de valets
peuvent bien guider les invités
monter la volée d’escaliers
les arbres fruitiers en espalier
ce ne sont que murmures
derrière ces belles ramures
des masques et des loups
des rires pétillants de fous
les convives s’attroupent
la marée humaine monte
les flots bas portent encore
d’ultimes retardataires
qui mettent enfin pied à terre
la fête battra bientôt son plein
où feront assauts de belles manières
les invités d’un soir camouflés
Une grille sa majesté
Le petit être a cette bonté
De le descendre son escalier
Pour le filer doux son aller
Des eaux voyage en beauté
Rêve sa jolie échappée
Belle de vie son évadée
Pas de boussole
Le sens du bon
Et pas de montre
La lune sourit
Le silence raz
Chante le coeur
Rêve de midi
Son plein minuit
Alors je pris la mer avec dans mes pensées
Tout et n’importe quoi la vie à traverser
Alors je pris la mer, j’avais mis le passé
Dans un recoin de vers, une goutte de rosée
Derrière les arabesques je voguais vers Cythère
Quittant l’embarcadère, ni flâneuse, ni pressée
J’étais la femme de fer, j’étais l’enfant parfois
Alors je pris la mère en habit de soi
En route je n’avais guère que d’avancer comme choix.
J’aime bien Leïla cette façon de traverser la vie avec ses escales, ses choix et ses non choix…ses circonstances…
____
J’aurais envie de dire de la poésie :
Des mots qui se vivent et s’écrivent
L’un ne va pas sans l’autre
Qui a connu des départs
Sait ce qu’il en coûte
De laisser derrière soi
Un sillon de douleur
L’embarcadère dernier lopin de terre
Que l’on quitte vers un ailleurs
Encore plein de brume et d’inconnu
Une fuite, un sauve qui peut…
Nous avons tous un jour ou l’autre
Connu ce besoin de partir
Vital pour certains, forcé pour d’autres
Et la souffrance qui grandit
Lorsque l’on voit la rive s’éloigner
Conscient d’un retour incertain…
elles étaient quatre
la femme, l’enfant, la mère et l’autre
à porter les urnes
hors les grilles surannées
de la pauvreté de l’entendement
en partance
pour de mystérieuses contrées
elles étaient quatre
pour la rencontre avec le passeur
le paresseux donneur de leçons
souquant à l’avenant
la flasque vague
de la culture éponyme
elles étaient quatre
mais il y avait » l’autre »
le vertige obligé
le risque du grandir de l’être
fait de petits aplats de souffrance
passés au ricil de tes yeux de biche
ma farouche
ma toute belle
mon penchant avéré
ma page blanche
mon écornure nécessaire
du passé présent à venir
d’un germe éclos
à mesure du souffle premier
Chess Game
La journée fut torride
Qu’en sera la nuit
Un damier fou
Carrés mouvant ensablés
Dance du noir et du blanc endiablée
Le Roi est perdu
Des pièces métamorphosées
Plus de blanches ou de noires
Des sens à perte de vue
Plus de fous, de pion ou de tours
Que des dames alentours
Le Roi est perdu
De nouvelles règles
Plus de maitres de jeu
Le Roi doit choisir
Seul
Embarcadère
Là-bas au loin
L’attend l’extase
Laquelle choisir
Car il lui faut choisir
Le roi est perdu
Chacune l’attire
La journée fut torride
Qu’en sera la nuit
Le sage m’a dit
Il choisira la plus jeune
Le sage m’a dit
Il choisira la plus riche
Le sage m’a dit
Il choisira la plus belle
Le sage m’a dit
Il choisira la voie la plus sure
Le sage m’a dit
…
Je me fous de ce que dit le sage
Je veux que ce soit moi
Je sais qu’au prochain tour
Le sage aura raison
Alors …
Je plonge …
Embarquer la première
Pour l’attendre là-bas
Pour une nuit, je serai Reine
Une nuit seulement
Je perdrai mon Roi
Mais j’aurai été Reine des sens
Une nuit au moins
La nuit journée fut torride
Qu’en sera le jour
Le Reine est perdue
De drôles de règles
Un damier fou
Carrés mouvant ensablés
Dance du noir et du blanc endiablée
…
Un jeu sans gagnant
Un jeu sans perdant
Seul le passeur rit
De l’étrangeté humaine
Ce n’est pas de ce lieu qu’est partie la Bayadère
ce n’est pas seulement ici sous les accents des trouvères
que se firent entendre les échos des ouvrières
Il y avait des lampions et aussi des orphéons
mais pour se mouvoir il fallait être caméléon
donner le change et porter beau vers ce Parthénon
Passeurs d’idées et passeurs de voyageurs
il n’y avait pas de coups de rame rageurs
tout ici bas se faisait alors en douceur
Les ors brillaient en contrepoint de l’argent Sélène
qui illuminaient et donnaient une soirée sereine
à l’atterrage des coupes de victoire pour une reine
Qui brillerait le plus dans la gloire d’un grand soir
donnant à voir qui des bas de soie noire
qui la pompe chamarrée de grands sautoirs
Il y avait de l’artifice à jeter mille feux
avant même que de poser le premier pied
et cette grille retenait tous les éclats
Célébrités et infinies inconnues
au bal des riches et des parvenus
y aurait il seulement un peu de retenue
Mais il fallait que passe dans des froufrous de taffetas
tout ce qui comptait à l’époque de Palladio
afin que ne s’effondre pas en tas
Le rêve qu’une domesticité nombreuse
pouvait avoir fait germer sous des fronts sourcilleux
allait il s’accomplir dans une ultime soirée
« le bonheur des gens d’ici,
c’est de pouvoir sortir le dimanche pour un tour sur le lac,
le mien, c’est de les observer
depuis un promontoire. »
–
Mais peut-être les mots ne sont -ils que de pures apparences , qui tombent dans le creux de nos mains .
Belle journée Ossiane et merci pour votre petit mot de bienvenue ; à chacun sa vie et ses contraintes mais il est bon de cueillir ici et là quelques grains de poésie , faute d’un peu de soleil . Sourire .
Chaque jour sur le damier
De cases en cases
J’avance les pions
Hasard ou stratégie
Vers la ligne d’horizon
La lune quand vient le soir
Dans un élan de vie
Répand sa lumière
Se moquant des marées
Des vicissitudes de la vie
Sur la ligne des dames
Jette son dévolu
D’une dernière vague
Efface les traces du jour.
Coulisses de nos vers
Liberté,vos luttes de fer
Et grilles du passé
Ferronnerie, dard
La vie qui prend aux tripes
Entre brumes et lumières
Plaisance, présence
Bals sous l’embarcadère
Flâneurs égarés
Clapotis de l’eau
Chorégraphies de vagues
Reflets de l’aurore
Magie des lieux
Guirlandes aux colonnes
Vases des secrets
Ornements de nos songes
Embarcadère habité
Les âmes ne l’ont quitté
Souveraine de mes rêves
Sous vos appartements
Les montagnes dansent
Marquise de mes jardins
Comtesse de mes voyages
Temple de l’Amour
Délicate poésie
Écritures des silences
Le palais s’annonce
Reine de mon cœur
Le bateau avance
J’attends sur la marche
Passager, naufragé… de nos sens.
Je conjugue le verbe glander à tous les tant alors j’ai le temps de mêler rêve et imaginaire en peu de beau temps.
Bonjours à tous les passagers, Ossiane,Monique, Annick, Thierry etc etc etc etc etc etc etc.J’aime vous lire.
Adamantin voila ce que m’évoque ce miroitement
qui nous lie étroitement, ah dames en teint !
tandis qu’une mer de brillants nous fascine
opportunément au port nous dépose
les lumières ne vacillent guère
tandis que guidées les barques glissent
et s’il y a un deus ex machina dans la coulisse
il ne célébrera pas le triomphe des barbaresques
même si pour achever une telle fresque
il faudra y aller du patient pinceau
un arrêt sans chaussée
ne fait pas une vie de moine
déjà la musique allègre descend
quand la barge héberge des secrets
la berge laisse débarquer des invités
la joie est toute présente là
incognito sont les passants qui dérivent
le flot incessant caresse la rive
Mais c’est bien réciproque
même si ce n’est pas toujours baroque
merci Leïla d’être là
mais aussi à Mathilde, monique et Nigra
Annick et regard, Salade de retour
et tous ceux que j’oublie
surtout Merci, grand merci à Ossiane
qui nous aimante et nous permet encore
d’échanger « aux portes du palais »
La dame y est
presque arrivée
elle va glisser
le long du quai
poser pantoufle de vair
sans arborer grand air
donner sa main
sauter le pas
venir au ras
enjamber le plat bord
respirer à terre
fouler le sol
fouiller son sac
pas de pièce
pour le guide
Thierry j’aime ces tercets de 9h02 qui complètent à merveille le texte de 11h11. Des images baroques et riches avec une belle musicalité ; l’évocation d’une soirée digne du grand Meaulnes.
Leïla : un imaginaire de rêve, continuez de glander pour notre plus grand plaisir, j’aime vous lire, vos textes suscitent bien des échos en moi. En ce moment, pas trop de temps : je bosse. Alors je retouche des textes déjà postés ici.
Amitiés à l’équipage : Annick, Monique, Jeandler, May, Salade, Regard, Mathilde, nigra, Yo-cox, Pierre, …, Bourrache, Marc et les autres.
Ossiane qui combine le jeu de mot, le comique de situation et l’érotisme est bien digne de la tradition d’origine du haïku ( pas si innocent ce pied en l’air après dames…)
Longue vie au capitaine. !
J’ai pour toi un lac
J’ai pour toi une flaque
Ou glisse le Gerris
Le dytique féroce
Et le grêle Ranatre
J’ai pour toi une mare
Ou nagent des grenouilles
Les salamandres noires
Et tritons y patouillent
J’ai pour toi un ruisseau
Ou chante le Pipit
Le Bruant des roseaux
Et le discret Phragmite
J’ai pour toi une rivière
Ou pousse la douce-amère
La belle orchis abeille
Et la grande pimprenelle
Comme un lac à tes cils
Ou vole l’agrion bleu
La cordulie gracile
La nymphe à corps de feu
Là une hutte de genêts
Pour se la couler douce
Sur la couche de mousse
Dans le secret du marais
La barque accostera.
Ils graviront les marches,
Un soir de fête.
Les grilles ouvertes
laisseront passer
les invités d’un soir.
Robes légères,
Chemises blanches…
Diner sous les étoiles,
Dans la fraicheur retrouvée.
Guirlande de lumières,
Parfum de jasmin,
Verres de cristal.
Concert de rires,
Un violon solitaire
Jouera la sérénade…
Il n’est pas de désir plus doux
que de voir tout l’astre roux
quand on s’apprête à poser
sur la rive joyeuse de rosée
un escarpin léger suite à une poussée
avirons repliés, chef de bord au sifflet
les marins retiennent l’esquif de flotter
sans encore gambader
on tire alors un trait
sur un transport nonchalant
et part d’un rire éclatant
Qu’il advienne maintenant ce que pourra
ce soir c’est libérés
que sans gène l’on se contorsionnera
la promesse d’une fête en ce lieu
étendait déjà son aura
Pourquoi brosser un tableau nocturne
richement enluminé et haut en couleurs
puisque rien n’est plus agréable
que de se laisser aller aux ardeurs de la fête
songeur par une nuit d’été
j’ai le coeur de travers et la lune en ligne de mire
les rires cristallins descendent en cascade
les trémolos des violons montent
la pâleur du soir est sans limites
bord à bord nous y voici
une main tendue
un ressaut
je crois bien que mon être est tendu
Les dames
Celles de Hollande
Fromage qui pue.
Ah bonbonze ça faisait longtemps, quel plaisir !
je n’ose parler du Maasdam
il à un gout da de Bouddha
pourtant il me souvient d’un lointain voyage aux bas pays
avec visite des canaux amstellodamois
la grande digue du lac d’Ijsell
et les chantiers navals de Volendam
toutes ces digues pas dondaines
par faites seulement pour les mondaines
ruinées par les ragondins
mais les moulins de mon coeur
peuvent bien tourner
dans ce pays plein de fleurs
ça laisse des traces ces premiers voyages
lucky strike sans bowling
et pipes de bruyères
pas en livres sterling
pas de terre non plus
pour des eaux contenues
Ah que ce voyage est beau
desembarco hoy dia aqui
pues est tarde pero asi
nunca he oido perros detras
vistando alla maravillossas
et c’est joli quand des mots des matelots,
doux jour.
merci pour vos douces attentions.
tendre voyage, capitaine, Ossiane.
Calme et quiétude
Trop de silence impressionne
Il devient audible
Juste un clapotis
Quelques notes sur un piano
Pour une présence
Coule et danse l’eau
Sous la coque du bateau
Porte au loin les rêves
ils sont jolis tes mots, Monique,
c’est si vrai qu’un silence peut parler trop…
mais parfois, mince de mince,
c’est la vie à se chercher ses voies,
qui vide l’encre pour la plume..
c’est tant le tendre qu’on aime donner,
et pourtant tes mots parlent vrai,
un silence peut faire plus mal….
Et quand son petit bateau de vie
Ramène de la neuve encre
Des parfums de jolis, des senteurs de voies
A ne pas laisser tomber
De belle lutte douce encore
Mais à ne pas se laisser faire
L’Etat doit aider en Autisme
Quand une structure est dite faite
Pour accueillir l’adulte autiste
ELLE DOIT LE FAIRE BIEN
C’est son devoir de citoyen
Et quand les mots leurs duvets
Les yeux pour faire comprendre
Bougent peu à peu des oeillères
Et bien, la voie revient
doux soir!
c’est bon d’avoir une peau tendre qui se dilue pas trop longtime dans des noeuds de trops lourds combats EN AMOUR DE VIE PAR RESPECT
CHAQUE VIE MERITE SON BATEAU JOLI TENDRE ET DOUX,
et bien plus encore celui qui a besoin d’aides,
POUR REVER, POUR VIVRE SON MEILLEUR!
Grille ouverte vers « mer » nature
Lumière, brillance, parfum d’aventure
De l’air, du vent, de la vivacité
Pour ce départ un soir d’été
Bises: Yo-cox
http://photo-passion.blogspot.com/
Une barque accoste
une grille mystérieusement ouverte
une ombre se glisse
une main tendue
le bruit des rames s’éloigne
enlèvement pour Cythère
Est-ce un jeu ? une envie, un besoin d’errance, un désir vers un ailleurs, vers une rencontre, un trait d’union entre ici et là-bas un pont flottant entre deux embarcadères.
____
Glisser sur les eaux
Naviguer entre deux rives
Temps de flottaison
___
Partir le temps d’un rêve, tourner le dos et revenir, une petite parenthèse.
il s’en va?il revient? peu importe, le temps du voyage fut bel, et laisse de beaux restes, dans la douceur du temps qui se donne vraiment à fleur de peau envies…
Une petite parenthèse
S’embarquer dans son rêve
A se vivre dedans
La porte ouverte
tous les possibles
toutes les promesses.
S’évader ou débarquer ?
Toujours les tenir.
Tous en barque,
tout s’embarque
certains se braquent
mais il faut manoeuvrer
pour venir à quai
les grilles peuvent bien grincer
et le clapotis nous rincer
c’est le signe de l’échappatoire
pas un laboratoire
une porte sur ailleurs
qui ne demande nul bailleur
un message délivré
qui vous exprime
et vous désarrime
avec en prime
des souvenirs lumineux
de Cythère et d’ailleurs
il y a de la réversibilité
à ce point d’influence
où nulle confluence
n’est étrangère
mais seulement passagère
Traversée sur le lac
Nous venons te chercher
Belle nuit étoilée
Monte dans notre barque
Et de tes poésies
Fais nos coeurs chavirer
A virer pour lever les pagaies
et dans un ordre impeccable
s’accoster à la jetée avant
que d’envoyer l’aussière
A verser dans les annales
comme une des moins banales
excursion qui rase les flots
et si le doux chant de l’eau
est un touchant magique
qu’effleure ma main sur le flanc
de la barque et que monte
la plainte vers le ciel
supplique à la voute
comme feuille de route
nous voilà embarqués
qui a dit que c’était une galère
le vent vient il de galerne
nous dirigeons nous vers Palerme
la mémoire occulte le drame
et de Livorno en Liburna
qui rythme les coups de rames
Les lys blancs pâlissent
En te voyant Séléné
Ils penchent leurs corolles tristes
Linceuls blancs,immaculés
A soupirer devant ta clarté
Tout n’est pas scellé et sous le sceau du secret
il y a des départs furtifs qui s’activent en coulisse
la fuite sans la suite ce n’est pas une inconduite
de là à lâcher le gouvernail c’est ce qui tente
mais ni duègne ni gouvernante à l’horizon
ce n’est pas l’enlèvement au sérail
et le gynécée n’est pas cet endroit triste
où l’on perd seulement la raison
pas d’araisonnement qui tienne
pas d’argousin en plus des coussins
pas de lettre à Ménécée
on ne se sent pas menacé
aux avirons des environs
des dames de nage
sans crainte d’outrage
la nuit navigue sur l’ émoi
Frôlant les grilles, elle est là
Caressant le silence
Surgissant de l’ absence
Rebelle et douce, à la fois
Du moment que ce n’est pas la dernière traversée
celle qu’on envisage rarement sans quelque effroi
et dans la stridulance des oiseaux de proies
pas possible de reconnaître une trille exacerbée
D’un écho sublime
Ne pas rompre l’harmonie
Un vent de sagesse
Merci à vous Thierry et May
Le bateau est tendre
De son envol tranquille
Vers ailleurs son fort doux
Ombres des dames scrutant l’horizon
Qui d’un bateau ou d’un char tiré par des chevaux
Attendent l’arrivée d’un ami, d’un fils, d’un parent
La lune pour complice sur le damier de l’errance
Une dernière traversée, un dernier regard
Avant que ne se ferme la porte de l’espoir
___
« Même lorsque l’on croit
Que l’on n’attend plus rien
Nous attendons toujours
Quelque chose ou quelqu’un
On attend que la vie nous l’apporte
Nous l’apporte aujourd’hui ou demain
Même lorsque l’on sait
Que la nuit est venue
On espère toujours
Le passant inconnu
Qui viendrait à heurter notre porte
Comme le voyageur attendu
Il y a toujours une place vide
Un amour à prendre, un coeur qui s’ennuie
Il suffit d’un mot d’un geste timide
Et voilà nos mains soudain réunies
Même lorsque l’on croit
Que l’on n’attend plus rien
Quand les volets sont clos
Quand le feu s’est éteint
Nous attendons toujours quelque chose
On attend quelque chose ou quelqu’un
Quand on croit que plus rien
Ne peut nous arriver
Quand on croit le bonheur
Impossible à trouver
On continue quand-même à attendre
On continue quand-même à rêver
Paroles: Jacques Plante mis en musique par Ch.Aznavour
grille des 4 dames:
Mat en deux coups de rame.
Bienvenue Salade !
La patelle voyageuse
Jadis je suis né sous une étoile de mer
Chapeau chinois ventousé à un galet rond
Avec la lumière d’un phare pour tout amer
Il colorie les bleus et les lames de fond
Qui m’envahissent
Glisse l’ombre d’un vaisseau qui me recouvre
Et file son ancre à l’orin de métal
Dans un trait rouge voici la mer qui s’ouvre
Ballotte coquille au piédestal minéral
Depuis l’abysse
Là où je filtre l’océan aux flux féconds
L’ancre rouge d’oxydes a croché mon univers
Désormais me voici bloqué dans un maillon
De la chaîne qui entraîne mon galet vert
Une longue glisse
Toujours la chaîne me remonte au treuil
Ainsi j’ai naviguer en discret cabotage
Très loin de ce récif et loin des durs écueils
De mézeu je vole pour gagner les nuages
Ils me ravissent
Avec un exocet argenté je me pique
L’amour dort au ciel sept pour la folle bernique
Feux d’artifice
Elle nous épate elle, avec ce canot italien
aux couleurs vives et au pont de bois ciré
et ce vrombissement des moteurs in bord
tout est dans la pureté de la ligne et l’allant
et Riva ne nous rivera pas au délicat ponton
les sièges moelleux ne sont pas moleskine
pas besoin pour démarrer de faire d’escrime
quatre lanternes royales s’emparent haut
des lueurs du couchant qui déchante
il n’y a pas encore de pèche au lamparo
et les flammes qui vacillent signalent
que celui qui embarque adhère
à d’autres conventions que celle de Genève
étrave sublime je me glisse et oh hisse
c’est subrepticement que monte à bord
le génie des quatre pattes, qui sait s’il ne glisse
« Quand vous débarquez n’allez donc pas
jeter vos pierres dans une eau dormante
Alors que la tempête habite mes rivages
Aucune folie ne m’est étrangère
Croyez-vous que je ne sache pas m’engloutir
Comme vous dans les sombres flots »
–
Paul Louis Rossi
____
Plaisir , chère Ossiane de retrouver cet oasis tentant qu’est votre blog , et ceux qui l’accompagnent . Merci
Plaiisir de vous retrouver également, chère Mathilde, merci pour les beaux commentaires !
Un grand bonjour aux passagers de l’embarcadère, les billets sont offerts;) Bonne journée à tous !
Ce n’est pas une porte dérobée
une poterne basse et cachée
c’est un lieu de ralliement
on y vient de toute part
guidés par les quatre fanals
non point mus sur un canal
mais dans la pénombre argentée
d’une lune grise et bistrée
on a éventré les flots
ce qui est à tous notre lot
et nous voici presque arrivés
des chandeliers aux mains de valets
peuvent bien guider les invités
monter la volée d’escaliers
les arbres fruitiers en espalier
ce ne sont que murmures
derrière ces belles ramures
des masques et des loups
des rires pétillants de fous
les convives s’attroupent
la marée humaine monte
les flots bas portent encore
d’ultimes retardataires
qui mettent enfin pied à terre
la fête battra bientôt son plein
où feront assauts de belles manières
les invités d’un soir camouflés
Une grille sa majesté
Le petit être a cette bonté
De le descendre son escalier
Pour le filer doux son aller
Des eaux voyage en beauté
Rêve sa jolie échappée
Belle de vie son évadée
Pas de boussole
Le sens du bon
Et pas de montre
La lune sourit
Le silence raz
Chante le coeur
Rêve de midi
Son plein minuit
Alors je pris la mer avec dans mes pensées
Tout et n’importe quoi la vie à traverser
Alors je pris la mer, j’avais mis le passé
Dans un recoin de vers, une goutte de rosée
Derrière les arabesques je voguais vers Cythère
Quittant l’embarcadère, ni flâneuse, ni pressée
J’étais la femme de fer, j’étais l’enfant parfois
Alors je pris la mère en habit de soi
En route je n’avais guère que d’avancer comme choix.
J’aime bien Leïla cette façon de traverser la vie avec ses escales, ses choix et ses non choix…ses circonstances…
____
J’aurais envie de dire de la poésie :
Des mots qui se vivent et s’écrivent
L’un ne va pas sans l’autre
Qui a connu des départs
Sait ce qu’il en coûte
De laisser derrière soi
Un sillon de douleur
L’embarcadère dernier lopin de terre
Que l’on quitte vers un ailleurs
Encore plein de brume et d’inconnu
Une fuite, un sauve qui peut…
Nous avons tous un jour ou l’autre
Connu ce besoin de partir
Vital pour certains, forcé pour d’autres
Et la souffrance qui grandit
Lorsque l’on voit la rive s’éloigner
Conscient d’un retour incertain…
elles étaient quatre
la femme, l’enfant, la mère et l’autre
à porter les urnes
hors les grilles surannées
de la pauvreté de l’entendement
en partance
pour de mystérieuses contrées
elles étaient quatre
pour la rencontre avec le passeur
le paresseux donneur de leçons
souquant à l’avenant
la flasque vague
de la culture éponyme
elles étaient quatre
mais il y avait » l’autre »
le vertige obligé
le risque du grandir de l’être
fait de petits aplats de souffrance
passés au ricil de tes yeux de biche
ma farouche
ma toute belle
mon penchant avéré
ma page blanche
mon écornure nécessaire
du passé présent à venir
d’un germe éclos
à mesure du souffle premier
Chess Game
La journée fut torride
Qu’en sera la nuit
Un damier fou
Carrés mouvant ensablés
Dance du noir et du blanc endiablée
Le Roi est perdu
Des pièces métamorphosées
Plus de blanches ou de noires
Des sens à perte de vue
Plus de fous, de pion ou de tours
Que des dames alentours
Le Roi est perdu
De nouvelles règles
Plus de maitres de jeu
Le Roi doit choisir
Seul
Embarcadère
Là-bas au loin
L’attend l’extase
Laquelle choisir
Car il lui faut choisir
Le roi est perdu
Chacune l’attire
La journée fut torride
Qu’en sera la nuit
Le sage m’a dit
Il choisira la plus jeune
Le sage m’a dit
Il choisira la plus riche
Le sage m’a dit
Il choisira la plus belle
Le sage m’a dit
Il choisira la voie la plus sure
Le sage m’a dit
…
Je me fous de ce que dit le sage
Je veux que ce soit moi
Je sais qu’au prochain tour
Le sage aura raison
Alors …
Je plonge …
Embarquer la première
Pour l’attendre là-bas
Pour une nuit, je serai Reine
Une nuit seulement
Je perdrai mon Roi
Mais j’aurai été Reine des sens
Une nuit au moins
La nuit journée fut torride
Qu’en sera le jour
Le Reine est perdue
De drôles de règles
Un damier fou
Carrés mouvant ensablés
Dance du noir et du blanc endiablée
…
Un jeu sans gagnant
Un jeu sans perdant
Seul le passeur rit
De l’étrangeté humaine
Ce n’est pas de ce lieu qu’est partie la Bayadère
ce n’est pas seulement ici sous les accents des trouvères
que se firent entendre les échos des ouvrières
Il y avait des lampions et aussi des orphéons
mais pour se mouvoir il fallait être caméléon
donner le change et porter beau vers ce Parthénon
Passeurs d’idées et passeurs de voyageurs
il n’y avait pas de coups de rame rageurs
tout ici bas se faisait alors en douceur
Les ors brillaient en contrepoint de l’argent Sélène
qui illuminaient et donnaient une soirée sereine
à l’atterrage des coupes de victoire pour une reine
Qui brillerait le plus dans la gloire d’un grand soir
donnant à voir qui des bas de soie noire
qui la pompe chamarrée de grands sautoirs
Il y avait de l’artifice à jeter mille feux
avant même que de poser le premier pied
et cette grille retenait tous les éclats
Célébrités et infinies inconnues
au bal des riches et des parvenus
y aurait il seulement un peu de retenue
Mais il fallait que passe dans des froufrous de taffetas
tout ce qui comptait à l’époque de Palladio
afin que ne s’effondre pas en tas
Le rêve qu’une domesticité nombreuse
pouvait avoir fait germer sous des fronts sourcilleux
allait il s’accomplir dans une ultime soirée
« le bonheur des gens d’ici,
c’est de pouvoir sortir le dimanche pour un tour sur le lac,
le mien, c’est de les observer
depuis un promontoire. »
–
Mais peut-être les mots ne sont -ils que de pures apparences , qui tombent dans le creux de nos mains .
Belle journée Ossiane et merci pour votre petit mot de bienvenue ; à chacun sa vie et ses contraintes mais il est bon de cueillir ici et là quelques grains de poésie , faute d’un peu de soleil . Sourire .
Chaque jour sur le damier
De cases en cases
J’avance les pions
Hasard ou stratégie
Vers la ligne d’horizon
La lune quand vient le soir
Dans un élan de vie
Répand sa lumière
Se moquant des marées
Des vicissitudes de la vie
Sur la ligne des dames
Jette son dévolu
D’une dernière vague
Efface les traces du jour.
Coulisses de nos vers
Liberté,vos luttes de fer
Et grilles du passé
Ferronnerie, dard
La vie qui prend aux tripes
Entre brumes et lumières
Plaisance, présence
Bals sous l’embarcadère
Flâneurs égarés
Clapotis de l’eau
Chorégraphies de vagues
Reflets de l’aurore
Magie des lieux
Guirlandes aux colonnes
Vases des secrets
Ornements de nos songes
Embarcadère habité
Les âmes ne l’ont quitté
Souveraine de mes rêves
Sous vos appartements
Les montagnes dansent
Marquise de mes jardins
Comtesse de mes voyages
Temple de l’Amour
Délicate poésie
Écritures des silences
Le palais s’annonce
Reine de mon cœur
Le bateau avance
J’attends sur la marche
Passager, naufragé… de nos sens.
Je conjugue le verbe glander à tous les tant alors j’ai le temps de mêler rêve et imaginaire en peu de beau temps.
Bonjours à tous les passagers, Ossiane,Monique, Annick, Thierry etc etc etc etc etc etc etc.J’aime vous lire.
Adamantin voila ce que m’évoque ce miroitement
qui nous lie étroitement, ah dames en teint !
tandis qu’une mer de brillants nous fascine
opportunément au port nous dépose
les lumières ne vacillent guère
tandis que guidées les barques glissent
et s’il y a un deus ex machina dans la coulisse
il ne célébrera pas le triomphe des barbaresques
même si pour achever une telle fresque
il faudra y aller du patient pinceau
un arrêt sans chaussée
ne fait pas une vie de moine
déjà la musique allègre descend
quand la barge héberge des secrets
la berge laisse débarquer des invités
la joie est toute présente là
incognito sont les passants qui dérivent
le flot incessant caresse la rive
Mais c’est bien réciproque
même si ce n’est pas toujours baroque
merci Leïla d’être là
mais aussi à Mathilde, monique et Nigra
Annick et regard, Salade de retour
et tous ceux que j’oublie
surtout Merci, grand merci à Ossiane
qui nous aimante et nous permet encore
d’échanger « aux portes du palais »
La dame y est
presque arrivée
elle va glisser
le long du quai
poser pantoufle de vair
sans arborer grand air
donner sa main
sauter le pas
venir au ras
enjamber le plat bord
respirer à terre
fouler le sol
fouiller son sac
pas de pièce
pour le guide
Thierry j’aime ces tercets de 9h02 qui complètent à merveille le texte de 11h11. Des images baroques et riches avec une belle musicalité ; l’évocation d’une soirée digne du grand Meaulnes.
Leïla : un imaginaire de rêve, continuez de glander pour notre plus grand plaisir, j’aime vous lire, vos textes suscitent bien des échos en moi. En ce moment, pas trop de temps : je bosse. Alors je retouche des textes déjà postés ici.
Amitiés à l’équipage : Annick, Monique, Jeandler, May, Salade, Regard, Mathilde, nigra, Yo-cox, Pierre, …, Bourrache, Marc et les autres.
Ossiane qui combine le jeu de mot, le comique de situation et l’érotisme est bien digne de la tradition d’origine du haïku ( pas si innocent ce pied en l’air après dames…)
Longue vie au capitaine. !
J’ai pour toi un lac
J’ai pour toi une flaque
Ou glisse le Gerris
Le dytique féroce
Et le grêle Ranatre
J’ai pour toi une mare
Ou nagent des grenouilles
Les salamandres noires
Et tritons y patouillent
J’ai pour toi un ruisseau
Ou chante le Pipit
Le Bruant des roseaux
Et le discret Phragmite
J’ai pour toi une rivière
Ou pousse la douce-amère
La belle orchis abeille
Et la grande pimprenelle
Comme un lac à tes cils
Ou vole l’agrion bleu
La cordulie gracile
La nymphe à corps de feu
Là une hutte de genêts
Pour se la couler douce
Sur la couche de mousse
Dans le secret du marais
La barque accostera.
Ils graviront les marches,
Un soir de fête.
Les grilles ouvertes
laisseront passer
les invités d’un soir.
Robes légères,
Chemises blanches…
Diner sous les étoiles,
Dans la fraicheur retrouvée.
Guirlande de lumières,
Parfum de jasmin,
Verres de cristal.
Concert de rires,
Un violon solitaire
Jouera la sérénade…
Il n’est pas de désir plus doux
que de voir tout l’astre roux
quand on s’apprête à poser
sur la rive joyeuse de rosée
un escarpin léger suite à une poussée
avirons repliés, chef de bord au sifflet
les marins retiennent l’esquif de flotter
sans encore gambader
on tire alors un trait
sur un transport nonchalant
et part d’un rire éclatant
Qu’il advienne maintenant ce que pourra
ce soir c’est libérés
que sans gène l’on se contorsionnera
la promesse d’une fête en ce lieu
étendait déjà son aura
Pourquoi brosser un tableau nocturne
richement enluminé et haut en couleurs
puisque rien n’est plus agréable
que de se laisser aller aux ardeurs de la fête
songeur par une nuit d’été
j’ai le coeur de travers et la lune en ligne de mire
les rires cristallins descendent en cascade
les trémolos des violons montent
la pâleur du soir est sans limites
bord à bord nous y voici
une main tendue
un ressaut
je crois bien que mon être est tendu
Les dames
Celles de Hollande
Fromage qui pue.
Ah bonbonze ça faisait longtemps, quel plaisir !
je n’ose parler du Maasdam
il à un gout da de Bouddha
pourtant il me souvient d’un lointain voyage aux bas pays
avec visite des canaux amstellodamois
la grande digue du lac d’Ijsell
et les chantiers navals de Volendam
toutes ces digues pas dondaines
par faites seulement pour les mondaines
ruinées par les ragondins
mais les moulins de mon coeur
peuvent bien tourner
dans ce pays plein de fleurs
ça laisse des traces ces premiers voyages
lucky strike sans bowling
et pipes de bruyères
pas en livres sterling
pas de terre non plus
pour des eaux contenues
Ah que ce voyage est beau
desembarco hoy dia aqui
pues est tarde pero asi
nunca he oido perros detras
vistando alla maravillossas
et c’est joli quand des mots des matelots,
doux jour.
merci pour vos douces attentions.
tendre voyage, capitaine, Ossiane.
Calme et quiétude
Trop de silence impressionne
Il devient audible
Juste un clapotis
Quelques notes sur un piano
Pour une présence
Coule et danse l’eau
Sous la coque du bateau
Porte au loin les rêves
ils sont jolis tes mots, Monique,
c’est si vrai qu’un silence peut parler trop…
mais parfois, mince de mince,
c’est la vie à se chercher ses voies,
qui vide l’encre pour la plume..
c’est tant le tendre qu’on aime donner,
et pourtant tes mots parlent vrai,
un silence peut faire plus mal….
Et quand son petit bateau de vie
Ramène de la neuve encre
Des parfums de jolis, des senteurs de voies
A ne pas laisser tomber
De belle lutte douce encore
Mais à ne pas se laisser faire
L’Etat doit aider en Autisme
Quand une structure est dite faite
Pour accueillir l’adulte autiste
ELLE DOIT LE FAIRE BIEN
C’est son devoir de citoyen
Et quand les mots leurs duvets
Les yeux pour faire comprendre
Bougent peu à peu des oeillères
Et bien, la voie revient
doux soir!
c’est bon d’avoir une peau tendre qui se dilue pas trop longtime dans des noeuds de trops lourds combats EN AMOUR DE VIE PAR RESPECT
CHAQUE VIE MERITE SON BATEAU JOLI TENDRE ET DOUX,
et bien plus encore celui qui a besoin d’aides,
POUR REVER, POUR VIVRE SON MEILLEUR!
Welcome back Bonbonze !