le lac endormi
les cimes dans la brume
l’if sentinelle
◊ … sur les bords du lac de Côme …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
le lac endormi
les cimes dans la brume
l’if sentinelle
◊ … sur les bords du lac de Côme …
A la cime de l’attente
Brume des solitudes
Les cœurs endormis.
Requiem
Laisse dans les avoines le chardon bleuir, et l’ombre
Ennuyée des ifs se tourner sur ta tombe,
Tomber par rangées les juillets mûrs, mourir
est coquelicot pour te reconquérir.
Alain
Se pointe le jour
la verticale en éveil
jardin alangui
Complice l’ami veille
Extrait d’un lac profond
Vers des cimes éternelles
Pour le plaisir de vivre
Son âme tout de contre
Et sautiller le ciel
En légéretés fort belles
Pleines d’amour intime
belle journée pour chacun,
merci pour tes monts, Ossiane, je t’embrasse!
Une quiétude des ondes calmes
Le lac immobile ses instants
Il se vit abrité bien niché
De belles cimes veillent
Un if lui sert de baromètre
Les eaux leurs forces vives
Palpitent un coeur en ciel
L’if
Toujours sombre et austère il est droit comme un i
Ni la menace du vent ni la foudre du ciel
Ni les lances de l’averse ni les flèches du soleil
Ne trouble son regard tourné vers l’infini
Alain
Questionner le ciel
Droit comme un if
A percer la brume
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes …
If
Si tu peux sur un fil danser en équilibre
Comme on tire des notes d’une corde qui vibre
Si tu sais être droit tout en restant flexible
Alors telle une flèche tu atteindras ta cible
Alain
Bien entendu le
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes ….
mentionné ci-dessus n’est pas de moi.
If séculaire
Flèche retenue à l’arc de lumière
Veillant sur le lac
Pour un millénaire
Ö JOLI, Alice!
Tu nous perces le coeur ! Non je plaisante. Belle lance végétale.
Si l’if s’y fie alors la hampe est roide
et le miroir des eaux froides
solidifie l’hiératique vision
Comme une cathédrale de verdure
se dresse à l’absolue verticale
mais si près du rivage en ouverture
Paysage en arc de cercle
bande fort son monde
mais pas la proie des ombres
d’un trait
le réveil
découvert
Tendu
vers le ciel
veilleur
L’aiguille du midi
Ce simple monument lisse et sans ornement
Doigt tendu vers le ciel veille aux enterrements
Il indique le midi qui brille au firmament
Et l’homme en fait usage comme d’un médicament
Alain
Un désir bel son grand
Pointe le haut des cimes
Et s’envole son ciel
Lumière intime belle
index
mamelonnant
l’orgue montagnard
clapotis
des vaguelettes
entrevues
jusqu’aux alpages
les clarines graves
hop ! hop ! hop !
Face au brouillard dans le ciel immense
Face aux collines qui s’effacent sous la brume
Au-dessus des eaux tranquilles du lac
L’if imperturbable transperce le ciel
Flèche de cathédrale
Au centre d’une toile
Il fallait un Apollon
Dans ce royaume de beauté
Pour dominer avec art ce paysage idyllique.
Un salut de chevalier
Avant de jouter
Contre les montagnes.
Un air de Don Quichotte ! ^^
Ma vision ressemble
A la cicatrice
De cet horizon sans toi.
La photo se déchire…
La pupille est la nation
Qui sait adopter
Lumière au regard.
et je lis chacun,
merci pour vos mots posés.
DOUCE JOURNEE, je vous souhaite.
Ossiane
Une jolie bergère habillée de guenilles
File la laine vierge d’un ciel qui moutonne
les blancs nuages filent et le rouet chantonne
La fille au bord du lac a posé sa quenouille
Chante jolie bergère tandis que la pluie mouille
Tire ton fil de laine et chantent les grenouilles
Alain
Eminence
évidence
premier plan
Décochée et encochée
les pennes peignés
passent la pointe enfichée
Pas un bruit
pas un mouvement
rien ne nuit
Qui ferait fi de l’if
entaillé dans son fief
lui qui domine le relief
Trajectoire rectiligne
file comme l’horizon
décollage immédiat
Le mot if
Ainsi qu’un peintre impressionniste contemplatif
Dans la lumière du moment soleil couchant
J’aurai posé mon chevalet dans un grand champ
Pris mes pinceaux et travailler sur le motif
Etant poète ayant la langue pour instrument
J’ai pris ma plume et travaillé sur le mot if
Alain
Du rififi dans les cimes
tandis que ploie à peine
qui se penche sur l’abime
élancé, dénudé
il ne va pas parader
au risque de tomber
Il pointe la lumière
Si belle en plein ciel
Les brumes en haut des cimes
Sont des vapeurs si tendres
Les ondes se palpitent
Doucement tendrement
Moi je suis là posée
Je regarde le temps
Qui passe son instant
En me donnant la main
Si douce complicité
Le miracle d’aimer
Je t’aime dit le ciel
L’if se pointe des pieds
Leur baiser remue l’air
Dégage des vapeurs
Pour leur laisser intime
Cette grâce de vie
-Qui vient en coeur tendre, habile,glisser en moi?
Moi lande de Cythère à l’Amour, parfumée.
– Cupidon et ses flèches acérées comme étrilles
Moi je dirais aux cieux qu’un jour l’on s’est aimés
Mais le tant part en vrille,tel amour sublimé.
Quand arrive le soir
Un bruissement c’est lui
L’if se dresse un peu plus
Pour que le ciel le serre
De sa lumière douce
Le tout haut sait aimer
De belle immensité
Sage et jolie de vie
Au plus près du vibrer
Qui garde en vie
*Levivre
Ou
Mais le tant part en vrille,en amour sublimé
Mais le tant part en vrille,bel amour sublimé.
Ou
Mais le tant part en vrille,mon amour sublimé.
Je ne sais pas ce qui rime le mieux…
Bonne soirée à tous.
If c’est un conditionnel
qui pointe vers le ciel
qui sait s’il donne du miel
jamais il ne fléchit
sauf à s’arc bouter
et non plus dépérit
Merci à tous d’avoir été aussi vifs sur vos plumes que la flèche de cet if observateur … j’aime cet arbre qui structure harmonieusement les paysages et qui est si fort de symbolique mélancolique ou joyeuse … belle nuit à vous !
Bonsoir Ossiane, encore un grand merci pour ces images et ces mots si beaux. Belle nuit, je t’embrasse. Lire et goûter les mots de chacun quel douceur.
Merci monique … et pour tes mots chaleureux et pour ton soleil qui a fait revenir le mien;) Je t’embrasse également!
Merci Ossiane d’avoir dardé si fort et aussi aiguilloné nos imaginations avec cette belle photo, belle nuit calme
Voir le cimetière de Côme
l’envie de mourir il te donne
Haiku belle e prospêre qui magnifie votre âme sensible.
ëtreinte.
Anna Francisca