j’ai ouvert les yeux
dans l’allée des pas perdus
le temps retrouvé
◊… sur la rive du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
j’ai ouvert les yeux
dans l’allée des pas perdus
le temps retrouvé
◊… sur la rive du lac de Côme … dans les jardins de la villa Melzi …
Marcel Proust s’est surtout montré sensible au rapport privilégié de l’art et du temps .
Je suis le même chemin, aujourd’hui bordé de fleurs, lumineux, sous le soleil généreux du printemps, hier encore boueux, triste et froid dans la brume de l’hiver, je l’aime pourtant dans ses différences et chaque jour j’y reviens avec toujours le même plaisir.
___
On revient toujours
Sur le chemin aimé
Il n’est jamais semblable
Bien que toujours le même
Il varie selon les saisons
Aux lueurs du jour
Au soleil couchant
A la saison des amours
A la tristesse des jours
Chaque heure, chaque minute
Lui redonne une lumière, une beauté
Et le promeneur le sait bien
Qui cherche sur ses traces
Un parfum de fleurs
L’ombre d’un arbre
Ces petites différences
Ces petits instants
Qui font de ce chemin
Un parcours familier
Tout en même temps
Une éternelle découverte
Dans le souvenir retrouvé
Où se fixent nos repères
Et nos envies d’y revenir
On revient toujours
Sur les traces du passé.
_____
Loin de ma terre natale, qu’il est doux d’y revenir, d’y retrouver des sensations d’hier,
tout ce qu’on n’ oublie jamais et que le temps ne saurait effacer.
Hugues Aufrey – Dès que le printemps revient.
1 – Les filles sont jolies
Dès que le printemps est là
Mais les serments s’oublient
Dès que le printemps s’en va
Là-bas dans la prairie
J’attends toujours, mais en vain
Une fille en organdi
Dès que le printemps revient.
(Refrain)
Non, le temps n’y fait rien
Oh non, le temps n’y peut rien
2 – Je repense à ses yeux
Dès que le printemps est là
Je revois nos adieux
Dès que le printemps s’en va
Mais son image rôde
Au détour de mon chemin
Quand les soirées se font chaudes
Dès que le printemps revient.
3 – Je crois la retrouver
Dès que le printemps est là
Je cesse d’y rêver
Dès que le printemps s’en va
Après bien des hivers
Pourtant mon coeur se souvient
Comme si c’était hier
Dès que le printemps revient.
4 – Parfois je veux mourir
Dès que le printemps est là
Je crois toujours guérir
Dès que le printemps s’en va
Mais je sens la brûlure
D’une douleur qui m’étreint
Comme une ancienne blessure
Dès que le printemps revient .
Comme bac
Je la revois encore quand elle a eu son bac
Pour ne pas le rater elle n’avait pris qu’un sac
Elle a fermé les yeux et dit adieu au lac
Qui des deux le premier a perdu le contact
Cette scène sur la rive je l’ai gardée intacte
Longtemps elle s’est usée d’être jouée en play-back
C’est fini à présent l’amour j’en ai ma claque
Pourtant si elle m’écrit je lui dirais come-back
Alain
Je reviens -;) sur l’écrit de 15h23 pour terminer ainsi
(…)
Et nos envie de revenir
Sur les traces du passé.
Merci pour tes partages, Monique,
et puis cette chanson de H.Aufrey, si émouvante,
(…)
Et nos envies de revenir
Sur les traces du passé
je t’embrasse, Monique,
j’aime beaucoup te lire.
Ossiane, je vois que tu as la place que tu mérites, dans les blogs du Monde, sélectionnés,
la tite matelote, sa baisse, son chapeau bas, admirative.
Ta vie est en désordre
Mon nid reconstruit
Je ne t’ai oublié
Ta place dans mon nid
Dame de cœur
Comment faire
Revenir jusqu’à vous
Par le chemin austère
Par les sentiers perdus
Le mot inattendu?
Bercé par vos douceurs
Je m’en reviens à vous
Je m’en remets à vous
Colombe, ma tourterelle
Sacrifiée au malheur
Le rameau d’olivier
Se porte sur vos ailes
Votre Amour sur mon nom
A essaimé en fleurs
Amour mélancolie
Quel chant l’eau a écrit
Dans le lit de la peine?
Souffle, souffle matelot
Tes anneaux nicotine
Leur blancheur assassine
Notre amour au couteau
De ma plume.
Où me menait la peur?
Où m’amène la raison?
Dame de cœur ma colombe
Mon port vos métaphores
Où s’extasie le vent.
Jolie composition. La barque, comme un fantôme.
C’est gentil Annick et c’est pour moi réciproque. Je t’embrasse
Bonne fin de soirée à tous après cette belle journée dans la chaleur du soleil.
___
Savourer l’instant
Quand le passé vous revient
Le cœur s’accélère
___
C’est toute l’oeuvre poétique de Marcel Proust cité en début de cette page par Marline qui ressurgit dans cette réflexion sur le temps, la mémoire la vie avec ses aller et retour entre le passé et le présent entre le temps perdu et le temps retrouvé et cette
image Ossiane avec ces deux embarcations juxtaposées sont pour moi symboliques comme l’est ce vers qui termine si joliment ton haïku.
Le souvenir souffle
Sur les cendres du passé
Pour les raviver.
Mon coeur s’est assis
Sur le bord de cette rive
Pour que tu l’emportes.
La caresse de tes lèvres
Confie à mon coeur
La sève des mots.
Bonjour la compagnie…
Qui a un peu… « maigrie » !
Aller, quelques eee pour vous !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
Profonde perspective
Entre ombre et lumière
Black and White super !
eeeeeeeeeeeeeeeeeee
Je REVIENS
Doucement
Sans faire de bruit
A petits pas feutrés
Sous l’ombre des platanes
Par un petit matin calme
Personne à l’horizon…
Juste un murmure
Des feuilles sous les ramures
Quel calme, dans ce jardin !
La gondole délaissée,
Sans doute en train de sécher,
Attend sa mise à l’eau
Pour aller balader
Les amoureux transis…
Des jardins de la villa Melzi
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Le bon temps
Tout le temps de la valse
Tant que tournent les robes
Il arrive comme on danse
Que le temps se dérobe
On fait le tour du globe
En prenant du bon temps
Un pas sur chaque temps
Comme tournent les robes
En tournant un deux trois
Le tic tac de l’horloge
Le temps de l’univers
Tour à tour se détraque
Comme on tourne à l’endroit
Comme on tourne à l’envers
Alain
Ah!! mon ami Proust !!!jamais dépassé!…..en réponse à nos mélancolies en écho
« Combien de fois des amis m’ont vu , au cours d’une promenade m’arrêtant souvent devant une allée qui s’ouvrait devant nous , devant un groupe d’arbres….
tâcher de revoir ces arbre comme la première fois »
(Marcel Proust contre Ste Beuve)
Et ce paysage choisi ici par Ossiane est pour mon souvenir …les bords du lac d’Enghien
en un autre temps passé mais jamais retrouvé
Le temps retrouvé
Le soleil est un astre et la terre tourne autour
La lune éclaire nos nuits le soleil nos jours
Au milieu des désastres l’homme agit par amour
Et toujours le temps passe sans jamais de retour
La jeunesse monte au ciel comme un nuage blanc
Et toujours vole au vent ainsi qu’un cerf-volant
Le poids des souvenirs alourdit nos élans
Et le passage des ans fatigue nos cerveaux lents
Les écrivains espèrent et dans les mots s’enivrent
Qu’un écho du passé se propage dans les livres
Puisque l’esprit libère et du temps nous délivre
Ils trouvent de belles images au fond de leur mémoire
Dans les ordinateurs ou dans de vieux grimoires
Pour reproduire le temps comme dans un miroir
Alain
Bateau d’un seul voyage,
Allée de l’échéance,
Temps tombé.
C’est une page délicatesse,
le petit coeur ému,
l’être cherche son équilibre,
dans ses remous ses ondes,
l’amour c’est quelquechose,
d’inaudible pas écrit,
cela se vit tout Là,
et cela frémit sa peau,
à faire sourire ses yeux,
l’amour cela rend tout chose,
dans des mille ses sens.
La chaloupe a trouvé terre
Ils sont assis le banc
Dans un bel doux partage
Silence beauté douceur
La vie n’a pas de prise
Tout flotte d’odeurs d’inaudibles
Cela sent bon les retrouvailles
C’est émouvant le coeur palpite
La tension veine de bel vertige
La vie sa douce sa mystérieuse
A pris place la sur le chemin
Dessous les feuilles
Roucoulent les airs
L’amour poumonne ses éclats vifs
Dans la quiétude de cet espace
Son bout de ciel sur un chemin
Ossiane,
Je ne viens pas assez souvent chez vous (et ne commente jamais) mais je voulais vous dire que vos dernières photos sont absolument magnifiques. J’étais, pendant quelques instants, ailleurs, dans un ailleurs intemporel, appaisant. Et pour cela, merci.
Bateau terrestre (mais sans immigrés entassés), accostage discret sur la rive d’un rêve.
Bonsoir à tous!
L’été avant l’heure, le monde à l’envers … je vous souhaite de bien en profiter malgré tout et espère que vous allez bien;)
Je voudrais vous remercier pour vos généreux et touchants messages déposés ici et sur les notes précédentes. Je ne vous oublie pas et lis toujors vos commentaires avaec attention et émotion.
Cette note intitulée Revenir amorce le retour de certains passagers disparus en route que je suis heureuse de retrouver; certains se reconnaîtront et l’arrivée de nouveaux venus que je voudrais accueillir chaleureusement et remercier pour leur intérêt pour montravail.
Contente que ces dernières séries vous plaisent, j’y travaille beaucoup et essaie d’y faire passer de l’harmonie, de la beauté, de la poésie, des émotions davantage à fleur d’âme. Un autre chemin d’aventure passionnant et dans lequel je me sens bien pour le moment. Comme vous avez pu le noter, j’essaie de publier plus souvent, l’inspiration et l’envie reviennent peu à peu…
En toute amitié, je vous souhaite une bonne soirée:)
Ossiane
On se sent ici comme chez nous… c’est te dire, Ossiane, à quel point il est chaleureux d’y venir quelques instants ou plusieurs fois par jour pour y respirer le poids des mots.
Alors merci tout simplement pour cela et aussi pour l’émotion qui se transmet à travers tes photos et tes commentaires.
Excellente soirée à vous tou(te)s ! ^^
Le Haïku qui accompagne l’image est tellement bien tourné qu’il engendre des tas d’autres images. Pas envie cette fois de m’y essayer à mon tour. Mais c’est l’occasion aussi pour vous remercier pour cet espace de convivialité, et pour vous féliciter pour la qualité de vos photos, de vos textes, et pour toute la poésie qui fleurit ici.
Amicalement.
Une lettre sur un mur…une feuille et une fêlure..et tes mots que l’on murmure..volent nos rêves sous la ramure..une lettre sur une feuille et ce mot qu’on enlève..une fêlure sur un mur et murmurent les rêves..simples mots à l’envers et ce cœur qu’on renverse sur les lèvres nacrées..tendres les lettres que l’on serre pour un temps retrouvées..et les ombres que l’on perd sur les rives d’un soir..les pensées enlacées..Une lettre sur une feuille et les mots qui s’envolent..sur la paume de ta main .. un secret deposé…une larme irisée..
Tout de ce chemin
M’incite à rester.
Chaque pas est un voyage.
Les mots s’enlacent
Sous la plume amoureuse
De nos dix doigts.
Je ne connais rien
Qui m’embarque autant
Que l’enceinte de tes bras.
courir vite
tout au bout
tout au bout
revenir vers l’avant plan
mettre la barque à l’eau
la proue
la poupe
qu’importe !
donnez-moi des rames !
que je m’éloigne de la rive
pour
de loin
au large
en clignant des yeux
voir
assise sur le banc de pierre
amour mélancolie
dans le lit de sa peine
Le poète peut écrire
Des plages de fièvre
Sans y faire escale.
Faire la peau d’un cahier
Pour que dans la marge
S’effacent les notes.
La barque solaire
Ici le temps s’est arrêté
Atoum Rê le disque solaire
créateur du ciel et de la terre
A déserté les bords du Nil
Pour habité cette oasis
N’est ce pas sa barque en bois de cèdre
Que l’on découvre sur la rive
Alain
habiter er
Le temps immobile
une barque pour l’oubli
au loin l’infini
Chère Ossiane, cette série est en effet une merveille de poésie, et ton talent s’y pose avec une grâce particulière.
Un monde ancien et fragile de derrière le miroir, accessible avec les yeux intérieurs… Un monde de rêve et de nostalgie dont le temps enfui est la trame.
Cette dernière image est pour moi subtile tristesse, mais on y dépose forcément toujours ce qui nous poigne…
Bises amicales
Les aiguilles
Tandis que le temps file
tel une barque sur le Nil
Au cadran de l’horloge
Comme parlent les filles
Tricotent les aiguilles
– Hier dieu lui pardonne
Un petit écureuil
Courant parmi les feuilles
A mis le feu à la forêt »
– C’est peut être l’automne ?
– Je le sens qui s’approche
mes oreilles bourdonnent
on dirait une ruche
mes forces m’abandonnent
et je passe pour une cruche
– C’est l’orage qui s’approche
J’ai vu passé l’éclair
– La pauvre est amoureuse
Elle croît au un coup de foudre
– C’est une fille du tonnerre !
– Qui ne sait que l’amour
Est cousu de fil blanc
Que c’est du fil de soie
Que l’on pousse du doigt
Orné d’un dé à coudre
– c’est mieux qu’un fil qu’on tisse
C’est un feu d’artifice
qui utilise la poudre
– pour fait surgir des fleurs
– pour fait couler des pleurs
Alain
Tout au bout
Tout au bout
J’ai pris le temps par le passé
Mais il semble que le tant pressé
Ne nous ait fait qu’un clin de vent
Tout au bout
Tout au bout
J’ai pris le temps par l’avenir
Bien mal m’a pris de revenir
Sur ce qui fut nous
Tout au bout, tout au bout
J’ai fait l’enfant tant attendu
Et de la femme je n’ai perdu
Ce que jamais n’aie eu de vous
Tout au bout, tout au bout
La poésie se fait ici
Conversation du maintenant
Dans les jardins de nos messages
La barque en bois de vers
Tout au bout tout au bout
J’ai mis la barque sur le rivage
Et comme un enfant sans orage
Me suis assis sur la berge…ensoleillée
Je regarde vaguement… l’horizon briller.
Ne reviens plus.
comme c’est joli, les larmes de phoenix, pierre.b,
j aime vos jolis mis dans des mots…
La barque silence
Toute amarrée
Si elle pouvait
Elle leur dirait
Le sens du vent
Un fil de vie
Du merveilleux
Son bel voyage
Tout en amour
De tous ses sens
belle après midi de soleil et de calme, en tendresses, pour chacun,
coucou, leila, alain, sophie, jeandler, hazlo, dominique, so,
je t’embrasse, Ossiane, et je m’éclipse sur la pointe des pieds, je me sens un peu trop chez moi, chez toi, toutes mes excusy d’abusationnes…BISES!
les larmes de phoenix, a bient dit, en précisant toute cette émotion, ici, chez Toi!
Et quand je déboule mes bigoudis,
ma tite plume d’encre en plein coeur,
cela transpire mon âme de moi,
chez toi,
et je t’en remercie,
*d’accueillir,
moi,
tout simplement,
belle amitié,
complicité,
qui dure de temps,
car elle contient
des sens intimes,
émotion pure,
l’essence de vie.
coucou à tous les matelots, je suis à fond de cale, il fait si chaud sur le pontde bateau! sourire!
Une promenade ombragée
en compagnie d’une embarcation agée
ça a un goût de reviens y
nous irons encore sur les rives du lac
et pas besoin de chercher à prendre le bac
redécouvrir et magnifier
ce qui a tout du thym et du laurier
qui embaume de senteurs
avec ce soupçon de fraîcheur
et ces brumes matinales
qui se dissipent comme les malentendus
un écrin dont les flots fendus
offrent une vision idyllique
la croyance myrifique
à des absolus
J’aime revenir, encore une fois
découvrir vos vers, plonger dans le temps suspendu
de cette délicieuse photo.
moi aussi, je me plonge, dans cette douceur,
Aujourd’hui, mercredi, le gaillard, assez ( beaucoup diront d’autres, speed de lui! )
Marcher cette belle allée des lys
S’asseoir un temps sur un vieux banc
Regarder s’ennivrer de belles images
Et tout de soir s’aimer au fond de la barque
Apaisés
magnifique photo
Couvrir à l’envie
L’horizon de ton visage.
Illumination.
Barque de l’Instant
Tangue à la Lumière
De son beau passé
« La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles
L’homme y passe à travers des forêts de symboles » Baudelaire
_____
Je reprends mon souffle
Mis ma barque en cale sèche
L’odeur du silence
_____
Les images ont ce pouvoir parfois de faire naître des souvenirs, des émotions ou tout simplement provoquer la douce sensation de s’imprégner de leur beauté et de s’en abreuver sans avoir recours aux mots.
Et si les mots éclosent
Comme un parfum de rose,
C’est que l’âme était dispose
Merci à tous pour ce plaisir pris à vous lire et parfois même à y revenir.
Voyage au bout de la nuit
Perdu dans l’univers au milieu des étoiles
Notre système solaire se noie dans l’infini
la nuit revêt d’un voile notre monde fini
Et le temps linéaire s’évanouit dans l’espace
Mais le temps n’est pas mort la nuit il se relaxe
Quelque part sur la terre qui tourne sur son axe
Dès qu’un rai de lumière sous une porte s’allonge
Le temps réapparait comme on sort d’un songe
Alain
Le temps disparu
un système d’engrenage formé de roues dentées
fait tourner les aiguilles avec précision
Une clef remontoir ou un bouton poussoir
Active le mécanisme de cette horlogerie
c’est le temps mécanique qui donne l’heure exacte
Qui toutes les secondes répète son tic-tac
C’est le temps qui s’égrène chérit des romantiques
Qu’ils cherchent à retenir à chacun sa tactique
Mais le temps véritable c’est le temps musical
où l’on oublie les heures où l’on vit à son rythme
C’est la plage de silence où l’on écoute son cœur
C’est l’été les vacances c’est le temps des cigales
Alain
Partir, revenir
sans se départir
de ce qui peut advenir
l’effet de rappel
comme un appel divin
on ne lit pas ces berges
comme un triste devin
on revit à travers ce qui ravit
Rive d’un beau lac
A savourer l’émotion
Vision idyllique
Silence noyé
Comme un écrin hors de l’eau
Monde de rêves
Il ne reviendra plus
Son adresse est un vers
Sa place un cimetière
Oh rives inconnues
Me rendrez-vous mon frère
Le silence me répond
Dans les yeux lac sans fond
La barque vide passe
Revenir c’est ne pas mourir
C’est poser sur l’éternité
Une trace, une aspérité
Fouler les empreintes effacées
Rebroder la voile déchirée
Et naviguer…
J’ai rouvert les yeux
à pas de loup sur la rive
le temps retrouvé