48 réflexions sur « Lueurs »

  1. Ni erg ni reg
    la regolite a absorbé des litres
    l’aréte est roide
    l’arbaléte n’est pas passé
    mais le rostre est prêt à éperonner
    sans claironner
    élues sont les lueurs
    pas au point du moins
    de dire ah les lueurs
    à la manière d’alléluia
    à la manière des élus
    pas besoin de s’agenouiller
    béons donc d’aise et d’admiration
    devant des spectacles aussi prodigieux
    qui dans l’abime donne du vertigineux

  2. Ce soir, la tristesse m’a prise
    Par devant, par derrière
    Par tous les interstices

    Violente , brutale et froide

    Un viol dans toute sa noirceur
    Une blessure tout en profondeur
    Une lâcheté dans toute sa splendeur

    Puissante, bête et méchante

    Ce soir le monde est si noir
    Le ciel m’expose ses tons les plus gris
    La poussière me rappelle ma futilité

    Rien, je ne suis rien

    Demain,
    Tiens, demain
    ….

    Demain, le soleil me prendra
    Par la peau, par les sens
    Par ce cœur bien trop grand

    Deeper and deeper
    Peut être

    Espoir, tu as dit espoir

    Je me marre de désespoir …
    Jamais plus je n’y croirai …
    Point barre …

    Je me barre

  3. Sauvage est cette côte
    découpée à l’emporte pièce
    pas de sémaphore
    pas plus que d’amphore
    les loueurs ne sont pas de rigueur
    quand Séléne s’élève
    les ombres blafardes
    font qu’au fond on cafarde
    on ne confond pas l’ombre
    avec la lumière
    les patelles qui épatent elles
    qui éclairent comme pluie d’étoile
    les sombres masses

  4. La piste de Tam

    Souviens-toi mon ami de l’étape d’Ein Salah
    Où gerboises françaises viles et redoutables
    Aux gorges d’In Ekker ont vitrifié le sable
    L’oued charrie l’atome du dernier massara

    Voici enfin Tam sans palmier dans son air
    Chemin de l’Assekrem au pain de sucre du reg
    Bois le thé vert offert par le fier touareg
    D’une poignée de sable lave ta sueur

    A l’eau de la guelta au rose basalte
    Elle pétille fraîche fais une douce halte
    Nature où le temps te semble minéral
    La rose de l’erg a toujours ses pétales

    Souviens- toi mon ami du marché de Tahoua
    Une bergère Peul dansait dans le désert
    Le fech-fech levait des volutes légères
    Le temps s’est arrêté elle est toujours en moi

  5. Dans les lueurs de l’aube
    La lune a mes pieds
    A la surface des ombres.

    Dans les lueurs de l’aube
    Mes pas arrêtés
    Sur les sables d’hier

    Dans les lueurs de l’aube
    Le ressac agitait
    Les mots de mes prières

    Dans les lueurs de l’aube
    Qui pouvait m’écouter
    Debout face à la mer?

    J’écrivais hier
    La lune à mes pieds
    Sur des galets chantants
    La lune dans mon cœur
    Promenait ses lueurs

    Je marche au bord de l’eau
    Dans les lueurs de l’aube
    Dans le froid de l’hiver
    Sur des galets chantants.

  6. Lueur

    C’est un jeune affamé qui réclame à tue-tête
    Il a le poing fermé qu’il suce avec la bouche
    Sa mère est près de lui allongée sur sa couche
    Sa poitrine gonflée déborde de bon lait

    Elle ôte le bouton qui ferme son corsage
    Et pose son enfant sur le sein maternel
    Ses lèvres trouvent le sein et le voilà qui tête
    Du tétin turgescent sort un filet de lait

    Il aspire goulûment le lait de sa nourrice
    Un peu de blanc liquide coule sur son menton
    Le corps détendu il s’endort apaisé

    Et sa mère pour sa peine lui confie un baiser
    C’est que le jeune jour vient tout juste de naître
    A peine voit t’on blanchir le ciel par la fenêtre

    Alain

  7. Content de te retrouver Leïla
    c’est bien toi n’est ce pas ?
    ton style inimitable

    Ombres belles et rasantes
    sur des pitons sans capiton
    tout est ici tranchant

  8. balancelle
    en immersion d’elle
    chante l’appel

    de la vasque
    recueillant de grumeleux nuages
    deux doigts
    granite rugueux
    s’éperonnent
    à plus sable

    pour une écoute permise
    rassembler
    le sang et la chair
    de ce que je sais d’elle

  9. C’est quand même beau la terre
    Ses rocs sortis d’un ventre
    Déchirures entre eux
    Place douce vers la mer
    Sur un sable si fin
    Les nuages contemplent
    Ce bas si haut son ciel

  10. Viens…donne moi la main…on sera mieux derrière…à l’abri des regards…juste la mer tout contre…se nicher se serrer….nos pas laissés derrière…l’instant d’éternité…

  11. On n’a jamais besoin de quelqu’un pour vivre,

    Pars mon Amour,
    En pleine mer nos chagrins

    Pars mon Amour,
    J’étais dans ton cœur passager
    Et me retrouvais naufragé
    Dans les remous de l’aube

    Je suis le grand navire qui glissait sur ta peau

    N’oublie jamais qu’on ne dormait à la lueur du jour

    On n’a jamais besoin de quelqu’un pour vivre,
    Pars mon Amour, pars.

    C’est moi Thierry ): Bonne soirée à tous.

  12. Des arêtes étroites
    La bottine ose le pas
    Des crochets c’est aïgu
    La sueur dans le cou
    Le vertige derrière
    Des heures pour la gravir
    Cette roche si dure
    Et là haut le spectacle
    Être dans ce sandwich
    Entre la mer le ciel
    Aspirer un grand coup
    Le présent se déguste

  13. Angoisses de l’hiver
    Se faufile la peur
    La claustrophobie

    La lumière s’est engouffrée
    Le dédale des roches sombres

  14. Les rochers s’écartent
    Le laisser passer
    Une lueur d’être
    La vie devant
    Cette trouée d’air
    Cadre bel libre
    Pour se mouvoir
    Les pieds son souple
    Le nez frissonne
    Tampons du ciel
    Beau le passage

  15. Février

    Le jour n’est pas levé, il dort en son berceau
    Pour qu’il ne prenne pas froid sa mère la recouvert
    D’une couverture de laine et d’un rouge édredon
    Par quel sortilège le sang qui s’en échappe
    Est doux comme un duvet et blanc comme la neige ?

    Alain


  16. Bon anniversaire à tous les Verseau…

    (comme chaque année : y’a pas d’mal à s’faire du bien !)

    Clin d’oeil, sourire et big bisous à tous.

  17. Merci Bourrache, tu as tout à fait raison , c’est si facile de faire plaisir, bon anniversaire à toi et à tous les « verseau « de passage.

  18. Danse avec les loups

    Houhou hurle le loup caché au fond des bois
    Une lueur dans les yeux le loup s’est levé tôt
    ses mâchoires en tenaille serrent comme un étau
    Chassé par tous les hommes le loup est aux abois
    Houhou hurle le loup caché au fond des bois

    Houhou hurle le loup tant que souffle le vent
    Le loup est un chasseur qui doit chasser pour vivre
    Il n’est pas domestique le loup mène une vie libre
    Il ne sait rien des pièges que l’homme traitre lui tend
    Houhou hurle le loup tant que souffle le vent

    Dès qu’ils entendent houhou les hommes crient au loup
    Houhou font les hiboux houhou font les sirènes
    Houhou dit la chanson que chante une âme en peine
    Houhou redit le vent qui souffle sur la plaine
    C’est quand la lune est pleine et danse avec les loups

    Alain

  19. Joyeux anniversaire Bourrache! C’est la fête sur le pont alors?! Il manque Rachel à la party, … Allez je demarre une bonne danse de Lou, ca fera ptêt venir les copains !!
    Bons voeux à toi et plein de soleil !!
    Have a great WE everyone.

  20. Merci Alain,
    c’est bizarre,
    hier soir je cherchais à mettre cette déliciuse mélodie dans *levivre,
    et je n’y suis pas arrivée,
    c’est bien qu’il soit ici, quelle belle voix quelle belle musique, j’aime beaucoup!

    coucou Lou!

    bises du soir.

  21. Dans les lueurs de l’aube
    J’entends la mer au loin
    Et je danse dans l’écume

    Tragédie de mes cris
    A la plume de mes maux
    Dans les lueurs de l’aube
    Papiers des soirs de gris

    J’entends la mer au loin
    Et je danse dans l’écume

    Mon âme est au pied de la lettre
    Non la lettre est à mes pieds
    Poèmes des soirs de gris

    Je suis l’indomptable poète
    Je poétise et nomadise
    Dans des pays sans nulle frontière
    Où les bruits du monde se confondent
    Contrées où les rêves se reflètent
    Dans les poches usées du poète

    Mets-y un regard, une lettre
    Dans le cénacle du désespoir
    Mets-y un mot doux une histoire
    Que les vers décriront peut être
    Mets-y des pans de ta mémoire
    Mets-y l’armée des bibliothèques
    Mets-y la plume mets-y l’esprit
    Un monde ouvert aux incompris
    Qui regardent le monde l’Oeil ouvert

    J’y suis, j’y reste gisant de corps
    Les volets clos, une mise à mort
    Mais vivant tant de décennies
    Sur un lit de papiers épars
    Auxquels je donne vie, mes ténèbres
    Laissées, dans les draps de ma chambre

    La Nuit est douce car je l’écris
    La Nuit me caresse dans mes cris
    La toile reçoit la larme sourde
    Mon corps insensible ne l’approche
    Que si elle s’invite près de mon lit
    Que si pendue dans mon dormoir
    Je lui raconte de mes regards
    Ce qui aux mots me lie

    Maux du Monde dans son brouhaha
    Je ne puis m^me cahin-caha
    Crier les révoltes qui m’inondent
    Je crie, j’écris dans mes blessures
    L’hymne, à la vie que je transcende
    Volets clos, un soleil m’inonde

    Oui le désespoir est un puits
    Cependant je suis la lumière
    Qui filtre des vers de mes poèmes
    Je suis l’oiseau dans ses ramages
    En vol plané dessus mon corps

    Prenez rendez-vous dans mon lit
    Je ne peux que là inviter
    Au prix de l’immobilité
    Vos tableaux en couleurs
    L’Amitié de vos plumes

    Il y aura toujours un poète
    Pour se soûler de métaphores
    Ma chambre n’est qu’un lointain décor
    Une cabane au bord du ruisseau
    Une cabane au bord d’une rivière
    J’entends la mer au loin sur ma peau
    Et je danse dans l’écume

    Elle est toujours là
    Elle est encore là
    Son étreinte, amante, me fait peur
    Mais pourtant le soir contre moi
    Pourtant le matin contre moi
    Moi le dompteur inaccompli
    Elle, à jamais à mon chevet
    Maîtresse de mes jours, de mes nuits
    Elle hurle dans mes silences
    J’écris quand elle me crie…meure
    Jalouse de ma poésie…je la célèbre pourtant

    Ô douleur, ô douleur!
    Je marche assis, je rêve assis,
    Je dors assis je vis assis
    Meurtrissure au feu de la balle
    Essence de ma destinée

    Les maux font mon corps
    Non le mot est mon corps
    Voilà le poète, Maure, vivant
    Qui se souvient de mon nid
    On m’appelle le poète gisant
    Cloué dans mon lit, cœur éclot

    Dans le silence de l’ombre
    Dans la lumière de l’ombre
    Je dompte l’espace, convive du temps
    Mon âme se rebelle sur ma plume
    Le silence a appris à voir,
    Appris à boire mes vers de trop
    Je suis le conjugueur des ombres
    A la lumière du soir, je suis assis sur la lune

    J’ai ailes d’amitiés, j’ai ailes de Maure
    J’ai ailes de métaphores, la lave à mes pieds.

    On m’appelle Joe, l’opium sur ma couche
    Baisers de la douleur sur ma bouche
    Oiseau sans ailes.

    A Joe Bousquet

  22. Merci Leïla pour ce beau poème si poignant de ce grand poète , jamais je ne me lasse de le lire tant son écriture n’est pas seulement un filet limpide de mots coulant de sa plume mais un cri du corps, c’est tout l’ être qui s’exprime et hurle la douleur d’un homme meurtri par la vie.
    ____

    Je ferme les yeux
    Mais le malheur est entré
    Sans être attendu

    Mes larmes sont indomptables
    Je cherche la lueur d’espoir
    _____

    « La poésie a un bonheur qui lui est propre, quelque drame qu’elle soit amenée à illustrer »
    Gaston Bachelard dans La poétique de l’espace
    ____

  23. LUEURS DE BOUGIES !

    Pour mon amie Bourrache,,,
    Plein de eeeeeeeeee
    Sur ses bougieeeeeees,
    Elle qui les aimeeee tant,
    J’lui envoie un paquet en « URGENT »

    Biseeeeeeeeeeeees de Christieeeeeeee

  24. Quand l’aube blanchit sur la Lande
    et que pas travesti par la nuit froide
    j’étire mes membres encore bien roides
    que mon esprit vacille et donne de la bande

    Il est temps d’écarquiller les yeux en grand
    même si dehors tout n’est plus très blanc
    et faire rentrer de nouvelles images
    qui sans éblouir permettent de tourner la page

    Pas de fanal, rien de banal, pas de recommencement éternel
    pas de jeu dangereux pour aller au bout du tunnel
    un émerveillement de chaque jour
    que cette nouvelle journée
    et les réalités auquelles on va se frotter

    Les lumières de la nuit sont dans les limbes
    et ce temps qui fuit ne composte pas les timbres
    mais si nous pouvons percevoir ce qui se présente
    alors peut être cela rend il moins dur l’attente

    Elu heure par heure, elueur aussi
    qui ne fait pas dans la dilution
    mais bien dans le transport et le mouvement
    Eluard quand je me sens surréaliste
    faire vivre les qualités d’Utopia

    Comme veilleur aux avant postes
    je quête, je guette et je scrute
    des ressentis parfois bien bruts
    dans le petit matin qui accoste

    la transition est parfois douce
    dans ce continu changement
    qui facilite le rangement
    on ne mange pas sur le pouce

    j’aime sentir l’aube poindre
    comme sur l’horizon une dilatation
    j’aime à l’éveil ainsi me joindre
    pour commencer une nouvelle relation

    Confuses et diffuses souvent profuses
    les lumières du montant n’aveuglent pas encore
    pourtant il faut cligner et ressentir
    ce qui pour un aveugle se perçoit plus aisément
    la chaleur qui vient de modestes rais

    ah comme l’aube mérite d’être célébrée
    je suis tout chose, pas encore décérébré
    mais dans la valse des sensations du moment
    la difficulté à faire remonter à la conscience
    les artifices de la nuit qui lentement s’enfuient

  25. Est ce d’espoir et de vie qu’il s’agit
    quand la lumiére revient dans le matin
    et que les songes du soir où vagit
    chacun d’entre nous entre enfantement
    enchantement et renaissance
    du jour et pas de l’ennui
    mais bien d’un nouvel horizon
    là où la nuit finit et ou pointe le jour
    celui d’après qui bat le coeur
    celui qu’on attend avec ardeur
    et qui ourle à son pourtour
    des couleurs neuves de l’amour
    car chaque jour est un nouveau jour
    celui d’après a tout et rien de commun
    et quand on croit discerner au loin
    ce qui ne va pas seulement faire diverger
    où des fruits nouveaux sot à cueillir
    il faut pouvoir accueillir ce qui vient
    ce n’est pas rien que de receuillir
    du matin la rosée fraiche et vivifiante
    comme déposée dans un drapé
    avec les plis pas encore recomposés
    d’une tardive veillée à nouveau ensoleillée
    retour et regain, refrain aussi
    un éternel recommencement
    et surtout un nouvel ensemencement
    il y a tant à récolter dans la suite
    après la fuite de la nuit en catimini
    le jour se gonfle de l’espoir en alternance
    et si au grand jour se voit l’abondance
    je veux croire aux plaisirs partagés

  26. On ne sait plus ce qui est petit, ce qui est grand, ce cliché donne l’impression d’un endroit qui n’existe pas, ou alors au beau lointain d’un rêve.
    Votre univers me fais tourner la tête, vos photographies sont si belles que je m’y réfugie quand le temps me semble trop long. De bien beaux voyages.

  27. A la lueur d’un mot qui a guidé leurs pas 
    des hommes aux coeurs serrés dans l’étau de la peur 
    ont retrouvé l’usage de la parole perdue
    Le vie rebat peut-être 
    la tête se relève    
    ils voient du courage dans des yeux fatigués 
    leurs pas scandent le jour au rythme d’un seul choeur 
    Mots et marche sont semés
    Ils étaient juste deux, 
    j’en vois plus de deux mille
    Je ne sais plus compter ils sont bien des milliers
    et dans mon lit de mort
    J’entends leurs belles clameurs 
    sublime mouvement Ola de liberté
      

    Have a fun day everyone

  28. Ola c’est ma petite chatte qui doucement se meurt
    il y a encore dans ces yeux une grande et belle lueur
    bonne compagnonne à la parole jamais perdue
    mais face au vide proche j’ai le regard éperdu

  29. Oui ce sont des moments très douloureux, ils vivent tant d’années avec nous, contre nous, sur nous, nos amis, nos enfants.Et je pleure comme un enfant lorsque chacun meurt.
    Bon courage Thierry, bonne soirée à tous.

    Ah petit chat
    Est-il meilleur le Pays où tu dors?
    Sur terre le Monde est plein de courants d’air.

  30. A Thierry
    Le départ de ces petits êtres qu’on affectionne est douloureux seuls peuvent comprendre ceux qui ont eu de tels compagnons et connaissent cette séparation, il y a tellement de complicité et de tendresse, tant de regards et de dialogues entre un minou et son maître.

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