Lutte

Lutte

Lutte

Lutte

couché par le vent, serpentent vers la lumière, debout

Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche

couché par le vent
serpentent vers la lumière
debout

Pour tous ceux qui sont indignés par la xénophobie ambiante et la dérive sécuritaire inquiétante de notre pays, voici la liste des manifestations qui auront lieu le samedi 4 septembre 2010 dans bon nombre de villes et à Paris bien sûr… une liste à diffuser largement ainsi que les tracts …
http://www.ldh-france.org/Manifestations-du-samedi-4

130 réflexions sur « Lutte »

  1. Le Chêne et le Roseau

    Le Chêne un jour dit au Roseau :
    « Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
    Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
    Le moindre vent, qui d’aventure
    Fait rider la face de l’eau,
    Vous oblige à baisser la tête :
    Cependant que mon front, au Caucase pareil,
    Non content d’arrêter les rayons du soleil,
    Brave l’effort de la tempête
    Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
    Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
    Dont je couvre le voisinage,
    Vous n’auriez pas tant à souffrir :
    Je vous défendrais de l’orage ;
    Mais vous naissez le plus souvent
    Sur les humides bords des Royaumes du vent.
    La nature envers vous me semble bien injuste.
    – Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
    Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
    Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
    Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
    Contre leurs coups épouvantables
    Résisté sans courber le dos ;
    Mais attendons la fin. « Comme il disait ces mots,
    Du bout de l’horizon accourt avec furie
    Le plus terrible des enfants
    Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
    L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
    Le vent redouble ses efforts,
    Et fait si bien qu’il déracine
    Celui de qui la tête au Ciel était voisine
    Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.

  2. Les éléments ne font pas de cadeau
    ils sont parfois violents et brutaux
    de ces affrontements il reste des traces
    qui marquent et indiquent clairement
    que le combat fut rude, la vaillance présente
    parfois il sont zélés comme à Samothrace
    c’est souvent résiste ou bien trépasse
    mais l’attrait lui jamais ne passe
    dans ces confrontations titanesques
    il y a de quoi graver de longues fresques
    parfois Pyrrhus est pire que la ruse
    on ne sait qui finalement l’emporte
    le vent ou bien les végétaux
    il faut se coucher pour perdurer
    et sans perfuser il y a du gisant
    mais ce n’est pas que dans les brisants
    que peuvent ainsi tout endurer
    après que soient retournés les bateaux
    on voit enfin comment se comporte
    ce qui dans l’étreinte mortelle fuse
    une seule certitude rien de burlesque
    la dedans, peut être sera ce ubuesque

  3. Merci Ossiane pour ces superbes photos.

    Renaissance .
    Une main de branches et de feuilles
    Tendue vers la lumière.

  4. Lutte
    Debout gueux et manants, la faim ferme les yeux
    Et l’horizon s’éclaire aube de vos champs de blés

    Debout vous miséreux misérables enchaînés
    N’est-il autre qu’humain le roi en son royaume?
    Avec des jours échus et des joyaux suprêmes?

    C’est tout de même un blé en la contrée funèbre
    Et elle en fera chaume la faucheuse des ténèbres

    Le pouvoir légitime n’existe que soutenu
    Par un peuple molasse voire une masse déchaînée

    Comme pour toute saison à chaque leader raison
    Il enfante la promesse mort-né pour vos prisons

    Et dans la ronde on voit et dans la ronde s’entend
    Qui d’hier a fait choix qui de demain espère

    Saignent vos mains calleuses à force de travailler
    Qui dit oui ! qui dit, quoi? et qui se laisse aller?

    Oui mais quelques esprits forgés à la révolte
    Visiteront vos messes à l’écran avalées

    Ô Peuple, toi citoyen dessous les privilèges
    Quand ta poche on allège un matelas de sous
    Pour coucher privilèges et faveurs aux voyous
    Confectionnera l’élan puissant réformateur
    Des richesses sans labeur l’action sociale aux clous

    Debout gueux et manants, la faim ferme les yeux
    Et l’horizon s’éclaire aube de vos champs de blés
    Mais comme depuis des lustres le riche plume la misère
    C’est une roue qui se tourne et retourne les heurs
    Les combats légitimes, et l’injustice se meure
    Se voit pousser des ailes sans cesse pour mieux ….Voler.

  5. Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.
    [Romain Rolland] Extrait de L’Ame enchantée

    Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.
    [Martin Luther King] Extrait de Stride toward freedom

    Il faut lutter pour ses rêves, mais il faut savoir également que quand certains chemins se révèlent impossibles, mieux vaut garder son énergie pour parcourir d’autres routes. [Paulo Coelho] Extrait de Comme le fleuve qui coule

    Il nous faut être animé par la soif de comprendre et de progresser. La sagesse ne s’obtient qu’aux prix d’une ardeur sans faille, d’une lutte acharnée pour approcher la vérité. [Anonyme]

    Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient. [Sénèque]

    Et une autre point de vue …

    La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d’elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans.
    [Epicure]

  6. J’aime beaucoup cette phrase d’Epicure, elle contient beaucoup de vérités.
    et celles de Paulo Coelho,
    de Martin Luther King et de Romain Roland,et d’Anonyme et de Sénèque,

    je les aimes toutes,
    merci, fiala,

    comme cette soirée est douce!
    tendre nuit.

  7. Merci fiala pour toutes ces citations riches d’enseignement.

    J’ai lu aujourd’hui un tout petit livre de Saint Exupéry « Lettre à un otage » en découvrant cette note « lutte » j’y ai trouvé un point commun d’actualité et les images d’Ossiane m’inspire ce haïku
    ____

    Il courbe le dos
    Sans perdre de vue le ciel
    Y puise sa force
    ___

    1er septembre, je relève ce passage sur l’âge des hommes , nous sommes tous confrontés à cette lutte continuelle que ce soit pour soi ou pour les autres :

    « (…) l’âge d’un homme ! Ca résume toute sa vie. Elle s’est faite lentement, la maturité qui est sienne. Elle s’est faite contre tant d’obstacles vaincus, contre tant de maladies graves guéries, contre tant de peines calmées, contre tant de désespoirs surmontés, contre tant de risques dont la plupart ont échappé à la conscience. Elle s’est faite à travers tant de désirs, tant d’espérances, tant de regrets, tant d’oublis, tant d’amour. Ca représente une belle cargaison d’expériences et de souvenirs, l’âge d’un homme !  » (…) Antoine de Saint Exupéry

    Et il faudrait ne pas en tenir compte ? Comment est-ce possible ?

  8. un faute et sans faute, à la même seconde, enfin presque, il faut le faire,
    sans le faire exprès! sourire de soirée tendre!
    merci pour vos beaux partages!

  9. Il se tenait
    Fier
    Hautain
    Nerveux
    Le pin
    Sur la maigre
    Lande.
    Il défiait les vents
    Et les cieux
    Aussi,
    Allègre,
    Orgueilleux
    Sur de son droit,
    Il puisait dans les sols
    Toute la puissance
    Fertile
    Toute l’eau,
    Aussi.
    La terre devint
    Pauvre
    Desséchée,
    Fragile.
    Plus rien ne poussait
    Que les troncs
    Ombrageux.
    Plus de bruyères,
    Ni touffes d’herbes
    Rares,
    La terre s’envolait
    Dès que le vent soufflait,
    Plus rien
    Ne ralentissait
    Sa violence
    Fiévreuse
    Tumultueuse
    Démolisseuse,
    La terre se délitait.
    La terre se détachait
    Des racines des géants.
    Au sol ,
    La pauvre terre
    N’était que dénuement,
    Désertée
    Par la vie,
    Même, les oiseaux
    S’enfuirent.
    Les racines
    Dénudées
    Désenfouies
    Du profond
    Du terroir
    Avaient perdus
    Espoir
    Là haut
    Dans ses cimes
    Le seigneur
    Du lieu
    desséché,
    Invaincu,
    Prétentieux
    Arrogant,
    Malgré
    Ses branches
    Cassées,
    Attend
    La bourrasque
    Céleste,
    Torero
    de l’azur,
    Il attend
    Le taureau.
    Il attend
    La tempête,
    La victoire;
    La gloire.
    Isolé,
    Gavé,
    Ses racines,
    Après avoir pompé
    Toutes les fumures
    pendent
    Inutiles.
    Vint un doux zéphyr,
    Un vent de douce lune,
    Un vent
    léger comme un baiser,
    Il serpenta
    dans la haute futaie
    l’arbre, désarçonné
    se coucha à terre
    Dans un vacarme
    De tremblement de terre
    Il est vaincu
    Le géant,
    Aux tempes d’argent.
    La terre ressuscite
    Les arbrisseaux
    S’abreuvent.
    Les genêts,
    Les bruyères
    Serpentent
    Sous Séléne
    Demain
    Nourrit
    De pommes de pin
    Ils seront
    Debout
    Dans la lumière
    Solaire ,
    Pour un hymne
    A la vie.

    .

  10. Expulsion

    Des grilles
    Fermées
    Sur un no man’s land
    Ration
    Télé
    Sans télécommande
    Lumières
    Non stop
    Faut pas s’endormir
    Des flics
    Qui gardent
    L’enfer sans frémir
    Un lit
    Mon sac
    Ce que j’avais sur moi
    Du bruit
    Des gens
    Que je ne comprends pas
    Des portes
    Ouvertes
    Même pour se doucher
    Les autres
    Qui errent
    Peuvent pas se coucher
    Attente
    Angoisse
    Quand vont-ils venir
    Ça y est
    C’est l’heure
    Je ne veux pas partir
    Menottes
    Ou scotch
    Pour me maîtriser
    Portières
    Qui claquent
    Le fourgon est prêt
    Poussé
    Tiré
    Je marche au radar
    La nuit
    La route
    Et les gyrophares
    Paris
    Roissy
    Monter dans l’avion
    Nausée
    Crier
    Trop tard à quoi bon
    Dormir
    Dormir
    Ne plus jamais me réveiller…

    J’ai écrit ce poème après avoir assisté, impuissante comme tous ceux et celles qui étaient cette nuit là en « veille citoyenne » devant les grilles du centre de rétention, à l’expulsion d’un jeune homme qui n’était coupable de rien, sauf d’avoir cherché à vivre debout en France. Sans papiers…

    Observez bien le comportement de ces gens :
    Trouvez-le surprenant, même s’il n’est pas singulier
    Inexplicable, même s’il est ordinaire
    Incompréhensible, même s’il est la règle.
    Même le plus petit acte, simple en apparence
    Observez-le avec méfiance ! Surtout de ce qui est l’usage
    Examinez la nécessité !
    Nous vous en prions instamment :
    Ne trouvez pas naturel ce qui se produit sans cesse !
    Qu’en une telle époque de confusion sanglante
    De désordre institué, d’arbitraire planifié
    D’humanité déshumanisée,
    Rien ne soit dit naturel, afin que rien
    Ne passe pour immuable.

    « L’Exception et la règle  » (Bertold Brecht 1930)

    Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester
    Les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder.
    Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde !
    Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut
    Pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt :
    Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde.

     » La Résistible Ascension d’Arturo Ui » (Bertold Brecht 1941)

  11. Pour une branche qui sommeille…un bois d’or et soleil…c’est le vent et le ciel…c’est levant ou l’orient…la lumière du temps…qui serpente et s’enlace…dans les rêves des passants…l’horizon esquissé… et l’écorce qui se couche..abrutie par la foule…sur une île de beauté…Pour une branche qui sommeille…et le vent sous le ciel..des flocons de nuages..le grisé d’une image..et l’été dépassé…par les heures qu’on égrenne..et qui jonchent le sol…d’une portée éphémère…et les cernes dépassant..le contour des paupières…Pour une branche et un coeur…et le vent sous l’étoffe..d’une jupe qui s’envole..et les rêves accrochés au contour de ses seins..la lumière et le temps…qu’on caresse et enlace..le grisé d’un flocon..qu’on devine sous l’étoffe…et les heures qui palpitent..et l’été qui s’envole..

  12.  » Ne deviens pas esclave du jugement des hommes ;
    sinon tu périras comme les gladiateurs de Rome. »

    Daniel Desbiens

  13. Il fut un temps, où ils étaient reconduits au milieu de libres hommes,
    et puis des hommes se sont soulevés contre cette injustice,
    à présent, ce sont des avions spéciaux qui les expulsent,
    ainsi nul ne voit leurs hurlements, leurs détresses, leurs vies piétinées,

    et c’est chaque jour,
    il ne faut pas se voiler la face,
    on vit dans ce pays,
    qui peut mettre en avion,
    et jeter sur le sol, un être,
    des enfants, des femmes, des hommes,
    un handicapé privé de son suivi médical de France,
    tout cela est réel de vrai de horrible vérité,
    sans plus rien,
    rien de rien!

    d’un côté le pouvoir,
    de l’autre, l’opprimé.

    je vous souhaite néammoins une douce journée,
    il y aura ce 4 Septembre, alors on verra,
    à suivre!

  14. comme c’est joli, pierre.b, délicat et si doux,

    dans ce monde de brutes,
    luttons, c’est évident,

    mais n’oublions jamais de serrer sa tendresse,
    son bel amour vivant délicat et fort tendre,
    c’est une richesse de tant!

  15. Lutte ouvrière

    Une jolie fleur des champs
    Etalait ses pétales
    Son cœur n’est pas de pierre
    Un parfum s’en exhale
    Ainsi qu’une prière
    Comme s’élève un chant

    A l’abeille ouvrière
    D’une ruche industrieuse
    Qui traversaient la plaine
    La belle audacieuse
    Fit don de son pollen
    Et ferma ses paupières

    Alain

  16. Couché
    Il n’est pas mort
    Il reprend de ses forces
    Dans la lumière
    Au grand jour
    Pour se redresser
    Ses feuilles vertes en béquilles
    Et se tenir debout
    En corps
    Vivant
    Bien plus vivant encore
    Un hymne à la vie si joli
    En toutes beautés d’aises

  17. Le clé d’Ut

    A la haine et aux luttes je préfère la clef d’ut
    aux mots qui sonnent faux la note qui sonne juste
    notant les sons au fil de l’eau je mets les mots
    tous à la suite dans des poèmes ou des chansons

    Je rends vivante la toile par de petites touches
    Des mots clairs et limpides comme l’eau d’une source
    Des vers rendant hommage à la féminité
    Comme de claires étoiles dansant au ciel d’été

    Alain

  18. Le roi soleil

    Quand la nuit tombe en cendre apparaît le soleil
    qui voyage dans le ciel entouré de planètes
    C’est le prince des nues il éclaire tous les êtres
    Et son manteau de pourpre ondoyant fait merveille

    Pour obtenir ses grâces les hommes s’agenouillent
    Lui dressent des autels offrent des sacrifices
    Récitent des prières se plient à ses caprices
    Et font autant de bruit qu’un peuple de grenouilles

    Ils le suivent dans sa course pour être dans son aire
    Tout en baissant les yeux craignant de lui déplaire
    Pour que pas un nuage n’assombrisse son teint

    Ainsi les hommes courtisent les princes de ce monde
    Et tant ils sont dévots qu’ils en deviennent immondes
    Et pour longtemps encore cela semble certain

    Alain

  19. Rester debout
    A l’aplomb de son être

    Vivre à même le vent
    A l’océan

    Respirer l’écorce
    Des cimes

    Voler et chanter
    Au temps rêvé

    Rester debout
    A même la vie

    Vivre dans la multitude
    et la mixité

    Pas un rêve de poète
    Juste une réalité

    Je vous aime.
    MioModus.

  20. Pourtant parfois il faut faire le dos rond
    quand la charge est trop lourde et l’adversité manifeste
    vivre et mourir debout en homme libre et juste
    n’empêche pas parfois des situations plus frustres
    dans ces moments là on laisse passer la tempête
    pas comme si il s’agissait d’un jour de fête
    et puis surtout on voudrait garder toute sa tête
    dans ces moments de souffle sans fin et indigeste
    on avalerait certes pas son rond de serviette
    mais il faut bien savoir ne pas trop braver la rage
    et même si on sait que l’on va en baver
    l’essentiel n’est il pas que ça ne dure pas trop longtemps
    pas vaniteux pas temps venteux
    pas téméraire quand il n’est pas nécessaire
    on ménage sinon une issue heureuse
    d’u moins une continuité moins peureuse
    les éléments nous affolent mais que peut on
    contre un géant sans nom
    si ce n’est se cacher et s’abriter
    trouver des parades

  21. LUTTE

    ROUGE
    mais c’est ma révolte qui gronde
    grenade des étoiles
    aux cris des rêves ensanglantés
    quand l’oublie balaye les mots…et les cris des poings levés…

  22. Sous le vent violent
    L’être impuissant s’accroche
    Aux branches de l’espoir

    Aux racines de l’amour
    Et de la fraternité

  23. c’est joli, Monique,

    Il fut un temps
    Où il était heureux
    Debout
    Et puis le courant des années
    A massacré son cou
    Le voilà allongé
    Mais vivant
    Son écorce palpite
    Les feuilles se vibrent
    Il vit

    Douce soirée.

  24. Le peuple
    Rassemblé
    Tapera du pied
    La semelle,
    Raclera
    Le bitume.

    Ils ont beau gueuler
    Tous les décideurs
    Derrière les impostures
    Les forfaitures
    Il y a la peur.

    Le long fleuve
    Des petites gens
    Marchera , marchera

    Y’aura des policiers,
    N’ont pas rêvés De l’être
    Sont aussi des parents
    Z’ont aussi des enfants
    Sont aussi citoyens

    Peuple,
    Fais attention
    Aux provocations
    Mais, marche, marche
    Sans trêve, ni repos
    Là est ta force tranquille
    Ta gaité, ta gouaille

    Que tous les ministres,
    Les titulaires
    Les postulants
    Se sentent sinistres
    Avec leur langue de bois

    Gueux,
    Joyeux
    Faut inventer
    Un devenir
    Un avenir,
    Un art de vivre
    Sans les sinistres
    Pitres
    Qui les lois
    Édictent,
    Bistre!

  25. Merci Annick je viens de lire ton beau texte de l’arbre qui s’écroule, ploie mais ne se brise pas, sans doute a-t-il suffisamment de force en lui pour lutter, il faudrait qu’il en soit ainsi pour tous aussi longtemps que possible et ce dans nombre de circonstances, mais pas facile de ne jamais baisser les bras.
    Bonne nuit à tous .

  26. J’aime bien ce petit bémol de sagesse dans ton texte Patrick , en toutes circonstances il faut garder l’esprit attentif et savoir ce que l’on fait lorsque l’on veut se faire entendre pour qu’une action aie tout son sens et des retombées positives.

  27. Monique, Merci de ton mot

    Dans un nid d’illusions
    Couver un rêve
    D’oisillon.
    Sans trêve
    Parler d’espoir.
    L’histoire
    Est une diablesse
    Qui ignore la sagesse.
    Parler d’espoir
    Sans illusion
    Pour des remises en question,
    Accorder respect protection
    A la minorité déchue.
    Bousculer les idées reçues.

  28. Cher Pierre, si les commentaires ont débordé c’est en partie à cause de moi puisque j’ai vraiment souhaité signalé cette manifestation du 4 mars contre la xénophobie. Et puis ces quelques commentaires n’ont tout de même pas envahi la page; il suffit de les passer. Il ne faut s’en prendre à personne ici. N’aie crainte Pierre, L’Oeil Ouvert ne va pas devenir un blog politique mais il ne peut pas toujours être une fleur bleue;-) La photo et la poésie peuvent faire passer des idées en plus des sensations. Quand j’ai créé cette note, j’ai vraiment pensé à ce qu’on entend et voit depuis un mois et qui m’insupporte. J’ai eu envie de faire entendre ma voix citoyenne humaniste engagée mais rien de plus. Je veux pouvoir me réserver le droit de faire entendre une autre voix en l’ocurrence dans ce cas la propagande qu’on nous assène depuis plusieurs semaines. C’est mon privilège de blogueuse et en plus, je n’ai aucune crainte de quoique ce soit. Il ne faut pas m’en vouloir si je suis un peu rebelle, Pierre mais je crois que tu l’es un peu aussi;-) Tout ceci est dit avec calme et un grand sourire. Je te remercie de défendre comme tu le fais ce bel espace d’expression. Enfin, je dis un grand bravo à ton beau texte sur l’envol de l’été. Je t’embrasse.

    Un grand salut aux passagers de Plein soleil !

  29. en soutien à la rebelle ossiane

    La non-rentrée

    Et si je ne rentrais pas

    En mai fais ce qu’il te plaît
    c’est c’que j’ai fait :
    un pied d’nez d’été ,
    je m’suis évadé
    d’mon quartier
    d’mon usine pénitencier
    d’ ma cage d’escalier
    j’ai sauté en marche sans rien
    du train train quotidien
    en volant
    la clef des champs
    où me voilà courant
    tant et tant
    à travers bois et prés
    qu’j’en ai le cœur serré
    j’ai pris mon élan et d’un bond
    m’voilà vagabond

    adieu maton
    adieu patron

    Et si je ne rentrais pas

    une pâquerette m’a aimé
    on a croqué
    not’lune de miel
    sous le dais étoilé du ciel
    puis j’suis parti sur un rai de lumière
    avec les nuages en croisière
    c’était folie
    c’était jolie
    j’ vivais d’amour et d’eau fraîche
    s’il pleut le soleil me sèche
    pas une tune
    pas de fortune
    mais des rêves dorés
    dans mes poches trouées

    adieu maton
    adieu patron

    Et si je ne rentrais pas

    inutile d’appeler
    les chaussettes à clous d’la maréchaussée
    ils n’me trouveraient pas
    promis juré craché
    un renard m’a prêté son terrier
    pour moi un merle un geai
    font le guet
    les ronces les orties
    attendent ces malappris
    ces chasseurs de prime
    qui traquent et oppriment
    les coureurs d’eau douce
    pieds nus sur la mousse

    adieu maton
    adieu patron

    Et si je ne rentrais pas

    prévenez le juge le maire le curé
    qu’ils m’laissent aller
    plus rien ne m’arrête
    j’ai pas d’escopette
    mais d’ la poudre d’escampette
    cadeau d’ la fée clochette
    plein ma musette

    adieu maton
    adieu patron

    au diable vos sermons
    au diable vot’pognon
    « vos lois vos règles et vos bibles »
    j’suis un apache sensible
    un hors murs sans loi
    un enfant de cœur sans foi
    j’conte fleurette aux fines « demoiselles »
    l’araignée me vêt de dentelles

    au gai au gai
    j’m’en vais
    qu’c’est bon
    d’avoir dans son baluchon
    un chant de pinson
    à manger à croque ciel
    sur une tartine de soleil
    au gai au gai
    j’m’en vais

    adieu maton
    adieu patron

    Et si je ne rentrais pas

    vous toutes
    vous tous
    amis poètes
    faites la fête
    où j’vais vous êtes

    ps/ ah!si alain et son ami pouvait le mettre en musique !!!!

  30. La retraite

    Pour pointer à l’usine il doit se lever tôt
    Quitter la ville dortoir où il loge en studio
    Avec un fort loyer et un maigre salaire
    Il vit la peur au ventre de perdre son emploi

    ballotté dans les trains chahuté dans les gares
    quand il émerge enfin de sa vie souterraine

    partout autour de lui retentissent les sirènes
    les radios les journaux parlent de catastrophes
    les crises se succèdent le monde est en péril
    Pour garder son studio il doit être servile

    Le spectre du chômage en agitant ses chaînes
    Perturbe son sommeil le progrès est un leurre
    La vie n’est pas meilleur ce qui croît c’est la haine
    les fruits sont pour autrui à d’autres vont les fleurs

    comme un cheval fourbu qu’on mène à la réforme
    il n’est plus bon à rien il est très vite has been
    son maigre quotidien le plonge dans la débine
    La retraite c’est désuet il doit garder la forme
    Pour que les plus nantis gardent leurs privilège
    Travailler plus longtemps devenir économe
    Partager les richesses ce n’est pas dans la norme
    Et penser le contraire le plus grand sacrilège

    Alain

  31. Sous le soleil mon bois je vêts
    La glycine m’entoure me ficèle
    Pour moi ce n’est qu’un vain mot vais
    Je mue gai au printemps dit-elle

    Elle ruisselle et ses yeux violets
    Coulent sur mon corps enchaîné
    Elle ne m’eut pas je contemplai
    La liberté en porte mot né

    Je ne vais pas au vent mauve et
    Je reste là rêves cassés 
    Immobile mais le bras levé
    Enraciné à mon passé    

  32. L’arbre

    Ce colosse dressé qui au vent peut plier
    N’est nul antique colonne mais un vivant pilier
    Il épouse le sol où il puisse sa force
    Et cache ses faiblesses dessous la rude écorce

    Vers le ciel nébuleux il dresse sa mâture
    Sa dense chevelure s’éploie dans la lumière
    de son ombre qui bouge comme d’une écriture
    Coulent des sons harmonieux ainsi qu’une rivière

    Comme il est fait de bois non de marbre précieux
    c’est le ciseau du vent qui sculpte sa ramure
    Dans ses veines coule la sève qui lui ouvre les cieux

    De l’ambre se répand autour de ses blessures
    Il n’aime pas le froid qui gèle les racines
    Et il craint plus que tout la tempête assassine

    Alain

  33. et je vous lis,
    merci Ossiane, pour tes mots,
    j’ai hésité longuement avant de parler du 4 Septembre dans mon blog, que j’aime au plus près de la vie douce et tendre, et le même jour que toi, l’envie plus forte de me laisser aller à moi, et en rebelle aussi, j’ai exprimé!
    mais cela me fatigue bien trop…
    car la poésie douce de vie est ma vie,malgré son tout, depsui toujours, c’est ce côté qui me ressemble le plus, j’aime tant la tendresse de la vie, son joli de pleine vie….c’est ainsi que je suis vivante!

    MERCI POUR VOS TEXTES!

    *LUTTE, il était au goût d’hier soir avec un petit effondrement, la garde actuelle pose des soucis, et j’ai passé toute l’après midi de mercredi avec elle, quand je devais partir et vivre autrechose, pour voir, entendre encore, chez quije laisse mon fils précieux!
    car si il est essentiel de s’entourer de douceurs, de serrer son fort de fort de vie positive pour soi, de s’envoler dès que c’est possible dans le coeur d’une fleur ou vers un sourire bon,
    il est vital de réel d’essentiel de gérer, réorganiser son présent si il pose des soucis, quand la vie d’un être reste précieuse, tellement…
    le présent doit absolument se posé doucement, cela libère…
    et comme pour toute manifestation, réaction, revendication, c’est bon de prendre de la distance, de lâcher son trop plein affectif en déceptions d’avoir été eu, de prendre de la hauteur,
    et surtout de compter sur le temps, sans précipitations, pour penser repenser l’actuel mode de garde,
    en autiste, LA LUTTE est permanente, même si le poids du plus rude s’allège avec le temps,
    mais comme les progrès sont encore, qu’un être vivant, mérite, et vaut au combien, tous ses efforts possibles, en parent,
    LA LUTTE continue, sur le fil de l’amour!
    et en douceurs, en tendresses, sans blesser personne, chercher une autre personne relais, pour que la seule garde soit moins puissante de sa place unique qu’elle sait vitale de vie pour l’entourage en autisme qui souhaite se reposer, vivre autrechose.

    La LUTTE dans la vie est inévitable,
    mais il ne faut pas se gargariser dedans,
    c’est bon de la quitter au plus vite,
    et d’employer de bels moyens d’interventions pour reprendre bellement son gouvernail de vie.

    DOUCEURS POUR CHACUN!

  34. Une musique douce, un sépour paisible qui savoure le petit bois, la lutte en soi est paisible sans se faire du mal pour rien,
    il reste unique et juste essentiel de vivre pour son meilleur sans se faire du mal, et s’apaiser, savourer cet été encore, aide, offre une belle page blanche pour envisager sereinement, une nouvelle organisation encore,

    rien n’est figé dans la vie,
    elle bouge, elle nous emmène,
    parfois elle nous couche, plus ou moins longtemps,
    et c’est bon de sisir cet instant couché,
    pour fermer les yeux, écouter les oiseaux,
    c’est si vrai qu’un oiseau parfois, il trouve la clé,
    d’une jolie délivrance d’un souci!

    la chance d’une vie,
    c’est de tout jour saisir la beauté,
    malgré tout,
    sans l’oublier jamais cela,

    la beauté sauve,
    OUI ELLE SAUVE!

    je t’embrasse, Ossiane, capitaine de ce merveilleux navire, plein de vie, telle,
    et bien que sûr que poétiser des jolis, c’est tellement bon pour les bouts de doigts qui aiment, amoureux, tout jour,
    mais parfois, et tu as fait fort bien, le temps prend le dessus, et un évènement fait écrire du plus lourd, c’est la vie aussi, à ne pas nier,
    à vite chercher un trou d’air,
    pur voler
    s’envoler
    rêver sa vie
    la poser réelle
    belle
    encore
    et encore

    longtemps!

  35. lutte me fait penser au mot Résister,

    Quelques lettre pour une grande idée !
    Résister : c’est peut être le plus beau mot de la langue française !
    Car il porte en lui, depuis certains événement dramatique, la liberté ;
    Il contient aussi notion d’appartenance, car résister c’est se sentir appartenir à une famille, à une communauté, à un pays, au monde ! c’est reconnaître que chacun à sa place libre dans ce monde ! c’est être fraternelle ;
    Résister c’est se battre pour cette liberté face au pouvoir totalitaire, face à l’injustice, pour l’égalité de tous et de toutes.
    résister revêt pour moi une grande importance ! résister c’est ne pas baisser les bras quand advient des difficultés, des tentations, des égarements ; résister c’est ne pas démolir ce que patiemment nous avons construit ; C’est croire en l’autre, croire aussi en soi ; c’est garder espoir même quand tout semble s’écrouler…c’est être un guide pour ceux qui nous suivent…c’est espérer ! que ce soit une grande idée ou plus simplement dans la vie de tous les jours résister n’est t’il pas aussi tout simplement aimer…….

    oui … amichel je verrais bien ton texte mis en musique…..
    annick..je t’envoie beaucoup de eeeeeeeeeeeee emprunté à qui tu sais

    bon soleil à tous

  36. Place de la Nation

    le marbre des statues peut bien demeurer froid
    les contrôles et les lois tenir l’homme à l’étroit
    la chaleur de la vie bientôt reprend ses droits
    et les couleurs de l’aube retrouvent tout leur éclat

    nul ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve
    A chaque jour qui naît le monde fait peau neuve
    Le peuple sous le joug par les lois asservis
    Se révèle parfois être un lion qui rugit

    et le lourd chariot continue d’avancer

    Alain

  37. Il vient de tomber
    Les particules de l’air
    Tentent le bouche à bouche
    Il est vital cet arbre
    Il chante la lumière
    *Un seul être vous manque
    Et tout est dépeuplé*
    Le vois là il sourit
    Il s’est repris de la vie

    * d’un autre!

  38. Il vient de tomber
    Les particules de l’air
    Tentent le bouche à bouche
    Il est vital cet arbre
    Il chante la lumière
    *Un seul être vous manque
    Et tout est dépeuplé*
    Le vois là il sourit
    Il s’est repris de la vie

    * d’un autre!

    c’est toujours triste un arbre couché sur le sol,
    même si on s’asseoir et rêver dessus!

  39. Je suis le désespéré.

    Je suis l’homme sans faim que vous évitez, au détour d’une rue, celui qui n’ose pas croiser votre regard.
    Je suis l’inconnu, la silhouette que vous ne voyez pas, celui qui vous suit et celui qui vous aime en silence.
    Je suis la lumière qui vous entoure, celle qui auréole vos cheveux, teinte de rose vos joues et d’or votre regard.
    Je suis l’étincelle qui jaillit de la nuit, celle qui éclairera la pénombre et changera votre vie.
    Je suis le prince d’un autre temps, perdu parmi l’espace technologique, celui qui semble venu d’une autre planète.
    Je suis le rêveur, le pierrot lunaire, celui qui vit dans l’espace intergalactique, celui qui court après les chimères.
    Je suis moi, simplement moi, celui qui vous aime en secret .

  40. lu, luth, lutte
    la lucha pas la peluche
    une empoignade féroce
    où l’on va se colleter avec les difficultés
    se débattre et s’étreindre dans un corp à corp
    cette façon virile d’entrer en contact
    est ancienne comme le monde
    qu’elle soit libre ou gréco-romaine
    elle voit les tombés s’empiler
    les bras se tordre dans des clés sans fin
    des coups de reins qui balancent et basculent
    et pas de victoire totale qui émascule
    pourtant c’est en majuscule
    que cet art majeur est pratiqué
    dans les gymnases ou sur le sable
    le sambo ou la lutte sénégalaise
    les combattants s’affrontent parfois
    frontalement dressés comme des parois
    ou bien ils se tournent autour
    prêts à surprendre comme l’éclair
    prêts à suspendre le trophée
    et tandis que les turcs glissent
    sur ces pantalons corsaires en cuir huilé
    tels des barbaresques qui ne peuvent bouter
    de feu grégeois dans ces corps agrégés
    il ne sera pas donné d’abréger
    tant le souffle court
    et la bouche séche
    l’effort consumme

  41.  » Je suis le désespéré, la parole sans échos, celui qui perdit tout, et celui qui posséda tout »
    Pablo Néruda

  42. La vie n’est elle pas une longue lutte contre soit même
    toujours renouvelée ou l’on se trouve au prise avec ses insatisfactions
    et si parfois on se retrouve au tapis, on se reléve ensuite et on se coltine
    de nouveau les situations auxquelles on est confronté, le débat fait rage
    les mots sont malaisés, la tension est palpable, l’intention est louable
    mais les effets n’en sont pas maîtrisés, il ne faut rien ni personne mépriser
    car il y a des mémoires longues et des retournements de situation, des oppositions comme des inversions, mais toujours on transpire et haléte
    dans ce face à face confondant qui fait dans l’assaut venir la réflexion, ajuster la position, rien n’est permanent, tout bouge et c’est la traduction de cette lutte acharnée, incarnée et il faut le dire parfois étouffante.
    On ne peut bien lutter que debout sur des appuis solides, campé, arc bouté
    et si au sol on se livre encore à quelques contorsions, c’est le buste et les bras qui comptent le plus en plus bine sur de la tête qui de l’athléte gouverne toujours le moindre mouvement, malgré les réflexes qui contractent et tendent
    éprouvent et ouvrent la voie sinon du succès dumoins du statu quo dans une immobilisation qui n’est pas sans fin.

  43. Dit de la Force et de l’Amour- Paul Eluard

    Dit de la Force et de l’Amour
    Entre tous mes tourments entre la mort et moi
    Entre mon désespoir et la raison de vivre
    Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
    Que je ne peux admettre il y a ma colère

    Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
    Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
    Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
    Pour tous les innocents qui haïssent le mal
    La lumière toujours est tout près de s’éteindre
    La vie toujours s’apprête à devenir fumier
    Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
    Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
    Et la chaleur aura raison des égoïstes
    Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
    J’entends le feu parler en riant de tiédeur
    J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert

    Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
    Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
    Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
    Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
    Tu rêvais d’être libre et je te continue.
    Paul Eluard

  44. Tu es ma lutte
    Mon cher amour
    D’abord en moi
    Si étonnée
    Puis submergée
    De t’aimer tant
    En bel silence
    Tendres frissons
    Désir d’amour
    Amour désir
    Puis simplement
    De t’aimer tant
    Loin de mes peurs
    En moi la joie
    De t’aimer tant

    Aimer un jour
    D’un tel amour
    Mérite la lutte
    Pour s’apaiser

  45. OUI, Pablo a sa place aujourd’hui sur cette page, vous avez raison oh combien lui qui a dit :
    « Nous demandons une patrie pour celui qui a été humilié. »
    ____

    Pas vraiment l’âme poète ce soir
    Mais plutôt l’esprit troubadour
    Ouvert à la réflexion
    Laissant les mots jaillir
    S’inscrire tristement dans l’histoire.

    Si ma poésie n’a rien de romantique
    Dansent pourtant tout dedans
    Des mots d’une infinie tendresse
    Qui ne dorment ni ne meurent
    Derrière les mots de la révolte.

    Personne ne peut fermer les yeux
    Sur les drames qui se nouent
    Personne ne peut taire
    Ce qui se trame chez nous
    Dans un pays de liberté.

    C’est devant cette vérité
    Que les mots prennent circonstance
    Et qu’au travers d’un poème
    Vient la volonté de dénoncer
    Quand bien même on ne serait poète.

  46. Faire toucher les épaules
    descendre les appuis
    comme aller au fond du puits
    ne pas rouler les mécaniques
    affermir sur l’autre sa prise
    sans chercher à éviter la crise
    enchaîner les attaques toniques
    être celui des gros grains qui essuie
    et sans gain dégonfle la vessie
    ne pas intervertir les rôles
    attaquer ou défendre
    résister et comprendre
    que l’essentiel se joue
    en un rien de temps
    une inattention coupable
    une faiblesse avouée
    et vous voici percé à jour
    persécuté et chahuté
    pouvoir de s’opposer
    et de dire non
    bien haut le front
    recherche d’autorité
    sans beaucoup d’aménité
    est ce « au plus fort la poche »
    doit on encourir des reproches
    quand lassé et affaibli
    on jette une éponge ramollie
    peut on perdre pied
    ou faut il en changer
    pour mieux repartir
    et ainsi répartir
    contraintes et poussées
    on a épousé des causes
    et marié des contraires
    les vents se sont chargés
    de nos buts de nous éloigner
    et quand nous voici exilés
    si l’on s’enferre on s’enterre
    il faut redonner du mouvement
    en pliant chaque segment
    éviter la crampe ou la blessure
    faire en sorte que l’épreuve
    pas trop longtemps ne dure

  47. Je regarde ces arbres, ces jolis arbres sous ce ciel, ce même ciel pour tous, ces arbres que la terre nourrit et que le vent maltraite mais qui, dignes restent beaux, majestueux et même couchés ont la force vivre et nous donne cette belle leçon de vie.
    ____

    Il faut lutter avec ses tripes, ses actes, ses propres moyens
    Une fois qu’on eut réfléchi sans parti pris, sans amalgames,
    Rien ne sert de crier pour crier, ceux qui pleurent savent pourquoi

    Il faut lutter avec foi et persévérance en défenseur des libertés
    Oser prononcer les mots se battre et défendre les causes justes
    Rien de sert de palabrer, ceux qui ont à dire, on les fait taire.

    Tendre la main, oser l’approche, apprendre à connaître
    Savoir et comprendre cette autre façon de vivre
    Rien ne sert d’ordonner, commencer par vivre ensemble.

    Ne pas avoir que des mots à offrir, mais les mêmes chances
    Un regard peut beaucoup, quand ce regard est un regard d’homme à homme
    Qu’il n’y ait plus ni mendiants ni charitables mais des frères humains.

    Aucun chant, aucun discours s’il n’est suivi d’intelligence
    Ne peut conduire vers une remise en question, une avancée
    Rien ne sert de brandir les banderoles si l’action n’est suivie d’aucuns effets

    Je vous entends hurler qu’il n’est d’autres moyens de se faire entendre
    C’est vrai, mais si les mots viennent du cœur, ils ne resteront pas lettres mortes
    Et les actes qui suivront aboutiront, et nous pourrons être fiers.

    On est tous responsables et notre attitude passée n’est pas irréprochable
    Comment aimerions-nous être accueillis, comment accueillons-nous ?
    Il est peut-être temps dans ce monde en mouvements, de se poser les vraies questions.

    Avoir l’esprit ouvert aux nombreuses formes de cultures du monde
    N’est pas un simple mot, cela demande étude et compréhension
    Ouverture, échange, partage dans le plus grand respect de chacun.
    ______

    C’est à tout petit pas, mais pas, un pas en avant, deux pas en arrière, comme nous l’a montré l’histoire trop souvent, que le monde avance à force de lutte, de volonté et d’amour.
    Sur cette route chaotique, heureusement tant de ciels, d’arbres, de fleurs et de lumière nous aident à parcourir ce chemin si difficile puisant dans la beauté de la nature, la puissance des mots, l’amour des autres, la force nécessaire pour lutter.

  48. *Sur cette route chaotique, heureusement tant de ciels, d’arbres, de fleurs et de lumière nous aident à parcourir ce chemin si difficile, puisant dans la beauté de la nature, la puissance des mots, l’amour des autres, la force nécessaire pour lutter.

    je cite tes mots, Monique,
    ton texte est si juste!

    Quand on y réfléchit bien
    Chaque jour est une lutte
    Et autant la vivre
    Sur le chemin de l’amour
    Car au dernier jour son jour
    Avoir aimé ses bouts du bout
    Cela reste là et cela rend gai

  49. Le mistral en colère chasse le nuage
    le mistral vent fou gronde sur les rochers
    Mais la branche tordue et presque cassée retient son étreinte
    Car il vient et repart aussi vite
    Elle attend son retour
    Bonsoir Amis Pensées vers vous Ossiane Pensées vers chacun
    AA

  50. Ces arbres magnifiques (ou magnifiquement mis en valeur par la photographe) sont un symbole minéral de force et, oui, de lutte contre le vent mauvais, les intempéries politiques, la marée nauséabonde de ces temps.

    Merci à Ossiane pour son regard engagé.

  51. Lutter
    De toute son âme
    Son chaque jour
    Pour se vivre en beautés
    Les approcher plus près
    Se viser son meilleur
    L’oeil ouvert alentour
    Pour donner son sourire
    C’est déjà fort de grand
    Pour un petit Humain
    Limité son si bas
    Et quand sa force soi
    Permet ce tout cela
    C’est une belle offrande
    Que la vie sur la terre

    BELLE JOURNEE POUR CHACUN,
    c’est quand on n’y croit plus, qu’il faut y croire encore,
    il y a tout jour quelque part, un geste, un sourire, une fleur, une âme belle, qui s’offrent si bon de saisir d’aises….

    JE VOUS EMBRASSE!

    Une lutte guidée par la beauté est une belle respiration qui donne de jolis souffles!

  52. La lutte

    Les deux lutteurs s’écartent s’observent en détails
    L’un d’eux sera vainqueur sur le champ de bataille
    Dans cet ultime assaut tous les muscles travaillent
    C’est une lutte pour savoir qui tient le gouvernail

    Le plus grand est de fer ses bras sont comme des rails
    Il attire l’adversaire comme de la limaille
    Le plus petit des deux semble un jouet par la taille
    Il agite ses bras comme un épouvantail

    Il roule des mécaniques devant cette muraille
    Frénétique il se rue espérant qu’il déraille
    L’autre sans coup férir le saisit par la taille

    il le soulève de terre comme un fétu de paille
    Puis l’étouffe dans les airs les deux bras en tenaille
    Il lui fait toucher terre comme un sac de semailles

    Alain

  53. En cliquant, Julie, impossible de lire vos poèmes….

    Alain, cela fait froid dans le dos, cet épouvantail de fer…

    Lutter par la douceur
    De son coeur bel vivant
    Se savourere ses larmes
    Quand on n’est pas gagnant
    Et déjà commencer
    Par se dire son jour
    Que chercher à gagner
    Ne sert à rien de rien
    Défendre ses valeurs
    Du plus profond de son être
    Mérite les seules batailles
    Et tant pis si on perd
    Serrer son fort de fort
    Tout au fond de son âme
    C’est exister encore
    Plutôt que d’être mort

  54. et n’arrivant pas à entrer dans le blog de Julie,
    je suis allée vous visiter, Alain,
    il est fort beau ce texte sur la retraite!
    et beaucoup d’autres,
    quel débit! merci à vous!

  55. De sa force tranquille
    L’arbre droit veille son frère décapité
    Par un orage
    Cet autre panse les courbatures
    De sa soeur couchée sur le sol
    Par une tempête

    Les éléments sont
    Inévitables
    Ils sont la vie
    Dans son cruel
    Parfois
    Et les gardiens du ciel
    Sont attentifs à l’autre
    Prenant les pulsations
    De son coeur en pouls
    Dans son état d’âme

    C’est de la beauté de vie
    Que le partage en beautés
    Des vivants d’être pour relever
    Parfois la lutte est si rude
    Mais essentielle de vitale
    Pour avancer

    Vers la lumière

    Belle et tendre soirée dans vox chaumières. Pensées douces, Ossiane.

  56. De sa force tranquille
    L’arbre droit veille son frère décapité
    Par un orage
    Cet autre panse les courbatures
    De sa soeur couchée sur le sol
    Par une tempête

    Les éléments sont
    Inévitables
    Ils sont la vie
    Dans son cruel
    Parfois
    Et les gardiens du ciel
    Sont attentifs à l’autre
    Prenant les pulsations
    De son coeur en pouls
    Dans son état d’âme

    C’est de la beauté de vie
    Que le partage en beautés
    Des vivants d’être pour relever
    Parfois la lutte est si rude
    Mais essentielle de vitale
    Pour avancer

    Vers la lumière

    Belle et tendre soirée dans vos chaumières. Pensées douces, Ossiane.

  57. Belle est l’image de l’arbre dont la sève lui apporte toute l’énergie nécessaire de sa racine à la cime dans des situations qui nécessitent toute sa volonté de vaincre. J’aime cette idée qu’autour de lui on lui porte secours, on le soutient, on le protège, on l’aide, on le comprend de façon solidaire, c’est tout cela que ton texte Annick veut nous dire et c’est riche d’enseignement.
    _____

    Il suffit à l’arbre d’un petit souffle de vie, d’une nature généreuse, d’une aura de circonstance pour que la Vie reprenne ses droits sans faillir, même affaibli la lutte il la tient au cœur de ses entrailles où son sang coulera jusqu’au bout de ses branches, le vent caressant avec compassion les dégâts des tempêtes lui insufflant l’air dont il aura besoin pour repartir, pour vivre. Sa vraie lutte se fera à tous les niveaux, à la racine même de l’être, au cœur même de son corps jusqu’aux plus hautes élévations de sa ramure comme autant de circonvolutions au plus haut sommet, une volonté peut-être.
    _____

    Mais pour cela il faut vouloir et pour ne pas prendre un ton trop moralisateur je dirais soyons cet arbre qui résiste, qui lutte et qui vivra comme il aura décidé de vivre dans un monde qui l’accueille.
    Vigilance orange, cette nuit chez moi, je souhaite que le Rhône et le Gardon restent dans des débits raisonnables et ne viennent envahirent nos plaines.

  58. Luttes contre le vent composes l’élément
    Laisses filer l’ancre affales la toile
    Prends des ris au foc et à la grande voile
    Mets en fuite attaché sur le grand volant

    Haubanes membrure et envoies tourmentin
    Sur l’océan au vent moutonnent les embruns
    Dentelles salées sont linceuls fins des marins
    Souffle Éole l’espoir fol d’un lendemain

  59. Qu’un fort mistral
    porte les branches
    les feuilles
    les fruits
    les fleurs
    les graines
    de tous les arbres
    qui luttent
    résistent…

    Demain
    dans la rue
    et tant qu’il le faudra
    dans la vie
    pour que toujours
    chacun
    puisse vivre
    comme il aura décidé
    dans un monde
    qui l’accueille…

    Un fort mistral…

  60. Le bon vent

    Au profond de chaque être là où le dieu habite
    une petite voix qui seule ne s’entend guère
    qui lutte pour la vie et qui craint pour les guerres
    s’allie à d’autres voix que l’injustice irrite

    toutes ensembles elles complotent et trouvent enfin les mots
    qui dansent sur les notes comme l’eau des rivières
    Une chanson des rues un refrain populaire
    Que les lèvres fredonnent pour adoucir les maux

    C’est l’ardente prière que l’homme adresse au père
    C’est le oui attendu d’une femme à son amant
    Le sourire attentif d’une mère à son enfant

    C’est la belle cohue du peuple qui se libère
    Qui éclaire l’avenue de milliers de lumières
    Comme un souffle d’air pur transporte des diamants

    Alain

  61. En tendresse pleine
    Bien jolie lutte
    Ondes jolies
    Beautés des airs
    Saveurs goûteuses
    Son air coquin
    Allure légère
    Pourtant une lutte
    De tout son fort
    Délicatesse

  62. Chaque lutte est singulière
    De tout son pesant d’être
    Dans son précieux de soi
    Son destin son chemin
    Nul ne peut comparer
    Avec une autre lutte

    La lutte mérite respect
    Parfois certains se tombent
    Et ne se relèvent pas
    C’est pas faute de courage
    Mais par trop de pesant

    Un être se découvre
    Quand le sort le bouscule

  63. J’ai mis des mots
    Sur ma façon de lutter
    Comme on prendrait les armes
    Lorsqu’il faut se battre*
    Des mots prélevés dans ma mémoire
    D’un temps à peine passé
    Des mots inchangés toujours recommencés
    Qui font dire que toute lutte
    Vaut insistance et persévérance.
    L’arbre qui se tord sur la falaise
    Dit avec fierté sa volonté de vivre.

    * Là, c’est au sens figuré car je suis bien trop pacifique pour prendre les armes il y a tant d’autres façons de se « défendre » mot qui correspond mieux que « se battre » Lutter c’est vivre c’est l’arbre qui me l’a dit.

  64. coucou, Monique,
    j’aime ta phrase, *Lutter c’est vivre c’est l’arbre qui me l’a dit, et je te cite!
    belle soirée, Monique, pensées tendres pour chacun.

  65. On n’abandonne pas impunément la lutte
    car si l’on se construit dans l’opposition
    en réaction, en confrontation
    on avance même quand on recule
    on tâte le terrain et on apprend où l’on met les pieds
    mais encore faut il avoir cette opposition de qualité
    qui vous fait sortir le meilleur de vous même
    met en évidence des qualités
    parfois insoupçonnables
    et il y a de la tradition aussi
    de la psycho-généalogie
    on est bati pour cela
    entraîné et en condition
    on aime les logiques d’affrontement
    on y abdique pas sa part de vérité
    on y recherche au contraire
    au plus profond des sensations
    son être dans ses limites extrémes
    on voudrait y voir surgir
    des surprenantes aptitudes
    pourtant il y a de la codification
    de la répétition et une habileté travaillé
    pourquoi des sparring partners
    si ce n’est pour s’aguerrir
    et explorer tout un tas de facettes
    et puis cette lutte plus sourde et intestine
    d’en l’entre soi, pour se convaincre et se fléchir
    avancer dans le cheminement des idées
    ne pas renoncer à un exigeant travail
    pour sortir des évidences simplistes
    et débusquer des raisons plus obscures
    un sacré travail d’extirpation
    où l’on se sent parfois bien seul

  66. Lutter pour vivre ou pour survivre
    c’est bien là le quotidien
    d’une fraction de l’humanité
    Lutter d’abord pour sa subsistance
    et traquer sa modeste pitance
    ployer l’échine sous de lourds fardeaux
    aller chercher au loin des bidons d’eau
    ou bien creuser dans des mares boueuses
    chasser les mouches et manier la houe
    la lutte est une manifestation logique
    de cet instinct de survie qui donne énergie
    parfois celle du désespoir
    pour dépasser des difficultés quasi insurmontables
    et forge des caractéres bien trempés
    dans des efforts quotidiens
    et leur reproduction n’a rien d’évident
    tant l’épuisement peut gagner
    la terre n’est pas toujours généreuse
    les récoltes abondantes
    et quand la pénurie régne
    que le partage est difficile
    certains doivent partir
    et recommencer ailleurs
    cette quête sinon impossible
    du moins angoissante
    ou le lendemain est incertain
    et dont on ne sait rien par avance
    qu’on découvrira en chemin

  67. Lutter évoque aussi l’opposition parfois …
    J’ai reçu ce matin cette citation :
    « S’opposer à quelque chose, c’est contribuer à son maintien. En s’opposant à ce qu’on combat, on y est inévitablement ramené. Il faut aller ailleurs, avoir un autre but ; alors on marche sur une autre route.  »
    (Ursula le Guin, La main gauche de la nuit)

    C’est parfois vrai, mais peut-être aussi discutable …

  68. Et puis ce matin :

    « S’il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l’on a déjà fait, ce que l’on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C’est une progression incessante, pour de si petites choses ».
    Roger Dautais . Septembre 2009 (landartiste)
    http://rogerdautais.blogspot.com/

  69. Le jus de pomme

    elle était mûre assez sa peau était tendue
    j’ai cueilli cet automne le beau fruit défendu
    la jolie pomme pendue à la branche du pommier
    Qui balançait au vent comme un petit panier

    je l’ai prise dans ma paume et je l’ai fait reluire
    sa peau de sable blond couleur de feuille morte
    Ses rougeurs de femme allumaient mon désir
    Je l’ai tôt embrassée tant l’envie était forte

    Elle n’a pas lutté et j’ai mordu dedans
    sa chair douce et sucrée sa chair parfumée
    Sous mes baisers fiévreux ses lèvres se sont ouvertes

    Quand elle s’est pâmée entre mes mains expertes
    Un jus tiède a coulé au travers de mes dents
    D’une douceur extrême dont je suis embaumé

    Alain

  70. Joli, Nath de 10H11,

    Prendre la route
    Son sac à dos
    C’est le seul moyen
    De trouver réponse
    En se marchant
    Qui se vit se voit
    De loin de près
    Il faut tenter
    De le marcher
    Toujours
    Son chemin
    Même si parfois
    On reste assis
    On se repose
    Fort fatigué
    Puis on repart
    La route est longue
    Du bel aimer

  71. joli jus de pomme, Alain,

    belle journée de franc soleil de fin d’été, à happer encore et encore pour gorger son grenier de chaud de lumière de belle énergie pour cet hiver!

  72. et je souhaite lire, Marc, et les mots sont je ne sais où,

    à lire tantôt donc,

    Après la lutte
    La paix
    Non pas une bagarre
    Mais juste la vie se vivre
    Quand donner vie à l’autre
    Prend tout son sens
    Et que soi se donne
    Sans compter
    Jusqu’aux bords d’avant ses limites

    Après la lutte
    Le réconfort
    La douceur tendre
    C’est une chance énorme
    De le connaître ce côté de vie
    Cette vie dedans
    De tout son plein
    L’entendre sa bulle précieuse de rare
    Se sentir vivre
    Vibrer vivant
    C’est grand

    C’est bel de vie

  73. Prendre racines
    Ma vie
    C’est tellement l’Oeil Ouvert
    Mais pas s’en enterré
    Ou s’enrouler dedans
    Sufoquer s’étouffer

    Prendre racines
    Amour
    C’est se vivre son jour
    Se ressentir vivant
    Ou se respirer vraiment
    Palpiter bel son libre

    Mon amour

    La lutte d’une vie
    Pour ses beautés
    Tellement

  74. C’est curieux, je viens de voir un film de Patricio Guzman sur Arte
    qui fait un portrait très vivant de Salvador Allende
    il me semble que cela illustre magnifiquement
    la lutte pour un idéal

  75. je vous prie d’excuser mes fautes de frappe mais quand mon coeur me plume, je m efforce de le suivre…

    Mais pas s’en enterrer
    Ou s’enrouler dedans
    Suffoquer s’étouffer

    merci bie à vous de chacun!

  76. Une petite envie de silence ce soir, juste un petit passage pour vous chuchoter mes souhaits de bonne nuit à tous ; elle sera plus calme aujourd’hui même si elle ne fut pour ma part juste humide et bruyante.

  77.  » Tribulations d’un rêveur attiré

    Ce n’est pas une affaire d’épaules
    ni de biceps
    que le fardeau du monde
    Ceux qui viennent à le porter
    sont souvent les plus frêles
    Eux aussi sont sujets à la peur
    au doute
    au découragement
    et en arrivent parfois à maudire
    l’Idée ou le Rêve splendides
    qui les ont exposés
    au feu de la géhenne
    Mais s’ils plient
    ils ne rompent pas
    et quand par malheur fréquent
    on les coupe et mutile
    ces roseaux humains
    savent que leurs corps lardés
    par la traîtrise
    deviendront autant de flûtes
    que des bergers de l’éveil emboucheront
    pour capter
    et convoyer jusqu’aux étoiles
    la symphonie de la résistance  »

    Abdellatif Laâbi

  78. Portrait de poire

    elle murit sagement avec gravité
    ainsi qu’une petite cloche sans jamais s’agiter
    détachée désormais des pesanteurs terrestres
    elle vous donne son âme d’une blancheur de neige

    Alain

  79. Merci Maria-D et Alain pour vos forts partages.

    Il est vibrant ce superbe écrit d’Abdellatif Laâbi, il donne la chair de vrai de poule, si fort de fort de belle véité écrite sous sa plume splendide.

    Belle journée tendre dans ce monde de brutes si souvent.

  80. Merci à Maria-D pour ce texte de Abdellatif Laâbi, un auteur incontournable

    « Qui parle
    de refaire le monde ?
    On voudrait simplement
    le supporter
    avec une brindille
    de dignité
    au coin des lèvres » Abdellatif Laâbi

  81. Magnifique partage, Monique, encore la chair de poule,
    un grand auteur que je découvre, merci à vous de chacun,
    j’aime profondément le coulis de ses mots précieux d’essence humaine;

    allez youps je me sors, prête pour rien, tôt, pour des travaux non commencés à cette heure car le monsieur tout simplement malade,
    c’est pas grave,
    mon pas se sortira hors du bruit des travaux qu il me fallait entendre ce matin!

    couvrez vous bien en ces petits matins frisquets,

    Je glisse mon écharpe
    Tout douce ses fils
    Pour qu’elle me donne chaud
    En cette fin d’été
    La lutte de prendre soin
    De sa petite santé
    Est chaque jour son jour
    L’Humain est ce bel frêle
    Il faut se protéger
    Des agressions
    Du temps
    De la vie
    Ses moins biens

    La lutte estb éternelle
    Quand on l’aime la vie vraie
    Au plus près
    Dans son tout simple aimer
    Se respirer bel tendre
    Se ressentir serein
    Se vivre tout contre l’amour

    Son jour jour après jour

    Douceurs pour chacun.

  82. Très joli si fort de J. Brel,
    merci Bourrache!

    cela me fait sourire, de t’imaginer Bourrache, bloquée entre tes doigts sur le clavier et l’écarn d’Ossiane,

    dans les refils de la vie…..

    Clin d’oeil de sourire gai!

  83. m’vlà bloquée aussi,
    où suis je? mais que m’importe…je suis et c’est déjà pas si mal!

    La fleur aux dents
    Son chapeau de paille
    La jupe blanche
    De son été
    Ses belles armes
    Pour la lutte jolie
    La vie c’est d’abord aimer
    Dès que c’est possible
    De tout son sang
    De toute son âme
    En audelà
    Au plus profond
    De bel silence si plein de mots
    Actes dans l’ombre
    Son coeur dedans

    La lutte

    C’est vivre
    De tout son saoûl
    D’une belle soif
    En faim d’encore

    bel soleil je vous envoiE…il inonde le bois…qui me danse me parle…on se chuchote la vie…si belle source vive…avant de ressortir croiser quelques sourires….des oiseaux dans le ciel..les vaches dans les champs….les fleurs d’été fort belles….LA LUTTE pour la beauté…elle a ce goût si grand..le joli d’exister…d’être vivant…tellement….c’est bon de…*LEVIVRE…son instant…

  84. La lutte est une discipline si ancienne qui mobilise tout le corps et l’esprit et qui met au prise avec l’intelligence, la force, la vivacité la capacité d’anticipation, l’art du contre, la lecture des gestes, on ne peut totalement effacer et éviter l’adversaire qui comme un ours vous tourne autour, on peut enserrer dans ses fortes membrures en de telles étreintes déchirantes qui étouffent et immobilisent mais les prises sont limitées, l’ouverture reste à créer comme une étincelle pour court circuiter une défense bien rodée, campés et fiers, les combattants testent la résistance, font monter la pression au gré des agressions, les corps se contorsionnent, pas de coups mais de savantes prises
    qui ne s’inventent pas vont éprouver les membres et forcer les jointures, étirer les ossatures, dans une danse sans fin.

  85. La lutte, affaire de force et d’adresse
    de canalisation des énergies vitales
    un vent de sel et de sable
    mais dans l’aréne tout le monde finit
    à un moment ou à un autre
    comme le poisson roulé dans la farine

    pas de soucis pour les sumotoris
    ils sont surmotorisés
    mais toujours encensés

    sourire Bourrache

  86. Merci Maria-D pour ce partage

    j’ai parcouru son site et je joint ce poème

    Je recueille bout par bout
    ce qui subsiste en moi
    Tessons de colère
    lambeaux de passion
    escarbilles de joie
    Je couds, colle et cautérise
    Abracadabra !
    Je suis de nouveau debout
    Pour quelle autre bataille ?

    Abdellatif Laâbi

    belle soirée à vous

  87. Lutte sourde et permanente contre ses démons et ses mauvais génies
    écouter la voix de la raison contre celle de la folie
    mais faire vivre à chaque pas l’utopie

    Lutte ardente et tenace face à ce qui vous menace
    pour s’approfondir et ne jamais être pris dans la nasse
    reprendre le chemin armé du bourdon et de la besace

    lutte longue et coriace pour aller au bout de soi
    mettre chaque fois que possible ses sens en émoi
    ne rien abdiquer de sa liberté…sans être cois

    lutte toujours recommencée contre les certitudes
    et aussi la force et la faiblesse des habitudes
    pour habiller le futur de promesses et de rectitude

    lutte chaude et vibrante qui ébranle la charpente
    mais réunit et fortifie des éléments épars
    contre tout ce qui trop nous tente

    lutte contre les addictions et la compulsivité
    qui nous fait maîtriser notre impulsivité
    et nous fera peut être éviter la cécité

    lutte pour harmoniser désirs et réalité
    faire tomber des obstacles comme pavés
    et s’accomplir au mieux de ses possibilités

    lutte vaine et sublime pour supporter le poids trop lourd
    des années qui déjà vous emporte, les doigts gourds
    quand on ne peut plus célébrer son amour

    lutte du prisonnier pour ne pas voir le temps passer
    et l’esprit de la meilleure manière s’occuper
    au lieu de choses morbides ressasser

  88. Curieux le monde des humains
    Qui obligé de lutter doit donner
    Le meilleur de lui-même
    Et sans cesse recommencer
    Car jamais rien n’est gagné d’avance
    Et rien ne se fait sans peine
    L’homme pour vivre lutte
    Une petite fourmi ce matin
    Trainait sur le chemin
    Une carapace de scarabée :
    J’assistais à la lutte de survie d’une petite fourmi
    Sur le lac ce soir à la tombée du jour
    Vire-voletait une foule d’insectes
    Sous la forme de ballets aériens
    La lutte pour la vie était présente là aussi
    Pour vivre il faut lutter et lutter c’est vivre
    Lutter contre les tous les dangers
    Contre la souffrance et la maladie
    Contre la folie des humains…
    Mais comme il est insupportable
    D’être obligé de lutter
    Contre l’injustice et l’inégalité
    Qu’est-ce qu’un homme a plus qu’un autre ?

    ____

    Pas vu défiler les heures, n’est-il pas trop tard pour venir vous dire bonsoir et vous dire quel plaisir j’ai eu à vous lire Annick, Thierry, Marc, et apprécié les liens de Bourrache et toutes vos interventions de ce jour.

  89. Portrait de Poire

    J’aimais une belle poire une poire au couteau
    Qui cachait une âme tendre dessous une belle peau
    En me donnant son âme elle m’a donné son eau
    Quand son âme l’eut quittée ne restait que les os

    Pourquoi chercher la gloire et la célébrité
    Pourquoi faire des histoires et à quoi bon lutter
    Quand on est destinée à être dégustée
    Quand on est assurée d’être déculottée

    Alain

  90. Bienvenu au jour nouveau
    Fait de vent et de soleil
    Où la lumière et mes rêves
    Glissent à travers les branches
    Dans la même fluidité
    Tout est calme et tranquille
    Dans l’apparence trompeuse
    D’une indifférence revenue
    J’ai posé un instant le fardeau
    Cherchant dans le silence
    Un havre de repos
    Pour reprendre force et courage.
    Aucune lutte ne peut se concevoir
    Sans stades de recul,
    Petites bouffées d’air
    Pour mieux avancer.

  91. et je vous lis ce matin,

    oui, Monique, et je te cite, qu est ce qu un homme a plus qu un autre?

    et j’ajoute,
    * qu’est ce qu’un bébé de chair d’innocence mérite plus que celui là de naître de ce ventre là, qui lui offrira son meilleur, à priori…quand d’autres bébés sont déjà jetés seuls dans le monde bien avant d’être nés,

    LA LUTTE DE LA VIE, depuis que la vie existe,
    elle est cette injustice et cette inégalité dans les droits de vivre les plus fondamentaux pour EXISTER TOUT SIMPLEMENT SE VIVRE!

    On est pas tous égaux devant la vie,
    car au moment de notre naissance,
    commence déjà cette inégalité des soins vitaux,
    pour être co,struit en Homme pas trop bancal!

    belle journée,
    je serai absente ce week, dans le Finistère,
    à goûter encore à deux jours de beautés,
    la reprise fut agitée en vécu d’autisme qui recherche encore ce nouvel équilibre de rentrée.

  92. Bon week-end chère Annick et belle fin de semaine à l’équipage 😉   
    —   —    —
    Lutter contre la bêtise  
    l’ignorance et la cruauté
    Lutter contre l’incendie
    qui embrase sans crier gare

    lutter contre la paix occise  
    la haine ses atrocités
    lutter contre la maladie
    des utopies des espoirs

    lutter arracher l’assise
    d’une limpide humanité
    la conscience est applaudie    
    sur le chemin des corbillards       

  93. Honnête : j’ai rarement lu de textes – et pas qu’un peu, des dizaines de pages- aussi gnangnan : de la poésie de patronage dans le meilleur des cas, avec plein de sentiments qui dégoulinent de partout ; j’ai pas eu le temps de tout lire, mais je parie que l’un ou l’une de ces poëte(sse) a dû s’épancher sur les roms, ah ! les roms, comme on aimerait les prendre contre soi, pleurer sur leur sort, les pôves !
    ; Et pour ce qui est des photos, là aussi , on patauge dans la guimauve. Houellebecq a bien raison de vomir ce pays de demi-soldes de l’intelligence qu’est devenu la France. Mais là, on bat des records (de niaiserie ) . Beurk !

  94. A croire que rôdent toujours des âmes en mal de blessures, et quand bien même ces mots vous déplaisent , ils ont au moins le mérite d’oser se dire et d’être sincères, de s’exposer à la critique, personne n’est obligé de lire ce qui ne plaît pas, tout le monde n’est pas obligé d’apprécier ces mots partagés en toute amitié sans chercher gloire ou compliments, et oui même à notre époque l’écriture comme acte gratuit et échanges ça existe encore, quand « aux sentiments qui dégoulinent », c’est une bien curieuse façon d’interpréter les sensations rencontrées sur ce site. La qualité et la beauté des images, les références d’auteurs et de textes,la diversité des liens, il est difficile de ne pas apprécier ou alors , n’en disons pas plus pour rester digne. Si ce quartier vous déplaît changez de rue tout simplement. En ce qui nous concerne, ce quartier nous convient parfaitement et la responsable de ce blog est une personne de grand talent et de « grands » sentiments dans le sens le plus noble du terme dotée de qualités humaines qu’on aimerait rencontrer plus souvent comme le respect des autres par exemple. Beaucoup de générosité sur ce blog où l’on trouve compréhension et réconfort ne vous en déplaise.
    L’allusion aux problèmes d’actualité est particulièrement de fort mauvais goût.
    Je suis par nature très pacifique mais je dois reconnaître que nous n’avons pas fini de lutter contre la bétise et la méchanceté

  95. Tu as très bien fait Monique, merci
    je ne pense que sur ce blog nous nous prenions pour des as de la rime
    ni même que nous avancions du côté de la frime
    et si certains plus que d’autres pour écrire triment
    les gros sabots ont toujours fait du bruit
    encore un autre sens à donner à la lutte
    pas pour convertir ceux avec qui on serait en butte
    à des critiques frontales sur des bons sentiments
    comme si le sensible n’avait droit de citer
    et puis personne n’est obligé de lire
    des textes qui ne leur conviendraient pas
    quand à l’écoeurement je sens qu’il me prend
    mais pour d’autres raisons

    bonne traversée automnale, haute et tonale
    à l’équipage

  96. Portrait de Poire

    La poire chacun le sait à les larmes faciles
    Quand sur un geste tendre ou un geste imbécile
    Je sens son cœur de neige en grosses larmes fondre
    Je l’emmène au palais avant qu’elle ne s’effondre

    Alain

  97. Niaiserie, un mot qui aurait paru familier à Montaigne sans en faire une montagne
    Niais: appliqué au jeune faucon pris au nid, et donc qui n’a pas encore volé
    que n’avons nous pas volé, du bois vert pour des mots trop doux quand le monde est si dur, c’est comme chanter sans tessiture.
    Que les plumes les plus alertes et mélodieuses viennent donc nous déniaiser
    et sans déni qu’il soit permis de s’exprimer car cette faculté si elle n’est pas donnée à tout le monde et recquiert quelque talent peut aussi donner de l’ouverture dans l’échange et la confrontation.
    Quand on sait voler on découvre le monde, mais dans les apprentissages il faut respecter les étapes et les codes.

    Aller il fallait bien que je m’amuse un peu, taquiné par un contempteur trop honnête pour être vrai, qu’il mette au net ces idées.

    Désolé Ossiane je n’ai pas pu résister

  98. Pas de souci Thierry, je vous remercie toi et Monique d’avoir répondu à l’intrus et de défendre ce territoire comme vous le faites. Je n’ai rien à rajouter, c’est parfait;-) Bon week-end à tous.

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