Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche
couché par le vent
serpentent vers la lumière
debout
◊ Pour tous ceux qui sont indignés par la xénophobie ambiante et la dérive sécuritaire inquiétante de notre pays, voici la liste des manifestations qui auront lieu le samedi 4 septembre 2010 dans bon nombre de villes et à Paris bien sûr… une liste à diffuser largement ainsi que les tracts …
http://www.ldh-france.org/Manifestations-du-samedi-4
Le Chêne et le Roseau
Le Chêne un jour dit au Roseau :
« Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave l’effort de la tempête
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
– Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. « Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
Les éléments ne font pas de cadeau
ils sont parfois violents et brutaux
de ces affrontements il reste des traces
qui marquent et indiquent clairement
que le combat fut rude, la vaillance présente
parfois il sont zélés comme à Samothrace
c’est souvent résiste ou bien trépasse
mais l’attrait lui jamais ne passe
dans ces confrontations titanesques
il y a de quoi graver de longues fresques
parfois Pyrrhus est pire que la ruse
on ne sait qui finalement l’emporte
le vent ou bien les végétaux
il faut se coucher pour perdurer
et sans perfuser il y a du gisant
mais ce n’est pas que dans les brisants
que peuvent ainsi tout endurer
après que soient retournés les bateaux
on voit enfin comment se comporte
ce qui dans l’étreinte mortelle fuse
une seule certitude rien de burlesque
la dedans, peut être sera ce ubuesque
Merci Ossiane pour ces superbes photos.
Renaissance .
Une main de branches et de feuilles
Tendue vers la lumière.
Lutte
Debout gueux et manants, la faim ferme les yeux
Et l’horizon s’éclaire aube de vos champs de blés
Debout vous miséreux misérables enchaînés
N’est-il autre qu’humain le roi en son royaume?
Avec des jours échus et des joyaux suprêmes?
C’est tout de même un blé en la contrée funèbre
Et elle en fera chaume la faucheuse des ténèbres
Le pouvoir légitime n’existe que soutenu
Par un peuple molasse voire une masse déchaînée
Comme pour toute saison à chaque leader raison
Il enfante la promesse mort-né pour vos prisons
Et dans la ronde on voit et dans la ronde s’entend
Qui d’hier a fait choix qui de demain espère
Saignent vos mains calleuses à force de travailler
Qui dit oui ! qui dit, quoi? et qui se laisse aller?
Oui mais quelques esprits forgés à la révolte
Visiteront vos messes à l’écran avalées
Ô Peuple, toi citoyen dessous les privilèges
Quand ta poche on allège un matelas de sous
Pour coucher privilèges et faveurs aux voyous
Confectionnera l’élan puissant réformateur
Des richesses sans labeur l’action sociale aux clous
Debout gueux et manants, la faim ferme les yeux
Et l’horizon s’éclaire aube de vos champs de blés
Mais comme depuis des lustres le riche plume la misère
C’est une roue qui se tourne et retourne les heurs
Les combats légitimes, et l’injustice se meure
Se voit pousser des ailes sans cesse pour mieux ….Voler.
les ombres sont tristes
sous les paupières du ciel
les herbes frémissent
Même sans espoir, la lutte est encore un espoir.
[Romain Rolland] Extrait de L’Ame enchantée
Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui.
[Martin Luther King] Extrait de Stride toward freedom
Il faut lutter pour ses rêves, mais il faut savoir également que quand certains chemins se révèlent impossibles, mieux vaut garder son énergie pour parcourir d’autres routes. [Paulo Coelho] Extrait de Comme le fleuve qui coule
Il nous faut être animé par la soif de comprendre et de progresser. La sagesse ne s’obtient qu’aux prix d’une ardeur sans faille, d’une lutte acharnée pour approcher la vérité. [Anonyme]
Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient. [Sénèque]
Et une autre point de vue …
La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d’elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans.
[Epicure]
J’aime beaucoup cette phrase d’Epicure, elle contient beaucoup de vérités.
et celles de Paulo Coelho,
de Martin Luther King et de Romain Roland,et d’Anonyme et de Sénèque,
je les aimes toutes,
merci, fiala,
comme cette soirée est douce!
tendre nuit.
Merci fiala pour toutes ces citations riches d’enseignement.
J’ai lu aujourd’hui un tout petit livre de Saint Exupéry « Lettre à un otage » en découvrant cette note « lutte » j’y ai trouvé un point commun d’actualité et les images d’Ossiane m’inspire ce haïku
____
Il courbe le dos
Sans perdre de vue le ciel
Y puise sa force
___
1er septembre, je relève ce passage sur l’âge des hommes , nous sommes tous confrontés à cette lutte continuelle que ce soit pour soi ou pour les autres :
« (…) l’âge d’un homme ! Ca résume toute sa vie. Elle s’est faite lentement, la maturité qui est sienne. Elle s’est faite contre tant d’obstacles vaincus, contre tant de maladies graves guéries, contre tant de peines calmées, contre tant de désespoirs surmontés, contre tant de risques dont la plupart ont échappé à la conscience. Elle s’est faite à travers tant de désirs, tant d’espérances, tant de regrets, tant d’oublis, tant d’amour. Ca représente une belle cargaison d’expériences et de souvenirs, l’âge d’un homme ! » (…) Antoine de Saint Exupéry
Et il faudrait ne pas en tenir compte ? Comment est-ce possible ?
autre »s » merci Ossiane de corriger
un faute et sans faute, à la même seconde, enfin presque, il faut le faire,
sans le faire exprès! sourire de soirée tendre!
merci pour vos beaux partages!
c’est si brai,
m’a échappé,
je le transforme en,
C’EST SI VRAI!
Il se tenait
Fier
Hautain
Nerveux
Le pin
Sur la maigre
Lande.
Il défiait les vents
Et les cieux
Aussi,
Allègre,
Orgueilleux
Sur de son droit,
Il puisait dans les sols
Toute la puissance
Fertile
Toute l’eau,
Aussi.
La terre devint
Pauvre
Desséchée,
Fragile.
Plus rien ne poussait
Que les troncs
Ombrageux.
Plus de bruyères,
Ni touffes d’herbes
Rares,
La terre s’envolait
Dès que le vent soufflait,
Plus rien
Ne ralentissait
Sa violence
Fiévreuse
Tumultueuse
Démolisseuse,
La terre se délitait.
La terre se détachait
Des racines des géants.
Au sol ,
La pauvre terre
N’était que dénuement,
Désertée
Par la vie,
Même, les oiseaux
S’enfuirent.
Les racines
Dénudées
Désenfouies
Du profond
Du terroir
Avaient perdus
Espoir
Là haut
Dans ses cimes
Le seigneur
Du lieu
desséché,
Invaincu,
Prétentieux
Arrogant,
Malgré
Ses branches
Cassées,
Attend
La bourrasque
Céleste,
Torero
de l’azur,
Il attend
Le taureau.
Il attend
La tempête,
La victoire;
La gloire.
Isolé,
Gavé,
Ses racines,
Après avoir pompé
Toutes les fumures
pendent
Inutiles.
Vint un doux zéphyr,
Un vent de douce lune,
Un vent
léger comme un baiser,
Il serpenta
dans la haute futaie
l’arbre, désarçonné
se coucha à terre
Dans un vacarme
De tremblement de terre
Il est vaincu
Le géant,
Aux tempes d’argent.
La terre ressuscite
Les arbrisseaux
S’abreuvent.
Les genêts,
Les bruyères
Serpentent
Sous Séléne
Demain
Nourrit
De pommes de pin
Ils seront
Debout
Dans la lumière
Solaire ,
Pour un hymne
A la vie.
.
Cette photo pourrait très bien illustrer Les hauts du hurlevent d’Emily Brontë.
Expulsion
Des grilles
Fermées
Sur un no man’s land
Ration
Télé
Sans télécommande
Lumières
Non stop
Faut pas s’endormir
Des flics
Qui gardent
L’enfer sans frémir
Un lit
Mon sac
Ce que j’avais sur moi
Du bruit
Des gens
Que je ne comprends pas
Des portes
Ouvertes
Même pour se doucher
Les autres
Qui errent
Peuvent pas se coucher
Attente
Angoisse
Quand vont-ils venir
Ça y est
C’est l’heure
Je ne veux pas partir
Menottes
Ou scotch
Pour me maîtriser
Portières
Qui claquent
Le fourgon est prêt
Poussé
Tiré
Je marche au radar
La nuit
La route
Et les gyrophares
Paris
Roissy
Monter dans l’avion
Nausée
Crier
Trop tard à quoi bon
Dormir
Dormir
Ne plus jamais me réveiller…
J’ai écrit ce poème après avoir assisté, impuissante comme tous ceux et celles qui étaient cette nuit là en « veille citoyenne » devant les grilles du centre de rétention, à l’expulsion d’un jeune homme qui n’était coupable de rien, sauf d’avoir cherché à vivre debout en France. Sans papiers…
Observez bien le comportement de ces gens :
Trouvez-le surprenant, même s’il n’est pas singulier
Inexplicable, même s’il est ordinaire
Incompréhensible, même s’il est la règle.
Même le plus petit acte, simple en apparence
Observez-le avec méfiance ! Surtout de ce qui est l’usage
Examinez la nécessité !
Nous vous en prions instamment :
Ne trouvez pas naturel ce qui se produit sans cesse !
Qu’en une telle époque de confusion sanglante
De désordre institué, d’arbitraire planifié
D’humanité déshumanisée,
Rien ne soit dit naturel, afin que rien
Ne passe pour immuable.
« L’Exception et la règle » (Bertold Brecht 1930)
Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester
Les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder.
Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde !
Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut
Pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt :
Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde.
» La Résistible Ascension d’Arturo Ui » (Bertold Brecht 1941)
Pour une branche qui sommeille…un bois d’or et soleil…c’est le vent et le ciel…c’est levant ou l’orient…la lumière du temps…qui serpente et s’enlace…dans les rêves des passants…l’horizon esquissé… et l’écorce qui se couche..abrutie par la foule…sur une île de beauté…Pour une branche qui sommeille…et le vent sous le ciel..des flocons de nuages..le grisé d’une image..et l’été dépassé…par les heures qu’on égrenne..et qui jonchent le sol…d’une portée éphémère…et les cernes dépassant..le contour des paupières…Pour une branche et un coeur…et le vent sous l’étoffe..d’une jupe qui s’envole..et les rêves accrochés au contour de ses seins..la lumière et le temps…qu’on caresse et enlace..le grisé d’un flocon..qu’on devine sous l’étoffe…et les heures qui palpitent..et l’été qui s’envole..
Face à face
l’un des deux succombera
Mort du gladiateur
» Ne deviens pas esclave du jugement des hommes ;
sinon tu périras comme les gladiateurs de Rome. »
Daniel Desbiens
Il fut un temps, où ils étaient reconduits au milieu de libres hommes,
et puis des hommes se sont soulevés contre cette injustice,
à présent, ce sont des avions spéciaux qui les expulsent,
ainsi nul ne voit leurs hurlements, leurs détresses, leurs vies piétinées,
et c’est chaque jour,
il ne faut pas se voiler la face,
on vit dans ce pays,
qui peut mettre en avion,
et jeter sur le sol, un être,
des enfants, des femmes, des hommes,
un handicapé privé de son suivi médical de France,
tout cela est réel de vrai de horrible vérité,
sans plus rien,
rien de rien!
d’un côté le pouvoir,
de l’autre, l’opprimé.
je vous souhaite néammoins une douce journée,
il y aura ce 4 Septembre, alors on verra,
à suivre!
comme c’est joli, pierre.b, délicat et si doux,
dans ce monde de brutes,
luttons, c’est évident,
mais n’oublions jamais de serrer sa tendresse,
son bel amour vivant délicat et fort tendre,
c’est une richesse de tant!
Lutte ouvrière
Une jolie fleur des champs
Etalait ses pétales
Son cœur n’est pas de pierre
Un parfum s’en exhale
Ainsi qu’une prière
Comme s’élève un chant
A l’abeille ouvrière
D’une ruche industrieuse
Qui traversaient la plaine
La belle audacieuse
Fit don de son pollen
Et ferma ses paupières
Alain
Couché
Il n’est pas mort
Il reprend de ses forces
Dans la lumière
Au grand jour
Pour se redresser
Ses feuilles vertes en béquilles
Et se tenir debout
En corps
Vivant
Bien plus vivant encore
Un hymne à la vie si joli
En toutes beautés d’aises
Le clé d’Ut
A la haine et aux luttes je préfère la clef d’ut
aux mots qui sonnent faux la note qui sonne juste
notant les sons au fil de l’eau je mets les mots
tous à la suite dans des poèmes ou des chansons
Je rends vivante la toile par de petites touches
Des mots clairs et limpides comme l’eau d’une source
Des vers rendant hommage à la féminité
Comme de claires étoiles dansant au ciel d’été
Alain
Le roi soleil
Quand la nuit tombe en cendre apparaît le soleil
qui voyage dans le ciel entouré de planètes
C’est le prince des nues il éclaire tous les êtres
Et son manteau de pourpre ondoyant fait merveille
Pour obtenir ses grâces les hommes s’agenouillent
Lui dressent des autels offrent des sacrifices
Récitent des prières se plient à ses caprices
Et font autant de bruit qu’un peuple de grenouilles
Ils le suivent dans sa course pour être dans son aire
Tout en baissant les yeux craignant de lui déplaire
Pour que pas un nuage n’assombrisse son teint
Ainsi les hommes courtisent les princes de ce monde
Et tant ils sont dévots qu’ils en deviennent immondes
Et pour longtemps encore cela semble certain
Alain
Rester debout
A l’aplomb de son être
Vivre à même le vent
A l’océan
Respirer l’écorce
Des cimes
Voler et chanter
Au temps rêvé
Rester debout
A même la vie
Vivre dans la multitude
et la mixité
Pas un rêve de poète
Juste une réalité
Je vous aime.
MioModus.
Pourtant parfois il faut faire le dos rond
quand la charge est trop lourde et l’adversité manifeste
vivre et mourir debout en homme libre et juste
n’empêche pas parfois des situations plus frustres
dans ces moments là on laisse passer la tempête
pas comme si il s’agissait d’un jour de fête
et puis surtout on voudrait garder toute sa tête
dans ces moments de souffle sans fin et indigeste
on avalerait certes pas son rond de serviette
mais il faut bien savoir ne pas trop braver la rage
et même si on sait que l’on va en baver
l’essentiel n’est il pas que ça ne dure pas trop longtemps
pas vaniteux pas temps venteux
pas téméraire quand il n’est pas nécessaire
on ménage sinon une issue heureuse
d’u moins une continuité moins peureuse
les éléments nous affolent mais que peut on
contre un géant sans nom
si ce n’est se cacher et s’abriter
trouver des parades
LUTTE
ROUGE
mais c’est ma révolte qui gronde
grenade des étoiles
aux cris des rêves ensanglantés
quand l’oublie balaye les mots…et les cris des poings levés…
Sous le vent violent
L’être impuissant s’accroche
Aux branches de l’espoir
Aux racines de l’amour
Et de la fraternité
c’est joli, Monique,
Il fut un temps
Où il était heureux
Debout
Et puis le courant des années
A massacré son cou
Le voilà allongé
Mais vivant
Son écorce palpite
Les feuilles se vibrent
Il vit
Douce soirée.
Le peuple
Rassemblé
Tapera du pied
La semelle,
Raclera
Le bitume.
Ils ont beau gueuler
Tous les décideurs
Derrière les impostures
Les forfaitures
Il y a la peur.
Le long fleuve
Des petites gens
Marchera , marchera
Y’aura des policiers,
N’ont pas rêvés De l’être
Sont aussi des parents
Z’ont aussi des enfants
Sont aussi citoyens
Peuple,
Fais attention
Aux provocations
Mais, marche, marche
Sans trêve, ni repos
Là est ta force tranquille
Ta gaité, ta gouaille
Que tous les ministres,
Les titulaires
Les postulants
Se sentent sinistres
Avec leur langue de bois
Gueux,
Joyeux
Faut inventer
Un devenir
Un avenir,
Un art de vivre
Sans les sinistres
Pitres
Qui les lois
Édictent,
Bistre!
Merci Annick je viens de lire ton beau texte de l’arbre qui s’écroule, ploie mais ne se brise pas, sans doute a-t-il suffisamment de force en lui pour lutter, il faudrait qu’il en soit ainsi pour tous aussi longtemps que possible et ce dans nombre de circonstances, mais pas facile de ne jamais baisser les bras.
Bonne nuit à tous .
J’aime bien ce petit bémol de sagesse dans ton texte Patrick , en toutes circonstances il faut garder l’esprit attentif et savoir ce que l’on fait lorsque l’on veut se faire entendre pour qu’une action aie tout son sens et des retombées positives.
Monique, Merci de ton mot
Dans un nid d’illusions
Couver un rêve
D’oisillon.
Sans trêve
Parler d’espoir.
L’histoire
Est une diablesse
Qui ignore la sagesse.
Parler d’espoir
Sans illusion
Pour des remises en question,
Accorder respect protection
A la minorité déchue.
Bousculer les idées reçues.
Cher Pierre, si les commentaires ont débordé c’est en partie à cause de moi puisque j’ai vraiment souhaité signalé cette manifestation du 4 mars contre la xénophobie. Et puis ces quelques commentaires n’ont tout de même pas envahi la page; il suffit de les passer. Il ne faut s’en prendre à personne ici. N’aie crainte Pierre, L’Oeil Ouvert ne va pas devenir un blog politique mais il ne peut pas toujours être une fleur bleue;-) La photo et la poésie peuvent faire passer des idées en plus des sensations. Quand j’ai créé cette note, j’ai vraiment pensé à ce qu’on entend et voit depuis un mois et qui m’insupporte. J’ai eu envie de faire entendre ma voix citoyenne humaniste engagée mais rien de plus. Je veux pouvoir me réserver le droit de faire entendre une autre voix en l’ocurrence dans ce cas la propagande qu’on nous assène depuis plusieurs semaines. C’est mon privilège de blogueuse et en plus, je n’ai aucune crainte de quoique ce soit. Il ne faut pas m’en vouloir si je suis un peu rebelle, Pierre mais je crois que tu l’es un peu aussi;-) Tout ceci est dit avec calme et un grand sourire. Je te remercie de défendre comme tu le fais ce bel espace d’expression. Enfin, je dis un grand bravo à ton beau texte sur l’envol de l’été. Je t’embrasse.
Un grand salut aux passagers de Plein soleil !
en soutien à la rebelle ossiane
La non-rentrée
Et si je ne rentrais pas
En mai fais ce qu’il te plaît
c’est c’que j’ai fait :
un pied d’nez d’été ,
je m’suis évadé
d’mon quartier
d’mon usine pénitencier
d’ ma cage d’escalier
j’ai sauté en marche sans rien
du train train quotidien
en volant
la clef des champs
où me voilà courant
tant et tant
à travers bois et prés
qu’j’en ai le cœur serré
j’ai pris mon élan et d’un bond
m’voilà vagabond
adieu maton
adieu patron
Et si je ne rentrais pas
une pâquerette m’a aimé
on a croqué
not’lune de miel
sous le dais étoilé du ciel
puis j’suis parti sur un rai de lumière
avec les nuages en croisière
c’était folie
c’était jolie
j’ vivais d’amour et d’eau fraîche
s’il pleut le soleil me sèche
pas une tune
pas de fortune
mais des rêves dorés
dans mes poches trouées
adieu maton
adieu patron
Et si je ne rentrais pas
inutile d’appeler
les chaussettes à clous d’la maréchaussée
ils n’me trouveraient pas
promis juré craché
un renard m’a prêté son terrier
pour moi un merle un geai
font le guet
les ronces les orties
attendent ces malappris
ces chasseurs de prime
qui traquent et oppriment
les coureurs d’eau douce
pieds nus sur la mousse
adieu maton
adieu patron
Et si je ne rentrais pas
prévenez le juge le maire le curé
qu’ils m’laissent aller
plus rien ne m’arrête
j’ai pas d’escopette
mais d’ la poudre d’escampette
cadeau d’ la fée clochette
plein ma musette
adieu maton
adieu patron
au diable vos sermons
au diable vot’pognon
« vos lois vos règles et vos bibles »
j’suis un apache sensible
un hors murs sans loi
un enfant de cœur sans foi
j’conte fleurette aux fines « demoiselles »
l’araignée me vêt de dentelles
au gai au gai
j’m’en vais
qu’c’est bon
d’avoir dans son baluchon
un chant de pinson
à manger à croque ciel
sur une tartine de soleil
au gai au gai
j’m’en vais
adieu maton
adieu patron
Et si je ne rentrais pas
vous toutes
vous tous
amis poètes
faites la fête
où j’vais vous êtes
ps/ ah!si alain et son ami pouvait le mettre en musique !!!!
La retraite
Pour pointer à l’usine il doit se lever tôt
Quitter la ville dortoir où il loge en studio
Avec un fort loyer et un maigre salaire
Il vit la peur au ventre de perdre son emploi
ballotté dans les trains chahuté dans les gares
quand il émerge enfin de sa vie souterraine
partout autour de lui retentissent les sirènes
les radios les journaux parlent de catastrophes
les crises se succèdent le monde est en péril
Pour garder son studio il doit être servile
Le spectre du chômage en agitant ses chaînes
Perturbe son sommeil le progrès est un leurre
La vie n’est pas meilleur ce qui croît c’est la haine
les fruits sont pour autrui à d’autres vont les fleurs
comme un cheval fourbu qu’on mène à la réforme
il n’est plus bon à rien il est très vite has been
son maigre quotidien le plonge dans la débine
La retraite c’est désuet il doit garder la forme
Pour que les plus nantis gardent leurs privilège
Travailler plus longtemps devenir économe
Partager les richesses ce n’est pas dans la norme
Et penser le contraire le plus grand sacrilège
Alain
Sous le soleil mon bois je vêts
La glycine m’entoure me ficèle
Pour moi ce n’est qu’un vain mot vais
Je mue gai au printemps dit-elle
Elle ruisselle et ses yeux violets
Coulent sur mon corps enchaîné
Elle ne m’eut pas je contemplai
La liberté en porte mot né
Je ne vais pas au vent mauve et
Je reste là rêves cassés
Immobile mais le bras levé
Enraciné à mon passé
Puissant chien de bois
Tire moi hors de mon corps
J’ai trop ployé sous le vent
L’arbre
Ce colosse dressé qui au vent peut plier
N’est nul antique colonne mais un vivant pilier
Il épouse le sol où il puisse sa force
Et cache ses faiblesses dessous la rude écorce
Vers le ciel nébuleux il dresse sa mâture
Sa dense chevelure s’éploie dans la lumière
de son ombre qui bouge comme d’une écriture
Coulent des sons harmonieux ainsi qu’une rivière
Comme il est fait de bois non de marbre précieux
c’est le ciseau du vent qui sculpte sa ramure
Dans ses veines coule la sève qui lui ouvre les cieux
De l’ambre se répand autour de ses blessures
Il n’aime pas le froid qui gèle les racines
Et il craint plus que tout la tempête assassine
Alain
et je vous lis,
merci Ossiane, pour tes mots,
j’ai hésité longuement avant de parler du 4 Septembre dans mon blog, que j’aime au plus près de la vie douce et tendre, et le même jour que toi, l’envie plus forte de me laisser aller à moi, et en rebelle aussi, j’ai exprimé!
mais cela me fatigue bien trop…
car la poésie douce de vie est ma vie,malgré son tout, depsui toujours, c’est ce côté qui me ressemble le plus, j’aime tant la tendresse de la vie, son joli de pleine vie….c’est ainsi que je suis vivante!
MERCI POUR VOS TEXTES!
*LUTTE, il était au goût d’hier soir avec un petit effondrement, la garde actuelle pose des soucis, et j’ai passé toute l’après midi de mercredi avec elle, quand je devais partir et vivre autrechose, pour voir, entendre encore, chez quije laisse mon fils précieux!
car si il est essentiel de s’entourer de douceurs, de serrer son fort de fort de vie positive pour soi, de s’envoler dès que c’est possible dans le coeur d’une fleur ou vers un sourire bon,
il est vital de réel d’essentiel de gérer, réorganiser son présent si il pose des soucis, quand la vie d’un être reste précieuse, tellement…
le présent doit absolument se posé doucement, cela libère…
et comme pour toute manifestation, réaction, revendication, c’est bon de prendre de la distance, de lâcher son trop plein affectif en déceptions d’avoir été eu, de prendre de la hauteur,
et surtout de compter sur le temps, sans précipitations, pour penser repenser l’actuel mode de garde,
en autiste, LA LUTTE est permanente, même si le poids du plus rude s’allège avec le temps,
mais comme les progrès sont encore, qu’un être vivant, mérite, et vaut au combien, tous ses efforts possibles, en parent,
LA LUTTE continue, sur le fil de l’amour!
et en douceurs, en tendresses, sans blesser personne, chercher une autre personne relais, pour que la seule garde soit moins puissante de sa place unique qu’elle sait vitale de vie pour l’entourage en autisme qui souhaite se reposer, vivre autrechose.
La LUTTE dans la vie est inévitable,
mais il ne faut pas se gargariser dedans,
c’est bon de la quitter au plus vite,
et d’employer de bels moyens d’interventions pour reprendre bellement son gouvernail de vie.
DOUCEURS POUR CHACUN!
Une musique douce, un sépour paisible qui savoure le petit bois, la lutte en soi est paisible sans se faire du mal pour rien,
il reste unique et juste essentiel de vivre pour son meilleur sans se faire du mal, et s’apaiser, savourer cet été encore, aide, offre une belle page blanche pour envisager sereinement, une nouvelle organisation encore,
rien n’est figé dans la vie,
elle bouge, elle nous emmène,
parfois elle nous couche, plus ou moins longtemps,
et c’est bon de sisir cet instant couché,
pour fermer les yeux, écouter les oiseaux,
c’est si vrai qu’un oiseau parfois, il trouve la clé,
d’une jolie délivrance d’un souci!
la chance d’une vie,
c’est de tout jour saisir la beauté,
malgré tout,
sans l’oublier jamais cela,
la beauté sauve,
OUI ELLE SAUVE!
je t’embrasse, Ossiane, capitaine de ce merveilleux navire, plein de vie, telle,
et bien que sûr que poétiser des jolis, c’est tellement bon pour les bouts de doigts qui aiment, amoureux, tout jour,
mais parfois, et tu as fait fort bien, le temps prend le dessus, et un évènement fait écrire du plus lourd, c’est la vie aussi, à ne pas nier,
à vite chercher un trou d’air,
pur voler
s’envoler
rêver sa vie
la poser réelle
belle
encore
et encore
longtemps!
lutte me fait penser au mot Résister,
Quelques lettre pour une grande idée !
Résister : c’est peut être le plus beau mot de la langue française !
Car il porte en lui, depuis certains événement dramatique, la liberté ;
Il contient aussi notion d’appartenance, car résister c’est se sentir appartenir à une famille, à une communauté, à un pays, au monde ! c’est reconnaître que chacun à sa place libre dans ce monde ! c’est être fraternelle ;
Résister c’est se battre pour cette liberté face au pouvoir totalitaire, face à l’injustice, pour l’égalité de tous et de toutes.
résister revêt pour moi une grande importance ! résister c’est ne pas baisser les bras quand advient des difficultés, des tentations, des égarements ; résister c’est ne pas démolir ce que patiemment nous avons construit ; C’est croire en l’autre, croire aussi en soi ; c’est garder espoir même quand tout semble s’écrouler…c’est être un guide pour ceux qui nous suivent…c’est espérer ! que ce soit une grande idée ou plus simplement dans la vie de tous les jours résister n’est t’il pas aussi tout simplement aimer…….
oui … amichel je verrais bien ton texte mis en musique…..
annick..je t’envoie beaucoup de eeeeeeeeeeeee emprunté à qui tu sais
bon soleil à tous
Place de la Nation
le marbre des statues peut bien demeurer froid
les contrôles et les lois tenir l’homme à l’étroit
la chaleur de la vie bientôt reprend ses droits
et les couleurs de l’aube retrouvent tout leur éclat
nul ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve
A chaque jour qui naît le monde fait peau neuve
Le peuple sous le joug par les lois asservis
Se révèle parfois être un lion qui rugit
et le lourd chariot continue d’avancer
Alain
Merci Ossiane et Aspe , ne restons pas sans rien faire !!
Il vient de tomber
Les particules de l’air
Tentent le bouche à bouche
Il est vital cet arbre
Il chante la lumière
*Un seul être vous manque
Et tout est dépeuplé*
Le vois là il sourit
Il s’est repris de la vie
* d’un autre!
Il vient de tomber
Les particules de l’air
Tentent le bouche à bouche
Il est vital cet arbre
Il chante la lumière
*Un seul être vous manque
Et tout est dépeuplé*
Le vois là il sourit
Il s’est repris de la vie
* d’un autre!
c’est toujours triste un arbre couché sur le sol,
même si on s’asseoir et rêver dessus!
Je suis le désespéré.
Je suis l’homme sans faim que vous évitez, au détour d’une rue, celui qui n’ose pas croiser votre regard.
Je suis l’inconnu, la silhouette que vous ne voyez pas, celui qui vous suit et celui qui vous aime en silence.
Je suis la lumière qui vous entoure, celle qui auréole vos cheveux, teinte de rose vos joues et d’or votre regard.
Je suis l’étincelle qui jaillit de la nuit, celle qui éclairera la pénombre et changera votre vie.
Je suis le prince d’un autre temps, perdu parmi l’espace technologique, celui qui semble venu d’une autre planète.
Je suis le rêveur, le pierrot lunaire, celui qui vit dans l’espace intergalactique, celui qui court après les chimères.
Je suis moi, simplement moi, celui qui vous aime en secret .
lu, luth, lutte
la lucha pas la peluche
une empoignade féroce
où l’on va se colleter avec les difficultés
se débattre et s’étreindre dans un corp à corp
cette façon virile d’entrer en contact
est ancienne comme le monde
qu’elle soit libre ou gréco-romaine
elle voit les tombés s’empiler
les bras se tordre dans des clés sans fin
des coups de reins qui balancent et basculent
et pas de victoire totale qui émascule
pourtant c’est en majuscule
que cet art majeur est pratiqué
dans les gymnases ou sur le sable
le sambo ou la lutte sénégalaise
les combattants s’affrontent parfois
frontalement dressés comme des parois
ou bien ils se tournent autour
prêts à surprendre comme l’éclair
prêts à suspendre le trophée
et tandis que les turcs glissent
sur ces pantalons corsaires en cuir huilé
tels des barbaresques qui ne peuvent bouter
de feu grégeois dans ces corps agrégés
il ne sera pas donné d’abréger
tant le souffle court
et la bouche séche
l’effort consumme
http://nonalapolitiquedupilori.ldh-france.org/
» Je suis le désespéré, la parole sans échos, celui qui perdit tout, et celui qui posséda tout »
Pablo Néruda
La vie n’est elle pas une longue lutte contre soit même
toujours renouvelée ou l’on se trouve au prise avec ses insatisfactions
et si parfois on se retrouve au tapis, on se reléve ensuite et on se coltine
de nouveau les situations auxquelles on est confronté, le débat fait rage
les mots sont malaisés, la tension est palpable, l’intention est louable
mais les effets n’en sont pas maîtrisés, il ne faut rien ni personne mépriser
car il y a des mémoires longues et des retournements de situation, des oppositions comme des inversions, mais toujours on transpire et haléte
dans ce face à face confondant qui fait dans l’assaut venir la réflexion, ajuster la position, rien n’est permanent, tout bouge et c’est la traduction de cette lutte acharnée, incarnée et il faut le dire parfois étouffante.
On ne peut bien lutter que debout sur des appuis solides, campé, arc bouté
et si au sol on se livre encore à quelques contorsions, c’est le buste et les bras qui comptent le plus en plus bine sur de la tête qui de l’athléte gouverne toujours le moindre mouvement, malgré les réflexes qui contractent et tendent
éprouvent et ouvrent la voie sinon du succès dumoins du statu quo dans une immobilisation qui n’est pas sans fin.
Dit de la Force et de l’Amour- Paul Eluard
Dit de la Force et de l’Amour
Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l’espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal
La lumière toujours est tout près de s’éteindre
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
Paul Eluard
http://wn.com/je_suis_un_vieil_indien
La lutte est chute et rédemption
à coup de paluche la recension
et quand on grandit l’ascension
Tu es ma lutte
Mon cher amour
D’abord en moi
Si étonnée
Puis submergée
De t’aimer tant
En bel silence
Tendres frissons
Désir d’amour
Amour désir
Puis simplement
De t’aimer tant
Loin de mes peurs
En moi la joie
De t’aimer tant
Aimer un jour
D’un tel amour
Mérite la lutte
Pour s’apaiser
merci Jo.S, pour le paratge des mots de Pablo Neruda.
OUI, Pablo a sa place aujourd’hui sur cette page, vous avez raison oh combien lui qui a dit :
« Nous demandons une patrie pour celui qui a été humilié. »
____
Pas vraiment l’âme poète ce soir
Mais plutôt l’esprit troubadour
Ouvert à la réflexion
Laissant les mots jaillir
S’inscrire tristement dans l’histoire.
Si ma poésie n’a rien de romantique
Dansent pourtant tout dedans
Des mots d’une infinie tendresse
Qui ne dorment ni ne meurent
Derrière les mots de la révolte.
Personne ne peut fermer les yeux
Sur les drames qui se nouent
Personne ne peut taire
Ce qui se trame chez nous
Dans un pays de liberté.
C’est devant cette vérité
Que les mots prennent circonstance
Et qu’au travers d’un poème
Vient la volonté de dénoncer
Quand bien même on ne serait poète.
Pablo « NERUDA » pardon !
Bonne soirée à tous
Faire toucher les épaules
descendre les appuis
comme aller au fond du puits
ne pas rouler les mécaniques
affermir sur l’autre sa prise
sans chercher à éviter la crise
enchaîner les attaques toniques
être celui des gros grains qui essuie
et sans gain dégonfle la vessie
ne pas intervertir les rôles
attaquer ou défendre
résister et comprendre
que l’essentiel se joue
en un rien de temps
une inattention coupable
une faiblesse avouée
et vous voici percé à jour
persécuté et chahuté
pouvoir de s’opposer
et de dire non
bien haut le front
recherche d’autorité
sans beaucoup d’aménité
est ce « au plus fort la poche »
doit on encourir des reproches
quand lassé et affaibli
on jette une éponge ramollie
peut on perdre pied
ou faut il en changer
pour mieux repartir
et ainsi répartir
contraintes et poussées
on a épousé des causes
et marié des contraires
les vents se sont chargés
de nos buts de nous éloigner
et quand nous voici exilés
si l’on s’enferre on s’enterre
il faut redonner du mouvement
en pliant chaque segment
éviter la crampe ou la blessure
faire en sorte que l’épreuve
pas trop longtemps ne dure
http://www.youtube.com/watch?v=0Y5y1gKv93I&feature=player_embedded
Je regarde ces arbres, ces jolis arbres sous ce ciel, ce même ciel pour tous, ces arbres que la terre nourrit et que le vent maltraite mais qui, dignes restent beaux, majestueux et même couchés ont la force vivre et nous donne cette belle leçon de vie.
____
Il faut lutter avec ses tripes, ses actes, ses propres moyens
Une fois qu’on eut réfléchi sans parti pris, sans amalgames,
Rien ne sert de crier pour crier, ceux qui pleurent savent pourquoi
Il faut lutter avec foi et persévérance en défenseur des libertés
Oser prononcer les mots se battre et défendre les causes justes
Rien de sert de palabrer, ceux qui ont à dire, on les fait taire.
Tendre la main, oser l’approche, apprendre à connaître
Savoir et comprendre cette autre façon de vivre
Rien ne sert d’ordonner, commencer par vivre ensemble.
Ne pas avoir que des mots à offrir, mais les mêmes chances
Un regard peut beaucoup, quand ce regard est un regard d’homme à homme
Qu’il n’y ait plus ni mendiants ni charitables mais des frères humains.
Aucun chant, aucun discours s’il n’est suivi d’intelligence
Ne peut conduire vers une remise en question, une avancée
Rien ne sert de brandir les banderoles si l’action n’est suivie d’aucuns effets
Je vous entends hurler qu’il n’est d’autres moyens de se faire entendre
C’est vrai, mais si les mots viennent du cœur, ils ne resteront pas lettres mortes
Et les actes qui suivront aboutiront, et nous pourrons être fiers.
On est tous responsables et notre attitude passée n’est pas irréprochable
Comment aimerions-nous être accueillis, comment accueillons-nous ?
Il est peut-être temps dans ce monde en mouvements, de se poser les vraies questions.
Avoir l’esprit ouvert aux nombreuses formes de cultures du monde
N’est pas un simple mot, cela demande étude et compréhension
Ouverture, échange, partage dans le plus grand respect de chacun.
______
C’est à tout petit pas, mais pas, un pas en avant, deux pas en arrière, comme nous l’a montré l’histoire trop souvent, que le monde avance à force de lutte, de volonté et d’amour.
Sur cette route chaotique, heureusement tant de ciels, d’arbres, de fleurs et de lumière nous aident à parcourir ce chemin si difficile puisant dans la beauté de la nature, la puissance des mots, l’amour des autres, la force nécessaire pour lutter.
Ce texte est très émouvant Monique.Merci.
*Sur cette route chaotique, heureusement tant de ciels, d’arbres, de fleurs et de lumière nous aident à parcourir ce chemin si difficile, puisant dans la beauté de la nature, la puissance des mots, l’amour des autres, la force nécessaire pour lutter.
je cite tes mots, Monique,
ton texte est si juste!
Quand on y réfléchit bien
Chaque jour est une lutte
Et autant la vivre
Sur le chemin de l’amour
Car au dernier jour son jour
Avoir aimé ses bouts du bout
Cela reste là et cela rend gai
Le mistral en colère chasse le nuage
le mistral vent fou gronde sur les rochers
Mais la branche tordue et presque cassée retient son étreinte
Car il vient et repart aussi vite
Elle attend son retour
Bonsoir Amis Pensées vers vous Ossiane Pensées vers chacun
AA
Ces arbres magnifiques (ou magnifiquement mis en valeur par la photographe) sont un symbole minéral de force et, oui, de lutte contre le vent mauvais, les intempéries politiques, la marée nauséabonde de ces temps.
Merci à Ossiane pour son regard engagé.
Lutter
De toute son âme
Son chaque jour
Pour se vivre en beautés
Les approcher plus près
Se viser son meilleur
L’oeil ouvert alentour
Pour donner son sourire
C’est déjà fort de grand
Pour un petit Humain
Limité son si bas
Et quand sa force soi
Permet ce tout cela
C’est une belle offrande
Que la vie sur la terre
BELLE JOURNEE POUR CHACUN,
c’est quand on n’y croit plus, qu’il faut y croire encore,
il y a tout jour quelque part, un geste, un sourire, une fleur, une âme belle, qui s’offrent si bon de saisir d’aises….
JE VOUS EMBRASSE!
Une lutte guidée par la beauté est une belle respiration qui donne de jolis souffles!
La lutte
Les deux lutteurs s’écartent s’observent en détails
L’un d’eux sera vainqueur sur le champ de bataille
Dans cet ultime assaut tous les muscles travaillent
C’est une lutte pour savoir qui tient le gouvernail
Le plus grand est de fer ses bras sont comme des rails
Il attire l’adversaire comme de la limaille
Le plus petit des deux semble un jouet par la taille
Il agite ses bras comme un épouvantail
Il roule des mécaniques devant cette muraille
Frénétique il se rue espérant qu’il déraille
L’autre sans coup férir le saisit par la taille
il le soulève de terre comme un fétu de paille
Puis l’étouffe dans les airs les deux bras en tenaille
Il lui fait toucher terre comme un sac de semailles
Alain
C’est vraiment magnifique, dites moi aussi ce que vous pensez de mes poemes svp !
Présomption d’innocence
N’insulter pas le vent qu’indifférent vos luttes
S’il fait tordre les flammes qui partent en volutes
Lui le grand voyageur qui voyage sans but
Il a semé des graines tout au long de sa route
Et fait connaître aux hommes le doux son de la flûte
Alain
http://www.mespoemes.net/recreation
En cliquant, Julie, impossible de lire vos poèmes….
Alain, cela fait froid dans le dos, cet épouvantail de fer…
Lutter par la douceur
De son coeur bel vivant
Se savourere ses larmes
Quand on n’est pas gagnant
Et déjà commencer
Par se dire son jour
Que chercher à gagner
Ne sert à rien de rien
Défendre ses valeurs
Du plus profond de son être
Mérite les seules batailles
Et tant pis si on perd
Serrer son fort de fort
Tout au fond de son âme
C’est exister encore
Plutôt que d’être mort
et n’arrivant pas à entrer dans le blog de Julie,
je suis allée vous visiter, Alain,
il est fort beau ce texte sur la retraite!
et beaucoup d’autres,
quel débit! merci à vous!
De sa force tranquille
L’arbre droit veille son frère décapité
Par un orage
Cet autre panse les courbatures
De sa soeur couchée sur le sol
Par une tempête
Les éléments sont
Inévitables
Ils sont la vie
Dans son cruel
Parfois
Et les gardiens du ciel
Sont attentifs à l’autre
Prenant les pulsations
De son coeur en pouls
Dans son état d’âme
C’est de la beauté de vie
Que le partage en beautés
Des vivants d’être pour relever
Parfois la lutte est si rude
Mais essentielle de vitale
Pour avancer
Vers la lumière
Belle et tendre soirée dans vox chaumières. Pensées douces, Ossiane.
De sa force tranquille
L’arbre droit veille son frère décapité
Par un orage
Cet autre panse les courbatures
De sa soeur couchée sur le sol
Par une tempête
Les éléments sont
Inévitables
Ils sont la vie
Dans son cruel
Parfois
Et les gardiens du ciel
Sont attentifs à l’autre
Prenant les pulsations
De son coeur en pouls
Dans son état d’âme
C’est de la beauté de vie
Que le partage en beautés
Des vivants d’être pour relever
Parfois la lutte est si rude
Mais essentielle de vitale
Pour avancer
Vers la lumière
Belle et tendre soirée dans vos chaumières. Pensées douces, Ossiane.
Belle est l’image de l’arbre dont la sève lui apporte toute l’énergie nécessaire de sa racine à la cime dans des situations qui nécessitent toute sa volonté de vaincre. J’aime cette idée qu’autour de lui on lui porte secours, on le soutient, on le protège, on l’aide, on le comprend de façon solidaire, c’est tout cela que ton texte Annick veut nous dire et c’est riche d’enseignement.
_____
Il suffit à l’arbre d’un petit souffle de vie, d’une nature généreuse, d’une aura de circonstance pour que la Vie reprenne ses droits sans faillir, même affaibli la lutte il la tient au cœur de ses entrailles où son sang coulera jusqu’au bout de ses branches, le vent caressant avec compassion les dégâts des tempêtes lui insufflant l’air dont il aura besoin pour repartir, pour vivre. Sa vraie lutte se fera à tous les niveaux, à la racine même de l’être, au cœur même de son corps jusqu’aux plus hautes élévations de sa ramure comme autant de circonvolutions au plus haut sommet, une volonté peut-être.
_____
Mais pour cela il faut vouloir et pour ne pas prendre un ton trop moralisateur je dirais soyons cet arbre qui résiste, qui lutte et qui vivra comme il aura décidé de vivre dans un monde qui l’accueille.
Vigilance orange, cette nuit chez moi, je souhaite que le Rhône et le Gardon restent dans des débits raisonnables et ne viennent envahirent nos plaines.
Luttes contre le vent composes l’élément
Laisses filer l’ancre affales la toile
Prends des ris au foc et à la grande voile
Mets en fuite attaché sur le grand volant
Haubanes membrure et envoies tourmentin
Sur l’océan au vent moutonnent les embruns
Dentelles salées sont linceuls fins des marins
Souffle Éole l’espoir fol d’un lendemain
Étranglez le cacatois !
Qu’un fort mistral
porte les branches
les feuilles
les fruits
les fleurs
les graines
de tous les arbres
qui luttent
résistent…
Demain
dans la rue
et tant qu’il le faudra
dans la vie
pour que toujours
chacun
puisse vivre
comme il aura décidé
dans un monde
qui l’accueille…
Un fort mistral…
Le bon vent
Au profond de chaque être là où le dieu habite
une petite voix qui seule ne s’entend guère
qui lutte pour la vie et qui craint pour les guerres
s’allie à d’autres voix que l’injustice irrite
toutes ensembles elles complotent et trouvent enfin les mots
qui dansent sur les notes comme l’eau des rivières
Une chanson des rues un refrain populaire
Que les lèvres fredonnent pour adoucir les maux
C’est l’ardente prière que l’homme adresse au père
C’est le oui attendu d’une femme à son amant
Le sourire attentif d’une mère à son enfant
C’est la belle cohue du peuple qui se libère
Qui éclaire l’avenue de milliers de lumières
Comme un souffle d’air pur transporte des diamants
Alain
En tendresse pleine
Bien jolie lutte
Ondes jolies
Beautés des airs
Saveurs goûteuses
Son air coquin
Allure légère
Pourtant une lutte
De tout son fort
Délicatesse
Chaque lutte est singulière
De tout son pesant d’être
Dans son précieux de soi
Son destin son chemin
Nul ne peut comparer
Avec une autre lutte
La lutte mérite respect
Parfois certains se tombent
Et ne se relèvent pas
C’est pas faute de courage
Mais par trop de pesant
Un être se découvre
Quand le sort le bouscule
J’ai mis des mots
Sur ma façon de lutter
Comme on prendrait les armes
Lorsqu’il faut se battre*
Des mots prélevés dans ma mémoire
D’un temps à peine passé
Des mots inchangés toujours recommencés
Qui font dire que toute lutte
Vaut insistance et persévérance.
L’arbre qui se tord sur la falaise
Dit avec fierté sa volonté de vivre.
* Là, c’est au sens figuré car je suis bien trop pacifique pour prendre les armes il y a tant d’autres façons de se « défendre » mot qui correspond mieux que « se battre » Lutter c’est vivre c’est l’arbre qui me l’a dit.
coucou, Monique,
j’aime ta phrase, *Lutter c’est vivre c’est l’arbre qui me l’a dit, et je te cite!
belle soirée, Monique, pensées tendres pour chacun.
On n’abandonne pas impunément la lutte
car si l’on se construit dans l’opposition
en réaction, en confrontation
on avance même quand on recule
on tâte le terrain et on apprend où l’on met les pieds
mais encore faut il avoir cette opposition de qualité
qui vous fait sortir le meilleur de vous même
met en évidence des qualités
parfois insoupçonnables
et il y a de la tradition aussi
de la psycho-généalogie
on est bati pour cela
entraîné et en condition
on aime les logiques d’affrontement
on y abdique pas sa part de vérité
on y recherche au contraire
au plus profond des sensations
son être dans ses limites extrémes
on voudrait y voir surgir
des surprenantes aptitudes
pourtant il y a de la codification
de la répétition et une habileté travaillé
pourquoi des sparring partners
si ce n’est pour s’aguerrir
et explorer tout un tas de facettes
et puis cette lutte plus sourde et intestine
d’en l’entre soi, pour se convaincre et se fléchir
avancer dans le cheminement des idées
ne pas renoncer à un exigeant travail
pour sortir des évidences simplistes
et débusquer des raisons plus obscures
un sacré travail d’extirpation
où l’on se sent parfois bien seul
Lutter pour vivre ou pour survivre
c’est bien là le quotidien
d’une fraction de l’humanité
Lutter d’abord pour sa subsistance
et traquer sa modeste pitance
ployer l’échine sous de lourds fardeaux
aller chercher au loin des bidons d’eau
ou bien creuser dans des mares boueuses
chasser les mouches et manier la houe
la lutte est une manifestation logique
de cet instinct de survie qui donne énergie
parfois celle du désespoir
pour dépasser des difficultés quasi insurmontables
et forge des caractéres bien trempés
dans des efforts quotidiens
et leur reproduction n’a rien d’évident
tant l’épuisement peut gagner
la terre n’est pas toujours généreuse
les récoltes abondantes
et quand la pénurie régne
que le partage est difficile
certains doivent partir
et recommencer ailleurs
cette quête sinon impossible
du moins angoissante
ou le lendemain est incertain
et dont on ne sait rien par avance
qu’on découvrira en chemin
Lutter évoque aussi l’opposition parfois …
J’ai reçu ce matin cette citation :
« S’opposer à quelque chose, c’est contribuer à son maintien. En s’opposant à ce qu’on combat, on y est inévitablement ramené. Il faut aller ailleurs, avoir un autre but ; alors on marche sur une autre route. »
(Ursula le Guin, La main gauche de la nuit)
C’est parfois vrai, mais peut-être aussi discutable …
Et puis ce matin :
« S’il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l’on a déjà fait, ce que l’on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C’est une progression incessante, pour de si petites choses ».
Roger Dautais . Septembre 2009 (landartiste)
http://rogerdautais.blogspot.com/
Le jus de pomme
elle était mûre assez sa peau était tendue
j’ai cueilli cet automne le beau fruit défendu
la jolie pomme pendue à la branche du pommier
Qui balançait au vent comme un petit panier
je l’ai prise dans ma paume et je l’ai fait reluire
sa peau de sable blond couleur de feuille morte
Ses rougeurs de femme allumaient mon désir
Je l’ai tôt embrassée tant l’envie était forte
Elle n’a pas lutté et j’ai mordu dedans
sa chair douce et sucrée sa chair parfumée
Sous mes baisers fiévreux ses lèvres se sont ouvertes
Quand elle s’est pâmée entre mes mains expertes
Un jus tiède a coulé au travers de mes dents
D’une douceur extrême dont je suis embaumé
Alain
Joli, Nath de 10H11,
Prendre la route
Son sac à dos
C’est le seul moyen
De trouver réponse
En se marchant
Qui se vit se voit
De loin de près
Il faut tenter
De le marcher
Toujours
Son chemin
Même si parfois
On reste assis
On se repose
Fort fatigué
Puis on repart
La route est longue
Du bel aimer
joli jus de pomme, Alain,
belle journée de franc soleil de fin d’été, à happer encore et encore pour gorger son grenier de chaud de lumière de belle énergie pour cet hiver!
e n passant…
http://www.youtube.com/watch?v=8–UrxJeGpE&feature=related
bonjour à chacun
et je souhaite lire, Marc, et les mots sont je ne sais où,
à lire tantôt donc,
Après la lutte
La paix
Non pas une bagarre
Mais juste la vie se vivre
Quand donner vie à l’autre
Prend tout son sens
Et que soi se donne
Sans compter
Jusqu’aux bords d’avant ses limites
Après la lutte
Le réconfort
La douceur tendre
C’est une chance énorme
De le connaître ce côté de vie
Cette vie dedans
De tout son plein
L’entendre sa bulle précieuse de rare
Se sentir vivre
Vibrer vivant
C’est grand
C’est bel de vie
Bonjour Marc, puis tes mots apparaissent,
que souhaites tu montrer dans ce lien?
http://www.youtube.com/watch?v=g97Q_vezg7Q
en espérant que cela fonctionne…
bonne soirée Annick et chacun
oui cela fonctionne, marc, bonne soirée à chacun!
Prendre racines
Ma vie
C’est tellement l’Oeil Ouvert
Mais pas s’en enterré
Ou s’enrouler dedans
Sufoquer s’étouffer
Prendre racines
Amour
C’est se vivre son jour
Se ressentir vivant
Ou se respirer vraiment
Palpiter bel son libre
Mon amour
La lutte d’une vie
Pour ses beautés
Tellement
C’est curieux, je viens de voir un film de Patricio Guzman sur Arte
qui fait un portrait très vivant de Salvador Allende
il me semble que cela illustre magnifiquement
la lutte pour un idéal
je vous prie d’excuser mes fautes de frappe mais quand mon coeur me plume, je m efforce de le suivre…
Mais pas s’en enterrer
Ou s’enrouler dedans
Suffoquer s’étouffer
merci bie à vous de chacun!
Une petite envie de silence ce soir, juste un petit passage pour vous chuchoter mes souhaits de bonne nuit à tous ; elle sera plus calme aujourd’hui même si elle ne fut pour ma part juste humide et bruyante.
» Tribulations d’un rêveur attiré
Ce n’est pas une affaire d’épaules
ni de biceps
que le fardeau du monde
Ceux qui viennent à le porter
sont souvent les plus frêles
Eux aussi sont sujets à la peur
au doute
au découragement
et en arrivent parfois à maudire
l’Idée ou le Rêve splendides
qui les ont exposés
au feu de la géhenne
Mais s’ils plient
ils ne rompent pas
et quand par malheur fréquent
on les coupe et mutile
ces roseaux humains
savent que leurs corps lardés
par la traîtrise
deviendront autant de flûtes
que des bergers de l’éveil emboucheront
pour capter
et convoyer jusqu’aux étoiles
la symphonie de la résistance »
Abdellatif Laâbi
Portrait de poire
elle murit sagement avec gravité
ainsi qu’une petite cloche sans jamais s’agiter
détachée désormais des pesanteurs terrestres
elle vous donne son âme d’une blancheur de neige
Alain
Merci Maria-D et Alain pour vos forts partages.
Il est vibrant ce superbe écrit d’Abdellatif Laâbi, il donne la chair de vrai de poule, si fort de fort de belle véité écrite sous sa plume splendide.
Belle journée tendre dans ce monde de brutes si souvent.
Merci à Maria-D pour ce texte de Abdellatif Laâbi, un auteur incontournable
« Qui parle
de refaire le monde ?
On voudrait simplement
le supporter
avec une brindille
de dignité
au coin des lèvres » Abdellatif Laâbi
Magnifique partage, Monique, encore la chair de poule,
un grand auteur que je découvre, merci à vous de chacun,
j’aime profondément le coulis de ses mots précieux d’essence humaine;
allez youps je me sors, prête pour rien, tôt, pour des travaux non commencés à cette heure car le monsieur tout simplement malade,
c’est pas grave,
mon pas se sortira hors du bruit des travaux qu il me fallait entendre ce matin!
couvrez vous bien en ces petits matins frisquets,
Je glisse mon écharpe
Tout douce ses fils
Pour qu’elle me donne chaud
En cette fin d’été
La lutte de prendre soin
De sa petite santé
Est chaque jour son jour
L’Humain est ce bel frêle
Il faut se protéger
Des agressions
Du temps
De la vie
Ses moins biens
La lutte estb éternelle
Quand on l’aime la vie vraie
Au plus près
Dans son tout simple aimer
Se respirer bel tendre
Se ressentir serein
Se vivre tout contre l’amour
Son jour jour après jour
Douceurs pour chacun.
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Biz à tous.
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Oh, Capitaine … m’avez bloquée ???
Cette version-là passera-t-elle …
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Clin d’oeil et sourire.
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Très joli si fort de J. Brel,
merci Bourrache!
cela me fait sourire, de t’imaginer Bourrache, bloquée entre tes doigts sur le clavier et l’écarn d’Ossiane,
dans les refils de la vie…..
Clin d’oeil de sourire gai!
m’vlà bloquée aussi,
où suis je? mais que m’importe…je suis et c’est déjà pas si mal!
La fleur aux dents
Son chapeau de paille
La jupe blanche
De son été
Ses belles armes
Pour la lutte jolie
La vie c’est d’abord aimer
Dès que c’est possible
De tout son sang
De toute son âme
En audelà
Au plus profond
De bel silence si plein de mots
Actes dans l’ombre
Son coeur dedans
La lutte
C’est vivre
De tout son saoûl
D’une belle soif
En faim d’encore
bel soleil je vous envoiE…il inonde le bois…qui me danse me parle…on se chuchote la vie…si belle source vive…avant de ressortir croiser quelques sourires….des oiseaux dans le ciel..les vaches dans les champs….les fleurs d’été fort belles….LA LUTTE pour la beauté…elle a ce goût si grand..le joli d’exister…d’être vivant…tellement….c’est bon de…*LEVIVRE…son instant…
La lutte est une discipline si ancienne qui mobilise tout le corps et l’esprit et qui met au prise avec l’intelligence, la force, la vivacité la capacité d’anticipation, l’art du contre, la lecture des gestes, on ne peut totalement effacer et éviter l’adversaire qui comme un ours vous tourne autour, on peut enserrer dans ses fortes membrures en de telles étreintes déchirantes qui étouffent et immobilisent mais les prises sont limitées, l’ouverture reste à créer comme une étincelle pour court circuiter une défense bien rodée, campés et fiers, les combattants testent la résistance, font monter la pression au gré des agressions, les corps se contorsionnent, pas de coups mais de savantes prises
qui ne s’inventent pas vont éprouver les membres et forcer les jointures, étirer les ossatures, dans une danse sans fin.
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Clin d’oeil à Thierry :
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La lutte, affaire de force et d’adresse
de canalisation des énergies vitales
un vent de sel et de sable
mais dans l’aréne tout le monde finit
à un moment ou à un autre
comme le poisson roulé dans la farine
pas de soucis pour les sumotoris
ils sont surmotorisés
mais toujours encensés
sourire Bourrache
Merci Maria-D pour ce partage
j’ai parcouru son site et je joint ce poème
Je recueille bout par bout
ce qui subsiste en moi
Tessons de colère
lambeaux de passion
escarbilles de joie
Je couds, colle et cautérise
Abracadabra !
Je suis de nouveau debout
Pour quelle autre bataille ?
Abdellatif Laâbi
belle soirée à vous
Lutte sourde et permanente contre ses démons et ses mauvais génies
écouter la voix de la raison contre celle de la folie
mais faire vivre à chaque pas l’utopie
Lutte ardente et tenace face à ce qui vous menace
pour s’approfondir et ne jamais être pris dans la nasse
reprendre le chemin armé du bourdon et de la besace
lutte longue et coriace pour aller au bout de soi
mettre chaque fois que possible ses sens en émoi
ne rien abdiquer de sa liberté…sans être cois
lutte toujours recommencée contre les certitudes
et aussi la force et la faiblesse des habitudes
pour habiller le futur de promesses et de rectitude
lutte chaude et vibrante qui ébranle la charpente
mais réunit et fortifie des éléments épars
contre tout ce qui trop nous tente
lutte contre les addictions et la compulsivité
qui nous fait maîtriser notre impulsivité
et nous fera peut être éviter la cécité
lutte pour harmoniser désirs et réalité
faire tomber des obstacles comme pavés
et s’accomplir au mieux de ses possibilités
lutte vaine et sublime pour supporter le poids trop lourd
des années qui déjà vous emporte, les doigts gourds
quand on ne peut plus célébrer son amour
lutte du prisonnier pour ne pas voir le temps passer
et l’esprit de la meilleure manière s’occuper
au lieu de choses morbides ressasser
Curieux le monde des humains
Qui obligé de lutter doit donner
Le meilleur de lui-même
Et sans cesse recommencer
Car jamais rien n’est gagné d’avance
Et rien ne se fait sans peine
L’homme pour vivre lutte
Une petite fourmi ce matin
Trainait sur le chemin
Une carapace de scarabée :
J’assistais à la lutte de survie d’une petite fourmi
Sur le lac ce soir à la tombée du jour
Vire-voletait une foule d’insectes
Sous la forme de ballets aériens
La lutte pour la vie était présente là aussi
Pour vivre il faut lutter et lutter c’est vivre
Lutter contre les tous les dangers
Contre la souffrance et la maladie
Contre la folie des humains…
Mais comme il est insupportable
D’être obligé de lutter
Contre l’injustice et l’inégalité
Qu’est-ce qu’un homme a plus qu’un autre ?
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Pas vu défiler les heures, n’est-il pas trop tard pour venir vous dire bonsoir et vous dire quel plaisir j’ai eu à vous lire Annick, Thierry, Marc, et apprécié les liens de Bourrache et toutes vos interventions de ce jour.
Comme cet arbre
je lutte
pour rester
debout
Portrait de Poire
J’aimais une belle poire une poire au couteau
Qui cachait une âme tendre dessous une belle peau
En me donnant son âme elle m’a donné son eau
Quand son âme l’eut quittée ne restait que les os
Pourquoi chercher la gloire et la célébrité
Pourquoi faire des histoires et à quoi bon lutter
Quand on est destinée à être dégustée
Quand on est assurée d’être déculottée
Alain
Bienvenu au jour nouveau
Fait de vent et de soleil
Où la lumière et mes rêves
Glissent à travers les branches
Dans la même fluidité
Tout est calme et tranquille
Dans l’apparence trompeuse
D’une indifférence revenue
J’ai posé un instant le fardeau
Cherchant dans le silence
Un havre de repos
Pour reprendre force et courage.
Aucune lutte ne peut se concevoir
Sans stades de recul,
Petites bouffées d’air
Pour mieux avancer.
et je vous lis ce matin,
oui, Monique, et je te cite, qu est ce qu un homme a plus qu un autre?
et j’ajoute,
* qu’est ce qu’un bébé de chair d’innocence mérite plus que celui là de naître de ce ventre là, qui lui offrira son meilleur, à priori…quand d’autres bébés sont déjà jetés seuls dans le monde bien avant d’être nés,
LA LUTTE DE LA VIE, depuis que la vie existe,
elle est cette injustice et cette inégalité dans les droits de vivre les plus fondamentaux pour EXISTER TOUT SIMPLEMENT SE VIVRE!
On est pas tous égaux devant la vie,
car au moment de notre naissance,
commence déjà cette inégalité des soins vitaux,
pour être co,struit en Homme pas trop bancal!
belle journée,
je serai absente ce week, dans le Finistère,
à goûter encore à deux jours de beautés,
la reprise fut agitée en vécu d’autisme qui recherche encore ce nouvel équilibre de rentrée.
Ton humour en mots, fait du bien, Alain, merci!
bien le bonjour à chacun!
Bon week-end chère Annick et belle fin de semaine à l’équipage 😉
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Lutter contre la bêtise
l’ignorance et la cruauté
Lutter contre l’incendie
qui embrase sans crier gare
lutter contre la paix occise
la haine ses atrocités
lutter contre la maladie
des utopies des espoirs
lutter arracher l’assise
d’une limpide humanité
la conscience est applaudie
sur le chemin des corbillards
coucou chère Lou, belle fin de semaine pour toi aussi et pour chacun,
le pont du bâteau, cela va, hein?!
Honnête : j’ai rarement lu de textes – et pas qu’un peu, des dizaines de pages- aussi gnangnan : de la poésie de patronage dans le meilleur des cas, avec plein de sentiments qui dégoulinent de partout ; j’ai pas eu le temps de tout lire, mais je parie que l’un ou l’une de ces poëte(sse) a dû s’épancher sur les roms, ah ! les roms, comme on aimerait les prendre contre soi, pleurer sur leur sort, les pôves !
; Et pour ce qui est des photos, là aussi , on patauge dans la guimauve. Houellebecq a bien raison de vomir ce pays de demi-soldes de l’intelligence qu’est devenu la France. Mais là, on bat des records (de niaiserie ) . Beurk !
Tout le noir se dissout en lumière
Et dans l’arbre tombé
Le souffle du printemps
A croire que rôdent toujours des âmes en mal de blessures, et quand bien même ces mots vous déplaisent , ils ont au moins le mérite d’oser se dire et d’être sincères, de s’exposer à la critique, personne n’est obligé de lire ce qui ne plaît pas, tout le monde n’est pas obligé d’apprécier ces mots partagés en toute amitié sans chercher gloire ou compliments, et oui même à notre époque l’écriture comme acte gratuit et échanges ça existe encore, quand « aux sentiments qui dégoulinent », c’est une bien curieuse façon d’interpréter les sensations rencontrées sur ce site. La qualité et la beauté des images, les références d’auteurs et de textes,la diversité des liens, il est difficile de ne pas apprécier ou alors , n’en disons pas plus pour rester digne. Si ce quartier vous déplaît changez de rue tout simplement. En ce qui nous concerne, ce quartier nous convient parfaitement et la responsable de ce blog est une personne de grand talent et de « grands » sentiments dans le sens le plus noble du terme dotée de qualités humaines qu’on aimerait rencontrer plus souvent comme le respect des autres par exemple. Beaucoup de générosité sur ce blog où l’on trouve compréhension et réconfort ne vous en déplaise.
L’allusion aux problèmes d’actualité est particulièrement de fort mauvais goût.
Je suis par nature très pacifique mais je dois reconnaître que nous n’avons pas fini de lutter contre la bétise et la méchanceté
Mon dernier commentaire est une réponse à Bertin. bien sur
Rroms avec deux « r »
http://lesrroms.blogg.org/
Tu as très bien fait Monique, merci
je ne pense que sur ce blog nous nous prenions pour des as de la rime
ni même que nous avancions du côté de la frime
et si certains plus que d’autres pour écrire triment
les gros sabots ont toujours fait du bruit
encore un autre sens à donner à la lutte
pas pour convertir ceux avec qui on serait en butte
à des critiques frontales sur des bons sentiments
comme si le sensible n’avait droit de citer
et puis personne n’est obligé de lire
des textes qui ne leur conviendraient pas
quand à l’écoeurement je sens qu’il me prend
mais pour d’autres raisons
bonne traversée automnale, haute et tonale
à l’équipage
Portrait de Poire
La poire chacun le sait à les larmes faciles
Quand sur un geste tendre ou un geste imbécile
Je sens son cœur de neige en grosses larmes fondre
Je l’emmène au palais avant qu’elle ne s’effondre
Alain
Niaiserie, un mot qui aurait paru familier à Montaigne sans en faire une montagne
Niais: appliqué au jeune faucon pris au nid, et donc qui n’a pas encore volé
que n’avons nous pas volé, du bois vert pour des mots trop doux quand le monde est si dur, c’est comme chanter sans tessiture.
Que les plumes les plus alertes et mélodieuses viennent donc nous déniaiser
et sans déni qu’il soit permis de s’exprimer car cette faculté si elle n’est pas donnée à tout le monde et recquiert quelque talent peut aussi donner de l’ouverture dans l’échange et la confrontation.
Quand on sait voler on découvre le monde, mais dans les apprentissages il faut respecter les étapes et les codes.
Aller il fallait bien que je m’amuse un peu, taquiné par un contempteur trop honnête pour être vrai, qu’il mette au net ces idées.
Désolé Ossiane je n’ai pas pu résister
Pas de souci Thierry, je vous remercie toi et Monique d’avoir répondu à l’intrus et de défendre ce territoire comme vous le faites. Je n’ai rien à rajouter, c’est parfait;-) Bon week-end à tous.
OH!!!! vraiment quel provocateur
Merci de si bien répondre les amis