Porte-plume

Porte-plume

goutte à goutte, l'encre des jours s'écoule, lumineuse

Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite

goutte à goutte
l’encre des jours s’écoule
lumineuse

« LA PISTE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan.

125 réflexions sur « Porte-plume »

  1. Bonjour à vous tous !

    Et oui, me revoilà…
    Je ne vous ai pas oublié…
    Après un manque certain d’inspiration,
    Je reprends la plume…
    Où plutôt le clavier !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Savez-vous écrire à la plume,
    Faire des pleins et des déliés
    En évitant les gros pâtés ?

    Sur les bancs de l’école,
    On préparait l’encre violette
    Dans les godets de porcelaine
    La leçon d’écriture
    Pouvait commencer…

    Tracer des bâtons,
    Des cannes bien alignées
    Parfois la plume, peu coopérative,
    Raccrochait et crachait,
    Aspergeant de gouttes
    Toutes les pages du cahier

    Horreur !
    Pour éviter de se faire gronder
    Une solution pratique s’imposait :
    Et d’un coup de gomme énergique
    La tâche s’effaçait…
    Laissant un trou dans le papier !

    Les plumes sont des instruments
    Qui apportent bien des tourments
    Lorsqu’elles se font récalcitrantes
    Mais elles peuvent aussi
    Se faire douces et glissantes
    Sur le papier glacé
    Un vrai bonheur pour dessiner

    Le travail d’écriture terminé
    La langue bien tirée à force de s’appliquer
    Quel plaisir de s’emparer
    Du papier buvard tout rose
    Et d’y imprimer
    Les traces inversées
    De toutes les lettres calligraphiées

    (souvenirs de CP)

    Biseeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee

  2. Lignes .
    L’écriture s’enlève de l’histoire.Depuis le commencement, elle crie vers moi afin que je l »aime pour elle-même , en la débarrassant des parures qui l’ornent, dialogues, personnages, anecdotes, supense, fil d’un déroulement qui rassemble; elle s’inspire de sa reprise et de son inachèvement.
    L’histoire de l’écriture est l’écriture en soi.
    Blancs et traces d’encre, lignes, l’une sur l’autre qui remplissent les pages.Les lignes suivent leur nature, le sens d’un rythme, imitent la vitesse de l’éclair, le lit sinueux d’un fleuve, la surface plane de la désolation. elles improvisent un langage dans le vide.Elles m’improvisent, m’arrêtent , s’orientent vers un pays bien plus éloigné que celui que j’ai quitté et , inévitablement, me ramènent au premier rivage , le mien où la mer a commencé.{….}
    {…}Pain d’offrande: c’est une voix d’âge en âge, d’exil en exil, de table en table {…}
    Le pays de l’écriture, Sylvia Baron -Supervielle , un autre extrait chez Angèle:

    http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2005/04/silvia_baron_su.html

  3. et également ICI =>http://bit.ly/aDsA7N
    chère Mathilde.

    Basgi a te, cara Ossiane

    PS : « Ma plume piquait dans le papier, ma main gauche tourmentait mon visage, mes yeux trop nettement se peignaient un objet bien éclairé, et je sentais trop bien que je n’avais aucun besoin d’écrire. Puis cette plume, qui tuait le temps à petits traits, se mit d’elle-même à esquisser des formes baroques, poissons affreux, pieuvres tout échevelées de paraphes trop fluides et faciles…
    Elle engendrait des mythes qui découlaient de mon attente dans la durée, cependant que mon âme, qui ne voyait presque pas ce que ma main créait devant elle, errait comme une somnambule entre les sombres murs imaginaires et les théâtres sous-marins de l’aquarium de Monaco! »
    (Paul Valéry dans Variété II)

  4. Un ballet aérien

    C’est jour de fête tous les oiseaux sont à la noce
    Les hirondelles ouvrent le bal habiles danseuses
    Leurs ailes s’ouvrent se ferment ainsi que des ciseaux
    Quand elles rasent le sol elles font le grand écart
    quel ballet dans les airs quelle folie dans les ruches

    Les abeilles les bourdons rendent visite aux fleurs
    Ils fredonnent des airs comme chantent les violons
    Que vous êtes jolies comme vous sentez bon
    Elles ne sont pas farouches elles ont un cœur en or
    Elles écoutent polies leur sourire en dit long

    quand l’un d’eux atterrit juste auprès de sa bouche
    Et qu’il se penche sur elle pour cueillir un baiser
    Quand il pose ses pattes comme un rayon la touche
    elle lui ouvre sa bouche comme pour l’embrasser
    mais elle sait bien au fond qu’il ne pense pas qu’à sa couche

    Alain

  5. Ecrire l’indicible
    Son porte plume
    En âme

    Sortir de son encrier
    Des petits bouts
    Son coeur

    Vivre encore
    Par la chair son visible
    Le corps

  6. Ce Printemps,
    les hirondelles moins nombreuses,
    que l’an passé,
    bien moins encore qu’il y a deux ans,
    c’est d’un tel triste,
    la vie fout le camp.

  7. Des mots

    J’aurais aimé,
    Ma chérie bien-aimée,
    Te faire construire
    Un Taj Mahal
    J’aurais aimé,
    Ma chérie bien-aimée,
    T’offrir des jardins Agdal
    Ou un Buckingham Palace
    Ou encore une tente dans les étoiles
    Ou un château à Dallas
    Mais, tu sais,
    Ma chérie bien-aimée,
    Je n’ai ni or ni argent
    Je n’ai que ce Français
    Qui vole mes pensées
    A l’oubli
    Et en fait des vers
    Bien jolis
    Oui, chérie,
    Je n’ai ni or ni argent
    Je n’ai que des mots,
    Des mots qu’aucun argent
    Ne peut acheter!
    Des mots que seule toi
    Peut entendre de moi,
    Des mots qui feront de toi
    Une reine gâtée.
    Toute la France entrerait en danse
    -Et même en transe!-
    Si jamais je disais ces mots
    A toi, à haute voix!
    Des mots qui valent de l’or
    Et même plus!
    Des mots que je te dirai encore et encore
    Ne fût-ce
    Que pour ces années éphémères!
    Des mots tout ronds
    Qui te rappèleront
    I’Odyssée de l’Amour
    Depuis toujours
    Je te parlerai de ces rois
    Qui ont subitement tout quitté
    Dans leurs châteaux
    Pour aller vivre dans les prairies
    Avec leurs amours chéris.
    Je te parlerai d’Alexandre et Roxane
    Je te parlerai d’Abla et Antar,
    De ces paysans et paysannes
    Dont l’amour était art,
    Et que les jeunes du désert
    Chantent à la flûte sur la route
    Des caravanes!
    Je te parlerai de tes bijoux
    Je te parlerai de tes cheveux
    Je te parlerai de ton parfum préféré
    Je te parlerai de ton peigne
    Et de ton chapelet
    Je te parlerai de tout
    Ce qui te plaît
    Je te parlerai de ton sac à main
    Et de ton prie-Dieu.
    Je te parlerai des lueurs de bonheur
    Dans tes yeux
    Je te parlerai de ton sourire
    Je te parlerai de ton soupir
    Je te parlerai de ton enfance
    Que je ne connais pas
    Je te parlerai de tes rêves
    Que tu n’oublies pas.
    Je te parlerai de tes larmes
    Que je ne vois pas
    Je te parlerai de tes mains
    Qui ne me touchent pas
    Je te parlerai du bébé
    Dont tu rêves encore et encore.
    Je ferai parler de toi
    Tous les chanteurs
    Et tous les rois
    Je rendrai toutes les femmes
    Jalouses de toi!
    Je te dirai des mots encore et encore
    Avant de te dire:
    Maintenant, chérie,
    Dors, je t’aime!

    Très bonne journée à toutes & tous.
    Bises marocaines

  8. Ecume de l’absolu clarté
    Un temps s’égare
    et laisse au vide
    trouver une ode de liberté

    A la plume d’une rime
    il est un signe
    devant l’immonde progrès
    des vies suintant l’abstrait

    La nature et les éléments
    ont une force absolue
    L’homme est un insecte
    une larve et encore !

    Humilité mes amis !
    Jouez vos vies
    à la croisée des bonheurs
    Et ne croyez pas

    Que le temps est un leurre
    Le sol – notre demeure.

  9. La danse des abeilles

    venez à pas de loups suivre la danse des abeilles
    quand l’air est doux et que les prés sont des corbeilles
    elles bougent comme ces pierres que j’admire beaucoup
    qui renvoient la lumière quand elles pendent à ton cou

    observez la vitesse de l’insecte chasseur
    qui suit avec ivresse le parfum prometteur
    observer son vol lent au moment de descendre
    vers le cœur de la fleur légère comme la cendre

    qu’y a t’il de plus beau que toutes ces blondes abeilles
    qui fusent comme les idées quand l’esprit est dispo
    et regagnent leur ruche pour fabriquer leur miel
    lorsque tout dort et que l’esprit est au repos

    Alain

  10. Perle
    Ô sa belle goutte
    Porte plume son âme
    Sur son livre intime
    Pose ses encres
    Ses parfums
    Au goutte à goutte
    Vit la son âme
    Seule elle sait
    La vérité
    De sa perle douce
    Belle cristalline
    Qui la plonge
    Chaque jour un peu plus
    Vers la lumière

    Le sacre de sa vie
    Guidé par le désir
    D’aimer

  11. La douleur se pose sa plume
    Et reste figée
    Silencieuse
    Dans des parts
    De quelques parts

    De la vie partie
    Des bouts mourus
    L’être se plie
    Convulse, se relève
    Cherche de l’air

  12. Toi
    Le porte plume
    Tiens toi bel droit
    Redresse toi
    Tu portes
    Sa déchirure
    Intérieure
    Mets la dehors
    Vis là beautés
    Ecope le sel
    Engrange l’eau
    De vie

  13. Le petit brin se dégouline
    Il s’en écrit lucioles
    Réverbère le gazon
    Son public attentif
    Le bitume mort convulse
    Crevasse en mort vivant

    Sa sève en encrier
    Porte plume perle ou goutte
    La trace d’un destin

  14. désolée, encore une, une page si forte de Là!

    Une trousse
    De la vie
    Une petite boîte
    Des plumes
    Et selon le jour lui
    Une plume ou cette autre
    Qui trace en dégoulines
    Ou en rayons de lune
    La vie porte en son nom
    Le poids d’une goutte d’encre
    Qui respire en inspire
    Expire son invisible
    Crache murmure tout bas
    Selon l’être
    Sa pudeur
    Car tout ne se dit pas
    Et dans l’entre deux lignes
    Son poids de l’existence

  15. Quand son coeur retourné
    Posé bout de sa plume
    Les lettres sont dorées
    D’une lumière fine
    A peine perceptible
    La feuille belle étourdie
    Se frissonne ces mots

  16. goutte à goutte
    les larmes écrivent aussi
    douloureuses
    goutte à goutte
    se forment au coeur
    mais poussent
    … des yeux

  17. bienvenue Roger Dantais, dans cette splendeur d’images, de haikus,

    comme c’est joli, Neyde,
    je les vois les petits yeux du coeur, et comme c’est belle image, que ces yeux poussés dans la douleur.

    JE VOUS EMBRASSE. Belle soirée douce tendre.

  18. Bonsoir à tous,

    Ossiane, c’est avec plaisir que nous décrouvrons ta plume en image et en mots !

    La plume se défile parfois, elle fait silence
    Elle marque un temps de repos
    Besoin de revenir à soi
    Besoin de se revivre juste en soi
    La plume s’esquive et fait place à ce désert apparent
    Vertige d’absence de lignes
    Pour que pousse la fleur, que s’éveillent à la vie ses pétales lumineux
    Il faut le temps de la terre, que la tige puisse porter à nouveau un être renouvelé

    La plume me manque parfois, je lui manque,
    Mais cette absence d’étreinte
    N’est pas un désamour
    Juste un temps, un temps de vie entre deux écritures
    Le temps de faire quelques pas, de laisser s’exprimer les ratures et les danses harmonieuses
    Ailleurs que sur une page
    Sous la voûte de nos âmes
    Laisser venir à soi les mots, les recueillir
    Et plus tard
    Vivre de nouveau avec la plume et danser ensemble sur le papier
    D’un accord parfait
    Ou imparfait qu’importe
    Près de notre douce amie, ma plume
    Ma belle amie, ma voix, mon écho

  19. Je vis de l’ordinaire
    Je marche d’ordinaire
    Je respire d’ordinaire
    Qu’y a-t-il d’extra
    A n’être que soi
    Extra ordinaire
    Je flanche d’ordinaire
    Je tranche d’ordinaire
    M’épanche d’ordinaire
    Qu’y a-t-il d’extra
    A vivre en soi
    Rien que d’ordinaire
    Rien d’Extra ordinaire
    Je défile d’ordinaire
    M’enfile dans l’ordinaire
    Déshabille l’ordinaire
    C’est toujours moi
    Qui suis sous l’ordinaire
    Rien d’extra ordinaire
    Rien que l’ordinaire ..
    Sans extra

  20. Voici là deux bien belles images, de bien jolis mots où l’Artiste donne à voir un effet des plus original, une goutte d’eau qui ne peut qu’inspirer les écrivains amoureux des belles écritures et de tout ce qui les touche de près ou de loin.
    C’est avec un grand plaisir que je découvre ce soir toutes ces pensées et ces mots déposés ce jour et le retour hier de Leïla, et de Christineeeee aujourd’hui avec comme une petite nostalgie du porte-plume, on dirait – 😉 et puis je trouve un très joli texte ce soir de Karine(21h09 en particulier) Que c’est agréable de vous retrouver et de vous lire.
    ___

    D’une fleur ou d’une tige
    Quand perlera l’encre du printemps
    Papillons, abeilles et autres volatiles
    Entreprendront les entrelacs
    D’un ballet incessant
    Ma plume dans ce nectar
    Voulant s’enivrer de mots
    Ecoutant chanter mon âme
    Sur le clavier fera danser mes doigts
    Et sur l’écran où chaque lettre sautille
    Parlera de ce temps ou sur les bancs de l’école
    Les doigts tachés, la plume bien trempée
    Sur la feuille en pleins et déliés
    Nous jouions aux petits calligraphes sans le savoir.

    ___

    Bonne soirée à tous

  21. Transportée tout autant que la valse, un grand bravo et merci à nos amis Alain et Jean-Marie pour ce chant merveilleux si joliment interprété.

  22. dans le port
    coin oublié
    le porte plumes
    mer d’encre
    pages tâchées
    et raturées d’inspirations crispées
    à la volonté des rêveries
    partances des mots criés
    ancres levées
    vents
    mots terroristes
    crachés
    à la face maudite des trop bien pensant
    ma révolte
    est dans l’encre légère
    des virgules pointées aux phrases majuscules…

  23. Porte plume

    Entre les bras du vent qui murmure des éloges
    Quand il bruit dans la nuit comme les flots l’écume
    L’élégant peuplier taillé comme une plume
    Est semblable à l’amour qui sans cesse interroge

    Alain

  24. Envers et contre tout,
    en verre parfois,
    de Murano si possible
    mon réservoir de mots
    semble inépuisable
    mes impressions de plumes
    sont au trempé
    mais portent bien loin
    ma voix au châpitre
    et l’encre sympathique
    allume le désir
    je ne vais pas gésir
    pas plus que gémir
    d’une façon
    à l’emporte plume
    qui ferait pièce à tout
    sans détailler
    c’est détaler sans dételer
    qui m’enchante
    la plume porte haut les idées
    et leur donne légéreté
    Ah si ma mére l’Oy m’était contée
    mais non je devise, je devine
    et j’arrime quand je n’ancre pas
    de solides valeurs
    qui tablent sur mon expérience
    rarement la feuille ne m’échappe
    je la fixe et la dévore
    manque juste quelques sels
    pour sécher tout cela
    un tampon de cire à cacheter
    des mots encore à crocheter
    entre serrures et nervures
    je sens que je m’éléve
    mais que la gravité me force
    à rester au contact

  25. Porte plume

    Il n’a pas la souplesse ni la taille d’un roseau
    Il n’a pas la douceur des poils du pinceau
    Il n’est pas chaleureux comme un duvet d’oiseau
    Il est mince et rigide comme la lame d’un couteau
    Mais quand il appareille il file comme l’eau

    Alain

  26. Al Khalam, calamus, pas thalamus
    le roseau est pensant, la pensée est pesante
    le poids de la phrase s’appesantit sur la tablette
    et s’imprime alors le sens qui comprime la matière

    merci Monique de ces encouragements bien venus
    presque aphone au moins puis je partager
    d’un jet, d’un seul ce qui me tient à coeur


  27. Hasard ? Coïncidence ?

    La semaine dernière, passant par la librairie de mon petit bled perdu, j’ai acheté un porte-plume, une petite bouteille d’encre toute mimi et … le fameux cahier à lignes décalées. Il y avait longtemps que j’en avais envie.

    Ben, c’est pas gagné !!!
    Quotidiennement, je « scratch-scratch » (= m’exerce) et me rends compte que j’étais plus douée à mes six ans…
    Côté positif : je ne fais pas de pâtés et n’ai pas besoin de buvard. Mais cela doit être dû aux plumes et encres « nouvelle technologie ».

    Je sais qu’il y aura encore pas mal de jurons qui vont planer dans l’air (pas grave … je vis seule … et mes chats n’entrouvent qu’un demi-oeil même pas interrogateur) mais … j’y arriverai !

    Sourire, clin d’oeil et biz à tous.

  28. Le porte plume

    Tout juste sorti de l’œuf le petit oisillon
    Est aussi nu qu’un ver et connaît des frissons
    Il n’a pas de jugement c’est un écervelé
    Il ouvre un large bec et joue les trublions
    Tous se moquent de lui tant il est gauche et laid
    Quand un léger du duvet lui couvre le menton
    il rêve d’avoir des plumes pour apprendre à voler

    Alain


  29. Question plumes, je viens de vivre un moment magique.
    J’ai pu admirer (avec mes jumelles) un milan royal planant au-dessus d’une prairie en contrebas devant chez moi. MA-GNI-FI-QUE !

    Alain : lorsque je manierai ma plume avec dextérité, j’espère bien ne pas m’être transformée en femme à barbe.
    (clin d’oeil, hein !).

  30. ici je n’ai que des oiseaux d’aciers
    qui griffent d’un polluant panache
    le ciel du printemps renaissant
    et laissent leurs empruntes sonores
    longtemps après leurs passages

    belle journée à chacun

  31. Je tremperai ma plume
    Dans l’encre du passé
    Et sur la feuille blanche
    Les mots du souvenir
    Me parleront de nous
    De notre folle histoire
    Ils me laisseront croire
    Que le temps n’a rien effacé
    De notre belle histoire
    Les mots ont ce pouvoir
    De faire renaître le passé
    Il suffit pour cela
    D’écrire au temps présent
    Un travail de mémoire
    Transposé dans le temps
    Oubliant les ans
    Oubliant les souffrances.
    Pour qu’opère enfin
    Le miracle de l’écriture.

  32. Qui veut porter le style haut avec la plume
    va délier chaque lettre et chaque mot
    détacher des impressions contrastées
    et éviter tous ces pâtés par un mouvement
    souple et ample, jamais brusqué
    levant au loin des horizons à découvrir
    suscitant l’attention

  33. Porte plume
    Porte loin, loin mes mots

    Je t’écrirai de ces nulles parts de mon être
    Où l’inconstance demeure en présence
    Des brouillons alentours où mes paroles se lisent

    Porte plume
    Porte ou écho, écho sans voix

    Je m’écrierai ou les axes tempétueux se rejoignent
    Œil de cœur, au cœur des foules en transparence
    Tremblements sismiques, mes lignes se déhanchent

    Porte plume
    Porte ou emporte le temps
    Porte en ton sein
    Le passé qui s’écorne et se fout du présent
    Le présent qui s’étonne
    Le futur qui attend
    En suspens,

    Suspension en plein vol quand,
    L’attente se fait lave en fusion
    Le papier s’échauffe et brûle impatient
    Que s’emporte la plume
    Et qu’en ce même temps
    Passé, Présent, Avenir
    Ne soit qu’une ligne
    Où s’enlacent les mots
    Mais jamais ne se confondent
    Les ondes premières
    Avec celle de l’instant

    Belle soirée à tous

  34. Mes mots se sont noyés
    Dans l’encre de mes jours
    Ne laissant que la trace
    D’un profond silence

  35. Savez-vous comment Ossiane, avec une image splendide invente l’histoire de l’écriture :
    ____

    De la tige d’un roseau naîtra un calame
    C’est ainsi que de la nature,
    La calligraphie vit le jour.
    Qu’une petite goutte d’eau
    Vienne comme une encre pure
    Perler à la pointe de cette tige
    Et il suffit alors de l’ingéniosité de l’homme
    Pour que la pensée s’écrive et s’immortalise.
    ____

  36. Le porte plume

    Dans la lointaine Egypte du temps des pharaons
    Pays des dieux où coule le Nil riche en limon
    Les scribes les écrivains d’alors remerciaient Thot
    le cynocéphale blanc le porte plume des dieux
    le dieu lunaire à tête d’Ibis aux doigts d’argent
    qui inventa le signe car le signe est magique
    il donne vie à tout et la parole aux Dieux
    Plus près de nous le porte plume s’appelle Pierrot

    Alain

  37. Mon ami pierrot
    prête moi ta plume
    pour lui écrire un mot
    pour lui dire son absence
    pour lui crier son oubli
    prête moi ta plume
    au clair de la lune
    pour lui rappeler mon existence
    pour lui retracer mon nom
    pour lui évoquer mon attente
    au clair de la lune…

    Bonne journée à tous.

  38. Bonjour, je vois que mon amie Christine me fait de la pub, pfff…
    jolies photos de ce porte plume…les mots qui en gouttent peuvent être beaux, gais ou tistes, cela depend…bonne journée madame…

  39. Et quand la plume se tait
    C’est que la goutte belle
    De tendre intimité
    Son écrin pur de soi
    Garde la perle précieuse
    Tout au profond de l’âme
    Qui peut écrire ses lignes
    Sur la feuille de son livre
    Les lignes de sa vie
    Dans le regard pudique
    Des feuilles de ses ans

  40. Les larmes attendrissent la douleur

    Au goutt-à-goutte
    le coeur battant
    la vie comptée

    A la plume Sergent-major
    de gros pâtés
    le buvard assoiffé

  41. Plume légère comme l’oiseau s’envole
    Mots formés aux larmes de la vie
    virgule d’espoir quand le soleil s’embrase
    Point en arrêt pour effleurer le bonheur
    Belles images Ossiane pour stimuler nos pensées rêveuses
    Salut à tous

  42. De la terre
    et ces paradis
    de fortune,
    les diurnes
    pensaient
    écrire dans le creux
    de la lune.

    Mais de ces ondes,
    se perdent les notes
    mélodieuses de l’instant.
    Trempe ta plume,
    dans la force
    de l’encre des vies.
    Et dessine à l’eau de l’une
    le complexe pouvoir
    d’un mot dans la brume.

    Jouons nous
    du ciel des soirs
    et de la main de la dune
    pour vivre d’amour
    dans l’extrême clarté
    de l’étoile tourbillonnante.

    Et le rêve de vie
    se charge
    d’une force
    immortelle…
    Regarde descendre
    l’aube des soirs
    sur ton ombre vacillante.

    A main levée,
    j’écris ces vers
    et je cède
    à la toile de l’espoir
    la conquête
    d’un monde meilleur
    dans une soif éperdue de liberté.

  43. Plume qui allume des calumets
    et qui concentre comme chalumeau
    plume qui chasse les quolibets

    plume qui attise l’intelligence
    et qui chasse au loin la sottise

    plume assez bien maniée
    sans qu’il soit besoin de plumassier

    plume à raidir pour faire reverdir
    un langage hors des échassiers

    plume sans pudding
    mais pas sans pudeur

    plume accroche coeur
    qui vise et qui touche

    plume dans le viseur
    qui colmate et rebouche

    plume de touche
    qui s’affirme et se vit

    plume haute placée
    comme du matelassé

    plume et plume
    ni marteau ni enclume

    plume qui d’un trait
    en fait résume

    plume addictif
    qui entraîne au secret

  44. porte plume

    de toi à moi
    une plume lumineuse veille
    s’éveille la joie

    avec toi je ressens rien de sûr
    avec toi je ressens l’incertitude
    avec toi

    avec toi je ressens de l’amertume
    tristesse mélancolie

    avec toi j’ai rencontré
    l’être affligé
    et un ami indéfectible

    pourtant rien n’est sûr

    et pourtant dans la présence, je ressens ta Présence
    une prestance rassurante qui fait du bien
    ce dont j’ai tant besoin de ressentir à mes cotés
    c’est tellement bon de ressentir

    des à cotés à délivrer
    pour se rendre en liberté
    une liberté délibérée
    d’être à être

    de l’être aimé délivré
    un être capturé se retouve enfin
    en liberté

    plume traverse le champ
    porte plume porte la parole
    de l’un à l’autre

  45. Un jour
    La plume se tait
    Elle se noit
    Dans la goutte de son encrier

    Si impossible de dire sa vie
    A la face du monde
    Et dire un peu c’est dire faux
    La vérité dans l’invisible

    La plume pure
    Sait elle
    Elle sait
    Sa confidente son âme
    La réconforte
    Puisque aucune amitié
    Personne
    Encore moins le monde
    Peut savoir son vivre

    La vie dans sa perle de vie

    Pure
    Elle est
    La plume
    Silencieuse
    Belle grâce

  46. Ainsi va calame,
    quand on a le vague à l’âme
    il sature et suture,
    il rature et rainure
    le réservoir abonde
    mais il faut fluidifier le jet
    sans éviter toute turbulence,
    appuyer modérément
    car les mots des errements
    s’agglutinent bien vite
    flexible mais vif
    garder le sens du mouvement
    pas de fixité dans le poignet
    c’est à ce prix qu’on évite
    des surprises facheuses
    qui obsurcissent la page
    et obturent
    rendant le grattage pathétique

  47. J’entre sur la pointe des pieds, pour ne réveiller personne et poser ici quelques mots avant d’aller dormir
    ___
    De toutes les formes,
    De toutes les couleurs,
    Des plus petits aux plus grands,
    Rien n’est trop beau
    Pour une plume
    Qu’elle soit d’acier
    D’or ou d’argent,
    Plume et porte-plume
    Sont les messagers intimes
    Qui gravent nos pensées
    A l’encre de nos veines,
    Laissant sur la feuille
    Couler les mots.

    La tige qui se penche
    Au plumier de la terre
    Nous raconte l’histoire
    D’une petite goutte d’eau
    Qui d’une larme voulait écrire
    La vie fragile des fleurs
    Des dangers qui les menacent
    Des guerres, des inégalités,
    Des bêtes féroces qui les entourent
    Et qui d’un coup de baguette magique
    Se métamorphosa en porte-plume de verre
    Laissant sur le ciel le livre de ses rêves
    A l’encre de ses jours.
    ____

    C’est une belle page d’écriture en ce jour du 22 avril. Bonne nuit à tous et merci pour tous ces jolis écrits, y compris à l’ami Pierrot.

  48. Ecris pour le théâtre
    qu’offre la nature
    un rôle pour une plume
    qui ouvre grand la porte
    celui d’une herbe folle
    qui joue à nous charmer
    ou celui d’une goutte
    renouvelant le rêve
    la douce humanité
    et l’échange imagé
    un jeu d’ombres magiques
    souligne la lumière
    et l’accès à ton coeur
    se pare de merveilleux

  49. Bonsoir Monique, 22h 29 triste et beau à la fois .
    Hellooooooooo Christineeeeeeeeeeee, good to see you there !
    Belle journée de la Terre à tous !

  50. Quand mes mots parleront

    J’ai pour ancienne habitude de préférer la compagnie charmante
    des livres, des papiers, des vélins, des stylos et des crayons,
    à celle beaucoup plus bruyante de mes semblables.

    L’une, profonde et impérieuse,
    me laisse blême d’avoir usé mes yeux toute la nuit
    à les lire, les écrire, les déchirer
    puis les récrire pour les relire encore.

    L’autre, me laisse en plein jour, rose et agitée,
    perplexe d’être ainsi ballotée au milieu de tant d’inutiles chimères.
    C’est comme les ailes d’un papillon posées sur ma mémoire ;
    ne reste que la fine poussière de leurs bourdonnantes conversations
    qui ne m’atteignent que de loin en loin.
    Il en est peu dont les mots s’impreignent dans mon coeur.

    L’une me nourrit de solitude et d’un bonheur confidentiel.
    L’autre me laisse affammée par trop d’impalpables partages
    et de stériles discours.

    Car c’est trop peu que de se donner un peu à tous.
    Loin du bruit et du tourment, c’est entière
    que je me livre à tous mes livres et feuillets.

    Et je bénis pourtant celui ou celle par qui mes mots,
    un jour perdus me sont revenus.
    C’est bien la vie qui donne envie d’écrire et d’échanger,
    mais l’étincelle est si rare dans le coeur de celui qui la suscite.

    Les mots sont faits pour être dits
    Et les miens ne savent parler
    qu’à d’exclusifs confidents,
    les yeux dans les cieux.

    eMmA
    http://emmacollages.over-blog.com/article-tombe-la-neige-44822578.html

  51. Le porte plume

    Ce devait être en juin
    Un jour d’examen
    Au bord d’une feuille blanche
    Prise aux pages d’un cahier

    Non loin d’un encrier
    Une plume séchait
    Une plume en acier

    Un porte plume
    Beau chevalier
    Qui chevauchait
    passant près d’elle
    lui fit un signe de la main
    un signe d’amitié

    la plume n’était pas sotte
    elle se mit sous son aile
    et lui donnant la main
    elle devint sa moitié

    Ainsi naissent les histoires
    Sur tous les parchemins

    Alain

  52. bienvenue eMmA, ils sont touchants, vos mots,

    Une plume fort douce
    Intimidée tellement
    Se risque une goutte
    E, la chaussant sa plume
    Puis une autre encore
    C’est bon de se garder
    Son énergie de soi
    En se taisant souvent
    Si peu écoute de vrai
    Tant sont ailleurs leur vie

    Et quand son petit ruisseau
    Au porte plume délicat
    Rencontre l’humanité
    Une attention belle grâce
    Elle se pose se buvarde
    Puis se range l’étui

    Se serre son écrit
    Lu de belle présence

  53. Emporte et apporte
    comme le sang neuf
    ou la saignée libératrice
    par des canaux détournés
    détourés et entourés
    des conduits qui canalisent
    au fil du temps
    sans jamais avoir l’impression
    de s’être fait plumer
    on invente et assortit
    des mots en forme de récit
    pas hâtif si possible
    pour dire le vrai
    de ce qui brûle
    et puis d’un trait
    emporter la formule
    jouvence et reconstruction
    pour travail jamais terminé
    éternel recommencement
    qui vous jette nu et tremblant
    dès le petit matin
    on ne fait pas le petit malin
    il faut descendre au fond
    des sentiments et de l’émotion
    oubliant parfois des mentions
    pas en peine de rebond
    zélé mais pas ailé
    on peine à s’extraire du marais
    on mordille le bout de sa plume
    on tortille de l’arrière train
    pas de faucille pour la récolte du matin

  54. Je viens de perdre un long com dans les abimes du temps
    perte et libération
    qui le sortira des sables émouvants

  55. Jamais deux fois on ne peut dans la même veine
    trouver l’inspiration subite qui conduit la main
    il ne sert à rien de constater trop tard les mots partis
    qui au fil de l’eau ne s’étale plus sur la page
    mais se diluent dans la plage

  56. C’est exact Thierry, il est impossible de reconstruire un texte, l’idée est toujours là, mais les mots tombés dans le ravin de l’oubli, même repêchés ne retrouveront jamais leur place initiale, certains manquent et l’harmonie d’une première composition est rompue, on en reste attristé car toute création méprise la destruction ou la perte, il en va des mots comme de toute création.

    _____

    Les tracés d’une plume
    Censés traduire les pensées
    Ne laisseront que des signes
    Qui jamais ne permettront
    De comprendre le silence
    Ils resteront lettres mortes
    Au dernier souffle de la vie
    Pourtant les mots seront là
    Ecrits entre les lignes
    Pour ceux qui sauront les lire
    _____

  57. Merci Monique mais pourtant c’est douloureux
    surtout quand on comptait la dessus pour trouver un exutoire
    à d’autres situations qui le sont tout autant

    Ainsi parti au fil du temps et de la plume
    l’idée et les mots qui dans mon oeil allument
    des reflets, certains moins sombres
    sans consigne ni retour
    pas de recours aux sources de l’inspiration
    qui a laissé filé les mots
    je le sais et le sent
    c’était un texte profond
    en accord et en harmonie
    avec ce que quotidiennement je vis
    il n’est plus temps d’épuiser le langage
    en recherche de ces sons argentés
    sur la vague dans les creux
    j’ai surfé
    le point de rupture, pas un « point break »
    juste une césure
    dans un continuum

  58. Rachel, elle est à la fois si belle et si tragique cette chanson que j’ai eu envie de donner les paroles
    ___

    Renan Luce – Je suis une feuille

    « Aurais-je imaginé que je me trouverais là
    Une mine de stylo plantée sur ma peau ? Oh-oh
    Les yeux de mon bourreau qui ne me quittent pas
    Ma blancheur lui fait peur, je sais qu’il cherche ses mots Oh-oh

    Je Suis Une Feuille blanche
    Je ne demandais rien qu’à rester sur mon arbre
    Et attendre la fin

    Moi j’aimais le vent se perdant dans les feuilles
    Le murmure de la sève qui me donnait la vie
    Moi j’aimais la hauteur que j’avais sur les choses
    Je n’ai pas vu venir la lame qui m’a trahi

    Si au moins je servais de papier officiel
    Pour signer des traités et protéger les faibles Oh-oh
    Ou être dans les mains d’un poète oublié
    Qui me jetterait ses vers comme on cherche un ami Oh-oh

    J’aurais pu être pressée sur le cœur d’une enfant
    Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
    Ou être le pliage d’un gamin de huit ans
    Et voler dans les airs sous les rires des enfants
    Ou être dans les pages d’un livre d’histoire
    Qui dit que le chemin est encore tellement long

    Mais voilà que je sens que la plume me frôle
    Et les lettres se forment comme l’encre tourbillonne Oh-oh
    Je n’ai jamais vu plus lourd que le poids de ces mots
    C’est la misère d’un homme que je sens sur mon dos Oh-oh
    Il dit « Je veux finir d’avec ma vie
    Pardonne-moi mon amour mais je m’arrête ici
    Ce n’est pas de ta faute si je baisse les bras
    Mais j’ai perdu ma chance de gagner ici-bas »

    Et moi c’était mon rôle de porter tous ces mots
    Et les larmes d’une femme tomberont sur moi bientôt

    J’aurais pu être pressée sur le cœur d’une enfant
    Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
    Ou être le pliage d’un gamin de huit ans
    Et voler dans les airs sous les rires des enfants
    Mais je tourne la page d’une triste histoire
    Qui dit que le chemin n’était pas tellement long
    Pas tellement long…
    Pas tellement long… »

  59. La main de son cil
    Serti de sa perle sienne
    Bat l’air tendre éventail
    Il est des temps certains
    Où reprendre connaissance
    Tient à une bulle d’air

  60. Pensive dans ses songes
    Sa plume sèche à l’air
    L’encrier reste plein
    Elle reprend ses esprits
    Dans la grâce du ciel
    Qui l’accueille son simple
    Une petite perle glisse
    Mais sans se faire voir
    C’est sur la peau de son âme
    Que le ruisseau se coule

  61. J’ai laissé sur le bureau
    Le porte-plume et l’encrier
    La feuille blanche et le buvard
    La lune veille sur le silence
    Les mots se reposent.

    Bonne nuit et bon week-end à tous

  62. J’ai repris sur le bureau
    Le porte-plume dans l’encrier
    La feuille lumineuse, le buvard
    Le soleil a repris sa place
    Le ciel bleu dessus la rosée
    Est un livre à cœur ouvert

    Les livres…parlent à voix basse
    Dans les pays de brume
    Où l’on serre le vent
    Où l’on boit la pluie…à la plume

    Les livres parlent à voix basse
    La musique pleure à mots feutrés
    Corps cuivré, à mon étreinte livrées
    Tes rondeurs de bois
    Au bavardage de mes doigts
    Ta surface…violoncelle

    Attends….je reprends sur le bureau
    Ma plume bavarde du dimanche
    Il se peut que mes vers s’épanchent
    Sur les souvenirs d’inconnus
    Qui dans mes mots ont reconnu
    Les cris et murmures de leurs âme
    Dans les gouttes de ma plume

    Toi passager de mes poésies
    Tiens ce buvard et sèche ta larme
    L’ancre est rouillée et le bateau s’éloigne
    Vers des pays plus clairs

    Il se peut que je meurs
    Il se peut que je cesse
    D’écrire la cime des profondeurs
    Mais qui a le pouvoir d’effacer
    Les pages du silence
    Les souvenirs et l’absence

    Je pose la plume dans l’encrier
    Le soleil est très lumineux
    Il danse dans le séjour
    Là est la VIE…mon Amour

  63. Le soleil a remplacé la lune
    La feuille blanche est inondée de lumière
    Mais au dehors le printemps me sourit
    Je ne peux résister à l’appel
    La plume attendra quelques heures
    Que les mots viennent s’y poser
    Ce soir peut-être dans les effluves d’encre
    Sur la page abandonnée et solitaire
    La plume dessinera les signes évocateurs
    D’un printemps qui nous enchante

  64. Dérouler sa feuille blanche
    L’appuyer de sa vie
    La plume se sort de l’encrier
    Pour lui donner ses formes
    Et dessine des voiliers
    Un port abrité tranquille
    Des pas se marchent
    Tendres respirations
    Et un soleil se pose
    Un bel rond avec des traits
    Puis les crayons de couleurs
    Se sortent de ses yeux
    Du bleu, du jaune, du blanc
    Des pointes de rouge
    De la vie

    Quand elle offre ses jolis
    Qui buvardent le coeur
    Et le photocopient
    La vie est cette offrande
    Unique irremplaçable
    Dans ses beautés

  65. Un séisme ce mi
    Un autre cette fin
    Et l’être se chûte libre
    Se rattrape aux beautés
    Il se plume tellement
    Dans son destin de tant
    La beauté le ranime
    Lui donne sa goutte de vivre
    Pour se tremper sa plume
    Sinon c’est un mort vivant

  66. Scribe de la nuit
    Au calame des ancêtres
    Se substitue l’ordi.
    Impersonnel est le signe,
    Dure est la ligne,
    Froide est la feuille.
    Tu ne verras pas ce soir
    Ma main qui tremble sous la lampe
    Et chaque lettre qui s’inscrit
    N’a pas la beauté graphique
    D’une écriture à la plume
    Seuls demeurent les mots
    En leur essence même
    Cherchant en vous l’écho
    Du chant d’un poème
    La nuit les abrite,
    Les enveloppe dans son silence
    C’est dans le cœur qu’ils résonnent
    Avec pudeur, presque à voix basse
    Dans cet instant de douce soirée
    Où les images du jour
    Défilent en ma mémoire
    Et s’inscrivent au tableau du bonheur

  67. Je ne veux oublier que l’on meure dépouillé
    Le bien a sa valeur mais sans outre mesure
    Ma maison est un lien entre moi et la nature
    Mon jardin est en fleurs, lumière dans l’encrier
    C’est la naissance du jour, renaissance du printemps
    Je ne veux oublier ni le temps ni l’espace
    Alors j’écris des traces, s’empilent les souvenirs
    Je brûle mes propres maux et mes propres soupirs
    Qu’importe que soit mouillé le papier d’eau saline
    L’encre et la larme dansent pour peindre la feuille mouillée

    Je ne veux oublier que l’on meure dépouillé
    Je ne garde qu’un visage, je ne garde que la voix
    Cela est ma mémoire et fait partie de moi.

    Bon dimanche à tous.

  68. Bonne fête Marc (le nom de mon petit frère ) et à tous bonne journée
    Leïla que le soleil du jour sèche tes larmes, que le printemps soit un buvard sur la page de tes souvenirs et le les fleurs de ton jardin soient un sourire à la vie.

  69. En écho aux textes précédents:

    Le porte plume et l’encrier
    La feuille blanche et le buvard.

    Elle attend l’ins piration,
    Elle cherche la verve poétique.
    Une mouche tourne en rond, prés de la vitre,
    Un chant d’oiseau s’élève dans l’air du matin.
    La feuille reste blanche,
    Comme les plumes
    d’ « un ange qui passe »…

    Bonne journée à tous.

  70. Des mots douloureux comme des épanchements
    un vertige entre verticalité de la plume et horizontalité de la feuille
    et si le dépouillement était ce qui nous sied le plus

    Merci Leïla de cette confiance renouvelée dans ce « dire »
    sacrés échos de Monique
    belle fête à toi Marc

    grand bonjour ensoleillé du Lauraguais à Ossiane, si discréte et présente
    qui nous livre et délivre des Haïkous de grande qualité

  71. Merci Monique, Annick, Thierry et tous.Je ne suis pas toujours dans mes textes…si un peu… mais pas toujours.
    Je n’ai plus de larmes… je regarde juste vivre vos cœurs
    Je n’ai plus de larmes… je ne fais qu’écrire, écrire, écrire,
    Je porte les mots comme enfante la mer
    Les vagues ses soubresauts
    Et le chant de la terre par delà l’horizon.

    Je n’ai plus de larmes,
    Il faut que je sois l’aube
    Qui lève vos crépuscules,
    Le ciel est de printemps et l’avenir était?…

    Non je n’ai plus de larmes,
    Laissés sur la jetée,
    Des ports de la mémoire….je n’ai plus de larmes, l’avenir c’est la vie.

  72. .
    Un grand merci à vous tous pour ce qui a fusé en beauté autour de ce porte-plume végétal… un simple brin d’herbe en fait !!
    Beaucoup de nouveaux passants arpentent l’Oeil Ouvert en ce moment. Est-ce l’effet du printemps… Je leur souhaite la bienvenue et les invite à se joindre à la belle tribu de porte-plumes. Bien à vous tous !

    Ossiane
    .

  73. un peu hors sujet, ma plume a dérivé, bonne soirée à tous !

    A porté de ma main
    Vont les pas d’un sourire grandissant
    L’enfant dont de je rêve
    Celui de mes demain
    Poids plume
    Avec lequel écrire les lignes d’avenir
    Ou nos regards se touchent
    Et entendre de sa petite bouche
    Ce mot tant entendu, tant attendu
    Ce mot unique car unique pour chacun
    Est une « maman »

  74. lignes droites

    «  »je n’ai plus de larmes, l’avenir c’est la vie.

    Rédigé par : Leïla «  »

    l’encre frissonne

    jette sur l’instant sa croyance

    rêverie partagée aux fuites en avant

    l’ultime rayon fracasse les mémoires

    grève lente sur un sable insoumis

    passagère tremblante des bourrasques de mots

    tu t’agites comme un oriflamme à l’horizon des bizarres

    «  »…Des ports de la mémoire….je n’ai plus de larmes, l’avenir c’est la vie. «  »

  75. En echo aux mots de Leila:
    J’ai de larmes
    mais, l’avenir c’est la vie
    la vie est à l’avenir
    Il faut secher les larmes
    et marcher
    vers la vie
    vers l’avenir

  76. Avec un porte-plume on peut faire à manger,chacun a mélangé, son sel à mon esprit…

    Le temps m’échappe et fuit. Alphonse de Lamartine
    Je juge évidemment par l’estat où je suis. Georges de Brébeuf
    La mère, elle, est sans plainte et ne regrette rien. Sainte-Beuve
    Et jamais prodiguant un serment faux et vain. André Chénier
    Elle enfante le feu, la flamme et la fumée. Antoine-Pierre-Augustin de Piis
    En prenant plus fort à son aise que jamais. André Breton
    Les soucis dévorants, les regrets, les ennuis. Jean de La Fontaine

    Tout a changé, le monde a perdu sa couleur. Thibaut de Vernon
    Ainsi que le cœur qui se déchire au début de l’absence. Louis Aragon
    Nos yeux se renvoient la lumière, et la lumière le silence. Paul Eluard
    Voyage du silence de mes mains à tes yeux. Paul Eluard
    Mon cœur est plein ce soir de larmes infinies. Tristan Derème
    C’est le sort d’un mortel déchiré par l’Amour. Nicolas-Germain Léonard

    Ô terre, dont la brume efface les sommets. Victor Hugo
    Dans ce pays secret à mes pas interdit… Aragon
    Tout souvenir m’obsède et puissamment enroule,
    autour de mon esprit un regret rouge et noir. Paul Verlaine
    En une autre amitié proche, j’ai mis un amour qui me fut doux
    Mais je le repousse pour ne pas m’avilir. Bernard Marti
    Je donne à mon espoir mon cœur en ex-voto. Guillaume Apollinaire
    Mon cœur a plus d’Amour que vous n’avez d’oubli. Victor Hugo
    Avez-vous résolu de m’oublier toujours? Antoinette Deshoulières

    Elle est plus poignante qu’épine, la douleur que guérit la joie. Jaufré Rudel
    Il me plaît et j’aime qu’en ma joie s’exalte la jeunesse. Peire d’Auvergne
    Il n’est pas juste qu’un autre amour vous prenne. La comtesse de Die
    N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer. Boileau
    Cueilllez dès aujourd’hui les roses de la vie. Ronsard

    Oh! Voici enfin le clair de lune! Maurice Maeterlinck
    Car la Nuit parle à demi-voix, proche et lointaine. Paul Valéry
    D’un homme heureux, l’homme du furet, près de la fontaine. Leïla.

  77. Un jour on a tellement souffert
    Qu’on ne ressent plus la souffrance
    Enfin presque
    Parfois des larmes montent
    Comme çà
    On ne sait d’où
    Et se stoppent juste dans le coin des yeu
    Qui ne veulent pas être embués
    Comme çà
    Pour voir encore
    La vie ses zestes en beautés

  78. Il n’est que douleur profonde pour se taire
    Aucune parole, ni suffisante, ni juste,
    Pour égaler ce qui fend une âme
    Et la met à terre
    Le silence est un cri déchirant
    Un volcan en résonnance avec l’esprit
    Une armée destinée à rendre sombre l’univers
    Telle que la lumière étincelante
    N’est jamais plus que ténèbres

    A celui qui écoute
    Il n’est rien à entendre
    Toute vie est suspendue
    Et contenu dans des yeux
    Où se consume la flamme dévorante
    D’une terrassante
    Indicible
    Invincible
    Souffrance

    Quelques mots pour Leïla, faire sienne la souffrance, c’est l’apprivoiser et en faire une énergie belle et rayonnante. Il faut pleurer, pour rire à nouveau.

  79. Leïla Quelle belle, étonnante et merveilleuse composition, un joli chœur de poètes que tu as su orchestrer avec talent et justesse Bravo Leïla, vraiment bravo. Il est à noter comme tous les poètes du monde entier ont avec les mots parlé de la souffrance, de la douleur, de l’oubli peut-être pour en atténuer la violence et rendre plus supportable la condition de l’homme en mal d’absence d’amour quel qu’il soit. Mettre des mots sur les blessures c’est déjà un peu mieux les comprendre, les supporter reste plus difficile, les accepter non sans mal.

  80. Je vous lis,
    et vous remercie de dire ce que j’ai tu….

    bravo Leila, c’est immense,
    j ai d ailleurs eu du mal à suivre, perturbée ce soir, je relirai demain après midi, demain matin des escrocs de l’immobilier sont à rencontrer pour défendre ses droits de petit innocent…
    et puis vois tu, la soirée si hard, que mes mots sont partis en égocentrisme,
    j en suis désolée;
    je traverse de gros temps rudes en autisme, en comportements explosifs,
    entre autres duretés de vie,
    alors faut s’accrocher!

    oui écouter sa souffrance et pleurer, pour retrouver des bulles d’air…
    mettre des mots sur la douleur c’est déjà cela, les supporter c’est douloureux, les accepter, c’est impossible,
    il est des souffrances si grandes, inacceptables dans des quelques parts car on ne pense pas mériter cela…

    Je vous souhaite une belle soirée,
    des acouphènes de hauts degrés ce soir, et il faut supporter, sans les accepter,
    je n’aime pas la souffrance!
    je vous embrasse!

  81. Karine, ils sont beaux tes mots de 21 H 22, merci, je les emmène pour mon avant nuit.

    Douce soirée pour chaque visiteur….

  82. Annick je t’embrasse, il semble que pour toi ce soit en ce moment des jours d’orage un peu plus sombres, te dire bon courage ne servirait à rien car je sais que tu en as, mais il y a des jours ou c’est encore plus éprouvant , il faut s’accrocher en espérant des jours meilleurs et ce n’est pas facile, j’en conviens, je pense à toi.

  83. On peut se donner la main Annick…la poésie c’est la bulle d’air.
    Je lisais Monique, il y a peu, quelque chose que tu écrivais sur ta maman.Vos souvenirs m’inondent dit le poète au poète, ce sont vos écritures, ce sont mes livres ouverts… sur l’humain.

    C’est parce que la vie…ma vie, n’a rien de poétique en réalité que vous trouvez mes écrits talentueux.La vie est plus forte, son souffle est merveilleux.
    Savez-vous ce que disait Théophile Gautier?

    « Le poète est ainsi, dans les landes du monde, lorsqu’il est sans blessures, il garde son trésor.Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde, pour épancher ses vers, divines larmes d’or. »

    Je vous remercie vraiment pour vos mots touchants.Bonne nuit à tous.Et surtout positivez):

  84. Merci Théophile Gautier.
    Je positive au max, Leila, pas de souci là dessus,
    mais parfois suffit pas de positiver,

    hier soir, une rude confrontation en autisme,
    mais j’ai tenu bon,
    et puis, couchée à 22 H 30, pour une nuit longue, le réveil se lève déjà plus léger,

    le sommeil est une tendresse de ciel, quand on a la chance de bien dormir, léger..
    et puis forte en légèreté pour affronter l’escroc immobilier, qui offre en vrai, du non conforme à la maquette, à la plaquette *mensongère* proposée pour allécher le *vrai de vie qui croit l’autre, à tort. Rude leçon de vie, encore.

    BELLE JOURNEE.

  85. Je te laisse ma blessure et son immensité
    Ce trop plein de nos injures,ses authenticités
    Qui me font douter de la réalité de ta tendresse
    Ce quelque chose dont mon âme est saoule
    Ces pleurs de vies qui sans détour coulent
    Sur mes jours, ils sont le sceau de ma détresse
    Cacheter, renvoyer à l’expéditeur
    Colombe vole ces mots
    Que je ne peux faire miens
    Puisqu’appartient à l’auteur
    De reprendre ses noirceurs
    Dessiner de sa plume
    O dessein cruel
    Pour celle qu’il importune

  86. Les murs sont blancs, le peuple est muet. Les beaux parleurs continuent de parler, le soleil de briller. Il brille rouge et lointain caressant ma peau ébène, et je pense. Je pense m’abandonnant à ces caresses sublimes. Je pense, assis au bord de l’univers (…) L’orphelin de l’aurore

  87. En premier faire le vide
    laisser le calme s’installer
    ouvrir son coeur à l’invisible
    fermer les yeux pour voyager
    par l’émotion indicible,
    se laisser emporter …

    alors, les mots pourront se poser,
    comme des flocons fragiles
    qu’un rien peut effaroucher
    sur les rameaux de ton coeur
    ils se laisseront approcher … en douceur,
    à condition que, toujours,
    tu les accueilles
    avec respect et gratitude

    alors, de tes doigts émus par cette chance,
    tu prendras délicatement ta plume,
    et, un par un, tu coucheras
    sur le papier
    les mots cadeaux,
    venus d’en haut
    Tu enfileras ces perles
    en un collier plus ou moins long,
    suivant ton inspiration …

    Pour un bonheur vraiment complet,
    n’oublies pas de partager
    ce bijou fantaisie
    en simplicité
    avec tes amis 🙂

  88. Accorte plume qui se relie facilement
    avec pour toute escorte trois gouttes
    et une puissance inventive qui stimule
    de cette vivacité qui gomme l’opacité
    de de cette grâce qui fait exister
    de cette amabilité qui fait danser les mots
    ainsi tu compares et t’empares de nous

  89. C’est cavalcade , l’écriture
    vague crainte , ultime révolte
    qu’un revers de l’élégance
    du vif des hommes, debout sur un fil
    dévêt d’une indécence trouble.
    On a couché l’éternité sur une feuille volante
    « jamais lasse de piétiner le beau langage »
    ___
     » Qu’est-ce à dire ? Mettre plus de réel dans la pensée , peut-être. Ou alors irréaliser toute page . ( Jean-Yves Peyré/ L’horizon du monde )
    _____

  90. Magnifique blogue… Un modèle unique.

    Votre talent est de saisir l’instant, le paysage, la lumière, l’obscurité par un regard singulier qui fait de simples objets animés ou inanimés des oeuvres d’art.

    Voici un de mes poèmes – plus prolixe que la plupart des haïkus – qui pourrait apporter une touche verlainiste et rimbaldienne à vos photographies.

    L’ange déchu

    L’espoir est aussi fort que la mort.
    Et, ton amour aussi m’a jeté un sort.
    Tu es mon autre, ma déchirure,
    Mon ange, ma blessure.

    Toi seule connais la peine
    Que l’ouragan des désirs parsème.
    Ton monde est le mien,
    Mais le feras-tu nôtre ?

    Seras-tu celle qui, de par sa noblesse,
    Au travers des montagnes célestes,
    Se hissera au rang des déesses ?
    Et, qui parviendra dans un dernier geste,
    À être de l’Amour son plus bel apôtre ?

    Rien n’est moins sûr qu’une brise sur un cou
    Qui en un instant disparaît.
    Et, qui par magie vient s’étrangler
    Dans une vision de fou
    Qui distille son poison
    Dont la cible est le cœur
    Qui, lui, ne se relèvera plus des misères du bonheur.
    Et, qui dans un cri, se pâme de douleur.

    Laisse-moi prendre ce fiel que je jette aux passants
    Pour qu’ils sachent que dorénavant,
    Ma main sera dans la tienne
    Pour y puiser, qui sait, qu’il advienne,
    Une âme pure au milieu des loups
    Qui grondent leur colère d’avoir perdu,
    A jamais sur toi, le pouvoir contenu
    Sur ta tendre innocence et ta douce vertu.

    @SP-2007

    Protégé de droit par la SACD

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