Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
goutte à goutte
l’encre des jours s’écoule
lumineuse
◊ « LA PISTE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
goutte à goutte
l’encre des jours s’écoule
lumineuse
◊ « LA PISTE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan.
au coeur du monde,
pour donner forme aux ombres,
lumière en perle
Fièvre
Ecrire le jour
A la lumière de ton coeur
Ecrire la nuit
Bonne journée à tous.
Les Iris
Goutte à goutte
comme un pinceau répand son encre
On revoit les iris qui se rouvrent à la vie
Alain
Bonjour à vous tous !
Et oui, me revoilà…
Je ne vous ai pas oublié…
Après un manque certain d’inspiration,
Je reprends la plume…
Où plutôt le clavier !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Savez-vous écrire à la plume,
Faire des pleins et des déliés
En évitant les gros pâtés ?
Sur les bancs de l’école,
On préparait l’encre violette
Dans les godets de porcelaine
La leçon d’écriture
Pouvait commencer…
Tracer des bâtons,
Des cannes bien alignées
Parfois la plume, peu coopérative,
Raccrochait et crachait,
Aspergeant de gouttes
Toutes les pages du cahier
Horreur !
Pour éviter de se faire gronder
Une solution pratique s’imposait :
Et d’un coup de gomme énergique
La tâche s’effaçait…
Laissant un trou dans le papier !
Les plumes sont des instruments
Qui apportent bien des tourments
Lorsqu’elles se font récalcitrantes
Mais elles peuvent aussi
Se faire douces et glissantes
Sur le papier glacé
Un vrai bonheur pour dessiner
Le travail d’écriture terminé
La langue bien tirée à force de s’appliquer
Quel plaisir de s’emparer
Du papier buvard tout rose
Et d’y imprimer
Les traces inversées
De toutes les lettres calligraphiées
(souvenirs de CP)
Biseeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee
Lignes .
L’écriture s’enlève de l’histoire.Depuis le commencement, elle crie vers moi afin que je l »aime pour elle-même , en la débarrassant des parures qui l’ornent, dialogues, personnages, anecdotes, supense, fil d’un déroulement qui rassemble; elle s’inspire de sa reprise et de son inachèvement.
L’histoire de l’écriture est l’écriture en soi.
Blancs et traces d’encre, lignes, l’une sur l’autre qui remplissent les pages.Les lignes suivent leur nature, le sens d’un rythme, imitent la vitesse de l’éclair, le lit sinueux d’un fleuve, la surface plane de la désolation. elles improvisent un langage dans le vide.Elles m’improvisent, m’arrêtent , s’orientent vers un pays bien plus éloigné que celui que j’ai quitté et , inévitablement, me ramènent au premier rivage , le mien où la mer a commencé.{….}
{…}Pain d’offrande: c’est une voix d’âge en âge, d’exil en exil, de table en table {…}
Le pays de l’écriture, Sylvia Baron -Supervielle , un autre extrait chez Angèle:
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2005/04/silvia_baron_su.html
et également ICI =>http://bit.ly/aDsA7N
chère Mathilde.
Basgi a te, cara Ossiane
PS : « Ma plume piquait dans le papier, ma main gauche tourmentait mon visage, mes yeux trop nettement se peignaient un objet bien éclairé, et je sentais trop bien que je n’avais aucun besoin d’écrire. Puis cette plume, qui tuait le temps à petits traits, se mit d’elle-même à esquisser des formes baroques, poissons affreux, pieuvres tout échevelées de paraphes trop fluides et faciles…
Elle engendrait des mythes qui découlaient de mon attente dans la durée, cependant que mon âme, qui ne voyait presque pas ce que ma main créait devant elle, errait comme une somnambule entre les sombres murs imaginaires et les théâtres sous-marins de l’aquarium de Monaco! »
(Paul Valéry dans Variété II)
Un ballet aérien
C’est jour de fête tous les oiseaux sont à la noce
Les hirondelles ouvrent le bal habiles danseuses
Leurs ailes s’ouvrent se ferment ainsi que des ciseaux
Quand elles rasent le sol elles font le grand écart
quel ballet dans les airs quelle folie dans les ruches
Les abeilles les bourdons rendent visite aux fleurs
Ils fredonnent des airs comme chantent les violons
Que vous êtes jolies comme vous sentez bon
Elles ne sont pas farouches elles ont un cœur en or
Elles écoutent polies leur sourire en dit long
quand l’un d’eux atterrit juste auprès de sa bouche
Et qu’il se penche sur elle pour cueillir un baiser
Quand il pose ses pattes comme un rayon la touche
elle lui ouvre sa bouche comme pour l’embrasser
mais elle sait bien au fond qu’il ne pense pas qu’à sa couche
Alain
Ecrire l’indicible
Son porte plume
En âme
Sortir de son encrier
Des petits bouts
Son coeur
Vivre encore
Par la chair son visible
Le corps
Ce Printemps,
les hirondelles moins nombreuses,
que l’an passé,
bien moins encore qu’il y a deux ans,
c’est d’un tel triste,
la vie fout le camp.
Une lumière
Son âme
Nourrit le porte plume
En silence
Se vit
De matière en beautés
Des mots
J’aurais aimé,
Ma chérie bien-aimée,
Te faire construire
Un Taj Mahal
J’aurais aimé,
Ma chérie bien-aimée,
T’offrir des jardins Agdal
Ou un Buckingham Palace
Ou encore une tente dans les étoiles
Ou un château à Dallas
Mais, tu sais,
Ma chérie bien-aimée,
Je n’ai ni or ni argent
Je n’ai que ce Français
Qui vole mes pensées
A l’oubli
Et en fait des vers
Bien jolis
Oui, chérie,
Je n’ai ni or ni argent
Je n’ai que des mots,
Des mots qu’aucun argent
Ne peut acheter!
Des mots que seule toi
Peut entendre de moi,
Des mots qui feront de toi
Une reine gâtée.
Toute la France entrerait en danse
-Et même en transe!-
Si jamais je disais ces mots
A toi, à haute voix!
Des mots qui valent de l’or
Et même plus!
Des mots que je te dirai encore et encore
Ne fût-ce
Que pour ces années éphémères!
Des mots tout ronds
Qui te rappèleront
I’Odyssée de l’Amour
Depuis toujours
Je te parlerai de ces rois
Qui ont subitement tout quitté
Dans leurs châteaux
Pour aller vivre dans les prairies
Avec leurs amours chéris.
Je te parlerai d’Alexandre et Roxane
Je te parlerai d’Abla et Antar,
De ces paysans et paysannes
Dont l’amour était art,
Et que les jeunes du désert
Chantent à la flûte sur la route
Des caravanes!
Je te parlerai de tes bijoux
Je te parlerai de tes cheveux
Je te parlerai de ton parfum préféré
Je te parlerai de ton peigne
Et de ton chapelet
Je te parlerai de tout
Ce qui te plaît
Je te parlerai de ton sac à main
Et de ton prie-Dieu.
Je te parlerai des lueurs de bonheur
Dans tes yeux
Je te parlerai de ton sourire
Je te parlerai de ton soupir
Je te parlerai de ton enfance
Que je ne connais pas
Je te parlerai de tes rêves
Que tu n’oublies pas.
Je te parlerai de tes larmes
Que je ne vois pas
Je te parlerai de tes mains
Qui ne me touchent pas
Je te parlerai du bébé
Dont tu rêves encore et encore.
Je ferai parler de toi
Tous les chanteurs
Et tous les rois
Je rendrai toutes les femmes
Jalouses de toi!
Je te dirai des mots encore et encore
Avant de te dire:
Maintenant, chérie,
Dors, je t’aime!
Très bonne journée à toutes & tous.
Bises marocaines
Ecume de l’absolu clarté
Un temps s’égare
et laisse au vide
trouver une ode de liberté
A la plume d’une rime
il est un signe
devant l’immonde progrès
des vies suintant l’abstrait
La nature et les éléments
ont une force absolue
L’homme est un insecte
une larve et encore !
Humilité mes amis !
Jouez vos vies
à la croisée des bonheurs
Et ne croyez pas
Que le temps est un leurre
Le sol – notre demeure.
La danse des abeilles
venez à pas de loups suivre la danse des abeilles
quand l’air est doux et que les prés sont des corbeilles
elles bougent comme ces pierres que j’admire beaucoup
qui renvoient la lumière quand elles pendent à ton cou
observez la vitesse de l’insecte chasseur
qui suit avec ivresse le parfum prometteur
observer son vol lent au moment de descendre
vers le cœur de la fleur légère comme la cendre
qu’y a t’il de plus beau que toutes ces blondes abeilles
qui fusent comme les idées quand l’esprit est dispo
et regagnent leur ruche pour fabriquer leur miel
lorsque tout dort et que l’esprit est au repos
Alain
Perle
Ô sa belle goutte
Porte plume son âme
Sur son livre intime
Pose ses encres
Ses parfums
Au goutte à goutte
Vit la son âme
Seule elle sait
La vérité
De sa perle douce
Belle cristalline
Qui la plonge
Chaque jour un peu plus
Vers la lumière
Le sacre de sa vie
Guidé par le désir
D’aimer
Le calligramme est splendide, et le haiku si beau.
La douleur se pose sa plume
Et reste figée
Silencieuse
Dans des parts
De quelques parts
De la vie partie
Des bouts mourus
L’être se plie
Convulse, se relève
Cherche de l’air
Toi
Le porte plume
Tiens toi bel droit
Redresse toi
Tu portes
Sa déchirure
Intérieure
Mets la dehors
Vis là beautés
Ecope le sel
Engrange l’eau
De vie
Le petit brin se dégouline
Il s’en écrit lucioles
Réverbère le gazon
Son public attentif
Le bitume mort convulse
Crevasse en mort vivant
Sa sève en encrier
Porte plume perle ou goutte
La trace d’un destin
désolée, encore une, une page si forte de Là!
Une trousse
De la vie
Une petite boîte
Des plumes
Et selon le jour lui
Une plume ou cette autre
Qui trace en dégoulines
Ou en rayons de lune
La vie porte en son nom
Le poids d’une goutte d’encre
Qui respire en inspire
Expire son invisible
Crache murmure tout bas
Selon l’être
Sa pudeur
Car tout ne se dit pas
Et dans l’entre deux lignes
Son poids de l’existence
A l’extrême pointe
se déposent vibrants
ces mots en recoins
Son encre
Sa sève de terre
Explose de sa vie
Ruisseaux tendres attendris
Et goutte à goutte
Ecrit
Son jour son an sa vie
Ta sève est mon encre
L’écriture se fait plus sage
Quand vient le matin
Quand son coeur retourné
Posé bout de sa plume
Les lettres sont dorées
D’une lumière fine
A peine perceptible
La feuille belle étourdie
Se frissonne ces mots
L’eau en silence
rejoint la sève
un espoir de vie renaît
Roger Dautais
Très beau blog. Félicitations
goutte à goutte
les larmes écrivent aussi
douloureuses
goutte à goutte
se forment au coeur
mais poussent
… des yeux
bienvenue Roger Dantais, dans cette splendeur d’images, de haikus,
comme c’est joli, Neyde,
je les vois les petits yeux du coeur, et comme c’est belle image, que ces yeux poussés dans la douleur.
JE VOUS EMBRASSE. Belle soirée douce tendre.
Bonsoir à tous,
Ossiane, c’est avec plaisir que nous décrouvrons ta plume en image et en mots !
La plume se défile parfois, elle fait silence
Elle marque un temps de repos
Besoin de revenir à soi
Besoin de se revivre juste en soi
La plume s’esquive et fait place à ce désert apparent
Vertige d’absence de lignes
Pour que pousse la fleur, que s’éveillent à la vie ses pétales lumineux
Il faut le temps de la terre, que la tige puisse porter à nouveau un être renouvelé
La plume me manque parfois, je lui manque,
Mais cette absence d’étreinte
N’est pas un désamour
Juste un temps, un temps de vie entre deux écritures
Le temps de faire quelques pas, de laisser s’exprimer les ratures et les danses harmonieuses
Ailleurs que sur une page
Sous la voûte de nos âmes
Laisser venir à soi les mots, les recueillir
Et plus tard
Vivre de nouveau avec la plume et danser ensemble sur le papier
D’un accord parfait
Ou imparfait qu’importe
Près de notre douce amie, ma plume
Ma belle amie, ma voix, mon écho
Je vis de l’ordinaire
Je marche d’ordinaire
Je respire d’ordinaire
Qu’y a-t-il d’extra
A n’être que soi
Extra ordinaire
Je flanche d’ordinaire
Je tranche d’ordinaire
M’épanche d’ordinaire
Qu’y a-t-il d’extra
A vivre en soi
Rien que d’ordinaire
Rien d’Extra ordinaire
Je défile d’ordinaire
M’enfile dans l’ordinaire
Déshabille l’ordinaire
C’est toujours moi
Qui suis sous l’ordinaire
Rien d’extra ordinaire
Rien que l’ordinaire ..
Sans extra
Voici là deux bien belles images, de bien jolis mots où l’Artiste donne à voir un effet des plus original, une goutte d’eau qui ne peut qu’inspirer les écrivains amoureux des belles écritures et de tout ce qui les touche de près ou de loin.
C’est avec un grand plaisir que je découvre ce soir toutes ces pensées et ces mots déposés ce jour et le retour hier de Leïla, et de Christineeeee aujourd’hui avec comme une petite nostalgie du porte-plume, on dirait – 😉 et puis je trouve un très joli texte ce soir de Karine(21h09 en particulier) Que c’est agréable de vous retrouver et de vous lire.
___
D’une fleur ou d’une tige
Quand perlera l’encre du printemps
Papillons, abeilles et autres volatiles
Entreprendront les entrelacs
D’un ballet incessant
Ma plume dans ce nectar
Voulant s’enivrer de mots
Ecoutant chanter mon âme
Sur le clavier fera danser mes doigts
Et sur l’écran où chaque lettre sautille
Parlera de ce temps ou sur les bancs de l’école
Les doigts tachés, la plume bien trempée
Sur la feuille en pleins et déliés
Nous jouions aux petits calligraphes sans le savoir.
___
Bonne soirée à tous
Transportée tout autant que la valse, un grand bravo et merci à nos amis Alain et Jean-Marie pour ce chant merveilleux si joliment interprété.
dans le port
coin oublié
le porte plumes
mer d’encre
pages tâchées
et raturées d’inspirations crispées
à la volonté des rêveries
partances des mots criés
ancres levées
vents
mots terroristes
crachés
à la face maudite des trop bien pensant
ma révolte
est dans l’encre légère
des virgules pointées aux phrases majuscules…
Porte plume
Entre les bras du vent qui murmure des éloges
Quand il bruit dans la nuit comme les flots l’écume
L’élégant peuplier taillé comme une plume
Est semblable à l’amour qui sans cesse interroge
Alain
Tous en piste 🙂
Merci Ossiane Merci Monique
bizzzzzzzzzzzzzzzzzz
Alain
Encre de larmes
Pour cœur transparent
L’écriture des morts oubliés
Envers et contre tout,
en verre parfois,
de Murano si possible
mon réservoir de mots
semble inépuisable
mes impressions de plumes
sont au trempé
mais portent bien loin
ma voix au châpitre
et l’encre sympathique
allume le désir
je ne vais pas gésir
pas plus que gémir
d’une façon
à l’emporte plume
qui ferait pièce à tout
sans détailler
c’est détaler sans dételer
qui m’enchante
la plume porte haut les idées
et leur donne légéreté
Ah si ma mére l’Oy m’était contée
mais non je devise, je devine
et j’arrime quand je n’ancre pas
de solides valeurs
qui tablent sur mon expérience
rarement la feuille ne m’échappe
je la fixe et la dévore
manque juste quelques sels
pour sécher tout cela
un tampon de cire à cacheter
des mots encore à crocheter
entre serrures et nervures
je sens que je m’éléve
mais que la gravité me force
à rester au contact
Superbe envolée d’une plume qui glisse sous l’appel des mots bravo Thierry
Porte plume
Il n’a pas la souplesse ni la taille d’un roseau
Il n’a pas la douceur des poils du pinceau
Il n’est pas chaleureux comme un duvet d’oiseau
Il est mince et rigide comme la lame d’un couteau
Mais quand il appareille il file comme l’eau
Alain
Al Khalam, calamus, pas thalamus
le roseau est pensant, la pensée est pesante
le poids de la phrase s’appesantit sur la tablette
et s’imprime alors le sens qui comprime la matière
merci Monique de ces encouragements bien venus
presque aphone au moins puis je partager
d’un jet, d’un seul ce qui me tient à coeur
Plume d’oie
pour parler de soi
mots de soie
pour enchanter le monde
–
Hasard ? Coïncidence ?
La semaine dernière, passant par la librairie de mon petit bled perdu, j’ai acheté un porte-plume, une petite bouteille d’encre toute mimi et … le fameux cahier à lignes décalées. Il y avait longtemps que j’en avais envie.
Ben, c’est pas gagné !!!
Quotidiennement, je « scratch-scratch » (= m’exerce) et me rends compte que j’étais plus douée à mes six ans…
Côté positif : je ne fais pas de pâtés et n’ai pas besoin de buvard. Mais cela doit être dû aux plumes et encres « nouvelle technologie ».
Je sais qu’il y aura encore pas mal de jurons qui vont planer dans l’air (pas grave … je vis seule … et mes chats n’entrouvent qu’un demi-oeil même pas interrogateur) mais … j’y arriverai !
Sourire, clin d’oeil et biz à tous.
–
Le porte plume
Tout juste sorti de l’œuf le petit oisillon
Est aussi nu qu’un ver et connaît des frissons
Il n’a pas de jugement c’est un écervelé
Il ouvre un large bec et joue les trublions
Tous se moquent de lui tant il est gauche et laid
Quand un léger du duvet lui couvre le menton
il rêve d’avoir des plumes pour apprendre à voler
Alain
–
Question plumes, je viens de vivre un moment magique.
J’ai pu admirer (avec mes jumelles) un milan royal planant au-dessus d’une prairie en contrebas devant chez moi. MA-GNI-FI-QUE !
–
Alain : lorsque je manierai ma plume avec dextérité, j’espère bien ne pas m’être transformée en femme à barbe.
(clin d’oeil, hein !).
–
ici je n’ai que des oiseaux d’aciers
qui griffent d’un polluant panache
le ciel du printemps renaissant
et laissent leurs empruntes sonores
longtemps après leurs passages
belle journée à chacun
Tendrement
Une goutte du parfum
De son âme
Fleure le papier intime
Je tremperai ma plume
Dans l’encre du passé
Et sur la feuille blanche
Les mots du souvenir
Me parleront de nous
De notre folle histoire
Ils me laisseront croire
Que le temps n’a rien effacé
De notre belle histoire
Les mots ont ce pouvoir
De faire renaître le passé
Il suffit pour cela
D’écrire au temps présent
Un travail de mémoire
Transposé dans le temps
Oubliant les ans
Oubliant les souffrances.
Pour qu’opère enfin
Le miracle de l’écriture.
Qui veut porter le style haut avec la plume
va délier chaque lettre et chaque mot
détacher des impressions contrastées
et éviter tous ces pâtés par un mouvement
souple et ample, jamais brusqué
levant au loin des horizons à découvrir
suscitant l’attention
A s’encre bleue
On se bulle l’encrier
Et se vit délié
Porte plume
Porte loin, loin mes mots
Je t’écrirai de ces nulles parts de mon être
Où l’inconstance demeure en présence
Des brouillons alentours où mes paroles se lisent
Porte plume
Porte ou écho, écho sans voix
Je m’écrierai ou les axes tempétueux se rejoignent
Œil de cœur, au cœur des foules en transparence
Tremblements sismiques, mes lignes se déhanchent
Porte plume
Porte ou emporte le temps
Porte en ton sein
Le passé qui s’écorne et se fout du présent
Le présent qui s’étonne
Le futur qui attend
En suspens,
Suspension en plein vol quand,
L’attente se fait lave en fusion
Le papier s’échauffe et brûle impatient
Que s’emporte la plume
Et qu’en ce même temps
Passé, Présent, Avenir
Ne soit qu’une ligne
Où s’enlacent les mots
Mais jamais ne se confondent
Les ondes premières
Avec celle de l’instant
Belle soirée à tous
sergent-major
sergent-major, ne manque-t-il pas une plume à votre panache?
Mes mots se sont noyés
Dans l’encre de mes jours
Ne laissant que la trace
D’un profond silence
Savez-vous comment Ossiane, avec une image splendide invente l’histoire de l’écriture :
____
De la tige d’un roseau naîtra un calame
C’est ainsi que de la nature,
La calligraphie vit le jour.
Qu’une petite goutte d’eau
Vienne comme une encre pure
Perler à la pointe de cette tige
Et il suffit alors de l’ingéniosité de l’homme
Pour que la pensée s’écrive et s’immortalise.
____
…..
Le porte plume
Dans la lointaine Egypte du temps des pharaons
Pays des dieux où coule le Nil riche en limon
Les scribes les écrivains d’alors remerciaient Thot
le cynocéphale blanc le porte plume des dieux
le dieu lunaire à tête d’Ibis aux doigts d’argent
qui inventa le signe car le signe est magique
il donne vie à tout et la parole aux Dieux
Plus près de nous le porte plume s’appelle Pierrot
Alain
Mon ami pierrot
prête moi ta plume
pour lui écrire un mot
pour lui dire son absence
pour lui crier son oubli
prête moi ta plume
au clair de la lune
pour lui rappeler mon existence
pour lui retracer mon nom
pour lui évoquer mon attente
au clair de la lune…
Bonne journée à tous.
Chez le Pierrot…
Des larmes écrites…
Du bout de sa plume…
http://pierrotblog.hautetfort.com/archive/2010/04/22/larmes-ecrites.html
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee
Bonjour, je vois que mon amie Christine me fait de la pub, pfff…
jolies photos de ce porte plume…les mots qui en gouttent peuvent être beaux, gais ou tistes, cela depend…bonne journée madame…
Et quand la plume se tait
C’est que la goutte belle
De tendre intimité
Son écrin pur de soi
Garde la perle précieuse
Tout au profond de l’âme
Qui peut écrire ses lignes
Sur la feuille de son livre
Les lignes de sa vie
Dans le regard pudique
Des feuilles de ses ans
Accouchée de sa douleur
La perle se fait rosée
Et douce serre son ciel
Les larmes attendrissent la douleur
Au goutt-à-goutte
le coeur battant
la vie comptée
A la plume Sergent-major
de gros pâtés
le buvard assoiffé
Plume légère comme l’oiseau s’envole
Mots formés aux larmes de la vie
virgule d’espoir quand le soleil s’embrase
Point en arrêt pour effleurer le bonheur
Belles images Ossiane pour stimuler nos pensées rêveuses
Salut à tous
De la terre
et ces paradis
de fortune,
les diurnes
pensaient
écrire dans le creux
de la lune.
Mais de ces ondes,
se perdent les notes
mélodieuses de l’instant.
Trempe ta plume,
dans la force
de l’encre des vies.
Et dessine à l’eau de l’une
le complexe pouvoir
d’un mot dans la brume.
Jouons nous
du ciel des soirs
et de la main de la dune
pour vivre d’amour
dans l’extrême clarté
de l’étoile tourbillonnante.
Et le rêve de vie
se charge
d’une force
immortelle…
Regarde descendre
l’aube des soirs
sur ton ombre vacillante.
A main levée,
j’écris ces vers
et je cède
à la toile de l’espoir
la conquête
d’un monde meilleur
dans une soif éperdue de liberté.
Plume qui allume des calumets
et qui concentre comme chalumeau
plume qui chasse les quolibets
plume qui attise l’intelligence
et qui chasse au loin la sottise
plume assez bien maniée
sans qu’il soit besoin de plumassier
plume à raidir pour faire reverdir
un langage hors des échassiers
plume sans pudding
mais pas sans pudeur
plume accroche coeur
qui vise et qui touche
plume dans le viseur
qui colmate et rebouche
plume de touche
qui s’affirme et se vit
plume haute placée
comme du matelassé
plume et plume
ni marteau ni enclume
plume qui d’un trait
en fait résume
plume addictif
qui entraîne au secret
porte plume
de toi à moi
une plume lumineuse veille
s’éveille la joie
avec toi je ressens rien de sûr
avec toi je ressens l’incertitude
avec toi
avec toi je ressens de l’amertume
tristesse mélancolie
avec toi j’ai rencontré
l’être affligé
et un ami indéfectible
pourtant rien n’est sûr
et pourtant dans la présence, je ressens ta Présence
une prestance rassurante qui fait du bien
ce dont j’ai tant besoin de ressentir à mes cotés
c’est tellement bon de ressentir
des à cotés à délivrer
pour se rendre en liberté
une liberté délibérée
d’être à être
de l’être aimé délivré
un être capturé se retouve enfin
en liberté
plume traverse le champ
porte plume porte la parole
de l’un à l’autre
Porte espérance est la plume
Annonce d’une danse sur la dune
Des mots
Un jour
La plume se tait
Elle se noit
Dans la goutte de son encrier
Si impossible de dire sa vie
A la face du monde
Et dire un peu c’est dire faux
La vérité dans l’invisible
La plume pure
Sait elle
Elle sait
Sa confidente son âme
La réconforte
Puisque aucune amitié
Personne
Encore moins le monde
Peut savoir son vivre
La vie dans sa perle de vie
Pure
Elle est
La plume
Silencieuse
Belle grâce
Dire juste c’est impossible
Devant ces tous
Se dit la plume
Elle se repleure dans son étui
Ainsi va calame,
quand on a le vague à l’âme
il sature et suture,
il rature et rainure
le réservoir abonde
mais il faut fluidifier le jet
sans éviter toute turbulence,
appuyer modérément
car les mots des errements
s’agglutinent bien vite
flexible mais vif
garder le sens du mouvement
pas de fixité dans le poignet
c’est à ce prix qu’on évite
des surprises facheuses
qui obsurcissent la page
et obturent
rendant le grattage pathétique
La beauté de la page
Qui reste blanche
Et pourtant parle
Car quand on la presse
Un peu si peu
Une larme se tord
Indicible
J’entre sur la pointe des pieds, pour ne réveiller personne et poser ici quelques mots avant d’aller dormir
___
De toutes les formes,
De toutes les couleurs,
Des plus petits aux plus grands,
Rien n’est trop beau
Pour une plume
Qu’elle soit d’acier
D’or ou d’argent,
Plume et porte-plume
Sont les messagers intimes
Qui gravent nos pensées
A l’encre de nos veines,
Laissant sur la feuille
Couler les mots.
La tige qui se penche
Au plumier de la terre
Nous raconte l’histoire
D’une petite goutte d’eau
Qui d’une larme voulait écrire
La vie fragile des fleurs
Des dangers qui les menacent
Des guerres, des inégalités,
Des bêtes féroces qui les entourent
Et qui d’un coup de baguette magique
Se métamorphosa en porte-plume de verre
Laissant sur le ciel le livre de ses rêves
A l’encre de ses jours.
____
C’est une belle page d’écriture en ce jour du 22 avril. Bonne nuit à tous et merci pour tous ces jolis écrits, y compris à l’ami Pierrot.
Ecris pour le théâtre
qu’offre la nature
un rôle pour une plume
qui ouvre grand la porte
celui d’une herbe folle
qui joue à nous charmer
ou celui d’une goutte
renouvelant le rêve
la douce humanité
et l’échange imagé
un jeu d’ombres magiques
souligne la lumière
et l’accès à ton coeur
se pare de merveilleux
Bonsoir Monique, 22h 29 triste et beau à la fois .
Hellooooooooo Christineeeeeeeeeeee, good to see you there !
Belle journée de la Terre à tous !
Un coup de plume
Sur un pavé
Et les murmures
De la lune
Donnent aux murs
Folles paroles
http://villegle.free.fr/signe_Murs.swf
Quand mes mots parleront
J’ai pour ancienne habitude de préférer la compagnie charmante
des livres, des papiers, des vélins, des stylos et des crayons,
à celle beaucoup plus bruyante de mes semblables.
L’une, profonde et impérieuse,
me laisse blême d’avoir usé mes yeux toute la nuit
à les lire, les écrire, les déchirer
puis les récrire pour les relire encore.
L’autre, me laisse en plein jour, rose et agitée,
perplexe d’être ainsi ballotée au milieu de tant d’inutiles chimères.
C’est comme les ailes d’un papillon posées sur ma mémoire ;
ne reste que la fine poussière de leurs bourdonnantes conversations
qui ne m’atteignent que de loin en loin.
Il en est peu dont les mots s’impreignent dans mon coeur.
L’une me nourrit de solitude et d’un bonheur confidentiel.
L’autre me laisse affammée par trop d’impalpables partages
et de stériles discours.
Car c’est trop peu que de se donner un peu à tous.
Loin du bruit et du tourment, c’est entière
que je me livre à tous mes livres et feuillets.
Et je bénis pourtant celui ou celle par qui mes mots,
un jour perdus me sont revenus.
C’est bien la vie qui donne envie d’écrire et d’échanger,
mais l’étincelle est si rare dans le coeur de celui qui la suscite.
Les mots sont faits pour être dits
Et les miens ne savent parler
qu’à d’exclusifs confidents,
les yeux dans les cieux.
eMmA
http://emmacollages.over-blog.com/article-tombe-la-neige-44822578.html
Le porte plume
Ce devait être en juin
Un jour d’examen
Au bord d’une feuille blanche
Prise aux pages d’un cahier
Non loin d’un encrier
Une plume séchait
Une plume en acier
Un porte plume
Beau chevalier
Qui chevauchait
passant près d’elle
lui fit un signe de la main
un signe d’amitié
la plume n’était pas sotte
elle se mit sous son aile
et lui donnant la main
elle devint sa moitié
Ainsi naissent les histoires
Sur tous les parchemins
Alain
bienvenue eMmA, ils sont touchants, vos mots,
Une plume fort douce
Intimidée tellement
Se risque une goutte
E, la chaussant sa plume
Puis une autre encore
C’est bon de se garder
Son énergie de soi
En se taisant souvent
Si peu écoute de vrai
Tant sont ailleurs leur vie
Et quand son petit ruisseau
Au porte plume délicat
Rencontre l’humanité
Une attention belle grâce
Elle se pose se buvarde
Puis se range l’étui
Se serre son écrit
Lu de belle présence
Emporte et apporte
comme le sang neuf
ou la saignée libératrice
par des canaux détournés
détourés et entourés
des conduits qui canalisent
au fil du temps
sans jamais avoir l’impression
de s’être fait plumer
on invente et assortit
des mots en forme de récit
pas hâtif si possible
pour dire le vrai
de ce qui brûle
et puis d’un trait
emporter la formule
jouvence et reconstruction
pour travail jamais terminé
éternel recommencement
qui vous jette nu et tremblant
dès le petit matin
on ne fait pas le petit malin
il faut descendre au fond
des sentiments et de l’émotion
oubliant parfois des mentions
pas en peine de rebond
zélé mais pas ailé
on peine à s’extraire du marais
on mordille le bout de sa plume
on tortille de l’arrière train
pas de faucille pour la récolte du matin
Je viens de perdre un long com dans les abimes du temps
perte et libération
qui le sortira des sables émouvants
Jamais deux fois on ne peut dans la même veine
trouver l’inspiration subite qui conduit la main
il ne sert à rien de constater trop tard les mots partis
qui au fil de l’eau ne s’étale plus sur la page
mais se diluent dans la plage
C’est exact Thierry, il est impossible de reconstruire un texte, l’idée est toujours là, mais les mots tombés dans le ravin de l’oubli, même repêchés ne retrouveront jamais leur place initiale, certains manquent et l’harmonie d’une première composition est rompue, on en reste attristé car toute création méprise la destruction ou la perte, il en va des mots comme de toute création.
_____
Les tracés d’une plume
Censés traduire les pensées
Ne laisseront que des signes
Qui jamais ne permettront
De comprendre le silence
Ils resteront lettres mortes
Au dernier souffle de la vie
Pourtant les mots seront là
Ecrits entre les lignes
Pour ceux qui sauront les lire
_____
Merci Monique mais pourtant c’est douloureux
surtout quand on comptait la dessus pour trouver un exutoire
à d’autres situations qui le sont tout autant
Ainsi parti au fil du temps et de la plume
l’idée et les mots qui dans mon oeil allument
des reflets, certains moins sombres
sans consigne ni retour
pas de recours aux sources de l’inspiration
qui a laissé filé les mots
je le sais et le sent
c’était un texte profond
en accord et en harmonie
avec ce que quotidiennement je vis
il n’est plus temps d’épuiser le langage
en recherche de ces sons argentés
sur la vague dans les creux
j’ai surfé
le point de rupture, pas un « point break »
juste une césure
dans un continuum
Chagrin inconsolable
Qui noie sa plume
Sans plus savoir parler
De belle délicatesse
En sa pudeur intime
http://www.dailymotion.com/video/x4h2uo_je-suis-une-feuille-renan-luce_music
Rachel, elle est à la fois si belle et si tragique cette chanson que j’ai eu envie de donner les paroles
___
Renan Luce – Je suis une feuille
« Aurais-je imaginé que je me trouverais là
Une mine de stylo plantée sur ma peau ? Oh-oh
Les yeux de mon bourreau qui ne me quittent pas
Ma blancheur lui fait peur, je sais qu’il cherche ses mots Oh-oh
Je Suis Une Feuille blanche
Je ne demandais rien qu’à rester sur mon arbre
Et attendre la fin
Moi j’aimais le vent se perdant dans les feuilles
Le murmure de la sève qui me donnait la vie
Moi j’aimais la hauteur que j’avais sur les choses
Je n’ai pas vu venir la lame qui m’a trahi
Si au moins je servais de papier officiel
Pour signer des traités et protéger les faibles Oh-oh
Ou être dans les mains d’un poète oublié
Qui me jetterait ses vers comme on cherche un ami Oh-oh
J’aurais pu être pressée sur le cœur d’une enfant
Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
Ou être le pliage d’un gamin de huit ans
Et voler dans les airs sous les rires des enfants
Ou être dans les pages d’un livre d’histoire
Qui dit que le chemin est encore tellement long
Mais voilà que je sens que la plume me frôle
Et les lettres se forment comme l’encre tourbillonne Oh-oh
Je n’ai jamais vu plus lourd que le poids de ces mots
C’est la misère d’un homme que je sens sur mon dos Oh-oh
Il dit « Je veux finir d’avec ma vie
Pardonne-moi mon amour mais je m’arrête ici
Ce n’est pas de ta faute si je baisse les bras
Mais j’ai perdu ma chance de gagner ici-bas »
Et moi c’était mon rôle de porter tous ces mots
Et les larmes d’une femme tomberont sur moi bientôt
J’aurais pu être pressée sur le cœur d’une enfant
Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
Ou être le pliage d’un gamin de huit ans
Et voler dans les airs sous les rires des enfants
Mais je tourne la page d’une triste histoire
Qui dit que le chemin n’était pas tellement long
Pas tellement long…
Pas tellement long… »
La main de son cil
Serti de sa perle sienne
Bat l’air tendre éventail
Il est des temps certains
Où reprendre connaissance
Tient à une bulle d’air
Pensive dans ses songes
Sa plume sèche à l’air
L’encrier reste plein
Elle reprend ses esprits
Dans la grâce du ciel
Qui l’accueille son simple
Une petite perle glisse
Mais sans se faire voir
C’est sur la peau de son âme
Que le ruisseau se coule
Un brin d’herbe bel poussé
Porte une goutte de rosée
Tout au bord de son coeur
Il écrit pour les fleurs
Goute par goute
Tu passes dans mon sang
Comme au coeur d’une voute
C’est le chagrin que je sens
http://darkroom.over-blog.com/
🙂
J’ai laissé sur le bureau
Le porte-plume et l’encrier
La feuille blanche et le buvard
La lune veille sur le silence
Les mots se reposent.
Bonne nuit et bon week-end à tous
J’ai repris sur le bureau
Le porte-plume dans l’encrier
La feuille lumineuse, le buvard
Le soleil a repris sa place
Le ciel bleu dessus la rosée
Est un livre à cœur ouvert
Les livres…parlent à voix basse
Dans les pays de brume
Où l’on serre le vent
Où l’on boit la pluie…à la plume
Les livres parlent à voix basse
La musique pleure à mots feutrés
Corps cuivré, à mon étreinte livrées
Tes rondeurs de bois
Au bavardage de mes doigts
Ta surface…violoncelle
Attends….je reprends sur le bureau
Ma plume bavarde du dimanche
Il se peut que mes vers s’épanchent
Sur les souvenirs d’inconnus
Qui dans mes mots ont reconnu
Les cris et murmures de leurs âme
Dans les gouttes de ma plume
Toi passager de mes poésies
Tiens ce buvard et sèche ta larme
L’ancre est rouillée et le bateau s’éloigne
Vers des pays plus clairs
Il se peut que je meurs
Il se peut que je cesse
D’écrire la cime des profondeurs
Mais qui a le pouvoir d’effacer
Les pages du silence
Les souvenirs et l’absence
Je pose la plume dans l’encrier
Le soleil est très lumineux
Il danse dans le séjour
Là est la VIE…mon Amour
Le soleil a remplacé la lune
La feuille blanche est inondée de lumière
Mais au dehors le printemps me sourit
Je ne peux résister à l’appel
La plume attendra quelques heures
Que les mots viennent s’y poser
Ce soir peut-être dans les effluves d’encre
Sur la page abandonnée et solitaire
La plume dessinera les signes évocateurs
D’un printemps qui nous enchante
Dérouler sa feuille blanche
L’appuyer de sa vie
La plume se sort de l’encrier
Pour lui donner ses formes
Et dessine des voiliers
Un port abrité tranquille
Des pas se marchent
Tendres respirations
Et un soleil se pose
Un bel rond avec des traits
Puis les crayons de couleurs
Se sortent de ses yeux
Du bleu, du jaune, du blanc
Des pointes de rouge
De la vie
Quand elle offre ses jolis
Qui buvardent le coeur
Et le photocopient
La vie est cette offrande
Unique irremplaçable
Dans ses beautés
Un séisme ce mi
Un autre cette fin
Et l’être se chûte libre
Se rattrape aux beautés
Il se plume tellement
Dans son destin de tant
La beauté le ranime
Lui donne sa goutte de vivre
Pour se tremper sa plume
Sinon c’est un mort vivant
C’est fort beau de très douloureux, Leila,
que la plume reste bête de muette.
Scribe de la nuit
Au calame des ancêtres
Se substitue l’ordi.
Impersonnel est le signe,
Dure est la ligne,
Froide est la feuille.
Tu ne verras pas ce soir
Ma main qui tremble sous la lampe
Et chaque lettre qui s’inscrit
N’a pas la beauté graphique
D’une écriture à la plume
Seuls demeurent les mots
En leur essence même
Cherchant en vous l’écho
Du chant d’un poème
La nuit les abrite,
Les enveloppe dans son silence
C’est dans le cœur qu’ils résonnent
Avec pudeur, presque à voix basse
Dans cet instant de douce soirée
Où les images du jour
Défilent en ma mémoire
Et s’inscrivent au tableau du bonheur
Je ne veux oublier que l’on meure dépouillé
Le bien a sa valeur mais sans outre mesure
Ma maison est un lien entre moi et la nature
Mon jardin est en fleurs, lumière dans l’encrier
C’est la naissance du jour, renaissance du printemps
Je ne veux oublier ni le temps ni l’espace
Alors j’écris des traces, s’empilent les souvenirs
Je brûle mes propres maux et mes propres soupirs
Qu’importe que soit mouillé le papier d’eau saline
L’encre et la larme dansent pour peindre la feuille mouillée
Je ne veux oublier que l’on meure dépouillé
Je ne garde qu’un visage, je ne garde que la voix
Cela est ma mémoire et fait partie de moi.
Bon dimanche à tous.
Bonne fête Marc
Un grand salut d’un lion zodiacal à un lion évangélique !!!!!
Belle journée à tous plume au vent
Arlette
Bonne fête Marc (le nom de mon petit frère ) et à tous bonne journée
Leïla que le soleil du jour sèche tes larmes, que le printemps soit un buvard sur la page de tes souvenirs et le les fleurs de ton jardin soient un sourire à la vie.
En écho aux textes précédents:
Le porte plume et l’encrier
La feuille blanche et le buvard.
Elle attend l’ins piration,
Elle cherche la verve poétique.
Une mouche tourne en rond, prés de la vitre,
Un chant d’oiseau s’élève dans l’air du matin.
La feuille reste blanche,
Comme les plumes
d’ « un ange qui passe »…
Bonne journée à tous.
Des mots douloureux comme des épanchements
un vertige entre verticalité de la plume et horizontalité de la feuille
et si le dépouillement était ce qui nous sied le plus
Merci Leïla de cette confiance renouvelée dans ce « dire »
sacrés échos de Monique
belle fête à toi Marc
grand bonjour ensoleillé du Lauraguais à Ossiane, si discréte et présente
qui nous livre et délivre des Haïkous de grande qualité
Merci Monique, Annick, Thierry et tous.Je ne suis pas toujours dans mes textes…si un peu… mais pas toujours.
Je n’ai plus de larmes… je regarde juste vivre vos cœurs
Je n’ai plus de larmes… je ne fais qu’écrire, écrire, écrire,
Je porte les mots comme enfante la mer
Les vagues ses soubresauts
Et le chant de la terre par delà l’horizon.
Je n’ai plus de larmes,
Il faut que je sois l’aube
Qui lève vos crépuscules,
Le ciel est de printemps et l’avenir était?…
Non je n’ai plus de larmes,
Laissés sur la jetée,
Des ports de la mémoire….je n’ai plus de larmes, l’avenir c’est la vie.
bel jour de dimanche
.
Un grand merci à vous tous pour ce qui a fusé en beauté autour de ce porte-plume végétal… un simple brin d’herbe en fait !!
Beaucoup de nouveaux passants arpentent l’Oeil Ouvert en ce moment. Est-ce l’effet du printemps… Je leur souhaite la bienvenue et les invite à se joindre à la belle tribu de porte-plumes. Bien à vous tous !
Ossiane
.
un peu hors sujet, ma plume a dérivé, bonne soirée à tous !
A porté de ma main
Vont les pas d’un sourire grandissant
L’enfant dont de je rêve
Celui de mes demain
Poids plume
Avec lequel écrire les lignes d’avenir
Ou nos regards se touchent
Et entendre de sa petite bouche
Ce mot tant entendu, tant attendu
Ce mot unique car unique pour chacun
Est une « maman »
lignes droites
« »je n’ai plus de larmes, l’avenir c’est la vie.
Rédigé par : Leïla « »
l’encre frissonne
jette sur l’instant sa croyance
rêverie partagée aux fuites en avant
l’ultime rayon fracasse les mémoires
grève lente sur un sable insoumis
passagère tremblante des bourrasques de mots
tu t’agites comme un oriflamme à l’horizon des bizarres
« »…Des ports de la mémoire….je n’ai plus de larmes, l’avenir c’est la vie. « »
En echo aux mots de Leila:
J’ai de larmes
mais, l’avenir c’est la vie
la vie est à l’avenir
Il faut secher les larmes
et marcher
vers la vie
vers l’avenir
Avec un porte-plume on peut faire à manger,chacun a mélangé, son sel à mon esprit…
Le temps m’échappe et fuit. Alphonse de Lamartine
Je juge évidemment par l’estat où je suis. Georges de Brébeuf
La mère, elle, est sans plainte et ne regrette rien. Sainte-Beuve
Et jamais prodiguant un serment faux et vain. André Chénier
Elle enfante le feu, la flamme et la fumée. Antoine-Pierre-Augustin de Piis
En prenant plus fort à son aise que jamais. André Breton
Les soucis dévorants, les regrets, les ennuis. Jean de La Fontaine
Tout a changé, le monde a perdu sa couleur. Thibaut de Vernon
Ainsi que le cœur qui se déchire au début de l’absence. Louis Aragon
Nos yeux se renvoient la lumière, et la lumière le silence. Paul Eluard
Voyage du silence de mes mains à tes yeux. Paul Eluard
Mon cœur est plein ce soir de larmes infinies. Tristan Derème
C’est le sort d’un mortel déchiré par l’Amour. Nicolas-Germain Léonard
Ô terre, dont la brume efface les sommets. Victor Hugo
Dans ce pays secret à mes pas interdit… Aragon
Tout souvenir m’obsède et puissamment enroule,
autour de mon esprit un regret rouge et noir. Paul Verlaine
En une autre amitié proche, j’ai mis un amour qui me fut doux
Mais je le repousse pour ne pas m’avilir. Bernard Marti
Je donne à mon espoir mon cœur en ex-voto. Guillaume Apollinaire
Mon cœur a plus d’Amour que vous n’avez d’oubli. Victor Hugo
Avez-vous résolu de m’oublier toujours? Antoinette Deshoulières
Elle est plus poignante qu’épine, la douleur que guérit la joie. Jaufré Rudel
Il me plaît et j’aime qu’en ma joie s’exalte la jeunesse. Peire d’Auvergne
Il n’est pas juste qu’un autre amour vous prenne. La comtesse de Die
N’allez pas sur des vers sans fruit vous consumer. Boileau
Cueilllez dès aujourd’hui les roses de la vie. Ronsard
Oh! Voici enfin le clair de lune! Maurice Maeterlinck
Car la Nuit parle à demi-voix, proche et lointaine. Paul Valéry
D’un homme heureux, l’homme du furet, près de la fontaine. Leïla.
Un jour on a tellement souffert
Qu’on ne ressent plus la souffrance
Enfin presque
Parfois des larmes montent
Comme çà
On ne sait d’où
Et se stoppent juste dans le coin des yeu
Qui ne veulent pas être embués
Comme çà
Pour voir encore
La vie ses zestes en beautés
dans le coin des yeux, avec un x,
merci de vien vouloir excuser mon encre étourdie.
Merci Leïla, pour cette composition magnifique !! Je suis totalemnet fan !
Il n’est que douleur profonde pour se taire
Aucune parole, ni suffisante, ni juste,
Pour égaler ce qui fend une âme
Et la met à terre
Le silence est un cri déchirant
Un volcan en résonnance avec l’esprit
Une armée destinée à rendre sombre l’univers
Telle que la lumière étincelante
N’est jamais plus que ténèbres
A celui qui écoute
Il n’est rien à entendre
Toute vie est suspendue
Et contenu dans des yeux
Où se consume la flamme dévorante
D’une terrassante
Indicible
Invincible
Souffrance
Quelques mots pour Leïla, faire sienne la souffrance, c’est l’apprivoiser et en faire une énergie belle et rayonnante. Il faut pleurer, pour rire à nouveau.
Leïla Quelle belle, étonnante et merveilleuse composition, un joli chœur de poètes que tu as su orchestrer avec talent et justesse Bravo Leïla, vraiment bravo. Il est à noter comme tous les poètes du monde entier ont avec les mots parlé de la souffrance, de la douleur, de l’oubli peut-être pour en atténuer la violence et rendre plus supportable la condition de l’homme en mal d’absence d’amour quel qu’il soit. Mettre des mots sur les blessures c’est déjà un peu mieux les comprendre, les supporter reste plus difficile, les accepter non sans mal.
Je vous lis,
et vous remercie de dire ce que j’ai tu….
bravo Leila, c’est immense,
j ai d ailleurs eu du mal à suivre, perturbée ce soir, je relirai demain après midi, demain matin des escrocs de l’immobilier sont à rencontrer pour défendre ses droits de petit innocent…
et puis vois tu, la soirée si hard, que mes mots sont partis en égocentrisme,
j en suis désolée;
je traverse de gros temps rudes en autisme, en comportements explosifs,
entre autres duretés de vie,
alors faut s’accrocher!
oui écouter sa souffrance et pleurer, pour retrouver des bulles d’air…
mettre des mots sur la douleur c’est déjà cela, les supporter c’est douloureux, les accepter, c’est impossible,
il est des souffrances si grandes, inacceptables dans des quelques parts car on ne pense pas mériter cela…
Je vous souhaite une belle soirée,
des acouphènes de hauts degrés ce soir, et il faut supporter, sans les accepter,
je n’aime pas la souffrance!
je vous embrasse!
Karine, ils sont beaux tes mots de 21 H 22, merci, je les emmène pour mon avant nuit.
Douce soirée pour chaque visiteur….
Annick je t’embrasse, il semble que pour toi ce soit en ce moment des jours d’orage un peu plus sombres, te dire bon courage ne servirait à rien car je sais que tu en as, mais il y a des jours ou c’est encore plus éprouvant , il faut s’accrocher en espérant des jours meilleurs et ce n’est pas facile, j’en conviens, je pense à toi.
On peut se donner la main Annick…la poésie c’est la bulle d’air.
Je lisais Monique, il y a peu, quelque chose que tu écrivais sur ta maman.Vos souvenirs m’inondent dit le poète au poète, ce sont vos écritures, ce sont mes livres ouverts… sur l’humain.
C’est parce que la vie…ma vie, n’a rien de poétique en réalité que vous trouvez mes écrits talentueux.La vie est plus forte, son souffle est merveilleux.
Savez-vous ce que disait Théophile Gautier?
« Le poète est ainsi, dans les landes du monde, lorsqu’il est sans blessures, il garde son trésor.Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde, pour épancher ses vers, divines larmes d’or. »
Je vous remercie vraiment pour vos mots touchants.Bonne nuit à tous.Et surtout positivez):
Merci Théophile Gautier.
Je positive au max, Leila, pas de souci là dessus,
mais parfois suffit pas de positiver,
hier soir, une rude confrontation en autisme,
mais j’ai tenu bon,
et puis, couchée à 22 H 30, pour une nuit longue, le réveil se lève déjà plus léger,
le sommeil est une tendresse de ciel, quand on a la chance de bien dormir, léger..
et puis forte en légèreté pour affronter l’escroc immobilier, qui offre en vrai, du non conforme à la maquette, à la plaquette *mensongère* proposée pour allécher le *vrai de vie qui croit l’autre, à tort. Rude leçon de vie, encore.
BELLE JOURNEE.
Je te laisse ma blessure et son immensité
Ce trop plein de nos injures,ses authenticités
Qui me font douter de la réalité de ta tendresse
Ce quelque chose dont mon âme est saoule
Ces pleurs de vies qui sans détour coulent
Sur mes jours, ils sont le sceau de ma détresse
Cacheter, renvoyer à l’expéditeur
Colombe vole ces mots
Que je ne peux faire miens
Puisqu’appartient à l’auteur
De reprendre ses noirceurs
Dessiner de sa plume
O dessein cruel
Pour celle qu’il importune
Les murs sont blancs, le peuple est muet. Les beaux parleurs continuent de parler, le soleil de briller. Il brille rouge et lointain caressant ma peau ébène, et je pense. Je pense m’abandonnant à ces caresses sublimes. Je pense, assis au bord de l’univers (…) L’orphelin de l’aurore
Merci Leïla de ces mots pleins de sens par l’auteur du Capitaine Fracasse
En premier faire le vide
laisser le calme s’installer
ouvrir son coeur à l’invisible
fermer les yeux pour voyager
par l’émotion indicible,
se laisser emporter …
alors, les mots pourront se poser,
comme des flocons fragiles
qu’un rien peut effaroucher
sur les rameaux de ton coeur
ils se laisseront approcher … en douceur,
à condition que, toujours,
tu les accueilles
avec respect et gratitude
alors, de tes doigts émus par cette chance,
tu prendras délicatement ta plume,
et, un par un, tu coucheras
sur le papier
les mots cadeaux,
venus d’en haut
Tu enfileras ces perles
en un collier plus ou moins long,
suivant ton inspiration …
Pour un bonheur vraiment complet,
n’oublies pas de partager
ce bijou fantaisie
en simplicité
avec tes amis 🙂
Accorte plume qui se relie facilement
avec pour toute escorte trois gouttes
et une puissance inventive qui stimule
de cette vivacité qui gomme l’opacité
de de cette grâce qui fait exister
de cette amabilité qui fait danser les mots
ainsi tu compares et t’empares de nous
C’est cavalcade , l’écriture
vague crainte , ultime révolte
qu’un revers de l’élégance
du vif des hommes, debout sur un fil
dévêt d’une indécence trouble.
On a couché l’éternité sur une feuille volante
« jamais lasse de piétiner le beau langage »
___
» Qu’est-ce à dire ? Mettre plus de réel dans la pensée , peut-être. Ou alors irréaliser toute page . ( Jean-Yves Peyré/ L’horizon du monde )
_____
Merci Mathilde pour votre directory
Magnifique blogue… Un modèle unique.
Votre talent est de saisir l’instant, le paysage, la lumière, l’obscurité par un regard singulier qui fait de simples objets animés ou inanimés des oeuvres d’art.
Voici un de mes poèmes – plus prolixe que la plupart des haïkus – qui pourrait apporter une touche verlainiste et rimbaldienne à vos photographies.
L’ange déchu
L’espoir est aussi fort que la mort.
Et, ton amour aussi m’a jeté un sort.
Tu es mon autre, ma déchirure,
Mon ange, ma blessure.
Toi seule connais la peine
Que l’ouragan des désirs parsème.
Ton monde est le mien,
Mais le feras-tu nôtre ?
Seras-tu celle qui, de par sa noblesse,
Au travers des montagnes célestes,
Se hissera au rang des déesses ?
Et, qui parviendra dans un dernier geste,
À être de l’Amour son plus bel apôtre ?
Rien n’est moins sûr qu’une brise sur un cou
Qui en un instant disparaît.
Et, qui par magie vient s’étrangler
Dans une vision de fou
Qui distille son poison
Dont la cible est le cœur
Qui, lui, ne se relèvera plus des misères du bonheur.
Et, qui dans un cri, se pâme de douleur.
Laisse-moi prendre ce fiel que je jette aux passants
Pour qu’ils sachent que dorénavant,
Ma main sera dans la tienne
Pour y puiser, qui sait, qu’il advienne,
Une âme pure au milieu des loups
Qui grondent leur colère d’avoir perdu,
A jamais sur toi, le pouvoir contenu
Sur ta tendre innocence et ta douce vertu.
@SP-2007
Protégé de droit par la SACD
J’aime beaucoup votre travail photographique… il se rapproche un peu du mien
Bravo