Maison

Maison

Maison

Maison

les volets clos, une porte entrouverte et je suis restée

Lecture du Haïku Calligramme: de droite à gauche

les volets clos
une porte entrouverte
et je suis restée

Sur la côte sauvage de Belle Ile…

« MAISON« , un poème d’Alain que vous pouvez découvrir sur cette note … un poème mis en musique et interprété par son ami Jean-Marie Djibedjan. Cliquez ici pour lire son poème en même temps.

115 réflexions sur « Maison »

  1. Merci Alain pour cette jolie fugue.
    Hello Jacline à l’oeil scintillant ;), tu nous as manqué.
    Ossiane, j’espère que tu as pu souffler un peu ce week-end.
    bises à toi et à l’équipage
    ___ ___ ___

    Il voulait de ce trou effacer l’existence
    le poids du désespoir le regard traqué
    les arbres qui se taisent les mots du silence
    et les fosses communes aux étendues masquées
    il est alors parti au dessus de la nuit
    pour cueillir les étoiles d’un jour non encore né
    il a pris le chemin d’une maison qui s’enfuit
    a parcouru le temps et les voies non lactées
    et soudain a senti dans le son d’un bala
    dans la porte qui s’entrouvre dans le tambour battant
    un brin d’éternité une flamme de survivance

  2. maison isolée
    sur la falaise pleure
    chaudes les larmes

    nuit anthracite
    le ciel sèche ses larmes
    maison aux yeux clos

    petit cube blanc
    en grande solitude
    au bord du ravin

    belles les photos
    tu nous gâtes Ossiane
    je te dis bravo

  3. Quelques branches de bois
    La maison du bout du monde
    Un toit de fortune

    Toi et moi, rien que nous deux
    Pour abriter notre amour

  4. cube blanc
    ressourcement

    volets clos
    lumière intérieure

    porte entrouverte
    main offerte

    au bord du gouffre
    pour reprendre souffle…

    Merci Ossiane pour la beauté vertigineuse de ces photos
    Bonne journée à tous

  5. Les yeux clos…les lèvres entrouvertes…et je suis resté..Sur la côte sauvage…la « b’elle il… »..et puis..et puis..ce matin…gris et bleu…avec des franges de laine..des petits morceaux de nuages..accrochés au ciel…et des ailes bien sûr…Tapis d’orient prêt à bondir…et à gommer au passage ..les écarts de folie..les rêves galopants ..et le temps d’exister..Hier Porte de Vanves entrouverte..et la chine à mes pieds…de brocante en café..longtemps j’ai échangé…Vivre le moment présent comme un bout d’éternité…éviter le passé pour ne pas se faire écraser..et l’avenir sur la pointe de la langue..juste pour goûter.. »Maison..maison.. »..Ossiane est rentrée..marre de ce monde agité…juste envie de se poser ..d’écouter les mots..ces vagues dans le ciel..gris et bleu..avec des fils de laine..la tendresse accrochée..et des elles bien sûr..

  6. Ossiane….peux tu rectifier.. »monde » et non « monte »..je rêvais au galop..
    merci
    Pensées..

  7. Dans ma maison

    Dans ma maison vous viendrez
    D’ailleurs ce n’est pas ma maison
    Je ne sais pas à qui elle est
    Je suis entré comme ça un jour
    Il n’y avait personne
    Seulement des piments rouges accrochés au mur blanc
    Je suis resté longtemps dans cette maison
    Personne n’est venu
    Mais tous les jours et tous les jours
    Je vous ai attendu

    Je ne faisais rien
    C’est-à-dire rien de sérieux
    Quelque fois le matin
    Je poussais des cris d’animaux
    Je gueulais comme un âne
    De toute mes forces
    Et cela me faisait plaisir
    Et puis je jouais avec mes pieds
    C’est très intelligent les pieds
    Ils vous emmènent très loin
    Quand vous voulez aller très loin
    Et puis quand vous ne voulez pas sortir
    Ils restent là ils vous tiennent compagnie
    Et quand il y a de la musique ils dansent
    On ne peut pas danser sans eux
    Il faut être bête comme l’homme l’est souvent
    Pour dire des choses aussi bêtes
    Que bête comme ses pied gai comme un pinson
    Le pinson n’est pas gai
    Il est seulement gai quand il est gai
    Et triste quand il est triste ou ni gai ni triste
    Est-ce qu’on sait ce que c’est un pinson
    D’ailleurs il ne s’appelle pas réellement comme ça
    C’est l’homme qui a appelé cet oiseau comme ça
    Pinson pinson pinson pinson

    Comme c’est curieux les noms
    Martin Hugo de son prénom
    Bonaparte Napoléon de son prénom
    Pourquoi comme ça et pas comme ça
    Un troupeau de Bonapartes passe dans le désert
    L’empereur s’appelle Dromadaire
    Il a un cheval caisse et des tiroirs de course
    Au loin galope un homme qui n’a que trois prénoms
    Il s’appelle Tim-Tam-Tom et n’a pas de grand nom
    Un peu plus loin encore il y a n’importe quoi
    Et puis qu’est-ce que ça peut faire tout ça

    Dans ma maison tu viendras
    Je pense à autre chose mais je ne pense qu’à ça
    Et quand tu seras entrée dans ma maison
    Tu enlèveras tous tes vêtements
    Et tu resteras immobile nue debout avec ta bouche rouge
    Comme les piments rouges pendus sur le mur blanc
    Et puis tu te coucheras et je me coucherais près de toi
    Voilà
    Dans ma maison qui n’est pas ma maison tu viendras.

    Jacques PREVERT


  8. Dé jeté
    la maison solitude

    L’obscurité gravie
    mains ensanglantées

    Le coeur bat la pluie
    à la croisée des impasses

    Et le bruit, en captivité,
    se tait

  9. Maison à l’aise sur la falaise, maison perdue et enracinée dans le ciel : le blanc de sa façade va vers les nuages, son toit vers le gouffre.

    Belle marée photographique d’un instant contrasté.

  10. (m’enfin y’a censure chez vous?)

    Après l’épidémie de grippe « AH!?! »

    Alerte à l’épidémie d’agrippe « EJ » dite de l’eau de javel s’insinue dans les moindre recoin

    Rien ne sert de contraindre les corps il suffit de contraindre les esprits

  11. Peut-être reconnaitrez vous cette maison, pour ma part je m’y sens bien et sans doute que lorsque vous l’aurez connue, vous aurez envie d’y revenir. C’est la maison de notre enfance ou la maison qu’on a construite, la maison de vacances, la maison que l’on cherchait et que l’on a « dénichée » pour en faire son propre nid…la maison où l’on se sent bien, celle que l’on quitte et que l’on aime retrouver, celle qui rassure même loin pendant nos envies d’errance et d’ailleurs, c’est notre petite carapace ….celle que l’on voudrait que tout le monde puisse avoir quand il fait froid dehors….et pourtant combien n’ont pas ce toit ?
    ___

    La petite maison

    « Sur le versant de la montagne,
    A mi-hauteur, on aperçoit
    Une petite maison toute seule.
    D’ici, elle semble accrochée
    A un pan de muraille nue,
    Et le soir, on voit sa lumière
    Agoniser sous le poids de la nuit.
    – Ah ! Comment peut-on vivre là ?
    T’exclames-tu en frissonnant.
    Moi, je ne connais pas l’endroit
    Mais je sais bien que la montagne
    N’a pas, pour qui gravit ses pentes,
    Ce visage fermé qu’on voit de loin.
    Moi, je sais bien qu’elle est vêtue
    De fenouil, de myrte et de menthe,
    De romarin, de lavande et de thym ;
    Et que sa cime se recule
    A mesure qu’on va vers elle
    Et que son flanc parfois se creuse
    Offrant un sûr et calme asile.
    Je sais qu’il y a un mûrier,
    Des amandiers, des pins, des chênes,
    Un tapis d’herbe et deux chevrettes
    Derrière la petite maison.
    Et devant elle, une terrasse
    Avec son banc et sa table de pierre
    Où des gens, après leur travail,
    Dans l’air doré du crépuscule,
    Boivent frais le vin de leur vigne. » Charles Vildrac
    _____

    Tu as mis ton « toi »
    Sur mon cœur
    Nous avons fermé la porte
    Fais du feu dans la cheminée
    Le vent tout autour
    S’est mis à danser
    Tout en laissant passer
    Au travers des fissures du temps
    La mélodie de notre amour
    ____

  12. Maison

    Quatre murs et un toit sur qui passent les saisons
    Certes pas une cage ni non plus une prison
    L’endroit que l’on désigne sous le nom de maison
    Est un lieu idéal pour loger sa raison

    Elle est munie de portes et aussi de fenêtres
    Par où les hommes sortent par où le jour pénètre
    Qu’on y soit trop à l’aise qu’on y loge à l’étroit
    Elle possède un foyer pour ne pas avoir froid

    Une cave au sous-sol un grenier sous les toits
    Des chambres pour dormir des lits pour s’y lover
    Des chaises pour s’asseoir des bureaux pour écrire

    Des commodes bien commodes quelques meubles à la mode
    Des buffets bien rangés des armoires imposantes
    Des objets inutiles et des livres à foisons

    Alain

  13. « Quand j’étais enfant, je croyais qu’en priant assez fort on pouvait arracher de soi le malheur et le chagrin.
    Aujourd’hui, je sais que rien ne peut guérir les âmes abîmées.
    Je sais que nos douleurs ne prennent jamais fin.
    Et que, parfois même, ce sont ces douleurs qui nous tiennent debout. »

    Céline LIS – « L’impatiente »

  14. Qu’elle demeure ainsi
    près de l’onde qui l’effleure
    là où il n’est de tourment
    que le vent

    Sternes mouettes rieuses
    macareux-moines granit
    lichen couleurs des roches sous-marines

    Qu’elle demeure comme une empreinte
    à fleur de mer
    dans l’angle pur
    du ciel et de la terre

  15. Aujourd’hui, St Herblain, pour voir un peu des commodes pour la chambre du jeune homme autiste, afin de faire un premier tri avant de l’y emmener…et puis fatiguée la toto avant de se mettre en route…..fatigués les pas avant de monter l’escalier vers le magasin…fatiguée par la chaleur en dedans, le monde, tout ce matériel….les yeux cherchent, comparent, trouvent un peu…et puis sortent..hésitent..une boutique…de l’ennui, pas de bonheurs…et puis déjà se rentre dans la toto..vers la tite home tout près du bois qui offre son cocon de soi, qu’il est bon se nicher tout chaud tout bon.

  16. merci de lire ‘se rentreNT’
    et pour la petite histoire,
    j avais écrit  » se rentrent », puis me suis relue à cet endroit là,
    et puisque toto derrière, j’ai enlevé nt…
    SOURIRE!

    qu’est ce qu elle est belle cette bougie, Bourrache, je la pose sur la table ce soir…

  17. Bonsoir à tous !

    Une maisonnette
    Isolée sur la falaise
    On y ferait bien
    Une petite halte
    Entre le ciel et la terre
    Juste comme ça
    Pour être bien…
    Pour la lumière,
    Pas de problème…
    Bourrache et Annick
    On apporté les tites bougies
    A ne pas souffler de suite :
    Elles doivent brûler
    Toute la nuit.
    Et quand l’aube viendra
    Qu’elle illuminera
    Le haut du petit toit
    On entendra au loin
    Les vagues frapper
    Les gros rochers…
    Tout en bas…

    Biseeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee

  18. La mer avait craché tout son effroi.La roche humide noircie à l’ombre des cieux gris se hissait en falaise pour écorcher mon esprit.Assez de ce gris!! Un point blanc là-bas ! J’y allai attirée par la voix « Veux-tu devenir mon amie? »scandait-elle sur les hauteurs nues et glacées.
    C’était une voix étrange, elle emplissait l’espace. En mon être, elle glissait .J’avançai.La voix.Elle semblait provenir de cette minuscule habitation perchée au milieu de nulle part.J’ouvris la porte, non, elle s’ouvrit seule en ma présence, dedans…une chambre, un monde encapsulé, une bulle spaciale, un cœur connecté, un autre déconnecté.
    Oui une chambre, une maison chambre, l’espace du lit déambulé
    L’intime automne où chutaient les illusions, où s’exprimait le corps, où s’embaumait le corps.Le corps Amour.
    Une chambre à décoder…une chambre à décorer pour l’enfant, eau de rose ou bleu océan, pour l’Amour clémentine dans une petite boîte à rêves, une boîte de poésie, une boîte de fantaisies, petite maison, une chambre où s’achevait le dernier soupir.Je m’en retournai triste et déçue.C’était l’automne, un faux ami.C’était l’abri de la brume et du vent.

  19. à la manière de Devos

    l’autre jour je suis rentré chez moi,
    j’ai mis la clef dans la serrure
    mais elle ne rentrait pas;
    alors j’ai frappé!
    la porte s’est ouverte;
    et quelqu’un m’a dit
    – vous êtes qui!
    j’avais les mains moites de colère; je me suis permis de le tutoyez
    -je lui dis qui …moi! je suis le propriétaire de ce toit! et toi qui es tu!
    il m’a regarder sans émoi
    il s’est mit à me toiser et à me répondre d’une voie douce comme la soie
    -moi; cela ne vous regarde pas; ! et je suis ici chez moi
    et depuis plusieurs « moi »
    je l’ai regarder avec effroi
    voilà maintenant qu’il se dédoublait en parlant de tous ces « moi »
    je lui dit « combien êtes vous ?
    combien de quoi?
    combien de toi êtes vous?
    et toi?
    moi; je suis tout seul!mais ma femme ne va pas tarder!
    soit! mais partez maintenant ou je fais appel la la loi!
    ces paroles sonnaient l’hallali!
    ho la la ….
    je lui dis mais vous êtes plusieurs à occuper mon toit!
    une voix derrière ; une voix qui me parlait se mis à dire!
    il y a moi aussi!
    on aurait dit ma femme!!
    alors là, croyez moi ; je suis rester coi!
    et tout d’un coup une foule en liesse c’est mis à courir vers moi
    en me criant!!!!!!

    bon anniversaire………….

    un peu de sourire , et une t’ite bougie pour une soirée que je vous souhaites douce!!

  20. D’abord faut naviguer
    Puis grimper la falaise
    Suivre le chemin des mûres
    La maison est au bout
    Le feu chauffe ses bois
    La tarte aux fruits sent bon
    Le lit est bel moelleux
    Il invite à être deux

  21. Elle n’est pas bleue, elle n’est pas adossée à la colline, elle est toute petite et c’est vers elle que nous nous tournons. Pour un instant nous occultons les rochers, les falaises, l’océan, et les vagues, parce qu’une toute petite maison telle une étoile tombée sur la terre s’est posée là. Une petite demeure qui nous dit : ici le vent fait rage et les remous de l’eau font peur mais il y a toujours où que nous allions une porte qui s’ouvre, un home où trouver douceur et chaleur, elle attend notre visite dans le grand silence traversé par les cris des oiseaux, le chant du vent, entre aurores et crépuscules, nuit noire ou nuit de lune.
    ____

    « C’est une maison bleue
    Adossée à la colline
    On y vient à pied, on ne frappe pas
    Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
    On se retrouve ensemble
    Après des années de route
    Et l’on vient s’asseoir autour du repas
    Tout le monde est là, à cinq heures du soir
    San Francisco s’embrume
    San Francisco s’allume
    San Francisco, où êtes-vous
    Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

    Nageant dans le brouillard
    Enlacés, roulant dans l’herbe
    On écoutera Tom à la guitare
    Phil à la kena, jusqu’à la nuit noire
    Un autre arrivera
    Pour nous dire des nouvelles
    D’un qui reviendra dans un an ou deux
    Puisqu’il est heureux, on s’endormira
    San Francisco se lève
    San Francisco se lève
    San Francisco ! Où êtes-vous
    Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi

    C’est une maison bleue
    Accrochée à ma mémoire
    On y vient à pied, on ne frappe pas
    Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
    Peuplée de cheveux longs
    De grands lits et de musique
    Peuplée de lumière, et peuplée de fous
    Elle sera dernière à rester debout
    Si San Francisco s’effondre
    Si San Francisco s’effondre
    San Francisco ! Où êtes-vous
    Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi »é »

    Maxime Le Forestier
    ___

    Cela ressemble à l’ambiance que nous trouvons parfois ici. Bonne nuit à tous que nous lisons avec tellement de plaisir. Bonne semaine Ossiane dans tes nouvelles occupations.

  22. Moins présente c’est pourtant toujours avec le même bonheur que je passe ici..

    Un peu de mon cœur est aussi resté à Belle-ile…

    Minuscule abri
    affrontant l’immensité
    havre inespéré

  23. .
    Un petit bonsoir en passant avant de me remettre à la tâche…

    Premier merci pour votre bon accueil ainsi que de votre patience mais je ne peux vraiment pas faire autrement. J’ai fait une petite pause de quelques heures pour mieux repartir. Je suis toujours sur le même projet que je dois remettre à des dates fixes et en plusieurs temps. Du travail de longue haleine et sur lequel je ne sais jamais à l’avance combien je vais passer de temps.
    Prochaine note, je ne sais pas, on verra; tout dépend comment j’avance. Je ferai le maximum.

    Deuxième merci aussi pour vos réactions vis à vis de ces photos en noir et blanc. Une note pas facile à aboutir pour faire coordonner le rendu et les mots. J’ai le cerveau un peu en compote;-) J’ai pensé que le thème de la maison était intéressant…

    Troisième merci pour vos beaux poèmes, chansons

    EJ, je n’ai sans doute pas tout compris mais je ne vois pas la relation de votre message avec cette note…

    Un coucou à Dominique et son chasse-clou que je vous recommande!
    http://dominiquehasselmann.blog.lemonde.fr/

    Un autre coucou à regard !

    Bienvenue à François Colette, le belle îlien! Incroyable coincidence! Oui je vois bien où ça se trouve;-) Quelle chance vous avez! Je vous prête la petite maison si vous voulez; la clé est sous le paillasson;-)

    Voilà, j’ai à peu près tout dit mes amis les poètes;-) Je file vite à mes autres travaux. Bonne fin de soirée, je vous embrasse.

    .

  24. Petite voix de la brume et du vent…c’est ainsi que je ne sais comment défilent en mon esprit des mots que je ne connais pas, comme des bêtes à apprivoiser.J’ai cessé de noter quoique ce soit, de m’attacher à quoi que ce soit. Depuis plusieurs jours j’entendais toujours venant de ces volets clos « hippotrague », je ne savais pas ce que cela signifiait, je prendrai le dictionnaire plus tard me disais-je..ah, j’apprends qu’il s’agit d’une antilope d’Afrique….Pourquoi l’Afrique?Moi l’enfant apatride au pays de nulle part? L’Afrique me bordait du soleil de ses cieux torrides, se rappelait à moi la terre aride, au sommet d’une falaise, une côte sauvage..derrière des volets clos, une porte entrouverte et moi à l’intérieur…c’était la maison de mon esprit…sur les hauteurs, et la mère qui crie au pied des roches brunes balayées par l’écume, la mère qui hurle ses vagues nocturnes de vie.Et la toute petite maison de mon esprit, aux volets clos, à la porte entrouverte brave la brume et le vent, là-haut sur la colline de mon cœur, à l’encre de mon esprit.Elle écrit la cendre et la flamme des cheminées qui fument tout de blanc, tout de gris, le froid, les frissons, le masque des gens et l’abri.Elle écrit à l’encre du vent, à l’encre d’océan.Elle écrit tout de gris, tout de blanc,l’enfant.

  25. Bonjour petite voix de la brume et du vent continue à tremper ta plume dans l’encre de l’océan pour nous offrir ces mots charmants, ces mots qui te ressemblent quand dans la nuit tu ne dors pas.

  26. Petite fleur de roches
    Pépite ton oeil vivant
    Ton âtre me réchauffe
    Tu es mon coeur d’enfant
    Cette chaleur de vie
    Si tendre belle douce
    Mon clin d’oeil à la vie
    Ma bougie ma précieuse
    Mon étoile mon amie
    Ma petite maison de l’âme
    Tu es l’amour dedans

  27. M’zi, Monique, la toto va sortir clapoter sous les gouttes, sortir son parapluie, car elle l’aime la pluie,
    mmmmhhh, dans le goût de la pluie, il y tant dedans.

    BISES à chacun!

  28. sur la falaise, un abris de fortune;
    fragile, signe extérieur de pauvreté;
    sa richesse est tout intérieur!

  29. petite maison
    le rêve ou l’enfer
    selon la saison

    home immobile
    maison de la poésie
    le souffle habite

    coeur de roc
    s’effrite la falaise
    des illusions

    le tout le rien
    l’amour la sagesse
    entre la vie s’écoule

  30. Véronique, entre le rêve et l’enfer, je choisis le rêve qu’un souffle habite d’illusions, d’amour et de sagesse. Avouez que c’était bien tentant tout ça!!

  31. Maison

    Sur un haut promontoire en marge du continent
    une maison carrée face à elle l’océan
    Une petite maison debout comme une vigie
    Toute blanche à l’écart éclaire comme une bougie

    Un toit d’ardoises bleues bleue comme une hirondelle
    Un peu comme un chapeau l’abrite du soleil
    Ou bien quand le vent souffle en apportant la pluie
    La couvre de ses ailes comme fait un parapluie

    Alain

  32. c’est joli, Alain..

    Approche toi
    Plus près
    Ecoute là te dire
    Ses volets
    Ils clapotent
    Sa fumée la respire
    Cette lumière en lampe
    Son âme dans ses bois
    La vivent toute de vie

  33. Au bout d’une pointe sur une lande sauvage balayée par les vents du large
    s’imprime étroite et haute ,et blanche aussi , un havre de paix
    mais les sons sans relache viennent y tambouriner

  34. Ô vent voilé de gris! Ô souffle de l’hiver
    A l’échelle de la Terre, que sont nos malheureuses
    Prunelles sombres qui s’égarent entre encre et café noir?
    Tous les rêves incertains, toute tristesse éphémère?

    Que la falaise supporte les âmes les plus obscures!
    Que la mer se raconte, l’écume vocabulaire!
    Que sont indéfinis au fil des profondeurs
    Les orages des cieux lourds, les cris de nos amours!

    Quand ce cruel amour affleurait des rochers,
    De toute cuvette sonore où la mer se brûlait
    A braver les Titans, l’abîme, le Léviatan
    Dans les nasses du marais où croupissait l’Ami englouti, vulnérable.
    Pauvre ombre, tu t’égarais contre un bonheur absent
    Le soleil triomphait dessus la lande sauvage.

    Vague ou serpent de mer
    Gisent en ses profondeurs, lui vent de terre et d’eau?

    J’ai plaqué mon corps chaud contre un rocher muet,
    Dont le cœur languissant portait jusqu’aux hauteurs
    Quelques baisers tremblants.

    Lorsque pressant le pas, le promeneur tranquille
    Solitaire, misérable,répandait sans mot dire
    Sa tristesse intérieure sur Belle-île, côte sauvage
    On percevait le souffle palpitant d’une voix,
    Monologue à haute voix pour ne pas devenir fou…

    Et la petite maison, festonnée de barrières
    Tout de gris, tout de blanc, telle une âme solitaire
    Au sommet de la lande, embrassait le ciel bleu
    Récompense de la terre, témoin de tant de maux.

    Elle s’ouvrait sur mes yeux et la flamme assoupie du vent et de la brume
    Elle s’ouvrait sur la vie et l’Amour renaissait par magie sous ma plume
    Petite maison de vers, petite maison de mots.

  35. Je passe en coup de vent « à la maison ». Très touchée, Lou, par le petit mot d’accueil que tu m’as laissé sur la table… Il fait toujours chaud au coeur et à l’âme, ici. A bien vite parmi vous. Plein d’encouragements, Ossiane, pour tes travaux au long cours.

  36. Allez viens
    Je t’emmène au vent

    Je voudrais que tu te rappelles
    Notre lien est éternel

    Pas artificiel

    Allez viens
    Je t’emmène au dessus des gens

    Je voudrais que tu viennes
    Là, de temps en temps

    Refuge perdu
    Au milieu des vents

    Tu voudrais que je me rappelle
    Notre lien est éphémère

    Artificiel

    J’ai accepté par erreur
    Ton invitation

    J’ai dû me gourer
    Dans les mots

    J’ai dû me planter
    Dans la raison

    J’ai confondu
    Avec celui qui dit vrai

    J’ai fondu
    Sous la force des mots

    Sans méfiance
    Bien entendu

    Allez vas
    Au gré des vents

    Je voudrais que tu te rappelles
    Que ton bonheur m’est précieux

    Pas superficiel

    Allez vas
    Sans perdre de temps

  37. Jean Joubert dit : « le poème n’existe vraiment qu’à l’instant où il est saisi par le regard et la sensibilité du lecteur. Alors entre lecteur et auteur s’établit, dans l’émotion, une complicité secrète »
    Soyons complices avec ce poème de Jean Joubert « la maison du poète »

    « Dans la maison du poète
    les oiseaux jamais ne s’ennuient
    car il n’y a ni cage ni piège
    ni lit de plume
    et les fenêtres sont toujours ouvertes,
    la nuit comme le jour,
    l’hiver comme l’été.
    Dans les chambres sont dressés
    de beaux arbres de lumière
    pour que les oiseaux se posent
    et racontent leurs voyage
    dans leur langage d’oiseau.
    Et le poète fatigué,
    couché sur son vieux lit de paille
    écoute les oiseaux chanteurs
    tisser pour lui tendrement
    la dentelle de ses poèmes. »

  38. merci Monique, merci Bambaurea,

    Le poète amoureux
    En a bien de la chance
    Par la grâce de son oeil
    Si plein d’amour dedans
    Et son corps il l’ondule
    De se faire l’amour
    Là de tout Là encore
    En mille lieux ses sens
    Sa vie est pleine de vie
    Si bon de vivre l’amour

  39. dans ta maison
    chaque pas est une valse
    danse ténébreuse des passions
    espoir sans doute sur le soir
    dans ta maison
    errance douce
    le doute est dans l’espoir
    est-ce le soir
    chaque pas est une valse
    voyage d’amour
    est-il trop tard…

  40. ….et comme je suis toujours dans la maison du poète…et qu’il fait nuit déjà….

    « la petite lampe – Jean Joubert »

    « J’allume à ma fenêtre une petite lampe
    une petite lampe bleue comme mon coeur
    afin que tous les mots qui trainent dans la nuit
    – les mots perdus, les mots blessés,
    les mots ivres de clair de lune,
    les mots amoureux de la brume,
    les bons mots, les mauvais mots,
    les petits et les gros mots,
    les mots qui volent, qui rampent,
    les mots qui luisent,
    les mots qui chantent,
    les obscurs,
    les délaissés –
    afin que tous les mots de la nuit
    sachent qu’il y a ici, au bord du ciel,
    la maison d’un poète
    qui est prêt à les accueillir
    pour les bercer, les réchauffer,
    les serrer contre son coeur. »

    …mais cette maison , nous la connaissons tous même si parfois un grand silence semble l’habiter, c’est qu’un poète dialogue avec les mots, vous savez ceux que l’on prononce tout bas avant d’en faire un poème.

  41. dessine moi une maison
    tout de blanc vêtu;
    juste à flan de falaise!
    oui mais pas trop près;
    parfois des morceaux se détachent;
    je ne voudrait pas faire partie de ces morceaux;
    tu pourras y ajouter une porte;
    pas la peine d’y mettre une serrure;
    il ne passe jamais personne sur le chemin;
    dessine moi le vent qui’ engouffre par les intersistices
    Si d’aventure un promeneur passait
    il pourrait s’installer pour la nuit;
    tu ferais bien de dessiner deux ou trois lits
    dont un plus grand;on ne sais jamais;
    tant que je t’ai sous la main
    rajoute un poele pour les journées froides de l’hiver;une grande armoire;
    il me faudrait aussi de quoi me laver et préparer à manger;
    je veux bien que tu dessines une fenêtre; mais une seule je veux bien que tu dessines une fenêtre; mais une seule
    ainsi que la lumière qui s’invite et danse au milieu de la pièce!
    au travers de cette lumière, j’aimerais si c’est possible voir l’écume jaillir de la falaise et ainsi créer des arcs en ciel dans chaque goutelette;
    le dessin je souhaiterais quelques nuages gris
    et d’autres blancs, tout en laissant des enclaves de ciel bleu;
    pour terminer, dans la lande dessine moi un arbre; un petit; je ne voudrais pas qu’il fasse trop d’ombre; ha si j’oubliais; rajoute quelque chants d’oiseau et le bruit des vagues fracassant la roche;
    ca y est; je peux m’installer maintenant ; mais s’il te plait, ferme la page avant de partir; que je puisses me reposer en paix!

  42. Si la maison jolie
    C’est déjà quelquechose
    Mais le plus important
    C’est l’âme qui la vit
    Et quand l’amour le tient
    Le toit de la maison
    Que la douceur empêche
    Les murs de se tomber
    Que la tendresse ouvre
    Des belles vues aux fenêtres
    Que par la cheminée
    Se palpite les coeurs
    Et le sol doux tapis
    Des mille mots d’amour
    C’est la vie qui se vit
    Se ressent et se donne
    Dans une maison qui se voit
    Quand l’essentiel se niche
    Derrière les volets
    Et que la porte ouverte
    Accueille les amis

  43. J’aime bien aussi Marc tout comme les mots de la Toto

    Si la maison jolie
    C’est déjà quelquechose
    Mais le plus important
    C’est l’âme qui la vit

  44. Marc, fais de chaque mot une pierre pour ton édifice, un peu d’amour et du rêve et je crois que tu auras, à l’image de ton poème, la plus belle maison du monde avec pour toile de fond le bruit des vagues et le chant des oiseaux.
    Annick tu tiens le secret de la demeure la plus douce, celle dont l’âme est amour et tendresse et dont la porte reste ouverte comme tu le dis bien.

  45. Bonsoir Rachel nos réactions s’avoisinent quant aux écrits de Marc et Annick, j’aime bien aussi les mots d’aspe qui chante l’espérance.

  46. Comme un escargot seul au milieu d’une prairie, il vit sa vie sous sa coquille à l’abri des regards dans sa douce lumière, mais qu’il est fragile si petit au milieu de ce vaste monde ; sa demeure, son univers d’un pieds trop lourd peut basculer. Cette petite maison si elle résiste aux vents et violences du temps, résistera d’autant plus dans nos mémoire si elle est habitée par la voix des poètes.

    _____

    Entre ciel et mer
    Dans le silence de l’île
    La petite maison

    Seule à l’ombre des nuages
    Point clair dans l’obscurité.

    ____

    Quel temps fait-il là bas au dessus des rochers de Belle île en mer ? Notre petite maison est elle entourée de nuages et du souffle des vents et garde-t-elle en son âme les mots de poésie qu’un tel lieu peut faire naître ?

  47. Bonjour amour de ma vie qui navigue sur cet océan d’amour. Je ne t’es pas oublier une seule seconde de tout le temps qui nous sépare et les lointains horizons. Je m’excuse mais je me suuis dis que je veux êtra avec vous virtuellemnt 24h sur 24h et 7jours sur 7. Et bien pour cela cet épreuve va nous éloigner pour mieux nous retrouver mon amour que j’aime de tout mon coeur.

  48. Amour je t’aime pour toujours
    Je t’aime de nuit comme de jour
    Je t’aime comme j’aime le soleil
    Je t’aime comme les étoiles et la lune
    Je t’aime pour l’amour que tu offres sans mesure
    je t’aime pour ta patience et ta science
    Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne.

  49. Maison

    Quand vous aurez quitter la ville
    Pour vous guider vers ma maison
    Oubliez votre automobile
    Marchez tout droit vers l’horizon

    Elle est petite on le devine
    La mer est sa plus proche voisine
    La lune est sa meilleur copine
    Et pour moi seul elle est divine

    Alain

  50. Les meilleurs plaisanteries sont toujours les plus courtes. J’aimerai que la personne qui écrive sous mon nom cesse car cela n’a ni queue ni tête.

    Je trouve cela très malsain et faux de se cacher sous des fausses identités.

  51. Certains s’enferment dans des maisons de mots
    d’autres choisissent de jeter des clés dans le vent
    mais la violation de domicile comme autant d’intrusion
    n’est pas seulement un manque de respect
    c’est une tromperie, un abus, détestable en tout
    chacun tient à son prénom, à sa marque de fabrique
    les nouveaux arrivants peuvent le comprendre
    et doivent le respecter, sinon comment cohabiter

    Ma maison est douillette, sans bruits de chouettes
    ma maison est caline,
    ma maison est accueillante
    ma maison est grande ouverte
    mais sur mon paillasson, je préfére les chaussons

  52. oui, c’est d’un fort étrange que de souhaiter être qui on n’est pas , c’est si bon de remercier d’être celui qu’on est, tel que, qu’on plaise ou qu’on plaise pas…
    CHAQUE ETRE PEUT RECEVOIR DONNER, et c’est fort grand de vie!

  53. Bonsoir à vous, pour qui perdure l’impatience de vous lire…, fermant les yeux sur ce qui n’aurait pas ici sa raison d’être, mais je sais le navire sous bonne garde ; je comprends le désagrément de rachel devant cet évènement facheux réitéré.
    ____

    Nous habitons sous le même toit
    Là où je suis, ils viennent;
    Ils grimpent aux murs, s’entassent
    Jusqu’à tapisser les murs allègrement
    Lorsque je les boude, ils pleurent
    Sur les étagères, la table, la commode
    Et même sur les radiateurs.
    Les mots qu’ils contiennent
    Attendent que je porte sur eux
    Un regard attentif et amoureux.
    Telle est ma maison, une ruche
    Peuplée d’amis qui silencieusement,
    Discrètement s’infiltrent malgré moi.
    Je ne sais pas leur dire non,
    Je les aime trop et ils le savent.
    Certains diront qu’ils m’envahissent,
    Je leur réponds qu’ils sont toute ma vie
    Et que pour eux il y aura toujours
    Assez de place en ma maison.

    _____

  54. .
    Petit mot pour rachel,
    Et oui je veille au grain comme l’a senti Monique;-)
    rachel, je peux te dire que les messages de Linda et de Rachel avec majuscule sont écrits par la même personne. Je peux les supprimer illico presto et bloquer leur expéditeur si tu veux. Fais-moi-signe.. Les meilleures plaisanteries sont les plus courtes, je suis bien d’accord avec toi.
    Juste un petit bonsoir et un grand merci pour tous vos beaux textes écrits avec le coeur, l’imagination et l’émotion. Toujours là et mois si absente…
    Impossible de publier quoi que ce soit, j’ai une photo sous le coude mais je n’arrive pas à aboutir; j’ai la tête trop prise pour faire quelque chose de bien. Je laisse mûrir… Bises à vous tous, je n’oublie pas ceux qui m’ont adressé des mails et les remercie, temps de réponse un peu différé!
    .

  55. Ma maison en ferraille
    Les parechocs tous doux
    En portes de ses quatre
    Le klaxom bel de tendre
    Son toit tapis des gouttes
    Ses deux fois deus roues de moi
    Mon ventre de mon âme
    Sur le chemin de vent
    Ses rétros vibrent le coeur
    C’est bon d’aimer de vous
    Quand on s’appelle La Toto

    bonne soirée Ossiane,
    je tente de m’appeler *une autre, quoique, elle et moi, c’est tout comme….

  56. Maison

    Elle a des murs solides qui se couvrent de lierres
    Des piliers de ciment pour l’ancrer à la terre
    Des piles de lourds objets qui ploient les étagères
    Quand elle paraît vide elle n’est jamais déserte
    Y demeurent les plantes vertes tous les témoins latents
    de la vie passagère de tous ces habitants
    les signes imperceptibles de la fuite du temps
    Comme la fine poussière qui recouvre les meubles
    les rideaux qui s’écartent au moindre souffle d’air
    des insectes coureurs des insectes volants

    Alain

  57. .
    Bonjour!

    Pas danger que je ne te reconnaisse pas , Annick;-)

    Ce petit mot pour vous signaler sous mon haïku, la présence d’un nouveau poème d’Alain intitulé MAISON et chanté et mis en musique par Jea-Marie! Bravo et merci à eux deux! Bonne écoute!

    Et voici les autres poèmes d’Aspe et Alain déposés ça et là dans les anciennes notes. Merci à eux!
    https://blog.ossiane.photo/2006/02/19/2006_02_flamenco/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2009/06/08/arbre-de-judee/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2009/02/23/treille/#comments

    Belle journée!
    .

  58. Merci à Jean-Marie et Alain pour ce petit instant chaleureux où les doigts carressent les cordes avec art et où la voix exprime si bien les mots de notre poète talentueux.

    N’ayant pu prendre rendez-vous comme je le souhaitais avec les mots, je vous donne ce passage d’un poème de Lamartine dont je n’ai malheureusement pas noté le titre lorsque je l’avais recopié.
    ____

    Lamartine
    (…)
    « La porte où file l’araignée,
    Qui n’entend plus le doux accueil,
    Reste immobile et dédaignée
    Et ne tourne plus sur son seuil;
    Les volets que le moineau souille,
    Détachés de leurs gonds de rouille,
    Battent nuit et jour le granit;
    Les vitraux brisés par les grêles
    Livrent aux vieilles hirondelles
    Un libre passage à leur nid !
    Leur gazouillement sur les dalles
    Couvertes de duvets flottants
    Est la seule voix de ces salles
    Pleines des silences du temps.
    De la solitaire demeure
    Une ombre lourde d’heure en heure
    Se détache sur le gazon :
    Et cette ombre, couchée et morte,
    Est la seule chose qui sorte
    Tout le jour de cette maison !
    (….)
    Puis la maison glissa sur la pente rapide
    Où le temps entasse les jours;
    Puis la porte à jamais se ferma sur le vide,
    Et l’ortie envahit les cours ! … »

    ____

    J’aime ce passage tout simplement parce qu’il me rappelle une maison qui un jour s’est fermée après 15O ans d’existence, refermée sur les joies, les peines, de trois générations, seul le jardin demeure vivant mais sans maître.

  59. alors tant pieux, si l Europe va haikuser, c’est déjà cela!

    Ces maisons de soi
    Il y a celle
    Déjà
    Où on est attendu
    Son jour
    Son jour se naître
    Et puis d’autres
    Et les papy mamy
    Et les amis
    Et la vie passe
    Appartement
    Puis sa maison
    Une autre ensuite
    Encore une autre
    Cette dernière
    Peut être pas
    La vie elle passe
    Elle suit son pas
    Dans des maisons
    Ici où là
    Mais tant déjà
    En tout dedans
    C’est tellement

    La douce maison d’être

    Pour être
    Tout simplement
    Soi d’être vivant

  60. Le virtuel il aide parfois, car Aujourd’hui la Toto en angine, dixit le gentil docteur, alors vous à l’abri, c’est bien pour vous, belle journée en santéS….c’est la PAIX TANT QUE LA SANTE!


  61. Pour Monique :

    La vieille maison abandonnée (Alphonse Lamartine)

    Le mur est gris, la tuile est rousse,
    L’hiver a rongé le ciment ;
    Des pierres disjointes la mousse
    Verdit l’humide fondement

    La porte où file l’araignée,
    Qui n’entend plus le doux accueil,
    Reste immobile et dédaignée
    Et ne tourne plus sur son seuil.

    A tous les autres : un sourire.

  62. Flamande

    Le plafond bas de la chaumière
    Abrite la vie et la misère
    Le mur s’effrite, la pierre vieillit
    La poutre se brise et se fendille.

    Dans la poussière et la pénombre
    La tuile flamande encore jolie
    Tente d’arrêter les fortes pluies
    Il goutte malgré tout au grenier
    Des ustensiles éparpillés
    Sont des réceptacles à l’eau claire.

    Malgré la mousse dessus l’argile
    Malgré le ciment disloqué
    La maisonnette brave la nature
    Les pièces défraîchies sentent l’usure
    Les moulures de bois s’enfarinent
    C’est bien du dedans qu’elles se meurent.

    Pourtant elle ne veut pas mourir
    La petite maison qui sourit.
    On ne peut très vite la défaire
    De la tristesse des années.

    Le charbon de bois qui noircit
    Le sol, la vaisselle, les habits
    Par grands sacs plier sous son poids
    Attiser un feu capricieux
    Les bûchettes de bois, c’est précieux.

    Enfin! Les enfants auront chaud
    Là où crépitent et dansent les flammes
    On imagine, le bonheur par endroits.

    Bonsoir aux poètes, douce journée de novembre…

  63. Chaque jour je la rencontre
    Elle a une grande et belle maison
    Avec des grandes fenêtres
    Qui laissent entrer le soleil
    Un beau jardin, de jolis arbres
    Et pourtant elle n’est jamais chez elle
    Vous la voyez passer soir et matin
    Avec son vélo et son petit chien
    Elle a du mal à rentrer chez elle
    Parce que quelqu’un l’attend
    Quelqu’un qui lui fait peur
    Quelqu’un qu’elle n’a pas apprivoisé
    Quelqu’un qui envahit sa maison
    Toutes les pièces de la cave au grenier
    Ce quelqu’un est silence et absence
    Elle a une grande maison très belle
    Mais elle ne peut cohabiter avec la solitude
    Elle est vieille, fatiguée, déprimée
    Alors elle erre de rue en rue avec son petit chien
    Quêtant un regard, une parole qui la rassure
    Avant de regagner bon gré, mal gré
    Sa maison pour y dormir en attendant demain.

  64. Chère Monique
    Le titre du poème de Lamartine que vous n’avez pas noté
    est « la vigne et la maison ».
    Salut amical à tous


  65. heu …je me suis donc fourvoyée … merci, Phil, pour la correction … désolée, Monique…

    Bon W.E. à tous.

  66. Pas de mal Bourrache, ce n’est pas grave du tout.
    Bonne journée à tous, je m’en vais prendre l’air du côté de l’Uzège au milieu des vignes, des oliviers et de la garrigue où l’on trouve de charmantes petites maison (maison est un bien grand mot et presque impropre) il s’agit des capitelles, magnifiques constructions en pierre à ne pas confondre avec les mazets ou masets (qui eux sont appelés dans d’autres régions les maisons des vignes) il y en a de charmantes.

  67. Cahute, cabane, cagna ou bien hutte selon ce qui vous tente
    baraque, bicoque, cabanon comme on les case
    logis aussi, enfin de quoi rester
    à l’abri quelque temps
    malgré les intempéries
    crèche, gourbi, piaule ou turne pas de turn over sans déménagement
    et c’est sans ménagement qu’on faisait voleter la poussière

    Dans la maison du roi s’échangeaient tant d’amabilités
    de signes distinctifs selon le protocole
    Dans la moindre chaumière
    sur la terre battue
    pouvait on rester coi

  68. Mais on me dit que sur ce promontoire rebattu par les vents
    à toute fin, à perte de vue, sans doute emporté par l’élan

    Mais on me dit que sous le ciel batailleur, tiraillé et cendreux
    il y a comme un havre, un refuge de tempête pour peureux

    Mais on me dit que sur ces contreforts où frappent les brisants
    c’est dans ce lieu que l’on peut trouver un repos apaisant

    Mais on me dit , en dépit de ce que je crois, qu’on peut détester
    passer plus d’une nuit sous un orage grondant et être délesté

    Mais on me dit, à force, qu’il faut bien dans le temps s’accoutumer
    que rien n’est plus persistant dans l’ amertume parfumée

    Mais on me dit que dans la lande bien mal achalandée
    on ne vient pas céant pour fôlatrer

  69. Avant que sonne minuit, sur l’île déserte
    Avant que le sommeil m’emporte vers ailleurs
    Avant que se referme cette page à peine écrite
    Avant que disparaisse dans la nuit noire et froide
    Ces quelques mots timides en ce soir d’automne
    Je vous dis bonsoir et à vous tous bonne nuit.
    _____

    « Je souhaite dans ma maison :
    Une femme ayant sa raison,
    Un chat passant parmi les livres,
    Des amis en toute saison
    Sans lesquels je ne peux pas vivre. »

    Guillaume Apollinaire Le chat

    ____

  70. Elle ferme la porte de son coeur
    Et sa main soulève la jardinière
    Pour poser la petite clé vivante
    AInsi chacun peut entrer à son gré
    C’est bon de laisser entrer ses amis
    Quand ils souhaitent y ballader
    Leurs coeurs de rouge sang vivant
    En petites bottines de la vie
    Sur le chemin des coeurs aimants
    Qui aiment se parteger des bouts
    De chair, de vie, de bel instant
    Quand la vie se vit belle vivante

  71. « La vigne et la maison abandonnée »…lamartine et Bourrache associes..l’aube naissante sous une treille dorée..grains de mots par les lèvres croques..dans un jour entre-ouvert..s’eloigne nuit de plus agitée..Feuilles de vignes pour un mur cache..nudité des couleurs a demi préservée..sous le toit quelques larmes séchées..grain de peau par la bouche presse..Lit et pensées sur le sol bouscules..paysages et villages abandonnes..une toile..et un fil..sur la table..arraignee..et cirée..du soleil..et deux tasses..les pensées..pain beurre..et les mains..la tendresse..croises..la chaleur sur les corps ..abandonnée..


  72. Dimanche, heure de l’apéro-amitié…

    Météo défavorable pour sortir l’aile lisse de l’hélico mais rien ne vous empêche d’enfiler votre paire d’ailes … en un petit coup de vent, vous serez … à ma maison.

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    Biz et bougies pour tous.

  73. Novembre écoute
    Se plaint et doute
    Nouvelle en allée

    Un grain de mer
    Ta maison fière
    De vagues bercée

    Sauve qui peut
    Novembre pleut
    La mer est montée

    La maison s’enterre
    Vertige de pierres
    Aux flots balancés

    Lynédice

  74. Au bout d’une pointe sur une lande sauvage balayée par les vents du large
    s’imprime étroite et haute ,et blanche aussi , un havre de paix
    mais les sons sans relache viennent y tambouriner

  75. La porte s’est refermée
    Est-ce le vent ?
    Est-ce une main ?
    Qui peut savoir
    Ce qui se passe derrière les murs
    Dans les coulisses d’une vie
    Quels sentiments animent
    Les résidents d’une demeure
    Tout semble calme et serein
    Les oiseaux chantent sur la tonnelle
    Des petits et grands secrets
    L’intimité est bien gardée
    Lorsque la porte se referme.

  76. toctoc
    ouvre moi
    peut être que tu es là
    mais que oui tu es là
    alors ouvre là moi
    que je m’envole toi
    au dessus des cimes
    la vie de ma vie envie
    à fleur de peaux de nous

  77. Un petit dernier de Jean Joubert, c’est tellement frais et joli  » la maison du poète »
    c’est le toc toc d’Annick qui a résonné jusque chez lui

    Les Visiteurs
    « Qui sonne à la porte du poète ?
    C’est le facteur – « Bonjour, facteur ! » –
    couleur de soleil et de nuit
    qui tend un paquet de rêves.

    Qui frappe à la porte du poète ?
    C’est un enfant – « Salut, garçon ! » –
    qui cherche un pré, un cheval,
    une rose, une rivière.

    Qui gratte à la porte du poète ?
    C’est le chat – « Bonsoir, le chat ! »
    mais déjà il a bondi,
    s’est couché sur le tapis.

    Qui se glisse sous la porte,
    sous la porte du poète ?
    C’est un rayon de soleil
    – « Bonjour soleil, entre donc ! » –
    qui vite, sans plus de façons,
    sur la blancheur du papier sème
    les mille fleurs du poème. »

    Par son petit livre Jean Joubert , ce poète charmant, m’a invité à visiter la « maison du poète », elle est si belle que j’ai eu envie de vous en faire profiter, je crois qu’il serait d’accord… entrez !

  78. Dans la garrigue, affleurait le rocher
    Sur le rocher trônait un chêne
    Contre le chêne, un promeneur
    Regardait les chèvres qui paissaient
    Tranquillement en contrebas.

    Les chèvres au milieu des lavandes
    N’avaient que faire de distiller l’aspic
    Mais sur la terrasse anthracite
    Dans la cabane en grosses pierres sèches
    Elles auraient aimé s’abriter
    Sûrement comme moi tout là-haut
    Si le chemin tout embaumé
    N’était de ciste, de buis, de thym
    Dissimulé par ces bouquets.

    Bouquets et broussailles, j’ai manqué
    Ne jamais voir la maisonnette
    Mais des fourrés inextricables
    Je me suis fait quelques amis
    La bruyère et le romarin
    Leur parfum embaumait mon cœur
    Guidant mes pas sur le chemin.

    Elle apparut la capitelle
    Contre son mur un chèvrefeuille
    Tout fleuri et tout verdoyant
    La porte en bois entrebaillée
    Invitait à franchir le seuil
    Je m’assis sur la botte de foin
    Sur le sol un râteau tout rouillé
    Et par la lucarne je le vis le promeneur au loin, assis
    Contre le chêne vert mais les chèvres avaient déjà quitté…le maquis.

  79. Bonsoir et Bonne nuit à tous avec un petit proverbe chinois

    Maison de paille où l’on rit vaut mieux que palais où l’on pleure.

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