Lecture du Haïku Calligramme: horizontale
à perdre haleine
fendre les reflets d’argent
à bras ouverts
◊ De la poésie en musique … « LA SONATE AU CLAIR DE LUNE » … un poème qu’Alain a écrit sur la note « COURIR ». Son ami le guitariste JMD, (vous souvenez sans doute de « ADAGIO » que je vous propose de réécouter sur ce lien) l’a mis en musique et le chante pour vous. Cliquez ici pour lire son poème en même temps.
Derniers rendez-vous
Des adieux les pieds dans l’eau
Chaussures à la main
Avant d’aller me coucher je voulais te dire Ossiane bravo pour tes performances, fidèle au rendez-vous avec nous malgré ton travail, bonne nuit, bon courage, on t’embrasse.
les petits humains,
sur le bord,
détachés,
découpés
sur le dernier baiser de la mer,
hésitent
En écho a Monique..
Dernier rendez vous..
Pied de nez dans l’eau…
A deux mains les chaussures..
Ils sont venus deux
Puis trois, puis quatre et puis cinq
Pour un au revoir
Sur un fond de mer d’argent
L’été d’or s’est en allé.
Tu as les yeux gris bleu
Et ton regard d’acier
Découpe à la cisaille
Nos silhouettes de suie
Fine mort de la vie
L’ombre seule se fige
De la tôle noircie
En entailles infimes
Tu arrêtes nos gestes…
La jeunesse active
L’âge mûr immobile
Et le couple revient du voyage pensif
Marche simple aux nus pieds
Monde d’aspérités
Est-ce la taille douce qui grave dans nos coeurs cet amour métallique?
Pointe sèche des yeux, Tu traces sur la plaque mon ultime soupir…
La mer elle aussi grossira
Elle offrira ses vagues,
Aux poissons et aux oiseaux
Elle accueillera dans ses bras
Les pêcheurs, les marins,
Généreuse et terrible
Belle, douce ou cruelle
La terre avec elle tournera.
Et j’irai dans la saison froide
Marcher sur la rive de l’eau,
L’écouter rugir ou chanter,
Sentir les embruns et l’odeur des algues,
Courir sur le sable mouillé ;
Puis face à elle, je m’arrêterai
Essayant de percer son mystère,
Lui confiant mes amours, ma soif de vivre,
Pour qu’une vague se retirant m’entraîne
Vers des horizons de rêves et d’espoir.
Avant que le soleil se soit couché,
Je partirai et remontrai vers les dunes
Pour la voir au loin s’éteindre
S’étendre et se fondre dans la nuit noire.
une plage argentique
des jours oniriques
la réalité en papier
bon courage ossiane
toujours un plaisir bernard de te lire
bonne journée à chacun
monique, annick, bourrache, lou , leila, thierry, brigetoun, pierre b, alain
La tortue
les hommes prétentieux qui pensent tout savoir
S’amusent de mon être de mon modeste avoir
il me juge primitif et sans doute pas très beau
un spécimen rare à porter au labo
J’avance lentement paisible et solitaire
Cachant mes sentiments à l’abri sous mon toit
je marche obstinément sur les chemins de terre
quand je relève la tête j’aperçois les étoiles
Si je croise mes semblables j’en ai la larme à l’œil
Je m’invite à leur table pour mâcher une feuille
Je disserte avec eux de la vie en ce monde
Des toutes dernières fables qui font courir les hommes
Qui courent dans tous les sens pour user de la gomme
Car à quoi bon courir puisque la terre est ronde
Alain
un mot à disparu
une plage argentique
des jours oniriques
le réalité en papier-glacé
–
http://www.leportillon.com/local/cache-vignettes/L405xH611/giacometti-e63bb.jpg
–
‘tit écho à Marc : bô Bernard et les autres et bonne journée à tous.
–
Mon corps dans sa géographie
Mes frissons dans son mouvement
La mer anime mes profondeurs
Ses coraux peuplent mes abysses.
La terre et la mère séparées
Des entrailles de la mappemonde
Les eaux dès le commencement
Merveille au sein des Écritures.
Ondoiement, l’eau enrubannée
Épouse duelle et sensuelle
La caresse du sable safrané
Et la falaise immaculée.
Se peut-il que de la surface
Alanguie en reflets d’argent
Surgisse le chaos primitif
Lorsque les vagues infranchissables
Grondent leur hurlement qui se casse
Contre le sable qui implore,
Berceuse marine du crépuscule?
L’encre des cieux, l’encre des lieux
L’ancre des Dieux, océanique
Gloire! Poséidon en colère!
La terre ébranlée prend peur
Face au courroux de ses chevaux
Zeus assombrit les éthers.
Puis,
L’eau coule changeante en ses rouleaux
Comme font les sens insaisissables
En l’esquif, ce cœur, ce radeau
Rencontre sensible avec le beau
Au lit des Amours désirables
L’infinitude en son espace
Énigme, comme profonds sentiments
Extraits du bleu du firmament.
Vent, voici vos mains sur ma peau
La mer me raconte vos regrets
Je ne puis alors écouter
Le cœur amariné, vos maux
Vos rêves bleus que par à-coups.
D’une rive à l’autre la parabole
Donne le LA aux comparaisons
De déluge en retournement
Le péril de la mer littéraire.
Mouvement qui trouble la voie
Chantant vague écumeuse ses sentiers
J’anime le mot, et brouille sa voix
Qui porte aux montagnes mes secrets.
L’encre des sublimes mouvements
Oscille l’Amour, cœur sous-marin
La lave brûlante sous la marée
Poème du cœur qui se déchaîne
En sa brisure illimitée
En sa finitude anonyme.
Plus grande la tristesse que submerge
L’indifférence mon souvenir
Meurs, affaibli,l’âge opulent
Toi océan de la Nuit douce
Ton regard, horizon d’errance
Et ma poésie symbolique.
Ô Lune que mon Amour grandit
Le vent l’a poussé vers l’arrière
La mer tempère sa mélodie
Pour l’harmonie d’un ordinaire.
Je suis la terre brune familière
Empêche-moi de m’émietter
Toi l’Océan impraticable
Toi le Volcan de mes prières.
Aucune trace l’eau s’est apaisée
Nulle part vivra le souvenir
Partout sera le sacrifice…à la mer
Je courrai jusqu’à l’horizon
A chaque regard que la marée
Rapportera avant de se retirer
Et puis..
Que l’arche de nos haies d’éloquence
Soient pour nos regards le silence ou le rêve…à lire.
« Est-il un thème plus banal que celui de la colère de l’océan ? Une mer calme est prise d’un soudain courroux. Elle gronde et rugit. Elle reçoit toutes les métaphores de la furie, tous les symboles animaux de la fureur et de la rage […] La psychologie de la colère est au fond l’une des plus riches et des plus nuancées […] L’eau violente est un des premiers schèmes de la colère universelle.Gaston Bachelard
Au clair de lune
la mer au loin
latescente et fuyante
courir courir
attraper le reflet
Comme vos textes si beaux encore,
merci 0ssiane de permettre tante de beautés, dessous tes belles images….
bonjour Marc, belle journée pour chacun,
j’émerge d’une moitié de matin à dormir, et de l’autre à penser tendre, et aussi.. loin….
De loin de bel loin
De tout près de mon être
Des vagues de tendresses
Si jolies douces caresses
Et me voilà courir
Me presser sur la plage
Et tendre ma petite main
Vers toi mon infini
Tu marches de ton côté
Et voilà le moment
De nos belles retrouvailles
Tu me manquais chéri
Et voilà que tu es là
Mes baiser sont pour toi
L’ivresse de mon coeur déborde
C’est pour toi
Et me vois là courir
En ce fort bel Automne
Sur ce petit bout de plage
youpslà, je me cours au marché, j’aime le sfins de marché, douces, pas trop de monde, c’est tranquille, je regarde, je souris au soleil ce matin, c’est un bel Automne de belle grâce….BISES A CHACUN.
La jambe
Maintien et équilibre la jambe est comme une arche
Elle possède la souplesse nécessaire à la marche
Un mollet bien galbé sous une ronde cuisse
La jambe pour faire court est un bel édifice
Qu’on la croise en tailleur ou la croise au salon
Qu’elle soit gainée de bas haussée par des talons
Cachée sous une jupe ou sous un pantalon
C’est elle qui nous entraîne à gagner du galon
C’est elle qui nous distingue de la gente animal
Elle fait de nous des voyageurs des découvreurs
Et des nomades elle est comme un remède au mal
C’est elle qui nous invite à fuir le domicile
A découvrir le monde à rentrer dans la ronde
Elle qui nous fait lever lorsque passe une blonde
Alain
Rien ne sert de courir
Un grain de blé s’envola
en l’air loin de l’aire
un grain de blé voyagea
parcourant la terre entière
Un oiseau qui l’avala
traversa l’Atlantique
et brusquement le rejeta
au-dessus du Mexique
Un autre oiseau qui l’avala
traversa le Pacifique
et brusquement le rejeta
au-dessus de la Chine
Traversant bien des rizières
traversant bien des deltas
traversant bien des rivières
traversant bien des toundras
Dans son pays il revint
brisé par tant d’aventures
et pour finir il devint
un tout petit tas de farine
Pas la peine de tant courir
pour suivre la loi commune
Raymond Queneau (“Battre la campagne”)
yaouh vous deux…….
point n’ai fait un tas d’océans
en quête ni d’archipel
ni de transatlantique
il fut flottant
comme au creux de la main
Seul devant l’élégant piano noir une jeune artiste
Avec virtuosité exprime son talent
comme des perles rondes les notes rebondissent
Quand elle caresse les touches dans les passages lents
Avec dextérité ses doigts enfoncent les touches
Sur le clavier chantant qui lui sert d’écritoire
Elle emmêle savamment les blanches et les noires
Et du piano s’envole les notes comme des mouches
En un joyeux cortège comme les billes d’un sac
La musique jaillit hors de l’instrument
Comme un enfant s’amuse à courir dans les flaques
Les notes aériennes s’éparpillent gaiement
La musique rayonne tout autour du piano
Comme la lune se mire à la surface de l’eau
Alain
ils sont magiques, et si variés, Alain, vos textes,
je suis admirative,
tant et tant d’hier, que j’ai plaisir à lire, et je regarde des pages anciennes,
et je me dis que le temps il passe,
et que le vrai temps il reste, il en défie le temps, dans le voyage du temps dans la bise du vent….
J’entends au loin « les notes aériennes » J’imagine Alain les mains de cette pianiste…
_____
Au coin du café
Courent les doigts sur le clavier
Valse de l’automne
_____
… et sur la mer s’envolent deux, trois, quatre ,cinq petites notes de musique, cristallines, blanches et noires, croches peut-être, soupirs sans doute….
l’horizon fut un hamac
lesté d’une ombre qui coule
par suite de naufrage
les chevilles se tordent
aux rudes nœuds des flots
le roulis a le mal de mer
l’ axe des jambes craqué
il attend échoué
le long d’un quai désert
où s’étend le calme plat
et de vagues échos de points
Sur la plage abandonnée
Reste la musique de nous deux
Tes mains ont couru bu
Le creux de mes reins
La valse de nos yeux embués
Une trace de nos deux pieds
Le tien le mien sur ces grains de sable
A cette plage abandonnée
Le bonheur est dans la vague
cours y vite … cours y vite…
Le bonheur est dans la vague
cours y vite … il va se noyer
Bonjour du mercredi !
Et le mercredi,
C’est le jour des enfants !
Alors, une petite devinette :
Qui est-ce qui court très très très très très très très très très viteeeeee ?
(Rien ne peut le stopper…)
Un indice :
Ce n’est pas le lièvre… !
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee
C’est Christineeeeeeeee pardi avec ses roues en « e » super joyeux et pétillants ))
J’ai couru..j’ai couru…je ne voulais pas qu’il se noie..je l’ai trouve endormi dans le creux d’une vague..je n’ose pas le réveiller..
A corps perdu
coeur éperdu
sur l’estran
court
un enfant
prince
en ce royaume
d’eau et de sable
la mer attentive
surveille ses jeux
en retenant
l’impatience des vagues
il court il danse
grisé par l’air marin
s’enivrant de sa liberté
fragile et bondissant
pied de nez
à l’immobilité des choses
dans leur carapace
de tortues pierreuses
la joie de vivre
gagne toujours
sa récompense
sans chercher
de but à atteindre
Courir loin à perdre haleine
Oublier l’ile de l’enfance
Se noyer dans une eau salée
Arriver où le vent amène
Boire l’eau de la prénaissance
Hier et demain mêlés
Prier une déesse incertaine
Le présent est sans importance
Pour celui qui veut s’en aller
Somme toute, tout ça n’est qu’une passade
Je cours
Je cours
A perdre haleine
Et tu me suis
et je me suis
Tu me rattrapes
Tu cours
Tu cours
A perdre haleine
Et je te suis
et tu te suis
On se laisse tomber
Dedans les vagues
Embrasés bels
Doux amoureux
Le sable nous suit
Si doux tapis
Et on s’embrasse
A perdre haleine
Jamais je n’ai couru si vite
Jamais je n’ai sauté si haut
Je n’étais plus moi ce jour-là
J’étais la peur, la frousse,
Celle qui donne des jambes
Celle qui donne des ailes
Lorsque j’ai vu foncer sur moi
Un monstre noir avec des cornes
Je n’ai jamais couru si vite
Et bien m’en a pris
L’animal furieux m’évita de peu.
J’ai oublié de vous dire que c’est une histoire vraie, celle d’un taureau dans une Abrivado quelque peu laché des gardians, j’ai couru, et d’un saut atteint un petit mur, je n’ai jamais couru si vite, c’est certain, je n’ai jamais sauté plus haut, c’est sur mais je n’ai jamais eu non plus si peur de ma vie.
Moi c’était un mouton…sérieux!Il s’appelait Marcel.
Courir ou renoncer
A plonger en ses flots
Parcourir doucement
Du regard sa surface
Pas une vague ne me lasse
Pas une pierre ne m’ennuie
J’aurais couru vers elle
Si elle m’avait laissé
Cavaler sur ses dunes
Galoper dans sa baie.
J’aurais couru vers elle
Ma vague, ma douceur.
En fait, Monique,
Pour courir plus vite
Tu aurais dû dire :
« BIP BIP » !
http://www.youtube.com/watch?v=pzyT-acEB3Y
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee
Bise Christineeeeeeeeeee la prochaine fois j’aurais intérêt à faire BIP BIP car à l’époque les jambes avaient quelques années de moins. Au fait ce qui court très très vite, ce ne serait pas par hasard un citron pressé ?
Ton Marcel Leïla il fallait t’en faire une peau de mouton façon « marcel » haute couture-;)
.
Petit coucou du soir!
Je viens vous porter quelques rafraîchissements après vos folles courses de plume sur les reflets d’argent! Eau pétillante à volonté !
Vos poèmes sont magnifiques et pleins de souffle, j’ai beaucoup aimé vous lire!
Merci à tous pour vos gentilles pensées me concernant. Impossible de vous commenter tant le temps m’est précieux pour avancer.
Bienvenue aux petits nouveaux en brillante écriture !
Je vous embrasse fort
Ossiane
.
Longues sont les heures
Qui vont, courant dans la nuit
Cherchant le sommeil
Courir les rues de l’eau
par les vagues tracées
la musique de la mer
parle des trésors cachés
l’argent couvre l’eau claire
et le ciel ébloui
fera tomber ses voiles
au coeur des corps actifs
le rêve prend le pas
sur le sable mouillé
ainsi je te revois
Hello monique, du mal à dormir?
Fais courir les moutons 😉
bises à Marc et à tous
bon courage Ossiane
Love
un petit coucou en passant,
un grand salut à vous tous
écrivains sur images.
je n’oublie rien,
ni les mots, ni vos couleurs,
je savoure sans me lasser, vos mots et photos.
qui ruissellent devant mes yeux
comme une source intarrissable.
bravo Ossiane, je ne suis jamais très loin!!
kiss de la hte Provence
Le marathonien
Moi Philippidès grec héraut du dème d’Athènes
Après avoir vaincu les perses nu et sans arme
Du bourg de marathon qui domine la plaine
Plantée de vignes et d’oliviers jusqu’à Athènes
Chérie par les poètes j’ai couru hors d’haleine.
Si tu songes m’imiter conserve cette flamme
Alain
Merci pour tes lectures Annick !
Retour à la maison pour travailler sur Mon corps en neuf parties avec ses trois suppléments – la version en anglais – My Body in Nine Parts – aujourd’hui je travaille sur mes cicatrices – dans un moment de méditation j’ai levé les yeux là-haut sur les housses du ciel et sur le somptueux paysage devant moi – incroyable – et j’ai pensé – quand tu mourras tout cela s’éteindra – plus rien à voir – nothing more – juste le noir – ce sera comme si tu plongeais dans un grand trou noir – la tête la première qui fendra l’air – et dans ce tournoiement vers le néant tout deviendra obscur et invisible – bien sûr ça n’engage que moi de le penser et de le formuler comme ça – je me demande si cela suggère la possibilité d’un après – d’un au-delà – d’une autre forme de vie après la mort – je me serais alors trompé toute ma vie – non – je ne vais pas tomber dans la grande connerie méta-pata-physique – non – pas de tours de magie – pas de mensonge surhumain – pas d’intervention divine – je suis un simple être humain – mortel – j’en suis conscient – et pour l’heure je suis bien vivant – je m’en fous de l’au-delà – mais pour nous divertir un peu imaginons-nous mort…
Qui que vous soyez, nous sentir bien vivant n’est pas mal non plus, même si aujourd’hui courir sous la pluie est au programme…qu’est-ce qu’on se sent bien vivant même si….Pour la mort, on verra bien ou plutôt on ne verra rien du tout, c’est pour moi un point final, nous n’en sommes qu’aux virgules, aux points de suspension, aux points d’exclamation (ce sont mes préférés) et pour ce qui est des points d’interrogation il y en a tant en ce monde que celui concernant la mort peut attendre !!!!
Je n’ai pas lu Mon corps en neuf parties de Federman mais c’est certainement un livre à lire, un livre qui s’il n’ apporte des réponses, pose des questions sans doute, quand un poète et un écrivain meurt c’est toute la littérature qui est en deuil
tempête
Je me dresse en sursaut; réveillé par le silence qui règne dehors. Pas un bruit ne me parvient. Ni le souffle du vent; ni le ressac de la mer. Les goélands aux même se sont tus. Au travers des volets la clarté se faufile; je distingue un rai de ciel bleu.
Il règne un silence lourd. La nuit à été terrible. Des réveils incessants; le fracas des vagues sur la grève; la mer à qui on avait ôté les chaines, la mer que rien ne semblait pouvoir arrêter; une mer qui se gonfle comme une voile sous l’effet du vent ; un vent qui forcît d’heure en heure ; Un vent qui pénètre dans les interstices des dormants de la fenêtre ; un vent qui hurle dans les branches que lui-même venait de dénuder ; un vent qui malmène les nuages gorgés d’ombre ; l’ombre qui grandie et fornique avec le crépuscule ; Tout devient noir, violent ; les haubans pris d’une démence sans répit fouettent les mats des bateaux désoeuvrés; des bateaux qui se couchent et s’entrechoquent ; des bateaux soulevés, entraînés, rejetés ; des bateaux dépecés qui errent comme des vagabonds en haillons sur le bitume trempé, détrempés ; Une pluie froide frappe aux carreaux ; frappe … frappe…comme un fuyard poursuivi par une meute assoiffée de vengeance ;
Je ferme comme je peux les volets ; je tente de dormir un peu ; je me réveille, la maison semble trembler sous les coups de butoir ; la nuit sera longue très longue ; E maintenant ce silence ; un silence lourd; un silence pesant, odorant ; une odeur âcre violente ; j’ouvre les volets ; devant moi s’étend une mer d’huile ; noire ; épaisse ; gluante ; une odeur insoutenable ; une lumière insuportable ; je vomis écœuré par ce paysage mortifère. Je vomis de voir cette mer dégueuler sa bile noire ; je vomis de voir ramper un goelland en habit de deuil ; une colère monte en moi ; une colère rouge; épaisse ; une colère gluante . Une colère qui ne me quittera plus !
La rivière
Quand elle court la rivière
Elle accroche le soleil
Dans les plis de sa robe
Alain
PS : A ne pas oublier le noir est un concept une invention de l’esprit
conçu pour mettre la lumière en valeur
S’arrêter de courir pour courir
Prendre le temps de vivre
Elle viendra bien assez vite
Celle qui nous nargue
Depuis le jour de votre naissance
Courrons après les papillons
Pour danser avec eux
Courrons vers les beaux paysages
Qui font le charme de notre vie
Courrons vers ceux qui vous tendent les bras
Avant qu’il soit trop tard
Courrons avec notre tête et notre cœur
Sans performances, sans distance marathonienne
Courrons pour embrasser le monde entier
Et rencontrer beaucoup d’amour sur le chemin.
Magnifique, Monique…
Courir
qu’il est bon de courir quand on a un moment
De courir les pieds nus sur la plage de sable
De pencher en avant de mettre un pied devant
Et d’allonger la jambe en pliant le genou
De s’aider de ses bras pour tenir l’équilibre
comme l’oiseau bat des ailes quand il vole à l’air libre
Puis de se rassurer quand le pied touche le sol
Tout en recommençant le même mouvement
Comme il est doux de vivre en courant simplement
Sur la plage déserte et sur le sable mou
Quand la vaste étendue de la mer océane
enchaîne les mouvements de manière inlassable
Alain
Pour ne pas se noyer, ne pas renoncer,
Il y a le visage des autres, et leur cœur attentif.
Je vous vois sous la lune, d’un soupir je vous touche.
Il court il court
*à perdre haleine
*fendre les reflets d’argent
*à bras ouverts
La retrouver sur cette plage
* tu te reconnais, Ossiane
Courir pour couvrir des distances
d’un voile pas somnolent
d’un pas pas assomant
courir pour allonger des foulées
et défouler une énergie
déplier des chevilles
et poser des voutes plantaires
créer son propre vent
et s’enivrer de vrai
avec cette fougue sauvage
cette impétuosité
courir d’un plein d’allant
et se précipiter
vers des lignes sans arrivée
dans des couloirs pas entravés
courir à faire sauter
le coeur dans la poitrine
au point d’haleter sans fin
–
Monique-la-Sage (14h19) :
à nous faire courir ainsi, nous allons bientôt manquer d' »r » (ou d’air, c’est selon).
Courons, courons … vers l’essentiel … mais ne nous hâtons point.
–
j’sens que je vais m’faire tuer, là…
… mais pas trop quand même, j’espère.
–
Avec un immense clin d’oeil, hein !
–
Comme pour la tortue :
« Elle se hâte avec lenteur »…
http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=115&ill=oudry
N’empêche qu’elle arrive toujours la première !
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee
–
Y’a plus lent… (nous qui versons vers l’automne…) :
A l’enterrement d’une feuille morte
Deux escargots s’en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s’en vont dans le soir
Un très beau soir d’automne
Hélas quand ils arrivent
C’est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes réssucitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L’autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C’est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l’oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C’est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l’été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C’est un très joli soir
Un joli soir d’été
Et les deux escargots
S’en retournent chez eux
Ils s’en vont très émus
Ils s’en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais la haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
Jacques Prévert
–
Que la lune veille sur vous.
Patiemment.
http://louis.chatel.free.fr/blg/img/prevert/escargots.gif
–
(cherchez pas trop … y’a des jours, comme ça …).
Biz à tous.
–
Un bref salut, en courant à perdre haleine.
Entre deux souffles, c’est toujours tellement agréable de vous lire
Avant l’éssoufflement, merci Ossiane pour cette photo argentée
Pendant la course, textes à profusion, quelle voie suivre
Entre deux foulées,sourire et sourire encore
c’est joli Bourrache, cet échange avec Prévert…
C’est fort joli! j aime beaucoup!
–
‘tite bougie, Annick.
Et lents balancements à tous dans vos hamacs … filets de nuit.
–
Ben moi je suis comme la Toto. J’aime bien aussi ce poème de Prévert.
Je me balance dans le hamac. La toto m’a prêté son petit champignon hallucinogène. Bref : le bonheur
Je ne manque pas d’ « r », ce doit être mon côté générrrrreux!, n’est-ce pas Bourrache, je suis désolée mais ce n’est pas grave. J’ai apprécié les escargots de Prévert, tu vois je change de sujet…et sans courrrrrrir, je m’en vais clopin, clopan….me cacher la tête sous l’oreiller et dormir. Bonsoir et Bonne nuit à tous
et mon hamac va se bercer aussi,
alors je vais vous chatouiller les doigts de pieds, avec mes pitous, sourire,
tit’bougie pour chacun, et biz jolie!
la toto elle fait un clin de phare!
Et juste avant d’aller dormir, un partage…..
_____
Toi que la forêt reçoit chaque matin
Sur ses sentiers de feuilles mortes
Je t’imagine sur les chemins
Dans la brume matinale
Tu respires à plein poumon
L’air frais qui s’offre à ta bouche
Ton besoin de courir
Donne vie à ton corps
Donne vie à ton âme
Emmène-moi avec toi
Partageons ce plaisir
Donne-moi la main
Respirons ensemble
____
Et je cours m’envoler un bord de route superbe, pour aller vendre ce matin, des brioches tendres chairs, si belles caresses du palais, douceurs belles savoureuses. Bel matin, pour chacun. La toto va mettre ses lumières car il fait une brume immense, ici, dans cette région de mer, et en toute prudence, elle fendra les particules de l’air. Bises Ossiane, et bon courage.
Concerto pour trompettes
le soleil apparaît il est de rose vêtu
Et boit encore du lait de la nuit maternelle
Comme un jeune poulain aux pas mal assurés
Il gambade et s’ébroue et quelque fois chancelle
Il fait jaillir de l’eau qui sur l’herbe étincelle
Du matin de sa vie il sort transfiguré
Au midi de sa vie il court comme une gazelle
C’est devenu une star il est tout d’or vêtu
cet astre rayonnant trompette dans le ciel
Il rencontre le vent quand il souffle en forêt
le vent c’est bien connu est comme un instrument
A chaque éternuement il fait naître une pluie d’or
De leur bœuf dans les bois nous gardons ces trésors
Le souffle de la vie et tout le tremblement
Alain
L’orage violent est passé
Il a couru si vite
Qu’il n’y a plus ce matin
Aucun nuage dans le ciel
Il a tonné si fort
Qu’il a effrayé mon chat
Les éclairs se succédaient
A la vitesse d’elles mêmes
Blottie dans mon lit
J’ai attendu qu’il passe
Ecoutant la pluie tomber
Le temps d’une heure
A la vitesse d’un galop
Je n’aime pas l’orage
Il est la violence incontrôlable
D’une nature endiablée.
pour courir
j’ai longtemps attendu
jamais je ne parts sans emporter le vent chaud qui monte le long des rochers
en venant de la mer
as-tu pris le sentier qui va jusqu’au soleil dans les jardins
les oliviers
les vignes
pourtant la barque bleue
danse en farandole
mais sur terre les illusions donnent des vertiges foudroyants
nous irons jusqu’à Montserrat
c’est laid et je sais que nous haïssons les églises
mais ces rocs sont si beaux mais ces rocs sont si beaux
ils nous font courir de parois en parois
te souviens-tu
des relais désespéré dans le vide efficace
http://www.camptocamp.org/images/154757/fr/gorra-marinera-magdalenes-frigia-i-trencabarrals
Courir tous nus
le gazon
Vêtus d’amour
tellement
C’est tellement
sufisant
Pour qui aime faire
l’amour
A le vivre
vraiment
Folk Song
La petite ritournelle qui fait danser l’ado
Elle trotte dans la tête puis elle passe dans le dos
Emportant les frissons que la musique fait naître
Les sons sitôt perçus s’en vont par la fenêtre
Les silences les soupirs les rires aussi les pleurs
A tout âge de la vie la musique parle au cœur
Comme les fleurs dans un vase elle mélange les couleurs
Quand le piano fait s’y mirer les coups de cœur
C’est bien que les marteaux imitent le bruit de l’eau
En brisant le silence comme on brise du verre
Quelque soit la chanson la musique change l’air
Quelle s’entende en concert en boucle à la radio
Quelle se chante tout bas ou sur l’air des lampions
Quelque soit l’instrument la musique peut nous plaire
Alain
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On cherche la source
dans chaque lumière perceptible
un grain de sable , la floraison d’écume
bref , le chemin de l’eau
comme une réponse au temps..
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Beau wk Ossiane
Courir c’est nourrir des espaces la cadence
et dans le mouvement perpétuel fait d’évidence
rechercher la meilleure posture en pointure
courir c’est s’élancer, profilé pour défiler
mais surtout défier, qui le temps qui soi même
avant de vérifier sur le chemin où il nous méne
courir c’est d’un souffle opiniâtre renaître
et se sentir pleinement de son rythme maître
courir dans la durée c’est s’abandonner
aux charmes envoutants des endorphines
et parfois sur le paysage savoir calquer
une ample foulée sans claquer des doigts
ni même des dents, mais c’est aussi grelotter
dans les hivers stridents qui balaient
des avenues les ombres patentées
courir c’est tenter de prolonger et de raccourcir
sans se retourner, le regard vers l’avant fixé
courir c’est parfois sans but, jamais sans conséquences
et dans ces séquences où les segments s’agitent
c’est parfois viser où le regard s’abrite
courir c’est respirer, en cadence ou comme un soufflet
c’est parfois ressembler à une locomotive
et pourtant pour celui qui aime ça motive
courir c’est en finir avec la fixité
mais ça autorise la mixité
c’est seul ou en groupe
au train ou à fond de train
en pointe ou en coin
c’est triste ou c’est gai
c’est enlevé ou traînant
ça soulève de la poussière
ou ça projette de la boue
ça dérape sur les feuilles mortes
et de penser soudain à Echenoz
dont l’ouvrage éponyme m’a bouleversé
Car tous les coureurs ont un message
vainqueur ou pas
celui de l’espoir et de la persévérance
du but ou de l’effort
du partage et de la constance
la morphologie les prédispose
au sprint ou au fond
dans un cas ils cinglent le vent
dans l’autre cas ils en font leur allié
mais c’est dans l’harmonie métronomique
que ces arpenteurs de style
font jouer dans notre tête
cette petite musique
avec ses suspensions
quel agréable site artistique que je découvre,
poésies, photos, que de la qualité et même… un peu de
musique !
merci Alain pour le lien avec ma sonate à la guitare !!
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Plaisir de te voir enfin débarquer sur ma planète, JMD/Jean-Marie;-) Sois le bienvenu et merci pour ces magnifiques partages musicaux et vocaux que vous nous offrez! je crois que chacun d’entre nous apprécie. Alain et toi formez un beau duo complémentaire. C’est bien toi qui chantes ?
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merci de l’accueil Ossiane !
oui je suis un peu guitariste, compositeur et chanteur occasionnel,
surtout par plaisir…
et j’adore la poésie !
Alors, cet endroit est fait pour toi;-)
Tes mélodies sont superbes et tu as une belle voix;-)
Bonjour à toutes et à tous,
Je lis les fidèles et découvre de nouveaux talents. Que des Artistes du verbe et aussi des notes, Bravo !
Et Bravo Ossiane de rassembler ces belles âmes !
Je cours vainement
Mon Esprit se perd
Et le corps lâche ou l’inverse…
Je vous embrasse,
OLIVIER