Lecture du Haïku Calligramme: de gauche à droite
Le château d’un géant
sous la montagne du maître
le père et le fils
◊ Le Château de Vauvenargues sur la face nord de la Montagne Sainte-Victoire dans lequel Picasso est enterré avec Jacqueline. Le peintre l’acheta pour se rapprocher de l’univers de Cézanne. Ils y vécurent de 1959 à 1961. Dans le cadre de l’exposition Picasso-Cézanne organisée cet été au musée Granet d’Aix-en-Provence, le château de Vauvenargues ouvrira ses portes à un public restreint. Pour en savoir plus ici et là…
« Tes yeux. Immenses. Ton regard doux et patient où brûle ce feu qui te consume. Où sans relâche la nuit meurtrit ta lumière. Dans l’âtre, le feu qui ronfle, et toi, appuyée de l’épaule contre le manteau de la cheminée. A tes pieds, ce chien au regard vif et si souvent levé vers toi. Dehors, la neige et la brume. Le cauchemar des hivers. De leur nuit interminable.
La route impraticable, et fréquemment, tu songes à un départ à une vie autre, à l’infini des chemins. Ta morne existence dans ce village. Ta solitude. Ces secondes indéfiniment distendues quand tu vacilles à la limite du supportable. Tes mots noués dans ta gorge. A chaque printemps, cet appel, cet élan, ta force enfin revenue. La route neuve et qui brille. Ce point si souvent scruté où elle coupe l’horizon. Mais à quoi bon partir. Toute fuite est vaine et tu le sais. Les longues heures spacieuses, toujours trop courtes, où tu vas et viens en toi, attentive, anxieuse, fouaillée par les questions qui alimentent ton incessant soliloque. Nul pour t’écouter, te comprendre, t’accompagner. Partir, partir, laisser tomber les chaînes, mais ce qui ronge, comment s’en défaire ? Au fond de toi, cette plainte, ce cri rauque qui est allé s’amplifiant, mais que tu réprimais, refusais, niais, et qui au fil des jours, au fil des ans, a fini par t’étouffer . La nuit interminable des hivers. Tu sombrais. Te laissais vaincre. Admettais que la vie ne pourrait renaître. A jamais les routes interdites, enfouies, perdues. Mais ces instants que je voudrais revivre avec toi, ces instants où tu lâchais les amarres, te livrais éperdument à la flamme, où tu laissais s’épanouir ce qui te poussait à t’aventurer toujours plus loin, te maintenait les yeux ouverts face à l’inconnu. Tu n’aurais osé le reconnaître, mais à maintes reprises il est certain que l’immense et l’amour ont déferlé sur tes terres. Puis comme un coup qui t’aurais brisé la nuque, ce brutal retour au quotidien, à la solitude, à la nuit qui n’en finissait pas. Effondrée, hagarde. Incapable de reprendre pied.
Te ressusciter, te recréer. te dire au fil des ans et des hivers avec cette lumière qui te portait, mais qui un jour, pour ton malheur et le mien, s’est déchirée. »
Charles Juliet / Lambeaux
Merci pour la photo du chateau de Vauvenargues et son haïku.
Les liens « découverte » sont passionnants.
Bonne journée à tous
Ensemble
Comme ceux qui s’aiment et se querellent en viennent aux mains
comme sans effort ils tissent entre eux des liens très forts
autour du chef d’orchestre ainsi qu’un sémaphore
en quelques petites touches se peint le genre humain
l’archet qui glisse dessus les cordes d’un violon
fait écho au piano qui joue comme à la fête
La mélodie comme un refrain que l’on retient
se loge dans les cœurs se répand dans les têtes
comme un vivant tableau variant les accords
ils s’entendent à merveille multipliant les sons
ce que l’un veut l’autre le veut à l’unisson
leurs deux voix s’harmonisent se marient sur les ondes
l’une écoute en silence ce que l’autre répond
Puis les deux chantent ensemble en refaisant le monde
Alain
Lien d’Ossiane
Ensemble d’Alain
Lambeaux de C. Jluliet, merci Maria
quelle grande page encore, que la vie offre, pleine de vie d’amour dedans,
mes émotions se muettent mes doigts, ma tête me tourne devant l’échange, le partage de vie se vibrer de belles émotions…
le bel dans des liens, ensemble, pour se faire du bien, c’est magique
BISES de ce lundi d’un Juin d’un ciel de bel!
Picasso au château de Vauvenargues a réinventé Cézanne. Dans ce château des comtes de Provence a peint la Sainte Victoire à sa façon qui vient en complément de Cézanne.
J’ai eu la chance de voir, à Paris, une exposition à ce sujet : La Sainte Victoire de Cézanne décortiquée par Picasso.
Quant au Château il réserve bien d’autres surprises
Pablo Picasso a 92 ans lorsqu’il meurt, le 8 avril 1973, dans sa propriété de Mougins (Alpes-Maritimes). Il repose, selon ses voeux, dans les jardins du château de Vauvenargues (Bouches du Rhône), propriété qu’il avait acquise en 1958. Le cortège funèbre arrive à Vauvenargues par une journée de neige immaculée, singulière en cette saison habituellement printanière en Provence. Le 10 avril, il est enterré, du côté du couchant, sous un tertre devant l’entrée du château, à flanc de Sainte Victoire, la montagne de Cézanne. Sur sa tombe, Jacqueline, sa femme, fait placer la statue en bronze « La Femme au vase » de 1933. Nous avons choisi la marguerite, puisque le soleil se tient en son centre. Pour toujours
« Imaginons
Que s’écroule la prison
Alors le souffle se dégage
Et se perd, se plante en pleine terre
Pour resurgir, s’égailler
se livrer au nuage blanc,
franchir son propre désert,
un nulle part matriciel asséchant –
il plonge à travers ses orages
le souffle – à nouveau vivant. »
Jacques Dupin .
Picasso ne réside à Vauvenargues que pendant un an et demi , mais il installe sa collection de tableaux , à commencer par les Cézanne.
Si son oeuvre de l’époque comprend quelques paysages , la Sainte -Victoire n’y apparaît que sous la forme sublimée du » Grand nu au pin », dont les courbes miment celles de la montagne.
Au -delà de l’admiration pour l’art du maître se dessine alors une forme d’empathie , si l’on en croit Picasso lui-même : » Cézanne ne m’aurait jamais intéressé s’il avait vécu et pensé comme J E Blanche , même si la pomme qu’il avait peinte eût été dix fois plus belle.
Ce qui nous intéresse , c’est l’inquiétude de Cézanne , ce sont les tourments de Van Gogh , c’est à dire le drame de l’homme. Le reste est faux »
En parallèle à l’expo de Granet , celle de « Jacqueline Picasso, photographe « , au pavillon de Vendôme à Aix-en- Provence.
filiation, amitié, fraternité
trois types de liens biens distincts
Picasso aime assurément la symbolique
il va se placer près et au pied d’une des sources
d’inspiration d’un artiste qu’il admire et pas secrétement
d’ailleurs sans être contemporains ils ont appartenu
au même monde, ce monde disparu et balayé
par la première guerre mondiale.
Picasso a eut un père et il sait ce qu’il lui doit
picasso a eut de nombreux amis et il sait ce qu’est le partage
picasso et la fraternité celà m’est plus difficile à évoquer
je laisse la main
merci mathilde pour l’inquiétude de Cézanne
une géant au milieu d’un site formidable
voilà une logique imprenable
décidément pablo est un génie inclassable
qui transcende les genres
et qui donne toujours sa place
au symbole
.
Bonsoir à tous !
Tout plein de retard sur vos beaux commetaires que je prends toujours le temps de lire. Plein de choses à boucler en ce mois de juin… je fais au mieux ;-(
>Merci Maria pour ce superbe extrait de Lambeaux ! Je n’imaginais pas que ma photo t’entraînerait vers cet auteur.
>JoS, tant mieux si j’ai visé juste pour les liens 😉 Un lieu étrange et austère, symbole de rencontre entre deux grands artistes.
>Alain, la poésie coule en toi comme une source claire 😉 Tes partages sont magnifiques. Sur ton site, tu as déposé de nombreux poèmes, une plume inventive tu as. Je vais te mettre en lien sur mon blog.
>Je me doutais que ce thème te plairait Annick 😉 Bises à toi.
>Capahadock, bonsoir 😉 Amusant comme nos pensées étaient similaires hier. J’étais en train de préparer cette note au moment même où vous avez posté votre message sur Picasso et Cézanne. Merci pour toutes ces précisions intéressantes.
>Merci Mathilde, nouvelle découverte pour moi ; une peinture s’esquisse sous la plume de ce poète 😉 Merci également pour les informations sur les toiles et l’expo photo. Une période passionnnante qui a révolutionné l’art.
>oui thierry, Picasso un grand artiste visionnaire qui savait tout faire, imaginer et qui laissera une trace indélébile.
Bonne soirée
Ossiane
.
Un coucou du soir !
Je viens de m’inscrire sur un forum « spécial amazones »… : Balancine !
Picasso attendra encore un peu… il a tout son temps maintenant !
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeee
Bonjour, de retour je vous retrouve sur des notes fort belles (aux commentaires délicieux) qui me réintroduisent dans ce décor méditerranéen aux couleurs si belles et si douces qu’elles ne peuvent et ne pouvaient laisser de nombreux et grands peintres insensibles ;
Je pense à Jacqueline et Picasso dans ce château au pied de cette montagne si chère à Cézanne, qui rapprochait Picasso de son maître en son coeur, dont il aimait se dire en plaisantant le petit fils et se voyait là comme un héritier du regard que Cézanne portait sur ce paysage.
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De la Terre blésoise
A la terre aixoise
Le temps d’un parcours
L’espace d’un jour
La pluie, le soleil
Le soleil, la pluie
Des nuages dans le ciel
Avec des notes de musique sous un parapluie.
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En guise de lien,de mon passage des bords de Loire aux bords du Rhône je vous donne à lire ce merveilleux poèmes de François Cheng
« Tout départ un retour
Lorsque depuis l’horizon
On se retourne
vers le lieu d’origine
Déjà noyé de brume
On voit pour la première fois
Le regard de celle qui attend
Là où pour la première fois
avait jailli le souffle
avait surgi l’appel
Toute vie déjà
en un geste d’accueil
en un geste d’adieu
De ce qui prendra congé
De ce qui creusera distance
De ce qui n’en finira plus
De dévider
le mot échangé
Jamais épuisé
Jamais accompli
Le voici repris
lentement confié
Au vent de passage
Entre nuage et pluie »
Tout départ un regret
Lorsque depuis l’horizon(F.Chang)
La mer écrit ses pleurs
Trainées mélancoliques
Jusqu’aux baies inconnues.
Racines mes origines
Encâblés sous les flots
Un lien entre ciel et terre
Le coeur cosmos de vers
Au vent qui passe
Mes pleurs.
Tout départ un retour (F.Chang)
Tout retour un adieu.
Liens
Des liens mystérieux font de nous des amants
Hélas la vie sépare tous ceux qui s’aiment
Et nous pleurons infiniment
Heureusement nous possédons des instruments
Et nous savons composer des poèmes
Pour exprimer nos sentiments
Alain
Merci Ossiane du lien que tu me proposes fort à propos
et pour sceller ce lien je t’embrasse
Cest un matin que je préfère..sous la rosée .têtes penchées..les roses sont à l’envers..plus ensoleillé que les temps d’hier..le jour laisse passer la lumière..C’est un matin des réveils clairs et des filles de l’air…on retrouve les robes légères et les coeurs que l’on serre.. C’est un matin ou s’enfuient les boulevards circulaires..dans les petits chemins de terre …on se perd…on court ventre à terre et.. le ciel à l’envers..C’est un matin des jardins bleus et de l’oeil ouvert…on marche à la lisière des sculptures et des écrans de verre…les frissons découverts…et les rêves offerts…C’est le matin que je préfère..
Ce matin un léger petit mistral,
Balaie le haut des platanes
Picasso n’aimait pas ce vent
Pourtant cet indomptable vent du nord
Sait parfois se montrer sympathique
Lorsqu’il reste raisonnable,
Et rafraichit sans fougue
Notre terre inondée de soleil
Tout est histoire de mesure
Seul l’irrationnel est déroutant
Mais comme ‘il est difficile
De faire le lien entre le coeur et la raison.
PARTIR-REVENIR
éprouver la force du lien, du lointain désir
et cette force de rappel qui peut être infinie
prouver que sa mémoire et sa fidélité
ne sauraient être de vains mots
vide de sens et sans essence
ne pas tromper l’espoir
les trompettes de la destinée
peuvent bien sonner
et encore résonner
toutes les obligations
n’ont pas la meêm force
et la même légitimité
il y a le legs patrimonial
il y a le serment sans cérémonial
il y a l’attachement pas que familial
il y a cette étoile pure au coeur
le lien n’est jamais aussi noué
que quand il paraît lâche
le lien pourtant si il ne se retend
peu de délier et se dénouer
dans l’oubli plus que l’absence
dans la non consommation
qui fait que rationné
il peut ne plus être raisonné
ni même assaisonné
un modeste texte sur le thème du retour
pas sans détour car les mots nous y entraînent
« Le Retour, mais pas sans façons »
Après l’esquive comme l’estive
la transhumance est résonance
Dans les alpages on est à la page
pour en tourner une nouvelle
Mais comme dans toute transition
il faut éviter la composition
Et c’est avec simplicité et naturel
que nous nous tournons vers elle
Ressourcement de l’éloignement
et mise à distance avec constance
Les retrouvailles comme un retour
vaille que vaille tricoté à la maille
Sans avoir maille à partir on peut
avoir un bel émail au retour
Il ne s’agit pas d’un quelconque
recours ni d’un compte à rebours
Pas de rembobinage pour un événement joyeux et fort
Juste un remmaillotage
pour un joli bébé bien sage
Célébrons comme il se doit
cet événement plein d’agrément
Les rois mages peuvent attendre, l
e sages passeront bientôt
D’ici là laissons libre cours au plaisir
des retrouvailles après les recouvrailles
Bienvenu parmi nous accueils et sensations,
partages et émotions
Le groupe est reconstitué,
il fera bloc et soudé
partira vers d’autres aventures.
Le lien est il immatériel
qui pourtant est réel
sont ce des odeurs
et autres phéromones
qui activent en senteur
bien plus que les hormones
dans la connexité de la cité
et d’autres endroits
il y a du moment
le ressenti étroit
pointu et bien droit
qui marque et jalonne
ainsi les émotions
sont les pierres du chemin
chacune avec son éclat
particulier qui dénote
un renvoi souligné
à des pages écrites
et pleines de sens
Un bel lien si précieux
Se serre du fond de l’âme
Ses beautés d’exister
En amour d’être
coucou Monique, tu as manqué, héhé! j’espère ton voyage doux! bises!
Cordes sensibles
Beaucoup de belles paroles qui paraissent solides
Comme les nœuds des marins sont promptes à se défaire
Beaucoup de belles promesses se dénouent comme l’eau
Et les liens se défont comme s’enfuit la musique
Alain
Coucou Annick, excellent séjour au pays merveilleux de mon enfance et de ma jeunesse où j’ai essayé de vivre ce temps trop court à 100% avec déjà l’envie de retourner.
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Les liens du coeur
Partir sans se retourner
Ne veut pas dire
Partir sans peine, sans pleurer
Et sans souffrir
Partir sans se retourner
C’est ne pas vouloir prendre conscience
Eviter de voir, de constater
L’excroissance de la distance
Partir sans se retourner
C’est volontairement laisser
Sur le quai du fleuve, une partie de ses bagages
« Tout départ, un retour « comme un simple voyage
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Merci Alain et Thierry pour vos jolis textes sur le thème du départ et des liens dont certains, malgré la houle, ne sauraient être rompus, ne vous en déplaise Alain-;) ma musique se joue sur des cordes solides qu’il suffit d’entretenir pour qu’elles gardent leur joli son.
“Tout départ, un retour “comme un simple voyage
et je te cite, Monique, me semble y arriver enfin en douceurs, sans le trop d’émotions qui tuent bien plus qu’elles font du bien…
Partir
Revenir
Dans le naturel
Comme ça
Du passage du temps
De sa corde à noeud
Ou tout lisse
Qui se laisse grimper
Ou descendre sans ampoule
Les mains pleines de talc
Avec beaucoup de tact
Délicatesses beautés
On ne force pas un lien
Mais quand il est là
Le lien qu’on aime
Qu’est ce que c’est bon de s’aimer
Dans son château joli
Tapis dans les maquis
Pour se vivre d’aimer
Au plus près de s’aimer
Je viens de retrouver ce texte qui s’applique à cette magnifique série sur les paysages méditerranéens.
PAYSAGES MÉDITERRANEENS: LA LEÇON DES PEINTRES
Article de Jean Claude WIEBER : Université de Franche Comté Besançon.
MAPPEMONDE 3/1992 p 23
RÉSUMÉ Le paysage méditerranéen est évoqué souvent comme un mythe plus que pour lui-même. L’œil du peintre puis sa main, par une démarche quasi scientifique, s’en approprient les traits essentiels et les restituent en tableaux qui peuvent constituer de véritables leçons de géographie: construction de l’espace et des volumes, économie des signes, précision des faits, évocation de la lumière et de la chaleur en sont les plus importantes.
Mythes ou représentations ?
Évoquer le paysage méditerranéen, sans plus de précision, c’est appeler à l’esprit une série de clichés:
– I’association presque obligatoire de la mer bleue, de la terre brûlée de soleil, et du ciel, bleu lui aussi;
– Ia sécheresse des formes du relief et la netteté des objets dont les tracés relèvent davantage du coup de gouge du graveur que des nuances du lavis;
– I’assemblage d’objets symboliques que l’on veut croire omniprésents: pins, oliviers, vignes, bastides, corniches claires, plages…
– I’éclat de la lumière, qui écrase ou magnifie, en imposant à tous les autres composants du paysage sa domination.
Ces traits sont bien réels, mais ils participent aussi des idées reçues. Par la combinaison qui en est faite, schématique, intemporelle et sans attache à des lieux précis, ainsi que par la récupération mercantile dont ils sont l’objet, ils construisent un mythe réducteur qui exalte et déforme un espace et un milieu. Réunis pour évoquer une beauté épurée, ils sont promesse d’un bonheur ou d’un plaisir que la réalité des situations vécues au jour le jour, d’un lieu à l’autre, voit souvent déçus.
Ce paysage méditerranéen mythique se nourrit de lui même, en une boucle de rétroaction positive qui fonctionne d’autant mieux que l’on porte peu de regards sur ce qui n’est pas lui : le Languedoc gris et froid d’Agnès Varda dans le film « Sans toit ni loi » en fait-il partie ? Non, sans doute. et pourtant on y voit des paysages méditerranéens. Il a suffi à l’auteur de porter attentivement son regard sur des lieux définis, à des instants précis, pour se dégager du mythe et proposer une représentation de paysages vrais.
Retrouvez l’intégralité de l’article :
http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/Mappe392R.html
Qui du lien ou de sa trace nous paraît le plus important
marqué qu’il a été et pas par une captivité
car jamais de ce sentiment il ne s’est senti prisonnier
pourtant c’est bien l’effet et pas seulement la cause
qui semblent remarquables et au moins remarqués
il a imprimé sur moi tant de chose à fleur de peau
et déposer dans mon coeur des élans de douceur
tout autant qu’ une attention suave mais sereine
il ne m’a pas pris pour ce que je n’étais pas
et si toujours il a cherché à me comprendre
sans me juger ni sans cesse me conseiller
c’est qu’il a compris que je tirait ma force
de cette liberté qui pourtant n’a fait que nous rapprocher
à demi mot et dans un clignement d’oeil
il comprenait et dans ces demi silence
notre complicté pleinement s’établissait
jamais oh grand jamais je ne t’oublierai
Certains s’abritent dans un clapier
D’autres sous des remparts mais à part ça :
http://www.youtube.com/watch?v=rdLUV0hhYZY
Jeux de mots…sur le marquis
N’empêche pas Pablo de dormir !
Sylvaine
rETIREE ET TRANQUILLE
a DISTANCE DU MONDE
lA PLUME SE DELIE
eLLE AIME TANT ELLE AIME
dANS SA DETRESSE TELLE EN CE MONDE ICI BAS
qUE Là EN FORTERESSE
dANS LA DOUCEUR DU TEMPS
cHAQUE ONDE SUR SA TOILE
eST UNE OFFRANDE BELLE
J aime beaucoup le calligramme, me fallait dire cela en premier,
allez c’est écrit! bises Ossiane!
vos textes sont bouleversants sur cette page! tellement!
Tu as raison Annick ce calligramme d’Ossiane est de toute beauté, de par sa couleur , de par son rendu, il me fait penser à Sisley et la calligraphie ajoute un effet de romantisme ou de VAGUE à l’âme traversant cette note du jour.
« chaque onde sur la toile est une offrande du jour » comme c’est joli, Annick ce que tu viens d’écrire…
Je te remerci pour tes mots, Monique,
et tu m invites à parler plus, tant de fois, je me tais, car j ai tant tant à dire bien trop, toujours…
J ADORE les teintes de ce calligramme,
c’est un tableau, *
oui j y ressens aussi un délicieux vague à l ême, du bel romantisme,
j aime beaucoup!
ce calligramme, une pluie de sentiments délicats, des petits délices qui se posent la toile, de doux mauves bleutés, de roses fondus, des verts…
J AIME LES TOILES touchées du bout des doigts, juste frôlées délicatesses tendres, comme un amant de son pinceau avec le corps de sa toile.
Belle métaphore Annick, bonsoir et belle nuit.
.
Hi everybody 😉 Un petit bonsoir vers vous à la fraîche 😉 Chaude et rude journée…
>christineeeee, bonne cavalcade alors 😉
>Et voilà la grande revenante qui commençait à nous manquer 😉 Bonsoir et merci Monique pour ces commentaires pétillants et pleins d’émotion 😉 De Blois à Aix, un beau voyage poétique tu nous offres avec en plus le bonus de Cheng et ta bonne connaissance de la région!!!!
>Leila, un poème tout triste et F. Chang , je ne vois pas trop le lien… j’espère que tu vas bien ?
>Alain, c’est fait je viens de mettre le lien 😉 Je t’embrasse en retour 😉
> air, erre, aire, ère … pierre…. tiens tiens … tralalalalère, la petite douceur légère du matin … tiens quelle coindidence 😉
>thierry, ce lien te parle fort ; de l’émotion dans ce partir revenir !
>Merci annick, une vision très austère de ce château en réel ; j’ai essayé d’en faire un jardin de rencontre spirituelle un peu aux couleurs de Cézanne;-) Tu as l’air d’aller mieux, on dirait 😉
>François, c’est un texte intéressant. Bien sûr qu’il y a beaucoup de clichés sur la provence mais chacun d’entre nous y succombe aussi et j’adore les peintures de Cézanne et le revendique;-)
Très bon film Sans toit ni loi ! Trêve de plaisanterie, pour sortir de ce ciel bleu, de ces ombres marquées, de ces oliviers et autres symboles forts de la Provence, il faudrait se l’approprier par temps d’hiver, de tempête, de pluie pour la visualiser autrement. J’avais un peu senti cela lorsque j’y suis allée en janvier. Des paysages très différents mais très beaux aussi car pas de feuillages, de fleurs etc… juste les formes des branches, des rochers, des toits qui se détachent sur le ciel gris, des lumières plus douces, des couleurs plus lavées.
Sinon, je suis d’accord sur le fait que les peintres apprennent à lire les paysages grâce à leur découpage de masses et l’épure de leurs traits et touches de pinceau. Bon j’arrête là 🙂
>Merci pour ton humour, Sylvaine 😉 Non pas de clapier pour Pablo 😉
Un poème de Bernard à lire ici: https://blog.ossiane.photo/2009/01/07/attache/#comments
Bonne nuit à tous ! Pour ma part, je suis sur les rotules 😉
Ossiane
.
En son for intérieur
Que doit-il en penser
Le cœur si fort hier
Aujourd’hui est à panser …
Transports communs
Je rends ici hommage au métro parisien
aux bus et puis aux trains du réseau francilien
qui aident les hommes à vivre ensemble au quotidien
et permet les rencontres et d’établir des liens
quelques mauvaises langues non sans quelque malice
donnent une fausse image des transports communs
privilégiant les tares au dépend du service
ils pointent les retards comme aux jours d’examens
La rançon du succès est cause d’affluence
Et l’attente sur les quais que prolongent les silences
Froissent les caractères comme l’indifférence.
Et le manque d’indulgence crée la mauvaise ambiance
Ce qui rapproche les hommes c’est un destin commun
Tout ce qui les sépare fait l’objet d’examens
Alain
il est là le peintre
en terre
en lumière
génial
terre
géniale
point sur l’espace et le temps face à cette pierre , ce roc, tendu sur la toile des vivants
couleurs
loin de son Espagne
si proche de son coeur
dans les pins
les senteurs
son parfum
passe
et dresse les traits de l’horizon
dans les cieux
pareil
à un tableau
qui avance
cube défait dans les bras d’une femme infiniment caresse
au cri
des égorgés
Espagne
fougue
de ta ville Andalouse…dans ta mémoire d’enfant…Picador…Ruiz Blasco
Coucou Ossiane ……. j’ai vu l’expo la semaine dernière … je la conseille à tout le monde !!!