Fondation

Fondation

Voile d'illusion, la muraille tombe en ruine, pierre après pierre

Lecture du Haïku Calligramme:De haut en bas

Voile d’illusion
la muraille tombe en ruine
pierre après pierre

Retrouvons le silence des cimes de Saignon après la clameur de la rue …

102 réflexions sur « Fondation »

  1. La tour de Babel
    Temple fondation mythique
    S’écroulera-t-elle

    Si le langage d’amour
    Ne trouve plus résonance ?

  2. La muraille noyée dans la brume
    Sous un ciel sans cesse menaçant,
    Effleure de ses nuages
    Les pierres chancelantes
    Qu’un froid menace dans le soir ;
    Accrochée à ses fondations
    Elle résiste aux vents du nord
    Mais chaque pierre menacée,
    Déstabilisée dans l’Océan d’azur
    S’effondre peu à peu.
    La forteresse devenue ruine
    S’écroule sous le poids des ans
    Mais les vestiges du passé
    Gardent leur élégance
    Et la fierté de leur histoire.
    Chaque pierre qui tombe
    Est une petite mort,
    Un mot écrit sur l’écorce terrestre
    Comme un vers sur le cahier d’un poète
    Où les pensées s’effritent
    Sur les remparts de la vieillesse.

  3. pressée d’aller dormir, n’ai pas relu avant d’envoyer, mille excuses pour ce début de texte incohérant à rectifier comme suit, pardonnez ce palimpseste

    Sur la muraille noyée dans la brume
    Le ciel sans cesse menaçant
    Effleure de ses nuages
    Les pierres chancelantes…..

  4. C’est dans les brumes du demi- sommeil , Monique que les plus belles pensées jaillissent et ce que tu écris est très beau

    Ici furent donnés des baisers
    illusions de ce qui fût
    Mais les fondations demeurent
    comme … »le langage d’amour  » de Monique
    Belle journée de ..résonance

  5. une image fort triste, un haïku triste aussi,
    ils sont beaux tes mots, Monique,
    oui le langage de l amour demeure, arletteart, quand on aime, on aime en langage d’aimer, toute une vie sans s’arrêter d’aimer avec tout ce qu’elle comprend dedans..en vie telle…

    L’amour
    Bâtit jour après jour
    En cimentant ses pierres
    Ramassées portées hissées
    Sur son dos courbé d’humain
    L’amour sans être aveugle trop
    Il a confiance
    C’est d’abord la croyance en l’autre
    Qui se forcit son jour
    Et donne cet élan
    Pour y croire en ses jours
    Pour penser porter et cimenter
    Un mur qui s’élève et protège
    Et hisse pour donner de l’amplitude
    A l’oeil ouvert qui s’écarquille d’amour
    Et puis quand la confiance s’en va
    Dès qu’elle revient on colmate
    On remplit la brèche on y croit
    Puis elle s’en va encore la confiance
    On n’y croit plus
    Mais on veut encore y croire
    A son mur du temps
    On a tant envie de s’asseoir derrière
    Près de sa cheminée
    Une odeur de pot au feu
    Des rires d’enfants des paroles de grands
    Le pas des petits enfants
    Et puis les années passent
    La confiance bafouée plus encore
    Le mur tombe laisse ses grâces
    Dans l’air du temps
    Et puis il se souvient le mur
    Des tant de temps pour se bâtir
    Et encore et encore en courage
    Patience foi vers devant en confiance
    L’amour c’est la confiance
    Tellement
    Qui le bâtit son temps
    Et traverse les tant
    En confiance sans trahir décevoir l’humain
    Qui porte sa charge de travail d’homme
    Avec volonté peine joie
    Surtout la foi
    Aimer c’est tellement avoir la foi

  6. et je reviens de la navette…cette image en tête…

    Un mur il se bâtit
    Tellement
    Sur la chance
    La machance
    La vie à se vivre telle
    Qui révèle
    Tellement
    Soi
    L’autre
    Les autres
    Alors avoir confiance
    C’est être fou
    Souvent
    Car la révélation
    Elle vient en se vivant
    Avec ses parts de chance
    Et de malchance
    Sans ou si peu de contrôle
    Sur sa vie
    Faut juste rester prudent
    Un peu sage pas trop fou
    Et puis en trop humain
    C’est là le risque grand
    Alors la vie vraiment
    C’est quelquechose tellement
    Un mystère vraiment
    Qui se bâtit son mur
    Le démolit aussi
    Comme la vie se donne
    Et comme elle se reprend
    Mais la vie c’est pour vivre
    Alors
    Démoli ou construit ou de ruines
    L’essence d’un bel mur
    C’est de palpiter de vie
    Passée ou encore présente
    Dans l’invisible ou le visible
    Dans l’ombre et la lumière

  7. A Saignon cette maison dont les murs s’en allaient
    avait perdu la vie qu’elle avait rencontrée
    dévorée par le vent la pluie les éléments
    sous le souffle du temps elle se laissait voler
    les couleurs d’un printemps qui l’avaient fait si belle

    ses pierres continuaient par le froid sévissant
    de s’étreindre en rêvant et de sourire au ciel
    et aux rares passants qui s’aventuraient là
    en haut de la colline Clin d’œil d’un objectif
    et la pérennité d’une image sereine

    sous les ruines le passé

  8. Ventor Ventour
    une écharpe de brume
    le Mont Chauve
    le géant de Provence s’éveille
    une pierre se détache du mur
    et roule sur le chemin

  9. On marche son chemin
    On s’enlace se délace
    Tout en haut de tellement
    L’âme Ô palpitant
    On trouve ce mur de pierres
    Posées un jour
    Toute une file de jours
    Ce qu’il en reste Ô présent
    On se prend une pause
    Et on ferme les yeux
    On regarde le ciel
    Et on médite Ô temps
    La vie palpite encore
    Tout est chaud de vécu
    La ruine est illusion
    Car elle se vit Ô vie
    Dans son passé présent
    La longueur des années
    Comme décide la vie
    Dans son mystère Ô tel

  10. Des hommes sont passés là
    Un jour
    Et les pierres témoignent
    C’est ça la vie qui passe
    Des hommes qui se passent
    Et si la pierre témoin
    L’homme est déjà témoin
    Le témoin de son temps
    De son simple vécu
    Que son destin offert
    Qui rencontre sa vie
    Dans son essence
    Pour être bien plus qu’un homme
    Un homme bel vivant
    Sur le chemin de l’amour
    Qui tisse de belles étoffes
    Et le pare son jour
    De douceurs si jolies
    Que même une fois détruites
    Le parfum dedans l’âme
    Reste vivant à vie
    En habit bel de coeur

  11. ouhlala, quelle page,
    merci Ossiane,
    mais je m’arrête sinon je vais essouffler mon coeur, mon âme, et mon corps va lasser d’autres que j’ai envie d’entendre,
    j aime vous lire….

    BELLE JOURNEE à chacun’e’.
    Ici la brume est fort froide, les mains sont gelées, et c’est parti au moins pour toute la matinée,
    le soleil peut être cet après midi.

  12. elle se délite,
    carrrière
    pour des générations de lutins
    très furtifs,
    très humains,
    ouverte au choc des vents,
    creusée, noircie par les pluies,
    mais elle demeure,
    campée, massive,
    comme un monstre pré-humain,
    farouche,
    abri pour nos peurs,
    concrétion de nos instincts,
    squelette exhibé et accueillant,
    et cachés dans son ombre,
    ou dressés sur son dos inégal,
    nous pouvons regarder, affronter,
    le vaste, l’indistinct horizon,
    la vie tapie dans ses plis

  13. Confiance en la vie, confiance en l’amour comme tu en parles bien Annick avec pour rampe de soutien la persévérance. merci à vous Arletteart et Annick.

    J’ai bâti mon avenir
    Sur les ruines du passé
    Très près du ciel
    Pour voir le monde d’en haut
    Pour boire à la source des nuages
    Et rêver dans le bleu de l’azur
    Sentir sous mes pieds
    L’instabilité du temps
    Sur les pierres descellées
    Que la mousse et les lichens colmatent
    Mais je n’ai plus peur
    De ce monde qui s’écroule
    Ce qui tombe ici
    Se construit ailleurs
    Eternel recommencement
    Les ruines en souvenir
    Des nos racines inoubliables
    Dans lequel je puise
    La force du reconstruire

  14. bien fait de lire après – c’est tout beau mes chères, et j’aime tout spécialement le second de Monique et le premier d’Annick (fontaine de vers)

  15. Yaveh une seule langue sur l’océan
    Comme ils étaient partis de l’Est,
    Ils trouvèrent une mer au pays du Net,
    Ils se dirent : faisons des mots,
    Mettons les sur les eaux. Le mot
    Leur servit de matière, l’amour de ciment.

    Allons ! Bâtissons-nous une galère
    Dont le mat touche l’éther,
    Et faisons-nous des faux-noms,
    Pour être reconnu sur le pont.
    Elle descendit sur le vaisseau
    Vu au mat totem leurs pavillons

    Lu, des matelots, les écrits.
    « Voici, ils forment un seul équipage
    Et ont tous un même langage,
    Et c’est là ce qu’ils ont entrepris ;
    Maintenant rien ne les empêcherait
    De faire tout ce qu’ils projetteraient

    Allons ! descendons, et là confondons
    Leur langage, afin qu’ils soient plus faibles ,
    De trop de libertés je leurs avais fait don »
    C’est pourquoi on l’appela du nom de Babelweb,
    Car c’est là qu’Elle confondit le langage de toute la mer,
    Et c’est de là qu’Elle les dispersa sur la face de toute la mer

  16. comme c’est beau, monique, merci briguetoun, coucou duboisaymé,
    et chacun’e…
    Quelle page qui m’étourdit de bonheurs, tant j’aime,

    allez je me repause, un temps, pour vous lire avec tant de plaisir ensuite, mais j’avoue que devant cette page d album, je pourrais me laisser aller dans un doudoux fauteuil, ensemble, et vous entendre, et vous chuchoter ohsi,
    si belle page à feuilleter d’aimer la vie qui passe, comme ça..à construire, déconstruire, reconstruire…DE VIE!
    cela reste bon la vie en vie!
    BISES!

  17. c’est une page pleine de promesses..
    merci à chacun
    Monique ,arletteart ,sophie,annick,Duboisaymé ,jean, brigetoun , Bourrache
    jeandler,Lou

    sous les ruines de ton coeur
    l’amour bourgeonne à l’intérieur
    prêt à éclore comme une fleur

  18. Modestie et minimalisme Salade, je savoure
    ___

    Des mots laissés sur le chemin
    Petit Poucet de la Poésie
    Sur les sentiers du Luberon
    Sur les traces de Giono

    ____

    Regain un tout petit livre d’une grande beauté.

  19. Quand se déchire le manteau du temps
    et que transporté sous henri au court mantel
    on voit le poids des ans qui sourdement martelle
    que tombent les moellons et les pierres de taille
    en dissipant d’un souffle comme un bel éventail
    toute la rectitude de ces oeuvres savament édifiées
    on voit la déréliction qui s’emparent du monde fortifié
    car qu’est ce qui peut résister à la force du vent
    au ruissellement de la pluie qui constant
    assaille de toute part l’ouvrage et ses jointures
    faisant craquer de partout pour donner en patûre
    des croutes de mortier entammées et réduites
    il n’est point besoin de prendre la grande fuite
    et de s’ensauver pour échapper à cette vision
    c’est l’entretien et la maintenance qui conservent
    le reste, du reste, usage et temps ne préservent
    guère et mettent à nu ce qui tient lieu de base
    car des les fondations solides et profondes
    résident la force et la ténacité
    et quand sont les mieux ancrés
    même rétrécis il gardent leur secret

  20. Y croire, pierre après pierre.
    Bâtir ce mur pour
    Atteindre ses rêves,
    Et l’entretenir,
    Pour combattre
    Le temps et l’usure.
    Y croire,
    Toujours y croire,
    Pierre après pierre.

  21. Le casse avait été minutieusement préparé depuis des mois. Le jour « J » était enfin arrivé.
    Monique, lunettes noires et perruques blondes s’apprêtait à dérober les fonds DATION. Les risques avaient été calculés avec précision. Tous les protagonistes connaissaient leur rôle par cœur. Une légère appréhension gagna Monique en imaginant Annick récupérant le butin. Le comportement de
    cette dernière était quelquefois surprenant mais elle était sûre que la Toto serait raisonnable et qu’elle ne prendrait pas un de ces champignons hallucinogène dont elle avait le secret. Une dernière inquiétude l’envahit quand elle se rappela doudou. Pourvu que la Toto l’ait laissé à la maison.

    Une rougeur gagna les joues de Monique. Ça y’est le moment était venu.
    Elle s’assura qu’elle possédait bien le pistolet à billes que lui avait confié le Capitaine.
    Personne n’avait jamais vu le capitaine. C’était un peu comme Charlie dans les drôles de dames. On savait que celui-ci était une femme prénommée Ossiane mais rien de plus. Ses deux bras droits Bourrache et Christine attendaient sagement dans le bâteau qui devait amener l’argent en lieu
    sûr.

    D’un pas assuré Monique braqua la jeune caissière de chez DATION :

    – Hauts les mains, la saucisse et le boudin

    – Ben dites donc ! lui répliqua la caissière vous pourriez êtres polie !

    – La politesse n’a rien à voir avec cela répondit Monique. Boudin ça rime
    avec mains voilà tout.

    – Ah ! dans ce cas c’est différent. Vous en voulez combien de kilos ?

    – Vous pesez l’argent maintenant ? s’étonna Monique

    – Je ne vous parle pas d’argent mais de boudin. C’est pour consommer sur
    place ou pour emporter ?

    – Assez rigolé s’énerva Monique. Aboule le fric et dépêche toi. (Cet écart
    de langage coutait à Monique qui n’était pas habitué à tant de familiarité)

    – Oh d’accord ça vient. Ces braqueurs c’est toujours la même chose. Ils ont
    aucun sens de l’humour ! Remarque il doit pas rester grand-chose. Des
    collègues à vous sont passés ce matin

    Le visage de Monique devint blême. Pourvu que la Toto n’ait pas tout compris de travers ! Mais la caissière avait parlé de garçons, donc ce n’était pas ça!

    Garde ton sang froid ma petite Monique et réfléchis calmement. Mon dieu ! Nous nous sommes fait rouler par les garçons. Ouh ! saperlipopette ! j’enrage !

    Monique retrouva Annick à l’endroit convenu. Cette dernière essaya de réconforter son amie du mieux qu’elle pu.

    – C’est pas grave ma Monique . L’important c’est qu’il nous reste des
    champignons.

    Elles regagnèrent le bâteau accueillit par Christine qui s’apprêtait à faire de la plongée sous marine et par Bourrache qui venait d’allumer les bougies.
    Le matelot Lou frottait le pont en s’arrêtant de temps en temps pour vérifier qu’elle n’avait pas perdu la dent qui lui restait.

    Le joyeux équipage repartit peu après pour de nouvelles aventures.

    PS : merci Annick pour le champignon (sourire édenté)

  22. C’est trop rigolo je me roulotte en rire Rachel, tu es adorablement espiègle.))))))))))))Je vous lirai tous plus tard, le devoir m’appelle.

  23. Rachel
    Cette Monique ne me ressemble guère mais aurait-elle usurpé mon nom pour pouvoir se conduire ainsi, allez savoir, son grand M m’a rassuré moi qui n’ai qu’un petit m et qui dans mes mains préfère de loin tenir un bouquet de fleurs. Aux richesses des hommes je choisis les richesses du coeur à la fondation des bonnes causes, peut-être plus délicat à trouver d’ailleurs.
    Alors ton histoire, ne me concernant pas devient de suite beaucoup plus amusante voir même menée de main de maître, juste un petit problème de scénario ou de figuration ou de répartition des rôles, cela doit pouvoir s’arranger , n’est-ce pas Rachel ?-;)

  24. Je sais bien Monique que ce n’est pas la vraie Monique que j’ai décrit là. Mais en imaginant cette bêtise c’est toi qui m’apparaissait pour le rôle principal dans un rôle opposé à ce que tu es dans la vie. Je me doute que tu n’es pas adepte des pistolets à billes ni de ce langage (sourire). N’y vois là aucun manque de respect, au contraire. Toutefois si le prénom te gêne je peux demander au capitaine de le modifier car je n’ai plus la main.
    Bises Monique.

    Dites donc je me demande si Leila n’a pas mangé du champignon d’Annick car la voilà qui roulotte de rire. (sourire)

  25. Rachel, ne t’inquiète pas je me « roulotte » de rire également en te lisant, mais ne crois pas que tu m’aies indisposée en quoique ce soit, non non au contraire, c’était juste pour réagir, et tu sais heureusement je sais rire et j’adore alors, merci pour ce 1er rôle, même si j’ai du mal à rentrer dans la peau du personnage-;) et risque de ne pas satisfaire le metteur en scène !. Entre deux devoirs du soir des enfants, je comptais, rajouter un petit mot pensant que tu pouvais prendre ma réaction au 1er degrès. je retourne à la page de lecture : Léon pousse sa broutte ? non sa brouette……dur dur!!

  26. les fondations de l’enfance
    elle sont parfois construites
    sur des terrains meubles, glissant;
    quelquefois accidentés;
    Alors la vie va de guingois
    et les jours les uns après les autres
    sont empilés bancales; vacillants;
    oscillants d’une heures à l’autre
    équilibre sans cesse précaire;
    on étaie; on consolide les fondations;
    homme de Pise défiant la fatalité;
    seul le liant,le lien, l’amour
    permettront d’endiguer la chute
    et la ruine de l’âme…


  27. BISTRO DE L’OEIL OUVERT

    Menu du Soir : ** Dîner aux chandelles**

    _

    Entrée : * Plongée marine d’EEEEEEEE*

    Plat principal : * Boudin aux Champignons
    nappé dans sa sauce fond Dation*

    Dessert : *La Fleur au fusil*
    _

    Ce soir, exceptionnellement, le service sera assuré
    par la troupe des ROULOTTIERS (en col-cravate).

    Bienvenue à tous et bon appétit !!!
    _

  28. Quoiqu’il arrive faire illusion.
    Les chocs vécus, assaillent les fondations
    Les pluies acides perfides, attaquent le moral
    Les assauts du temps, s’additionnant chaque minute

    Quoiqu’il arrive faire illusion.
    Les rides avancent implacablement
    Les ovales deviennent flous
    Les assauts du temps s’additionnent chaque minute

    quoiqu’il arrive faire illusion
    pour toi ma fille en pleine jeunesse
    poser ce sourire sur mes lèvres
    les assauts du temps s’additionnent chaque minute

    Un cœur intemporel
    S’emballe toujours
    Et se moque des ruines…

  29. Parlant de chateau gaillard aux Andelys, Philippe II l’Auguste dit « je le prendrai , fut il de fer » à quoi Richard au coeur de Lion répondit « je le défendrai, fût il de beurre » sans doute encore une histoire castrale de motte forte, ils n’avaient pas cassé la barratte mais pour autant des ruines pittoresques projettent leurs ombres inquiétantes sur les boucles de la Seine.

    Comme quoi quand on laisse du temps au temps, sa persévérance est sans égal et sans égard. Ne restent plus alors qu’argile et cendre que poussière et gravois
    tandis que les moindre blocs se descellent, l’opus incertain se morcelle.

  30. En retard sur mon “horaire habituel” ….
    Mais, pour le coup,
    Je ne regrette pas !

    Blurp blurp blurp…. !!!
    C’est moi !
    Le deuxième bras droit !

    (Rachel, tu me fais bien rigoler !)

    Hello Bourrache, premier bras droit… De son état (normal, elle était là avant moi !)

    MIAM MIAM MIAM !!!
    Les champignons…. J’en raffole !

    eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Si les fondations sont bonnes
    Et solides à la fois,
    La construction,
    Au fil des ans,
    A des soucis à se faire…

    L’érosion fait son œuvre
    Sans coup férir,
    Inexorablement,
    Un joli tas de caillasses
    Recouvrira la base solide

    Dans des milliers d’années,
    Ce lieu deviendra alors
    Le début de fouilles avancées
    Pour découvrir ce que cache
    Ce tas bizarre,
    Etrangement agencé !

    Et que trouveront-ils,
    Tout au fond ?

    Une vieille poêle,
    Avec, pétrifié tout au fond
    Un reste de….
    Boudin-champignon !

    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

    Bon,
    Je replonge !

    Blurp Blurp Blurp !!!
    Et bulleeeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

  31. Je vous lis,
    et tour à tour,
    je me pouffe,
    je suis grave,
    je suis….

    Chutttt, Monique, faut pas dire notre secret, on l’a ouvert ce coffre fort d’étoiles d’amour, précieuses,
    et, chaque jour, hein,
    on les pulvérise sur la planète…
    BISES!

    sacré épuipage, je suis contente d’être tite matelote,
    et de manger du boudin champignon
    en tête à tête, avec des chandelles, dehors, comme ça, bien couverts, pour s’arroser d’étoiles, se sourire à la lune,
    et puis avoir cette envie forte de se réchauffer nicher après le repas…

    Un tit écrit d’une matelote du sacré équipage du capitaine Ossiane,
    vous savez ce bâteau en plein ciel, cette fleur en pétales d’album, ce parfum qui champignonise ma toto, hein? vous le savez que trop!
    je pouffe de calme, je suis calme ce soir, merci d’être là, Là!

    et puis cette page elle me met devant de la gravité de vie…. alors peut être des mots encore, qui sait? hein tu le sais mon bout de doigt, ma main de moi?!

  32. Un mur
    Qui a bien failli
    Se valser les nuages
    Plus hauts encore
    Et puis fatigué
    Il s’est écroulé
    D’avoir porté de tant
    Il se repose en souriant
    Devant son nouveau panorama de vie
    C’est connu on diminue de taille
    Quand on vieillit
    La colonne usé se ratatine
    Alors allongé là
    Le mur regarde le ciel
    Qui est là en tout là
    Il donne la main à un brin d’herbe
    Et tous deux se flirtent l’instant
    C’est tellement grand d’aimer Ô temps
    Jusqu’à son dernier souffle

  33. Moi aussi je suis bien contente de faire partie de l’équipage car je ris de bon coeur ce soir (sacrée Christine) et vous êtes toutes et tous, graves ou souriants, formidables. C’est qu’on l’aime capitaine ton bâteau !

    Dis Bourrache ! c’est digeste pour le soir le boudin aux champignons ? (clin d’oeil)

  34. La colonne uséE se ratatine
    désolée pour la faute..
    et puis merci pour le boudin, plein de Fe, j’en manque,
    alors Annick the sailor woman, huhu, elle en mange du popeye…
    sourire, clin d’oeil, bougie, héhé….

  35. Une t’tite place siou plait au bistrot de l’oeil Ouvert, le menu me convient Bourrache, passe la commande, réserve la grande table ronde près de la cheminée, celle avec des petites bougie et un gros bouquet de fleurs blanches, sans te commander,place moi entre Rachel et Annick pour que nous puissions régler nos comptes et mettre au point quelques menus détails, n’aies crainte Annick, je garde le secret, mais tu sais , toutes
    ces étoiles d’amour sorties des entrailles des fondations de la citadelles nous les partagerons toutes jusqu’à la dernière, ce sera la surprise au dessert. Et puis attention Rachel je suis sérieuse et c’est pas pour rire!!

  36. Curieuse coïncidence, je suis en train d’écouter les choristes, j’aime bien ce genre de situation, car il est un détail inconscient qui fait qu’au pied de cette forteresse, des mots lancés par les enfants sont ces mêmes mots dont je métamorphosais ce matin les pierres descellées de cette ruine de Saignon. merci Duboisaymé pour ce lien.

  37. Bonsoir Annick bisou et bonne nuit et encore merci pour ces moments de bels bonheur et de plaisir à te lire, tes mots sont amour et tendresse.

  38. merci Monique,
    j’aime tes mots aussi, ils sont profonds…

    le pont est calme, l’air du large tranquille, le bâteau tangue doudoux, c’est bon..BELLE NUIT!
    la vie c’est quand même pas rien!

  39. Non ce n’est pas rien Annick!
    Quels bons fous rires tu nous procures Rachel! Tous ces beaux partages gonflent le coeur de l’édentée de l’autre bout du monde! et Duboisaimé avec ce clip de cerfs-volants au pieds de la citadelle. C’est tout chant tout chou !
    Moi j’finis à peine de nettoyer l’pont à FOND (dation ou pas) avec tous les va et viens, c’est pas du gateau, c’est du… bateau en long en large et en travers !!
    Je m’en vais protester pour l’égalité des taches à bord. Ah mais … c’était 2 pages avant les manif, chui toujours un peu sonnée, faites pas gaffe.
    J’vais m’contenter d’un verre avant que Bourrache ne ferme le bistro, parfois on y trouve Monique qui finit un boulot, Leila qui passe faire un tour, j’ai même cru voir Noisette! Hello la Capitaine !

  40. Detricotage des mailles charnelles
    dans l’aube blanchissante
    ce qui a mis tant de temps et de peine a être réuni
    peu à nouveau se trouver désuni,
    rien ni personne ne peut empêcher
    ce mouvement de fond
    qui sans soulever des montagnes
    les érode comme les ouvrages de l’homme
    soient ils formidables et un temps imprenables
    oh je sais que s’adosser à ces murets branlants
    donne la sensation du passé mais montre
    aussi ver quoi l’on tend
    et ce retour en arrière
    comme déconstruction
    n’est pas forcément destruction
    remanier la fortification
    replonger dans l’abîme du temps
    c’est retrouver des sensations perdues
    vibrer des soubassements cachés
    exhumer des trèsors occultés
    et d’abord les origines
    comme la wisigothique Carcassonne
    à voir et à comprendre cela donne

  41. Pas de mites au logis,
    pas de naphtaline non plus
    les mythes fondateurs ébauchent
    des tentatives d’explication
    dans une débauche
    de détails qui accrochent le récit
    pour recréer « ab initio » les conditions
    le premier geste d’édification
    pourtant dans tant de ruines
    il n’est jamais question
    de la pose de cette première pierre
    geste ultime
    qui anime l’édifice
    enfin dans l’autre sens
    et ce premier maillon
    en appelle bien d’autres
    il voudrait les forcer
    à bien s’agglomérer
    convoque une assemblée
    pour dire les bienfaits
    de l’emploi futur
    de lieux qui durent
    et ces déclarations
    à la face des hommes
    constituent en somme
    des actes de naissance
    des bulletins glorieux
    toujours trop sérieux
    qui voudraient du temps
    faire un allié précieux
    et voici que rattrapés
    par la gloire passée
    des souvenirs s’affrontent
    dans des maniéres sans honte
    ainsi ce bel ouvrage
    bâti à force de rage
    aura duré l’éclair de quelques vies
    maintenu face à la folie
    avant de se résigner
    à n’être plus
    qu’un lieu de pélerinage
    de recueillement sans age

  42. Mais , vous ne dormez jamais ?? les mousaillons d’Ossiane ?
    qui est de quart ce matin ??
    en lisant quelques pages dAnnie Lebrun . sur les ruines du château de Sade
    « Une ruine de ruine
    Ce n’est ni la partie
    Ni le tout
    Ce n’est pas le corps
    Ce n’est pas l’espace
    Qui reconnaîtra
    Cette prison échevelée
    …..
    le désir monte
    A l’assaut du rien?
    ….
    De temps en temps
    Une pierre fracasse
    Les tempes du temps
    Indéracinable
    …etc
    Pensées du matin….à ceux qui dorment enfin
    A tous Bravo pour vos dialogues » loufoques » parfois

    A l’assaut du rien

  43. c’est très très beau, Thierry, j’aime beaucoup, à 5 H 56,
    sisi je dors arletteart, je m’impose d’éteindre l’écran à 23 H…ma santé est aussi préciseuse me vivre, qu’écrire me respire, et vous lire me séduit…

    BEL JOUR!

    J’ai un petit regard ému, ce matin, quelle bande que vous tous, merci à vous d’être vous….BISES!
    Ossiane, ton équipage est délicieux!

  44. FONDATION

    Qu’est-ce qui nous fonde ? Comment se construit-on ?
    Parfois, on s’aperçoit que nos fondations que l’on souhaitait solides ne sont que fragilités…
    Quel chemin pour comprendre ce qui fonde notre identité… pour comprendre justement ces fragilités …
    Décontruire/reconstruire …
    Retrouver l’énergie, se recentrer.

    TRop difficie pour moi d’écrire sur cette note.
    Bonne journée

  45. J’aime bien tes mots, nath,

    Il faut marcher son chemin
    Tout simplement d’être dessus
    Pour se ressentir être soi
    Et puis se sentir un temps
    Rien juste du vent
    Tant de fondations écroulées
    Et puis avec le temps
    Les fondations choisies de pleines
    De plein son être d’existence
    C’est bon de léger de vivant
    Au plus près de soi
    A fleur de peau
    Se vivre ses remparts si doux
    Invisibles mais là
    Et s’atteindre se trouver encore
    Dans ce désir d’être
    Tellement
    En vie
    Sur terre
    Pour se vivre son jour
    Parfumé de bel amour
    L’amour il rend vivant

  46. écran de vérité
    le voile des illusions s’est levé
    plonger sa plume dans l’encrier
    écrire des mots du verbe aimer
    en l’espace de liberté

    d’yeux ouverts
    voilà un beau tas
    nous voilà dans de beaux draps
    des pierres pour la fondation
    les rêves se réalisent dans l’action

    le miracle du oui
    une 1ère pierre s’est posée
    un lien d’unité
    en fond de ciel
    un clin d’oeil

  47. Vers rhopaliques

    L’âme
    Aux cieux
    Fondation
    De l’abbé Pierre
    La communauté
    La solidarité
    Les compagnons d’Emmaüs

    Pierre
    L’Abbé
    A bâti
    Pierre après Pierre
    La maison en ruine
    L’auberge de l’Emmaüs

    Pierre
    Rigueur
    Lhiver tue
    L’homme à la rue
    Le coeur crie sa peine
    MES AMIS « AU SECOURS!

    Pauvre
    Un toit
    Pour chacun
    Un coeur de pierre
    N’est qu’Humain à prendre
    Par la main, la parole.

    rseV à l’envers

    La solidarité
    Qui devient délit
    Un migrant pleure
    Un frère l’habille
    d’Amitié
    Flagrant
    Tort.

    Compagnons d’infortune
    Un sans-papier rêve
    Un militant
    sans fusil
    Lui donne
    Eau

    Et pain en partage
    Un citoyen
    Le droit au coeur
    Un coeur droit
    Ami
    Vis!

    C’est dur les vers rhopaliques ! )Hier je ne savais pas ce que c’était.Ce soir je dirais comme Gabin… »Je sais, mais je sais que je ne sais pas… »Ce sont des vers qui se suivent à 1,2,3,4,5,6 ect…syllabes.

    J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité.
    Franz Kafka

    Autrement dit, creuse, creuse chère Ysaline -de la rubrique calligrammes- avec un si joli nom il y a bien de la lumière quelque part au fond de ton obscurité.C’est grâce à ce personnage au nom poétique « Ysaline »que j’ai découvert en cherchant sur le net de la doc sur les calligrammes, ce qu’était des vers rhopaliques)) comme quoi…à tout malheur bonheur est bon…enfin je crois pas que l’adage soit ça…ché plus.Bonne journée.

  48. Merci Annick !

    Pour la question de l’identité (nos fondations), j’ai trouvé quelques citations :

    L’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence.
    [Amin Maalouf] Extrait de Les Identitées meurtrières

    Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres.[Hannah Arendt]

    On ne peut pas réduire son identité à une couleur de peau.
    [Rama Yade-Zimet] Extrait d’une interview sur Evene.fr – Mai 2007

    L’identité de chacun d’entre nous dépend de l’enchaînement des reconnaissances et de sa stabilité dans le temps. [Salvatore Veca]

    Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans son altérité.[Proverbe africain]

    Et là quand on se perd dans nos re-pères …il faut se dire :

    Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.[ Khalil Gibran ]

  49. parfois dans la lumière matuminale
    un masque de brume
    recouvre le visage de la terre
    et voile sa divine beauté;
    insoumise,tout au long de la journée,
    elle ôte ce voile obscure!
    laissant apparaitre les courbes
    sensuelles de ses colines, de ses déserts!
    la couleur de ses lacs, de ses champs!
    la beauté de ses fôrets; de ses torrents!
    la puissance de ces montagnes; de ces océans!
    mais aussi la fragilité de la vie
    qui de son entre surgit, grandit; péri!
    et retourne en poussière dans son lit;
    particules infimes dont nous sommes le fruit;
    gardant peut être en memoire
    l’acte fondateur du grand mystère;

  50. Marc, j’aime bien ce que tu viens d’écrire, c’est limpide et beau dans sa simplicité, et riche de sens ; j’ai eu envie de relire.

  51. MERCI Nath, pour ces citations,
    et j aime beaucoup aussi la dernière que je cite, par pur plaisir:

    Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.[ Khalil Gibran ]

    Exister son jour, c’est déjà pas si mal,
    sans savoir si demain est,
    vivre son jour le jour en étant dans son jour,
    avec des lambeaux de jours d’avant,
    des deuils des temps d’avant,
    du vivant du passé à traces de vie,
    de la naissance du jour,
    des renaissances encore à venir,
    des deuils aussi,
    c’est le tant d’une vie!

  52. Au loin, campé sur la colline, le regard perdu dans le lointain, cherchant au travers d’un voile de nuages, l’histoire d’un passé, adossé à ces dernières pierres de fondation d’une monumentale bâtisse, mes pensées en apesanteur au dessus de la vallée s’égarent entre la fragilité du présent et l’épouvantable insécurité d’hier de ces villages sans cesse confrontés au danger.
    _____

    De la forteresse
    Enveloppée de nuages
    Un bastion en ruine

    ____

    Ces fondations, témoins de l’importance de ces constructions en des endroits stratégiques qui n’étaient pas vouées au tourisme, restent des livres ouverts
    sur les chemins de la connaissance où chaque pierre est une page qui se tourne.

  53. j’aime autant un diner aux chanterelles, bourrache.

    Et une volaille aux bories pour Ossiane.

  54. j’ai aimé beaucoup ce petit mot si plein
    « regain », hier, salade….
    je ne sais plus si je l’ai écrit, que j’ai aimé ce mot qui me chante…

    Le blé d’or a poussé
    Si gros si lourd d’épis
    La charrette a rentré les lourdes gerbes
    Les grains extraits la paille liée
    Le ventre rond regarde
    Puis en plein champ
    Vois là contemple
    Cet or de bel
    Ce regain qui pousse et se donne
    Celui qu’on attend moins
    Et qui pourtant belle promesse
    Tendre nourriture pour le bétail
    Et puis cette terre qui se donne encore
    Après l’été
    C’est tant de temps
    C’est émouvant de la voir vivre
    Après l’été en herbe de regain
    La vie c’est ça
    Cela repousse tout le temps
    Quand on s’aime ses bras serrés de baisers d’or

  55. Voici donc le grand mur blanc infini, infini, infini
    Contre le mur des mots doux noirs, noirs, noirs
    Et par dessus le mur des mots bleus, bleus, bleus

    Elle met ses lunettes noires de soleil, soleil, soleil
    Pour lire ses mots doux d’amour, amour, amour,
    Mais la belle veut sa revanche de soleil, d’amour, d’infini

    Elle passe ses mains dans ses cheveux de feu, de feu, de feu
    Elle est claire comme son ombre lumineuse, lumineuse, lumineuse
    Sur ce mur qui l’amuse, la muse, la muse, la muse

    Elle lit, elle sourit, elle rit, elle rêve, rêve, rêve
    Elle écrit un haïku pour une autre photo, photo, photo
    Et Machin tape comme Chose : c’était mieux avant, avant, avant

    Si j’écris ce message sage, sage, sage
    C’est pour embêter les graves, graves, graves
    Et amuser les ossianiens petits, petits, petits

  56. Le pont du bâteau sur La Loire est vide des veilleurs de nuit
    Ils ont bel astiqué le pont de bois et se reposent et sommeillent
    Ce soir ils remettent ça le tête à tête aux chandelles
    En attendant de la caresser La Loire de tout de vraie
    En belles serrailles si belles retrouvailles avec l’aimé
    Le mur de l’attente se tombe peu à peu ce fut si long
    Et leur désir de se vivre à fleur de peau au plus près
    De belle complicité en bel amour tellement
    A se donner d’aimer se clapote tendrement près du mur
    L’attente d’années se lessive ses flux et les reflux de vie
    Ils se laisseront aimer tout de plein en belle vérité d’aimer

    Ah, ce mur, c’est un roman …à lui tout seul.

  57. Qu’elles sont fragiles parfois toutes ces fondations
    On les construit d’amour, d’espoir et d’ambition
    On pose pierre après pierre en tremblant d’émotion
    On les nourrit de rêve, de force et d’attention

    Qu’elles sont fragiles parfois toutes ces fondations
    Quand l’érosion s’affaire et détruit sans façon
    Nul retour en arrière n’éclaircit l’horizon
    Restent gravés sur la pierre deux cœurs à l’abandon

  58. Faire tomber les murs
    et construire des ponts
    jeter depuis les rives
    les assises sincéres
    d’un futur moins cloisonné
    ne plus laisser en jachére
    que le stricte nécessaire

  59. Le plus dur dans tout cela
    C’est d’être nu par tout
    De n’avoir aucun mur
    A s’accrocher hisser
    Où se protéger nicher
    Allors quand un pan tombe
    Puis un autre encore
    Qu’on se retrouve au milieu
    Sans rien que le vide d’espace
    Il faut partir plus loin
    Ramasser d’autres galets
    Et se faire un petit nid
    Quand on ne sait qu’aimer
    Et que la vie a tellement déçu
    Elle promet la vie
    Mais elle n’acte pas toujours
    Ou si peu
    Et pourtant
    Un pan de mur se tient
    Par la parole en acte
    Et le bel Humain
    Lui
    Il la tient sa promesse
    Car quand il aime
    Il aime
    Pour donner son meilleur
    Et pas du fric de sous


  60. « Mur qui s’écroule nous donne à découvrir un nouvel horizon ».

    (signé : Bourrache)


  61. Zut, j’ai oublié, Jean.

    Je fais écho à Arletteart : « joli, joli » … (très, même).

    Et à tous les autres : « aussi, aussi ».


  62. Bon, j’me taille.

    Mon bulletin de fin de semaine va encore en prendre un coup.

    Sourire, « mon Capitaine … oh, mon Capitaine …
    merci d’être là … ».

  63. Un petit bonsoir à tout l’équipage, qui pierre après pierre a fait de cette note une véritable citadelle d’amour et de beauté, bon ne vous moquez pas c’est vrai, que de jolis jolis jolis mots découverts aujourd’hui sur les ruines de Saignon.

    ___

    Des « pans de murs s’écroulent »
    Mais restent les fondations
    Socle immortel
    Scellé dans le roc
    Mêlant l’oeuvre du créateur
    A celle de l’humain
    ___

    Autant de pierres, autant de mots sous la truelle de chacun feront en fin de compte un bel édifice. Bonne nuit tout le monde.

  64. Les humains trouvent leurs racines
    Dans le ventre de la terre
    Incontournables fondations de l’enfance
    Dont dépendra la vie entière
    Et sur lesquelles s’érigeront
    Beauté ou Misère
    Folie ou Sagesse

  65. dans la nuit,
    j’ai franchis des torrents,
    gravis des montagnes,
    sauté par dessus des ravins,
    marcher dans la brume,
    escaladé les pierres d’un château en ruine;
    cette nuit me parut interminable!
    la nuit à fait place à la pénombre;
    je me suis assis face contre ciel;
    les étoiles une à une disparaissait
    dans la lumière ambre du matin;
    derrière la plus lointaine montagnes
    le soleil apparu vêtu de rouge
    il fit disparaitre la dernière étoile
    et fit don au ciel d’un bleu outremer
    il enleva sa cape de brume
    et revêtit une teinte d’or pur;
    autour de moi les couleurs insoupçonnées
    rivalisaient de nuances
    et se posaient nu sur les arbres
    sur les fleurs, sur les nuages;
    sur la terre ; et dans les cieux
    le soleil gravit la voute céleste à vive allure
    dans le ciel désertique;
    combien de temps suis je resté ainsi
    à regarder le monde!
    impossible de m’en souvenir
    mais à peine avais je pu m’éblouir
    de tant et tant de beauté
    que le soleil se cachait derrière
    la plus lointaine des montagne
    et la pénombre envahi la plaine
    envahi les collines, les montagnes
    envahi le ciel et le firmament
    pour ne laisser à présent qu’une nuit noire
    qu’une nuit froide et inquiétante!
    reverrais je encore ce spectacle
    plus beau que le plus beau des rêves
    plus éternel que la plus grande civilisation
    aussi fragile que les pétales d’une rose…

  66. .

    Bonsoir à tous,

    Un début de semaine bien chargé qui me fait apparaître bien tard.
    Et moi qui croyais que Fondation allait vous abattre, je vois qu’on s’est bien amusé avec les mots et moi aussi par la même occasion 🙂 L’air pur des cimes dynamise les neurones 😉

    Une page très riche vous avez remplie ; je m’incline bien bas devant tant de beauté et d’émotion partagée 😉 Je ne m’attendais pas à tout ça 😉

    Quand j’ai choisi le titre de Fondation, j’ai au Fondation d’Isaac Asimov, ce classique de la science fiction
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_(Asimov)

    Et puis j’ai pensé à Nietzsche
    « L’illusion comme besoin
    « L’homme crée seulement quand il aime, quand il baigne dans l’illusion de l’amour, c’est à dire, quand il croit de façon inconditionnelle à quelque chose de juste et de parfait.
    Si on force quelqu’un à ne plus aimer de manière inconditionnelle, on tranche les racines de sa force.
    (…) Tout être vivant a besoin d’être enveloppé dans une atmosphère, dans un voile de mystère ; si on enlève cette enveloppe, si on condamne une religion, un art, un génie à graviter comme des astres privés d’atmosphère, on ne doit pas s’étonner de les voir se dessécher – devenir durs et stériles.
    Il en est ainsi de toutes les grandes choses qui ne réussissent jamais sans quelques illusions. (…) Pour parvenir à maturation, chaque peuple, chaque homme même, a besoin d’un tel voile d’illusion, d’une telle enveloppe protectrice.
    Nietzsche, Seconde considération intempestive »
    J’ai visité les bories, salade mais je n’ai pas réussi à les photographier de façon intéressante. Conditions météo peu favorable et pas assez de temps pour m’imprégner.

    De très belles choses émouvantes qui transcrivent parfaitement l’esprit du moment (bravo monique), et annick qui s’envole en poésie sur un tel sujet, je n’en reviens pas 😉

    Des mots et des images fortes ont jailli de vos plumes.
    Je pense bien sur dans ce registre à Sophie, Lou, Pierre, bourrache, brigitte, Duboisaymé, marc, thierry (je trouve ton écrriture plus libre aussi;-), arletteart, annie-claude à qui j’adresse un clin d’œil spécial 😉 Jo.S, véronique,

    Il y a aussi l’inventivité visuelle de leila.

    Et puis aussi le généreux Babelweb et le grand rêve de jean (bravo), le regain de salade, les intéressants questionnements de nath

    Ah j’oubliais ! Il y a aussi la mignonne Rachel qui m’a une fois de plus faire rire aux éclats ;-)) Elle n’ a pas loupé certaines matelotes de l’équipage. Quelle forme en ce moment 😉 Je me roulotte aussi ;-)) N’oublions pas non plus la chère bourrache avec son menu gastronomique, je prends ! ainsi que la reine Christine et sa vieille poêle à champignons;-))

    Un clin d’œil aussi à Francis le persévérant qui doit être bien content car il a réussi à me faire enlever le cadre noir autour de mes photos. Vous ne m’avez toujours pas donné votre avis à ce propos ???

    Magnifique le tout dernier que tu viens de déposer, marc !!! Comme il te ressemble!

    Bienvenue et merci à Alain pour les beaux poèmes qu’il a déposés ici. Rejoignez-nous en poésie 😉 C’est beau !

    https://blog.ossiane.photo/2009/03/21/reve/#comments
    https://blog.ossiane.photo/2009/03/20/ensemble/#comments

    Bref, c’était une superbe page, je suis très touchée de cet enthousiasme
    Je vous embrasse tous bien fort

    Ossiane.

    Nouveaux commentaires sur

    https://blog.ossiane.photo/2009/03/21/reve/#comments

    https://blog.ossiane.photo/2005/05/04/2005_05_calligramme/#comments

    .

  67. Pierre après Pierre
    Le grand mur blanc infini
    La maison en ruine
    Contre le mur des mots doux noirs
    Le coeur crie sa peine
    Et par dessus le mur des mots bleus
    MES AMIS “AU SECOURS!

  68. Marc ce soir tes mots ont peint sur la toile un joli spectacle de lumière tout en couleurs.

  69. >Ah quand même 😉 Je reconnais ton humour 😉 Christine, ce cadre m’a fait beaucoup gamberger; on dirait pas pourtant;-) Tu aimes mieux ou pas ? Ou ça t’est égal;-)

  70. Duboisaymé, il te faudrait prendre quelques mots en couleur du côté de chez Marc pour éclaircir et égayer ton tableau en noir et bleu, Ceci dit c’est très joli le noir et le bleu, il sufft de regarder les images d’Ossiane. entendu ton appel Au Secours.

    Merci Ossiane de ce généreux commentaire que tu nous donnes ce soir et cette réflexion sur ce passage de Nietzsche et qui rejoint la philosophie kantienne sur les fondements de la métaphysique des moeurs. Ce voile qui nous entoure et nous protège tu as su si bien en jeter le dévolu sur tout cet équipage,que nous ne t’en remercierons jamais assez.
    Copié cet après midi :
    « L’art , en somme, est l’expression harmonieuse de la conscience que nous avons des sensations, autrement dit nos sensations doivent être exprimées de telle sorte qu’elles créent un objet qui deviendra pour d’autres une sensation » F.Pessoa
    et toute sensation ne peut être perçue que dans un aura favorable, » une atmosphère, un voile de mystère » comme le dit Nietzsche.
    Bonne nuit Ossiane, je t’embrasse.

  71. En ce qui concerne le cadre noir, tout d’abord Christine m’a bien amusée, quand à moi je pense finalement que c’est mieux sans, nous y gagnons sur la dimension de l’image, par contre côté contraste, le cadre noir donnait peut-être une impression de lumière plus intense, c’est vraiment difficile de faire un choix, et toi Ossiane qu’en penses-tu ?

  72. le cadre noir n’a qu’une fonction de présentation et sans intention plastique en rapport avec l’image est trop systématique donc c’est mieux sans si je peux me permettre.

  73. Monique c’est le cri du vagabond à l’abbé Pierre et le mien adressé en écho à celle qui accapare presque toute mes pensées en ce moment.

  74. .
    >tu sais beaucoup de choses, Monique; et tu amendes ce sol à nouveau;-) Tu es une vraie philosophe;-)
    Bachelard, Nietzsche et dans un autre registre Khalil Gibran sont des penseurs qui me touchent. Je me sens souvent en harmonie avec ce qu’ils disent. J’aime me savoir enveloppée de ce voile et tant mieux si ça se sent sur cet espace;-)

    Pour ce qui est du cadre, j’apprécie vos avis. Je vous rejoins monique et Dubois aymé. J’avais été conduite à l’adopter car je voulais qu’on fasse bien la différence entre les photos originales et la photo retravailée. Tout le monde ne le perçoit pas forcément au premier abord. mais plus ça va, plus j’ai envie de m’affranchir de cadres, de règles, de contraintes, de rigidités inutiles;-) C’est comme pour le calligramme ou le haïku, je le fais à ma « sauce » comme je le sens, tant pis s’il n’y a pas toujours le bon nombre de pieds; ce qui compte c’est le sens et l’émotion qui jaillit.

    Duboisaymé, artiste tu es;-) J’apprécie ton conseil. Continues-tu toujours à créer tes oeuvres picturales?
    .

  75. Oui Ossiane je travaille beaucoup en ce moment car je prépare une exposition. Je suis un peu sur les nerfs pour tout dire. J’en profite pour faire ma pub. J’expose du 3 au 18 avril à l’espace The Correspondance Zuildaan 36 Boulevard du Midi -1000 Brussels tel.**32-2-2-33 02682 Vernissage le 2 avril 2009 à 18h30

  76. .
    Génial, Duboisaymé;-) Si je n’étais pas si loin, je viendrais;-) C’est la moindre des choses de nous en faire part;-)

    Mais sur le blog, il y a des visteurs de Belgique, n’est-ce pas Bourrache, Salade, Fugitive, Bruno qui vit à Bruxelles et qui est très proche des milieux artistiques (il connait sans doute ta galerie). Il y en a certainement d’autres que j’oublie. Vis-tu toi aussi en Belgique ?

    >Bonsoir et bienvenue Lita.s 😉 Tu as raison;-) De douces déferlantes s’écatent sur ces pages. Une jolie tribu de poètes autour de ce blog;-) Rejoins-nous si tu as envie. Amitiés vers toi.
    .

  77. Mur, saumur, cadre noir, menu, chandeliers, saut d’obstacle, vers rhopalique
    et pourquoi pas vert glycérophtalique, convié à cette ronde des mots je vous suis.
    Merci Ossiane de cette page forte qui nous creuse les méninges pour consolider quelque assise et surtout merci de cette fort belle citation de Nietzsche qui donne sacrément à penser, comme quoi son amour de la musique se refléte dans la musique de ses mots et touche parfois à la grace la plus divine.
    Bonne journée à l’équipage, le pont est drôlement briqué, presque un miroir !

  78. L’image s’évade toujours hors du cadre qui la contraint elle évolue et devient autre chose dans cet invisible imaginé par chacun
    Oui Ossiane tes photos ont plus de pouvoir
    Merci pour ce texte de Nietzsche , je ne peux en parler aussi bien que Monique
    si ce n’est que l’amour engendre la création !!! et donne cette « Joie spacieuse » qui dilate , dont je parle souvent et qui transcende tout l’être
    Vrai Ossiane belle page très forte comme le fait remarquer Thierry
    Belle journée
    AA

  79. Hello,

    Je n’avais pas suivi jusqu’au bout !

    Envolé le cadre…

    Comme Monique, je pense en effet que les photos gagnent en taille !
    Mais il y en a certaines aussi qui sont mises en valeur par le cadre, selon leurs couleurs ou leurs contrastes ! C’est selon !

    Donc, de temps en temps, tu peux en refaire…
    Et d’une autre couleur, as tu essayé ?

    Mais les cadres, quand on découvre comment les faire… deux clics et hop !
    C’est magique aussi : je me suis amusée à en faire plein, à une époque !

    Après, les goûts et les couleurs….

    Biseeeeeeeeeeeeeeeeeeees encadréeeeeeeeeees !

  80. >Oui thierry, tu n’es pas le premier à me faire part de cette sensation à propos de cette page forte;-) C’est l’intérêt de tous ces partages;-)

    >arletteart, merci pour ton regard d’artiste peintre, je suis de ton avis aussi maintenant;-)

    >hello Sylvie, merci pour ton bel haïku d’anticipation;-)

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