Lecture du Haïku Calligramme: de l »extérieur vers l’intérieur
Objets inanimés
sur la terre endormie
sources muettes
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de l »extérieur vers l’intérieur
Objets inanimés
sur la terre endormie
sources muettes
Tapis de piquants
L’eau tarie grelotte en fer )
Empilement d’âmes.
Âme, un mois d’hiver
C’est au bord du précipice
Qu’un regard se perd.
silence et parole
et du parti pris des choses
y sombrer encore
Peu me chaud
De tourner autour du pot
Eu-t-il une âme en terre
Peu s’en faut
D’un robinet hors d’eau
Eu-t-il une âme en fer
Plus me vaut
De téter au goulot
L’âme sublime du vin
Apprécier le goût rond
Le boisé des tannins
L’âme ultime du chêne
Coupé en colimaçon
Par un bucheron en peine
Trois galets polis par l’onde
Marque ton passage à la ronde
Dans mon cœur en Bretagne
Ton cairn devient montagne
Objets inanimés…
Avez -vous donc une âme
Qui s’attache à votre âme
Et la force d’aimer !!!
Au secours ces vers me tourneboulent de qui??? Lamatine ? Sully Prudhomme ?
Souvenirs brusquement du fond de ma mémoire que ma grand- mère me récitait
Belle journée à tous encore endormie
Essence des corps abandonnés
expression de l’oubli où se retranche la mémoire
Le fantôme de l’inanité hante les âmes
L’absence d’eau vole au silence ses lois
Et de l’arbre coupé ne reste que la souche
Gâteau de bois et de poussière
Chapeau de magicien d’où ne sort aucune vie
Le bois a été vendu les mots aussi
La mort sillonne l’invisible
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?…
C’est de Lamartine.
arletteart….
Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ?
Dans son brillant exil mon coeur en a frémi ;
Il résonne de loin dans mon âme attendrie,
Comme les pas connus ou la voix d’un ami.
Montagnes que voilait le brouillard de l’automne,
Vallons que tapissait le givre du matin,
Saules dont l’émondeur effeuillait la couronne,
Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain,
Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide,
Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour
Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide,
Et, leur urne à la main, s’entretenaient du jour,
Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?…
Alphonse de Lamartine
C’est si beau ce grand froid… c’est si beau cet endormissement sous le givre… un enchantement de l’âme… l’âme est un anneau de lumière dans la nuit du monde….
J’aime énormément ton avant dernière photo et ton haïku … sur cette eau qui s’est tu
***
L’enterrement de Verlaine
Le revois-tu mon âme, ce Boul’ Mich’ d’autrefois
Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid :
Dieu : s’ouvrit-il jamais une voie aussi pure
Au convoi d’un grand mort suivi de miniatures ?
Tous les grognards – petits – de Verlaine étaient là,
Toussotant, Frissonnant, Glissant sur le verglas,
Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
Morte enfin, du Premier Rossignol de la France.
Ou plutôt du second (François de Montcorbier,
Voici belle lurette en fut le vrai premier) N’importe !
Lélian, je vous suivrai toujours ! Premier ?
Second ? vous seul. En ce plus froid des jours.
Paul Fort
http://www.deezer.com/#music/result/all/l%27enterrement%20de%20verlaine
de son surligneur
l’hiver en sa rigueur
met son point d’honneur
mille étoiles de bonheur
goulot de galets
l’âme robinet sue de froid
spirale du chemin
Bonne et belle année, chère Ossiane, chaleureuse sous le givre ! Ca vivifie, ici !
Merci Lou , Lamartine bien sûr !!! (facile maintenant)
D’ailleurs ,je crois que ,tu viens souvent me secourir !!!!
Marc , adorable !! de me donner le texte entier , il doit être sagement dans la bibliothèque à sourire !! en attendant .. tj un peu peur de rouvrir certains livres !!!
me protège … du froid et du coeur
Ossiane , chapeau ! ce calligramme perlé à retenir car il transforme le réel
en imaginaire et une histoire à …imaginer
Merci des Merveilles que tu nous proposes Merci àtoi ,à tous et à chacun ,comme dit souvent Marc
AA
ces images de gel me charment, me fascinent, beauté profonde, étrange, éphémère, douceur et dureté de la matière en même temps…. je crois qu’elles me ramènent aussi au songes et au monde du fantastique.
Ces images me glacent un peu, elles projettent du froid, et c’est pourtant fort beau que le temps de ce givre, de ce blanc en étoiles, en paillettes sur les choses…..
lovée, concentrée
dans le froid que m’impose
la saison, je suis,
intacte, fermée
protégeant, en moi,
le coeur de ma vie mystérieuse
âme son, hameçon, qui dans le froid silence se replie
en son for et se recroquevillant n’émet plus de notes
Les objets de silence et pourtant ils rassurent , parce qu’ils portent
en eux , souvent des souvenirs que l’on croit muets.
.
Très belles séries de photos Ossiane .
Sous la chaleur d’ici
je rêve poser mes pieds
en douceur, sur la pelouse
si belle, de givre vetue
******************************
Le robinet muet
comme un coeur
sans l’amour
******************************
Les pierres aussi ont de froid
elles se montent ensemble
pour « equilibrer » leurs âmes
*******************************
Mon âme
Ton âme
Une âme
Partagée en deux
Si le coeur peut parfois avoir froid, secoué par des monstruosités de tête, l’âme elle, elle reste bien toute chaude, en paix avec elle, sachant ce qu’elle a traversé, vu, entendu, et si fort en son aile, de ne plus accepter la bêtise de l’autre, sa non vue, son despotisme, ce rêgne de celui qui ne voit pas et ne sait rien.
Et l’âme souffle sur ses petites mains, entourent le robinet et déjà le coulis de miel s’en sort et elle en boit et elle se saoûle et ses petits pieds chauffent le gazon, et ses petits doigts saisissent de bels galets pour se faire une protection, le monde est si incroyable d’Humanité souvent, il suit son idée, impose, empêche l’autre d’exister.
Et la petite âme sereine, sifflotte son chemin en dansant sur un pied, pour rejoindre encore et encore le monde d’amour bel, c’est lui qu’elle aime, loin des calculs d’intérêts, des trucs de fric.
je me livre en toi
tu extirpes l’épi glacé
de mon âme objet
Alors comme ça on se met à construire des cairns, discrètement dans un coin de la terrasse, sans rien dire, tiens tiens…,
pour une fois, tu dévoiles un coin de ton jardin, ahah…
http://www.flickr.com/photos/jardindemarandon/
SG
Magnifiques saules givrés caressés par le soleil rose.
Alourdis par leur sommeil étincelant.
Ce matin en Wallonie, par -13°C.
Coucou,
Y’a pas trop de monde en ce moment !
Et une petite histoire !
Histoire d’un robinet frigorifié,
N’ayant pas servi
Depuis bien des journées
Quand l’hiver est arrivé…..
Imaginez l’eau
Emprisonnée
Tout au fond du tuyau
Elle s’est laissée piéger,
Et de colère ,
Ne cesse de pester !
« Je me vengerai ! »
Voulant sortir
Absolument,
Elle n’a pas le choix
Fait le gros dos
Gonfle, s’enfle,
Fait de la résistance !
Le robinet tient bon !
Pas une goutte
Au bout de son biberon !
Le gel et le froid
S’en donnent à cœur joie
Et la flotte, prisonnière
Peste de belle manière !
Elle grossit de plus en plus,
Le robinet tient bon !
Aucun glouglou audible
Ne nous parvient du fond
Bras de fer et statut quo,
On attend le dégel…
Et puis un beau jour,
10°C annoncé
Par une belle journée
Après des heures passées
A se les geler…. Brrrrrrrrrrr :
L’eau soudain toute joyeuse
Peut enfin s’exprimer
Et sort du tuyau, belle renaissance,
A la découverte du monde,
Vive les vacances….
Mais le robinet et son tuyau
Ne sont plus à la fête….
Dilatation, explosion,
Le tout accompagné
D’une belle inondation….
C’est la vengeance
Quelle malchance,
De l’eau prisonnière
Qu’avait échappé à la vidange !
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Et c’est bien ce qui risque de nous arriver au centre équestre…
Tuyaux gelés, abreuvoirs gelés…
Gare au dégel…
et aux boxes inondés !
Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee
CAIRN ????
je ne savais pas ce que cela voulait dire !!!!!! François- jardinier en regardant votre blog Bravo , mot irlandais??? Alors nous sommes tous Irlandais et dans le jardin , tous des poètes Merci en ce jour de givre et de froidure
Quand je regarde ébloui ton âme
Par le prisme troublé de mon âme
J’ai l’étrange sentiment de m’y voir
double-je, ou jeux de miroir !
—
dans ce kaléidoscope, la vie
parfois si violente, si dramatique,
est bouleversante et féerique
fragment de lumière et poésie
—
J’aimerais verser sans fin les larmes
De joie, sur l’échancrure de ton cœur !
Ruisseler sans retenue, sans pudeur !
Fébrile, attiré par ton étrange charme !
—
contemplatif devant l’éternité,
inquiet devant tant de fragilité,
je respirerais l’essence du bonheur
j’empilerais soigneusement les heures,
—
Cairn de rêve fragile et envoûtant
Sur l’équilibre labile des jours
témoins muets de notre amour
offert libre au caprice le temps.
—
en ascendance froide
ziggourat des tentations
l’âme reste pure
Petit apparté ,désolée Ossiane
Au japon les pierres dans les jardins ont une grande importance selon les religions
ou arrangement ou méditation ,la façon dont elles sont disposées …mais c’est une autre histoire
objets inanimés??? pas toujours il suffit d’un autre regard
l’objet d’hiver dit
ne souille pas mon silence
de ta froide semence
Objets délaissés, dans un coin du jardin,
l’hiver les a recouverts d’un voile léger.
Abandonnés aux assauts du temps,
Un passé tout autre, ils ont vécu.
Du pot de terre protecteur de fleurs,
Aux galets bercés par la mer,
Ils attendent de sortir de l’oubli ,
Pour reprendre vie!
Un seul être vous manque
Et c’est le gel en soi
Et quand son meil de mots
Les veines se coulent douces
Et le rapprochement
De retrouvailles grandes
Désirées tant et temps
A travers ces années
Déjà le corps forci
Put marcher sans habit
Son coeur gorgé d’amour
Tout de bel babillé
Fagots de givre :
l’immobile se pare
– mon œil, agrandi –
Magnifique Ossiane !
Merci, merci, merci
La rose ardente dans la pierre
Où l’âme rêve à s’abolir
Henry Bauchau
.
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Dans le silence de ces sources, je vous adresse le bonsoir.
Un bonsoir givré bien sûr.
Conditions difficiles de vie, de circulation avec ces températures glaciales. Après Marseille, voilà Toulouse et la Belgique qui tient le haut du pavé.
Un hiver bien ancré qu’on avait presque oublié et qui j’espère ne fera pas trop de victimes. Après Claudie, courage à Thierry, Christine, Salade et Fugitive !
Je survole dans le silence de mon jardin vos beaux poèmes à l’unisson de ces objets qui se sent tus pour un temps. Bravo c’est beau, chaud (hé oui;-), doux et pas facile du tout à mettre en poésie. La terre, le verre, le minéral, le métal, le bois…
Arletteart, j’ai essayé de traduire l’âme de ces objets comme j’ai pu;-)
Et je pense aux objets si simples que Ponge a traduits en poèmes. J’aime les gros plans sur ces choses banales qu’on ne finit par plus remarquer. Je les trouve beaux, rassurants et vivants dans leur hibernation.
François, tu restes le roi du caïrn bien sûr;-) Je manque un peu d’audace architecturale et puis ce n’est pas si facile à faire tenir en équilibre;-)
Bravo marc!
Oui arletteart, tu évoques les jardins zen dépouillés avec ce sable ratissé, ces roches disposées d’une certaine façon qui font penser à des montagnes de paysages japonais existants. Jardins très symboliques très intéressants à décrypter.
Belle plume Jos.S !
Annick, je sens que tu te réchauffes petit à petit;-)
Hello Johal poètesse magicienne, merci pour tes mots perlés 😉
Coucou perline, merci pour cette magnfique image de l’âme. je découvre;-)
Coucou à Emma, Fugitive, Hélène, à Neyde sous son parasol pendant qu’on se gèle;-)
Et puis plein de bises à tous les passagers poètes (lou, leila, jean, marc, vincent, maria, pierre, brigetoun, qui font naviguer ce blog en beauté et amitié.
Bonne soirée au coin du feu;-)
Ossiane .
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t’es givrée ou quoi
offre-moi donc cette bleue
mes lèvres se collent
Primere : Delectatio – Corpus
Boire à la bouteille
Boire au robinet
Peut-être braver l’interdit
Voici que le corps s’éveille
Lors le plaisir nait
Ainsi, tout est dit
Deinde : Dualis – Spiritus
Prendre le toboggan à double hélice
Être unique et duel sur les parois lisses
Voici la force de l’esprit
Qui fait gagner tous les paris
In fine : Immensus – Anima
Symbole ternaire
que forme les trois pierres
Au corps se mêlent l’esprit
Et l’âme toute entière
Accès à l’infini
Être là-bas et ici.
—
Bon ! ça fait un peu Harry Potter
Mais c’est comme ça que c’est sorti.
Ai-je trop mangé de spaghetti ?
Jarnicoton, mais quelle affaireeeeeeeeeeeeeee !
J’hésite envoyer, ne pas envoyer ?
Tant pis, j’appuie et… à la grâce de vous !
Un bibi gelé
Seule trace de l’amazone
Perdue dans la nuit?
C’est superbe Ossiane !
Quelques citations sur l’âme …
Bonne soirée
Sans le mystère et l’inconnu, l’âme humaine ne pourrait pas vivre heureuse.
[Peline Eline] Extrait de L’âme du maître d’école
Trois opérations : Voir, opération de l’oeil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.[Emile Bernard] Extrait de Connaissance de l’art
L’âme n’aurait pas d’arc-en-ciel, si les yeux n’avaient pas de larmes.
[John Vance Cheney] Extrait de Larmes
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
[Douglas MacArthur] Extrait de Normal Instructor & Primary Plans
Le bonheur, c’est d’être fidèle aux aspirations de son âme. C’est d’être assez brave et assez fier pour écouter les voix qui montent de l’âme et obéir à la plus belle.
[Réjean Ducharme] Extrait de Le Nez qui voque
Il est faux de dire que l’amour est un sentiment ; c’est une matière, une substance, une eau fraîche qui coule aux fontaines de l’âme.
[Christian Charrière] Extrait de Le maître d’âme
L’âme a la couleur du regard. L’âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l’espace.[Guy de Maupassant]
Une âme morte est une âme complètement habituée. [Charles Péguy]
Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? [Alphonse de Lamartine] Extrait de Harmonies poétiques et religieuses
Mais les belles âmes, ce sont les âmes universelles, ouvertes et prêtes à tout, si non instruites, au moins instruisables. [Montaigne] Extrait des Essais
Sont-ce les pierres du Hamas
Qui s’entassent sur la terrasse ?
Les faucons étranglent les gazaouis.
Roquette hallal pas cher !
Missile casher fatal !
La colombe étrangle ses gazouillis…
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »
Si elle a poussée dans ce pot
encore tout couvert de cristaux
C 2 la bebom 7 Be
C comme toi la belle
Le froid renvoie t il… au silence des atomes …que rien ne peut couper
ou bien faut il imaginer… combien est magnanime…cette âme qui anime l’air de rien…le moindre des objets. La force est la patience… qui par delà la conscience… donne à l’habillage ordinaire… de ces receptacles creux …la puissance de la suggestion…qui appelle le gargouillis céleste.
En effet Ossiane, comment ne pas penser « Au parti pris des choses » de Francis Ponge, en regardant ces belles images hétéroclites du jardin puisque comme le dit ce poète :
« Notre âme est transitive. Il lui faut un objet qui l’affecte comme son complément direct, aussitôt »
En voyant ce cairn de galets lui aussi fut inspiré par toute sorte d’objets disparates
Introduction au galet
« Je ne vois pas pourquoi je ne commencerais pas, arbitrairement, par montrer qu’à propos des choses les plus simples il est possible de faire des discours infinis entièrement composés de déclarations inédites, enfin qu’à propos de n’importe quoi non seulement tout n’est pas dit, mais à peu près tout reste à dire. » Francis Ponge
______
Les promenades dans le jardin
Sont encore celles que je préfère
Mon âme y retrouve ses repères
Et chaque objet l’accueille
Et lui parle, ils se connaissent tant !
Du billot de bois aux pots de terre
De la coupelle des oiseaux
Aux fagots de branches
De la brouette à la pomme d’arrosoir
Sur le piquet au bout de l’allée
C’est tout un monde à demeure
Qui respire le même air que le mien
Je vais au devant d’eux
Et je sais qu’ils m’attendent
Le petit cairn abandonné
Sous les doigts de l’enfant
Appelle au secours
Pour un galet que le chat a tombé
Il n’a pas besoin de voix
Nos regards se croisent
Et le cairn reprend forme
C’est tout ça le jardin
Un jardin qui sourit sous le soleil
Un jardin qui pleure sous la pluie
Un jardin qui a froid sous la neige
Ma visite le réconforte
Dans son appartenance au monde
Au même monde que le mien
Avec des fleurs et des arbres
Et de la sève qui coule dans les branches
Comme le sang dans mes veines
Dans la même musique du vent
Dans le même chant des oiseaux
Dans le même aura d’amour réciproque
Pourquoi pas, les poètes le disent
Ils doivent bien le savoir eux !
___
Bonne nuit ou Bonjour à tous c’est selon.
Froid coupant comme une lame
dans cette déprise du temps je me pâme
attente des petits matins calmes
si les objets ont bien une vie
elle est fort discréte
et pourtant ils bruissent
car en dedans ils enfouissent
des sonorités complexes
qui parlent d’eux
mieux qu’une grande description
et le temps peut faire son oeuvre
qui les soumet aux éléments
alors apparentes ou cachées
les traces laissées
font saigner leurs âmes brutes
peu de choses sont inaltérables
aux sources du savoir
Une chanson de Félix Leclerc me revient en mémoire.
« Comme un vieux rateau oublié sous la terre je vais hiverner.. »
Hymne au printemps de Félix Leclerc
Les blés sont mûrs et la terre est mouillée
Les grands labours dorment sous la gelée
L’oiseau si beau hier s’est envolé
La porte est close sur le jardin fané…
Comme un vieux râteau oublié
Sous la neige je vais hiverner
Photos d’enfants qui courent dans les champs
Seront mes seules joies pour passer le temps
Mes cabanes d’oiseaux sont vidées
Le vent pleure dans ma cheminée
Mais dans mon coeur je m’en vais composer
L’hymne au printemps pour celle qui m’a quitté
Quand mon amie viendra par la rivière
Au mois de mai après un dur hiver
Je sortirai bras nus dans la lumière
Et lui dirai le salut de la terre…
Vois, les fleurs ont recommencé
Dans l’étable crient les nouveau-nés
Viens voir la vieille barrière rouillée
Endimanchée de toiles d’araignées
Les bourgeons sortent de la mort
Papillons ont des manteaux d’or
Près du ruisseau sont alignées les fées
Et les crapauds chantent la liberté
Et les crapauds chantent la liberté.
Tout peut nous étonner et capter notre attention
allons nous entonner ce chant du fond des temps
communion avec la nature dans son entièreté
Entre utilité et ornementation quels rites secrets les habitent
objet familiers ou détournés, détourés ou enfournés
ils accompagnent nos vies, témoins obscurs mais patentés
et si parfois ils ont des places privilégiés et intercédent
c’est que leurs pouvoirs sont aussi loin des yeux
Chargés d’affect, au regard, réconfortants
pierre des secrets qui ne demande qu’à emmagaziner
investis de magie mais aussi chargés d’énergie
ils parlent autant au corps qu’à l’esprit
et peuvent ramener de loin souvenirs enf(o)uis
ils évoquent tout à loisir lieux, situations et rencontres
et nous immergent soudain dans le passé
pourtant dans la tension du sens
ne faut il voir aucune deliquescence
ce givre donne d’incomparables photos ! c’est magnifique !
http://lusyamcoga.aminus3.com/
Quand notre âme est transie…est elle pour autant…moins sensitive…et de tous ces transits hivernaux…lesquels expriment les mieux nos maux
Pendant que l’équipage vague auprès du feu ou somnole ou balade ou….allez savoir il y a tant à faire, bonjour à ceux qui par hasard passent par ici.
___
Les objets sommeillent
Dans le grand froid de l’hiver
Le jardin se repose
Transis, ils se figent
Sous une couche de givre
En hibernation
Seule l’âme veille
Le frôlement du soleil
En douce caresse
ils sont beaux, tes mots, sur le jardin, Monique. J’ai vécu en hyperalenti depuis ce matin, me respirant de plein le repos en seule. Et j’envisage encore une courte ballade, un peu plus reposée.
Ame étreinte… que le rétreint éreinte …et tout cela sans feinte
Ame défunte… qui emporte… peinte… l’empreinte…
Ame éteinte…qui ne peut ranimer …du foyer …la teinte
Z’avez vous remarqué
La plus laide des choses
Se transforme en beauté
Sous l’habit du bel givre
Le bel blanc donne lumière
Au bois vieilli du temps
A ce fer tout rouillé
Aux totos en poussières
Le gel gomme le vécu
Etincelle de tout neuf
Efface le plus moche
Et lui donne bonne mine
bel après midi à chacun.
Bonjour Thierry, tout en demi teinte, tu t’éreintes en étreintes de mots teintés qui suintent de maintes feintes bravo !
Bonjour Annick, mais tu sais je suis réellement ainsi lorsque je promène dans mon jardin et chaque recoin recèle mille choses familières que les oiseaux ou les chats connaissent autant que moi, et qui en fin de compte ne sont pas si immobiles que ça, et quand bien même, il suffit d’une pluie, d’un gel matinal, d’un rayon de soleil pour qu’elles revêtent des parures changeantes, objets coquets ont forcément une âme. La coquetterie sous entend une recherche de beauté ou un souci de plaire, de se plaire tout simplement pour être en harmonie avec soi même. Ce robinet givré est du plus bel effet, ce billot de bois en spirale se métamorphose à merveille sous les doigts d’Ossiane en un superbe chapeau de dame élégante, j’y mettrai presque un visage dessous, comme ils nous parlent tous ces objets en apparence inanimés !! et tu l’as bien ressenti toi aussi.
Bonjour monique et merci de tes mots apaisants
bonne remarque, déjà que la tinta china offre une bonne base tandis que la fine bone china dans sa translucidité kaolinesque nous offre de regarder à travers des objets et de sentir de la matière le poul battant.
Belle vision hortale que tu nous offre là et c’est vrai que selon l’angle de vue et la lumière on débouche sur une belle variété de perspectives.
amitiés à annick qui toujours ranime la flamme
bonjour Monique thierry annick lusyamcoga et les passagers
strass et paillettes
révèle encore plus
la sublime beauté
« révèlent » c’est mieux
trois de mise en cairn
le passager oscilla
tel un goulot fou
l’ objet givré pique
mon âme morte de froid
hors de tes mains blanches
.
Petit coucou du soir!
J’ai comme l’impression que ces objets inanimés glacent un peu votre plume. et vous plongent dans des pensées sombres…
Pour ma part, j’y vois une simple hibernation utile et nécessaire et un symbole de paix. Ces galets viennent de mon rivage et sont disposés au bord d’un bassin zen.
Je rejoins Monique pour ce parti pris des choses de Francis Ponge dont voici quelques textes. http://jacquesmottier.online.fr/pages/ponge.html
Phil fait son petit rigolo en Harry Potter et met un peu d’animation;-)
Merci pour toutes ces belles citations sur l’âme, nath.
Tes poèmes promenade sont splendides, Monique!
Bravo pour tous les sens que tu trouves à ces objets, Thierry!
Plein de chaleur et de sérénité vers vous Annick, Jean, le sid, vincent et Marc!
Attention à ne pas tomber regard;-)
Bienvenue à francis que je remercie de sa visite.
Coucou à lusyamcoga
Couvrez-vous bien et passez une bonne soirée au chaud.
Ossiane
.
coucou Thierry et Marc, et chacun, ma forme revient, heinhein….
et je te lis, Ossiane, c’est vrai qu’à l’ouverture, cela m’a glacée un peu, à lire « âme », à voir cette photo de givre, ouille ouille ouille de mon regard, une âme quand elle a froid,
et puis, je te lis ton regard de toi, comme quoi, mes yeux à vie limitée ou mes yeux limités de vie ou mes yeux hors limite de vie ou….et mille sens encore…sourire…et…
Ses petites mains
De chaud de dedans
Elle
Se tendent
Et entourent
Le robinet gelé
Et déjà de la vie
S’écoule encore encore
Et son souffle de chaud
Réchauffe le goulot
Et elle la boit son eau
Elle aime tant les oOOoO
Son âme au profond d’elle
Elle
A coeur, al dentro et pas al dente (je sais le froid ça coupe les pattes) on peut espérer …maintenir une certaine chaleur…à condition de s’isoler.
Libre propos inspiré par la mention d’hibernation qu’a fait Ossiane que je salue chaudement malgré les apparences trompeuses.
Je ne sais si l’hibernation est le propre des mamiféres mais dans leur cycle biologique il semble que faire des réserves (pas élever des réserves) est une seconde nature.
Un récent programme sur le loir m’a d’ailleurs interpellé et quand on sait que nos ancètres – musaraignes et autres – ont du survivre à des hivers nucléaires, ou tout comme, on s’étonnera d’autant moins de cette caractéristique, peut être parfois poussée à l’extrême.
Les réserves donc qui consistent en stocks adipeux (parfois c’est beaucoup) permettent de tenir de longs mois et quand il sont sur la réserve (de chasse ou pas) , bref que le clignotant est mis, alors là il est temps , après avoir consommé l’essentiel d’un matelas parfois douillet, de sortir de sa torpeur , sans tort et sans peur et de reprendre ses habitudes.
Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?
Toutes ces âmes gelées reviendraient-elles à la vie avec une phrase magique ?
Ces-âmes… dégivre-toi !
Ces âmes….toutes endormies
Ces âmes… souffle de vie
Ces âmes… magie d’hiver
Ces âmes ouvrent toit… d’Amour!)
Miguel de Cervantès disait :
« La plume est la langue de l’âme »
____
Un tout petit mot de rien du tout
A me faire taire
A me faire peur
A me troubler
A me demander
A me dire que peut-être
A me remettre en cause
A me chercher ailleurs
A me trouver qui sait ?
A me tourmenter
A me respirer en poèmes
A me faire rêver
A me faire franchir le seuil
Et rentrer à pas feutrés dans le domaine des émotions où Elle (mon âme) m’invite, alors seulement ma plume s’en fera une am(i)e
Je regarde une image, un objet, une fleur, un nuage, la neige, ils me renvoient une impression de bonheur ; ils me sourient ; l’âme est dans ce sourire quelque part entre l’image, l’objet, la fleur, le nuage ou la neige et moi ; mais je ne saurais dire si l’âme est en moi ou si l’âme est dans l’image, l’objet, la fleur ou la neige ; elle s’est métamorphosée en sourire et ce sourire inonde mon visage tout autant que l’image, l’objet, la fleur, le nuage, la neige .
Bonsoir à tout l’équipage et faites de beaux rêves.
Ame élit refuge là où il lui plait
le temps s’est écoulé
eau tarie, espoir enfui
le gel fait des cristaux de ma vie
eau tarie (otarie) est bien sûr une fine allusion au temps qu’il fait (et non qui passe)
bonne journée
Amener la froideur comme la roideur
sans parler de laideur
un état d’âme…de plus
extirper le symbole au delà du role
Essentiel, consubstantiel, éternel
sans mémoire, quel regard
sans repère, quel sens
sans signe, quelle évidence
Ame ou mânes,
l’invocation après l’hibernation
que ces lares nous narrent (quoi que)
une longue et intime histoire
qui intime receuillement
sans pour autant transvaser
contenance immanente
matière intemporelle
Jour de tristesse immense,
Ma Maman est partie.
Son âme me suit et essaie de me consoler ….
Pour MTO
« Elle a pris son élan ,vogue celle qui vole
Elle s’en va loin de nous
Elle n’est plus pour la terre
Elle va traverser des nuages
Elle va embrasser le ciel comme un oiseau »
(texte des pyramides )
Douces pensées pour vous qui avez mal
AA
MTO
L’âme de celle qui donne la vie
Ne peut s’effacer à jamais
Dans le coeur d’un enfant aimant
Pour vous, qui souffrez aujourd’hui, et pour vous accompagner dans votre chagrin..
les paroles ou lyrics de A ma mère interprétées par Yves Duteil :
Elle a fermé sa vie comme un livre d’images
Sur les mots les plus doux qui se soient jamais dits
Elle qui croyait l’amour perdu dans les nuages
Elle l’a redécouvert au creux du dernier lit
Et riche d’un sourire au terme du voyage
Elle a quitté son corps comme on quitte un bateau
En emportant la paix, gravée sur son visage
En nous laissant au coeur un infini fardeau
Elle souriait de loin, du coeur de la lumière
Son âme était si claire aux franges de la nuit
On voyait du bonheur jusque dans sa misère
Tout l’amour de la Terre qui s’en allait sans bruit
Comme autour d’un chagrin les voix se font plus tendres
Un écrin de silence entourait nos regards
Les yeux n’ont plus besoin de mots pour se comprendre
Les mains se parlent mieux pour se dire au revoir
Moi qui ne savais rien de la vie éternelle
J’espérais qu’au-delà de ce monde de fous
Ceux qui nous ont aimés nous restent encore fidèles
Et que parfois leur souffle arrive jusqu’à nous
Elle souriait de loin, du coeur de la lumière
Et depuis ce jour-là je sais que dans sa nuit
Il existe un ailleurs où l’âme est plus légère
Et que j’aurai moins peur d’y voyager aussi
Elle a fermé sa vie comme un livre d’images
Sur les mots les plus doux qui se soient jamais dits
Elle qui croyait l’amour perdu dans les nuages
Elle l’a redécouvert au creux du dernier lit
Et riche d’un sourire au terme du voyage
Elle a quitté son corps comme on quitte un ami
En emportant la paix, gravée sur son visage
En nous laissant à l’âme une peine infinie.
Claudie
mes pensées vers vous, MTO…
Le givre a toute gelé
Il a fixé le temps
Et les ojets se dorment
Sous un gel tout de blanc
Ils se reposent un peu
Reprennent belle force
Avant de se courir
Servir le temps qui passe
La nature a posé
Sur son beau manteau blanc
Quelques lettres liées
Dans un secret d’antan
Les marcheurs étonnés
Par ce divin présent
Se baissent pour ramasser
Les mots liées par le temps
Il faut pour révéler
Ce secret de mille ans
Son âme d’enfant garder
Et un cœur innocent
Ces mots juxtaposés
Séquestrés si longtemps
Sont toujours prisonniers
De cet enchantement
(Immense pensée vers toi MTO. Les mots sont difficiles à trouver dans une telle épreuve. Arletteart et Claudie l’ont fait mieux que moi)
……………………………………….
couleur vert de gris
puiser dans la poésie
l’ardeur de la vie
……………………………………….
andrée wizem
quelques photos, quelques objets
au travers desquelles elle vivra autrement
car l’amour d’une mère est la racine de notre l’âme
pensée vers toi MTO…
ces images me font penser à cette peinture
http://neosurrealism.artdigitaldesign.com/modern-artists/?images/midsize/digital-art/after-gaspard-david-friedrich.jpg
« Immense pensée vers toi MTO. Les mots sont difficiles à trouver dans une telle épreuve. Arletteart et Claudie l’ont fait mieux que moi) « …Je partage tes mots, Rachel, pour toi MTO, parfois on reste muet devant ce qu’il serait si bon de dire à l’autre….
anémone de mer
en ses habits de givre
l’âme d’une mère
boire au goulot de tes lèvres
le miel, sève de tes désirs
cesame onctueux vers l’ivresse !!!
MTO
Nous sommes à côté, tout à côté de vous. Les mots que nous vous écrivons se font doux. Nous ne pouvons pas porter votre peine, nous le savons bien, hélas. Parce que dans votre coeur, dans nos coeurs, nous portons tous le bagage de nos vies et des vies de nos vies.
Mais nous pouvons ensemble, quelques temps, marcher et peu plus rapprochés et ainsi regarder vers nos demains.
Très cordialement
Philippe
Ecoute
Plus près
Approche toi
Et entends là
Mon âme
Elle palpite pour toi
Toi
Tu sais
Celui que tu es
Là
Au plus près que mon âme
Aime si bellement
Quand aimer de son âme
C’est aimer tout son coeur
Se donner tout son corps
En aimant tant et tant
L’âme sereine et sage
Accepte cette folie
En âme si raisonnable
Mais quand l’amour dedans
Une âme vit d’envie
Née sur terre pour aimer
Cela est bel d’aimer
De toute son âme en corps
Perdre son âme est le plus grand des malheurs
La mort corporelle n’est que secondaire
La chose la plus triste est la mort du coeur
La vie ne manque que lorsqu’on est sur terre
« Jour de tristesse immense »
c’est triste lire ces mots,
parce qu’on sait que,
à chaque moment de notre vie
quand ce jour
reviens à nos coeurs
la tristesse est immense.
Le temps,
le grand consolateur
va tisser un voile
sur ta douleur
et avec beaucoup d’amour
tu vas te souvenir de ta mère.
Mes pensées pour toi MTO
Une ancienne légende raconte que les objets s’animent la nuit.
Personne ici n’y croyait plus.
Pourtant cette nuit là, à minuit : le robinet gelé se mit à éternuer et vociférer bruyamment :
– Foutu hiver. J’ai la goutte au nez toute la journée et la nuit la voilà qui gèle. Personne ne m’ouvre ou ne me ferme. Je me sens vieux et inutile.
– Arrête de râler papi robi marmonnait le petit râteau oublié cet été. Qu’est-ce que je devrais dire moi alors !
J’aurais dû être au chaud dans un garage mais on m’a laissé là. Je grelotte chaque nuit et j’appelle ma maman.
– C’est donc toi qui braille toutes les nuits maudit sacripant.
Sur ces mots la bouteille en verre intervint :
– M’enfin Robi tu as fini de faire ton vieux ronchon. Ce n’est qu’un gosse après tout ! Toi aussi t’as été un gamin non !. Et puis le petit est en plastique. Il est moins résistant que nous.
– D’accord dame-jeanne j’arrête de râler. Ohé petit ! Ecoute moi. Essaye de te rapprocher un peu de la bouteille et de moi. A trois on se tiendra chaud.
– J’vais essayer Papy Robi mais j’ai les branches tell’ment gelés que je les sens plus.
– Courage mon petit. Ils annoncent grand froid encore cette nuit et tout le monde ici semble nous ignorer. Alors en avant moussaillon !
Le lendemain matin la propriétaire fut très étonnée de voir la bouteille, le robinet et le petit râteau blottis les uns contre les autres. Elle était sûre de ne pas les avoir déplacer pourtant ! Elle s’approcha de ces objets et resta médusé par le petit cœur qui avait givré sur la bouteille.
– Ah ben ça alors !
Arletteart, Claudie, Annick, Marc, Rachel, Philippe, j’espère n’ avoir oublier personne d’entre vous
Merci à vous tous pour la richesse de vos messages
et pour votre attention chaleureuse,
Merci de savoir donner de votre temps
Qualité précieuse.
Merci infiniment à Ossiane pour ce blog tisserand de liens.
à toi MTO
c’est une nouvelle déchirante comme on n’aime guère en recevoir
et quelle ironie ou hasard qu’elle tombe sur cette note précisément
je m’associe de tout coeur à ce qui a déjà été écrit pour te souhaiter
du courage dans ces moments difficiles et t’assurer de ma cordiale sincérité
Et je lis, Rachel, comme c’est mignon, fort émue en lecture,
MTO, la vie elle a que ce sens, se serrer tout de chaud, quand l un a froid, c’est si bon d’être un Humain de chaud dedans, à se donner d’aimer…
et quand quelqu un a chagrin, c’est si bon d’au moins l’écouter, même si prendre son chagrin est impossible, pourtant on voudrait bien..alors au moins lui dire, je suis là, parle autant que tu en as besoin….BISES.
une vieille âme endormie se réveille
une vielle âme endormie réveille
une vielle âme endormie
pleine de sagesse
pleine de tendresse
pleine de lumière
vibrante de vie
vibrante du oui
vibrante du sourire
pour MTO
Une gerbe de mots tendres
qui s’écrit très sincères
pour panser la douleur
de ton âme où il pleut
son voyage était dû
mais elle demeure en coeur
Respire pour elle pour toi
des parfums de douceur
et cultive sa beauté
dans le sol de ta vie
Bonsoir à tous
Une pensée pour MTO…
A ma mère partie rêver
Dans un jardin de blanches fleurs
Je fredonne à son chevet
Frottant le marbre des douleurs
La berceuse gravée
Dans mon cœur.
Mère
De toutes les belles choses nées
Ton amour n’a jamais fané.
http://www.youtube.com/watch?v=r7C0DpbGroo
Elle est toute belle cette histoire Rachel où se tiennent chaud les âmes des objets.
Bises à l’équipage.
pour MTO
comme la lumière des étoiles mortes
illumine encore la nuit
le souvenir à vif
de ceux qui nous ont aimés
et que nous avons aimés
réchauffe notre coeur
dans l’hiver de la douleur
« Aboli bibelot d’inanité sonore »
—————-
Cairn
Mettre un pas devant l’autre
Peut vous amener loin
Peut être au bout du monde
Mais un galet sur l’autre
Une flèche fragile
Qui pointe vers l’azur
Peut vous mener au ciel
Pierres à pierres
Se construit un signe très ancien
Pour montrer le chemin
Ou comme un doigt sur la bouche
Pour garder les mystères
Murer de silence les tombes
Ou laisser une ombre d’homme
De passage
.
Bonsoir à tous !
Cette note est décidément très émouvante.
Presque tout le monde est là réuni par les mots de l’amitié. Merci à vous de soutenir si gentiment MTO.
Je parcours tous vos messages partagée avec MTO que je connais depuis si longtemps maintenant puisqu’elle fut une des premières visiteuses assidues de L’Oeil.
Tant de belles choses exprimées par chacun pour t’apporter chaleur, soutien qu’il m’est difficile de faire mieux. Mes pensées de réconfort vont bien sûr vers toi dans cette épreuve. J’espère que tous ces mots tissés vont adoucir un peu ta peine. Sache que cette porte t’est ouverte à tout moment. Tu as raison cet espace est un bel endroit où tisser des liens de solidarité au jour le jour et quand le besoin se fait sentir. C’est un bel équipage. Je t’embrasse bien fort.
>Rigolote ton histoire, rachel:-)
>Monique, une précision concernant la quatrième photo; ce n’est pas un billot de bois mais une fontaine de granit en spirale. Vous avez déjà écrit dessus dans une autre note qui vous avait bien plu
https://blog.ossiane.photo/2007/12/01/fontaine/
>marc, je constate que tu aimes ce Gaspard David Friedrich;-)
Moi aussi, j’aime ses univers fantastiques désolés et ses riches palettes de couleurs.
>superbe amichel, la symbolique de ton caïrn !
>douceur de tes mots véronique!
>claudie, tant mieux si la vie revient à la normale pour que tu puisses de nouveau sortir en toute sécurité et te dorer au soleil du midi;-) Conditions tout de même exceptionnelles pour Marseille!
>Balmolok, je te laisse exercer tes dons de magicienne;-)
>Bienvenue à Burma et ses jolis premiers pas en poésie;-)
>Et bourrache, où est-elle passée? J’ai reçu sa carte de bonne année et depuis plus rien… Et vous, avez-vous des nouvelles d’elle ?
Chaleureusement vers vous
Ossiane.
.
Merci pour ton lien Leila. Je découvre Idir que je connais peu.
Merci pour vos gentils commentaires Annick et Lou.
Bisous à tout l’équipage.
une pierre quitte la terre
un cœur s’est tu cet hiver
s’emballe la mémoire
J’arrive sur ce blog et découvre la douleur qui frappe MTO, mes pensées vont vers toi, je comprends et ressens ta peine et le désarroi qui l’accompagnent, moment dans la vie où le temps semble être suspendu nous laissant la gorge serrée et les yeux en pleurs, le coeur souffrant, je t’embrasse et espère que tu trouveras dans les mots de tous un peu de réconfort pour t’aider à affronter cette douloureuse séparation. Je t’embrasse.
Et quand vient le dégel, c’est une pluie de paillettes d’étoiles qui s’échappent du robinet, si contentes d’êtres libres, enfin, cette paix si bellement gagnée dans ce repos forcé en cet hiver de froid. Et déjà, les couleurs du printemps se donnent la main, et chantent une mélodie du temps, et elles ont une pensée pour un massif de pleine terre du nord qui a donné tant de plaisirs à se vivre ses saisons d’aimer.
Avant d’aller essayer de m’apaiser un peu vos signes me vont droit au coeur.
Tu as raison Vincent la mémoire s’emballe et on se sent déchiré. On s’ aperçoit que l’on aurait pu faire beaucoup plus mais la vie nous tiraille tant de toute part .
Et puis un jour on se rend compte que l’on regrette de ne plus pouvoir faire sourire ceux qui nous ont tant aimé.
Merci à Amichel, Leila ,Thierry, Monique, Lou, Véronique , Ossiane et je vous embrasse tous de tout coeur.
Pardon à ceux que je n’aurais pas cité ici……
Bonne nuit à vous.
___
Ben, me voilà.
La vie, c’est un peu comme la météo. Cela vous annonce avec certitude (Bernard ?) le temps qu’il fera demain, p’têt après-demain et plus que probablement dans les jours à venir.
Le matin, on se plante les yeux dans le ciel et là, où on attendait le soleil, y’a des nuages !
Sûrement que le patelin trop petit où on habite n’apparaît même pas sur la carte météo de la vie.
Puis, y’a des vagues de froid (imprévisibles) qui vous gèlent le sang, coincent la larme au bord du clin d’oeil et figent le sourire.
Là, on se calfeutre chez soi, le cul (pas sur la commode) sur le poêle à bois tout en ayant eu soin de jeter du sel sur son trottoir (faut quand même pas que les passants … qui passent … se pètent la figure … sur nos problèmes … glissants).
Siouplaît, je fais appel à votre imagination pour l’interprétation de mes métaphores …
_
MTO : plus on avance en âge, plus il nous faut offrir des tiroirs (à gérer) aux disparus.
Mais …la disparition d’une Maman …
C’est une gestation à l’envers.
Cela ne prend pas neuf mois.
Cela prend le reste de la vie.
Et si je vais jusqu’à quatre-vingts ans,
Me retrouve dans une nuit noire,
Me restera toujours
Mon premier cri :
« Maman ! »
MTO, de tout coeur, avec toi.
_
A vous faire partager :
« Hier, c’est de l’histoire.
Demain, un mystère.
Aujourd’hui, un cadeau.
C’est pourquoi
cela s’appelle
le présent… »
_
Quand on a une bourrache dans son jardin, difficile de s’en débarrasser…
_
Puis je trouve que cela manque …
alors je vous envoie une …
biz à tous.
___
Heinhein, et c’est bien qu’une Bourrache, cela repousse toujours…héhé…clin d’oeil en bise pour allumer une bougie!
biz Bourrache je croyais que seule la mauvaise herbe repoussait
et merci Ossiane pour cette espace o u chacun je pense s’y sens bien
se sens en confiance…
retour aux sources
âme vie
âme son
au cœur de la pierre
fontaine de l’ivresse
berceau de l’âme
le chant de la perle traverse
le froid de l’hiver
_
Annick, Marc … les autres :
j’vous invite, au printemps prochain, pour une soupe aux orties.
Dé-li-ci-eu-se…
_
Contente de te retrouver Bourrache, soupe ou café, on viendrait volontiers.
Merci Ossiane pour Ponge et merci de nous éclairer: une fontaine ! c’était difficile à détecter de loin et puis l’hibernation de ces objets par ces temps de gel est une idée réconfortante. Bises pleine de soleil
PleineS,ssssssssorry.
J’ai découvert un auteur: Ponge, et vu autrement les photos d’objets inanimés!
Je me joins aux témoignages de soutient, toutes mes pensées MTO dans cette douloureuse étape de la vie.
Avec plaisir, Bourrache, bien que, je sais pas pourquoi, une idée comme ça, les orties à manger cela me fait bizare, je n’en ai jamais mangé, mais si tu dis que c’est délicieux, je veux bien essayer, pour savoir…on sait jamais assez,
et c’est ce qui fait le délice de la vie, de se réveiller le matin,
et puis d’ouvrir son oeil, et puis d’ouvrir son volet, de remercier le ciel d’être encore là son jour, pour montrer, pour donner à voir, à rencontrer des palpites de vie…
Merci de ta présence, Bourrache, et si j’osais…’tu me manquais à te lire’…mais la vie m a tellement appris à laisser vivre chacun, parfois fort loin, à digérer le manque, que je n ose plus dire quand un être manque…pourtant le manque ne laisse jamais indifférent, quand le plaisir de partager ensemble…
c’est bon que Ossiane se soit souciée de ton absence…bises Ossiane, et pour chacun.
POUR MTO…
Je viens d’apprendre
Avec un peu de retard
Cette bien triste nouvelle
Pour commencer l’année…
Pour y être passée moi aussi,
Depuis quelques mois déjà,
Je t’envoie, avec tout mon coeur
Mille eeeee de penséeeeees
Qui te donneront le courage
De continuer ta vieeeeeeee
Coulent les jours et les années
Si vite, le temps qui passe
Laisse tes larmes couler
Comme coulent encore les miennes
Entre deux eeee envoyés
Et trois sourires expédiés…..
Mais le soleil va rebriller,
Sur la terre comme dans ton coeur
Il suffit d’y penser et d’y croire
Le temps fera le reste…
Des eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees
Par milliers……………………………
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Allez, je rattrape le temps….
Je me disais bien aussi que la photo 4 me rappelait quelque chose!
Une fontaine…
Devenue Chapeau…
Encore un coup
D’la Magicienne !!!
Et un coucou à Bourrache en passant !
Avant de me plonger
Dans le nouveau DEFI !
Rebiseeeeeeeeeeeeeeees
Annick : miam-miam…
http://www.cuisiflor.com/ortie.htm
je suis pas encore convaincue, Bourrache…SOURIRE…
et pourtant, j’ai osé acheter de la gelée d’orties dans une ferme à Plessé, et bon, c’était pas mauvais….mais de la soupe toute une assiette…bon, allez, un jour, j’ose…
pauvre ortie de réputation à piquer, à griffer les mollets…alors, on imagine le palais de soi à vif…
belle journée, Bourrache.
.
Ohé dame Bourrache, te voilà revenue, heureuse d’avoir été entendue 😉
Drôle de début d’année, plein d’intempéries de toutes sortes… tu es une plante qui résiste à tout et je préfère te savoir près de la cheminée du salon plutôt que de t’imaginer toute grelottante près de ton poêle;-) La mauvaise houle est passée, des jours meilleurs reviendront. En attendant, il faut garder confiance et essayer de voir l’avenir avec un minimum d’optimisme. Les amis du blog sont là et ne t’oublient pas. Bises chaleureuses.
.
Un jet de mots écrits pour le théâtre pour m’amuser, mais que je peux encore poursuive (ne serait-ce que pour pour anhiversaire …).
Verre, c’est verre, c’est vert.
Le vers nid, le vernis
Le vert nid – Anhiversaire
vertige , le vert-tige
Prévert , le pré vert
Vert ouvert, le houx vert
Verre – C’est vers où?
Verre – sévère
Un verset renversant, Inverser les versants
A l’envers persévère, c’est pervers
Le verre nie – le vernis – En hiver le vert-sang
Une bouteille à la mer, ah lame erre, l’âme erre, à l’amère, la mère, mère sévère, mère verre
Sévère à l’envers persévère
Allant vers ses vers en verlan
Allant vers ses vers en vers lents
Réversible – Rêve vers cible –
Pan – l’est mort – Laid mort – L’aime hors
Cassé – assez cassé –
Surtout pas casser – faut pas casser – Faux pas …
Surtout pas casser – Abimer – l’abîme et …
Habit mets … Mets l’habit – Je m’évertue – Je mets vertue – Je mets verre Tue- vers tue-
Non : vers – Réversible – rêves vers – cible de Rêves errances.
Bonne soirée
L’âme
L’audition d’un orchestre vous cause des frissons
et vous applaudissez quand finit le concert
Sur la lande râpée balayée par les vents
Des genets tous en fleurs vous causent un pincement
Lorsque descend le soir sur le vaste océan
Quand le soleil se noie dans une mare de sang
Vous demeurez sur place figé comme un glaçon
La voix qui vous est chère vous met en pâmoison
Et vous tremblez d’effroi lorsque deux bras vous serrent
C’est que l’âme est sensible autant qu’un instrument
Alain
Je m’appelle Am
Pour me souvenir que j’ai une âme
Am stram gram
Quelques gammes et rejaillissent les flammes
Les mots résonnent alors tels des tam-tams
Oui Ca m dit …Am
Pas que l’ samedi J te dis Sam
Am pour que je clame un slam
Am, une trame en mémoire de Jam, une belle dame,
Am, en souvenir de mon 1er concert de Djamel Allam
Am, pour l’amour en devenir
Et l’amitié à fleurs- rire
Am, en mémoire d’un beau voyage
Avec escale à Dar es Salam
Am pour te dire Salam ma likoum
Et avec Amandine manger des loukoums.
Oui Ca m dit …Am
Pas que l’ samedi , Ahmed je t le dis
Am pour que je clame un slam
Am, car parfois affamée de mots
Je cherche le âme mot
Am, en résonnance avec Dharamsala
Si proche du Dalai Lama
Am, parce que je suis maman
Et pas encore mamy
Mais je suis femme aussi
Ca je vous l’ garantis
Oui Ca m dit …Am
Pas que l’ samedi , Myriam je t le dis
Am pour que je clame un slam
Am, pour faire voler les mots tels des flamands
Tantôt amers parfois amants
Am, pour faire émerger des rameaux
Am, pour éloigner les lames, larmes et drames
D’Ame Eric ou de panne âme
Et pour que j’âme muse
Pour que j’aime et m’amuse
Oui Ca m dit …Am
l’ samedi aussi Mamadou, je t le dis.
Am stram gram
Quelques mots
Et c’est la danse du flamenco
Je m’appelle Am
I am