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Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre
Des creux et des bosses
sur ton dos griffé par le temps
blottie tout au bout
◊ Le torrent du Fango … Voir la Carte de Corse …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
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Lecture du Haïku Calligramme: haut, bas, centre
Des creux et des bosses
sur ton dos griffé par le temps
blottie tout au bout
◊ Le torrent du Fango … Voir la Carte de Corse …
Beauté de ton haîku Ossiane, les traces du temps…..
___
Oeuvre d’une vie
Dans la masse de la roche
L’ombre du sculpteur
De l’ébauche au parachevé
Les étapes du chemin
___
Sublime… Ossiane
***
Un corps alangui
Avec au creux de l’âme
Un grain de beauté
J’ aime ton haiku Ossiane,
cette ombre de sculpteur sur la pierre Monique
et le grain de beaute de Maria …
Il fait bon vous retrouver
Excusez l’absence d’accents de mon texte ( les ordinateurs ne cooperent pas toujours!! )
___ ___ ___
Blottie dans l’univers intime de la grisaille
Les portes du quotidien s’entrouvrent sur le monde
Et pierre toute engourdie qui rompt toutes les mailles
part sans etats d’ame pour replonger dans l’onde
Respirant a l’ air libre dans la nature sereine
La beaute etouffee de ses cris de gaiete
Rejaillit sur l’eau claire jusqu’aux roches lointaines
Les couleurs la remplissent de moments enchantes
Elle baigne dans l’ivresse des oceans des mers
et des flots d’eau de vie la recouvrent sans cesse
Elle se desaltere la dans la musique de l’ air
Et retrouve peu a peu le plaisir d’ etre nee
De n’ etre qu’une roche qui pouvait s’eloigner
De n’etre qu’ une roche plutot qu’ ce gros rocher
Dans le creux de la vague
ton corps
se love
se glisse
et m’engloutit.
Votive
déposée sur ta peau
la pierre
s’amarre
Fleur de roche sur une pierre froissée….l’écriture par le temps effacé….quelques traits et des lettres désordonnées…des figures juste esquissées…des flèches par un coeur traversées..Pistil sur un éclat de rocher…couleurs et pétales envolées…bouquet de mots par la douceur entourés…mes pensées sur la page froissée…
_____
Coeur tremblant
Dans le nid de pierres
L’écrin s’est ouvert.
________
___
Patience de l’eau
Tendresse dans un berceau
Un bébé pierre
_
Belle journée ensoleillée à tous.
___
C’est écrit dans la pierre
_____________________là où nos veines s’ouvrent
se cachaient des tendresses
et le socle du temps est fait de corpulences
d’embrassades immenses
d’épousailles sans fin dont le sable témoigne
Torrent de pleins soleils
_____________________le bruit de l’eau s’écoule
s’agrippe et se frotte
à pleines mains se sculpte et charrie les reflets
des jours d’emportement
où roulent des galets
Il est une question
_____________________ébauchée de réponses
comme un caillou laissé
un fini d’accomplir
un signe du déluge
repère de l’exil
Tout cet épuisement
nous laisse le dessin l’histoire immémorable
la gravure incertaine sentie de près de loin folles aspérités
juste doigts sur nos lèvres
à peine supposés
On écoutait la roche pour l’envie de parler.
Pour Neyde et en hommage à Ana Rossi
http://www.anarossi.org/1.html
«… Ma poésie est ébauche du temps d’avant le temps, ébauche de faire, ébauche du possible, ébauche de l’interrogation sur le monde, du monde, interrogation que j’ai faite mienne depuis des années, interrogation que je porte en moi, secret dit dans le non-dit que je livre, c’est ma poésie. »
si petit
au creux du monde
dont je ne connaitrait que le nombril
si fragile
malgré les apparances
qu’une brise de vie me déséquilibre
si dur parfois
que la mort elle même
ne pourrait pas me faire plier
si perdu
que je me cherche sans cesse
sans jamais trouver le chemin de la sérénité…
Un petit galet
S’est posé
là
Sur la grosse pierre
Par le vent déposé
un jour
Et depuis il papote
Le caillou tombé
De son éternité
Attend un regard
pour exister
Cela rejoint le traité de la peinture chinoise qui dit: »S’i ne trouve pas de surface qui le reflète le rayon ne devient pas lumière « ……..pour les hommes aussi !!!! AA
c’est fort joli tes mots, arletteart, et les mots partagés…
Et comme sont beaux vos mots, de chacun, ce matin, et en vues des images, du haiku, j’ai lu ensuite vos écrits ce matin, et dans ce cas, ma petite plume toute gonflée de vos jolis mots profonds, en reste toute étourdie et muette, et c’est bon aussi d’être émue silence, parfois c’est émotionde mots,
ainsi va son jour… BONNE JOURNEE!
Le petit galet
Il est bonheur
Il est content
Il partage son temps
Il se rit sur ce roc
Il en vu des tant
Il aime son instant
Il est posé sans choc
Il voit passer le temps
Il se murmure son temps
Il est accord avec son coeur
Le petit galet
vagues figées par les siècles
devenues de larges plages d’os,
endormies sur la mer qui les sculpte
avec le vent,
plongeant vers le fond et la boue ancestrale,
et moi,
petit, arraché,
en équlibre, un peu perdu,
début de vertige
Le soir, à la nuit tombée, l’eau se penche un peu plus le rivage, cueille une branche de fougère, et délicate, la pose sur le petit galet, qui s’endort paisible, dans les bras du rocher, son coeur se souffle s’apaise, il aime, le petit galet, ah, comme il aime, alors il s’endort en aimant son temps, c’est si beau le temps de l’amour.
Le petit galet
Il est
Et son secret
C’est
Qu’il est aimé
Belle citation Bernard et belle référence merci
Jolis mots aujourd’hui encore, tu as raison Annick, la beauté et le silence font souvent un mariage inéluctable
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Sur son dos courbé
Jeux d’ombres et de lumières
Peau tannée du temps
Les signes du scribe
Sous la pointe du stylet
Racontent l’histoire
Et chacun de lire
Sur les tablettes du temps
Les mots de la vie
La pierre polie
Endurcie par les années
Riche du passé
Livre ouvert au monde
Pour transmettre le savoir
Témoin du passé.
_____
petit poucet à mis les bouts
restent encore trois cailloux
sur les bossages ils reposent
sages comme des images
Tanka du galet
Pierre qui roule
n’amasse pas mousse mais
se polit en douce
pour tout au bout de sa course
être caresse de mer
Ces images faites d’énormes masses rocheuses font appel à l’émotion par la simple présence de ce petit caillou, et je m’identifie à celui-ci dans la notion de petitesse et de fragilité par rapport à l’immensité du monde et que dire si j’identifie la terre dans l’univers à ce petit caillou etc….
je laisse aller mes rêves
L’infiniment petit
M’émeut et me transporte
En notions impalpables
Troublantes mais réelles
Et cependant les mots
Ont ce pouvoir étrange
De m’émouvoir aux larmes
Et mon coeur est si grand
Qu’il me paraît alors
Contenir le monde entier
Résonnance du langage
Entre le grand et le petit
Où d’un monde à l’autre je m’égare
Dans une poésie sans frontières
Blottie tout contre toi
Je me serre ma main
Mon petit galet
Tu es tout lisse
Et ma peau se polit
Je t’approche tout près
Plus près encore de près
Je dépose un baiser
Mon petit galet tout tendre
Un amour de petit caillou
C’était un tout petit caillou
Perdu sur l’écorce terrestre
Semblable à tous les petits cailloux
Qu’on foule sur les chemins pédestres
Ignoré, piétiné, bousculé
Il subissait impassible les intempéries
Brûlé par le soleil de l’été
Repoussé du vent, giflé par la pluie
Il se faisait tout rond
Taisant sa longue histoire
Au travers des saisons
Sans richesses et sans gloire
C’était un tout petit caillou
Que j’avais ramassé
Semblable à tous les petits cailloux
Sur les chemins délaissés
QUI SAURA POURQUOI, SUR LUI, MES YEUX SE SONT POSES ?
Je sauterai bien
Dit le petit galet
Mais j’ai le vertige
L’eau lui sourit
Elle tend son clapotis
Et le petit galet
Se toboganne délicieux
La mer et lui
C’est une histoire
Une fort jolie
Une si rare
Qui se lit bien plus
Qu’elle se vit
Et pour ces deux là
L’écrit se vit
Et le galet le jour
Papote
Puis parfois barbote
Avec sa bien aimée
c’est très joli Monique…BISES…
Annick, je crois que nos petits galets se sont rencontrés, en même temps, à la même heure comme le hasard fait bien de si jolies rencontres
L’eau si douce fidèle
Compagne des temps
Du petit galet
S’allonge et se dégouline
Pour toujours laisser beaucoup d’eau
Entre la berge et le petit galet
Car un jour un enfant filou
Avait presque réussi la traversée
Mais ils s’adorent trop
Personne ne peut les séparer
L’eau veille en galante
Et le galant du haut
Monte la garde
Sur son bout d’eau
OUI, NOS PETITS GALETS SONT ADORABLES, Monique, bises de soleil pour toi.
alors nos petits galets, ils s’embrassent tous tendres….
Toctoctoc
C’est rien
C’est le petit galet
Qui se palpite
Et fort vite
Clipclapclop
C’est juste
C’est l’eau de gouttes
Qui se vibre
Une ébauche sans embûche
sans débauche de moyens
entre deux tailles extrêmes
des géants contournés qui se prélassent
en masse comme autant de morses
ayant griffé leur cuir dans des combats
sauvages et acharnés quand pas encore décharnés
ils n’ont pas fait le dos rond ni la tête lisse
et pourtant ce chemin des crêtes arrondies
des arétes pas finies laisse peu de marge
à la marche à pas feutrés pour lustrer le dallage.
Un relief qui débouche et embauche
une cohorte de galets précaires mais
presque bibliothécaires pour tenir les comptes
et nourrir le constat des formes et l’histoire du lieu.
Une géante
Se prélasse au soleil
Piercing au nombril
***
La géante
« Du temps que la Nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante,
Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.
J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement de ses terribles jeux ;
Deviner si son coeur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;
Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,
Lasse, la font s’étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d’une montagne. »
Charles Baudelaire
…
une toute petite pierre
regarde un colosse de granit
ébauche des rêves de puissance
…
C’était un gros galet qui avait roulé sa bosse!
Il avait tant galéré que son dos était raviné
Pauvre rocher, las, il aspirait à une vie moins mouvementée
Mais la rivière argentée continuait de le façonner
C’était un gros galet qui avait roulé sa bosse!
Un matin d’aube rose, la rivière claire déposa
Un petit anneau fragile sur son dos, qui tinta
Holà! Qu’est-ce donc là? se demanda le gros galet
C’était une petite pierre fragile,transportée par le torrent
En tumulte, divaguant, dévalant sa pente, avec cran
Le rocher avait tant de tendresse dans sa froide carapace
Il se prit d’amour pour ce petit galet vivace et ovale
Blotti tout doux contre sa cuirasse phénoménale
Ils se baignèrent ensemble dans la rivière bruissante
Le rocher poli par le temps avait en son sein
Un coeur tendre, que même un gigantesque océan
Ne pourrait jamais engloutir dans ses funestes desseins
Un petit coucou, Ossiane, ainsi qu’à vous tous que je retrouve avec grand plaisir… Monique, Marc, Bourrache, Annick…Maria, etc
j’aimerais trouver cette douce sérénité
quand enfant on se blottit au creux du bonheur
livré inconscient à la seul conscience
de ses parents qui vous offre l’existence
j’aimerais me rappeler mais c’est enseveli
comme tous les souvenirs comme tous les sourires
j’ai beau creuser, griffer, fouiller, rien ne surgit
enfuit sous ce corps que rien ne peut ébaudir
sous ce corps carapace tortue à face humaine
d’ou sort le cri du silence l’odeur du passé
qui ne peut qu’ exprimer par les mots cette haine
car celle qui aurait pu écouter est trépassée
celle à qui je n’ai pu, je n’ai su me confier
est enseveli sous terre pour l’éternité
alors pardonnez moi cette triste faiblesse
maintenant je me fissure et je vous laisse
bonsoir Claudie c’est toujours un plsir de te croiser sur le blog
Bernard tes textes sont toujours surprenant et beau
Monique je m’attache à ton petit caillou
arletteart merci pour cette citation sur la lumière
annick thierry Bourrache a vous tous que je n’ai pas citer bonne soirée
___
Viens,
Viens donc chez moi,
Dans mon petit creux,
En mon rien du tout,
Donner du poids,
Une petite pierre à ma vie.
___
Sous les soirs du vieux monde
les pierres roulent leur peau crispée
de siècles.
Quel étonnement quand l’éclat de l’œil
se heurte à l’aurore blottie
au creux du minéral déroulé aux confins.
Belle soirée à tous
je roule, et je roule, de creux en bosses, de bosses en creux, je n’en finis plus de rouler, tout cabossé je suis.
dur dur d’être un petit caillou…
http://fr.youtube.com/watch?v=rXCQqtPooCw
je suis un caillou, un petit caillou…juste pour le plaisir… bonne soirée et bonne nuit à vous tous.
et ne jamais oublier…
Pierre qui roule, n’amasse pas mousse….
Bonsoir à vous,
Pas bien en avance aujourd’hui pour répondre… il y a des jours comme ça… ces notes très minérales semblent vous plaire tout comme à moi 😉 Merci pour toutes ces belles contributions.
>monique :
Prem’s 😉 Que de poèmes aujourd’hui! Merci Monique, tu lis dans les pensées avec ce beau poème sur la sculpture, l’ébauché et l’achevé 😉 Belle idée que celle du scribe associée à cette pierre usée ! Puis de la masse rocheuse, tu passes au simple petit caillou auquel tu t’identifies. Que de’inspiration et de sensibilité dans tous tes écrits ! Bises à toi.
>maria :
Deux’s 😉 Merci maria. J’aime ton idée de grain de beauté. Quant au piercing au nombril, je n’y avais absolument pas pensé 🙂 Merci beaucoup poétesse inattendue 😉
>lou :
Oui les inspirations sont très variées. Comme d’habitude, tes poèmes sont superbes et énivrés; tes mots y coulent en grande fluidité. Bravo aussi pour tes rimes. J’ai remarqué que tu aimes bien les poèmes à quatre strophes 😉 Merci lou du Lac Victoria, j’espère tes vacances se passent bien 😉
>pierre :
La peau, la mer, c’est très beau ! Comme la roche avec ses reliefs peut engendrer des visions très différentes. Merci à toi, je t’embrasse.
>pierre b :
De nombreuses images poétiques dans ta perception de la roche ! L’écriture et le dessin reviennent à nouveau sans parler cette fleur minérale de toute beauté. Un grand merci, bises du soir.
>Hélène :
Bonsoir hélène, troublante vision que ce nid ! Merci pour cette belle inspiration originale, bonne fin de soirée.
>bourrache :
Mi mi tout plein ton bébé pierre 😉 Ton dernier poème est émouvant comme souvent. Je t’embrasse bourrache !
>bernard :
Toujours en notre compagnie bernard, merci à toi 😉 Quelle beau travail d’écriture, tu nous offres à lire ! J’en suis toute pantoise 😉 Tes poèmes sont presque des leçons de vie. J’aime beaucoup aussi les citations sur la poésie. Le texte sur le site d’Anna Rossi est d’une grande richesse spirituelle. C’est très bien les ébauches ; elles sont signe de tout ce qui reste à accomplir et à vivre. Merci pour ces beaux ommentaires qui interpellent.
>marc :
Sobriété, dépouillement, humilité dans tes mots pour exprimer l’essence de ce petit galet perdu si similaire à l’homme. Beaucoup de vérité, de vécu et de douleur dans ton dernier poème. Merci pour ta belle plume sensible, je t’embrasse.
>annick :
Tu es magicienne 😉 Tu donnes vie, corps, cœur et âme aux objets inanimés. Il n’y a que toi pour faire ça 😉 Bise de la nuit.
> arletteart :
La peinture mène à la poésie 😉 Tu donnes également vie au galet grâce à ton regard 🙂 Il y a du vrai dans cette citation. Il en est de même pour notre ombre qu’on projette. Merci de ta fidélité, je t’embrasse.
>brigitte :
C’est toujours très beau, émouvant et bien senti ce que tu écris. Au plus près du sujet. Tu as de l’or dans les doigts 😉 Bises à toi.
>thierry :
Et oui la marmite ! Je compte sur toi pour décrypter ces pictogrammes abscons, Thierry 😉 Tout mignon ton deuxième poème 😉 Bonne nuit à toi.
>amichel :
Tiens voilà du tanka ! Et un beau pien poli comme il faut ! C’est une première michel 😉 Merci, je t’embrasse.
>sylvie :
Belle opposition entre le géant et le petit poucet ! Merci pour ton beau poème plein de force. Bises à toi.
>claudie :
Coucou Claudie, j’espère que tu vas bien et que la vie continue d’être belle 😉 Tu sais faire parler les grosses et petites pierres toi aussi 😉 Le torrent du fango est le théâtre d’histoires très sentimentales 😉 Merci pour ton inspiration originale, je t’embrasse.
>johal :
Superbe ! J’aime ton idée d’ancien monde opposée à cette image d’aurore incarnée par le galet. C’est de toute beauté ! Merci grande poétesse, je t’embrasse.
>sabine :
Adorables tes petits cailloux, cabossés ou pas;-) Je t’embrasse.
>Véronique, Annick, Christine, Maria:
Merci à toutes les quatre pour ces derniers poèmes. Vous êtes allées jusqu’au bout de la soirée en beauté.
Bisou chere Ossiane et bisou a tous de Vancouver et de Victoria (Canada). Cette derniere est plutot une adorable petite ville qui contient le celebre jardin de Buchart. Elle se situe sur une petite ile adjacente.
Je n’ ai pas ramasse de galets sur la plage mais j’ ai pense a vous a la vue des rochers.
Looooooooooove et a bientot
Je sais qu’à partir d’aujourd’hui, certains blogs vont être en vacances. Quelques-uns partiront, d’autres resteront dans leur ville. Par ce message, je voulais vous souhaiter à tous de superbes vacances, avec si possible le soleil, un soupçon de bonheur, des rayons de joie de vivre…et un plein de souvenirs à raconter pour la rentrée. Repos, farniente, détente…, et je tiens bien fort la main de ceux qui ont des petits soucis dans leurs familles. Je suis de tout cœur avec eux. Bises et à bientôt. ps: Toujours aussi beau de venir chez toi et j’adore tes photos..en tous cas avec vous tous j’ai appris avec mon Nikon…MERCI.
…
que de gentillesse sur ton blog Ossiane
tes amis sont vraiment très agréables à lire
… toujours …
merci à toi de toujours prendre le temps de répondre à chacun …
Merci pour tes mots, Ossiane, je suis touchée, car je me respire tout partageant mes mots, mes gouttes d’air, mes frissons de vie, mes durs aussi…
Et merci à Claudie, Marc, et chacun pour vos mots pour moi, et vos jolis écrits à chacun, en partages..
Une bien belle page encore, ouverte pour ce jour encore…alors…je remonte regarder les photos et verrai bien ce que ma gogoteuse de plume se dansera la feuille blanche…. BISES du jour.
Ils sont trois en ballade
Le plus hardi le plus rapide
Déjà au bord du précipice
Il regarde la vue d’en bas
Et puis se monte son regard
Il remercie le ciel
C’est beau le bas qui se laisse voir
De haut
Puis en se retournant il encourage
Il donne force aux derniers mètres
Trois amis liés par le temps
Par ce temps qui passe sous leurs pieds
Et dans les airs
Tellement
Au goût de la saveur de l’amour
D’une communion libre en plein ciel
Pleine de grâce ouverte vers l’éternel
Présent
je suis désolée de vous louper en fin de soirée,
mais depuis ce changement de région, un lever fort tôt quotidien, et, je suis dans l obligation de me réserver des temps de sommeil…la fatigue fut si dense, c’est mieux…c’est pas rien, un changement de vie…BONNE JOURNEE.
elle est fort jolie cette page, tant de rappels, je me suis tant souvent trouvée dans de tels endroits, assise sur la berge, ou sur un rocher, et des ricochets de galets, et des caressessur leur lisse, beaucoup d’émotions en bord de rivère, quan l’eau passe, ses clapotis si frais…
Et le regard qui fixe le petit caillou ou la brindille vers un tel bel voyage en au delà, ailleurs, en étant là, juste là….
Hier lisant Bachelard et pensant à tes rochers, l’image de La Vague de Camille Claudel s’imposait à travers ma lecture…
« Comment peut-il obtenir ce poli pa
(départ inoportun!)
« Comment peut-il s’obtenir ce poli par le frottement d’un être mou? Le doigt qui rêve en frôlant la nacre intime ne dépasse-t-il pas les rêves humains, trop humains? Les choses les plus simples sont parfois psychologiquement complexes. »
« Que faisons-nous de plus quand nous disons qu’un angle est froid et une courbe chaude? Que la courbe nous accueille et que l’angle trop aigu nous expulse? Que l’angle est masculin et la courbe féminine? Un rien de valeur change tout. La grâce d’une courbe est une invitation à demeurer. On ne peut s’en évéder sans espoir de retour. »
Gaston Bachelard, La poétique de l’espace.
Bonne journée, Ossiane. Je t’embrasse.
Un jour tout s’est figé
A jamais
Enfermant la chaleur des premiers émois
Soudain il est là.
Surgissant de nul part
Trop tard ??
Petit caillou plein de promesse
Je t’attendais
AA
déjà de jolis mots, de bon matin, merci.
me semblait que ‘ma plume gIgoteuse » souhaitait se laisser écrire, mais le tapotis a décidé autrement…
Marc, je te lis.
Je connais trois sortes de tortues:
celles qui rentrent la tête sous leur carapace lorsqu’elles ont peur!
celles qui tournent la tête et la cachent un peu sous le rebord de leur carapace; lorsqu’elles sont tristes, peut-être…
et celles qui gardent toujours la tête à la fenêtre de leur carapace: elles creusent, elles fouillent. Pour déposer à terre le fruit de leurs entrailles. Elles en pleurent! Est-ce d’abandonner ainsi les germes de leur corps? Mais elles pleurent sans cesse, au creux de la mer: larmes dans l’eau sont le sel de la vie…
A force de voyages, de rivages, la mort surgit.
Petites tortues sorties du nid ont su trouver la vague et ses bruits de lumière. Elles ont la mer à boire, et le sel de leur mère.
« Douce sérénité » dont elles ont le secret.
Oui Marc, je me surprend moi-m’aime…
C’est un rêve
Une ébauche
L’esquisse d’une réel imaginé
Quelques mots accouplés
Pour enfanter le meilleurs
Pour exprimer le pire
Pour croire en l ‘éternité
Croire en l’amour, à l’amitié
Croire en des jours vierges d’animosités
Dépouiller des oripeaux de l’amour propre ;
Puis marcher d’un même pas
Le regard droit
Devant le parvis de l’espérance
Pénétré par la fraîcheur de l’innocence
Face à l’âme du silence
Sous la lumière divine
Dans l’ombre bienveillante de l’autre
Sous le regard de l’indicible
Avancer jusqu’à la croisée des chemins
Pour déposer humble ses mots
Comme on dépose sa vie
coiffé de sincérité,
voilé de pureté,
vêtu de cette robe immaculée de la conception
Contempler la lueur dans les yeux
De celui qui reçoit cette offrande.
En retour accepter ces mots
Et les déposer au creux de sa chair
les garder au chevet de son cœur
fermer les yeux et aimer
libre ; serein ; apaiser ;
Si vous avez quelques minutes à perdre … ou à gagner.
Emouvant.
http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg
Goutte de douceur
deposée sur tes lèvres
souffle d’un baiser
“en vie” de pierre
Douceur du rocher mué de vie, douceur de la petite pierre y deposée … chez soi … si beau morceau de tendresse, heureux d’être … pierre_ de_ sa_ pierre … tout simplement … en vie ,,,!!!
Bonjour,
J’invite l’amoureuse de la nature à venir se reposer auprès de mon arbre. Vous verrez que vous aurez, vous aussi, envie de vous asseoir à côté de ce personnage paisible qui fredonne ou chantonne avec Brassens ses paroles qui nous viennent aux lèvres.
A bientôt
EvelyneJ
Scribouille et peinturlure
http://evelynej.unblog.fr/
Bonjour Ossiane et bonjour à tes fidèles,
Ton blog n’est plus une ébauche,
Une pierre solide où les mots se chevauchent,
Un lieu où plein de galets se sont rencontrés,
Où la poèsie a explosé,
Grâce à ton talent, à ta générosité,
Je ne l’oublierai jamais.
Je t’embrasse fort et tous ceux que je connais et surtout Neyde et AMichel,
OLIVIER
Bonjour l’equipage,
Bourrache oui, emouvant discours… L’ ONU… !! Et Guernica, le tableau, qui y avait ete couvert juste avant la guerre. C’ est presque risible …
Les rochers temoigneront
de nos passages ingrats
dans l’ eau claire nous lirons
des questions des pourquoi
Et nous continuerons
Notre chemin futile …
Merciel, etre » pierre de sa pierre, … en vie » et realiser que c’est deja un si beau cadeau de la nature d’ etre …
Bonne journee a tous
J’ai posé une pierre pour marqué mon passage
Pierre parmi d’autres pierres posées au cours des âges
Elle est grise, elle se confond avec ses semblables,
Et parmi des millions, elle n’est que grain de sable
Pour un instant, pour quelques uns, elle est repaire
A l’échelle du temps, elle marque l’éphémère
A l’échelle du présent, elle marque mon attachement
A tous ceux qui me sont tellement importants
C’est ainsi qu’aux sommets des kairns sont bâtis
Constructions fragiles, oeuvres de tant de mains,
Qui marquent le présent et laissent pour demain
La preuve qu’avant la vie, étaient bien d’autres vies
Petits cailloux
Petits bijoux
Contiennent tout
de nous
Pourquoi shooter dans un caillou ?
..
Mes mots s’effritent
quand je songe
aux parois rocheuses
sur lesquelles
vos mains millénaires
ont peint ces bêtes
laissé trace de vos vies.
..
C.Juliet / A voix basse ( p35 )
…
Merci Ossiane , belle semaine et à bientôt
et je vous lis, chacun, avec émotion,
et cette vidéo qui dit en peu de mots….la pure vérité!
Le galet de passage
Brassé le long du cours
S’est laissé posé là
Il en vu tellement
De la vie à se perdre
A se mourir en vie
Alors il reste là
Etonné qu’à son âge
Il soit vivant encore
La vie est au long cours
Qui sédimente l’être
Comme il se souhaite être
De vent ou bien d’amour
Le petit galet a choisi
Et son jour est précieux
Il a aimé de temps
Et aime intensemment
Son jour tel qu’il se donne
Dans la vie d’un galet
avachi, ahanant, anéanti le monstre se traîne courbé par le poids
le poids des ans insupportable, insurmontable, incommensurable
le poids formidable aussi que déplace cette masse informe, difforme, multiforme
et pourtant dans un détail on voit s’incarner plus qu’un ongle un bout de nez
serait il étrange que la nature enferma comme un principe actif
dans les moindre recoins olfactifs une brassée de cent heures
un ouvrage millénaire qui décline à certaines heures quand les ombres s’allongent
lui rendant sa fixité légendaire à ce patrimoine presque culinaire.
Ah comme il est étrange de chercher encore la moindre ressembalnce
et dans ce magma toucher du doigt la rudesse des temps, la prouesse des ans
même si il nous relie au passé et tend vers l’avenir jamais selon son bon plaisir
Les tératologues n’auraient ils de cesse de s’acharner en surface au cutané
s’armant de patience et de pince pour s’échiner à disserter ou disséquer
là ou le géant enfin assoupi ne demande plus que quelque répit
afin de choyer ces petits.
Elle passait… là
Son chemin
Trois galets
Dans la main
Le premier elle posa
Chagrin
Le deux aimé
Petit lutin
Le trois le chanta
Malin
Trois voeux rêvés
Enfin
Les garda… Là
c’est beau Phil Alba. et c’est beau vous autres aussi. Moi je ne dis rien car je ne suis pas capable d’écrire quelque chose qui vaille la peine d’être lu tellement c’est mauvais. Cela ne m’empêche pas de vous lire chaque jour et de vous redire combien j’ai plaisir à vous lire.
Ah! Le Temps!
Il fait sur nos dos des creux et de bosses!
Mais, allez tristesse, allez, allez!
Aujourd’hui c’est un beau jour : 01 juillet 2008.
Ma petite-fille Raquel commemoré ses 18 printemps!
Bienvenue au monde des adults ma chérie.
Je t’aime avec tout mon coeur.
Je sais que tous les amies et amis du Blog vont te souhaiter le meilleur.
Bernard – merci de ton cadeau, il est allé droit à mon coeur.
Olivier – je t’embrasse aussi mon ami.
Ossiane,
quand je viens au Blog je sens le parfum de la poésie, du rêve, de l’amitié.
Les mots ici deposés sont un plaisir pour l’âme.
J’aime les galets, et puis, de galet en galet on peut bâtir une forteresse …
Je vous embrasse tous
Bises
Il a fait si chaud que la pierre garde encore la chaleur du jour…..
___
L’eau et le vent
Depuis longtemps déjà
Ont façonné ces géants
Frappant, modelant, lissant
La pierre ancestrale
L’oeuvre à nos jours inachevée
Telle une ébauche millénaire
Se transforme imperceptiblement
Vers un aboutissant
Dans le fini du temps
Quant aux petits galets
Ils quitteront bien sûr
Le giron de leur mère nourricière
Emportés, roulés dans le lit du torrent
Se heurtant aux grands de ce monde
Vers un avenir
Pour eux bien incertain
Pas de bornes milliaires
pour ces géants valétudinaires
ils sont au delà des limites du temps
et si d’aventure ils deviennent miliaires
au moins n’ont ils pas la pose militaire
qu’ils jalonnent et vallonnent
et celà encore nous étonne
qu’ils marquent et étarquent
qu’ils bombent et grondent
qu’ils scutent et éructent
ils jonglent savamment
avec leurs frères d’âme
et c’est dans le repos
qu’ils arrondissent le dos
Je ne comprends pas pourquoi mon nom est allé sur le Blog avec erreur.
C’est pas Neysw, mais toujours Neyde (du Brésil)
Pardonnez-moi.
Doivent être les creux et les bosses du temps!
Merci Bourrache … pour le video …
Nos vies ,,, dans l’ébauche d’un Rêve … chaque vie, en écho …
C’est donc le “nous “qui partage le même rêve ,,, depuis longtemps … pierre de sa pierre …
Ce rêve connaît l’Homme juste, porteur de Justice et de Paix : … il se lève le matin et la lumière du Jour surgit dans son coeur et y réclame sa place … tout doucement … L’Homme juste sert la Lumiére en Lui offrant son humanité, ses peurs et donc ses faiblesses … comme le grand oiseau qui avant de partir … devant les portes du Temple … offre ses ailes au Vent …
La Vie promise, la Terre promise, “sur la terre comme au ciel” … elle veut s’accomplir ici … pas ailleurs … Alors l’homme qui se laisse guider par cette Intelligence, il se laisse prendre aussi par la main, par la douce petite voix qui dans son coeur … timide et douce, lui suggére toujours le choix de la bonté …
Ce sont les voies merveilleuses de l’Amour … c’est notre chemin …
Je vous embrasse ,,,
Petit passage rapide et tardif….
>lou :
Pensées par delà l’atlantique 😉
>Eleonora :
Bonsoir et bienvenue sur le blog 😉 Tes rayons de bons vœux sont arrivés à bon port 😉 Merci pour ta gentille visite, à bientôt.
>Sylvie :
C’est vrai que cette chaleureuse ambiance est agréable ; tu y contribues aussi, tu sais 😉
>thierry :
Envie de faire des rimes, thierry 😉 Tu as sans doute écumé tous les mots en « otte » 😉 Merci à toi.
>Annick :
Tu gogotes bel et bien, merci et bonne nuit 😉
>pierre :
Encore une fois, ton ami et maître Bachelard se pose les bonnes questions 😉 Il m’interpelle ce poli avec la matière molle 😉 Bises.
>arletteart :
C’est joli tout plein, merci arletteart et bonne nuit.
>bernard :
J’ai pensé à toi pour la note suivante, monsieur le spécialiste des tortues 😉 Merci bernard.
>marc :
Un beau rêve en marche et en construction à travers tes mots. Merci pour ton évocation sensible. Bises.
>bourrache :
Quelques minute à gagner 😉 Comme cette toute jeune fille sait déjà bien s’exprimer devant un tel public ! Bise bourrache.
>merciel :
Tes mots ne sont que douceur ; j’ai l’impression que tu chuchotes 😉 Merci et bonne nuit.
> Evelynej :
Merci pour l’invitation Evelyne 😉
> @nn@ :
Bonsoir @nn@, contente de vous revoir sur mes terres 😉 J’espère que vous tenez le coup malgré tout ce travail. Contempler l’eau est un bon moyen pour décompresser. Courage à vous !
eau des pierres
franges de terre
fenêtre dans le ciel des océans
lune diagonale grisée d’éphémères partances
dans la pierre polie
au creux de tes mains
sueur
d’un coeur
eau des pierres…
puis…
La canción desesperada
Esta obra fue escrita por Pablo Neruda
Publicada originalmente en Santiago de Chile
por Editorial Nascimento © 1924
Pablo Neruda y Herederos de Pablo Neruda
Emerge tu recuerdo de la noche en que estoy.
El río anuda al mar su lamento obstinado.
Abandonado como los muelles en el alba.
Es la hora de partir, oh abandonado!
Sobre mi corazón llueven frías corolas.
Oh sentina de escombros, feroz cueva de náufragos!
En ti se acumularon las guerras y los vuelos.
De ti alzaron las alas los pájaros del canto.
Todo te lo tragaste, como la lejanía.
Como el mar, como el tiempo. Todo en ti fue naufragio!
Era la alegre hora del asalto y el beso.
La hora del estupor que ardía como un faro.
Ansiedad de piloto, furia de buzo ciego,
turbia embriaguez de amor, todo en ti fue naufragio!
En la infancia de niebla mi alma alada y herida.
Descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!
Te ceñiste al dolor, te agarraste al deseo.
Te tumbó la tristeza, todo en ti fue naufragio!
Hice retroceder la muralla de sombra,
anduve más allá del deseo y del acto.
Oh carne, carne mía, mujer que amé y perdí,
a ti en esta hora húmeda, evoco y hago canto.
Como un vaso albergaste la infinita ternura,
y el infinito olvido te trizó como a un vaso.
Era la negra, negra soledad de las islas,
y allí, mujer de amor, me acogieron tus brazos.
Era la sed y el hambre, y tú fuiste la fruta.
Era el duelo y las ruinas, y tú fuiste el milagro.
Ah mujer, no sé cómo pudiste contenerme
en la tierra de tu alma, y en la cruz de tus brazos!
Mi deseo de ti fue el más terrible y corto,
el más revuelto y ebrio, el más tirante y ávido.
Cementerio de besos, aún hay fuego en tus tumbas,
aún los racimos arden picoteados de pájaros.
Oh la boca mordida, oh los besados miembros,
oh los hambrientos dientes, oh los cuerpos trenzados.
Oh la cópula loca de esperanza y esfuerzo
en que nos anudamos y nos desesperamos.
Y la ternura, leve como el agua y la harina.
Y la palabra apenas comenzada en los labios.
Ese fue mi destino y en él viajó mi anhelo,
y en él cayó mi anhelo, todo en ti fue naufragio!
Oh, sentina de escombros, en ti todo caía,
qué dolor no exprimiste, qué olas no te ahogaron!
De tumbo en tumbo aún llameaste y cantaste.
De pie como un marino en la proa de un barco.
Aún floreciste en cantos, aún rompiste en corrientes.
Oh sentina de escombros, pozo abierto y amargo.
Pálido buzo ciego, desventurado hondero,
descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!
Es la hora de partir, la dura y fría hora
que la noche sujeta a todo horario.
El cinturón ruidoso del mar ciñe la costa.
Surgen frías estrellas, emigran negros pájaros.
Abandonado como los muelles en el alba.
Sólo la sombra trémula se retuerce en mis manos.
Ah más allá de todo. Ah más allá de todo.
Es la hora de partir. Oh abandonado!
Pablo Neruda
***
Une chanson désespérée
Ton souvenir surgit de la nuit où je suis.
La rivière à la mer noue sa plainte obstinée.
Abandonné comme les quais dans le matin.
C’est l’heure de partir, ô toi l’abandonné!
Des corolles tombant, pluie froide sur mon coeur.
Ô sentine de décombres, grotte féroce au naufragé!
En toi se sont accumulés avec les guerres les envols.
Les oiseaux de mon chant de toi prirent essor.
Tu as tout englouti, comme fait le lointain.
Comme la mer, comme le temps. Et tout en toi fut un naufrage!
De l’assaut, du baiser c’était l’heure joyeuse.
lueur de la stupeur qui brûlait comme un phare.
Anxiété de pilote et furie de plongeur aveugle,
trouble ivresse d’amour, tout en toi fut naufrage!
Mon âme ailée, blessée, dans l’enfance de brume.
Explorateur perdu, tout en toi fut naufrage!
Tu enlaças la douleur, tu t’accrochas au désir.
La tristesse te renversa et tout en toi fut un naufrage!
Mais j’ai fait reculer la muraille de l’ombre,
j’ai marché au-delà du désir et de l’acte.
Ô ma chair, chair de la femme aimée, de la femme perdue,
je t’évoque et je fais de toi un chant à l’heure humide.
Tu reçus l’infinie tendresse comme un vase,
et l’oubli infini te brisa comme un vase.
Dans la noire, la noire solitude des îles,
c’est là, femme d’amour, que tes bras m’accueillirent.
C’était la soif, la faim, et toi tu fus le fruit.
C’était le deuil, les ruines et tu fus le miracle.
Femme, femme, comment as-tu pu m’enfermer
dans la croix de tes bras, la terre de ton âme.
Mon désir de toi fut le plus terrible et le plus court,
le plus désordonné, ivre, tendu, avide.
Cimetière de baisers, dans tes tombes survit le feu,
et becquetée d’oiseaux la grappe brûle encore.
Ô la bouche mordue, ô les membres baisés,
ô les dents affamées, ô les corps enlacés.
Furieux accouplement de l’espoir et l’effort
qui nous noua tous deux et nous désespéra.
La tendresse, son eau, sa farine légère.
Et le mot commencé à peine sur les lèvres.
Ce fut là le destin où allait mon désir,
où mon désir tomba, tout en toi fut naufrage!
Ô sentine de décombres, tout est retombé sur toi,
toute la douleur tu l’as dite et toute la douleur t’étouffe.
De tombe en tombe encore tu brûlas et chantas.
Debout comme un marin à la proue d’un navire.
Et tu as fleuri dans des chants, tu t’es brisé dans des courants.
Ô sentine de décombres, puits ouvert de l’amertume.
Plongeur aveugle et pâle, infortuné frondeur,
explorateur perdu, tout en toi fut naufrage!
C’est l’heure de partir, c’est l’heure dure et froide
que la nuit toujours fixe à la suite des heures.
La mer fait aux rochers sa ceinture de bruit.
Froide l’étoile monte et noir l’oiseau émigre.
Abandonné comme les quais dans le matin.
Et seule dans mes mains se tord l’ombre tremblante.
Oui, bien plus loin que tout. Combien plus loin que tout.
C’est l’heure de partir. Ô toi l’abandonné.
>aspe:
Merci pour ce magnifique poème de Neruda contre lequel tes mots viennt se blottir en tendresse. Bonne journée!
Chère Ossiane,
déjà que je ne viens plus très souvent car le temps me manque, tu m’oublies…
« A nos actes manqués »
Bises et bon week-end,
OLIVIER
Douceur des formes, gris bleutés jouant avec la lumière, petit caillou blotti au creux de ce magnifique rocher, images pleines de poésie.
Au plaisir de vous lire
EvelyneJ
Scribouille et peinturlure