Portrait

Portrait

Regard dans le vague, la courbe de sa nuque, elle et son double

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, droite

Regard dans le vague
la courbe de sa nuque
elle et son double

90 réflexions sur « Portrait »

  1. dans la demi lueur des reflets
    ………………………………l’avenir se joue
    ……………………………………………..des rires…………………………..
    et sans paroles
    le modèle
    quitte l’atelier
    laissant son double
    dans l’instant
    passe alors dans la glace
    un parfum
    de beauté

  2. le jeune modèle
    avait déjà acquis
    à la perfection
    la fermeté souple
    que doit avoir une femme,
    comme le disaient sa grand mère
    son maître de danse,
    soeur Perpétue de la Contance
    et même la cuisinière.

  3. frais visage d’enfant sage
    et nuque de déesse,
    une diane policée,
    seulement, Messieurs les prétendants,
    il y a ce front
    bellement gonflé
    sur indépendance, raison
    ou entêtement

  4. ___

    Jeune fille en fleur
    Regard dardant le futur
    Beauté gracile
    _

    Ici, il pleut. Beaucoup. Tiens donc !

    Bonjour à tous et bonne journée.
    ___

  5. Sublimation des songes en Narcisse ou le reflet éclaire notre face cachée de nos émotions , elle nous laisse dans l’interrogation de notre obscurité intérieur

    J’aime beaucoup cette note, elle me parle

    Je t’embrasse

  6. Par moments
    Tu me regardes
    Un instant après
    Tu regardes le nuage
    Me regardant – je le sens –
    Tu es bien loin
    Mais toute proche
    quand tu regardes le nuage

  7. Quelle photo émouvante, bravo Ossiane !

    Bonjour à vous tous,

    Portrait sublimé avec Amour,
    Une douceur des traits,
    Regard empli de sensibilité,
    Eternelle beauté de nos jours,
    Tentation de vous caresser,
    Et sur votre nuque vous embrasser…

    Bon week-end chers poètes !
    Bisous Ossiane,
    OLIVIER

  8. Rien…

    Rien à dire
    Rien à rêver
    Rien à rire

    Rien à offrir
    Rien à écouter
    Rien à jouir

    Juste rien…

    Just…
    let me alone…
    Please

  9. Prosper Mérimée, dis-moi ! L’as-tu aimée l’écriture de ta Vénus d’Ille !
    Oh! Inquiétante étrangeté du réel lors de l’éveil, du réveil adolescent à la pleine duplicité du bouleversement !
    Cave amantem…
    Sait-on ce que l’on dit lorsque l’on parle ? Et lorsqu’on déchiffre les mots anciens…

    « Prends garde à celui qui t’aime, défie-toi des amants. »

    … « Prends garde à toi si elle t’aime. »

    Longtemps j’ai pensé l’avoir rêvée… la Vénus d’Ille,
    qu’Ossiane troublante fait apparaître ici innocente Juvénile.

  10. Doublures
    ************************************************************

    Au dehors et dans ton for intérieur
    Dans le reflet et dans l’opacité
    Au milieu du vacarme
    Mais aussi dans le silence

    Main dans la main
    Grâce et Subtilité
    Paravents de ton intimité
    Sont tes seules gardes du corps

  11. Merci !
    Votre site est d’une ravissante (en italiques) fraîcheur, et vos contributeurs assidus et vivants!

    Remarque sur votre travail calligraphique pour ce portrait :

    cela présente comme une poupée vaudou… criblée d’épingles, à la lettre…
    et comme si les épingles à chignon avaient glissé sur les lignes charnelles. (Le chignon tiré a quatre épingles en a gardé vingt deux.)

    Le modelage soyeux de l’argile, vous l’avez déshydraté, et le grain de pierre dure, est celui d’une pierre ponce… je crois que maintenant je pense à Hitchcock; Alfred et Prosper : deux maître en la matière fantastique. Heureusement que la couleur n’existait pas encore du temps de l’oeuvre d’Hitchcock!

    Idelette

  12. Dans quoi s’était-elle vue? Un objet plat en metal sûrement, et le passage progressif de l’ocre au noir et blanc, comme du fond des jeux de Bruegel au film de Chaplin. Et lui, dans un coin, la regardant se voir vue.

  13. j’aimerais baiser ta nuque
    moi qui ne suis pas eunuque!
    Qui es-tu en ton tréfonds ?
    Femme mi-ange ou mi-démon?

    Fait d’argile ou de bien marbre?
    Es tu aventureuses ou sage?
    impertinent, je te dévisage
    et je devine que tu te cabre!

    ma franchise et mon aplomb te choque!
    mais tu me toise et tu t’en moque!
    Sûr ton éternelle jouvence beauté.
    Profites, car tu n’as point l’éternité!

    le temps fendra ta peau satinée!
    des yeux rieurs deviendront pleureurs!
    ton chignon si beau sera ébouriffé!
    et, de ton aménité coulera l’aigreur!

    fière et d’une grande droiture,
    tu pliera l’échine sous la torture
    des jours qui passent sur ton corps
    je veux être ses jours, encore et encore

    j’aimerais maintenant te mettre a nue
    si jeune et si belle ingénue
    Qui es-tu en ton tréfonds ?
    Femme mi-ange ou mi-démon

  14. Bonjour avec un regard tendre sur ce buste, palpable et impalpable.

    ___

    Beauté délectable
    Ô silhouette gracieuse
    Ô regard lointain
    ___

    Les traits prisonniers
    D’une enfance immortelle
    La main du sculpteur
    ___

    Reflets du miroir
    Le corps quitte la matière
    Douce transcendance
    ___

  15. Lui ?
    le voyeur … oui … ou la voyeuse …
    la voyeuse pourrait même être une mère, si vous voulez !
    « Et elle, dans un coin, la regardant se voir vue. » : oui, une mère doit porter sans demande ce double regard là. La voir et la voir se voyant être vue, et sans demande, sans exigence d’avenir à assumer pour la mêre, Va! je t’offre ce regard de mère, afin que tu sois telle !
    La fille est curieuse aussi de regard-là, elle est voyeuse aussi, de ce regard qui la connaît entière.
    Voyez-vous ?

  16. Réponse à Dilgo | le Vendredi 01 février 2008 à 14h16|

    Lui ?
    le voyeur … oui … ou la voyeuse …
    la voyeuse pourrait même être une mère, si vous voulez !
    “Et elle, dans un coin, la regardant se voir vue.” : oui, une mère doit porter sans demande ce double regard là. La voir et la voir se voyant être vue, et sans demande, sans exigence d’avenir à assumer pour la mère, Va! je t’offre ce regard de mère, afin que tu sois telle !
    La fille est curieuse aussi de ce regard-là, elle est voyeuse aussi, de ce regard qui la connaît entière.
    Voyez-vous ?

  17. Miroir des rêves
    Reflète son Etre
    Eternellement

    Deux pour une ?
    Une pour deux ?
    Une seule et unique
    A admirer dans la boutique

    Pas très poétique…..
    Mon esprit pratique
    A repris la main…..

    Ferai mieux demain !

  18. ___

    Moi, « simple » dans un jardin en friches, encline au sourire, au clin d’oeil d’un Oeil Ouvert, (parfois, assidue), j’avoue :

    – k’il y a des truks ke je ne comprends pas;

    – être, sûrement, bouchée à l’émeri ( ki est une pierre aussi mais pas ponce – bonjour, Pilate ! – mais ça, c’est une autre histoire … d’avant Hitchcock, Chaplin, Bruegel – l’Ancien ou le Jeune ? – );

    – ne pas savoir comment tirer mon épingle hors du jeu …

    Idelette, Dilgo : un p’tit dessin m’aiderait grandement !
    __

    Marc : oulàlà ! j’aimerais autant ne pas te croiser aujourd’hui, au coin d’un bois ! Ne souffrirais-tu pas d’un printemps précoce ???

    « Tu plieras l’échine sous la torture
    Des jours qui passent sur ton corps »

    Revoilà du Hitchcock … et ses oiseaux … qui vont picorer les os !!!

    (sourire, hein, dis, Marc … !)
    __

    Oh, Monique : trois petits coups de pinceaux … en toute beauté … je me retrouve sur la terre ferme des mots que je comprends …
    ___

  19. A Bourrache :

    je veux bien essayer, mais un petit dessin de quoi ? En toute simplicité, qu’est-ce qui, de mes mots, vous interroge ? et donc, sur quoi m’interrogez-vous ? je veux bien essayer un petit dessin de mots, mais donnez-moi la perspective…

    Idelette

  20. Eh oui Bourrache
    « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément… » Boileau dans l’ Art poétique Chant 1

  21. lumière blaffe
    en reflet
    Camille Claudel
    me la fait belle

    haut front dégagé
    le profil d’une mariane
    désoriente le penseur

    prise en son miroir
    qui saisit l’ouverture lumineuse
    le double en son émoi
    se taille la part du lion

    se penche le coutre
    saillant et pointu
    de l’entre deux
    des labours à venir

    les têtes
    reflet
    et reflet du reflet
    emba

  22. caresses la vie
    comme sculpteur de l’âme caresse terre d’argile
    regardes dans le miroir
    surtout ne te voiles pas la face
    regardes bien la vie en face
    aimes la, elle te rendra
    doux visage

  23. lumière blaffe
    en reflet
    Camille Claudel
    me la fait belle

    haut front dégagé
    le profil d’une marianne
    désoriente le penseur

    prise en son miroir
    que saisit l’ouverture lumineuse
    le double en son émoi
    se taille la part du lion

    se penche le coutre
    saillant et pointu
    de l’entre deux
    des labours à venir

    les têtes
    reflet
    et reflet du reflet
    embarquent
    le masque aux orbites noires
    contenu en son vertige

    me la fait
    en pâmoison
    sans vergogne
    l’oblongue
    du clair obscur
    d’une dolichocéphale parfaite

    embarque pour Cythère
    sans tambour ni trompette
    le haut le coeur
    des bustes figés
    de la beauté

    de profil
    et de trois-quart arrière
    le fil à fil
    du tissage poétique
    fait éclore
    le point de croix
    dans l’embrasure d’une fenêtre
    que l’on ferme
    comme un sourire
    que l’on éteint
    sans hâte

  24. ce chignon très haut relevé
    noué de beaux rubans pas dénués
    d’une certaine beauté
    ces épaules graciles dénudées
    ce regard droit et grave
    cette perspective de trois quart
    mais sans ailes
    alors qu’avec elle nous savons
    non pas qu’elle se trouve si belle
    en ce miroir, mais qu’elle se tourne
    le dos pas par coquetterie
    ni dans une espèce d’afféterie
    mais bien parce que pudibonde
    elle baisserai le regard
    pas fiévreuse ni bécheuse
    elle est si pure et simple
    la terre lui colle au teint
    mais c’est sans collophane
    car sa beauté étrange
    n’est pas de celles qui se fanent

    est ce du Houdin ?

  25. _
    Du haut en bas, avec grand soin
    Sa peau délicate est frottée
    D’huile odorante et de benjoin.
    –Des fleurs se pâment dans un coin.
    __
    Baudelaire …Charles de son prénom.

  26. Dans quelques jours, mes neurones vont, officiellement, prendre un an de plus. Je vous dis ça parce que la date est inscrite sur mon acte de naissance. C’est la seule chose, vu les circonstances, dont je sois encore sûre pour le moment ! Quant à leurs connections, j’ai l’impression qu’elles se sont effilochées au fil du courant de tant d’ans…
    Dis, Regard, c’est quoi « blaffe » ? … j’ai cherché dans mon P.L.I. … j’ai pas trouvé (bon, c’est vrai, lui aussi est âgé – enfin, pour un dictionnaire) (lui, il est de ’98, moi, de ’56) (mais du siècle passé, tout de même !) (siouplaît, comprends-moi bien : là, je ne te demande pas un dessin !) (sinon je vais encore me retrouver face à plein de ??????? que je ne saurai pas solutionner) (question neurones).
    Drôle de page !!!

  27. Bourrache,
    « blaffe » pas dans gd robert + littré,
    blafard ????
    mais…
    un poète peut inventer des mots
    Vian l’a fait, Queneau parle du langage universel…
    Bourrache, happy birthday…etc. par anticipation 😉

  28. Merci, Max.
    Ben, dis donc, t’en as, toi, un tas de gros bouquins !
    D’accord pour Vian et Queneau donc absolution à Regard…
    Pas beaucoup de temps : m’en vais au resto pour fêter l’anniversaire de ma belle-fille. Mon bonheur : suis sûre de partager un même langage …
    Demain : je prends mon courage à deux mains et vais à la grande ville. Parce que, hélas, il n’y a que là que je peux trouver certaines choses. Mon bonheur : sans aucun doute, retrouver, au soir, mon village …

    Biz et bonne soirée à tous.

  29. on pense à Musset :
    « Sous votre aimable tête un cou blanc délicat
    Se plie qui de la neige effacerait l’éclat »

    et peut être à Chenier :
    « Elle a vécu myrto la jeune tarentine.. »

    portrait d’une charmante enfant
    femme en son adolescence
    dans le charme naissant
    où sa beauté commence

    bouche tendre et mutine
    chevelure opulente et sage
    regard d’êve coquine
    gracieux et doux visage

    dans le miroir qui la reflète
    on chercherait en vain
    son âme d’ange et cette
    fraicheur pâle de satin

    la glace ne nous renvoie
    que l’ ombre obscure
    de sa face et l’on ne voit
    pas tout l’éclat de sa figure

  30. Instants terrestres
    Si vite échappés
    Image éphémère
    A jamais gravé

    Que demeure t’il de moi
    Après tant d’années

    Un peu de poussière
    Que vous respirez

  31. Je laisse humblement etavec une admirtion intense la parole à Baudelaire

     » Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
    Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,
    Est fait pour inspirer au poète un amour
    Eternel et muet ainsi que la matière.

    Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris;
    J’unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes;
    Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
    Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

    Les poètes, devant mes grandes attitudes,
    Que j’ai l’air d’emprunter aux plus fiers monuments,
    Consumeront leurs jours en d’austères études;

    Car j’ai, pour fasciner ces dociles amants,
    De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
    Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !  »

    « La Beauté », Les Fleurs du Mal

    et ces quelques mots à Rodin :

    « La plus grande difficulté et le comble de l’art, c’est de dessiner, de peindre, d’écrire avec naturel et simplicité »

  32. Et je ne résiste pas à vous faire lire ces quelques mots du sculpteur Brancusi que j’admire :
    « Il faut savoir lutter avec la pierre, la caresser, la polir, savoir avec angoisse comme avec joie, faire surgir la forme que l’on porte en soi…. »

  33. >aspe :
    Superbe évocation, aspe ! J’essaie de décoder le graphisme de ton poème 😉

    >Patricio :
    Bonsoir Patricio, ça fait si longtemps 😉 Beaucoup de délicatesse dans ta description. Belles doublures, merci beaucoup à toi !

    >Up Ten iQ :
    Bienvenue ici et merci d’apprécier;-)

    >Idelette :
    Bonsoir et bienvenue, vous percevez beaucoup de choses dans les photos 😉 Merci à vous.
    Bon week-end !
    http://www.alalettre.com/merimee-venusdille.htm

    >brigetoun :
    Chapeau pour arriver à retirer d’aussi près la substantfique moëlle de la photo! Bises.

    >Fugitive :
    L’autre face du double. Belle idée cette attraction vers l’ombre ! Merci pour ta plume sensible.

    >Bourrache :
    Alors, bon anniversaire Bourrache 😉 J’aime beaucoup ton haîku. Bises.

    >Bruno :
    Belle phrase comme toujours qui interpelle ! Merci maître de l’ombre et de la lumière, je t’embrasse.

    >MioModus ;
    Un beau jeu de regards inhabituel chez toi 😉 Merci beaucoup.

    >Pierre :
    Bel haïku avec cette idée de devenir en gestation. Bise du week-end.

    >Olivier :
    Tu as tout dit dans ton poème. C’est effectivement cette grande douceur qui m’a attirée. Une petite statue posée qnodinement sur une cheminée du château de Villandry 😉 Merci pour ta belle écriture et bon week-end !

    >Nigra :
    Rien 😉 Mais c’est déjà beaucoup, Nigra car ce rien dit tout sur l’état d’esprit de cette jeune femme. Merci à toi.

    >Feu roméo :
    Bien Roméo, c’est bien vu !

    >marc :
    C’est vrai ce que tu dis. C’est quasiment inaltérable.
    Le mi-ange et démon a rebondi chez toi en beauté, défi et sensualité ! Quelle belle évocation originale ! Bon week-end !

    >monique :
    Merci pour le Baudelaire, ces citations (j’aime bien les mots de Rodin et de Brancusi dont j’admire les oeuvres) et bien sûr pour tes trois beaux haïkus. Gâtée aujourd’hui 😉 Bonne nuit à toi.

    >Christineeeeee :
    Du rêve à la réalité 😉 Ca fait aussi partie de la vie 😉

    >regard :
    Rodin, Camille Claudel, j’avoue que je ne sais pas de qui est cette statue. Il y plusieurs mots que je ne comprends pas mais je ne pense pas que ce soit si important 😉 Merci pour ton beau poème mystérieux qui me désoriente un peu;-)

    >Véronique :
    Tu as une belle écriture fluide qu’on saisit tout de suite. J’aime tes mots, merci.

    >Thierry :
    Incapable de répondre à ta question, Thierry 😉 Bonne nuit.

    >Alix :
    Baudelaire a votre faveur aujourd’hui 😉 Merci à toi Alix pour ce bel extrait odorant.

    >Anne V :
    Il fallait tourner autour du sujet pour obtenir le meilleur angle mais la statue n’est que courbes et douceur. Ca aide aussi 😉 Bon week-end !

    >amichel :
    Ta mi-femme mi-enfant est superbe ! C’est une belle idée d’être parti sur ce thème. Quant à la référence à Chénier, je vous redonne un lien sur la jeune Tarentine qui a fait couler beaucoup d’encre sur mon blog à une lointaine époque 😉 Bises au noctambule que tu es et un grand merci à toi.
    https://blog.ossiane.photo/2006/03/05/2006_03_purete/#comments

    >corinne :
    Beau poème simple, clair et sans doute vrai ;-)Merci Corinne, je t’embrasse.

    >rachel :
    Une belle projection vers soi avec ce qu’on est devenu et ce qu’on a été. Merci pour ta poésie sensible.
    Je viens de m’apercevoir que j’avais oublié de noter ta venue dans le journal de voyage de janvier. Je rectifie, pardonne-moi.

    >Michel B :
    Bonsoir Michel, Moi aussi j’ai bien aimé cet écho en double avec le personnage puis l’ombre et la lumière 😉 Bonne nuit et merci.

    >Annick :
    Coucou, Annick, je ne sais plus où tu es et si tu as déjà déménagé 😉 Si c’est le cas, courage 😉 Jolie répartie sur sa nudité vétue, merci à toi.

  34. La jeune fille
    D’un geste habile
    Relève ses cheveux
    Fixe le chignon,
    Retouchant une mèche,
    Dégageant délicatement
    La courbe de son front

    Un coup d’œil au miroir…
    Tout est bien,
    Rien à enlever,
    Rien à rajouter,
    Elle est prête à poser
    Modèle d’un moment
    Pour l’artiste qui l’attend

    Et la masse de terre
    Informe et molle
    Prend soudain
    Une allure moins folle,
    Sous la main du sculpteur
    Se déforme,
    Se transforme,
    Et reforme
    Trait pour trait
    De la jeune fille
    Le portrait

    Elle s’en va vivre sa vie
    Son portrait restera
    L’image de sa jeunesse
    A jamais

  35. Joyeux anniversaire à Bourrache qui, décidément fort enjouée, nous fait profiter de sa bonne humeur fréquente…et c’est notoirement appréciable.

    Je voulais dire Houdon, où donc avais je la tête ! En tout cas c’est à la manière de, et si c’est Villandry qui sert d’écrin à la belle alors nous n’avons pas quitté la Touraine et j’aime tant ses jardins et des lointains souvenirs d’enfance m’y rattachent.
    Merci à monique pour ces mots si symboliques de Rodin.

    Bon week end à tous, une éclaircie se présente… vite une promenade.

  36. __

    La jeune fille douce
    Nuque gracile

    Visage en cœur
    Regarde
    Ailleurs

    Lisse
    Son reflet

    Miroir
    Suis mon regard.
    __

  37. Front silencieux
    Courbe lisse et secrète
    de la vie

    Tu retiens
    sans relache
    cette ombre
    de nous-même….

    De temps à autre
    s’échappe
    un reflet de lumière
    qui s’écrit
    en lettres d’argent
    sur le miroir
    du temps

  38. Un peu en dehors du sujet…
    Mais
    Mais
    Mais…..

    Pour notre amie
    Bourrache
    Aujourd’hui peut-être
    Ou bien alors demain
    Une bougie de plus à souffler
    Mais tu verras, ça s’passera bien !

    Pour toi, Reine des commentaires
    Toujours à l’affût du bon mot
    Sourire en coin, Œil pétillant
    Dans l’Oeil Ouvert,
    Tu nous tiens en halène,
    De tes poèmes
    Parfois charmants,
    Ou un peu mordants,
    Souvent très beaux,
    Et cet humour
    Qui assaisonne
    Telle la cerise sur le gâteau !

    Je t’offre
    Un clafoutis
    Cerises et pruneaux !

    Avec en prime
    Devine quoi ?
    Une cargaison de e
    Bien empaquetés
    A déballer
    De leur papier doré !

    BON ANNIVERSAIRE
    BOURRACHE !!!!

    —I—I—I—I—I—I—I—
    —I—I—I—I—I—I—I—
    —I—I—I—I—I—I—I—
    Christineeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
    Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

  39. En contrepoint de l’ombre,
    Enfant-lumière.
    L’hier désarticulé,
    Sur ta nuque.
    La sublime espérance,
    Sur ton front.
    En contrepoint de l’ombre,
    Tes courbes de soleil
    Troublent le noir dessein
    Des miroirs.

  40. Tu es jolie
    Tout simplement
    Car tu inspires l’amour
    Tout simplement
    Dans tes courbes fines
    Ton regard bien à toi
    Tu es
    Par le miracle de la vie
    Et tu lui dis merci

    Je nais aussi aujourd’hui, Bourrache, alors on s’embrasse, on se fait couler un café, on se tait, nos silences parlent si beaux, on laisse faire le temps, on le saisit dans son immense, on s’embrasse, on remercie la vie pour nos naissances, c’est bon de s’aimer dans la vie. Belle et tendre journée.

  41. et on se court, Bourrache, car je suis une folle de vie, à courir, fendre l’air, rire au vent, la pluie, serrer le soleil, embrasser et sourire à chacun, sur mon passage, c’est bon d’aimer aimer!

  42. DOUBLURE

    Elle et son double
    Comme un unique cosmos
    Mille fragments dans la poussière
    Une nuit de géante
    Aux reflets pourpres et verts
    Elle et son double
    Dans la cambrure du petit matin
    Les hanches sculptées
    Par l’éclat amusé
    D’un sourire de regard

  43. Clair de la tour
    George connu pour
    Technique picturale du Mont Saint-Michel
    Promenade matinale
    Obscur tous les samedis
    Noir ou blanc
    Canal au clair de lune pour se promener le soir
    Connu pour sa proximité avec un libre cours
    Pour des développement qu’il apporta au techniques du cinéma
    Méliès
    De la Tour

  44. Bourrache j’ai lu que c’etait ton anniversaire
    annick serait ce aussi ton anniversaire

    alors je me joints a ces écrits pour vous souhaiter bon anniversaire
    que cette année vous ‘ammene l’inspiration et bien surtout plein de petits bonheurs

    bourrache merci pour ton humour et tes beaux ecrit
    annick merci pour tes ecrits plein d’amour et de poesie

    je, tu, nous
    une âme solitaire
    cherche partenaire

    la séduction est un jeu
    qui est des plus dangereux
    je ne suis plus si jeune
    belle et intrigante ingénue
    je vois à peine ton visage
    est ce toi ou ton image
    double je, double jeux
    de ton charme tu ne doute
    diable que tu me trouble
    je finis cet aparté.
    on entame la partie

    je te donne
    tu me donne
    on s’abandonne
    j’ai les cartes en mains
    tu as tous les atouts
    je suis ton valet
    je suis ton roi
    tu es ma reine
    j’ai la main
    je prends
    je vois toutes tes couleurs
    la chance me sourit
    trèfle

    tu te défausse
    tu coupe cours
    je t’appelle
    mais c’est l’impasse
    tu me pique le cœur
    je suis sur le carreau
    tu joue l’amour
    comme une partie de carte
    je t’attrape tu m’attrape
    tu m’écarte
    je m’abas

    je tue nous
    en solitaire
    j’affronte l’adversaire

    bonne journée

  45. >maria :
    Merci pour ton joli petit haïku d’opéra ! Tu ne pouvais pas mieux tomber en m’offrant cette vidéo photographique sur le ballet classique que j’adore regarder ! J’aimerais d’ailleurs comme pour les chevaux en photographier. Un bon week-end à toi aussi, je t’embrasse.

    >Christineeeeee :
    Tu es davantage dans ton élément ce matin avec ce poème 😉 Jolie inspiration autour de ce chignon et de ce modèle à rendre éternel. Je me joins à toi pour l’anniversaire de Bourrache. Réserve-moi une part de gâteau;-) Bises vers toi !

    >Annick :
    Super Annick si tout se passe bien ! Tu trouves même le temps de venir nous voir alors que tu dois avoir des tas de choses à faire. Bonne chance pour tout !

    >Mathilde :
    Bonjour Mathilde, contente de te revoir 😉 Cette fois tu te lances en poésie douce, fluide et fragile. Belle plume ! J’avais vu le cœur aussi 😉 Un grand merci !

    >Corinne :
    Beaucoup de finesse, de subtilité et de douceur dans ton poème qui est très féminin. Merci pour ta belle plume ailée. Je t’embrasse.

    >Johal :
    C’est magnifique ! Un poème en deux temps sur l’ombre et la lumière avec des images de toute beauté comme cet enfant-lumière et une atmosphère troublante et abstraite. Merci belle poétesse, je t’embrasse.

    >gmc :
    Un poème en deux temps pour toi aussi avec de très belles images également notamment sur les courbures. Merci beaucoup.

    >marc :
    Bravo marc, c’est superbe ! Un beau jeu de cartes sur la séduction ! Tu es doué pour écrire des poèmes d’amour 😉 Merci beaucoup, je t’embrasse.

  46. « pour faire le portrait d’une enfan(ce)t…

    terre prise à la terre
    est faconnée par le coeur
    … puis je me suis mis à penser à ce texte de Jacques Prevert…

    quelqu’un sait certainement comment font les sculpteurs?

    « Pour faire le portrait d’un oiseau »

    Peindre d’abord une cage
    avec une porte ouverte
    peindre ensuite
    quelque chose de joli
    quelque chose de simple
    quelque chose de beau
    quelque chose d’utile
    pour l’oiseau
    placer ensuite la toile contre un arbre
    dans un jardin
    dans un bois
    ou dans une forêt
    se cacher derrière l’arbre
    sans rien dire
    sans bouger…
    Parfois l’oiseau arrive vite
    mais il peut aussi mettre de longues années
    avant de se décider
    Ne pas se décourager
    attendre
    attendre s’il le faut pendant des années
    la vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
    n’ayant aucun rapport
    avec la réussite du tableau
    Quand l’oiseau arrive
    s’il arrive
    observer le plus profond silence
    attendre que l’oiseau entre dans la cage
    et quand il est entré
    fermer doucement la porte avec le pinceau
    puis
    effacer un à un tous les barreaux
    en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau
    Faire ensuite le portrait de l’arbre
    en choisissant la plus belle de ses branches
    pour l’oiseau
    peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
    la poussière du soleil
    et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
    et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
    Si l’oiseau ne chante pas
    C’est mauvais signe
    signe que le tableau est mauvais
    mais s’il chante c’est bon signe
    signe que vous pouvez signer
    Alors vous arrachez tout doucment
    une des plumes de l’oiseau
    et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

    Jacques Prevert

  47. les années, les siecles,
    glisse sur ma peau,
    sans ne jamais alterer,
    l’eclat de ma jeunesse,
    car je ne suis que portrait….

  48. Thierry je pensais bien que c’était un doigt qui t’avait joué un tour, comme cela m’arrive toujours, je pensais seulement avec toi que c’était Houdon ou Clodion ou un autre18ème, et non Rodin ou Camille Claudel, sauf à penser qu’ils aient tenté un pastiche

  49. @Bourrache

    Je vais te faire un dessin. Mais je vais m’y prendre en plusieurs fois. Ca va paraître obscur mais c’est vrai que c’est beaucoup de temps pour me rendre compte de ce que je fais.

    – Ou, premier genre de routine, dans les petits gestes quotidiens, les routines de brosse à dent (problème qui laisse les statues en marbre), de cahiers éparpillés dans le bureau, des horaires d’un autre bureau, à l’avenant. Je conçois ces choses là prises séparément (pour plaire à Boileau et à Monique). Je ne les dessinerai pas, je ne fais que ça. C’est facile, rapide, il ne faut pas hésiter à mélanger dans les poèmes.

    – Il m’arrive aussi, deuxièmement, d’avoir des routines plus secrètes, et capricieuses, apparaissant, disparaissant, comme les reflets d’un miroir tournant. Elles sont l’instabilité même (problème qui laisse les statues en marbre), mais pour ceux qui me connaissent un peu, ma mère, ma sœur, ils voient bien les trucs de loin en loin revenir. C’est celles-là, comme routines, qui vont me prendre du temps pour te les dessiner, si tu as le bon vouloir. On en déduit des généralités et c’est agréable, un peu d’abstraction.

    – Et puis, enfin, il y a les routines de mon âme. Celles-là, elles n’entrent et sortent que par la grande porte. A la naissance et à la mort (problème qui laisse les statues en marbre). Alors, quand on les voit faire une fois, ces routines de mon âme, à moins de traverser le miroir, pas moyen de vérifier ce qu’elle font en repassant. Si elles ont de la méthode, ou pas, je n’en sais rien. Moi je les voit passer une fois, j’appelle ça le mouvement de ma vie, je me doute qu’il y a des autres fois, mais là ça m’échappe complètement. Et pour le dessin de cette routine là, il y a juste un trait, je ne sais pas d’où il vient, ni où il va. Il ne faut pas me demander, ça ne sert à rien, je ne peux pas répondre quelque chose, je peux juste répondre. Et encore.

  50. merci Marc pour tes mots,
    je suis née dans le nord un six août d’un 56,
    et me voilà naître depuis le premier ou le deux février d’un 08,
    je viens de changer de région, ai posé mes plantes hier soir,
    c’est une re-naissance!

    et comme les paysages de Loire Atlantique, et des départements voisins, des pays qui inspirent l amour, cela donne envie d’écrire de l’amour encore, mon chaque jour.

  51. Elle
    Elle a relevé ses cheveux
    D’un geste naturel et délicat
    Et déjà son regard s’envole
    Au plus près d’elle
    Elle
    Nue elle s’aventure fort loin
    Savoure la beauté du temps
    Et se frisonnne sa chair
    En choeur dedans tout chaud
    Elle

  52. Bonsoir,
    De dos ou de face le miroir déstabilise le regard, transforme le réel en un trompe l’oeil, l’envers de l’endroit, une autre vision, son double mais son double différent, plus beau, pas forcément, autre certainement. Jeu de miroir avec l’apparence, la différence, l’illusion… l’envers du décor, Magritte avait poussé plus loin encore!!!

    ___
    Pouvoir du miroir
    Te voir et ne plus te voir
    L’illusoir du miroir
    ___
    Bonsoir

  53. MIROIR

    Feuille d’étain
    Glace du matin
    Miroir de demain

    Miroir sans tain
    Aspire sans fin
    Femme destin

    Tain du miroir
    Reflète sans voir
    Portrait de l’espoir

  54. Grand-mère,
    Papa vient de retrouver chez un antiquaire le buste que grand-père avait fait de toi.
    Il l’a installé sur la cheminée dans la salle à manger.
    Il me fascine et m’effraie à la fois.
    Car je n’ai de souvenir de toi qu’avec ton habit de vielle dame.
    Pour moi tu as toujours été belle avec tes rides et ton sourire dont jamais tu ne te dépareillais.
    Ta démarche si lente , si incertaine, ralentissait le temps. Moi qui courrait partout qui sautait,
    qui chahutait sans cesse avec toi. Je devais bien te fatiguer.
    Cela me fait tout drôle de vivre dans ce château où j’ai passé mon enfance maintenant que tu n’es plus là. Cela fait déjà trois mois. Cela me paraît si loin , le manque occupe le vide de ta disparition. Et maintenant te voilà devant moi. Si jeune, une image si troublante.
    cela me fait peur . j’ai vingt ans aujourd’hui , l’âge ou papy a immortalisé ta jeunesse dans cette pierre inaltérable. Toi tu a continuée sur le chemin de la vie. j’ai peur du temps qui passe. J’aimerais tant te prendre dans mes bras . mais je ne peux même pas toucher ce buste. Car ce n’est qu’une inconnue d’un autre temps. D’une autre vie.
    Quand je le regarde c’est mon image qui m’est renvoyée . celle d’une jeune fille qui sera un jour grand mère.Le temps, sculpteur de l’invisible, avec sa gradine a creusée ta peau de rides profondes ; les jours comme un burin on taillé ton corps jusqu’à l’épure telle une œuvre de Giacometi. Tu es si belle devant cette glace ; mais je n’oses te regarder. L’ombre et la lumière jouent à cache-cache sur ta peau qui paraît si douce… et ton chignon si parfait qui dégage ta nuque gracile que papy a du embrassée tendrement. tu sembles observer vers l’avenir…pourtant c’est le passé que je regarde…
    je crois que je vais demander à papa de la placer ailleurs. Car ton regard me gène…je t’aime mamy…

  55. Bonjour à tous,

    Dans ce château de Villandry aux merveilleux jardins, il est un enfant qui a doublement retenu le regard.
    ___
    Enfant prisonnière sur ton socle
    Je voudrais te rendre à ton enfance,
    Libérer sur tes épaules
    Ta chevelure de boucles blondes,
    Te voir courir dans les jardins,
    Entendre le son de ta voix,
    Transformer ce vestige du passé
    En souffle de vie et de fraîcheur,
    Te sortir de l’ombre,
    Redonner corps au modèle,
    Donner vie à la matière,
    Transformer ton rictus en sourire,
    Ne plus te voir tourner le dos à ce miroir
    Toi dont le visage, de main de maître,
    Fut si merveileusement sculpté.

  56. Tu sembles heureuse dans ton nouveau lieu de vie très près de la nature, je suis contente pour vous le déracinement n’est pas toujours évident. Dans ton poème il y a un beau regard d’amour et c’est si beau. Je t’embrasse

  57. >aspe :
    Magnifique poème de Prévert, aspe ! Merci pour cette découverte. Pour ce qui est des sculpteurs, il faut que ça vienne de l’intérieur comme pour la poésie. Je suis d’accord avec ta vision. C’est le cœur qui commande les gestes à accomplir. Enfin, je pense à Pam particulièrement qui me semble-til m’a dit que ses mains oeuvraient toute seules comme commandées par son âme. Va voir son blog http://pam.typepad.fr/ Bonne soirée et merci de ta présence.

    >sabine :
    Inaltérable… La perfection que tu soulignes est vraie mais ça existe parfois;-) Merci pour ta tentaive originale d’approche de ce portrait. Ils ne sont pas tous comme ça ;-)Bonne soirée !

    >salomé :
    A bientôt, alors 😉 Amitiés.

    >Monique :
    C’est bien cette évocation de trompe-l’œil et de je/jeu ! Autre belle approche avec cette évasion souhaitée avec un réel retour à la vie. Merci pour ta plume sensible et alerte. Je t’embrasse.

    >Christineeeee :
    Tu t’es bien amusée ce matin 😉 C’est bien ressenti tous ces échos de miroir. Merci pour ton beau portrait. Bise du dimanche.

    >Marc :
    Tu m’épates, marc 😉 Belle grand-mère troublante 😉 Il me semble que tu as déjà évoqué une fois cette grand-mère qui semble avoir compté pour toi. C’est une façon de lui rendre un bel hommage d’amour si elle n’est plus là. Belle richesse de tes mots et de tes images. Un grand merci, bonne soirée à toi.

    >l’œil vagabond :
    Superbe ! Belle nspiration cette idée derrière la tête 😉 Merci à toi.

    >Annick :
    Tu recommences à joliment rêver depuis que tu es en pays de Loire 😉 Bises vers toi.

  58. Bonsoir à tous,

    Camille nous a écrit sur Précipice, des mots plein de gentillesse, j’avoue j’étais contente de la lire et heureuse qu’elle se soit manifestée sur le blog de l’Oeil ouvert, merci à Ossiane de lui avoir adressé un mail qui l’a énormément touchée.

  59. …et l’enfant
    dans le vent
    dans le temps
    passe son printemps…
    et son doux reflet se perd
    …puis défile le miroir
    des gens
    qui prend
    l’air
    sur le perron de nos illusions…

  60. Depuis que j’ai découvert la galaxie blogs, je deviens accro. C’est fou ce que ce petit écran peut me sortir de moi-même, et donc de la dép… (chut!)
    Et je découvre aux détours du chemin quelques pépites, tel le blog d’Ossiane, Voyage doux, immatériel, infini…
    J’ai particulièrement aimé la présentation de Max (un fan de Blade Runner, yes !) et le haïku-calligramme « elle et son double ».
    Mais chut… je continue mon exploration avec gourmandise !

  61. >lucaerne:
    Bonjour et bienvenue sur le blog;-) Accro;-) C’est un phénomène normal;-) Beaux partages et intéressantes rencontres à condition de tomber au bon endroit;-) Prends tout ton temps pour découvrir mon univers et rejoins-nous sur la dernière note si le coeur t’en dit. Amitiés à la gourmande, à bientôt et merci!

  62. J’adore votre poèm. C’est très belle. Vous êtes très doué. Je suis désolé si mon français est de je suis l’érudition de stil. Mais j’ai voulu dire vraiment combien j’aime ce poème. Grand travail !
    =] =] Chanelle

  63. Portraits de poires

    tant il est gorgé d’eau tant il donne à boire
    ce fruit délicieux porte le nom de poire
    ainsi qu’un sein gonflé que l’on mène au palais
    il faut le suçoter pour qu’il donne son lait

    Il suffit simplement de lui ôter sa peau
    Pour qu’une eau savoureuse vous coule entre les doigts
    Vive comme la source qui court à travers bois
    Semblable à ces naïades qui enchantait Sappho

    Qu’elle mûrisse au verger ou dans un murissoir
    Ainsi qu’un enfant joue sur une balançoire
    A trop passer ses heures sur le fil du rasoir
    un jour elle finira par se fendre la poire

    Alain

  64. Portrait de poires

    Ce sont des fruits charnus à la chair toute blanche
    Des filles à tailles fines un peu large des hanches
    Qui patientent au verger toutes entourées d’abeilles
    comme des demoiselles échangent des confidences

    Alain

  65. Portraits de poires

    tant il est gorgé d’eau tant il donne à boire
    ce fruit délicieux porte le nom de poire
    ainsi qu’un sein gonflé que l’on mène au palais
    il faut le suçoter pour qu’il donne son lait

    Il suffit simplement de lui ôter sa peau
    Pour qu’une eau savoureuse vous coule entre les doigts
    Vive comme la source qui court à travers bois
    Semblable à ces naïades qui enchantait Sappho

    Qu’elle mûrisse au verger ou dans un murissoir
    Ainsi qu’un enfant joue sur une balançoire
    A trop passer ses heures sur le fil du rasoir
    un jour elle finira par se fendre la poire

    elle murit sagement avec gravité
    ainsi qu’une petite cloche sans jamais s’agiter
    détachée désormais des pesanteurs terrestres
    elle vous donne son âme d’une blancheur de neige

    Ce sont des fruits charnus à la chair toute blanche
    Des filles à tailles fines un peu large des hanches
    Qui patientent au verger toutes entourées d’abeilles
    comme des demoiselles échangent des confidences

  66. D’infinis paysages

    l’amour et les années modèlent les visages
    tout comme les éléments façonnent les paysages
    les rayons du soleil réchauffent les corsages
    la chaleur de l’amour libèrent les corps sages

    Tel en passant le vent fait rire le feuillage
    L’amour se nourrit de ces enfantillages
    Et comme tombe la pluie quand crèvent les nuages
    La maladie d’amour creuse de profonds sillages

    Alain

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