Saint-Florent

Saint-Florent

Saint-Florent

Saint-Florent

Encre marine, des murmures dans la nuit bleue, lune à l'écoute.

Lecture du Haïku Calligramme: centre, gauche, haut.

Encre marine
des murmures dans la nuit bleue
lune à l’écoute

La plage de Saint-Florent dans le Cap Corse. Voir la Carte de Corse

La lune est là ce soir pour deux soeurs inséparables. Je dédie tout spécialement cette note à mon amie Jane et à sa petite soeur Lili qui vient de la quitter. Mes pensées les plus chaleureuses et apaisantes vers vous deux.

fidèle
de l’aube comme au soir
le symbole du coeur
offert
comme mémoire
juste entre terre et mer
frontières
du ciel et de l’enfer
ne te retourne pas
entremêle les sons, les rimes et les mots
écris la plume ivre
des sourdes émotions
ton monde fait de moi
une forge, un frisson
de fièvre et de feu
qui brille dans la nuit
signes mélodieux
Blanche lune
éclipse d’une voix
l’air vibre
de tes vagues et de toi

Bernard

65 réflexions sur « Là »

  1. fidèle
    de l’aube comme au soir
    le symbole du coeur
    offert
    comme mémoire
    juste entre terre et mer
    frontières
    du ciel et de l’enfer
    ne te retourne pas
    entremêle les sons, les rimes et les mots
    écris la plume ivre
    des sourdes émotions
    ton monde fait de moi
    une forge, un frisson
    de fièvre et de feu
    qui brille dans la nuit
    signes mélodieux
    Blanche lune
    éclipse d’une voix
    l’air vibre
    de tes vagues et de toi

  2. le point du jour

    d’où viendra la lumière
    de l’au-delà des barrières
    du bout d’une presqu’île
    des phares à l’horizon
    de la lune regard solitaire
    des trésors de fantaisie
    surgissant dans nos mots

    le jour naîtra là où tu seras

  3. Cela me rapelle une chanson de Maxime Le Forestier

    Là où

    Paroles: Kernoa. Musique: Maxime Le Forestier 1973

    La où la peau est plus tendre,
    Juste à côté
    De ces grains d’or et d’ambre,
    Là où mes doigts
    Glissent sur la soie
    Vers cet émoi
    Que je pressens
    Dans un tremblement.

    La où la mer se déchaîne,
    Juste à côté
    Des étoiles lointaines
    Qui sont en toi,
    Flammes dans le froid,
    Près de l’effroi,
    Près de la peur,
    Comme quand tu meurs.

    La où les vagues s’écrasent,
    Juste à côté,
    Au bord de l’extase,
    Là où ton corps
    Se calme et s’endort
    Et cette mort,
    Cette brûlure
    Cette déchirure.

    Là où la mer se repose,
    Juste à côté
    De ces grains d’ambre rose,
    Là où ma main
    Caresse ta main
    Et puis s’éteint
    Comme moi-même
    Sans même un  » je t’aime « .

    Bonne journée

  4. le jour se lève sur une mer d’huile…

    dans le ciel Serpentaire
    starting-block stellaire
    astéroïde astreinte
    chaque être a son empreinte

    décrocher les étoiles
    irisées passepoil
    longueur d’onde immune
    et enjamber la lune

    le long de l’écliptique
    sur la voie atypique
    sentiments à la loupe
    rafraîchis au coupe-coupe

    nuages presse-papiers
    voie lactée copier-coller
    en suspension dans l’air
    réfléchir la lumière

  5. duo inséparable
    lumière et ombre
    une once de lumiere
    victorieuse de l’ombre

    merci à toi ossiane pour ton mot
    c’est aussi la chaleur de ton site
    tes photos tes calligraphies
    et les texte asssociés des gens qui t’entourent
    qui permettent d’exprimer
    des sentiments

  6. Lune d’or,
    Ventre gonflé des origines,
    Œil des rêves et des nuits.
    Ton reflet flottant sur les vagues
    Ricoche dans l’obscurité,
    Rebondit là,
    Jusqu’à percer
    Un peu de mes pensées intimes.
    Lune d’or,
    Ton ventre éclaté
    Laisse couler quelques Bohèmes
    Que fébrilement je ramène
    Dans les gris filets de minuit.

  7. Bonjour, Ossiane et à tous les ami(e)s de l’Oeil Ouvert!

    Des photos de clarté et d’ombre qui fascinent.

    Là, un ciel gris de brume
    Une mer figée
    Dans sa somptuosité
    Une aube clair obscur
    La mémoire du passé

    Là, un clair de lune
    Des feux-follets
    Qui folâtrent
    Dans le firmament
    La mémoire apaisée

    Ténèbres et lumière
    Fascination et réflexion
    Pluie d’étincelles
    Ciel fardé bleu pastel
    La mémoire recomposée

    Là, au bout du chemin
    Une allée de lumière
    La lampe d’aladin
    La terre promise
    L’espoir du matin


  8. et ce lointain pays
    que cherche ma mémoire
    l’éclat des jours
    trop cru
    dissipe son murmure

    quel espoir nous fait vivre?

  9. lorsque l’on est apaisé
    après un trop lourd chagrin
    lorsque tout à coup l’on sent
    profondément enfoui
    une étincelle de survie
    qui jaillit
    malgré le froid…
    malgré les larmes
    malgré la tristesse

    qui avait commencé à se solidifiée

    et qui tout à coup commence
    à devenir plus douce

    comment dire alors merci
    tout simplement merci

    Amichel
    tes mots écrits m’ont fait du bien
    tes phrases sont allées à mon coeur
    ta spontanéité immédiate m’a emporté
    dans l’autre sens
    dans le bon sens !
    merci
    merci pour ma grande soeur chérie
    elle aurait tant aimé ce poème
    elle aimait la poésie
    et ce poème ira enrichir son cahier de poésie

    cela peut paraître étrange a ceux qui découvre
    cette page sur l’écran
    mais le blog D’Ossiane est unique
    car il permet a certaines personnes
    de rebondir vers la lumière

    cette nuit j’étais moins triste
    j’avais des paroles sur ma peine
    elle venait de quelqu’un que je ne connais que par la lecture
    mais c’est un chemin extra-ordinaire
    et le surréalisme arrive à la réalité des sentiments

    j’avais besoin de partagé mon chagrin sur ce blog

    ma famille proche m’a apporté autre chose
    mon autre soeur est un soutien précieux
    notre mémoire de famille coule dans notre sang

    mais ce blog où si souvent je suis venue me poser
    est une oasis de calme
    de beauté
    de gaieté
    de sourires
    de couleurs
    de rêveries
    …et de silence…

    a tous merci

    a Annick
    merci

    jane

  10. même si j ai vu ces magnifiques photos cette nuit, lu le haiku si tendre d’Ossiane, tard cette nuit…comme j’aime apprécier mes lectures en bord de nuit…le parfum est encore différent qu’en plein jour…
    je ne parcours les mots de chacun, qu’à présent…

    et je suis émue, tout simplement…
    tout simplement, très émue, Jane.

  11. .
    0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
    .
    Nouveau commentaire de Marc:

    tp://ossiane.blog.lemonde.fr/2005/03/03/2005_03_glifraction_/#comments
    .
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    .

  12. Cela n’a aucun rapport mais je me souviens.
     » La
    où battait son coeur
    y avait trois gouttes de sang
    qui faisaient comme une fleur !
    Comme un petit coquelicot mon âme
    comme un petit coquelicot nouveau  » Mouloudji.
    Bonne soirée a tous. Noisette.

  13. On peut rêver… là…
    sans trop se tromper
    aux heures sombres de la nuit…

    On peut rêver… là…
    des ombres anciennes
    inextricables éraflures de la lune…

    On peut rêver… là…
    derrière les paupières mi-closes
    à la mer étale…

    On peut rêver… là…
    aux instants brefs
    que l’on caresse du bout des lèvres…

    On peut rêver… là…
    sous la tenture du ciel
    en bleu indigo…

    On peut rêver… là…
    imprégné de l’onction des abîmes
    enfant des alluvions du rêve…

    On peut rêver… là…
    à l’immortalité de l’enfance
    à la soif éperdue de vivre…

    On peut rêver… là…
    à la vie à la mort
    au temps en allé…

    On peut rêver… là…

    —-

    Coucou Ossiane… Beau … ici chez toi…
    Bises


  14. Je ne suis plus
    Ici
    Non plus
    Las
    Assurément
    Ailleurs
    Evidement
    Pourquoi ?
    J’ai oublié
    Pour qui ?
    Elle n’est plus là
    Et c’est pour
    Ça
    Que je ne suis
    Ni là
    Ni ailleurs, d’ailleurs
    Autant en rester

    douce nuit à tous

  15. C’est là que je voulais aller,
    Je nous avais donné le la
    Contre le mur tu m’as mis le dos
    En hurlant « avec moi pas de ça »
    J’ai crié « pourquoi tu n’en veux pas
    On serait si bien là »
    Tu as dis « non merci,
    Ce n’est pas fait pour moi »
    Je n’ai rien compris
    J’ai erré ça et là
    Quand j’en suis revenu
    Tu n’étais plus là
    A ce moment là
    J’ai su que ce « là-bas »
    Je n’irai pas
    Que ce n’était pas pour moi

    oh lalalalala

  16. >Bernard :
    Beauté et émotion dans tes mots ; je trouve que ce poème accompagne bien cette pensée à Jane. Je t’embrasse.

    >Andrée :
    Superbe également cette lumière surgie de la nuit. Bises et merci.

    >Johal :
    Décidément, je ne dis que magnifique 😉 Belles paroles dans cette chanson. Tu as bien choisi.
    Quant à ton poème, il est somptueux avec cet ode à la lune et son ventre. Bravo à toi.

    >Fred :
    Quelle plume, Fred ! Tu me surprends de jour en jour. Tes mots deviennent de plus en plus précis dans le sens mais aussi dans leurs sonorités qui claquent. Merci beaucoup.

    >marc :
    Belle déclinaison autour de ce duo très symbolique et inséparable lui aussi. Merci et bonne nuit.

    >claudie :
    Bonsoir Claudie, toi aussi, tu t’es laissé emportée par cette dualité envoûtante. Tu nous offres un voyage recomposé entre passé, présent et avenir d’une grande beauté et délicatesse. La lumière finit toujours par trouver son chemin. Merci pour ce poème plein d’espoir, je t’embrasse.

    >Feu roméo qui reparle en français 😉
    Oui, il peut y avoir bien des significations sous ce là et entre autres tout un questionnement sur ce que nous sommes et sur ce que nous faisons là. Merci pour ta belle réflexion et bonne nuit.

    >Jane :
    Impossible de rester insensible à tes mots et à ta peine. Tout le monde est ému et a compris. Je suis heureuse si le poème d’amichel et nos mots ont pu t’apporter un peu de réconfort. Tu as bien fait de t’exprimer ici car tu n’as certainement pas dit les mêmes choses que dans ton environnement proche. Ce n’est pas bon de tout garder à l’intérieur de soi. Je te souhaite de retrouver la lumière dans ton cœur au plus vite et le mieux possible. Merci pour tes mots qui sont d’une grande sensibilité et beauté. Reste à nos côtés. Je t’embrasse bien fort.

    >Chantal :
    Oui Chantal, c’était une vraie soirée d’été en plein mois de mai sur une plage déserte. Moment magique. Merci à vous.

    >Antiblouz/ L’œil vagabond/ Chris, histoire de remettre les pendules à l’heure 😉
    Bonjour Chris, te voilà donc rentrée de vacances ! Tu as fait une longue pause salutaire;-) Et toujours ta belle plume qui égrène les mots en légèreté. Merci beaucoup, je t’embrasse.

    >Noisette :
    Merci de nous remettre en mémoire ce très joli passage. Quelle belle image ce coquelicot ! Je vous offre le texte en entier, Noisette. Bon week-end à vous !

    Comme un petit coquelicot
    by Mouloudji
    Le myosotis, et puis la rose,
    Ce sont des fleurs qui dis’nt quèqu’ chose !
    Mais pour aimer les coqu’licots
    Et n’aimer qu’ça… faut être idiot !
    T’as p’t’êtr’ raison ! seul’ment voilà :
    Quand j’t’aurai dit, tu comprendras !
    La premièr’ fois que je l’ai vue,
    Elle dormait, à moitié nue
    Dans la lumière de l’été
    Au beau milieu d’un champ de blé.
    Et sous le corsag’ blanc,
    Là où battait son cœur,
    Le soleil, gentiment,
    Faisait vivre une fleur :
    Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
    Comme un p’tit coqu’licot.

    C’est très curieux comm’ tes yeux brillent
    En te rapp’lant la jolie fille !
    Ils brill’nt si fort qu’c’est un peu trop
    Pour expliquer… les coqu’licots !
    T’as p’t’êtr’ raison ! seul’ment voilà
    Quand je l’ai prise dans mes bras,
    Elle m’a donné son beau sourire,
    Et puis après, sans rien nous dire,
    Dans la lumière de l’été
    On s’est aimé ! … on s’est aimé !
    Et j’ai tant appuyé
    Mes lèvres sur son cœur,
    Qu’à la plac’ du baiser
    Y avait comm’ une fleur :
    Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
    Comme un p’tit coqu’licot.

    Ça n’est rien d’autr’ qu’un’aventure
    Ta p’tit’ histoire, et je te jure
    Qu’ell’ ne mérit’ pas un sanglot
    Ni cett’ passion… des coqu’licots !
    Attends la fin ! tu comprendras :
    Un autr’ l’aimait qu’ell’ n’aimait pas !
    Et le lend’main, quand j’lai revue,
    Elle dormait, à moitié nue,
    Dans la lumière de l’été
    Au beau milieu du champ de blé.
    Mais, sur le corsag’ blanc,
    Juste à la plac’ du cœur,
    Y avait trois goutt’s de sang
    Qui faisaient comm’ un’ fleur :
    Comm’ un p’tit coqu’licot, mon âme !
    Un tout p’tit coqu’licot.

    Texte chanté par Mouloudji
    Paroles Raymond Asso
    Musique Claude Valéry
    1951

    >Brigetoun :
    Bel haïku qui embrasse le paysage ! Merci à toi.

    >Maria-D :
    Hello Maria 😉 Alors, cette fois c’est le grand retour 😉 Ton poème est magnifique; on dirait que tu es restée un bon moment allongée sur cette plage, les yeux mi-clos. Ce « là » est source de rêveries bleues qui prennent progressivement leur envol sous d’autres cieux. Que de bonheur et de sérénité dans ton « là ». Ta pause estivale t’a certainement comblée. Merci à toi, contente de te retrouver. Je t’embrasse sous l’œil d’une nuit de fin d’été.

    >Jean-Louis :
    Bravo Jean-Louis pour ces deux belles déclinaisons autour du « là » ! Ni là, ni ici, ni ailleurs, le ça et là, le là-bas, voilà une superbe errance poétique au-dedans de soi. Merci beaucoup pour ta présence ici. Bon week-end !

  17. Jane ,si j’ai pu (avec tous les amis de l’oeil ouvert )alléger un peu ta peine alors
    je suis heureux de l’ apaisement de ta douleur et ton merci enrichit mon coeur !

  18. Là ou peut-être ailleurs
    Une âme en déshérence
    Pleure sur sa douleur
    Le trou noir de l’absence

    Là ou peut-être ailleurs
    Les souvenirs heureux
    Des instants de bonheur
    Mordent encore un peu

    Là ou peut-être ailleurs
    Dans la nuit apaisante
    Monte un parfum de fleurs
    A l’odeur entêtante

    Là ou peut-être ailleurs
    La lune offrira sa clarté
    Qui rayonne au cœur
    Pour la tristesse en ôter

    Là ou peut-être ailleurs
    Le soir sur une plage
    Les oiseaux du malheur
    Un jour prendront le large

  19. il n’y a que des maux…

    plus jamais

    ne plus t’enlacer
    ne plus t’embrasser
    pour toujours et à jamais

    loin de moi

    ton sourire délice
    ton regard complice
    tu es partie sans moi

    encore une fois
    une dernière fois
    j’aurais tant voulu te dire

    complicité des rires
    mon âme à fleur de peau
    il n’y a pas de mot

    détaché du réel
    et pourtant si cruel
    tout est si ridicule

    au bord du crépuscule
    l’immensité du vide
    mon angoisse livide

    bouchon à la dérive
    tendresse convulsive
    aux vagues de regrets

    incontrôlable muet
    à toute l’humanité
    je voudrais tant hurler

    immondice injustice
    culpabilité sévices
    et mon cerveau explose

    et mes globules implosent
    et mon coeur en fusion
    te cherche à l’horizon

    je n’avais pas vu la vie comme ça
    je ne l’avais pas imaginée sans toi

  20. Dans l’encre du ciel
    La lune luit argentée
    Un cœur échoué
    Sur la grève esseulée
    En cette nuit indigo

  21. >amichel :
    Superbe poème, Michel qui monte peu à peu en intensité! Et toujours cette simplicité et justesse dans le choix de tes mots, ce rythme qui font que ta poésie est universelle car comprise par tous. Je pense que ce poème va mettre à nouveau du baume sur les plaies. Merci à toi, je t’embrasse.

    >andrée :
    Beau poème émouvant avec ces références au bleu et toujours ce duo ombre et lumière! Merci beaucoup !

    >Fred :
    Ton poème est bouleversant, Fred. Les mots pour soigner les maux. Beaucoup de sensibilité dans cette évocation empreinte de nostalgie mais aussi de souffrance. Le plein de rire et de joie fait place au vide de l’absence. Regrets, injustice et désarroi font naître une quête pour retrouver l’être aimé d’une autre manière. Tes deux derniers vers sont émouvants. Merci pour ta belle poésie sensible. J’espère que tu ne vas pas trop mal. Je t’embrasse.

    >Maria-D :
    Bonjour Maria, cette nuit indigo contrairement à ce que je pensais vous évoque la solitude et des choses tristes. C’est fort bien vu et exprimé ce cœur échoué sur le rivage. Bel après-midi !

    >Annick :
    Merci pour ton petit poème plein de toi et d’amour. Je t’embrasse.

  22. Leila, rien de tel pour évoquer la nuit
    Qui nous enveloppe de son cocon de lune
    Nous invitant aux rivages interdits
    Où l’on sait lire dans les runes.

    Leila, c’est doux comme une caresse
    Qui nous ouvre grand ses bras
    Ça nous incite à la paresse,
    Plus qu’une seule envie, rester là.

    Leila, et l’on est dans les dunes
    Les courbes se mélangent
    Pour n’en faire plus qu’une
    Ou viennent s’asseoir les anges.

    Leila, et l’on pense à Kais
    Pas question de devenir fou
    Plutôt l’amour sans préjudice
    Et aller jusqu’au bout.

    Dans Leila il y a là
    Et il y a presque ailleurs
    Bien rester dans ses pas
    Pour trouver le bonheur

  23. La mouette a emporté la dune
    Sous ses ailes humides
    De l’autre côté des océans
    (où on dit que c’est mieux,
    Ou on peut l’espérer).
    C’est malin une mouette
    Ça sait ce que ça fait
    Même si ça ne chante pas
    Comme une grive.
    Si la mouette a emporté la dune
    Et les rires des amoureux
    et l’inspiration des poètes
    C’est pour mieux en faire des jardins
    De l’autre côté…
    Des jardins de sable fleuri,
    Des allées de poèmes qui bronzent
    Et des souvenirs à la pelle qui répandent
    Leur joie dans le cœur des vivants
    De l’autre côté des océans
    (là où on dit que c’est pas l’Idéal
    Mais bon…)

    Texte écrit pour un poète qui nous a quittés hier. Mince.

  24. Pour Jane
    avec ma tendre pensée

    Marguerite Marie et Madeleine

    Marguerite Marie et Madeleine
    Il faut bien que les soeurs aillent par trois
    Aux vitres j’écris quand il fait bien froid
    Avec un doigt leur nom dans mon haleine

    Pour le bal de Saint-Cyr elles ont mis
    Trois des plus belles robes de Peau d’Âne
    Celle couleur de la route océane
    Celle de vent celle d’astronomie

    Comment dormir à moins qu’elles ne viennent
    Me faire voir leurs souliers de satin
    Qui vont danser danser jusqu’au matin
    Pas des patineurs et valses de Vienne

    Marguerite Madeleine et Marie
    La première est triste à quoi songe-t-elle
    La seconde est belle avec ses dentelles
    A tout ce qu’on dit la troisième rit

    Je ferme les yeux je les accompagne
    Que les Saint-Cyriens avec leurs gants blancs
    Que les Saint-Cyriens se montrent galants
    Ils offriront aux dames du champagne

    Chacune est un peu pour eux Cendrillon
    Tous ces fils de roi d’elles s’amourachent
    Si jeunes qu’ils n’ont barbe ni moustache
    Mais tout finira par un cotillon

    La vie et le bal ont passé trop vite
    La nuit n’a jamais la longueur qu’on veut
    Et dans le matin défont leurs cheveux
    Madeleine Marie et Marguerite

    Louis Aragon / Le roman inachevé / Poésie Gallimard

  25. Bernard

    J’aime beaucoup :
    « ….
    frontières
    du ciel et de l’enfer
    ne te retourne pas
    entremêle les sons, les rimes et les mots
    écris la plume ivre
    des sourdes émotions
    ton monde fait de moi
    une forge, un frisson
    … »

  26. Là-haut dans le ciel noir
    La lune a du bleu à l’âme
    De ses doigts d’orange amère
    Elle trace des cristaux de mer
    Là-haut dans le ciel noir
    La lune a du bleu à l’âme

  27. Je pense à toi Jane, à elle. Le chagrin ne s’efface pas mais on apprend à vivre avec, parce qu’on n’a pas le choix.


    Là, juste là,
    Je t’ai gardée ;
    Plus comme avant
    Mais toi quand même.
    Avant c’était mieux ;
    Je n’avais pas besoin
    De fermer les yeux pour te voir,
    De mes souvenirs pour te toucher, t’entendre et te respirer.
    Alors, là,
    Juste là,
    Je t’ai gardée.
    Là où la vie bat,
    Au plus fort de moi,
    Pour que tu existes encore
    Malgré l’absence,
    Malgré le silence,
    Malgré mes larmes.
    Pour que tu existes encore
    Et toujours
    Et même dans le sourire
    Qui me reviendra ;
    Alors je regarderai la lune
    là, tout là-haut dans le ciel,
    Au dessus de la mer,
    Et je serai avec toi
    Comme quand tu étais là.

  28. >Bonbonze :
    Et oui, c’est le noir et c’est ce qui fait le charme de ces côtes 😉 Pas d’infrastructures sur les plages qui sont pratiquement désertes. Bonne nuit à toi.

    >Annick :
    Coucou Annick, je suis là 😉

    >andrée :
    Beauté de ce regard en amande. Merci pour ce lever de rideau.

    >Jean-Louis :
    Quel beau travail d’écriture tu as fait autour du « là » avec Leila ! C’est un vrai bonheur de découvrir ton texte. Je ne peux m’empêcher de penser à la Layla d’Eric Clapton.
    http://www.youtube.com/watch?v=qAlkN-r49pc
    Merci pour tes mots d’une grande douceur. Bonne nuit, Jean-Louis.
    Layla Lyrics
    (Eric Clapton and Jim Gordon)

    What’ll you do when you get lonely
    And nobody’s waiting by your side?
    You’ve been running and hiding much too long.
    You know it’s just your foolish pride.

    [Chorus:]
    Layla, you’ve got me on my knees.
    Layla, I’m begging, darling please.
    Layla, darling won’t you ease my worried mind.

    I tried to give you consolation
    When your old man had let you down.
    Like a fool, I fell in love with you,
    Turned my whole world upside down.

    [Chorus]

    Let’s make the best of the situation
    Before I finally go insane.
    Please don’t say we’ll never find a way
    And tell me all my love’s in vain.

    [Chorus 2x]

    >Johal :
    Quelle belle imagination, Johal ! Où vas-tu chercher tout ça 😉 Merci beaucoup.

    >Maria-D :
    Jane sera touchée par le choix de ces trois sœurs dans le beau poème d’Aragon.
    Beaucoup de bleu accompagné de zeste d’orange 😉 Ca me rappelle quelque chose que j’ai écrit aujourd’hui quelque part 😉 Tes images de lune et jeux de mots sont de toute beauté.
    Merci à toi.

    >Angèle :
    Je préfère le bleu klein, Angèle 😉 Vous voulez sans doute dire que nous sommes sur la plage de San Fiurenzu. Merci de me reprendre. Bonne nuit à vous.

    >Bernard :
    Voilà une autre Ella 😉 C’est beau toutes ces dérivations bleues autour d’une femme. J’espère ne pas avoir déformé ta pensée.

    >Andrée :
    Et le bleu toujours qui se transforme en blues. Ca commence à swinguer sur cette plage 😉 Bises.

    >Catherine :
    Bonsoir Catherine, merci pour ce beau texte qui ne manquera pas d’émouvoir Jane. Tes mots sont apaisants. Ils donnent des clés pour pouvoir retrouver la paix au fond de soi avec un début de sourire entre des larmes. Ton écriture est toujours aussi sensible. Je t’embrasse.

  29. Le défi

    Les montagnes pourraient bien se dresser,
    L’une après l’autre pour nous séparer,
    Qu’elles ne réussiraient jamais à me décourager.
    Et que vers toi, toujours je continuerai à marcher.

    Le ciel deviendrait noir,
    Au point de ne rien y voir,
    L’étincelante lumière de tes yeux
    Eclairera sans peine notre chemin radieux.

    Et si la mer aussi entrait dans la partie,
    Un pont sur l’océan très vite je jetterai.
    Et survolant sans peine tempêtes et tsunamis
    Dans tes bras dociles je me retrouverai.

    Les dieux de l’Olympe deviendront mes amis,
    Ils m’enseigneront et l’art et la manière
    De dompter tour à tour, l’air, l’eau, le feu, la terre
    Pour nous construire là-bas un petit paradis.

    Et quand nos cheveux auront blanchi
    Je trouverai un moyen de remonter le temps
    Retourner « là » où tu as changé ma vie
    Pour au iota près vivre à nouveau cet instant

  30. ossiane, merci pour ton commentaire, merci de nous donner des motifs d’être meilleurs, de se dépasser dans la limites de nos piètres moyens.
    J’écris donc j’existe.
    Je suis lu donc je vis.

    Cinq heures du mat,
    La nuit, est toujours là,
    Pas un bruit ne fait frémir la ville,
    Une fenêtre éclairée,
    Dans le lointain,
    J’aime ce moment,
    Mon esprit pense plus vite,
    Mes neurones s’agitent,
    Les idées caracolent,
    Se carambolent.
    Senna lui-même ne saurait
    Maîtriser ces bolides.
    Le ciel rosit,
    A l’approche du soleil,
    Pour beaucoup
    Les rêves se finissent.
    Il me reste, avant demain
    Cinq heures du mat,
    Quelques minutes,
    Pour jouer au sorcier,
    Croire aux fées
    Et leurs rites magiques,
    Imaginer l’unique,
    Sur un rayon de lune,
    Détrousser les étoiles,
    S’abreuver à la voie lactée
    Avant de venir se poser
    Sur mon épaule
    Comme un ange gardien.
    Les lumières de la ville,
    Sonnent la fin,
    Mais demain
    Cinq heures du mat
    Elfes et trolls
    S’ébattront de nouveau,
    Devant mes yeux brumeux
    D’un sommeil sans paix
    Sans rêves
    Mais mon amour
    Sera là.
    Et nous partirons
    Sur le dos d’une baleine galactique,
    Riant aux éclats
    Vers un ailleurs féérique.

  31. >Ossiane
    je vais très bien 😉


    dis moi ma fleur
    à la couleur
    si je dis rose
    tu penses à quoi

    si je dis amor
    tu traduis comment
    amour
    à mort

    j’affûte et j’aiguise
    voyelles à ma guise

    images convexes
    aiguë circonflexe
    découper les sons
    grave intonation

    scalpel et ciseau
    vibrato des mots
    aux allégories
    rose ressenti

    mes maux se déguisent
    consonnes et défrisent

    si tu dis l’amor
    et jeudi la mort

    poils au garde-à-vous…

  32. Des raisons de vivre quelques fois on se dit  » pourquoi  » simplement par le fait qu’ il nous faut bien vivre, mais des fois, il nous faut un sacré coup de pieds au train, on s’endort et le temps qui passe nous efface chaque jour un peu plus. La vie c’ est la lutte rien ne nous est donné gratis et et c’est tant mieux. Il faut se bouger sinon nous risquons de nous faire dévorer. Dans le monde, il y a deux camps =ceux qui bouffent les autres et ceux qui se font bouffer. Ce n’est guére élégant mais cela me ressemble. Les coléres sont aussi nécessaires sinon ? tout comme les révoltes et en 2007 cela me semble bon qu’ il y ait de la résistance. Je n’ai que peu de forces mais assez pour savoir ce que je ne veux pas. Noisette

  33. J’aime ce cœur échoué sur la grève
    Le cœur de la lune qui aime tant la mer
    La lune qui danse au-dessus de la mer
    Et qui chante sa plainte dans les gouffres amers

    « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
    Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
    Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
    Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux.

    Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
    Toute sonore encor de vos derniers baisers;
    Laissez-la s’apaiser de la bonne tempête,
    Et que je dorme un peu puisque vous reposez. » (*)

    La mer alors jette son voile d’encre
    Et la lune heureuse s’endort à ses côtés
    En cette nuit indigo sereine et reposée
    Sur la grève berçant ce cœur échoué

    (*) Verlaine /Green/ Romance sans paroles

  34. « ……je n’avais pas vu la vie comme ça
    je ne l’avais pas imaginée sans toi …….. »

    a tous ceux qui ont offert leurs mots sur  » là  »
    pour moi et ma soeur à notre soeur Lili .

    a Amichel ( tes deux poèmes sont magnifiques….
    -les souvenirs heureux-
    a Fred
    a Catherine
    a Annick
    a Bernard
    a Jean Louis
    a andrée
    a Johal
    a Marc
    a Feu roméo
    a Claudie
    a Maria D
    …..Marie, Margueritte et Madeleine
    a Noisette
    a Nath

    ceux que j’oublie me pardonne

    merci

    cette note d’Ossiane laisse en moi a jamais ….
    un apaissement
    je vais partager avec mes soeurs toutes ces phrases de poésie
    si essentielle pour le coeur…
    « …..mais tout finira par un cottillon ….la vie et le bal ont passé trop vite … »
    Louis Aragon apporté par Maria D

    merci a tous

    jane

  35. >Pour Annick merci.
    je ne sais si c’est l’automne qui approche mais les mots tombent sur le clavier comme les feuilles.

    Amour quand tu nous tiens,
    Tu ne lâches jamais prise,
    On a beau te bafouer,
    Te piétiner, t’humilier,
    Tu reviens,
    Sur le gâteau, la cerise ?

    Pourquoi dois-je donc aimer ?
    Quelle potion ai-je avalée ?
    Quel sorcier m’a ensorcelé ?
    Quelle sirène a à mon oreille fredonné ?
    Résister, reculer, expurger, assassiner,
    J’ai tout essayé.
    Rien n’a marché.

    Cet amour intrinsèque
    Ne peut-il pas fermer son bec ?
    Elles l’ont pourtant dénigré,
    Poignardé, trahi, désarticulé,
    Réduit en miette
    Comme une vulgaire allumette.

    Ces blessures, ces plaies
    Que je croyais infiniment béantes,
    Et visqueuses à jamais
    Ont disparu telles des étoiles filantes.
    Dès que mon corps gorgé d’eau,
    S’asséchant peu à peu par les yeux,
    Retour à la configuration par défaut :
    Il faut que je sois amoureux.

    N’auriez-vous pas connu quelques mages
    Qui sauraient guérir cet outrage ?
    Un druide ou un grand sage
    Spécialisé dans toute sorte de ménage ?
    J’ai beau chercher, j’enrage
    De l’amour rester l’otage.

  36. oui ton clavier automne de jolis mots, jean louis, et j’apprécie!

    coucou Ossiane!
    je retrouve ce soir mon clavier dans ses temps.. car ces trois derniers jours, internet m’a fait ronronner de fatigue…vitesse si lente, adsl disparue, et avec les photos comme c’est long l attente, mais je suis venue quand m’aime dans les blogs que j’aime, et que je serre comme des étoiles filantes que je pêche avec mon filet si tendre qui se vaporise de si bels partages!

    belle soirée pour chacun, Là, dans le creux de ma main, je serre chacun et lui souhaite bonne soirée ….

  37. Je suis émue, Jane. Je pense tellement que le deuil au dessus des forces de l Humain qui aime de son plein d’Humain. Mes tendres pensées.

  38. Jane

    La vie est là
    La vie s’en va
    La peine reste là
    Le doux souvenir est là
    La joie de vivre reviendra
    Nous serons toujours là
    Pour te soutenir là où tu iras
    La vie triomphera

    Une soirée de douceur et de sérénité.
    Bises à toi, Jane et à tous ceux qui aiment l’Oeil Ouvert, ce blog si chaleureux et humain par la grâce d’ Ossiane

  39. >>>>Beaucoup de retard dans mes réponses. Vous voudrez bien m’en excuser.

    >Bernard :
    Ella, une belle voix aussi 😉

    >Jean-Louis :
    Heureuse que tu te sentes si bien ici 😉 C’est important d’être lu et de recevoir le regard des autres dans ses créations. Ta grande qualité d’écriture et d’inspiration m’impressionne vraiment. Comme tu le dis si bien, tes mots tombent comme des feuilles 😉 Tu as beaucoup à donner ; tout vient de l’intérieur. C’est beau et émouvant. C’est un plaisir de te compter parmi nous. Bonne soirée et merci.

    >Fred :
    OK, fred, tu m’as fait un peu peur 😉
    Incroyable ce poème tout rose dans la ville rose ! Il est à la fois grave et plein de fantaisie et d’humour. Fantaisie du sens, fantaisie des mots, fantaisie des sonorités qui crissent avec tous ces « s ». Ta plume devient un outil que tu travailles et contorsionnes dans tous les sens pour lui faire dire de belles choses. Bravo à toi !

    >Nath :
    HoLA Nath, non non ne sois pas LAsse; essaie de boire la vie avec appétit. Petit passage à vide temporaire, ne te laisse pas impressionner par lui. Je t’embrasse.

    >Bruno :
    Joli message Bruno pour cette amie ! Qu’elle t’entende ! Bises.

    >Noisette :
    Oui Noisette, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. ; elle est faite de circonvolutions avec des pauses, des ralentissements et des accélérations. A nous de nous adapter du mieux possible. Vous êtes une grande résistante, Noisette, je suis de votre côté. Je n’aime pas beaucoup non plus le consensus mou 😉 Bien à vous, je vous embrasse.

    >Maria-D :
    Quel beau poème ! Ce cœur échoué te bouleverse au plus haut point. Merci pour cette superbe évocation sous la lune.

    >Jane :
    Formidable jane si cette note te laisse un tel souvenir. L’essentiel est qu’elle t’aide à repartir entourée de tes amis et que tu te sentes plus apaisée. Je t’embrasse.

    >Annick :
    Aie, mon blog est beaucoup moins facile d’accès en bas débit, c’est vrai. Heureuse de ton retour dans la sphère rapide !

    >Claudie :
    Que de beaux cadeaux d’amitié Jane aura reçu sur cette note ! Rien de tel que les mots bien choisi pour soulager la peine. Nous sommes bien entourés sur le blog. Merci Claudie.

  40. Bonsoir Ossiane,

    Merci de tes mots Ossiane. Il y a seulement des fois où tout nous échappe … ou l’on se sent vide et pourtant avide de sens, d’essences …
    En plus, je viens d’apprendre que ma meilleure amie souffre d’une pleurésie cancéreuse. Je ne peux même pas aller la voir.
    Bises

  41. La

    La musique divine ne tombe pas du ciel
    Ses notes cristallines sont comme l’eau qui ruisselle
    Leur route n’est jamais droite mais faite d’entrelacs
    Ce sont les pierres qui roulent qui nous chantent cela

    ALain

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