Neige

Lac de Carcans

 

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Lac de Carcans

L'encre d'un pinceau, voile d'écume, un nuage de plumes

Lecture du Haïku Calligramme: bas, haut, centre.

L’encre d’un pinceau
Un nuage de plumes
Voile d’écume

Photo prise sur le lac de Carcans en Gironde

60 réflexions sur « Neige »

  1. Voile au vent rêvé
    Tu m’attires en douceur
    Dans ton lit douillet

    Je me lance, sans complexe, parce que c’est dimanche midi, et que la vie est belle.
    Alors, je ne retiens que voile et douceur de tes belles photos.

    Il tombe des cordes sans discontinuer depuis hier, par solidarité avec le « nord » je suppose ! Tout est gris. Bises mouillées.

  2. Point critique

    Sous la neige,
    Un champ de neige.
    [Une image élargie].
    Voile d’un pinceau de plumes
    Encre et écume
    Bleuies
    Point critique
    « Esprit précipité,
    L’essence volatile s’échappe incessamment
    Etat de Pensée libre »

    Neige j’écris ton nom.

    (clin d’oeil ouvert à Emerson)

  3. Je me disais bien qu’avec un vent pareil sur un tel plan d’eau, il y avait forcément des planches à voile hors champ.
    Je cherche maintenant les skieurs ou les surfeurs dans la poudreuse. Je pense qu’ils apparaîtront dans la prochaine note !-));
    En tous cas vue la douceur du mois de Décembre, la neige n’est pas prête de tomber, un signe du réchauffement climatique ???

  4. Avec ton pinceau
    Et un peu d’encre
    Tu as peint cette toile
    Aux douces couleurs
    C’est si doux
    Que l’on oublie
    Que dans le Nord il fait gris.
    Ce sable si blanc
    On sétonne
    De ne pas voir
    Les empreintes d’oiseaux…
    Mais oui, ils se sont envolés
    Vers d’autres horizons
    Dont la température
    Doit être plus accueillante.
    Mais quelque part,
    Il doit bien avoir une mouette…

  5. crin blanc

    beau cheval blanc
    voilà que tu t’effondres
    sur la neige des jours

    beau cheval blanc
    voilà que tu te noies
    dans l’écume des jours

    beau cheval blanc
    voilà que tu t’effaces
    au coeur bleui des jours

  6. Avec l’encre …

    est ce que le noir et le blanc c’est pareil ?
    le froid finit-il par geler les corps et les coeurs
    et sous le blanc linceul la neige emprisonne-t-elle
    avec le bonheur terrestre, le souffle de l’éternel ?

    pourtant, rien ni personne ne nous empêchera
    de courir nous vautrer sur ce nuage de plumes
    d’écrire avec l’encre qui brille des traces de pas
    sur la traîne blanche que les anges ont laissé là …

    de peindre avec toutes les couleurs de la vie
    ce voile d’écume blanc qui tombe avec le temps
    tout ce que la neige aura précipité dans l’oubli
    le sable blond, le soleil rouge et or, le bleu océan…

    ni le froid, ni le gel, ni l’ombre d’un nuage,
    ni le voile blanc qui nous empêche de voir
    ne nous empêchera de peindre ou d’écrire
    avec l’encre rouge qui coule dans nos veines

    quelques mots d’espoir…

  7. chère Ossiane
    tu trouvais un peu trop de tristesse parfois dans ce que j’écris,
    mais la neige fond facilement dans le creux de la main… avec un peu de chaleur.
    (Email cliquable)

  8. Même voilée de nacre
    et ceinte par les eaux
    mon île,simulacre
    si rose tantôt roseau
    oubli saisons acres
    sur le grain de tes mots

  9. Brin d’herbe au bord du lac
    De mes peurs,
    Angoissé d’un ressac
    Dévastateur,
    De moi parfois s’exhume
    Des profondeurs,
    Un souvenir d’écume
    Et de blancheur…

  10. MERCI
    Agrandie
    Tout est magnifique
    J’aime cette herbe fragile
    Qui perce l’impossible dureté de la neige
    Et fait de l’hiver
    Une saison fort tendre
    Pour qui peut regarder
    Se poser et frissonner
    Avec cette tige si fragile
    Et si costaude d’ailes

  11. >Annie-Claude :
    Tu as raison de partir en poésie en marchant à l’intuition et à l’émotion. Voilà un haïku tout en tendresse et en joie 😉 Malgré la pluie qui sévit à Tahiti, ton cœur est en fête. La vie est belle là-bas. Nos gris complices 😉 Bises à toi.

    >Bernard :
    Pardonne-moi, je ne saisis pas complètement ton propos sur Emerson et le point critique… Est-ce de cet Emerson dont tu parles ?
    http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Ralph_Waldo_Emerson

    >François :
    Tu vois, j’ai pensé à toi 😉 En revanche, pas de surfeurs bodybuildés à mettre dans la boîte noire 😉 C’est vrai qu’il fait très doux. J’ai toujours des roses qui fleurissent. Bonne journée !

    >Cristina M :
    Ce n’est pas du sable blanc ni de la lessive, Cristina mais de l’écume. Phénomène assez étrange. Je crois qu’il est dû à la présence d’herbes sur le lac mais François saurait sans doute mieux en parler que moi. J’ai effectivement perçu cette scène comme une aquarelle. Merci de t’être laissée bercer ainsi dans cette image. Je t’embrasse.

    >bouldegom :
    Tu t’aventures encore plus loin que moi en poésie 😉 J’aime beaucoup cette idée du cheval blanc qui se noie. Ton poème est émouvant. Je note que le mot « bleui » revient souvent. Merci à toi. Bises.

    >Sven :
    Certains de tes poèmes m’ont un peu inquiété à un moment donné. Mais ça ne me gêne nullement que tu aies envie d’écrire des choses tristes. J’y trouve toujours beaucoup de beauté.
    Un très beau poème plein de profondeur. Aujourd’hui, tu as choisi d’écrire sur le noir et le blanc que la neige glacée symbolise si bien et la couleur, porteuse de vie comme le sang qui coule dans les veines. Tu opposes le froid qui emprisonne, plonge dans l’oubli et le chaud qui libère. Tes mots se font plus légers et ardents quand tu évoques ce désir irrépressible d’écrire  et de peindre en couleur. Beau parallèle avec la traîne blanche des anges. Ce souffle de l’éternel émane de ta poésie. Merci pour pour ces mots d’espoir. Je t’embrasse aux couleurs de la vie.

    PS : pourquoi écris-tu (Email cliquable) ?

    >feu roméo :
    Très chouette roméo l’évocation de cette île assortie de jeux de sonorités sur « acre », « rose ». J’aime aussi « le grain de tes mots » Merci beaucoup. Bises.

    >l’œil vagabond :
    Toujours le souffle de la légèreté et de la beauté. Il faut dire que les plumes d’ange s’y prêtent bien 😉 J’adore ton mot « griffonnée » que tu places à la toute fin du poème. Ca ne lui en donne que plus de force. Bises d’après-midi.

    >Daniel :
    Voilà une autre vision différente de celle de Sven puisque tu évoques les peurs et angoisses qui jaillissent des profondeurs sous forme d’écume à la surface. C’est sensible et bien exprimé. Merci Daniel, je t’embrasse.

  12. >Annick:
    Coucou Annick, te voilà de retour;-) J’aime bien ta façon d’opposer la fragilité des tiges qui ploient à la dureté de la glace. De la force tout de même en elles pour rester debout. Bises du retour.

  13. Bonjour Ossiane,

    Tes flocons de neige m’enivrent d’un parfum d’hivers ou la pluie tombe en gouttes glacées sur un papier en sol perlés de cristaux ou j’écris des mots éphémères au premier rayon de lumière .

    Suis plus cool ici;-) ton post m’inspire une certaine sérénité.

    Je t’embrasse

  14. >Bruno:
    Tu t’agites chez toi, tu te calmes chez moi;-) Merci pour tes mots perlés de beauté. Je t’embrasse.

    >brigetoun:
    J’ai comme l’impression que ce payasage te perturbe un peu;-) La voile bien droite recadre ton regard. Un haïku bien senti finalement;-) J’ai voulu jouer avec le double sens du mot « voile ». Bises à toi.

  15. blanche est reine
    de beau et de sel
    de maux et de laine
    glisse un peu les voiles
    sur les herbes et les neiges

  16. Tant de fois

    Tant de fois
    Ton regard sur moi
    Semble à mon coeur,
    Naïf et songeur,
    L’écume des rêves
    Coupant les ténèbres,
    Déchirant en vitesse,
    Mon air de tristesse.

    Mais, bien plus sage,
    Mon âme presage
    Que ton regard,
    Cpmme un poignard,
    Comme une piège,
    N’est que la neige
    Tombant sur moi.
    Tant de fois …

  17. quel est ce soufle?
    une légère caresse
    a effleuré les roseaux

    frémissement

    chuchoter? bruire à peine

    dans un élan
    rejoindre la voile tendue
    et doucement glisser glisser à la rencontre d’un goéland

  18. La tige de la neige s’éprit
    De leur bonheur l’hiver naquis
    L’air vif les unis
    Et leur ombre exposa leur vie…

    P’tit délir du soir! Bises Yo-cox

  19. La douceur blanche
    La clarté de l’aurore
    Poudrent tes beaux yeux

    J’aime beaucoup tes photos panoramiques .
    Toujours très ravi d’essayer quelques haikus, qui soit dit
    en passant m »étaient totalement inconnus auparavant.

    Bonsoir Ossiane

  20. C’est vrai, mon propos peut te sembler « ésotérique ». Tes images et le traitement que tu en as fait m’ont fait voyager! Doublement…
    Le point critique: tu peux prendre l’expression dans plusieurs sens; le premier, scientifique, fait référence aux « transitions de phase » (solide, liquide, gazeux et la neige, l’eau, l’écume, m’y ont fait penser). La seconde, d’ailleurs emprunte d’un vocabulaire souvent identique ou très proche, évoque la pensée d’Emerson (écrivain philosophe américain et parmi les poètes les plus importants du XIXème Siècle) et ta référence est donc très pertinente. Ci-après un court extrait d’un de ses très beaux poèmes (To Eva)

    This morn I climbed the misty hill,
    And roamed the pastures through;
    How danced thy form before my path,
    Amidst the deep-eyed dew!

    When the red bird spread his sable wing,
    And showed his side of flame,
    When the rose-bud ripened to the rose,
    In both I read thy name.

    Les quelques mots que m’a inspiré ta note ne se veulent pas hermétiques mais traduisent simplement l’émotion que je peux ressentir à voir se rencontrer par delà les lieux et les époques, et sous diverses formes, les visions des hommes au sein de notre univers.
    Amitiés et merci à Annick de cette rencontre au coeur de l’hiver.

  21. >riki :
    Ma foi, c’est un fort joli poème dans lequel blancheur et douceur sont mêlées 😉 Tu as adroitement intégré les voiles sur ce champ de neige. Merci beaucoup, bonne soirée.

    >Neyde du Brésil :
    Tu m’impressionnes de plus en plus, Neyde ! Tu manies le français avec une aisance et subtilité tout à fait remarquables pour faire passer tes émotions. Ton poème est splendide. Tu es parvenue à t’envoler très haut à partir de cette écume blanche que tu as transformée en rêves. Originalité de ce regard incisif posé sur l’autre qui pour lui deviendra neige. Tu fais sans doute appel à des souvenirs poignants pour évoquer cela. Merci beaucoup pour ta beauté intérieure que tu nous fais découvrir. Bises chaleureuses.

    PS : 100% de réussite 😉

    >Candide :
    Quand je découvre tes poèmes, je reconnais ton style 😉 Ce questionnement toujours présent par rapport aux éléments de la nature, à leur signification. Tes mots sont simples mais vrais, légers comme la caresse du vent. Un bel élan cette rencontre avec l’oiseau. Une ouverture vers l’infini. Merci beaucoup pour tes mots. C’ets toujours un grand plaisir de te retrouver. Je t’embrasse.

    >yo-cox :
    Petit délire du soir bienvenu 😉 Un duo amoureux inattendu entre l’herbe et la neige mais pourquoi pas 😉 La tige est prisonnière. J’aime bien ta mise en avant de l’ombre qui raconte en graphisme son histoire. Bises du soir Yo-cox, merci à toi.

    >Maurice :
    Merci à toi. J’aime aussi ce format. Il n’y a pas d’heure pour se lancer dans ce genre d’écriture. Plus tu pratiques, plus tu vas synthétiser ta pensée et aller à l’essentiel, toujours avec des mots simples. Celui-ci est superbe. Cette référence aux yeux est vraiment excellente.
    Un très bel haïku. Je t’embrasse.

  22. … explication, c’était un petit code pour prévenir : cliquable c’est pour tout le monde, ouverture, espoir, attitude positive … non cliquable très personnel, enfermement, idée noire, bad trip des mauvais jours….
    la dictature des hauts et des bas très souvent chez moi, Ossiane.

  23. (QQ problem connex° m’ont fait manqué des participat° sur des photos précédentes.)

    Le roseau des sables
    Chinoisement sur l’écume
    Réécrit son ombre

    Dansée sur la fin
    Blanche de la vague bleue
    Au rythme éternel

    Au loin un voilier
    Emporté comme une plume
    Glisse avec l’azur

    j’ai aimé entre autres les textes de Riki, Brigetoun, Annick
    pas facile de rendre la légèreté entre le bleu et le blanc…

  24. Dédale de saisons…
    Par quel sortilège
    L’écume salée du rêve
    Porté par l’horizon
    Laisse sur mes lèvres
    Un goût subtil de neige ?

  25. Encre de Chine

    L’encre venue de Chine continue son voyage.
    Elle fait escale sur une page
    Si blanche, si pure, trop sage…
    Elle a gorgé les soies d’un pinceau de passage
    Et bientôt s’étire sur la plage
    Du papier, traçant dans son sillage
    Vagues, ombres et nuages…

    (J’avais posé ce poème sur le Champ de Pierre, mais j’y ai repensé ce soir et je le pose maintenant sur ton Oeil, tout doucement)

  26. >Bernard :
    Je n’ai pas senti d’hermétisme dans ton poème. J’avais tout simplement peur d’être à côté de ce que tu voulais dire. Très honorée que ces images t’inspirent autant et à ce double niveau.
    Ce poème d’Emerson est beau. Merci pour ces précisions bien étayées. Bonne nuit.

    >Sven :
    Ton explication m’a bien amusée car j’imaginais qu’elle était liée à ma proposiiton d’email cliquable. En tout cas, que tu le veuilles ou non, ton email peut être réellement cliquable. C’est à toi de le décider maintenant. Tu peux continuer à utiliser ce code complice maintenant que je sais ce qu’il signifie 😉 It was a good trip today !

    >François :
    Je me demande ce que tu nous mijotes 😉

    >Reiane :
    Contente de te revoir 😉 Voilà un superbe poème d’une grande délicatesse! J’aime beaucoup ta première strophe ainsi que la réapparition de la plume dans le voilier. C’est sympa de donner ton avis sur les poèmes proposés. Bravo à toi. Bonne nuit.

    >Anne-Marie :
    Une jolie réflexion poétique entre sel et neige. On est bien passé dans une autre dimension 😉 Bises chaleureuses et un grand merci.

  27. >Anne-Marie:
    Tu veux dire que tu as déposé ce même poème chez Pierre? Sur laquelle de ses notes? C’est incroyable; on croirait qu’il a été écrit pour cette page. Il continue en effet son voyage et nous fait délicieusement vagabonder derrières les traces que le pinceau laisse sur la page blanche. Un paysage s’esquisse dans la douceur mouillée de tes mots. Un très beau poème. Merci de nous en faire profiter. Bises de nuit.

  28. Ce poème m’avait été inspiré par « Traits d’union », un très beau détail de « L’armée des ceps », en novembre. J’aime beaucoup ce que Pierre nous donne à voir (et à cultiver!) sur son Champ…

  29. Neige
    Ma jolie neige
    Voile la vie
    Où la dévoile
    Floconne l’oeil de ses pépites aveuglées
    Boutonne son iris
    Pupille glacée de la nation
    Mais festonne toujours et toujours
    Le blanc de pureté

  30. Les femmes des marins, si douces plantes vertes qui arrosent la maison de tout l’amour fort nécessaire, attendent le retour des hommes, les pieds glacés, mais le coeur palpitant, par la bonté des voiles qui reviennent encore et toujours………..

  31. C’en est fini du chant des grives
    Le vent du nord aux doigts de givre
    Semble trouver bien plus beaux
    Les cris noirs des sombres corbeaux

    La neige a recouvert l’étang
    De folles plumes d’oiseaux blancs
    Herbes qu’à loisir le gel festonne
    Roseaux glacés dans l’air atone

    Au loin sur l’eau cingle une voile
    A la poursuite des étoiles
    Qui réveilleront le feu du soleil
    Que le froid a mis en sommeil

    L’ombre des joncs trace des mots
    Sur la page blanche des eaux
    Calligraphie d’un poème secret
    Qu’un ange seul peut déchiffrer

    Poésie pure de silence de solitude
    D’attente de doutes d’incertitudes
    Dont le cœur dans le matin gris
    S’enivre jusqu’à trouver l’oubli

  32. j’ai beaucoup aimé, amichel, cette promenade solitaire et secrète dans cette atmosphère en suspens… bonne journée sven

  33. C’est réellement de la neige ou est-ce une illusion ?

    L’image est perturbante à souhait, on navigue, perdu, dans un demi-univers.
    On admire un élément qui n’est pas censé se trouver là, entre eau blanche et eau verte, un souffle de vacances mêlé à la brise de l’hiver.

  34. Je lis… de l’écume!
    Un si grand vent que l’eau
    montée, fouettée, battue en neige
    s’étale ainsi dans la roselière!
    Un coup de soleil… pour la meringue!

  35. j adore tes mots, jeandler, ce matin..
    alors j approche mon nez, bave les yeux, et tente un étangissage, et le râte, à mon délice, mmmh.. délicieuse cette crème fouettée, battue baveuse à souhaits, et je plonge un doigt, le lèche, et un autre, et les dix brassent, et le maillot de bain se délecte, elle est si bonne cette eau de mousse, et les mains, doucement, reculent les brins d’herbe, et les yeux, regardent de tous les côtés dans le possible des yeux fermés.. mmh… image rêveuse baveuse comme j’aime les savourer, l’album dégouline de cette photo crémeuse, et l’album vit sur mes genoux, je le berce pour que tendrement il s’endorme pour une belle journée et se réveille à faire rêver chaque lecteur, chaque amateur de bon, de beau, de belle vie telle aussi,je souhaite une belle journée à chacun!

  36. Ossiane,

    C’est vrai que:

    L’écume a éposé
    Les traces des ondes
    En faisant semblant
    Être du sable bien fin,
    D’un blanc lumineux.

  37. Z’est si vrai que z’aime l’épluzer la vie, du bout des doigts délicatéze, et la manzer tout cru, zuste pour la beauté du zeste..

  38. Terrassant le dragon
    l’archange solennel
    ordonna en son nom
    aux cohortes du ciel

    d’envoyer ici bas
    la lyre des poêtes
    pour survivre aux trépas
    et ennoblir la fête

    des bêtes,des démons
    il dilua le fiel
    d’un mot au diapason
    du beau de l’éternel

  39. >Anne-Marie :
    Moi aussi, j’aime beaucoup ce qu’il peint. Bises.

    >Annick :
    J’aime bien ton premier tricotage de mots que tu détournes, contournes (voile/dévoile, Floconne l’œil/Boutonne/festonne). Il en ressort un poème blanc, léger et imagé.
    Dans ta deuxième évocation, tu pars bien en imaginaire avec ces femmes de marins. Et toujours ces comparaisons pleines de fantaisie et sensibles. Tu as un ton bien tà toi.

    >amichel :
    Un magnifique poème empreint de silence, de solitude et de beauté. Une étendue blanche de plumes glacées qu’une voile réveille. Du dépouillement et de la simplicité dans tes mots. Merci beaucoup pour cette belle calligraphie poétique hors du temps. Je t’embrasse.

    >Pierre (2)/jeandler :
    Bonjour Pierre, te voilà donc de retour de campagne 😉 Merci pour ce très bel haîku épuré et imprégné de blancheur et d’encre ainsi que  pour cette amusante évocation des œufs en neige 😉 Deux angles de vue très différents mais tout aussi pertinents 😉 En tout cas Annick ne s’y est pas trompée 😉 Je t’embrasse.

    >Tessa :
    Bonjour Tessa et bienvenue sur le blog 😉 Cette blancheur est incongrue à cet endroit et en cette saison; elle relève presque de l’irréel. Comme je l’ait dit plus haut, il s’agit d’écume. Très heureuse que vous ayez été perturbée 😉 C’est un peu le but de ces jeux poétiques. En tout cas vous avez une belle sensibilité. N’hésitez pas à nous rejoindre avec vos mots. Bien amicalement.

    >Cristina M :
    La nature a ses secrets 😉 Elle a une capacité de transformation étonnante comme tu le suggères dans ton poème 😉 Elle a voulu se faire belle. Bises à toi.

    >Annick :
    Voilà que tu te mets à zozoter… ;-))

    >feu roméo :
    Tu t’envoles bien haut en poésie, archange roméo 😉 C’est superbe. Un grand merci à toi.

    >Athos99 :
    Bonjour Athos et bienvenue ici 😉 Merci beaucoup pour ces impressions qui me font plaisir. De belles photos sur ton blog également. Au plaisir de te revoir.

  40. De rage sauvage
    J’ai chevauché ciel et vent
    Et la neige m’attend

    Quelle promesse, quel rêve clair et apaisant que cette image, Ossiane, qui me dépayse complètement !

  41. Sur le rivage de ta vie
    Le vent emporte ton dernier soupir
    Les vagues emportent ton oxygène
    Et le mélange aux rêves maintenant en décomposition.
    C’est fini
    Tu ne seras plus cette eau claire et limpide
    Qui apaisait les couleurs trop rouges des blessures.
    L’écume blanche est venue
    Comme une neige en poudre
    Te recouvrir d’un grand linceul.
    Un grand linceul blanc
    Où les herbes que tu aidas à grandir,
    Ecrivent adieu
    À l’encre de leurs ombres.

    Catherine

  42. >Fugitive:
    Cette chevauchée pleine de fougue est splendide. Toujours ta très belle poésie et tes images fortes qui me traversent intensément. Je t’embrasse.

    >Catherine:
    Un poème très émouvant sur la vie qui disparait dans le vent et les vagues et la mort qui la remplace vêtue de blanc. Beauté de tes mots sur cette transparence qui s’opacifie et ces herbes qui écrivent un adieu au monde des vivants. Merci beaucoup pour la grande sensibilité de tes mots. Je t’embrasse.

    >Francis:
    C’est exact, Francis. J’aime bien évoquer en photo tout ce qui tourne autour de l’eau et de ses humeurs;-) Merci beaucoup d’être passé le dire. Bises du soir.

  43. Bonsoir. Je me suis remise de mes émotions mais dès que je relie tes poèmes mon coeur rebat la chamade. J’epère que tu as aimé mes poèmes douches froides. A prendre avec modération. Des baisers tendres pour cette nuit.

  44. Bonjour,
    Je suis arrivée sur votre site par hasard, pardon si je joue aujourd’hui le rôle d’intruse, mais je viens de perdre mon grand père. Au cours de la cérémonie de l’enterrement, le prêtre a lu un magnifique poème qui parle d’un bateau qui s’éloigne, mais qui ne cesse pas d’exister pour autant. Dans ce poème, on dit également que lorsque ce bateau disparait de notre vue, il apparait en même temps au regard d’autres personnes.
    Je cherche depuis ce poème, sans en connaître ni l’auteur ni le titre, l’un de vous le connaitrait-il ?
    Si vous pouviez m’aider je vous en serai très reconnaissante.
    Et merci également pour vos poèmes publiés qui sont très beaux
    Karine

  45. >Karine:
    Bonjour Karine, malheureusement, je ne suis pas en mesure de répondre à votre question mais j’ai appelé les poètes du blog à la rescousse pour vous aider. Bien à vous.

  46. Bonjour Karine,
    ce pourrait être celui-là ?

    JE SUIS DEBOUT AU BORD DE LA PLAGE

    (William Blake – 1757, 1827)

    Je suis debout au bord de la plage.
    Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
    Il est la beauté, il est la vie.
    Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
    Quelqu’un à côté de moi dit : «Il est parti».
    Parti vers où, parti de mon regard, c’est tout.
    Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
    Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
    Et juste au moment où quelqu’un auprès de moi dit : « Il est parti »,
    il y en a d’autres qui, le voyant pointer à l’horizon et venir vers eux,
    s’exclament avec joie : « Le voilà ».

    C’est ça la mort.

    Bonne journée 🙂

  47. > Karine, Johal et Ossiane
    Bravo à Johal d’avoir trouvé ce poème qui correspond bien à votre récit et à ce que j’ai pu lire sur certains forums littéraires, où il est cité comme assez couramment lu lors d’évènements religieux dans différentes confessions. Mais par ailleurs, il semble qu’il soit plutôt attribuable à un pasteur épiscopal américain, Charles Henri Brent (1862 – 1929).Vous trouverez sur le site suivant des informations à cet égard:
    http://www.online-literature.com/forums/showthread.php?p=395593
    Merci Karine de m’avoir fait connaître ce poème.

  48. Merci Bernard de cette rectification. Ce texte est attribué à William Blake sur plusieurs sites et je n’ai pas cherché plus loin… Toujours vérifier la source !
    Bonne soirée 🙂

  49. Je me reconnecte ce matin, après avoir encore cherché de nombreuses heures ce week end, et je me retrouve sur votre site avec le poème entendu aux obsèques de mon grand père.
    Je ne saurais vous dire toute ma reconnaissance d’avoir retrouvé ce poème.
    Merci, merci mille fois, vous n’imaginez pas ce que ca représente pour moi.

  50. >Karine:
    Bonjour karine, heureuse de vous avoir fait plaisir. Les poètes du blog se sont lancés à la recherche de ce poème et c’est Johal qui a trouvé. Bien amicalement.

  51. Masque

    Si elles battent des cils c’est pour qu’on voit leurs yeux
    En réveillant ainsi l’éclat de leurs prunelles
    Bordées de larmes elles nous supplient d’être fidèle
    Elles veulent nous faire savoir qu’il faut qu’on les comprenne

    Qu’il faut voir sous le masque que quand finit l’hiver
    les blanches perce neige éclairent l’orée du bois
    Comme ces millions d’étoiles qui font la voie lactée

    Alain

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