Crayons

Lac de Carcans

Lac de Carcans

Ebauche au fusain, du noir charbon aux pastels, les couleurs du printemps

Ebauche au fusain, du noir charbon aux pastels, les couleurs du printemps

Lecture du Haïku Calligramme: calligramme 1 puis calligramme 2.

Ebauche au fusain
Du noir charbon aux pastels
Les couleurs du printemps

Photo prise sur le lac de Carcans en Gironde.

70 réflexions sur « Crayons »

  1. Elle a froissé le papier métallique, a posé sa barrière anthracite
    Elle me consume au feu d’argent
    Ne suis que cendres,
    Tu m’es tristesse dont je me grise
    Gestes qui crissent
    Un regard noir!
    Et je te quitte

    Tu dis crayonne, je veux pastel
    Pour espérance, si je m’estompe
    C’est sous tes doigts
    Je régénère
    Le premier temps
    De pâte bleue
    Je sens l’éponge couleur de ciel
    Sérénité, douceurs de vagues
    D’un chant tu traces des forêts
    Petites touches, vie ponctuée
    Tu fonds le temps du noir et blanc

    Ne suis ébauche
    Que d’amour propre et d’eau de vie
    Être insondable, la voie sacrée

  2. Gris noir bleu ou vert
    Les reflets d’or ou d’argent
    Illuminent la mer.

    Carcans sauvage, dont je ne suis pas habituellement une grande adepte.
    Merci de me faire re-découvrir cet endroit, et surtout de me le faire apprécier davantage ! je te laisse aux fusains et couleurs du printemps, pour une journée sereine. Je t’embrasse.

  3. D’un trait de crayon ….

    Ni un enfant,
    ni un battement d’aile
    ni la pluie,
    ni la douceur du ciel

    ne pourraient me réconforter
    si je ne pouvais te rencontrer…

    mais la pluie a ton langage
    le parfum est lourd de messages

    des diamants sont sertis
    dans le gris fusain de ma vie

    et l’air sur mon front est léger
    puisque je t’ai rencontrée…

    d’un songe secret
    tu as crée l’espoir
    d’un trait de crayon effleuré
    tu as comblé le vide
    de tous mes livres lus
    tu as tourné les pages
    à travers ton regard
    je recompose le paysage…

    Une larme perdue fait la richesse de nos soirs
    la même lutte contre l’éphémère nous lie
    et le même rire fou …. dans la chevelure de l’aube….

    A Ossiane.

  4. Désoxyribonucléique
    ************************************************************

    Pas de bâton dans les roues
    Un faisceau par-ci
    Un faisceau par-là

    Elle tient bon
    Ma chaî ne d’ADN
    À travers le destin

  5. Les p’tits crayons noircis
    Etaient des arbres hier.
    Planté dans la vasière,
    Par la doloire meurtri,
    En étranges silhouettes
    Sur l’onde se reflète
    Ce bois qui fut la vie.

  6. Ossiane,

    J’aime beaucoup
    Toutes ces petites lumiéres
    Qui brillent sur l’eau,
    Heureusement que tu avais
    Des crayons avec toi,
    Pour nous déssiner
    Ces belles toiles!

  7. >Bernard :
    Superbe poème ! J’espère que tu ne te lasses pas de ces qualificatifs 😉 Un poème en deux temps, le temps d’une triste séparation toute grise, cendreuse et froissée et le temps d’une espérance aux couleurs pastels. Une espérance de renaissance par petites notes sous l’eau et la matière du ciel. Fini le noir et blanc. La vie reprend ses droits. Merci beaucoup pour la beauté qui éclate dans tes poèmes. Je t’embrasse.

    >Annie-Claude :
    Un haïku scintillant et tout en couleurs. Bonne idée d’avoir opposé l’argent et l’or. Je ne suis pas une grande adepte non plus mais dans les marais sauvages, c’est un autre univers. Bien à toi, que le soleil revienne sur ton île paradisiaque !

    >Pierre (2) :
    Merci pour ce haîku ondoyant au mouvement incessant. Je suppose que tu t’es concentré sur la première photo. Bises.

    >bonbonze :
    J’ai du mal à te renvoyer la balle, tu sais ;-)) Merci à toi.

    >Sven :
    Voilà un bel hommage que tu me rends en poésie à partir de ces photos. Je ne sais si je mérite tout cela… En tous cas, je suis très touchée que tu éprouves toutes ces sensations en venant sur mon blog. Ces rencontres avec les mots permettent des échanges d’idées et d’émotions. Il me semble que le gris fusain de ton toi se fait plus léger au fil des semaines et que tes paysages poétiques prennent de la couleur. Aller vers les autres pour briser le vide auquel tu fais référence. Sache que ta présence ici nous est précieuse. Mais il me semble que je te l’ai déjà dit 😉 Merci encore pour la beauté et la générosité que tu distilles à fleur de mot. Je t’embrasse.

    >André :
    Bonjour et bienvenue. C’est toujours un plaisir de recevoir un auteur de haïkus sur ces pages;-) Dès que je serai un peu plus disponible, j’irai vous rendre une petite visite. Merci pour vos compliments. Bien amicalement.

    >Patricio :
    Comme d’habitude, une grande originalité dans tes visions poétiques. Quelque part la voix d’un chimiste 😉 C’est vraiment bien fait. Merci à toi Patricio, je t’embrasse.

    >Daniel :
    Pour quelqu’un qui n’a pas beaucoup écrit de poésie, je trouve que tu tombes souvent très juste dans l’appréhension des photos. Tu dois être imprégné de nature, non ? Ton poème est très bien fait et est plein de profondeur. Merci pour tes mots. Bonne après-midi.

    Doloire = hache

    >brigetoun :
    Tes haïkus sont amusants, de plus en plus moqueurs et espiègles. De plus en plus de légèreté et de liberté dans ta plume. Bises or.

    >l’œil vagabond /antiblouz :
    Toi aussi, Chris, ta poésie est sautillante, rythmée et ludique. Superbe ce touche-notes. Merci pour ce beau poème musical. Je t’embrasse en la.

    >feu romeo :
    Tu me désarçonnes avec ton poème 😉 Je n’ai pas trouvé ce qu’étaient « dynactome » et « protéome » dans mon Robert 😉 Sont-ce des mots inventés ? Il faut sans doute prendre ta poésie comme une petite fantaisie ludique 😉 Bien à toi et merci.

    >Cristina M :
    Oui, Cristina, cela ressemble à un tapis d’étoiles d’où il ferait bon s’envoler 😉 J’étais placée à contre jour d’où cet effet. Merci pour ta visite toujours fidèle. Je t’embrasse.

  8. et pour la seconde image, voici:

    Les pieds dans l’onde
    Main dans la main sagement
    Les roseaux saluent.

    > protéome: ensemble des protéines d’un organisme
    > dynactome: ?? devrais-je proposer l’ensemble des énergies?
    feu roméo adore jouer… au chat et à la souris.

  9. On est loin de Venise
    Pourtant les noirs pieux de bois
    Dans la vasière que l’on voit
    De la lagune aux eaux grises
    Rappellent les balises

    On est loin de Venise
    Pas de gondoles aux « palines »
    Autour du lac les berges marines
    N’ont qu’herbes au vent soumises
    Et roseaux dans la lise

    On est loin de Venise
    Pas de palais pas de clochers
    Rien que le ciel pour chercher
    A échapper à la folle hantise
    Des rêves où l’on s’enlise

    On est loin de Venise
    Pas de masques de carnaval
    Seules les mouettes vont au bal
    Grues et sarcelles s’immobilisent
    Et s’envolent surprises

    On est loin de Venise
    L’amour ne court pas sur les ponts
    Mais le printemps de ses crayons
    Aux couleurs tendres et exquises
    En gais pastels s’idéalise

    On est loin de Venise
    La beauté nue que l’on aperçoit
    C’est le lac est en robe de soie
    Eclats chatoyants sous la brise
    Que le soleil parfois irise

    On est loin de Venise
    Le songe y cristallise

  10. >Pierre (2):
    En tout bon scientifique que tu es, tu arrives à point;-) Je te remercie pour ces explications. Tu as raison, roméo joue à cache-cache en ce moment;-)
    Merci pour ce haïku paisible. C’est vrai que ces roseaux ont l’air incroyablement sages et disciplinés comme des petits écoliers. Bises.

    >Annick:
    J’aime beaucoup ton premier poème qui fait en même temps référence à l’unique et aux milliards d’entités. Jolis mots.
    L’eau est bien sûr fascinante, Annick mais jusqu’à un certain point, non? Elle peut devenir angoissante.

    >amichel:
    Comme chacun de nous perçoit des choses différentes. Je suis restée fixée sur mes crayons et n’ai pas pensé aux pieux de Venise. Tu nous invites en promenade poétique dans les vasières, la lagune loin des clichés toursitiques. Là où les rêves s’envolent au milieu des oiseaux dans les couleurs du printemps. Là où ils se font vérité et beauté à l’écart du brouhaha du monde. Merci beaucoup grand poète de l’infini 😉 J’ai toujours un grand plaisir à te lire. Bises de la lagune.

  11. Avec mon crayon mal taillé, je surf ta vague de calligrammes, d’ou …

    L’art est la toile fatale qui attrape par l’aile ces étranges moments, mystérieux papillons fuyant l’innocence et les plaisirs des hommes

    Giorgio de Chirico que j’adoreeee ! ! ! !

    Je t’embrasse et je reviendrai mettre d’autres états d’âmes sur ton post ou le prochain car ça fonce ;-)) ce n’est pas un reproche ! ! ! Mais j’ai toujours un train de retard 😉

    ps: J’aime beaucoup la photo, reste surréaliste

  12. >Bruno:
    Je me doutais que les crayons et les fusains te feraient sortir du bois;-)) Tu m’amuses Bruno;-) C’est de Chirico qui a dit ça ou c’est toi ? J’aime bien l’image de ces papillons.

    Reviens quand tu veux et comme tu veux; pas d’obligations entre nous. J’aime bien tes états d’âme qu’ils soien tristes ou joyeux;-) Quant à rester surréaliste dans les photos, j’aimerais bien mais ce n’est pas si évident que cela car je manque un peu de matière. Il faudrait que je parte en campagne et pour l’instant, je n’ai guère le temps. Bises à toi.

  13. C’est de Chirico . j’aime venir commenter sur les posts, me lancer dans des « débats » sur l’art… parfois autant que d’écrire un post , car découvrir d’autres univers c’est passionnant . c’est ce que j’ai répondu chez moi .

    Ps:
    Tu fermes les yeux et tu photographies et tu regardes le résultat ;-)))

    bisesss

  14. … faut dire que tu as de la chance que j’aime bien ton blog et toi aussi bien sûr, car en ouvrant l’ordi. ce matin, une pensée m’a effleuré et j’avoue qu’elle n’était pas très romantique… j’ai pensé aux Dents de la Mer, mais comme étaient un peu édentées, les dents…. ma pensée ne s’est pas fait « mordre » au jeu….ouf!!!! de soulagement. Fidèlement.

  15. Décor de crayons
    Univers d’arabesques
    Croque, sanguine

    Merci Ossiane pour bon ton bel haiku. de ce jour.

  16. fascinante, oui, mais jusqu à un certain point, comme toute chose finalement….à petite dose, le nectar rare est meilleur!
    et puis y’a tant de belles choses fascinantes, à regarder, à côté de l’eau!
    belle soirée!

  17. >Sven:
    C’est terrible, maintenant que tu m’as soumis ton idée de ce matin, je ne vois plus que ça;-) Tu as bien fait de ne pas te laisser attraper. Bonne capacité de résistance, sven.

    >Maurice:
    Et voici ton petit haïku du jour pour te mettre en jambes avant d’entamer ta soirée;-)Joli petit haïku graphique dessiné avec des sonorités en « cr » qui me font penser à « croquis » et « création » 😉 Merci pour ton jogging poétique. Je t’embrasse.

  18. La photo n’est-elle pas expression de la surréalité, par essence? Je pense ici aux plus ratées, aux milliers de photos que l’on prend, comme ça, pour le souvenir et que l’on oubliera, les photos de tous les jours, prises, comme le suggère Bruno, les « yeux fermés ». Ce sont elles qui sont surréelles!

  19. c’est intéressant, ta remarque, jeandler, je trouve que des photos râtées , elles parlent tant, moi cela me gêne pas si c’est un peu flou, déporté, brut de pomme, si c’est parlant, expressif, et je trouve dommage l appareil numérique, qui en 2006 trie encore une fois la vie vers le pris de l excellence…et pourtant, on fait pas toujours risette, on n’a pas toujours un col blanc de chemise, ou des chaussettes de la même couleur… sourire…
    la photo 2006 mentirait elle pr les générations suivantes..?
    quand nous, nous avons eu le privilège de vivre en plein dedans l époque d avant par la photo, l attitude, le regard, le vêtement, etc..
    comme ses reportages, ses pubs où tout est truqué..
    on apprendrait donc et on inciterait donc nos enfants à vivre une truquerie de vie?!!cela me semble fort dangereux pour le nectar de l être en mouvance dans ses émotions…excusez moi c’est un peu long mais fort intéressant bruno et jeandler……
    avant une photo n’était que le témoin du temps, et elle était précieuse ainsi faite..

  20. C’est pour toujours …

    Au príncipe
    C’était l’eau,
    Comme un cadeau
    Noire-argentée.
    Et nous, ensemble,
    Dans l’eau des songes.
    Les deux
    Vivions de rêves,
    Et d’illusions.
    Les Deux ?
    Non, un seul.
    Si unis, inseparables.
    Les deux,
    Seul un coeur,
    Seul un âme,
    Seul un esprit,
    On disait firmement:
    C’est pour toujours!

    Mais, un jour,
    La palissade
    Est née dans l’eau,
    Elle a germé entre nous.
    Quand?
    Comment?
    Je ne sais pas.
    D’un a fait deux,
    Deux coeurs,
    Deux âmes,
    Deux esprits.

    La palissade a grandit,
    Silencieuse, pouissante.
    Elle m’a poussé
    Très fort, si fort.
    M’a emporté
    Si loin, très loin,
    De toi.

    Maintenant
    Tu restes dans l’eau
    Noire-argentée
    De tes pensées.
    Je reste dehors,
    J’habite les herbes
    Et leurs couleurs de Printemps.
    Je dis simplement:
    C’est pour toujours!

  21. qu est ce que c’est beau Neyde, mon blanc d’oeil est troublé…

    merci Ossiane, de me permettre de lire d’aussi jolis écrits cousus de fils précieux..

  22. Crayons de granit ensemencent la mer de graphies d’ argent …
    Passe le poisson volant à saute-mouton sur ces corps tendus au ciel …
    Je me glisse entre les signes sages des pieux d’ hommes… Femme de mer, j’ auréole à dessein la rigidité du tracé … En sous fond, les méandres des tourbillons dansent aux pieds des condamnés …

  23. > Annick, Bruno, Ossiane et pour tous

    « La valeur d’une image se mesure à l’étendue de son auréole imaginaire. »
    Gaston Bachelard, L’air et les songes.

  24. > Neyde, c’est magnifique ce que tu dis là (je rejoins Annick) de l’eau et des songes (encore Bachelard). Les images d’Ossiane s’y prêtent merveilleusement bien. Elles sont porteuses de tous les imaginaires, les tiens, les siens, les nôtres.

  25. comme si la mer avait une frontière
    pourtant la mer et à tout le monde
    comme si la mère avait un seul enfant
    pourtant la mère enfante l’espace temps

  26. Mélange des couleurs

    Ces crayons plantés
    lacérés par le vent
    dentellent l’horizon
    en lames acérées

    le jaune est un soleil
    le bleu le fond du ciel
    le rouge sur ta bouche
    mélange des couleurs

    les courbes arrondies
    les arêtes ciselées
    l’ ocre poudrée de ta peau
    sous la poussière cramoisie

    les paillettes dans tes yeux
    comme un ciel étoilé
    la peau blanche veloutée
    des suaves orchidées

    pourtant…

    la lumière s’assombrit
    qui recouvre les traits
    je n’imaginais pas la vie
    peinte qu’avec du gris

    Les crayons dessinent
    des nuages sans eau
    un sablier qui tombe
    et se casse en morceaux

    le vert menthe du thé
    des femmes voilées
    le bleu des nomades
    près d’un lac désséché

    les masques qui tombent
    dans la nuit du désert
    et les grains de sable
    dans les jolis verres…

  27. Parfois aussi j’aime rester seul,
    Dans la nuit à côté d’une lampe,
    Ecouter le bruit du vent qui siffle dehors,
    Et songer à ceux qui marchent au loin.

  28. magnifique, as always, j’adore surtout le premier, à cause du noir et blanc et du graphisme qui évoque les calligraphies chinoises;je mettrais volontiers ça en face de mes yeux dans ma chambre… c’est assez dans mon mood du moment. Désolée d’avoir été assez absente ces derniers temps et peu attentive;si tu fais un zap sur mon blog, tu comprendras pourquoi…

  29. >Pierre (2) et Annick :
    Désolée d’arriver un peu tard pour la petite discussion que tu lançais. Mais je vois que tu as continué avec Annick 😉 Ces clichés ratés peuvent parfois dire beaucoup de choses 😉 Il se fait tard, on reprendra demain avec Bruno s’il le veut bien.

    >Neyde :
    Quel poème et quelle imagination avec cette eau argentée ! De deux êtres qui ne faisaient plus qu’un, la palissade les a séparés pour créer deux entités bien à part, l’une dans le noir, l’autre dans le vert du printemps. Merci beaucoup pour cette évocation originale et magique. Je t’embrasse du cœur de la nuit.

    – La palissade a grandi
    – Silencieuse, puissante.

    >Kaïkan :
    Je reconnais dans ce beau morceau de prose poétique ton penchant certain pour le dessin, la poésie, la calligraphie mystérieuse et ton amour de la mer. Un grand merci pour cette belle écriture. Je me demande comment tu fais pour trouver autant d’inspiration vu le grand nombre de blogs où tu écris. Bravo à toi.

    >Pierre (2) :
    Bachelard a finir par faire un petit tour par ici ; Bruno va être content 😉 C’est une belle définition qui me plait. J’aime que les images me parlent, évoquent des émotions, des sensations, des souvenirs, bref ne me laissent pas de marbre. C’est tout le mystère d’une « bonne » photo. Merci pour la richesse de tes commentaires.

    >Annick :
    Je vous laisse bavarder tous seuls. Voguent les idées, les jeux de mots et les rêves les plus fous 😉 Merci Annick pour cette humanité que tu portes en toi.

    >Sven :
    Encore une fois quel souffle et émotion dans ce poème en deux temps. Il y a un peu de ton idée de ce matin dans ces lames acérées. Un mélange sensuel de couleurs primaires mêlé aux courbes, aux angles droits, à la matière. Tout le contenu d’un tableau plein de vie dans la première partie. Ce paysage s’effrite, se déssèche, se grise et se désagrège pour devenir poussière ensuite. J’espère ne pas avoir déformé ta pensée. Merci beaucoup pour ta plume magique. Je t’embrasse.

    >MioModus :
    Tu pars une nouvelle fois très loin en poésie pour t’échapper de la réalité. Un poème à lire au coin du feu, les soirs d’hiver 😉 Merci à toi.

    >vietdom :
    Si effectivement, cette photo t’évoque ces calligraphies, normal que ton œil ait vibré vu que cet univers fait partie de ta vie. J’ai compris ce qui t’est arrivé et je t’envoie mes meilleures pensées pour les jours difficiles à venir. Je suis très touchée par ton amitié et ton regard généreux. Je t’embrasse très fort ce soir. Courage à toi.

  30. D’un trait de plume………..
    Son rimmel déposé
    Des paupières encerclées
    Une larme naissante
    Un rêve esquissé
    Un rendez vous pointé
    Son itinéraire préféré
    Un coeur sur une pente
    Des ailes agitées
    Une nuit traversée
    Paris ensommeillé
    Une histoire qu’elle s’invente
    D’un trait de plume……….
    Ses angoisses déposées
    Une adresse encerclée
    La lumière naissante
    Une lettre rédigée
    Dans une boîte réfugiée
    Une longue attente……
    D’un trait de plume…..
    Ses lèvres effleurées
    Un jardin printanier
    Une émotion renversée
    Une couleur orangée

    Le jour se lève….il faut ranger ses crayons…faire entrer la raison…travailler…

  31. Plus que jamais sans doute, Ossiane, tu laisses entrevoir les lignes de l’intimité des choses. Tu déchiffres les hiéroglyphes de la nature et les traces éphémères qu’y laissent les hommes.

  32. Entre autre la peinture métaphysique prend le relais du futurisme sur le plan international. Inventée par de Chirico, elle met en scène des compositions oniriques où règnent la poésie de l’immobile, la mélancolie d’un monde énigmatique . Elle s’oppose au futurisme par sa recherche d’une signification profonde de la forme. J’aime au travers d’un appel aux rêves et aux mythes. J’aime beaucoup plus tôt, aussi le symbolisme

    Bises

  33. Salut. Tu as se la chance qu’il y a l’écran parce que les dents de la mer tu les aurais sentient te dévorer. Mais comme il y a l’écran je ne peux que te dévorer de mes yeux pour nourrir mon coeur à défaut de chaire fraîche. Car si tu veux tout savoir je suis une carnivore si tu vois ce que je veux dire et à tendance canibale. Oui ça existe encore de nos jours alors attention aux membres de ton corps. Avant de dormir regarde bien si il ne te manque pas quelque chose on ne sait jamais. Des baisers sanglants.

  34. >fran6 :
    Pourquoi pas, c’est moins poétique 😉 C’est peut-être cette heure si matinale qui t’invite à voir des choses si terribles dans l’eau 😉 Bises.

    >pierre b :
    J’aime toujours beaucoup tes aterrissages en douceur avec ce retour à la raison et au quotidien qui doit reprendre le dessus 😉 En attendant, quelle belle rêverie tu as écrit autour de ce visage de femme ! Un croquis d’une grande délicatesse autour de ses yeux et cette larme annonciatrice de rendez-vous. Le voyage imaginaire continue par petites phrases lâchées comme des ballons avec cette histoire de lettre inventée dans la nuit de Paris et l’attente d’une improbable rencontre jusqu’au lever du soleil. Un très beau texte dans lequel tu fais passer toute ta sensibilité. Je t’embrasse.

    >Fugitive :
    Merci pour ce compliment qui me touche. Ce n’est pas très raisonné dans mon esprit. J’ai des photos qui me disent spontanément plus de choses que d’autres. J’apporte simplement mon regard et ma lecture sur un instant figé dans le temps. Mais il est vrai que j’aimerais davantage scruter en profondeur ces signes de la nature. Tu n’es pas très loin non plus de cette démarche dans tes calligraphies. Merci à toi.

    >Muse :
    Un bel haïku imagé qui rend le tableau vivant! C’est vrai, tu as raison que nous cachent ces pieux ? Merci de ta visite poétique. Bonne après-midi.

    >Bruno :
    Bruno toujours sur la planète de Chirico 😉 Je suis d’accord sur cette poésie de l’immobile et des rêves. Je dirai aussi que j’y ressens le vide, l’absence, une certaine froideur et solitude qui emmènent dans un univers mystérieux hors du temps. Bises surréalistes 😉

    >Nadine :
    Bonjour et bienvenue sur ma planète 😉 Tu as bien compris l’esprit de ce blog puisque tu parles de voyage. N’hésite pas à t’exprimer. Bien amicalement.

  35. Elle posait ses crayons
    dans l’encrier de la lumière
    sur le reflet des vagues
    d’une eau qui lui murmurait la vie.
    Elle voulait que ses mots
    retiennent l’encre des possibles
    et lui fassent croire
    encore et encore
    malgré le noir de sa vie.
    Elle posait ses crayons
    dans le mouvement du lac
    et les laissait rêver
    pour que les mots ressemblent à la vie.

    Catherine

  36. Si je ferme les yeux,
    Les paillettes d’étoiles
    Se posent sur l’eau bleue,
    Et la lune s’éloigne…
    Mes cils restent posés
    Sur l’ultime vision
    D’un lac ébouriffé,
    Prometteur d’abandon…

    Mais quand j’ouvre les yeux
    Sur une aube indécise,
    Devant mes cils le bleu
    Sourit devant l’esquisse
    Dessinée par le vent
    Sur la berge d’écume,
    Des herbes frémissant
    Sur le lac somnambule…

  37. Catherine,
    J’aurais voulu avoir écrit ce poème, tant il « résonne » pour moi…

    Ossiane,
    J’ai l’impression que ma suggestion de l’autre jour a fait son petit bonhomme de chemin, car nos amis semblent se répondre les uns aux autres maintenant…

  38. >Yo-cox:
    Si l’eau et la lumière passent, c’est tout bon. Juste une clôture pour le décor qui laisse tout filer à travers. Merci pour ces mots ouverts;-) Bises.

    >Catherine:
    Un superbe poème sur l’écriture Catherine, l’écriture pour trouver la lumière. Une belle image de cette femme qui attend patiemment dans l’eau que ses mots prennent les couleurs de la vie. Merci à toi je t’embrasse.

    >Anne-Marie:
    Une très jolie idée d’avoir imaginé la fermeture et l’ouverture des yeux autour de ces deux photos. La nuit étoilée sur un lac inquiet et l’aurore sereine qui s’ouvre vers le bleu du ciel. Toujours beaucoup de délicatesse et d’exactitude dans tes mots. J’aime beaucoup.

    Effectivement, depuis ta dernière intervention, j’ai remarqué que les visiteurs s’interpellent davantage sur leurs écrits. C’est une bonne chose. Ca apporte de la chaleur; les liens d’amitié s’en trouvent renforcés. Tout le monde peut être un peu chef d’orchestre;-) Ne te prive donc pas dans tes interventions. Vu ton métier, c’est sans doute ce que tu essaies aussi de faire au quotidien. Merci à toi pour tout. Je t’embrasse.

  39. >Alain de la communauté:
    C’est sympa de passer malgré ton état de fatigue avancé;-) Je suis à peu près dans le même cas que toi;-) Bises du soir.

  40. Je crois qu’on voit qu’avec notre esprit, les couleurs sont belles et magiques quand notre esprit est libre et serein, mais elles sont ternes et grises quand le malheur rôde…

  41. sven, je pense aussi que les petits yeux, c’est juste pour faire joli le terrien, les yeux, c’est Ailleurs! et quand deux regards se croisent bien au delà des yeux, ce regard Là, il reste Là, chaque jour et toujours, car le regard va vers la même direction, partage les mêmes valeurs au plus profonds, le flash d’un simple regard qui déterre toutes ces beautés de vue…

  42. >Sven:
    Tu as sans doute raison. La vision qu’on a du monde tient à notre bien-être intérieur. C’est vraiment très subjectif. C’est une bonne chose car tout n’est pas figé; cela signifie que les choses peuvent évoluer dans les deux sens. Bien à toi, Sven; je t’embrasse.

  43. décryptage

    pistes à suivre
    outils de l’écriture
    combien de pages encore
    flot de mes paroles

    de l’ombre à la lumière
    signes de la rage
    de la lune dans le noir
    barrière du silence

    coups d’épée dans l’eau
    points de suture
    longue cicatrice
    banderilles cuisantes

    marquer d’un trait de plus
    le lever de ce jour

  44. >bouldegom:
    Quel décryptage! Heureusement que tu es là pour nous aider;-) Références aux outils de l’écrit, à l’incommunicabilité, aux blessures et aux cicatrices, au temps qui passe. Ca me fait un peu penser au style d’écriture de Patricio;-) Ecriture sèche, précise qui décoche ses flèches pour mieux percuter. Encore une fois bravo pour ce nouveau regard porté sur ces photos. Bises du soir.

  45. Bonjour Ossiane ,

    Promis, la prochaine fois que j’interviens sur ton blog, ce sera dans une tentative nouvelle d’écriture poétique.
    Et c’est un plaisir d’explorer ce mode d’expression, mon problème actuel, est la disponibilité.
    En fait, ce qui s’est passé dans  » arche « , c’est que cette image revenait dans mon esprit, dans la journée, et les mots se sont mis en place, de la même façon, un peu tout seuls..
    Alors ça reviendra !
    Une petite question; Je suis assez intrigué par cette série :
     » Crayons  »
    J’aime beaucoup  » ébauche de fusain  » et  » les couleurs du printemps « .
    Est-ce vraiment du fusain, et de la peinture ?
    Ou est ce l’image première traitée par ton ordinateur ?

    Ne te presse pas de répondre, je serai gêné d’avoir l’impression d’abuser de ton temps; sincèrement; et tu peux aussi garder tes secrets de cuisine …, mais le résultat est très interessant , donc éveille ma curiosité De même, en général, j’apprécie beaucoup la façon dont tu arrive à synthétiser tes photographies , en deuxième traitement.

    Et aussi, oui. Je veux bien que tu me signale quand la personne qui fait de la peinture reviendra sur ton site.

    Donc, merci a toi Ossiane, et, la prochaine fois : poème !!
    Bises et bonne journée.

    Franck

  46. >Franck:
    Le vagabondage continue;-) Voyage intérieur. Interviens sur le blog comme tu le sens et l’entends que ce soit en poésie ou pas. Mais si tu te sens prêt pour une nouvelle expérience de poésie, alors, il faut te jeter à l’eau 😉 La façon dont tu décris l’amorce de ton poème semble être le cas pour pas mal de monde. Il faut s’imprégner et les mots coulent plus naturellement ensuite.

    Pour ce qui est de  » ébauche de fusain  » et  » les couleurs du printemps « , je travaille à partir de la photo; le traitement est numérique. Je cuisine les pixels avec des tas d’outils sur des logiciels graphiques. Tu vas être un peu déçu 😉 Pour faire ces calligrammes, soit j’ai déjà des mots dans la tête suite à la photo que j’ai choisie et j’essaie de rendre par le visuel ce que je ressens. Soit, je pars à l’aventure dans ce que va devenir la photo et je pose mes mots ensuite. Je me laisse guider par l’humeur du moment et ne veux pas figer les choses. Voilà Franck, tu en sais un peu plus;-) A une prochaine fois en poésie puisque tu le souhaites. Je t’embrasse.

  47. Ossiane,

    Chose promise, chose due.

    Sous le signe de l’impromptu
    te dire merci de m’avoir dit
    ce que je n’avis vu
    le bel art technologie

    Ton beau graphisme, ton complice
    t’accompagne de ses esquisses
    douces et douces sans être lisses…
    Mais que boit tu dans ce calice ?

    Un peuple de lettres vient s’y joindre
    Calligrammes , et haÏkus aériens
    Et Tout le monde de te rejoindre
    Dans ton éveil, ou rien n’est rien

    Chose promise chose due…
    Avec les fautes de l’impromptu
    Avec des rimes mal fichues
    Mais des mondes neufs entrevus.

    Peu importe la route si on arrive
    Peu importe la houle s’il y a des phares
    Peu importe la coupe, si elle est pleine
    de scîntillences fines et râres.

    Et pour finir, comme auprès de la rivière,
    Une petite bise,……. légère ! ..

    Franck

  48. >Franck:
    Chose promise, chose dûe, ton poème est arrivé comme prévu et tout en rimes 😉 Je ne m’attendais pas du tout à ce que tu restes sur cette note ni à ce que tu écrives autour de ce que je fais;-) Ca me touche. Ton poème tient debout bien que tu parles de rimes mal fichues. Il est même entraînant. Il me fait penser au texte d’une chanson;-) Ce qui compte avant tout , c’est ce que tu as envie de faire passer et la forme viendra ensuite. Les rimes sont toujours utilisées bien sûr mais la poésie peut se permettre des écarts si tu en as envie. Le texte peut retrouver de la liberté, de la légèreté et de la spontanéité. Observe bien les poèmes des autres visiteurs; tu verras que bon nombre d’entre eux ne s’en occupent pas. En revanche, si tu sens que ce cadre t’aide et te sécurise, continue. Merci beaucoup Franck pour ce galop d’essai réussi. Je t’embrasse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *