Brûlure

La Feuille S'Enroule, Volutes de Tendresse, Nuage de Tristesse.

La Feuille S'Enroule, Volutes de Tendresse, Nuage de Tristesse.

* Lecture du Haïku Calligramme: verticale de droite, verticale de gauche, verticale du centre, oblique du bas oblique du centre.

La Feuille S’Enroule,
Volutes de Tendresse,
Nuage de Tristesse.

* Photo d’une feuille d’arum. Pour en savoir plus sur l’arum, sa fleur et son calice sur lesquels j’avais fait deux notes consécutives, il y a quelques mois …

14 réflexions sur « Brûlure »

  1. Harassé moi-même (il est bien tard !)
    Comment parler des aracées ?

    En botaniste ?

    Ailes vertes d’ange absent
    Renaissant au printemps
    Un beau jour estival
    Montrant son calice nuptial

    En libertin ?

    Lèvres ouvertes au désir
    Que le vent caresse à gémir

    En entomologiste ?

    Papillon sans queue ni tête
    Qui jamais ne volète

    En moraliste ?

    Masque de carnaval
    Face verdâtre de l’envie

    En théologien ?

    Vade retro arum satanique
    Aux oreilles pointues

    En troubadour ?

    Dame de beauté
    Qui dans l’amour d’été se cache

    En œnologue ?

    Flûte de cristal
    Pour accueillir un vin subtil

    En prophète ?

    Trompettes muettes
    Le soleil vous fera chanter

    En humble poète ?

    Quand s’ouvrira ton blanc calice
    Tu seras fleur au jardin des délices

  2. dressing de princesse

    Courbes et arabesques
    Comme des souliers de princesses
    Pour mes cheveux quelques reflets dorés
    Pour mon teint rehaussé.
    Pour marquer ma taille fine
    Ce ruban de moleskine

    A mon rendez-vous à L’heure dite
    J’arriverai quelques minutes plus tard
    En laissant arrivé le soir
    Les paillettes de mon miroir
    On présagé un grand espoir
    Pour mon destin d’Aphodite

    Dans mes grandes armoirs
    Et les innombrables tiroirs
    J’ai sorti mes fines dentelles
    Ma robe la plus belle
    Mon étole de satin de soie
    …Les souliers de la belle histoire

    Ah miroir, mon beau miroir
    Laisse moi rêver
    Que les promesses de fées
    Sur mon berceau courbées
    Ont de belles paroles prononcé!
    Pour que l’amour soit loi dans le coeur de mon roi!

  3. Michel, génial !!!
    Chère Ossiane,
    Ton haïku parfait !! le titre me rappelle un très mauvais souvenir… Pas pour moi, mais pour une jeune fille… J’étais pompier à l’époque…

    A 20 ans, sa vie foutue,
    Une cigarette,
    Elle a tout perdu…

    Désolé de plomber l’ambiance. Même si elle vit toujours, il lui reste de graves séquelles. Déjà je me battais contre la cigarette mais ce drame m’a encore plus révolté.
    Je vais pas jouer au moraliste…
    Je n’avais rien écrit depuis deux jours… Excuse-moi, Ossiane !!

    Je t’embrasse,
    Excellente semaine !!
    OLIVIER

  4. après le poême de Michel, je m’incline, total respect…
    je reste sans voix, ou presque parce que ce sont ces feuillages comme l’arum ou les hostas qui m’intéresent : splendides au printemps, ils disparaissent progressivement au fil des saisons en passant par cette dégradation des tissus évoqués par ce cliché pour resurgir le temps d’un hiver…

  5. gracieuse flûte à rosée !
    pour trinquer, au coeur de l’automne, au repos hivernal qui prépare le jaillissement des bourgeons printaniers…

  6. Le froid de l’hiver me fait voir des choses étonnantes : je pensais que les robes des danseuses de flamenco étaient en rouge et noir ?!

    Bizz ;o)

  7. le titre me fait froid dans le dos et me rapelle de lointaines souffrances.
    Après les souffrances , la guérison apparaîtra et tout renaîtra .
    bonne journée
    Eric

  8. Frileuse, la feuille se replie
    Se tord et souffre.
    Croyant dérober un peu de lumière
    Elle jaunit.
    …………
    Très beau calligramme avec les maeges qui se crispent sous l’injure du temps.
    Bonne journée, Ossiane. Pierre

  9. bouquet de mariée
    séché par le temps
    des rêves jaunis
    noeud pap envolé
    robe trop fanée
    glissade de larmes
    sur feuille restée
    ô froide vieillesse
    pleurs de souvenirs
    brûlure de l’amour
    l’absence du mort
    veuve inconsolable.

    Catherine

  10. Pardonnez mon apparition tardive ;-))

    >Michel: Je ne savais pas que les arums faisaient partie de la famille des aracées. Que te dire? Une nouvelle fois, c’est superbe!! Ces neuf visions différentes de cette plante témoigne de ton talent, de ta sensibilité et de ton imagination fertile. Je me joins aux autres pour t’adresser un grand bravo.

    PS: Je t’ai répondu hier mais je crains que mon mail soit resté coincé dans les tuyaux. Il doit finir par arriver. Si ce n’est pas le cas, préviens-moi.

    >Annie-Claude: Il y a de la frivolité dans l’air;-)) Très jolis tous ces froufroutements. Je t’embrasse.

    >Jane: Tu prends la suite d’Annie-Claude. La plus belle pour aller danser ,-)) Ce feuillage très féminin doit sa beauté à ses arabesques qui font aussi penser à des cheveux bouclés. Merci à toi. Tu sembles avoir retrouvé la connection avec nous après tes déboires. Bises de paillettes.

    >Olivier: Désolée, je ne pouvais pas prévoir 🙁 J’avais choisi ce mot car il peut avoir plusieurs sens possibles, brûlure du soleil, du temps ou brûlure de l’amour. Je suis désolée ce qui est arrivé à ton amie. J’espère qu’elle parvient à vivre à peu près normalement depuis. Merci Olivier. Bises réconfortantes.

    >Poma: Bienvenue à toi. Blessure qui se cicatrisera peut-être. Merci d’être passé. Au plaisir de te lire à nouveau.

    >Guess Who: Joli haïku plein de nostalgie pour la belle saison. Merci.

    >François (1): Deuxième fan de la journée pour toi Michel 😉 J’aime aussi beaucoup ces feuillages. Nos idées se chevauchent beaucoup en ce moment;-) Merci pour tes remarques toujours judicieuses. Bises de jardinier.

    >Jean: Je te sens parti bien loin de mon jardin ;-)) Je te laisse virevolter. Amitié.

    >Bén: Que c’est joliment trouvé cette flûte à rosée! Il fallait y penser. Joli regard sensible, Bén. Je m’incline.

    >Mon pauvre Eric, je suis désolée une nouvelle fois d’occassionner des souvenirs douloureux. Heureusement, ton commentaire finit par une note d’espoir. En ce qui concerne ces plantes, c’est leur repos hivernal qui va leur permettre de renaître à nouveau. Bises apaisantes.

    >Pierre (2): Souffrance de la feuille. Recroquevillement inexorable dû à l’usure du temps. Ton poème traduit ce cheminement vers une disparition prochaine. Amitié.

    >Catherine: Beau poème sur le temps qui passe et sur les rêves jaunis. Tu passes en douceur et en plusieurs étapes du jour du mariage au jour de l’enterrement. Tu vas nous arracher des larmes. Je t’embrasse et te remercie pour ta belle plume.

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