Résistance

Elle Gonfle ses Poumons jusqu'à son Dernier Souffle, Blessures d'Orgueil.

Elle Gonfle ses Poumons jusqu'à son Dernier Souffle, Blessures d'Orgueil.

* Lecture du Haïku Calligramme: dans le sens des aiguilles d’une montre à partir de la gauche.

Elle Gonfle ses Poumons,
Jusqu’à son Dernier Souffle,
Blessures d’Orgueil.

* Photo d’une feuille d’Hosta. Ce sont des plantes qui aiment l’ombre, les endroits peu lumineux et l’humidité. Elles sont également très appréciées pour leurs feuillages décoratifs très variés ainsi que pour leurs petites clochettes blanches et parfumées. Pour en savoir plus sur les Hostas et voir les photos des différentes espèces …

23 réflexions sur « Résistance »

  1. Cette photo est troublante… elle marque la souffrance tout en tentant de se redresser et de garder sa fierté, ne pas montrer sa faiblesse… Ciel… je me vois dans chacune de tes photos… C’est grave Docteur ? 😉 Bises

  2. Côté bouche
    le banquet des voraces
    —————————-

    Limaces limaçons
    Vous êtes invités
    A venir boulotter
    A l’enseigne :
    « la main verte »
    Resto végétarien
    Un excellent repas
    A prendre sur l’Hasta

    Entrez sans frapper
    N’y a plus de clochettes
    Mettez une serviette
    La sève peut couler
    La feuille en est gonflée
    Pas besoin d’ascenseur
    Suivez droit la tige
    Attention de glisser

    Limaces limaçons
    On va se régaler
    La chair est tendre
    Et parfumée
    Morceau de choix
    Morceau de roi
    Hasta basta
    Chouchou du jardinier
    Elle faisait sa mijaurée
    On va lui rabattre
    Son caquet

    Des trous des p’tits trous
    Encore des p’tits trous
    Aux nervures parfaites
    De sa robe verte
    On va faire fête
    A perdre la tête
    Faites valser
    Vos mandibules
    Troulala troulalaitou
    Des trous des p’tits trous
    Encore des p’tits trous

    HASTA LUEGO
    MES CROQUE-FEUILLES

    Côté cœur
    D’amour et d’eau fraîche
    ———————————–

    Ah ! laissez moi respirer
    Comme une voile qui se gonfle
    Dans l’air et le vent mêlés

    Pour l’amour de mon jardinier
    Je veux qu’au miroir de ma robe verte
    Mon amour reflète mes pensées

    Il m’a protégé des menaces
    Des visqueuses limaces
    Je lui dois ma fière beauté

    Il m’a soignée tout un été
    Je l’ai aimé de toute mon âme
    Et offert mes fleurs parfumées

    Pour lui mes clochettes colorées
    Ont joué de douces mélodies
    De la rosée à la fraîcheur de la nuit

    Jamais je ne l’oublierai
    Racornie jaunie déchirée
    Mon cœur lui reste promis

    Je sens la morsure du froid
    Dans un sommeil de terre
    Je rêverai de la caresse de ses mains

    Au printemps d’un clair matin
    J’ouvrirai l’ourlet de mes lèvres
    Pour un peu d’eau pour un baiser

    HASTA LUEGO
    MON JARDINIER

  3. Cette photo est effectivement troublante pour moi aussi… Michel n´en a cure, et y trouve source de vers,d’envolées où humour et ver(t)tige se se répondent avec tact et tac au tac, donc je me contenterai, en l´absence docteur, de suivre le sens des veines d’où couleront les encres aujourd’hui et demain; et m’en laisser bercer comme si c’était de ver(t)vaine.

  4. Un peu jaunie, un peu gonflée, il me semble bien que c’est cette feuille là qui aurait souffert de brûlures.
    Et pourtant, elle est si verte, si tendre, si pleine de vie. Bien résistante.
    Et michel qui m’épate fort, encore une fois. Quel talent !

  5. après lecture des poésies de Michel…
    c’est dur dur de trouver!
    bravo

    bonne journée Ossiane

    moucharabieh oriental
    petites fenêtres occidentales
    vitrail végétal
    transformation automnale
    vers un hiver glacial

  6. Je m’épanouis,respire.
    Tout à la joie,
    Je fais la fête.
    Mais voici dèjà le temps de renaître.
    Fin de partie.

    Ossiane, continue ton éphéméride et les jours en seront plus doux.Pierre(2)

  7. Bingo pour les hostas, je les annonçais hier, ahah…
    Mais chez moi j’ai du mal avec cette belle plante, le climat, la terre, et l’ensoleillement trop violent ne lui conviennent pas. Au Nord, il fait trop froid, au sud trop chaud, à l’ouest pas terrible, il me reste le levant mais je n’ai plus de place, cruel dilemme du jardinier.

  8. Parchemin chlorophyllé contant une vie… livre d’or signé par des convives repus… marqué du sceau brun des aléas du temps…
    Belle journée à tous

  9. Coco a résisté,
    La maladie l’a emporté,
    Soit heureux au paradis des oiseaux…

    Ossiane, je ne suis pas gai en ce moment… Les périodes de la vie.
    Juste une précision, la jeune femme dont j’ai parlé hier n’est pas une amie. Je l’ai secourue lorsque j’étais pompier.

    Merci et gros bisous Ossiane,
    OLIVIER

  10. >Leslie: Pas grave du tout;-)) Ce n’est pas parce qu’on est à l’heure de la transparence qu’on est obligé d’étaler au grand jour ses faiblesses et ses souffrances. Préserve ton intimité. Je t’embrasse bien fort également.

    >Michel (1): Deux poèmes très joyeux malgré un thème mélancolique! Tu es déchaîné en ce moment et en plus tu mets un peu de gaieté et d’humour dans les commentaires;-)) Quel festin et quelle fête! On a envie de chanter avec toi. Quant au deuxième poème, la complicité de cette plante avec son jardinier est touchante et troublante. Il parait qu’il faut parler ou faire écouter de la musique aux plantes pour qu’elles poussent mieux. Merci Michel pour ta fidélité et ta verve poétique. Je t’embrasse.

    >Alain du Mexique: C’est joliment dit ce que tu ressens. Suivre le cours de la vie semé de joie et de tristesse tout en gardant la tête haute pour ne pas sombrer. J’espère avoir bien compris ce que tu as écrit. Bien à toi. Je t’embrasse.

    >Annie-Claude: Tu as raison, la feuille semble encore pleine de vitalité et pourtant… Bises et bonne soirée.

    >Jane: Décidément, l’ami Michel fait parler de lui;-) Quand vous commentez, je crois qu’il vaut mieux éviter de lire ce qui a été écrit car ça peut bloquer ou influencer l’imagination. Tu t’es quand même très bien débrouillée;-) C’est très joli ce vitrail végétal. Merci beaucoup, Jane. Je t’embrasse.

    « moucharabieh » = en architecture arabe, c’est un balcon fermé par un grillage qui forme avant-corps devant une fenêtre.

    >Pierre (2): Très belle fin de partie. Joie de vivre et désir de profiter des derniers instants. Merci pour tes précieux conseils, Pierre, toi qui est à l’écoute de la terre. Amitié.

    >François (1): Je te promets que je les avais déjà en tête avant que tu en parles 😉 Je n’ai aucun problème de ce type avec les diverses variétés que j’ai plantées. Ma terre argileuse leur convient peut-être davantage. Bises.

    >Bén: Waouh! Que de talent dans ces trois morceaux de phrase. C’est très bien vu et joliment écrit! Je t’embrasse.

    >Olivier: Bonne idée de faire référence au perroquet à cause de ce jaune et vert. Pardonne-moi de n’avoir pas bien compris. Mais finalement, le plus important est que cette femme t’ait marqué. Ne cède pas à la morosité et entre en résistance comme cette feuille, Olivier. C’est peut-être une petite déprime passagère dûe à l’approche de l’hiver? La baisse de luminosité peut influer fortement sur notre moral. Courage. Je t’embrasse bien fort et te remercie de ton passage.

  11. Je vois que vous suciter beaucoup d’émotions…Pour ma part je saluerai tout particulièrement les plans rapprochés, sur les toutes petites choses; on passe devant tous les jours et on oublie…que la vie est là, dans les toutes petites choses aussi, pleine et flamboyante prête à donner tout ce qu’elle a, il suffit de regarder. Je vous trouve vraiment douée dans ce domaine…entre la peinture, la sculpture vivante et la photo, il s’en dégage un sentiment presque mystique…

  12. Bonsoir à tous, Ossiane et ceux qui tissent avec elle de la beauté dans les commentaires. Depuis que j’ai découvert ce blog, mon tout premier, chaque jour je viens lire, regarder et me rafraîchir les yeux, et c’est si riche que je ne souhaite rien ajouter mais seulement vous remercier de cultiver cela.

  13. En attendant que mes invités arrivent, pour le Banquet, je blogue ici ou là. Ta verdure me rafraîchit. Elle n’est pas piquée des vers, on dirait la SNCF qui, aujourd’hui se repose, vieille dame de plus en plus mitée… Ces nervures partant vers le haut, avec de l’orangé au sommet, font comme une flamme végétale. Coco chez Olivier est parti pour le ciel. Il est triste. Peut-être pourrais-tu lui dédier une feuille ?

  14. Les hostas de mon jardin ne sont plus depuis plusieurs jours, les gelées de ces derniers jours ne les ont pas épargnées. Je vais les couper dans quelques jours et ne le reverrai plus, car le printemps prochain me trouvera en Bretagne, loin de mon paradis actuelle ( paradis: nom d’origine perse qui signifie jardin enclos de mur ) , et je ne pourrai repenser en planter qu’en 2007, quand la rénovation de ma ruine sera terminée. Et j’ai bien l’intention d’en remettre plein à l’ombre, des bleutés, des vert- jaune, des panachés, elles sont nombreuses et toutes magnifiques…Ce n’est pas triste une feuille qui meure, c’est des petites chenilles qui s’éclatent et l’assurance que les racines vont se reposer et prendre des forces dés mi- février…
    Bonsoir à tous et aux poètes.

  15. Le lierre, en serpent, erre.
    Il a bati sur les murs des voyages verts,
    Etouffés par les fenetres aux carreaux timorés.
    Le lierre a figé les pierres de cernes éternelles
    Que la mort meme n’oubliera.
    Le lierre, aux feuilles bercées par le vent,
    Toutes memes et tremblantes,
    Murmure au temps qui passe…
    Les légendes des batisses séculaires.

  16. Être nourriture terrestre
    pour l’éphémère des autres.
    Saigner de chaque morsure
    jusqu’à devenir légèreté de dentelle.
    Celle là même qui filtrera la lumière
    pour ne retenir que l’essentiel.

    Pendant que les voraces grossissent de survie
    la feuille s’épure.
    On croit qu’elle n’est plus rien,
    on se trompe.
    Ses racines sont une étoile
    ancrée en terre fertile.
    Elle est à peine meurtrie
    que déjà son coeur résistance
    prépare sa renaissance…

    Catherine

  17. >Dune: Bonsoir Dune (un joli nom) et bienvenue sur ce blog. Je suis très touchée par vos mots et je vous remercie d’avoir pris la peine de les écrire. En effet, j’aime regarder ce qu’il y a autour de moi mais en revanche, je ne suis pas spécialement mystique ;-)) Chaque visiteur s’empare de ces images et y met un peu de soi également. Si nos discussions vous intéressent, je vous invite à y participer. Bien amicalement.

    >Bonsoir Philippe;-) Finalement, ces couleurs te réchauffent. Il neige chez toi? Tu vas un peu vite en besogne pour l’été. Pas avant 8 mois. Merci d’être passé. Amitiés.

    >Solander: Bonsoir et bienvenue. Vous avez raison, nous sommes un petit réseau solidaire à tisser ces beautés qui vous enchantent. C’est très gentil à vous de nous faire part de votre satisfaction. Cela nous fait plaisir. Je vous invite également à venir nous rejoindre et à intervenir quand vous le souhaiterez. Bien amicalement. A bientôt.

    >Argoul: Je suis honorée que l’Oeil Ouvert fasse la soudure avec ton banquet. J’espère aussi que tes invités ont fini par arriver. Peut-être nous donneras-tu le menu de la soirée sur ton blog;-)
    Tu fais bien de me signaler pour l’oiseau d’Olivier. Je me suis complètement plantée sur les raisons de sa tristesse de ce matin. Je n’ai pas pensé à aller voir son blog. Je vais aller réparer mon erreur chez lui.

    >MTO: Ma pauvre MTO, tu vas avoir certainement un gros pincement au coeur en quittant ce paradis. Tu vas essayer d’en recréer un autre en Bretagne. Elle sera sûrement très belle ta ruine. Rien n’est perdu pour les hostas puisque tu en replanteras un peu plus tard. Merci également pour ces notes positives que tu donnes sur l’utilité de la mort dans le cycle de la nature. Ca remet les choes à leur place. Je t’embrasse bien fort.

    >Salade: Pour ce premier poème que tu laisses sur le blog, je suppose que tu as choisi le lierre car il représente une plante extrêmement résistante face aux obstacles qu’il enserre. Les nervures de l’hosta t’évoquent sans doute les lanières vertes étouffantes du lierre. Merci à toi pour ce beau ballon d’essai. Bien amicalement.

    >C’est très joli Catherine ce parallèle entre cette plante qui nourrit mais aussi qui s’épure pour ne devenir que de la dentelle. J’aime aussi ton opposition entre la prise de poids des animaux et la légèreté de la feuille. Rien ne se perd. Je te reconnais bien dans ta capacité à faire surgir la vie du néant en parlant de racines/étoile qu’on ne voit pas mais qui sont source de vie 😉 Bien à toi. Bises étoilées pour cette nouvelle nuit de rêves.

  18. « Ils me demandent d’écrire une preuve de vie à brule-pourpoint et je jette mon âme sur ce papier.Je vais mal , je n’ai plus d’appétit..Dans les fouilles , on nous prend ce qu’on aime le plus. ..
    Dans ces conditions , n’importe quelle petite chose est un miracle , même pouvoir t ‘entendre le matin..)
    Ici la vie n’est pas une vie , c’est une perte de temps lugubre. Je survis sur un hamac entre deux arbres , sous une moustiquaire. J’ai une planche sur laquelle je pose mes affaires , c’est à dire mon sac d’habits et la Bible qui est mon seul luxe.
    A n’importe quel moment , on nous ordonne d’emballer nos affaires , de partir en courant et on doit dormir dans un trou comme des animaux »
    (lettre qu’Ingrid Betancourt a adressé à sa mère ).

    Ossiane : Je n’ai pas osé l’écrire sur la page principale , alors que cette petite feuille égarée , juste au bord du gouffre me semblait si flagrante pour en parler..
    Chaque combat à son importance , que ce soit celui contre le gaspillage des ressources , la publicité endémique et outrancière et celui de la seule dignité humaine… Il ne faut jamais se taire!
    « L’absurde naît de la confontration de l’appel humain avec le silence déraisonnable du monde … L’absurde , c’est la raison lucide qui constate ses limites  »
    Le Mythe de Sisyphe / Albert Camus

    Bon Dimanche (Chez moi….le vent souffle…:))

  19. Bonjour Alix,

    Il ne faut jamais se taire! je te cite,

    et je partage tout à fait, ne pas se taire, écrire, pour défendre la dignité humaine…

    Qu est ce qu elle est belle cette phrase de A. Camus que tu partages Alix, MERCI GRAND,

    cela me donne du souffle pour avancer encore,

    dignement en humain,
    parler en sa conscience,
    quand on la sait fort belle,
    parler, écrire, montrer,
    avancer plus encore,
    en cosnciende humaine,
    pour atteindre son défi,
    son but humanitaire,
    quel qu’il soit,
    à petite ou à grande dimension.

    Bonne journée Alix, ici il fait gris mais le feu de bois est si tendre.

  20. >Alix:
    Oui Alix, j’ai lu cette nuit cette lettre déchirante sur Le Monde. Ces publicités sont vraiment d’un très mauvais goût.
    Merci de t’associer à mon indignation. Quand je suis choquée je le dis et résiste comme je peux mais je ne suis pas très suivie par les blogueurs qui ne voient pas bien ce que cette publicité contextuelle va changer. Je viens de réécrire ma note avec un lien vers une page spéciale qui explique les dérapages possibles.Ce petit encart qui ne prend pas beaucoup de place n’est pas anodin. Bon dimanche aussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *