Erosion

Falaise de Craie Rongée par les Vagues Brisées, Mousse d'Ecume Crachée par la Mer Déchaînée, Pâle Muraille aux Verticales Brutales.

Eclaboussures de Poussière Minérale, Blanches Morsures de la Paroi de Cristal, Cathédrale de Verre de la Mer d'Opale.

* Lecture du Calligramme: haut, bas gauche, bas droit, gauche, bas, droite, centre.

Falaise de Craie Rongée par les Vagues Brisées,
Mousse d’Ecume Crachée par la Mer Déchaînée,
Pâle Muraille aux Verticales Brutales,
Eclaboussures de Poussière Minérale,
Blanches Morsures de la Paroi de Cristal,
Cathédrale de Verre de la Mer d’Opale.

27 réflexions sur « Erosion »

  1. ASSAUT
    —————-

    Falaises phares d’horizon
    Orantes de pierre levées
    Proues du pays intérieur

    Dunes abruptes de la côte d’opale
    Livrées à l’océan gris et vert
    Furieux de les voir se dresser
    Contre sa volonté farouche
    Et limiter sa liberté enivrée

    Falaises blanches
    Que la vague menace
    Et creuse avec fracas

    Châteaux de craie
    Que la mer prend d’assaut
    A grands tirs de boulets d’écume
    Dressant ses échelles de hautes lames
    Décochant ses flèches d’embruns
    Maniant la hache des tempêtes
    Cadençant les coups de béliers des ressacs

    Falaises sentinelles
    Gardiennes des terres
    Tours du bon secours

    Parois de verre fracassées
    Piliers fendus
    Roches broyées
    Reines géantes écartelées
    Aux frêles couronnes
    D’algues lichens et genets
    L’océan sans cœur se rit
    De vos malheurs
    Sous ses crachats de sel
    La pierre friable se fend

    Falaises d’abîmes
    Que l’océan rageur abîme
    Raison et passion opposées
    Guerres originelles

  2. En remontant la falaise , on découvre la prairie, ça fait un peu Normandie ou Pas-de-Calais, non ?
    En tout cas, encore une fois nos inspirations se rejoignent, avec ces alliances de minéraux de végétaux, ces textures, ces contrastes de matières, ces couleurs, ces ambiances. Ce sont autant de micro paysages qui nous invitent à la rêverie ou à la poésie talentueuse de tes lecteurs. Les notes à suivre sur ahah confirmeront ces divagations et ces vues cadrées à même échelle. En voyant ta photo, je ne peux m’empêcher de penser à un bloc de granite présent dans un coin de mon jardin, à suivre ahah…
    Bon week end frais.

  3. paysage lilliputien minéral aux yeux de Gulliver ?…
    ou perspective que le coléoptère a de son habitat végétal ?
    « Tout est dans tout » [Anaxagore (v.~470-~428)]

  4. Une expérience à vivre : se mettre au pied de la falaise de craie et prendre conscience que se sont sédimentés là ,au fil de quelques millions d’années sur un fond marin aujourd’hui disparu,toute une vie aquatique….et du petit haut de nos 80 à 100 « Optimiste, va! » années à passer sur cette planète bleue, on a toute la mesure de l’insignifiance du temps humain mais aussi toute la force le l’immortalité de la pensée. Et puis tout en haut sur ce socle mort, verdit la vie envers et contre tout…Relativiser est le plus grand signe du génie de l’homme.

  5. >Michel (1): Quel assaut magistral de la mer contre ces falaises fragiles! A la fois gardiennes et sentinelles, ces murailles de roche tendre s’effritent inexorablement et ne résisteront pas indéfiniment à l’assaut impétueux de l’océan. Ton poème est plein d’énergie destructrice;-) On a l’impression de voir une multitude d’assaillants attaquer ces parois friables. Merci beaucoup Michel pour ta fidélité et ta belle plume. Bonne soirée. Je t’embrasse.

    >Pierre (1): Coucou à toi; te revoilà 😉 OK pour les matières mais la chaleur n’irradie pas toutes les photos. Merci d’être passé. J’espère que tu vas bien. Bonne soirée, je t’embrasse.

    >François (1): Tout à fait;-) Vibrations télépathiques entre nos deux blogs mais aussi des attirances communes pour la nature;-) J’aime bien ton terme de micro paysages. Ca correspond bien à ce que j’essaie de faire. Je ne manquerai pas d’aller jeter un oeil sur ta suite de notes. Merci pour ta visite. Bon week-end au chaud alors. Bises.

    >Bén: Et voilà Bén qui vient apporter de l’eau à notre moulin à propos des micro paysages 😉 En revanche, que veux-tu dire à propos du coléoptère. Tu sembles bien connaître le sujet. Bonne soirée. je t’embrasse.

    >MTO: Comme d’habitude, je lis avec beaucoup de plaisir tes commentaires qui mêlent avec sensibilté les constatations scientifiques aux considérations plus poétiques sur la place et le rôle de l’homme dans l’univers. Que ferait-t-on sans toi? Tout ceci est très bien dit et provoque des réflexions. Bon week-end, je t’embrasse.

    >Oléod: Je crois comprendre que tu as voulu jouer plutôt habilement avec le son « brouill ». Heureusement pas d’embrouille;-) Merci à toi et bonne soirée.

  6. non, les coléoptères, je ne connais pas vraiment… mais je trouvais que c’était un plus joli mot que « vermisseau » ou tout autre pour parler d’un minuscule habitant des souches…
    😉
    bises

  7. Et si, certes, la chaleur n’irradie pas toutes les photos de cette série, pour moi le bois est inévitablement (comme combustible ou isolant) associé à elle.
    Mettre du bois dans un feu est un moment magique…!
    À moins, aussi, que ce ne soit la chaleur de tes propos, Ossiane, envers nous tous, qui m’ait fait voir les choses ainsi… 🙂

  8. A Ossiane qui m’enchante chaque jour
    (ah zut,j’arrive après les commentaires de la maitresse de céans! )

    Chère, nous n’avons pas été de vrais amants :
    C’est par caprice et par ennui que nous nous prîmes,
    Et pourtant, j’ai voulu te façonner des rimes,
    Bijoux sacrés, ayant d’étranges chatoîments.

    C’est qu’au fond de mon coeur mystérieux d’artiste,
    Le souvenir de ton amour pâle et banal
    Verse tomme le ciel en un bois automnal
    Un reflet alangui de clair de lune triste

    Éphraïm MIKHAËL (1866-1890)

  9. >Bén: Merci pour ta réponse. Tu as raison, c’était un joli mot. Bonne nuit.

    >Pierre (1): Belle répartie ami Pierre. Le bois est en effet chargé de symboles. Bises chaleureuses 😉

    >Merci Tiago. Je n’ai donc pas rêvé 😉

    >Oléod: C’est très gentil de penser à moi de cette façon-là mais pourquoi ne pas mettre l’auteur de ces vers Éphraïm MIKHAËL (1866-1890)? Ca fait partie de la reconnaissance du droit d’auteurs, non? Bonne fin de soirée.

  10. J’arrive bien tard… Mais ouf ! pas trop tard !
    C’est amusant, je vois une tête de mouton qui tente une approche vers la verdure !
    ——–
    mon inspiration du jour :

    caresses rongeuses

    blancheur d’innocence,
    force nudité,
    rêve de beauté,
    pays de clémence…

    caresses cruelles
    qui rongent ton âme
    De leurs grandes lames
    À te rendre frêle

    Mais pourquoi les vagues
    Dans leur chant d’amour
    En aller retour,
    revêches te taguent ?

    Toutes les blessures
    qu’en toi elles gravent
    ne sont que l’enclave
    de leur démesure…

    Catherine

  11. >Catherine: Ne t’inquiète pas, il n’est jamais trop tard et c’est relâche pour moi ce soir. La texture moutonnante du bois t’a guidé pour cette vision originale 😉
    J’aime bien l’idée de caresses cruelles qui taguent la falaise innocente. Amour passion qui cause des blessures peut-être. Merci Catherine. Je te souhaite une bonne nuit.

    >Florence: Toi aussi, tu fais dans l’original;-) Quelle imagination féconde! Finalement, cette texture de bois se prête bien à toutes sortes d’interprétations. Bon week-end. Je t’embrasse.

  12. chevelures si bien cachées
    des elfes de ce bois
    magie enchantée

    mon petit bout de poésie
    pour vous rejoindre ce w e ensoleillé chez moi
    j’ai tjours qques ennuis avec mon serveur
    il est lent
    et parfois je n’arrive pas à ouvrir la page du jour
    je passe par la libellule et puis ça rame, rame…
    Il parait qu’un ferry de la corsica a endommagé le câble telecom qui nous lit au continent!!! d’où la rame ( non ce n’est pas un plaisanterie, ll’histoire du ferry!!)

    bon ap-midi a tous
    bravo , il y a des textes magnifiques

    je t’embrasse Ossiane

  13. J’ai adoré les fruits de « Physalis » et des « Pommiers d’amour », ceux-ci ont fleuri, tout petits, un rien rabougris, dans les super et hyper ces dernières semaines.
    Ce qui me rassure en voyant cette dernière photo, « érosion quand tu nous tient », c’est de constater que le vert, la verdure, le vivant, survit encore et toujours … c’est assez encourageant, non ? 🙂

  14. Grandes orgues, tonnez!
    Hautbois et trompettes, sonnez!
    Allez par les bois et les champs
    Ces mousses adouciront vos pas.
    ……………………..
    Bonsoir Ossiane

  15. Douce mousse sur abrupt et déchiqueté.
    Falaises dures, à vous toucher, le roc devient vieux bois, le froid devient plus chaud.
    Ma main cherche la douceur de ce bois et ma joue la douceur de la mousse

  16. >Jean: La texture de ce bois est assez étrange et se prête à bien des interprétations. Merci à toi.

    >Jane: J’aime bien ton bout de poésie au pays des elfes. Je compatis à tes problèmes informatiques. Tiens bon et ne nous lâche pas. Je t’embrasse.

    >Olivier: Malgré tous les obstacles qu’on lui met en travers, la matière vivante parvient toujours à ressurgir mais pour combien de temps si on n’y prend pas garde? Merci pour ton passage. Je t’embrasse.

    >Pierre (2): Quelle pêche pour ce retour tonitruant ;-)) Ca se sent que tu es allé à la campagne. Merci à toi.

    >Candide: C’est bien d’avoir opposé la douceur/chaleur de la mousse à la rugosité/froideur du roc. Quel beau regard tu as sur le monde. Je t’embrasse en douceur.

  17. Je pencherais pour des orgues basaltiques…Mais on n’y trouve pas de fougères…Que de poètes sur ton blog , Ossiane! Et toujours tes belles photos!

  18. >Chris: Et voici une revenante que beaucoup d’entre vous n’ont pas connue mais qui suit ce blog depuis de nombreux mois. C’est joli ton idée d’orgues basaltiques. Tant pis pour les fougères;-) Ici, tu peux tout te permettre. C’est de la poésie en liberté. Viens faire connaissance avec ces poètes. Je t’embrasse et te remercie de ta réapparition.

  19. ôôôôô…

    que ça fait du bien …

    un peu de couleurs …

    sur l’érosion …

    d’une cathédrale …

  20. Le sentiment étrange
    D’être derrière son soi
    Visible qui se ride
    Des années sont passées
    Pourtant en tout dedans
    Si la vie change des parts
    D’autres sont encore là
    Les années passent leurs telles
    Et c’est fort émouvant
    De les regarder derrière
    Juste un si bref instant
    Quand du cruel à vivre
    Et de s’attarder grand
    Sur les jolis souvenirs
    Ceux qui se restent Là
    Donnent la vie sa vie

    La années sont passées
    Et quand elles laissent les traces
    De jolis restes à vivre

    C’est émouvant

    Tellement

    coucou Nath, Bourrache,
    c’est une jolie idée de revenir sur des jolies pages.

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