Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Disparition
* Lecture du Calligramme: centre, haut, bas.
Colonne Brisée,
Un Nuage de Cendres,
Souffle Interrompu.
26 réflexions sur « Disparition »
Joli défi Ossiane !
———————
Poussière d’arbre,
Silence d’un noir et gris,
La sève ne coule plus,
Etape du vermoulu,
Souvenir d’intempérie.
Mais qu’il était fort pourtant
Du temps où sa vie chantait
Le bonheur qui éclatait,
Feuilles au vent miroitant.
L’étoile se creuse en lui
dans les matins hivernaux
pour effacer les anneaux
Dans son éternelle nuit.
Bientôt il sera poussière
Partie en souffle de vent
pour laisser place au suivant
Dans sa trace de lumière.
Catherine
L’arbre coupé
—————-
Les bûcherons n’avaient pas l’air méchant
Ils riaient même tout le temps
Le plus inquiétant étaient les outils pour leur tâches
Les coins les scies les lourdes haches
J’étais un arbre sain dans la force de l’âge
Généreux offrant à tous mon ombrage
Je ne redoutais pas que mon sort fut
D’être mis bas et débiter mon fût
Je n’étais pas le roi de la forêt
Mais on me respectait passée l’orée
Le vent chantait dans ma ramure
Les oiseaux y trouvaient cachette sûre
Les écureuils de branches en branches voltigeaient
Au pied de mon tronc de drôles de chapeaux poussaient
Mon odeur de résine plaisait aux flâneurs
Sur un lit d’aiguilles se reposait le promeneur
Les écailles des cônes de mes pommes
Amusaient les enfants des hommes
Qui jouaient tout autour de moi
Rouges de plaisir de rires et d’émois
Le premier coup de cognée me surprit
J’ai crié tremblé nul ne m’entendit
Il m’a semblé que mes amis pleuraient
Feuilles au vent jetées adieux désespérés
J’ai lutté de tout bois le fer m’a vaincu
Vacillant avant de tomber abattu
Un dernier coup à terre m’a jeté
Dans l’herbe douce de ma futaie
Les bûcherons n’avaient pas l’air méchant
Ils riaient même tout le temps
En sueur ils ont bu assis à ma santé
Dans leurs yeux j’ai cru voir un nuage passé
Ce qu’arbre devient
Sans projet après la scie
Fauché,abandonné en son pays.
L’arbre aussitôt coupé,
Son âme s’est réincarnée,
Homme, il est revenu,
Il s’est battu,
A nouveau, il a été frappé,
Mais peu lui importait,
L’essentiel, avancer !!
Vivre, Aimer,
D’Amour, d’Amitié,
Il est heureux ainsi,
Entouré de tous ses amis.
Jane, un message, vous écrivez superbement !
Ma chère Ossiane reçois mes baisers aux parfums boisés,
OLIVIER
Où vas tu nous entraîner cette semaine énigme policière ?
revendication écologiste ?
ahah…
C’est une « tranche de vie » !
Une mémoire fragile et périssable de l’âge de cet arbre et de l’histoire du climat qui l’a fait pousser.
Mais il faut être spécialiste pour la lire.
Dommage tout de même d’être obligé de couper un arbre pour connaître son histoire.
>Catherine: En tout cas, c’est un défi que tu as relévé brillamment. L’idée de l’étoile est très poétique et renvoie bien l’image de cendres et de nuit. La poussière de cet arbre mort s’envole mais laisse la place à un nouveau venu qui reprendra vie dans son sillage. Très beau. Je t’embrasse.
>Michel: Merci pour ce bel hommage à l’arbre dont tu exprimes fort bien les sentiments de peur et d’impuissance à la vue de ces bûcherons inconscients qui vont l’achever au plus bel âge de la vie. C’est tout un univers vivant s’effondre. Je t’embrasse, roi de la forêt.
>Pierre (2): Merci pour ce poème qui en dit long sur les raisons de certains abattages massifs. C’est avec tristesse que j’ai découvert près de chez moi une petite route qui était bordée de magnifiques arbres totalement mise à nu. Les projets économiques sont sans doute les plus forts dans ce genre de décision. Merci et belle journée sous un arbre peut-être.
>Olivier: Tu es le plus optimiste de nous tous avec cette réincarnation en homme 😉 Au moins, cet homme pourrait réensemmencer les sols devenus désertiques. Merci pour cet enthousiasme qui redonne un peu de vie à nos amères constatations. Je t’embrasse et te souhaite un bel après-midi ensoleillé.
>François: Cette disposition fait un peu énigme mais je n’ai rien mis en scène. Alors, on peut tout imaginer. Ce cera ni l’un, ni l’autre vraiment 😉 Es-tu plus avancé? ;-))
>Michel (2): Très bien trouvé cette tranche de vie. Ces cercles donnent effectivement l’âge d’un arbre. Celui-ci était assez jeune. Merci pour ton commentaire. Bien amicalement.
Vieux cadavre d’arbre
abandonné dans la forêt
sert d’oreiller
à une princesse endormie
Et quand l’arbre est tombé il n’est pas pour autant complètement mort,
tous les insectes xylophages qui peuplent la forêt et qui participent à l’écosystème merveilleux dans lequel nous nous inscrivons…si mal, il est vrai en ce moment, vont venir manger et faire disparaître la souche peu à peu, laissant place nette au fil du temps pour la levée d’autres graines qui donneront les arbres de la génération suivante.
Ces insectes serviront de nourriture aux oiseaux qui nous enchantent et la chaîne de la vie ainsi est perpétuée…..
Mais ceci n’est vrai que si les coupes se font de façon raisonnée…Cet arbre , par ces cercles, me paraît être tombé …à maturité…. et les arbres alentour ont du en profiter pour envahir l’espace pour se ramifier et faire sortir plein de feuilles pour faire chanter le vent, et monter vers le soleil .
Hélas, sans jouer les écologistes intégrites ,la coupe raisonnée des arbres en nombreux pays ,est loin de se faire dans le seul soucis de régénérer la forêt….
Tant pis pour tous, car c’est toute la planète qui finira un jour par ne plus pouvoir en souffrir….
Mais est ce que l’homme même « nombreux » aura le dernier mot dans sa folie du profit, je ne le pense pas, le monde a vécu sans l’homme pendant des éres entières et pourra très bien vivre après nous pour voir d’autres formes de vie se poursuivre…
et voilà pour finir sur unr note d’optimisms pour la planète bleue…
Bon je m’y mets aussi… Ca fait deja quelques temps que j’ai (malheureusement) arrete d’ecrire. Manque de temps ou feneantise?
Bises amicales, photographiques, et par exceptions poetiques 🙂
============
Parole d’arbre
Comme ce vent qui siffle dans mes veines
Mes jours sont comptés
Et un à un dans l’opaque s’enchaînent
Me conduisent de l’autre coté
Là même où se tarit la haine
A quels ramages vont-ils se pendre
Pour s’offrir un plumage docile
Ces lutins qui ne savent attendre
Que grisaille un cil ?
De tant de saisons me suis-je nourri
Jusqu’à planter racine
Dans une verve mélusine
Que je ne saurais même dans la nuit pousser un cri
Par les édifices auxquels ils s’adonnent
Plus aucun ne s’assied
Pour ouïr ce qui en moi ronronne
Tout juste me coupent-ils l’herbe sous le pied
Pour offrir à leurs madones
Un paysage lunaire atrophié
Mes larmes d’automne en rien ne suffisent
Pour rappeler à la raison
Ces hommes qui cherchent dans leur tourbe grise
A assouvir leurs oraisons
Avant même que je meure
Il m’arracheront de cette terre
Cette terre où ils auront édifié leurs leurres
Et détruit le mystère
De l’existence
Vanités
———
Dans la forêt songeur j’allais me promenant
Petit homme égaré sous la haute futaie
Seul et silencieux attentif j’écoutais
Le chant vif des oiseaux les musiques du vent
Une souche moussue attira mon regard
Et de l’arbre abattu je comptais sans penser
Les cercles de ses jours dans sa patrie boisée
La hache l’a couché avant qu’il soit vieillard
De notre destinée les orbes de la Terre
Tout autour du soleil aussi sont les repères
Jamais on ne connaît quand il faut qu’on trépasse
La cognée du hasard tue la sève de vie
Dans le désert du temps se perdent nos envies
Force pouvoir beautés ou richesses tout passe
Disparition…Réapparition 😉 je t’écris en mp pour te raconter mon périple qui n’a pas été sans douleur… J’ai exploré toutes tes photos de la semaine riche en couleurs 😉 Celle du jour me fait penser à une horloge déréglée…le temps s’est arrêté… Bises
Magnifique image que cette disparition… Le temps, l’espace tout semble s’effacer au profit de ces lignes cerclées… Quelle beauté dans ton oeil ouvert sur le monde Ossiane.
fin de partie
marre des insultes sur mon mail PimentJaune
certains anonymes n’ont aucune intelligence
c’est bien dommage
CIAO
>Guess Who: Merci pour cette suggestion un peu plus magique que la mienne;-)
>MTO: Heureusement que tu es là pour remettre un peu les pendules à l’heure et donner un peu d’espoir 😉 Quel âge à cet arbre?
>Alain du Mexique: Là tu m’épates;-) C’est la première que tu laisses un poème et en plus sur une cause qui te touche de près, je crois. Ce ballon d’essai est très réussi et senti. Sans doute as-tu une petite expérience derrière toi. Merci beaucoup, Alain. Je t’embrasse.
>Michel: C’est ton deuxième poème de la journée 😉 L’arbre semble beaucoup t’inspirer. En tout cas, ce que tu viens de laisser me plait beaucoup. J’aime ta promenade sylvestre, les cercles de l’arbre comparés aux orbes de la terre ainsi que l’idée de hasard parfois injuste qui régit la durée de la vie. Quel talent tu as! Bonne nuit.
>Jean: Tu as raison. La brutalité de la mort de l’arbre contraste avec la paix et la douceur des lieux. La disposition des objets me fait aussi penser à des offrandes déposées. Merci pour ta visite, Jean et pour tes commentaires toujours intéressants. Amitié.
>Leslie: Encore une coincidence, n’est-ce pas 😉 Je suis contente de te revoir et espère que tu vas bien. Tu as raison pour l’horloge et ton idée va très bien avec le temps suspendu de l’arbre. Elle ressemble à celle qu’on voyait sur nos écrans de télévision noir et blanc. J’attends de tes nouvelles. Je t’embrasse bien fort.
>Sonia: Merci à toi. Effectivement, la vie de cet arbre ne se résume plus qu’à ces cercles qui bientôt disparaîtront à leur tour. Bises.
>Piment Rouge: Que t’arrive-t-il? Ces insultes ne viennent certainement pas d’ici.
» Quand mon arbre n’aura plus l’air
Qu’il faut aux arbres pour avoir l’air
D’un arbre vert
Quand mon arbre n’aura plus d’aile
Pour s’être mis de quelques feuilles
En peine de deuil
Quand mon arbre n’aura plus l’air d’un arbre
Et déjà plus l’air d’un air
J’écrirai ma chanson d’hiver
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Qu’on s’y couchait dessous à terre
Les yeux, les yeux dans l’air
Quand mon arbre sera trop vieux
Que le temps qu’on mourrait un peu
Sonne sonne sonnera le creux
Quand mon arbre n’aura plus l’air d’un arbre
Et déjà plus l’air d’un air
J’écrirai ma chanson d’hiver
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Qu’il faut aux arbres pour te plaire
Le tronc plus dru, encore plus dru
Quand mon arbre n’aura plus l’air
D’un arbre de rien que l’air mon amour
Le vent le vent lui pousse au cul
Quand mon arbre n’aura plus l’air
D’un arbre de rien plus que l’air d’un air
J’écrirai ma chanson d’hiver… »
Quand mon arbre
Les Enfants Terribles
Pour l ‘heure nous sommes en automne et tu nous le fais sembler plus doux
>François: Je suppose que tu veux parler du plagiat de MJ;-) C’était le bon temps.
Une souche d’arbre.
la mort assurement de cet arbre.
Vivant hier, et mort maintenant.
Mort, mais prommesse de vie pour de nombreux insectes et champignons.
La vie avait en elle la promesse de la mort.
Mais derrière la mort se cache la vie.
La vie et la mort.
L’un ne peut être sans l’autre.
>Fabrice:
Bonsoir, je te souhaite la bienvenue sur ce blog. Tu démarres en fanfare avec ce premier commentaire qui pose des questions. La vie finit toujours pas gagner même là où règne la mort. Reviens partager nos réflexions quand tu voudras. Au plaisir d ete lire à nouveau.
Bonjour Ossiane,
Peut-être aurais-je du mettre ‘plainte des arbres’ ici ?https://blog.ossiane.photo/2006/09/29/2006_09_chemin/
mais bon petite erreur ?
Alors pour rire un peu je dépose un petit poème dédié à mon fils, que je plais à lui raconter.
Le lien avec la photo : un seul mot !
Ce n’est pas dans le ton habituel, mais j’ai éprouvé du plaisir à l’écrire !
Et il fait finalement sourire !
Bon week-end
Scoubidou et Roudoudou (à mon fils)
Scoubidou et Roudoudou
T’es tout doux et t’es tout fou
Bout à bout t’es mon chouchou
T’es où toi, toi mon bout’chou ?
T’as pas d’sou toi mon minou
T’es tout roux toi mon pt’it loup
T’es tout mou mon choubidou
Tu te couches et ton genou …
Un cachou pour mes doudous ?
Et comment vous-appelez vous ?
Scoubidou et Roudoudou
Et tu fouilles et tu chatouilles
Et tu m’mouilles et t’éclabousses
T’as la trouille et sur ta bouille …
A Chatou, y a plein d’fous
Sur la mousse, y a pas d’rouille
Sous la SOUCHE, y a pas d’trous
Et je joue et je m’en fous …
T’as du goût toi le hibou
Le hibou fait ‘Où houx Hou’.
Juillet 2006
>Nath:
Je ne comprends pas Nath, tu as bien écrit Plainte des arbres sur la note Chemin ?
Pas facile de trouver tous ces sons en « ou » 😉 Ton bout’chou a dû apprécier;-) J’espère que tu lui as lu le poème à haute voix. Cette souche d’arbre que je pensais brulée au départ, devient ludique et toute douce sous ta plume. Merci !
Bonsoir Ossiane,
Pas de problème pour le poème déposé dans ‘chemin’, ma réflexion est juste qu’il aurait été ‘mieux’ dans disparition ?
Pour mon fils, bien sur que je lis à haute voix : il a 4 ans 1/2, et parfois il répète des phrases. Mais dans ce que j’ai écrit, je lui ai déjà lu d’autres poésies…
L’échange, c’est super !
Bises
je reviens sur cette page, d’il y a douze ans,
je ne savais que mes deux petits enfants seraient vivants,
de leurs quatre semaines et deux ans et demi,
je ne savais pas comme la joie de les serrer,
de les embrasser, la voir rire, l entendre glouglouter,
quelle paix auprès d’eux, la vie a tout son sens,
le doux temps d’exister d’aimer de partager,
en amour tellement dans les bontés du temps,
qui offre la beauté dans les joies d’être ensemble,
quarante cinq minutes pour les voir, c’est la porte à côté,
tant de gens séparés de leurs amours si chers.
Une disparition c’est si triste
Quand se monter apparaître
C’est si léger si grand
On souffle tellement séparés de ses chairs
et comme je me relis
une disparition c est si triste
quand se montrer apparaître
c est si léger si grand
on souffle tellement séparés de ses chairs
Joli défi Ossiane !
———————
Poussière d’arbre,
Silence d’un noir et gris,
La sève ne coule plus,
Etape du vermoulu,
Souvenir d’intempérie.
Mais qu’il était fort pourtant
Du temps où sa vie chantait
Le bonheur qui éclatait,
Feuilles au vent miroitant.
L’étoile se creuse en lui
dans les matins hivernaux
pour effacer les anneaux
Dans son éternelle nuit.
Bientôt il sera poussière
Partie en souffle de vent
pour laisser place au suivant
Dans sa trace de lumière.
Catherine
L’arbre coupé
—————-
Les bûcherons n’avaient pas l’air méchant
Ils riaient même tout le temps
Le plus inquiétant étaient les outils pour leur tâches
Les coins les scies les lourdes haches
J’étais un arbre sain dans la force de l’âge
Généreux offrant à tous mon ombrage
Je ne redoutais pas que mon sort fut
D’être mis bas et débiter mon fût
Je n’étais pas le roi de la forêt
Mais on me respectait passée l’orée
Le vent chantait dans ma ramure
Les oiseaux y trouvaient cachette sûre
Les écureuils de branches en branches voltigeaient
Au pied de mon tronc de drôles de chapeaux poussaient
Mon odeur de résine plaisait aux flâneurs
Sur un lit d’aiguilles se reposait le promeneur
Les écailles des cônes de mes pommes
Amusaient les enfants des hommes
Qui jouaient tout autour de moi
Rouges de plaisir de rires et d’émois
Le premier coup de cognée me surprit
J’ai crié tremblé nul ne m’entendit
Il m’a semblé que mes amis pleuraient
Feuilles au vent jetées adieux désespérés
J’ai lutté de tout bois le fer m’a vaincu
Vacillant avant de tomber abattu
Un dernier coup à terre m’a jeté
Dans l’herbe douce de ma futaie
Les bûcherons n’avaient pas l’air méchant
Ils riaient même tout le temps
En sueur ils ont bu assis à ma santé
Dans leurs yeux j’ai cru voir un nuage passé
Ce qu’arbre devient
Sans projet après la scie
Fauché,abandonné en son pays.
L’arbre aussitôt coupé,
Son âme s’est réincarnée,
Homme, il est revenu,
Il s’est battu,
A nouveau, il a été frappé,
Mais peu lui importait,
L’essentiel, avancer !!
Vivre, Aimer,
D’Amour, d’Amitié,
Il est heureux ainsi,
Entouré de tous ses amis.
Jane, un message, vous écrivez superbement !
Ma chère Ossiane reçois mes baisers aux parfums boisés,
OLIVIER
Où vas tu nous entraîner cette semaine énigme policière ?
revendication écologiste ?
ahah…
C’est une « tranche de vie » !
Une mémoire fragile et périssable de l’âge de cet arbre et de l’histoire du climat qui l’a fait pousser.
Mais il faut être spécialiste pour la lire.
Dommage tout de même d’être obligé de couper un arbre pour connaître son histoire.
>Catherine: En tout cas, c’est un défi que tu as relévé brillamment. L’idée de l’étoile est très poétique et renvoie bien l’image de cendres et de nuit. La poussière de cet arbre mort s’envole mais laisse la place à un nouveau venu qui reprendra vie dans son sillage. Très beau. Je t’embrasse.
>Michel: Merci pour ce bel hommage à l’arbre dont tu exprimes fort bien les sentiments de peur et d’impuissance à la vue de ces bûcherons inconscients qui vont l’achever au plus bel âge de la vie. C’est tout un univers vivant s’effondre. Je t’embrasse, roi de la forêt.
>Pierre (2): Merci pour ce poème qui en dit long sur les raisons de certains abattages massifs. C’est avec tristesse que j’ai découvert près de chez moi une petite route qui était bordée de magnifiques arbres totalement mise à nu. Les projets économiques sont sans doute les plus forts dans ce genre de décision. Merci et belle journée sous un arbre peut-être.
>Olivier: Tu es le plus optimiste de nous tous avec cette réincarnation en homme 😉 Au moins, cet homme pourrait réensemmencer les sols devenus désertiques. Merci pour cet enthousiasme qui redonne un peu de vie à nos amères constatations. Je t’embrasse et te souhaite un bel après-midi ensoleillé.
>François: Cette disposition fait un peu énigme mais je n’ai rien mis en scène. Alors, on peut tout imaginer. Ce cera ni l’un, ni l’autre vraiment 😉 Es-tu plus avancé? ;-))
>Michel (2): Très bien trouvé cette tranche de vie. Ces cercles donnent effectivement l’âge d’un arbre. Celui-ci était assez jeune. Merci pour ton commentaire. Bien amicalement.
Vieux cadavre d’arbre
abandonné dans la forêt
sert d’oreiller
à une princesse endormie
Et quand l’arbre est tombé il n’est pas pour autant complètement mort,
tous les insectes xylophages qui peuplent la forêt et qui participent à l’écosystème merveilleux dans lequel nous nous inscrivons…si mal, il est vrai en ce moment, vont venir manger et faire disparaître la souche peu à peu, laissant place nette au fil du temps pour la levée d’autres graines qui donneront les arbres de la génération suivante.
Ces insectes serviront de nourriture aux oiseaux qui nous enchantent et la chaîne de la vie ainsi est perpétuée…..
Mais ceci n’est vrai que si les coupes se font de façon raisonnée…Cet arbre , par ces cercles, me paraît être tombé …à maturité…. et les arbres alentour ont du en profiter pour envahir l’espace pour se ramifier et faire sortir plein de feuilles pour faire chanter le vent, et monter vers le soleil .
Hélas, sans jouer les écologistes intégrites ,la coupe raisonnée des arbres en nombreux pays ,est loin de se faire dans le seul soucis de régénérer la forêt….
Tant pis pour tous, car c’est toute la planète qui finira un jour par ne plus pouvoir en souffrir….
Mais est ce que l’homme même « nombreux » aura le dernier mot dans sa folie du profit, je ne le pense pas, le monde a vécu sans l’homme pendant des éres entières et pourra très bien vivre après nous pour voir d’autres formes de vie se poursuivre…
et voilà pour finir sur unr note d’optimisms pour la planète bleue…
Bon je m’y mets aussi… Ca fait deja quelques temps que j’ai (malheureusement) arrete d’ecrire. Manque de temps ou feneantise?
Bises amicales, photographiques, et par exceptions poetiques 🙂
============
Parole d’arbre
Comme ce vent qui siffle dans mes veines
Mes jours sont comptés
Et un à un dans l’opaque s’enchaînent
Me conduisent de l’autre coté
Là même où se tarit la haine
A quels ramages vont-ils se pendre
Pour s’offrir un plumage docile
Ces lutins qui ne savent attendre
Que grisaille un cil ?
De tant de saisons me suis-je nourri
Jusqu’à planter racine
Dans une verve mélusine
Que je ne saurais même dans la nuit pousser un cri
Par les édifices auxquels ils s’adonnent
Plus aucun ne s’assied
Pour ouïr ce qui en moi ronronne
Tout juste me coupent-ils l’herbe sous le pied
Pour offrir à leurs madones
Un paysage lunaire atrophié
Mes larmes d’automne en rien ne suffisent
Pour rappeler à la raison
Ces hommes qui cherchent dans leur tourbe grise
A assouvir leurs oraisons
Avant même que je meure
Il m’arracheront de cette terre
Cette terre où ils auront édifié leurs leurres
Et détruit le mystère
De l’existence
Vanités
———
Dans la forêt songeur j’allais me promenant
Petit homme égaré sous la haute futaie
Seul et silencieux attentif j’écoutais
Le chant vif des oiseaux les musiques du vent
Une souche moussue attira mon regard
Et de l’arbre abattu je comptais sans penser
Les cercles de ses jours dans sa patrie boisée
La hache l’a couché avant qu’il soit vieillard
De notre destinée les orbes de la Terre
Tout autour du soleil aussi sont les repères
Jamais on ne connaît quand il faut qu’on trépasse
La cognée du hasard tue la sève de vie
Dans le désert du temps se perdent nos envies
Force pouvoir beautés ou richesses tout passe
Disparition…Réapparition 😉 je t’écris en mp pour te raconter mon périple qui n’a pas été sans douleur… J’ai exploré toutes tes photos de la semaine riche en couleurs 😉 Celle du jour me fait penser à une horloge déréglée…le temps s’est arrêté… Bises
Magnifique image que cette disparition… Le temps, l’espace tout semble s’effacer au profit de ces lignes cerclées… Quelle beauté dans ton oeil ouvert sur le monde Ossiane.
fin de partie
marre des insultes sur mon mail PimentJaune
certains anonymes n’ont aucune intelligence
c’est bien dommage
CIAO
>Guess Who: Merci pour cette suggestion un peu plus magique que la mienne;-)
>MTO: Heureusement que tu es là pour remettre un peu les pendules à l’heure et donner un peu d’espoir 😉 Quel âge à cet arbre?
>Alain du Mexique: Là tu m’épates;-) C’est la première que tu laisses un poème et en plus sur une cause qui te touche de près, je crois. Ce ballon d’essai est très réussi et senti. Sans doute as-tu une petite expérience derrière toi. Merci beaucoup, Alain. Je t’embrasse.
>Michel: C’est ton deuxième poème de la journée 😉 L’arbre semble beaucoup t’inspirer. En tout cas, ce que tu viens de laisser me plait beaucoup. J’aime ta promenade sylvestre, les cercles de l’arbre comparés aux orbes de la terre ainsi que l’idée de hasard parfois injuste qui régit la durée de la vie. Quel talent tu as! Bonne nuit.
>Jean: Tu as raison. La brutalité de la mort de l’arbre contraste avec la paix et la douceur des lieux. La disposition des objets me fait aussi penser à des offrandes déposées. Merci pour ta visite, Jean et pour tes commentaires toujours intéressants. Amitié.
>Leslie: Encore une coincidence, n’est-ce pas 😉 Je suis contente de te revoir et espère que tu vas bien. Tu as raison pour l’horloge et ton idée va très bien avec le temps suspendu de l’arbre. Elle ressemble à celle qu’on voyait sur nos écrans de télévision noir et blanc. J’attends de tes nouvelles. Je t’embrasse bien fort.
>Sonia: Merci à toi. Effectivement, la vie de cet arbre ne se résume plus qu’à ces cercles qui bientôt disparaîtront à leur tour. Bises.
>Piment Rouge: Que t’arrive-t-il? Ces insultes ne viennent certainement pas d’ici.
» Quand mon arbre n’aura plus l’air
Qu’il faut aux arbres pour avoir l’air
D’un arbre vert
Quand mon arbre n’aura plus d’aile
Pour s’être mis de quelques feuilles
En peine de deuil
Quand mon arbre n’aura plus l’air d’un arbre
Et déjà plus l’air d’un air
J’écrirai ma chanson d’hiver
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Qu’on s’y couchait dessous à terre
Les yeux, les yeux dans l’air
Quand mon arbre sera trop vieux
Que le temps qu’on mourrait un peu
Sonne sonne sonnera le creux
Quand mon arbre n’aura plus l’air d’un arbre
Et déjà plus l’air d’un air
J’écrirai ma chanson d’hiver
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Quand mon arbre n’aura plus l’air
Qu’il faut aux arbres pour te plaire
Le tronc plus dru, encore plus dru
Quand mon arbre n’aura plus l’air
D’un arbre de rien que l’air mon amour
Le vent le vent lui pousse au cul
Quand mon arbre n’aura plus l’air
D’un arbre de rien plus que l’air d’un air
J’écrirai ma chanson d’hiver… »
Quand mon arbre
Les Enfants Terribles
Pour l ‘heure nous sommes en automne et tu nous le fais sembler plus doux
je me disais que ce tronc me faisait penser à un autre tronc, je l’ai retrouvé ici :
http://ahahh.blog.lemonde.fr/ahahh/2005/08/index.html
hasard ou coïncidence, ahah…
>François: Je suppose que tu veux parler du plagiat de MJ;-) C’était le bon temps.
Une souche d’arbre.
la mort assurement de cet arbre.
Vivant hier, et mort maintenant.
Mort, mais prommesse de vie pour de nombreux insectes et champignons.
La vie avait en elle la promesse de la mort.
Mais derrière la mort se cache la vie.
La vie et la mort.
L’un ne peut être sans l’autre.
>Fabrice:
Bonsoir, je te souhaite la bienvenue sur ce blog. Tu démarres en fanfare avec ce premier commentaire qui pose des questions. La vie finit toujours pas gagner même là où règne la mort. Reviens partager nos réflexions quand tu voudras. Au plaisir d ete lire à nouveau.
Bonjour Ossiane,
Peut-être aurais-je du mettre ‘plainte des arbres’ ici ?https://blog.ossiane.photo/2006/09/29/2006_09_chemin/
mais bon petite erreur ?
Alors pour rire un peu je dépose un petit poème dédié à mon fils, que je plais à lui raconter.
Le lien avec la photo : un seul mot !
Ce n’est pas dans le ton habituel, mais j’ai éprouvé du plaisir à l’écrire !
Et il fait finalement sourire !
Bon week-end
Scoubidou et Roudoudou (à mon fils)
Scoubidou et Roudoudou
T’es tout doux et t’es tout fou
Bout à bout t’es mon chouchou
T’es où toi, toi mon bout’chou ?
T’as pas d’sou toi mon minou
T’es tout roux toi mon pt’it loup
T’es tout mou mon choubidou
Tu te couches et ton genou …
Un cachou pour mes doudous ?
Et comment vous-appelez vous ?
Scoubidou et Roudoudou
Et tu fouilles et tu chatouilles
Et tu m’mouilles et t’éclabousses
T’as la trouille et sur ta bouille …
A Chatou, y a plein d’fous
Sur la mousse, y a pas d’rouille
Sous la SOUCHE, y a pas d’trous
Et je joue et je m’en fous …
T’as du goût toi le hibou
Le hibou fait ‘Où houx Hou’.
Juillet 2006
>Nath:
Je ne comprends pas Nath, tu as bien écrit Plainte des arbres sur la note Chemin ?
Pas facile de trouver tous ces sons en « ou » 😉 Ton bout’chou a dû apprécier;-) J’espère que tu lui as lu le poème à haute voix. Cette souche d’arbre que je pensais brulée au départ, devient ludique et toute douce sous ta plume. Merci !
Bonsoir Ossiane,
Pas de problème pour le poème déposé dans ‘chemin’, ma réflexion est juste qu’il aurait été ‘mieux’ dans disparition ?
Pour mon fils, bien sur que je lis à haute voix : il a 4 ans 1/2, et parfois il répète des phrases. Mais dans ce que j’ai écrit, je lui ai déjà lu d’autres poésies…
L’échange, c’est super !
Bises
je reviens sur cette page, d’il y a douze ans,
je ne savais que mes deux petits enfants seraient vivants,
de leurs quatre semaines et deux ans et demi,
je ne savais pas comme la joie de les serrer,
de les embrasser, la voir rire, l entendre glouglouter,
quelle paix auprès d’eux, la vie a tout son sens,
le doux temps d’exister d’aimer de partager,
en amour tellement dans les bontés du temps,
qui offre la beauté dans les joies d’être ensemble,
quarante cinq minutes pour les voir, c’est la porte à côté,
tant de gens séparés de leurs amours si chers.
Une disparition c’est si triste
Quand se monter apparaître
C’est si léger si grand
On souffle tellement séparés de ses chairs
et comme je me relis
une disparition c est si triste
quand se montrer apparaître
c est si léger si grand
on souffle tellement séparés de ses chairs