* Lecture du Calligramme: de gauche à droite.
Voyage Multicolore,
Fils de Météores,
Echeveaux de Lumière
Des Etoiles de Mer,
Echos d’Infini,
Rubans de la Vie.
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Pêcheurs d’hommes
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Pêcheur prends garde à tes filets
Ce ne sont traînes de comètes
Ni écheveau des implacables Parques
Pensées échevelées axones de poète
Nœuds gordiens ou étrangleuses marques
Pêcheur prends garde à tes filets
Vidés de leur pêche sur le pont emmêlés
Ils te livreront encore les pénibles histoires
Des gens de mer et des condamnés oubliés
Si tristes que c’est à ne pas croire
Pêcheur prends garde à tes filets
La mer est pas qu’un vivier de poissons
Si elle a tant le goût des larmes
C’est que sa houle roule une noire moisson
D’horreurs de cruautés de cris d’alarmes
Pêcheur prends garde à tes filets
Dans ses mailles serrées ne se peut ramener
La douleur des esclaves dans les cales jetés
Enchaînés fers aux pieds affamés épuisés
Pour dans les plantations mourir à travailler
Pêcheur prends garde à tes filets
Partis de Bordeaux ou de Saint-Malo
Craignant la fatigue et la vague mortelle
Combien de matelots ont péri dans les flots
Naufragés perdus des tempêtes cruelles
Pêcheur prends garde à tes filets
Traces n’y trouvera de la vie , des drames
Des galériens du roi ou forçats de Cayenne
Embarqués de force et rivés à leurs rames
La chiourme ajoutant ses supplices à leurs peines
Pêcheur prends garde à tes filets
Egarés sur les océans inconnus
Mourrant de faim de soif de scorbut
Tant de navigateurs ne sont pas revenus
Désespérés de ne jamais toucher au but
Pêcheur prends garde à tes filets
D’Armada en Trafalgar que de marins tués
De navires coulés dans les guerres navales
Dans les abordages sanglants et sans quartiers
De Pirates corsaires de galions en frégates royales
Pêcheur prends garde à tes filets
La mer est un océan de larmes salées
Que j’aime ces éclats de couleur Ossiane, pour ma tentative de poésie, je retiens énergie et rubans… Que je dédie à l’amitié
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Rubans d’énergie,
Tous ces rubans tressés comme autant d’énergie,
Ces couleurs que nous avons composées ensemble,
Ces liens en matière de coeur qui nous rassemblent
De nos larmes et de nos rires enrichis.
Nous les avons tissés dès le premier sourire,
Aux couleurs nouvelles de nos premiers regards,
Aux points du grand abécédaire de l’espoir,
Comme un cadeau de naissance pour l’avenir.
Chaque ruban transmet l’énergie d’un ami,
Chaque point est un souvenir indispensable
Qui ravive et qui comprend même l’ineffable.
L’amitié se tisse avec un fil infini…
Dont la broderie inscrit le mot liberté,
Parce qu’il rime avec le mot sincérité…
Catherine
A force de méditation son corps a abandonné là
le peu de biens qu’il possédait, jusqu’à sa barbe.
Ce sâdhu a-t-il réalisé la Moksha ?
Energie spirituelle…
Encore une fois, le changement d’échelle (discours du géographe), la distance focale (discours du photographe) ou la prise de recul (discours du journaliste…) nous a éclairé.
Belle leçon de sagesse, prenons du recul sur les évenements, les lieux ou les hommes.
Non ce n’était pas le Père Noël, ni un vénérable aïeul mais un simple tas posé là…
L’Océan est véritablement une source d’inspirations infinies.
Quel graphisme !
Eric
Michel, quel dur poème, quelle érudition, quelle beauté !!
Ah !! Catherine, je vous adore !! tissons nos liens d’amitié avec le plus grand bonheur !!
Chère Ossiane, quel est donc ton secret ? j’aurai aimé me promener avec toi hier… J’ai manqué le rendez-vous par manque d’imagination.
E.lle coule dans mes veines,
N.égatine, jamais !! sereine,
E.lle est source de vie,
R.egarde en avant, s’enrichit,
G.râce au KI, j’ai appris,
I.l faut savoir aimer,
Elle m’a été, par mon maître, donnée.
Ossiane, je t’embrasse doucement,
Beau week-end,
OLIVIER
de fils en filins
il y a du fil à retordre
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Chevelure de Bérénice
……………………
Sauvage sauvageonne
Prends garde au filet
Qui t’attrapera.
>> Ossiane
Il faut ajouter un « s » à prend. Amicales pensées.
sur les îles
des lumières s’allument
la mer au printemps
poèmes de pêcheur
couleurs de corails
couleurs nacrées
couleurs opales
au fond de l’eau émerveillés
les poissons attirés
auront bien du mal dans les filets à se libérer
les plus petits à travers passeront
les plus gros en forçant se libéreront
les plus méfiants ne s’approcheront
et les rêveurs ne le verront
le pêcheur a la nuit venue
dans son bateau sur le courant connu
retirera ses filets recousu
et sera fort surpris de n’y trouver que quelques écailles perdues
alors en ammarrant sa barque à bon port
rangea ses filets multicolors
afin qu’ils séchent au soleil dans le port
et affamé, s’arrêta sous un grand pin
pour dîné d’un pain bien doré
je crois qu’au retour dans mon logis
pensa le pêcheur en retrouvant son énergie
j’écrirai des poèmes bien mis
et les poissons tout ouïe ainsi ébahis
s’offriront a moi tout sourire et sans cris !
De belles couleurs vivantes animées par ta poésie. Toujours aussi beau chez toi Ossiane!
Amichel et Catherine sont survoltes… Tres beaux poemes… Une fois, je m’interrogeais avant de transformer et de le dedier mon blog a la photo: La poesie est-elle « utile »? Reponse… Ici meme dans ton blog!
Et merci beaucoup de ton message d’appaisement et de solidarite hier Ossiane! Je vous le dis, mesdames et messieurs, meme si vous le savez deja: Ossiane est un ange!
>Michel: Très belle et émouvante façon de transformer ces filets en livre d’histoire et d’histoires. Océan de larmes. Sur la crête des vagues, on peut y lire la souffrance dûe aux maladies, à la faim et à la guerre. Que de morts pour rien! Merci beaucoup Michel pour tes mots sensibles. Bises sans filet.
>Catherine, tu passes à un à un tout autre registre et tu as choisi de mettre an avant ces liens de couleurs qui tissent des relations d’amitié entre les hommes. Ton abécédaire de l’espoir est fédérateur et transmet l’énergie. Cette belle broderie est à ton image. Bonne journée. Je t’embrasse amicalement.
>Fred: C’est bien trouvé de comparer ce filet à ce vieil homme qui aurait abandonné tous ses effets y compris une partie de lui-même pour atteindre cet état de grâce. Belle énergie d’une autre nature. Merci à toi. Belle journée en liberté.
« sâdhu » est un ascète hindou qui a renoncé à tout bien matériel, erre et vit de mendicité.
« Moksha » est un mot sanscrit signifiant libération.
>François (1): Ce sont des filets déposés sur un quai et que des pêcheurs commençaient à réparer. L’effet de loupe fait marcher l’imaginaire pas toujours à bon escient quand on pense à certains évènements et la prise de distance resitue les choses à leur place. Merci Grand Sage Yoda, que le Père Noël soit avec toi 😉
>Eric: En effet, c’est un thème qui se prête à de multiples déclinaisons. Tu n’as pas encore osé lancer l’hameçon? ;-))Bonne journée et merci.
>Olivier: Tu n’es pas obligé d’écrire quelque chose à chaque fois. Prends aussi le temps de regarder tranquillement. Ce n’est pas si facile de faire un poème chaque jour. Et je vois qu’aujourd’hui, tu te lances avec talent dans des subtilités poétiques de plus en plus audacieuses;-) Garde cette énergie positive qui coule en toi. Merci beaucoup. Bises pleines de vie.
>Pierre (2): Superbe aussi cette chevelure de Bérénice qui donne du fil à retordre;-) Merci pour tes commentaires toujours très justes. Bien amicalement.
>Oléod: Il me semble que cet haïku provient de ce livre « Haïku du bord de mer » Il ne faut pas oublier de le signaler. Bien à toi.
>Jane: Merci pour cette belle histoire de pêche avortée. Si tous ces beaux poissons pouvaient échapper à leur funeste sort. Que le plaisir d’écouter de la belle poésie ouvre les coeurs. Pêche miraculeuse de mots dits. Bonne fin d’après-midi. Je t’embrasse amicalement.
>Guillaume: Merci pour tes jolis mots de couleur. C’est en effet ces oranges, blancs et verts qui m’ont attirée dans cette photo.
>Alain du Mexique: C’était tout naturel que je m’inquiète de ton moral;-) La poésie est loin d’être absente de ton blog; je dirais même qu’elle le structure. J’aime beaucoup les citations pleines de vérité que tu choisis. Quel beau statut tu m’attribues mais il faudrait me donner des ailes;-) Allez Alain, garde la forme et n’hésite pas à nous demander un éclairage sur ce qui se passe en France. Bon week dans ton désert de Sonora. Je t’embrasse angéliquement.
Bravo Océane,pour ta grande connaissance des Haikus. Tu as bien trouvé l’auteur. Et celui là, de qui est-ce?? 🙂
A gagner:un recueil de poèmes de cet auteur,dédicacé par moi-meme (ah zut,démasqué )
Ma vie de terre battue
Un esclave de mes sens
Ô Saint-Paul, canonise moi !
Des feuilles entremélées
Bruissants sous le vent
Ô Saint-Paul, je suis à genoux !
Un espiègle nénuphar
Prenant l’eau, me déracine
Ô Colin, réconforte moi !
Des regrets, que des regrets
Tambourinants dans mon cou
Ô Colin, offre moi des fleurs !
Filets nourriciers,pêche millénaire,source de vie..de tant de peuples au dessous du seuil de la pauvreté,mais pêcheurs de génie.
Quels sont ces scalps
D’argile et de mangue
Exposés au soleil ?
philippe
Les amarres larguées
de nos deux coeurs enchainés
florence
>Oléod: Je ne sais pas répondre pour ce nouveau poème. J’espère que tu vas m’éclairer;-) Et si tu te jetais à l’eau en poésie?
Bonne nuit.
MTO: Tu as raison de souligner l’importance de la pêche dans les civilisations et dans les pays pauvres. Ce fut et c’est toujours une importante source de nourriture quand on ne peut pas cultiver ou faire d’élevage. Bon dimanche.
>Jean: Les couleurs appellent les odeurs et les sons. Ton grand voyage a commencé. Des deux côtés, ce n’est pas une situation enviable. Merci d’être passé. Amicalement.
>Florence et Philippe: Je suis émue car c’est la première fois que j’écris les deux noms en même temps. C’est gentil à vous d’avoir pris le temps de nous faire un petit coucou commun avec deux commentaires différents;-) Tu penses sans doute aux coiffures des indiens, Philippe. Pourquoi pas. Ils doivent sentir bons;-) Quant à toi Florence, je te sens très heureuse ce soir. Les chaînes du bonheur. Bon week-end à tous les deux.
J’aime les détails donc j’aime toute cette dernière série sur les fils, leur couleur, leur ovale et leur rendu. C’est toujours la même constatation : dès qu’on change le niveau de perception, l’objet est autre.
Amitiés
>>ole ole ..od :>))
pourquoi se cacher ?nenuphar.. colin
en vrai Boris paul Vian
et « l’écume des jours »
pauvre chloé !
suis les conseils d’ossiane
visiteur masqué
bravo amichel, j’irai cracher sur vos tombes.:)
Le Dimanche 13 Novembre , il pleut : l’homme écrit.
>Merci Bernard pour le regard que tu portes sur cette série. Amicalement.
>Bonjour Bastian et bienvenue à toi. Belle occupation pour un jour de pluie. Au plaisir de te lire à nouveau.
>Bonjour Mario et bienvenue également. Merci d’avoir laissé ce gentil commentaire en français. N’hésite pas à te manifester.Bien amicalement.
bon mwa je ss pas très douée pour écrire des poèmes, donc je vais m’abstenir…
j’adore les poèmes que t’as écris, ils sont tous de toi? Si oui bravo!!
bzoux
Bonjour Anna, je te remercie beaucoup pour ce compliment qui me fait plaisir. C’est en effet moi qui crée tout sur le blog. Je t’invite à venir partager nos discussions quand le coeur t’en dira. Bisous également. A bientôt, peut-être.
les fils en tous sens
empoigner les écheveaux
une teinture fraîche
la plage bruisse de vie
au petit matin
les hommes tirent leur filets
longs et fragiles
sur le sable
grouille
de minuscules tâches d’argent
petits poissons
pris au piège
en rythme les chants lancinants
résonnent dans leur corps
air du large
aux efforts récompensés
la nuit viendra dans les vagues
poser
ses filets blancs
d’or bleu et orangé
La mandarine
Je l’ai tirée de son filet
Avec des gestes empruntés
Sans trop la bousculer
Je l’ai choisi sans tâche
Les hommes pressés sont souvent lâches
Et trop souvent leurs nerfs lâchent
L’ayant tâtée un peu du pouce
Je l’ai trouvée aimable et douce
Ayant mûri sans se hâter
moi que la vie a assagi
sa vue me donne de l’énergie
bien qu’elle soit nonchalante
Sa présence m’enchante
Elle rayonne en douceur
comme le poêle en hiver
ainsi qu’un gros chat roux
ronronne dans son panier
Alain
L’atome
La musique des mots s’adresse à tous les hommes
Elle franchit les montagnes s’affranchit des frontières
Quand elle parle au cœur elle libère des atomes
Qui irradient les êtres et leur donnent la lumière
Moins épais qu’un cheveu plus léger qu’une plume
Cette présence infime qui donne de l’énergie
Qui voyage dans les airs et fait croire aux génies
Ce petit rien qui pèse autant c’est un poème
Alain
Ils y a ces liens si forts
Qui remuent d’invisibles
Et donne force de vie
Cela s’appelle l’amour
Son bel désir d’aimer
A se donner le meilleur
Voir gai de bel vivant
Et se ressentir en vie
De s’être donné d’aimer
Le gaz
Quel gaz inconnu contient la poésie
qui dans ses vers fragiles fait pétiller la vie
Par quel magie des mots, inodores, incolores
Arrivent à fabriquer une nouvelle aurore
Une petite voix s’élève invisible au dehors
Qui transforme les mots en des images fortes
Des parfums délétères montent des feuilles mortes
Et l’encre d’imprimerie change les mots en or
ALain
C’est joli, Alain,
j en profite pour me corriger ma faute…
et donneNT force d’aimer…
Merci d’avoir corrigé!
Merci Annick
L’or noir
Un vers mal dégrossi est noir comme le pétrole
qui jaillit vertical du ventre la terre
Afin qu’il vous entraîne pour rejoindre l’éther
il faut le raffiner en usant de paroles
Pour ne pas ressembler à l’animal en rut
Qui se limite au coït puis tire sa révérence
Pour que parlent les sens il faut faire connaissance
Parler de sentiments pas un langage de brut
Aussi ce noir désir qui pollue la nature
Ce virulent poison qui met le monde en transe
Et met en mouvement les belles mécaniques
Epuré par les mots comme par un alambique
Distille savamment une belle écriture
Des vers évaporés qui sentent bon l’essence
Alain
c’est fort joli encore, Alain.
Enchevêtrés leurs purs
Ondes tendresses se serrent
Merci encore Annick
Le charbon
Pour extraire le charbon des galeries du cœur
il attache à son front sa lampe de mineur
il respire la poussière il tousse et il s’échine
Depuis qu’il sait écrire il descend à la mine
c’est un profond filon aussi noir que les nuits
où des étoiles sans nombre brillent à l’infini
Chaque poème qui en sort a l’éclat du minerai
et donne de l’énergie à celui qui l’extrait
Alain
mais vous n’arrêtez donc jamais, Alain,
sourire!
c’est beau encore encore!
Annick a raison ce n’est plus une mine de charbon Alain, mais une mine d’or d’où les mots sont extraits à la pointe du graphite ou pointe d’argent d’où naissent vos poèmes ce qui suppose en effet une incroyable énergie.
Quand le filet du vent
Enserre les cheveux d’ange
Ils chuchotent le ciel
De doux mots invisibles
Et le nuage sourit
Complice des émois
De beauté simple et tendre
Merci Annick et Monique
Bizzzzzzzzz
L’électricité
Comme des électrons les feuilles soudain s’affolent
Un courant d’air malin les fait changer de pôle
Elles qui printemps été, épaule contre épaule,
Chantonnaient nuit et jour descendent sur le sol
S’égaient en farandoles tournent en rondes folles
Ainsi que des enfants à qui tout semble drôle
Débordent d’énergie quand ils vont à l’école
Alain
Courant
Très vite, la vague se change en fleur, et la fleur
Devient une aile, et libre l’aile court se livrer
Au vent, elle frotte le fleuve, qui rit ! écarte
Les herbes, un vol se perd dans la paix des eaux
Alain
L’énergie
La lyre d’Apollon réveille la nature
Les abeilles quittent la ruche et partent à l’aventure
Insouciantes elles butinent les fleurs par millions
Des pétales s’envolent comme des papillons
L’amour qui unit tout fait que les voix s’accordent
Toujours ce bel émoi à fait chanter les cordes
Que bien des toi et moi chantent avec nostalgie
Et les tartines de miel donnent de l’énergie
Alain