Lecture du Haïku Calligramme: verticale, blanc, de haut en bas.
Fenêtres sur cour
le linge blanc en exil
la vie en plein air
◊ Une arrière-cour de Bastia. Voir la carte de la Corse
◊ Voici trois regards aux odeurs de safran et aux accents du sud, trois regards imprégnés de Bastia par trois personnes qui ont vécu ou vivent toujours en Corse. Ce sont ceux de Goguyoko, Claudie et Sven.
Exposé aux rayons solaires dardés de safran
Le linge de maison, immaculé
Sèche sur la corde raide, courte
Par l’etroitesse de la ruelle bastiaise
Arrière-cour, typique méditéranéenne
Elle fait l’echo splendide, à la Napolitaine
Bastia
Terre de contrastes
Aux ruelles à mille visages
Au doux rivage
Jaune et safran
Soleil et senteurs
Rivages , mirages
La vie y est dense
Tout n’est pas que romance
La vie s’étend sur un fil blanc
Luxuriance et pauvreté
Deux réalités, deux dualités
Bastia, je t’aime
Dans ta diversité
Porte… fenêtre…
Porte rouillée
fenêtre griffée
couleurs emportées
dans la torsion du temps
Fer
fer forgé dans la folie
travaillé, torsadé
dans les arrondis
Porte incassable
fenêtre biscornue
accroche des toiles
décroche les vents
Distord les mains
dans la chaleur qui
colle comme un drap
mouillé sur le corps
Pouvoir se faufiler
dans les ruelles
chercher l’ombre
des souvenirs…
Par les pores
de la porte
de la fenêtre
pouvoir sortir…
Dans l’air moite
les odeurs flottent
de safran, de figuier
de la fleur d’oranger
A la fenêtre au soleil
les femmes font briller
leur peau huilée.
Derrière la porte…