théâtre de l’ombre
le jour s’enroule
scène d’une nuit d’été
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shadow theater
day wrapping
summer night scene
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
théâtre de l’ombre
le jour s’enroule
scène d’une nuit d’été
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shadow theater
day wrapping
summer night scene
Oh superbe ! le jeu des nuages !
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Le ciel pour décor
Dans la théâtralité
d’Éole en scène
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Une jolie pièce toutes saisons confondues
Bonjour , je vous découvre par le biais de Monts en mots de Bernard ..
Quel beauté et talent ..je vais voir vos oiseaux , moi qui suit follement attachée a eux !
Merci Ossiane , je reviendrai
Mue ( Pat)
Une composition étonnante et réussie…
Le rideau est tiré
les trois coups frappés
pas un jeu de dès
Je m’imagine seule devant ce spectacle à guichet fermé, tout se joue dans le silence bleu-pâle du soir, aucun acteur, seulement un décor, des ombres dans la lumière tamisée du crépuscule et cette scène improvisée des nuages, histoire sans paroles, mille et une fois jouée et pourtant toujours différente qui raconte cette fuite du temps, ce passage du jour à la nuit dans les ambivalences troublantes de la pensée. Nous dirions aujourd’hui pièce dont je suis le héros, mais je ne suis qu’un spectateur dont l’imagination et les rêves se laissent enjouer par la beauté de cette scène en un seul acte vers le dénouement inattendu d’une belle nuit étoilée.
Ce lieu son si précieux
Tout en délicatesses
Dans les beautés d’aimer
Sans raison, sans pourquoi
Enfin presque
Aimer c’est respirant
C’est tout chaud son comme çà
Être bien ses pépites
Vivant dans des lumières
Merci à cet espace ici
Merci chère Ossiane
le rideau se lève
dans un sillon d’argent
sur les sommets bleus
Le paysage peut être un décor en eurythmie avec les évènements de la vie, il peut être aussi rattaché à certains souvenirs et conforme aux états d’âme de l’instant, tout dépend du regard que vous jetez sur lui.
Ce matin dans les brumes bleues de l’aurore,
le ciel était bas, la lumière était pâle mais claire
Au loin le Mont Ventoux s’était coiffé
d’un ample bonnet de nuages sombres,
La chaîne des dentelles de Montmirail
détachait ses contours sur fond de ciel gris
En arrière-plan comme un décor immuable
les contreforts des Alpes étaient couverts de neige
Tout se jouait dans les impressions de l’instant,
Un rideau s’était ouvert sur la scène du jour
Le ton était donné, pour ce rendez-vous dans le silence.
J’aurais aimé qu’il s’agisse là d’une pièce de théâtre
tant l’atmosphère était à la fois belle et tragique
C’était hélas la dure réalité accablante
D’un matin sombre et lugubre de l’existence.
A tous, bon week-end
Ombre nuageuse qui découpe et magnifie
dans les tons il n’y a rien qui se raréfie
mais par delà la beauté authentifie
J’aime tes mots, Monique,
on y voit ce qu’on peut, ce qu’on veut, ce que l’instant révèle, ce que les souvenirs mettent en relief ou ensevelissent,
yahou, la vue d’un paysage…
Des lignes horizontales
Superpositions de matières
Et de l’eau de la terre et du ciel
Bonne semaine pour chacun’e
merci Annick tes mots devant ce paysage m’inspirent ces quelques lignes ; bonne semaine également à toi et à vous tous
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Au fur et à mesure s’inscrit
comme un échafaudage
chaque étape vers cet ailleurs
lignes à franchir, s’affranchir,
parvenir ou ne pas parvenir
si dans l’épais nuage l’on demeure
derrière le mur d’ombres obscures
jusqu’à ce que, porté par la force,
la volonté, le courage, et l’amour
se déchire le rideau des impossibles
sur un ciel clair, bleu et sans nuages
au-dessus d’un horizon transparent.
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» à chaque jour suffit sa peine »…..
merci Monique,
je vous embrasse chacun’e,
belle semaine.
Le jour s’enroule
Le quadrige d’Hélios passe
La terre s’endort…
Sous le plafond bas
d’un nuage en baldaquin
le jour s’est éteint
Une trouée de blanc
Le noir penaud s’en va
Vivant fait tant de bien
En ces paysages grandioses où la lumière et l’ombre sans cesse changent c’est un voyage dans le temps, dans l’intemporel, dans le flux des éléments, tantôt lumineux et radieux tantôt sombres et ténébreux les paysages fluctuent et notre moral semble parfois se laisser influencer par eux.
Dans le merveilleux petit livre : De l’Âme de François Cheng, il en va de même de la vie et il nous dit ceci ;
« Les chercheurs du vrai et du beau savent que sur la Voie, la souffrance est un passage obligé par lequel on peut atteindre la lumière. Dans le gouffre tragique d’un monde enténébré, au plus noir de la nuit, la moindre lueur est signe de vie (…) Tout est appel, tout est signe. »
La nature actuellement s’éveille et le printemps semble ne plus être très loin, le ciel s’éclaircit et les nuages sont moins lourds, un semblant de pause dans le déroulement de cette pièce que nous joue la vie dans ses heures les plus sombres mais dont il est difficile pourtant d’en prévoir le dénouement…
Nuages blancs
En lever de rideau
Terre tant espérée
Enfin apparue…
Ride d’eau qui ne bride pas trop
en dégradé délavé
la chape s’appesantit
mais rien ne lui échappe
pas la moindre goutte
Ombres découpées
silhouettes dégradées
arrière plan dégagé
Le voile se lève
On aperçoit le réel
Une page se tourne
Une île à l’horizon
Loin des sables mouvants
Précieuse dans son écrin
Dans les coulisses des nuages
sur une saison de Vivaldi
le soleil prépare sa sortie,
les oiseaux migrateurs
ont donné le signal
le spectacle peut commencer
Sur un parterre de violettes
dans les pétales des amandiers
le rideau s’est levé…
c’est très joli, Monique,
très frais de vie pure sa jolie…
Au matin, pourtant, tout ressemblerait au
bonheur. Si on savait ce qu’est le bonheur. La
lumière et la chaleur pourraient en donner
une idée sans cette sorte d’ombre qui glisse
entre objet et regard. C’est peut-être pour ça
qu’on est perdu. Parce qu’on ne coïncide pas.
Ou si peu. Et c’est ce peu qu’on cherche.
Entre deux gestes, deux mots, au milieu de
la foule, dans une pièce vide. Faute de
mieux, on dit : c’est un souffle, c’est de l’air.
Comme celui, léger, qui entre par la fenêtre
entr’ouverte. L’embrasure, oui mais sans la
beauté du mot. Alors on guette. Ça ne viendra
pas, mais on guette.
Jacques Ancet, Diptyque avec une ombre, Arfuyen, 2005, p. 61.
Joli partage, Mathilde, merci…
Sans la beauté du mot
Le beau est moins superbe
La plume s’attendrit
Verse des douceurs tièdes
Et comme c’est joli
Pour la beauté du mot
L’oeil scrute le rideau
Vois là qu’il se soulève
Et la lumière elle rentre
Ô mais comme elle est belle
Fumeroles de brumes
dans la pénombre du soir
la terre se dérobe
Le silence reprend ses droits
Au théâtre de la nuit
Reste un peu de rêve
d’un temps d’entre deux temps
d’avant le néant
les feux de la rampe s’éteignent
sur cette scène d’un jour
Un temple s’écroule
sur les mots qui nous échappent
d’un monde qui s’efface
ce n’était qu’un jeu de scène
aux confins du crépuscule ….
….et si la vie n’était que ça, temps d’un rêve, vision burlesque d’un monde illusoire qu’une troupe d’humain joue avec ou sans gloire, avec ou sans talent, où seule la scène dans son milieu naturel joue le vrai jeu de l’amour, de la beauté, de la vérité et de la poésie… mais avec combien de risques et périls !