Rideau / Curtain

Rideau / Curtain

théâtre de l’ombre

le jour s’enroule

scène d’une nuit d’été

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shadow theater

day wrapping

summer night scene

27 réflexions sur « Rideau / Curtain »

  1. Oh superbe ! le jeu des nuages !
    ___

    Le ciel pour décor
    Dans la théâtralité
    d’Éole en scène

    ___

    Une jolie pièce toutes saisons confondues

  2. Bonjour , je vous découvre par le biais de Monts en mots de Bernard ..
    Quel beauté et talent ..je vais voir vos oiseaux , moi qui suit follement attachée a eux !
    Merci Ossiane , je reviendrai
    Mue ( Pat)

  3. Je m’imagine seule devant ce spectacle à guichet fermé, tout se joue dans le silence bleu-pâle du soir, aucun acteur, seulement un décor, des ombres dans la lumière tamisée du crépuscule et cette scène improvisée des nuages, histoire sans paroles, mille et une fois jouée et pourtant toujours différente qui raconte cette fuite du temps, ce passage du jour à la nuit dans les ambivalences troublantes de la pensée. Nous dirions aujourd’hui pièce dont je suis le héros, mais je ne suis qu’un spectateur dont l’imagination et les rêves se laissent enjouer par la beauté de cette scène en un seul acte vers le dénouement inattendu d’une belle nuit étoilée.

  4. Ce lieu son si précieux
    Tout en délicatesses
    Dans les beautés d’aimer
    Sans raison, sans pourquoi
    Enfin presque
    Aimer c’est respirant
    C’est tout chaud son comme çà
    Être bien ses pépites
    Vivant dans des lumières
    Merci à cet espace ici
    Merci chère Ossiane

  5. Le paysage peut être un décor en eurythmie avec les évènements de la vie, il peut être aussi rattaché à certains souvenirs et conforme aux états d’âme de l’instant, tout dépend du regard que vous jetez sur lui.

    Ce matin dans les brumes bleues de l’aurore,
    le ciel était bas, la lumière était pâle mais claire
    Au loin le Mont Ventoux s’était coiffé
    d’un ample bonnet de nuages sombres,
    La chaîne des dentelles de Montmirail
    détachait ses contours sur fond de ciel gris
    En arrière-plan comme un décor immuable
    les contreforts des Alpes étaient couverts de neige
    Tout se jouait dans les impressions de l’instant,
    Un rideau s’était ouvert sur la scène du jour
    Le ton était donné, pour ce rendez-vous dans le silence.
    J’aurais aimé qu’il s’agisse là d’une pièce de théâtre
    tant l’atmosphère était à la fois belle et tragique
    C’était hélas la dure réalité accablante
    D’un matin sombre et lugubre de l’existence.

    A tous, bon week-end

  6. Ombre nuageuse qui découpe et magnifie
    dans les tons il n’y a rien qui se raréfie
    mais par delà la beauté authentifie

  7. J’aime tes mots, Monique,

    on y voit ce qu’on peut, ce qu’on veut, ce que l’instant révèle, ce que les souvenirs mettent en relief ou ensevelissent,

    yahou, la vue d’un paysage…

    Des lignes horizontales
    Superpositions de matières
    Et de l’eau de la terre et du ciel

    Bonne semaine pour chacun’e

  8. merci Annick tes mots devant ce paysage m’inspirent ces quelques lignes ; bonne semaine également à toi et à vous tous
    ____

    Au fur et à mesure s’inscrit
    comme un échafaudage
    chaque étape vers cet ailleurs
    lignes à franchir, s’affranchir,
    parvenir ou ne pas parvenir
    si dans l’épais nuage l’on demeure
    derrière le mur d’ombres obscures
    jusqu’à ce que, porté par la force,
    la volonté, le courage, et l’amour
    se déchire le rideau des impossibles
    sur un ciel clair, bleu et sans nuages
    au-dessus d’un horizon transparent.
    ___

     » à chaque jour suffit sa peine »…..

  9. En ces paysages grandioses où la lumière et l’ombre sans cesse changent c’est un voyage dans le temps, dans l’intemporel, dans le flux des éléments, tantôt lumineux et radieux tantôt sombres et ténébreux les paysages fluctuent et notre moral semble parfois se laisser influencer par eux.
    Dans le merveilleux petit livre : De l’Âme de François Cheng, il en va de même de la vie et il nous dit ceci ;
    « Les chercheurs du vrai et du beau savent que sur la Voie, la souffrance est un passage obligé par lequel on peut atteindre la lumière. Dans le gouffre tragique d’un monde enténébré, au plus noir de la nuit, la moindre lueur est signe de vie (…) Tout est appel, tout est signe. »

    La nature actuellement s’éveille et le printemps semble ne plus être très loin, le ciel s’éclaircit et les nuages sont moins lourds, un semblant de pause dans le déroulement de cette pièce que nous joue la vie dans ses heures les plus sombres mais dont il est difficile pourtant d’en prévoir le dénouement…

  10. Ride d’eau qui ne bride pas trop
    en dégradé délavé
    la chape s’appesantit
    mais rien ne lui échappe
    pas la moindre goutte

  11. Dans les coulisses des nuages
    sur une saison de Vivaldi
    le soleil prépare sa sortie,

    les oiseaux migrateurs
    ont donné le signal
    le spectacle peut commencer

    Sur un parterre de violettes
    dans les pétales des amandiers
    le rideau s’est levé…

  12. Au matin, pourtant, tout ressemblerait au
    bonheur. Si on savait ce qu’est le bonheur. La
    lumière et la chaleur pourraient en donner
    une idée sans cette sorte d’ombre qui glisse
    entre objet et regard. C’est peut-être pour ça
    qu’on est perdu. Parce qu’on ne coïncide pas.
    Ou si peu. Et c’est ce peu qu’on cherche.
    Entre deux gestes, deux mots, au milieu de
    la foule, dans une pièce vide. Faute de
    mieux, on dit : c’est un souffle, c’est de l’air.
    Comme celui, léger, qui entre par la fenêtre
    entr’ouverte. L’embrasure, oui mais sans la
    beauté du mot. Alors on guette. Ça ne viendra
    pas, mais on guette.

    Jacques Ancet, Diptyque avec une ombre, Arfuyen, 2005, p. 61.

  13. Joli partage, Mathilde, merci…

    Sans la beauté du mot
    Le beau est moins superbe
    La plume s’attendrit
    Verse des douceurs tièdes
    Et comme c’est joli
    Pour la beauté du mot

  14. Fumeroles de brumes
    dans la pénombre du soir
    la terre se dérobe
    Le silence reprend ses droits
    Au théâtre de la nuit

    Reste un peu de rêve
    d’un temps d’entre deux temps
    d’avant le néant
    les feux de la rampe s’éteignent
    sur cette scène d’un jour

    Un temple s’écroule
    sur les mots qui nous échappent
    d’un monde qui s’efface
    ce n’était qu’un jeu de scène
    aux confins du crépuscule ….

    ….et si la vie n’était que ça, temps d’un rêve, vision burlesque d’un monde illusoire qu’une troupe d’humain joue avec ou sans gloire, avec ou sans talent, où seule la scène dans son milieu naturel joue le vrai jeu de l’amour, de la beauté, de la vérité et de la poésie… mais avec combien de risques et périls !

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