à travers champs
sinueuse et angélique
la visiteuse
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through fields
curvy and angelic
the visitor
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
à travers champs
sinueuse et angélique
la visiteuse
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curvy and angelic
the visitor
Voit la Dame Blanche
Sur la route se profile
Fée ou mi sorcière
chemin étroit
qui ne va tout droit
ménage des passages
pour le croisement
ce n’est pas un gage
s’il y a des crissements
mais du lourd poids
il préserve en partie
si nu
le ruban d’asphalte
aux lignes blanches continues
ne perce pas une jungle
il y a des courbes qui s’atténuent
tandis qu’il monte au tertre
ciel et bitume
sous l’empreinte de l’homme
l’orage gronde
—
On est loin du macadam
ici tout est lisse et tout glisse
même le regard subreptice
Elle est la route de l’âme
Qui épouse le contour de l’être
Elle respire et son ventre se gonfle
Sa voix se fait fluette dans sa gorge serrée
La campagne est déserte sur le chemin de l’exil
Et le ciel n’a pas toujours eu ce visage clément
Vers qui, vers quoi, vers quels horizons aller
Le parcours est curieux, incongru, inattendu
Il ne ressemble en rien aux tracés ordinaires
C’est que le monde est étrange, plus rien n’est comme avant
Et l’âme du monde aux circonstances se module….
Au cours des âges, chemins de pierres, chemins de terre
Pistes ou voies romaines, rectilignes, étroites ou sinueuses
Les chemins racontent, des kilomètres et des kilomètres d’histoire
Là où courraient les chevaux et les charrettes à travers champs
Passe un ruban de bitume jalonné de peinture fluorescente…
Alors l’âme du monde tant bien que mal
Prend des formes rocambolesques et continue sa route….
______
« Ne dites pas -j’ai trouvé le chemin de l’âme- Dites plutôt -j’ai rencontré l’âme sur mon chemin-
Car l’âme passe par tous les chemins.
Elle ne marche pas le long d’un fil, ni ne croît comme un roseau. Mais elle éclot tel un lotus aux innombrables pétales. » Khalil Gibran dans l’oeil du Prophète
Elle est la route de l’âme
Qui épouse le contour de l’être
Elle respire et son ventre se gonfle
Sa voix se fait fluette dans sa gorge serrée
La campagne est déserte sur le chemin de l’exil
Et le ciel n’a pas toujours eu ce visage clément
Vers qui, vers quoi, vers quels horizons allons-nous
Le parcours est curieux, incongru, inattendu
Il ne ressemble en rien aux tracés ordinaires
C’est que le monde est étrange, plus rien n’est comme avant
Et l’âme du monde aux circonstances se module….
Au cours des âges, chemins de pierres, chemins de terre
Pistes ou voies romaines, rectilignes, étroites ou sinueuses
Les chemins racontent, des kilomètres et des kilomètres d’histoire
Là où courraient les chevaux et les charrettes à travers champs
Passe un ruban de bitume jalonné de peinture fluorescente…
Alors l’âme du monde tant bien que mal
Prend des formes rocambolesques et continue sa route…..
____
« Ne dites pas – j’ai trouvé le chemin de l’âme. Dites plutôt – j’ai rencontré l’âme sur mon chemin.
Car l’âme passe par tous les chemins.
Elle ne marche pas le long d’un fil, ni ne croît comme un roseau. Mais elle éclot tel un lotus aux innombrables pétales. » Khalil Gibran dans l’œil du prophète
qu’il est long, qu’il est long le chemin papa…
le gout du chemin ce n’est pas forcément le goudron
mais celui du pèlerin avec son bourdon
Cheminement –
Cherchant l’issue du temps
Au gré des courants et des vents contraires.
Nouveau kangourou
C’est le même
Mais en différent !
Etre en route sur un chemin de traverse
Et se perdre sur une ligne de conduite
La recherche de l’essentiel se fait vive
Ainsi un regard neuf sur la ligne de la vie
Trace la route …
A travers la Nature
La route se fait solide
Son baluchon sur le dos
Pour avancer son pas
bien le bonjour à chacun,
ma plume vous a délaissé un peu,
car il lui faut tout l’espace,
pour *levivre sa petite encre,
et ma petite fille chérie méritaiut sa toute place,
en si savoureux jours à lesvivre essentiels,
Un chemin destinée
C’est étrange *levivre
On le vit chaque jour
Et on s’étonne ensuite
D’avoir vécu tout cela
Ce qui fait sa matière
A *levivre de chacun
Des rêves des espoirs
Pour chaque être sur terre
Est une pensée du jour
Qui réveille chaque matin
route callipyge
en lisière de talus
aurait-elle mesuré
pour davantage de conscience
la profondeur d’une pensée musarde
en montée vers un avenir bien mystérieux .
Les lignes se brouillent
le pays vacille
un nouveau saut dans l’horreur
Paris, je t’aime !
Le peuple restera debout –
sur la route de la liberté.
Le trait tout propre tout droit .
Le trait vagabond qui fait qu’on peut s’arrêter, admirer le paysage, batifoler, se créer d’autres sensations et impressions, musarder, laisser passer, être d’un autre temps .
Nous sommes faits des deux traits, le dextre , le tout droit qui va , là bas , vers le haut , au-delà où il pourrait y avoir mieux à faire et puis y’a le trait vagabond , l’autre , le différend , qui crée des à-coups , permet la nouveauté , transgresse une certaine normalité , ouvre sur l’inconnu , sur un autre chose .
Trop de trait droit tue la créativité , la libido , la pulsion , et engendre le dessèchement , le conformisme , l’autoritarisme , le « circuler, y’a rien à voir » , le « moi je sais ce que c’est » .
Trop de trait gauche provoque l’anarchie , l’expression émotionnelle directe , l’emballement des situations , le n’importe quoi , le hors la loi , la porte ouverte aux mirages , aux châteaux en Espagne , à la décapitation des valeurs .
Trop de liberté tue la liberté .
Trop d’égalité !…. c’est pas possible , on est pas des machines , chacun de nous est unique et doit suivre sa voie , et aller au plein emploi de lui-même , sans nuire à autrui .
Trop de fraternité ! …. ? Y’en a jamais trop . L’amour est le moteur de la vie . Mais sans se leurrer sur l’illusion mimétique qui nous fait nous rapprocher pour nous serrer les uns contre les autres , qui nous fait aussi nous distinguer de l’autre , sans succomber au meurtre rituel qui pourrait calmer nos ardeurs animales et mentales , nous , aussi , les moutons de Panurge menés par le manque et la peur , et rendus apte à reporter ce qui ne va pas sur le bouc émissaire .
Mais sur cette route, il y a l’entre-traits , l’asphalte , le bitumineux , cette matière fossile et anthropocène , sur lequel inscrire notre conduite d’hommes et femmes responsables dont la quête de sens ne peut s’effectuer sans une vraie réflexion sur nos valeurs .
En ces temps où le mal se rappelle à notre chef , soyons le coeur , ce troisième cerveau – les deux premiers étant la tête et le ventre , soyons l’harmonie des choses dites , le déclencheur souple des échanges vraies .
A la craie , sur la route , j’ai vu un petit d’homme , écrire » papa et maman je vous aime » .
La route ne peut
Revenir en arrière
Et on résistera
Face à la barbarie
Par l’amour d’être ensemble
De cumuler chaque force
Dans un regard qu’HUMAIN
Ce pourquoi l’être se vit
La liberté *levivre
En amour tellement
C’est telles sources de vies
A les multiplier
A faire tomber les murs
De pensées leurs cruelles
Qu’un petit pois d’amour
Germe chaque cerveau
Et lui donne des prés
Pour se rouler d’amour
C’est en faisant l’amour
Qu’on ne fait pas la guerre
Jeunes et les moins jeunes
Aimez vous chaque jour
En mots en actes de *levivre
La vie dans son réel
Dans un acte d’amour
C’est si beau si vivant
Cela donne envie à d’autres
De se trouver *levivre
Rien n’est totalement et définitivement droit
Gauss a longtemps travaillé sur l’opposition entre droit et courbe
les courbes illustrent dans des graphiques
là c’est sous la peine que notre dos se courbe
pour certains le chagrin est à son maximum
et cette inflexion subie dans l’horreur
ne doit pas nous détourner de notre chemin
un chemin étroit de lucidité
la sagesse y a toute sa part
revanche et vengeance sont tapies
l’acceptation viendra après la compréhension
y a t il place pour le pardon
quand la psychose gangrène les esprits
éviter de jeter l’anathème
contre toute une partie de la population
les isthmes terminaux ne sont pas des explications
juste des dénominations
qui peuvent rimer, hélas, avec abomination
tel un boxeur Ko il est dur de se relever
cela demande plus que de la force
pourtant le combat n’est pas achevé
contre l’obscurantisme, la haine aveugle
puissions nous rester unis pour faire face et bloc
bougies allumées
sous la pluie froide de novembre
une route
pas une simple sortie de route
pour la pensée une déroute
nos certitudes ont versé au fossé
qui sépare des convictions
un pseudo état porte la terreur
non ce n’était pas une erreur
il faudra beaucoup d’abnégation
Ce qui a volé en éclat c’est la naîveté
on a beau répéter plus jamais ça
l’effroi est conjugué au pluriel
merci pour vos mots,
et c’est cela sur cette route, qui m’électrocute le plus,
et je te cite Thierry:
* Ce qui a volé en éclat c’est la naîveté
Ma route
Mon chemin
Mon bellevivre
Tu as perdu de ta pureté
Des fous ont massacré
Ce qu’il a de plus beau au monde
L’innocence la naïveté sans parano
Il faudra avoir l’oeil
Yaouh,
déjà l’oeil ouvert sur le bel
encore et encore
et puis ouvrir l’autre son parapluie
pour aimer plus et plus encore
et se protéger
et apprendre à nos petits enfants
à nos jeunes tendresses
à imaginer que
chacun n’est pas son pur
chacun n’a pas un regard ouvert sans jugement
chacun ne vise pas une vie libre pour tous
chacun n’est pas son humble certains sont la terreur
chacun n’est pas qu’un être joli
chacun n’est pas le monde
chacun est singulier
chacun peut aimer tant mais un autre peut tuer
mais où va donc le monde?
JUSTE REGARDER LA SECONDE
et la donner sa belle dès que possible aimer
car la force en amour rend fort
et rend puissant pour combattre les monstres
et dans ces jours particuliers si forts de cruels,
je dépose un baiser sur cet album joli, si plein d’amour,
et je souhaite tant que l’amour soit plus puissant que la haine!
Dire que nous n’avons pas peur
Devant l’inconcevable, l’abject ?
Si, nous avons peur et c’est humain
Il n’y a pas de honte à avoir peur
Il n’y a pas de honte à pleurer
Il est un temps nécessaire pour se reprendre
Nous voyons le monde en face tel qu’il est
Avec ses haines et ses folies
Il faut expliquer à tous les enfants,
Que le bonheur existe et se mérite
Que la vie est une longue route
Semée de pièges et de dangers
Que ce monde aujourd’hui plus que jamais
A besoin d’amour, de beauté, de prudence
De solidarité, d’intelligence, de raison….
il est très beau ton texte, Monique,
j’avais ma petite fille dans les bras la semaine dernière,
et parfois m’arrivait si fort en masse,
tout ce que cela contient d’être grand mère,
et je reprends tes mots, que j’aime fort:
**Que ce monde aujourd’hui plus que jamais
A besoin d’amour, de beauté, de prudence
De solidarité, d’intelligence, de raison…
Merci à toi, pour tes mots, Monique.
On the road again
le chemin de peine nous parait interminable
celui qu’il faut emprunter à causes de minables
on se les a mis à dos mais ils sont abominables
Lisant le premiers mots sur la dame blanche
je n’ai pas eu la prescience qui tranche
ni imaginé du drame la porte qui déclenche
le fardeau est là plus pesant pour certains
il n’est pas fait pour autant que de dédain
pour autant nous ne connaissons pas le refrain
on voudrait hurler pour dire l’insupportable
et clamer haut et fort le sentiment irréparable
de perte qui encore confine à l’impensable
on ne voulait pas y croire, et pourtant …
La route est soi, plus ou moins,
on n’a pas les mêmes chances au départ,
alors c’est bon de ne pas les gaspiller,
c’est bon de remercier quand le facile,
quoique,
la vie c’est tellement le chemin à *levivre,
et le Bonheur de se retourner et de se dire,
on m’aurait dit ce périple à faire,
je ne pouvais pas,
alors c’est bon que ces mystères,
cela offre des bels espoirs, de jolis rêves,
de la vie à *levivre,
tout un programme entre les mains,
quand on a la chance,
d’être,
libre, respecté, aimé, aimant,
ensemble, accepté tel,
quand beauté bonté guident,
vers tout devant.
Exagération d’une courbe
échange
de temps en temps
à tes côtés dans la voiture
ensemble la route
avec la moiteur de la nuit
la force du sommeil latent
palpite dans nos corps
privés de leur profondeur liquide
vers la prochaine et toujours dangereuse
aube qui saigne sa séquence
de signaux exprès
(2)
une question de
non
une simple cigarette effiloche
des analogies tirées
d’un départ trop fréquent
ne laisse qu’une cendre
de mémoire que démangent les mots
dans ma bouche ne naîtront pas à
la transparence désormais close
devant moi
s’accélère
en une illusion solide
alors je tente de changer
de vitesse ou au moins
de parler
la route refait surface
malgré la cigarette
lèche mes lèves
deux klaxons
et un champ couvert de
fleurs sauvages se retirent
(un signe ?) je n’aime
pas les voitures en troupeaux se meuvent
dans nos cavernes
et la vie que je pensais mienne passe
d’un millimètre
la pointe extrême de
mes attentes
(46)
le vert tendre
a allégé le noir
fond en éclats de
soleil lèche les pétales les fait flammes
je me sens née
d’un arbre et pousser
sur un treillis d’air
tandis que ma voiture emporte
un rayon de soleil
fissure
l’arrondi potentiel du fruit
l’abondance de feuilles
déploie la lumière
prend forme
contre n’importe quel objet.
Rosmarie Waldrop, La Route est partout, trad. de l’américain et postfacé par Abigail Lang, Éditions de l’Attente, 2011, pp.
Comment ne pas penser encore une fois à Kerouac et à son opus majeur
écrit sur un rouleau continu comme un ruban d’asphalte même si son voyage en écriture ou en dactylographie, c’est selon, date à priori d’avant la construction par Eisenhower des autoroutes inter état qui ont amorcé la modernité et facilité les transports .
Sur les chemins de la vie
certains se trainent
et d’autres choisissent les bas côtés
et puis il y en a qui dévient
pas simple affaire de signalisation
on peut facilement tomber dans le panneau
oui il y a des ornières et des fossés
des travers aussi en plus musclé
pas toujours facile d’affronter
les cotes bien raides
et de garder la tête droite
comme la route qu’on parcoure
eh puis il y a les zig zags
les épingles à cheveux
les mailles à partir
les consciences à pervertir
les innocents à avertir
alors oui ces routes
ne sont pas sans lacets
y compris ceux de nos chaussures
de bon marcheurs
qui humons et sentons
allons de bon pas
pas toujours gaiement
mais puisqu’il faut avancer
et éviter de regarder en arrière
sauf pour se protéger
de la facilité et de l’oubli
les étroitesses de l’esprit
rendent difficile les croisements
la culture du macadam
ramène souvent des cow boys
apprendre à céder la place
dans une alternance
qui n’a pas tout d’une danse
sans être obsédé
par sa propre place
Une route de *levivre
Et comme c’est joli
Toutes ces dimensions
Spirituelles vues
Et qu’importe les fatigues
La tête se sent bien
D’aimer de belles lumières
La route, pas la destination.
Les ombellifères, au bord
L’observation axiale
Aux marges, aux franges, aux bords
offrandes de couleurs
dans la continuité et la ténuité
rien n’atténue la pente
qui n’a rien d’une rente
mais permet de monter
à l’horizon souple qui se profile
qu’importe si j’empiète
sur le bas coté mal doté
pourvu que je ne m’arrête
car la route on ne peut raboter
pas question que je me défile
ni que je file à l’anglaise
mais le chemin s’insinue
dans mon esprit tordu
il me laisse à penser
Qui connaît le chemin qui conduit là où tu comptais aller
Il n’était pas tout tracé, borné, goudronné, marqué de lignes au sol
Un grand panneau indiquait pourtant direction bonheur
Tu étais parti heureux trop naïf, trop aveugle, trop confiant
Sans rien savoir, sans rien avoir appris de la vraie vie
Les contes de fées sont écrits pour les petites filles
L’histoire du grand méchant loup, des ogres et des sauvages
N’étaient peut-être pas si loin des abords de ta route
Tu as cueilli insouciant des fleurs et des fruits sur ton chemin
Des baies et quelques herbes sauvages indigestes
Tu as dormi sous les étoiles ou dans quelques logis malfamés
Tu as gravi des montagnes, traversé des forêts, quitté ta route,
Pour prendre des sentiers qui ne menaient nulle part
Tu voulais partir et tu es parti… sans bagages et sans but
D’aventures en aventures, de découvertes en découvertes
De chutes en embuscades, de dangers en dangers
Au prix de tes efforts, de tes sacrifices, de tes souffrances
D’heureuses rencontres, tu as retrouvé le droit chemin
Alors ta route est devenue École de vie, de courage,
De partage, de volonté, d’humilité et d’amour
Tu sais maintenant que la destination « bonheur » n’existe pas
Il est au jour le jour celui-là seul que tu te forges avec ton cœur, avec ton âme.
on ressent tout derrière, quelqu’un qui a vécu,
c’est très joli, Monique,
et je reprends ta phrase, si tu veux bien..
* Il est au jour le jour celui là seul que tu te forges avec ton coeur, avec ton âme.
il, étant sous entendu, LE BONHEUR…
le bonheur c’est tellement bien au dessus du visible, c’est tellement là où on ne l’attend pas le cherche pas, c’est tellement et je te recite, Monique,
*Il est au jour le jour celui là seul que tu te forges avec ton coeur, avec ton âme.
Mes pensées belles pour chacun sur sa route pour toute sa vie.
Hommage aux chemins de nos pères,
pérégrinations et péripéties
ceux qu’ils ont du emprunter
pour sauver la nation
comme la voie sacrée
ceux qu’ils ont même du
construire à coup
de marteau et de scie
il n’y pas toujours quelqu’un
pour ouvrir la voie et montrer le chemin
et puis il y a les chemins qu’il vaudrait mieux
ne jamais avoir pris
ceux de l’infamie
qui rabaissent
et avilissent
mais on n’est jamais sûr
d’où ils vont nous conduire
il y a une grande part de hasard
même si Balthazar
savait lui où il allait avec ses compères
Puisque le ciel est clair
Franchir la porte et m’en aller
Prendre la route, mille chemins
A la rencontre de l’imprévu
De l’émotion… qui sait ?
La nature est en mutation
L’herbe est mouillée,
Les arbres presque dénudés
J’ai chaud dans mon manteau
Mon corps transpire de joie
C’est l’été dans mon cœur
Au beau milieu de l’automne
J’ai mis des fleurs dans mes yeux
Des fruits mûrs sur mes lèvres
J’ai envie de chanter
Comment est-ce possible ?
Au bord de presque rien
Cueillir sur le chemin
Un renouveau de souffle
Qui me transporte
Au-delà de moi-même
Loin des folies, des atrocités
Qui m’habitent et me hantent
Pour m’accorder cet imprévu :
Quelques instants de paix
Au sein même de la nature.