fumées bleues
comme dans un rêve
paradis perdu
• • • •
blue smoke
like in a dream
lost paradise
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
fumées bleues
comme dans un rêve
paradis perdu
• • • •
blue smoke
like in a dream
lost paradise
c’est loin
c’est près
c’est nous
la brume ardoisée
nimbe la terre et la mer
des vertiges du ciel
me parle à l’oreille
attentive et discrète
la musique des mots bleus
Le vent se mit à bercer l’Herbe
Avec des Airs de Basse grondeuse —
Lançant une Menace à la Terre —
Une Menace au Ciel.
Les Feuilles se décrochèrent des Arbres —
Et s’égaillèrent de toutes parts
La Poussière se creusa elle-même comme des Mains
Et dispersa la Route.
Les Chars se hâtèrent dans les Rues
Le Tonnerre se rua lentement —
L’Éclair exhiba un Bec Jaune
Et puis une Griffe livide.
Les Oiseaux verrouillèrent leurs Nids —
Le Bétail s’enfuit vers les Granges —
Vint une goutte de Pluie Géante
Et puis ce fut comme si les Mains
Qui tenaient les Barrages avaient lâché prise
Les Eaux Dévastèrent le Ciel,
Mais négligèrent la Maison de mon Père —
N’écartelant qu’un Arbre —
Emily Dickinson, in Pierre Leyris, Esquisse d’une anthologie de la poésie américaine du XIXe siècle, édition bilingue, Gallimard, 1995, p. 332-333
Quel souffle… cosmique ! Ce poème est digne des grands textes épiques.
Merci Mathilde de nous l’avoir révélé.
La modestie son humble
Devant la grandeur de la vie
*levivre se suffit d’être
Les beautés envolent fort haut
Un ciel de terre dans *l’agir
Aussi modestement soit-il
On ne peut refaire le monde
Au moins le rendre respirable
Tout autour alentour
Son périmètre d’être
Avec la chaleur de son âme
Dans le bel geste de *l’aimer
My lady blue paroles traduites de la chanson (Eric Serra)
Pas de regrets, pas de larmes
Seulement un sentiment curieux
Dormir sans tomber.
J’essaierai un autre monde
Où l’ eau n’ est plus bleue.
Une autre réalité
(refrain)
Oh, mon bébé, je t’aime,
Ma dame bleue.
Je cherche quelque chose
Que je n’ atteindrai jamais.
je cherche l’ éternité.
Plus de soleil, plus de vent,
Seulement un sentiment curieux,
partir sans bouger.
J’essaierai un autre monde
Et le ciel s’ évanouira doucement dans mon esprit
Tel un souvenir.
Pas de justifications, pas de peurs.
seulement ce sentiment curieux
Donner sans penser
(refrain)
Tout n’est que nuance
Tout n’est que volatilité
Excepté peut être l’ amour
———————————————————–
La source tombait du rocher
La source tombait du rocher
Goutte à goutte à la mer affreuse.
L’océan, fatal au nocher,
Lui dit : – Que me veux-tu, pleureuse ?
Je suis la tempête et l’effroi ;
Je finis où le ciel commence.
Est-ce que j’ai besoin de toi,
Petite, moi qui suis l’immense ? –
La source dit au gouffre amer :
– je te donne, sans bruit ni gloire,
Ce qui te manque, ô vaste mer !
Une goutte d’eau qu’on peut boire.
Victor Hugo
La brume et l’entre -deux mers inspirent les poètes …
Ce lieu indicible et changeant
où tout est possiblement irrémédiable
Brume bleue du souffle infini
parfumé de bleu est l’azur
n’y a t il pas plus de trêve
dans la voute éperdue
j’y ai cherché ma route
mais j’acquiesce à grand peine
Mirage entrevu
Dans un écrin de douceur
Aussitôt dissous
Cet écrin de douceurs
Pour se fleurir nos êtres
Au plus près de l’aimer
Chuchotis tendres bels
Erosion
Du temps, du vide, des choses
Vague à l’âme
Ainsi vont les rêves
Fumeroles qui s’envolent
Les nuages bleus
Cosmique mais pas troupier
c’est un bleu horizon
mieux qu’un rouge garance
Dénouer les fils du ciel
Pour voir voler les anges
Relier tous les points
Pour voir un visage
c’est joli ce que tu écris MioModus…
Le paradis perdu
Se touche au plus profond
Les yeux se ferment et voient
Ils s’ouvrent lisent regardent
Le ciel si bel ami
Quand les douleurs trop vives
Mais les souffles en dedans
Des signes de vivant
Et c’est déjà tellement
Pour *levivre dehors
Comme si de rien n’était
Quand pourtant tant ce fut
Et les ailes s’envolent
Pour l’envoler son ciel
Et revenir sur terre
Un peu plus apaisé
Car *levivre c’est précieux
Et dans son moindre souffle
C’est courageux vraiment
De le serrer *levivre
On peut toujours voir
Un verre demi plein ou demi vide
Quand des rêves nous quittent
On peut pleurer dessus si fort
C’est bien normal et c’est qu’humain
Et puis c’est tellement bon
Plutôt que de rejeter oublier
C’est bon de garder de bels souvenirs
Vivants
Sur le fil d’une vie offerte
A travers des pages des mots
Peut être si la vie décide
Lors d’une publication poésie
Car quand la poésie nous tient
C’est de la matière sa belle
Qui donnerait du souffle tellement
A un épuisé de son chemin
Retrouver du souffle, c’est émouvant…c’est ses pas tendres sur le chemin…c’est son cœur doux qui aime aimer…c’est de *levivre serrer fort…c’est cette fleur ce sourire bon..c’est l’Automne son soleil frais…c’est la chance d’être vivant…Retrouver du vivant, c’est déjà çà…
Regards fixes
Peine sur le monde
Etrange clarté
Des matins de doute
Pas plus tard que cet après midi sur les monts d’Auvergne
____
J’ai vu émouvant
Voile bleu sur les sommets
L’azur dévorant
Ciel et monts d’un seul tenant
De fusion en effusion
Extrait de la configuration du dernier rivage de Michel Houellebecq :
« L’univers a la forme d’un demi-cercle
Qui se déplace régulièrement
En direction du vide.
(Les rochers n’y sont plus insultés
P
« L’univers a la forme d’un demi-cercle
Qui se déplace régulièrement
En direction du vide.
(Les rochers n’y sont plus insultés
Par la lente invasion des plantes.)
Sous le ciel de valeur « uniforme »,
A équidistance parfaite de la nuit,
Tout s’immobilise. »
Une envie de vous faire partager une lecture : Houellebecq – Configuration du dernier rivage.
De bleu en bleu
passe le temps ;
telle est la nature du passé .
Il change,
alors que personne ne change le « jadis » .
Le « jadis » n’a pas le temps de changer : il surgit sans finir .
c’est très joli, regard, MioModus, monique,
Comment peut on survivre
Au paradis perdu
Si du goût bel *levivre
Pourparlers en habits de Soi
Sur le chemin des paradoxes
« çA » marche et « Je » emboîte le pas
Au fil des mots, les maux existent
Et les états d’âme nous bricolent
Sur l’établi des solitudes.
C’est là, c’est là, c’est là et là
L’inquiétude, la peine ou la joie
Qu’est-ce qui se cache derrière l’effroi?
Qu’est-ce qui angoisse ou qui déçoit?
Une pause… s’impose lorsque la pensée
Dépose les sentiments d’Amour
Sur l’enclume de nos habitudes
Respire Humain en quête d’Amour
Il y a des failles sur le rocher
Il y a des nœuds sur l’olivier
Les champs fleurissent de coquelicots
La campagne luit de marguerites
Labouré à l’orée du bois
Le champ exhale tous ses parfums.
Viens caresser l’épi de blé
Il a déjà l’odeur du pain
Pétri dans l’Amour de la Terre
L’enfant se promène sous la pluie
Entre la plume d’encre et le pinceau
Il peint les âmes, décrit les maux
Ses paraboles perpétuelles.
Main basse sur la douleur d’autrui
Croquer l’ivraie jeter le fruit
En la piété lire le supplice
Sur les sentiers de l’agonie.
La charité de l’Homme pieux
Mystique, hérétique, religieux
Le paradis là où je suis
Disait Voltaire un homme d’Esprit.
Ô douleur, toi douleur fertile
Qui mène aux cieux les implorants
Qui couche sur les lignes de l’Histoire
Les guerres des peuples et leurs tourments
Qui porte le sang devant l’autel
Et les plus faibles vers les mouroirs
Qui fait de l’erreur un espoir
La promesse d’un septième éther.
Vague est l’idée…Qu’est le Seigneur?
Je sais clamer ce qu’il n’est pas
Écrire ce qui ne se dit pas
ravissement de ses jardins
Où la vieillesse n’existe pas
Où la jeunesse fera séjour.
Depuis les hauteurs de mon âme
Moi l’arbre, je contemple les collines
Hors du carcan de mes racines
Voici le Livre de mes erreurs
Voici le Livre de mes questions
Que le bonheur a ses humeurs
tantôt l’écume, tantôt l’eau claire.
Petite mort, renoncement
Le maître et l’esclave à la fois
Posent au pied des maux dits, la lettre
Et tout le chœur exalte la foi
Qui sème le cœur intermittent.
Anthologie des ritournelles
Dans les routines à conjuguer
Ronronnent les jours, s’efface le temps
S’effilochent les Amours heureux
Ou se languissent de l’Amoureux.
Je foule les champs de l’ordinaire
Y ondoie tout près l’eau des sources
Ô bonheur, ô Terre compromise
Ô idéal de nos désirs
Félicité dans les plaisirs
Mais les plaisirs abandonnés
Dans la grisaille de nos litières
Dans le néant des habitudes
Qui rythment les jours de l’existence.
Ô Univers des paradoxes
Le peuple s’affaire dans la poussière
S’enbourgeoisent les démocraties
Le Capitalisme y prospère
La plèbe figée dans un corset.
La Lucarne sur le Monde, clame
Des faits divers et quelques drames
Où le désordre est mouvement
Nos platitudes affairement
Et nos Amours événement.
Ô réclusion dans l’écriture
Des parenthèses où malmené
Le cœur caresse l’Homme qui se ment
Ébloui par un rayon de Lune.
Qu’attends-tu ô cœur implorant?
Sur le volcan, la faille intime
A laissé la trace du passé
L’Amour s’extirpe de tes chimères
Ton compagnon est un poète
Un Être paisible qui a la foi
Universelle et dont les Maîtres
Sont à la fois tourments et joies.
La vie entière est une promesse
Emplie de l’écho e mes vers
Qui chantent ici et maintenant
Toutes les provinces de mon Royaume
A mon Amour inaccompli
La pleine clarté du jour
Carpe diem.
Elle porta sa mantille crochetée de cendre au seuil de l’océan.Sur les hauteurs des nuits sans lune, un candélabre brûlait sans fin.Il éclairait l’île aux goélands, desquels ne subsistait que le nom.Portuaire, sentant le sel et l’air marin en petite musique de nuit.
La terre déposa dans l’eau ses malheurs, son nom ne sentait plus l’argile ni la pierre moussue, ni l’Humain éclaboussé de bleus.La terre sentait le verre poli, dansait au gré des lumières miroitant sur les vagues et,par intermittence, éparpillés en valse maritime,les rêves brûlaient au feu des mèches à la porte du paradis.Puis, des lambeaux d’écritures tanguaient en valse sur l’eau menant au purgatoire.L’île semblait encore calme.Le ciel méditait, quant à l’enfer, isolé en mer, ses feux scintillaient tandis qu’une corne de brume, projetait un gémissement interminable dans l’obscurité, loin du granit.
Bonsoir à tous,
Je me suis trompée de texte,je n’ai pas fait attention que le copier/coller avait enregistré un autre texte,c’est le second que je souhaitais publier.Amitiés.Leïla.
A regarder cette image, on se prend à rêver et nos rêves prennent la forme et la consistance des nuages, il n’en restera rien,à peine quelques gouttes d’eau pour abreuver
nos pensées.
____
L’effluve des mots
Se perd dans le bleu du ciel
Les émanations
Ces nébuleuses intimes
Qui pourrait les percevoir
____
Bon dimanche à tous à toi Ossiane mais aussi à Leïla, MioModus, Regard, Thierry, Annick, Jo S, Arlettart, Marc, Leonor, Jacline, Mathilde et pour tous ceux qui passeront par ici en ce jour. Un grand merci pour l’écriture de chacun reçue avec tant de plaisir sur ces belles pages de l’Oeil Ouvert.
Bon dimanche pour chacun, c’est fort gentil, Monique,
yahouh quel contenu Leila,
Quand on rêve une terre Amour
Et qu’on en fait son chemin d’âme
C’est guère simple mais comme c’est bel
Et la beauté bonté c’est chaud
C’est plein de sève de belle vie
C’est bon de garder son âme qu’en amour
Et de transmettre ses mots
Pour penser que peut être un jour
La terre sera qu’Amour
Donner aux jeunes le goût de
L’AMOUR
Dans le bleu de l’aura cosmique
Belle part faite à l’errance
Pour frôler le délire en douceur
Bain d’azur aux confins de l’univers
Immersion dans l’infinie beauté
et quand l’aura cosmique
bien douce réalité
c’est une belle destinée
tendre soir, Monique, et chaque plume sa vie, ici,
qui me fleurit replis de l’âme…
Sous l’empyrée de brume
Paradis imaginaire
Qu’on espère pas perdu
Où ne trône que beauté
Où ne règne que la paix
Nos pensées se reposent
Et le ciel encore voilé
Berce nos rêves et illusions
Dans un cocon de douceur
c’est joli, Monique, j’aime le feutré de cet écrit…
C’est un peu vrai de çà
Que le repos de l’âme
Qui a tant navigué
Se repose un bel temps
C’est vital essentiel
Pour mieux se refleurir
D’un feu sacré ardent
Si belle force vive
Qu’ espoirs et illusions
Dans ce monde bien trop grave
Qui a perdu son âme
Se contente de sous
Pour cliqueter son cœur
Car quand on aime aimer
Aucun repos fort long
Juste cet essentiel
De se ressourcer *levivre
Pour offrir du léger
Dans un panier de durs
On approche l’oreille
On l’entend respirer
Son souffle se repose
Après avoir aimé
Bien sûr qu’elle aime encore
Cette rondeur si belle
Le ventre de la terre
En grossesse de plumetis
merci pour vos jolis regards,
et merci à toi Ossiane, pour cet espace confié, qui fait du bien de bien,
quand l’amour sens de *levivre…
Qui frimoussent les rires
Si l’humain se retrouve
Avec son cœur battant
L’argent perdra son cours
Cette folie de tête
Qui en atteint plus d’un
Quand la beauté d’aimer
C’est de gratuit tellement
Du bout de sa petite plume
De son œil bienveillant
Un main sa serrée
La chaleur du regard
C’est par chaque tête à soi
Que le monde peut tourner
Sans donner la nausée
Si cela t est possible, Ossiane de bouger un truc de ma tête décalée, merci d’avance.
qui frimoussent les rires,
était juste après plumetis,
et les 3 phrases en canot de barbotage,
destinées tout à la fin en ps. Thanks.
Te lire est un régal Annick et ton style est si personnel qu’aux premiers mots je te devine et m’empresse de boire tes mots. Bise