lit de pourpre
de rose et de mauve
tu m’emplis de ta force
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purple bed
pink and mauve
filling me up with your strength
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
lit de pourpre
de rose et de mauve
tu m’emplis de ta force
• • • •
purple bed
pink and mauve
filling me up with your strength
Joli parterre de bruyère
Source d’une encre violine
Dans le reflet des eaux
Pour y tremper ma plume
Et dessiner des mots
Sur les ailes des papillons
Distiller les rêves
Sur la page blanche des nuages
Transmuer en émotion la beauté
Au creux même des vallons
Elle inonde la berge
De ses couleurs
Qui se jettent dans l’eau
L’heure est sa romantique
C’est joli ce temps partagé
Qui n’appartient qu’à nous
Sous le regard du ciel
Qui sait bien
Comme on s’aime
Complices dans le passé
Ensemble cet aujourd’hui
Et la plume murmure
De jolis mots secrets
La bruyère rougit
C’est une grande sensible
Son âme sensuelle
L’image même du cœur de l’homme quand il est en contemplation pourrait ressembler à ce paysage, papier collé de couleurs douces et crues superposées entre ciel et mer, ruban lie de vin sous des lambeaux de terres baignées dans le bleu du ciel et un lavis d’eau pure et les nuages légers, légers qui portent au loin ses pensées.
Superbe photo, Ossiane qui me fait rêver! Le contraste de la couleur de la bruyère est de toute beauté avec les autres teintes du paysage.
Dans la lande la brande se débande
et le coq de bruyère se cache bien
pas de houppelande de berger qui
ne fasse penser à la course des chiens
une mer chaude qui oscille et nous
montre dans ses contrastes des petits riens
ce n’est pas uniquement un repaire de vauriens
dans les ballets qui s’y élaborent
il n’y a pas que balais de sorcières
mais des forces telluriques qui montent
merveilleuse bruyère
équidistante des deux mondes
le doux et le beau
ce petit sapin
se mirant dans l’onde claire
caresse venteuse
Le charme des couleurs
Sous le pinceau de l’été
La nature exulte
Ciel nuageux
Les bruyères violettes
Pas un kilt en vue
Quelle poésie dans cette photo, elle m’amène à te dédier Ossiane cette petite citation de
Matthieu Raffard dans « la soif d’images » dans la collection petite philosophie du voyage.
« ….je n’étais plus que le passager de moi-même, ni voyageur, ni touriste ni même photographe plus qu’un regard flottant méditatif, peut-être juste un pèlerin déposant, comme une pierre sur un cairn imaginaire, ses modestes photographies » M.Raffard
_____
Devant ce spectacle immobile
S’incruste le silence
S’expriment les couleurs
Dialogues perceptibles
Au regard contemplatif
A la réceptivité de l’âme
Tonalités aussi discrètes
Qu’une onde dans le ciel
Qu’un reflet dans l’eau
_____
Berge de bruyère
Pour paysage sage
Flambée de passion
Superbe photo Ossiane !
Je restais là debout
À contempler, à savourer
Ce paysage aux couleurs fruitées
Figée par la splendeur, émerveillée,
L’air était frais en ce matin
Le ciel, la montagne, l’eau
Les arbres, les fleurs, les nuages
J’embrassais le paysage tout entier
Comme on écoute un adagio,
Dans ses mouvements lents et envoûtants ;
Le passage d’un oiseau dans les nuages,
Un insecte sur les pétales de fleurs,
Et le grand silence tout autour
Ah comme c’était beau,
Le suprême de la beauté !
Pourquoi le rouge miroitant, l’étendue d’eau rougie
au loin pourtant aucun animal vraiment ne mugit
peut être le cerf va t il bramer à la saison des amours
quand de ses sabots la trace il aura faite en labours
un conifère a eu le flair de se mettre au milieu
et la rive elle aussi a repris de ce vert
car ce n’est pas les pieds dans l’eau que pousse
madame la bruyère
voila un paysage qui ne manque pas de caractère
certes il y a des citations de l’auteur sur la beauté
s’agirait il d’un rougissement de plaisir
on aura tout loisir de le vérifier en y allant gambader
mais rien n’est moins certain
Un nuage cède un bout de son voile
Le tutu l’habille d’un murmure
Et la voilà qui danse son froufrou
Sur la piste ses rouges de bruyères
Ses pieds sont si légers en caresses
Que les pétales vibrent leurs délicats
C’est un moment magique d’osmose
Amour si fort sur un bout de terre
Dans les bras du ciel empourpré
Par le regard son chaud de la berge
Qui regarde de qui
La mer vers le ciel
Ou cette terre vers la mer
Où encore
Le ciel épouse t-il la mer
D’un regard des nuages
Clignements des regards
Contemplation ses ailes
L’imaginaire s’envole
Sur ce bout de toile jolie
La beauté est si belle
Que le pinceau devant
Se vit *levivre si plein
L’être par sa magie
A cette respiration
Qui s’appelle *l’aimer
Et comme c’est fort de fort
Et comme c’est bon de bon
Que *levivre *l’aimer
Je me suis offert ce lieu magique
Ces lacs, ces monts, ces fleurs
Le temps d’une balade à l’ombre
Dans ce décor incroyable
Je suis allée au-devant du bonheur
Il était là au bord du chemin
Il m’a suffi de le regarder
Il m’a dit : prends
Que ce soit l’Ecosse, la Bretagne, les Alpes…
Ou quelque autre paradis de ce monde
Arrête-toi, regarde et attends
Derrière un nuage, derrière une dune
Derrière une montagne, une vague
Se cache peut-être le nirvâna
–
Savoureuse :
confitur’ framboiz’
entre deux belles tartines
d’eau, de bois-de-ciel
–
Mouais, je sais…
–
ouideoui, tu sais, qu’tu m’plé, Bourrache, j’aime l’image!
merci Monique! magique d’écrit…
le nirvâna dans deux paumes de mains offertes à *levivre!
je vous embrasse, les beautés c’est si joli à regarder d’aimer s’aimer aimer de plus en plus…
Bonsoir nath, Denise, Jo S, regard, Thierry, Léonor, Bourrache et toi Annick merci pour tous ces jolis mots c’est si bon de vous lire, de sentir derrière cette image d’Ossiane des regards d’admiration, des pensées charmantes, des mots tout en camaïeu de pourpre qui fleurissent au soleil de vos émotions, Bonsoir Ossiane et merci pour ce bouquet de couleurs à travers ce paysage et ce haïku plein de douceur et de promesses.Un merci tout particulier à Bourrache qui nous met l’eau à la bouche au goût de framboise.
Elles sont mauves, jaunes ou bleues,
Blanches, rouges, oranges ou roses,
Parterres multicolores aux mille senteurs
A flanc de colline, dans les bois,
Sur la dune, au bord de l’eau,
Dans les jardins ou en plein champ,
Du rebord des fenêtres au bord des ruisseaux,
Sur une tombe comme une offrande
Au jardinier qui les a tant aimées.
Elles jalonnent les routes et les chemins
Compagnes incontournables
Sourires, joies et merveilles de la nature,
Mille formes, souvent trompeuses :
Faux insectes aux ailes de pétales,
Graphismes méticuleusement gravés
Sur les corolles épanouies,
Champs de coquelicots, de lavandes
De tournesols, de lin, de pâquerettes,
De soja, de gentianes de bleuets ou de tulipes,
Patchworks tissés aux quatre vents,
Fleurs en spirales, en clochettes ou en étoiles…
Petits cadeaux du ciel éparpillés dans la campagne
Pour égayer nos vies parfois trop tristes,
Parfum de douceur, bijoux finement ciselés
Telle est « La grâce dérobée des fleurs »*
*« La grâce dérobée des fleurs » sont des mots empruntés à Philippe Jaccottet dans Cahier de verdure
c’est vraiment joli, ce texte de P. Jaccottet,
je te remercie Monique,
c ‘est si vrai que …La grâce dérobée des fleurs et je le cite,
je les aimes, les fleurs, sans en perdre un pétale,
et elles me le rendent bien.
Regard qui s’égare
Bien au-delà des bruyères
L’horizon d’azur
c’est un tablier semé de tant de mauves
mais sans taxi fred Astaire ne danse pas
il n’y a pas la place pour cacher un fauve
Vague de mauve
En réponse au vert sapin
Harmonie en paix
Un grand tapis de laine
Pour s’y rouler, s’y perdre
Dans un voile de nuages
Et la douceur des embruns
Un coin de paradis discret
A l’ombre des épicéas
Dans l’odeur des fleurs
Et le parfum d’air pur
Un rêve à portée du regard
Qu’une image, dans l’instantané
Offre aux amoureux épris
Des grands espaces et de liberté
Un paysage parmi d’autres
Riche en coloris tendresse
Qui s’étire et se donne
Comme une caresse au cœur
Qui se boit et se déguste
Comme une eau fraîche
Dans la canicule de l’été
joli, Monique…
Des courbes douces…de la douceur…des formes jolies…caresses tendres…tons dégradés…contrastes du temps…paisible moment de communion…amour dedans…bien être tel…confession dans l’intimité…réveil des sens…le ciel murmure de la pureté…
Parce que j’ai parlé d’épicéa, et que les mots d’Annick ont une intonation douce et délicate, il me vient un air de violon en fond sonore à cette image
L’âme du violon
Dans l’épicéa suculptée
La musique au coeur
La grâce de l’espace
Les couleurs tendres et pâles
Un bain de quiétude
la terre s’ébroue hier comme aujourd’hui
les arbustes couvrant s’étendent comme linceul
Juste ce qu’il faut de soleil
Pour un peu de lumière
Juste ce qu’il faut de ciel bleu
Pour plus de profondeur
Juste ce qu’il faut de couleur
Pour le volume et l’harmonie
Quelques tubes de peinture
Quelques pinceaux de soie
Pour peindre sur le ciel
Pour tracer sur le sol
Les nervures du temps
Juste ce qu’il faut de recul
Pour communiquer au tableau
L’émotion nécessaire
La petite touche finale
Pour qu’il devienne vivant
Qu’il existe avec ses couleurs
Avec ses odeurs, ses formes
Et si je ne peux dessiner le vent
Je déplacerai les nuages
Je jouerai avec les ombres
Je danserai sur la toile
Je partirai là où les pinceaux
Voudront bien m’emmener
Dans ce pays du rêve et de la beauté.
non il ne farde pas haut ce carmin
et il tarde à se montrer ce chemin
basse et rampante mais pas repentante
il y a dans ce fouillis végétal inextricable
une vie pleine d’envie si palpable
une atmosphère chaude et excitante
les touches de couleur s’effleurent en silence
le vent fait passer des frissons animés
des ondes qui se propagent sans âge
et la terre cachée recèle des trésors
le lit a tout bu
et fait fi des abus
il n’y avait pas de fiel
mais des coulures de miel
et les abeilles mutines
s’en sont donné à coeur joie
il n’y avait pas de moulures
et aucune encoignures
de la terre on ne voyait la pelure
on n’a pas fait une fricassée
de ces somptueuses éricacées
Vague à l’âme couleur bruyère
En plein été fleurs d’automne
Ondulations au cœur
Dans un silence troublant
Vogue le chagrin dans le sourire
En plein été d’un horizon qui se ferme
Couches successives qui s’accumulent
Contraste des jours qui se suivent
La belle saison tourne le dos
Le spleen s’installe dans les vallons
Courant du temps qu’on ne peut arrêter
Ainsi va la vie et ses intempéries….
Il y a Bruyères le châtel
pourtant on imagine un cheptel
moutonnant à souhait
et tondant au plus près
les pousses les plus tendres
La bruyère se mire
Et distille l’eau en rouge
L’eau étourdie voit clair
Dans les yeux de l’amour
L’instantané
Le temps s’est arrêté
A ce moment du cliché
Les couleurs se sont fixées
Les traits se sont gravés
Dans l’image emprisonnés
Mémoire de cet instant figé
Plus aucune évolution
Statut quo d’une scission
D’une prise de possession
Paysage sous condition
Secret d’une perception
Image d’une émotion
L’œil maître de l’instant
Âme pour complice s’entend
Merci à tous !! Que vos poèmes et contributions sont belles et poétiques, je suis touchée que vous ayez si bien plongé le nez dans la bruyère de fin d’été !!
Pourpre, violet, une couleur intense qui oscille entre légèreté, onirisme et mélancolie … je vous remets une couche de confiture de violet dans l’article suivant … un très bel endroit découvert par hasard dans une contrée perdue d’Ecosse.
Nomade je suis, entre travail, chaleur, orage et fatigue mais ce bel été tant attendu est si bon à prendre … j’espère que tout va bien pour tout le monde et que vous essayez d’engranger de la belle et bonne lumière malgré la pesanteur parfois … je vais essayer de publier un peu plus souvent durant le mois d’août, je bouge moins.
Belle soirée à la fraîche, que la paix accompagne dans la mesure du possible! Mais buvez ce qui est bon à prendre quand ça se présente! Bises à tous et merci mille fois d’être toujours au poste !!
Tu le sais Ossiane, c’est pour nous tous un bonheur de te lire et avouons-le souvent une impatience à te retrouver, merci de nous consacrer un peu de ton temps pour embellir nos jours et leur donner une douceur au goût de framboise, le pourpre est une bien belle couleur sur les fleurs comme dans les verres-:) on ne pourrait s’en lasser.
Nomade du temps
Dans la chaleur de l’été
Moissonneuse de mots
Je ne sais pas laquelle des deux est la plus belle, la recoupée ou celle qui ne l’est pas.
Ou sont tous ces paysages que tu prends en photo ?
Si je peux me permettre d’être direct en donnant un avis plus négatif sur ton activité, qui n’engage que moi;), c’est que le fait de mettre des mots sur les photos ne les dessert pas.
La photo pour moi ce suffit à elle seul et les mots que tu lui correspond, quelqu’il soit deviennent superflue et même, pour ma part, nuise à la qualité de ce que tu montre.
Ces mots sont les tiens, certes, mais ils pourraient tout aussi bien être différend et au final, la photo serait toujours là.
Ce que je veux dire c’est que ta sensibilité est déjà exprimé dans les photos que tu prends et que pour moi, ce n’est pas la peine de rajouter en plus d’autres mots qui sorte de ton imaginaire auquelle nous n’avons pas accès. La signification de ces mots que tu pauses en dessous ou sur les photos est complétement subjective est gratuite. Il n’y a donc aucun sens si ce n’est le tiens. Or, comme il n’y a que ton sens, cela m’est difficile de partager ton émotions. Quels est ton objectif en écrivant ces mots ? Quel est ton ou tes objectifs en faisant ce blog ? N’est ce pas de partager ce que tu ressens ? Or la gratuité de ces mots rend ce partage beaucoup moins sensé. Ce que tu veux faire ressentir n’est pas forcément ce que les autres ressentent. Ce qui n’empêche pas de partager mais pour ma part, je ne comprends pas grand chose à tous ces assemblements de mots. Cela fait même un peu pléonasme parfois. Est ce que la photo ne se suffit elle pas à elle seule ?
Désolé de formuler cette critique négative et si tu aimes ce que tu fais continue. Car cela dit, tes photos sont vraiment superbes 😉
Au plaisir, jérémie.