muraille noire
que les perles d’écume
t’inondent de blancheur
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black wall
may drops of foam
flood you with whiteness
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
muraille noire
que les perles d’écume
t’inondent de blancheur
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black wall
may drops of foam
flood you with whiteness
Le guerrier est là qui veille
il a mis son camail noirci
et au loin voilà que voici
ce qui va le tirer de son sommeil
une vague meurtrière
qui s’élève seule
un soliton donnera le ton
rien pour sa défense
une totale défonce
à coup de boutoir
qui la enfonce
et luis fait rendre gorge
sape sa confiance
et entraine sa chute
pourtant il veille
le regard au loin
aussi loin que le porte
ses rêves d’infini
Quelle splendeur ce face à face avec la nature dans ce qu’elle a de plus grandiose.
Sombres et magnifiques falaises
battues pas les vagues
ceintes d’un ourlet de blancheur !
L’océan, la falaise deux éléments imposants , effrayants, rassurants tout autant, la violence des eaux contre un bouclier rocheux et la dentelle des vaguelettes comme un clin d’œil dérisoire sur les galets frisant l’impertinence pour ne retenir que la beauté.
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Dans un face à face
La puissance de part et d’autre
D’égal à égal
En sagesse et dignité
Force dans la grandeur d’être
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Comment ne pas être absolument éblouie devant la somptuosité de cette image aux couleurs extraordinaires, quel talent tu as Ossiane c’est absolument remarquable à tous points de vue .
Dans les moires de la brume
là où se construit l’histoire
là où vient buter l’écume
qui écaille la macle de nacre
c’est au pied de l’à pic
que le temps s’y consacre
et que redoublent les entailles
tandis que les éboulis maillent
le peu de pied qu’il leur reste
et se déchaussent les falaises
ces cliffs , ces dur ardu
quand la mer monte
je n’ai pas honte
j’ai juste peur
de l’avancée inexorable
et du recul de la côte
selon les faiblesses
quand les poudingues
ne suffisent pas
aux doux dingues
quand les éclats de silex
nous rappellent en rognons
l’étincelle
quand les calcaires s’effritent
que les embruns gonflent
non les voiles mais les diaclases
distendent et tordent
les lignes c’est un signe
une brume de levée des âmes
aux écueils accumulés
le silence des Dieux
que la voix du ressac
exalte en mandorle.
Les pieds ancrés au sol
Tête perdue dans la brume
Colosses de pierre
Face à face séculaire.
Savent- ils encore
ce qui les oppose?
Superbe photo…
Les eaux vont et viennent
Mouvements incessants
Grondements et clapotis,
Les tons s’enchaînent
Dans toutes les sonorités
Quand déferlent les vagues
Qui cognent et heurtent de plein fouet
Ce gigantesque mur, orgue de pierre ;
Il perçoit toutes les notes
Des partitions du répertoire de la mer.
Au pied des falaises se joue
Le ballet du flux et du reflux de l’eau
Sur l’immense rempart
Où chaque galet tintinnabule
Et participe à la grande symphonie
La même qui inspira tant de compositeurs.
Du roulement lugubre des fonds marins
Surgissent arpèges, résonnent timbres et notes.
Un morceau grandiose semble naître à la vue des falaises
Le vent, la mer, l’eau, les vagues les sons s’harmonisent
L’immense beauté prend corps en une superbe composition musicale.
Jusqu’à ce que le grand silence de la nature
Après tous ces mouvements de grande intensité
Reprenne sa place dans le decrescendo des flots.
A première vue
Le roc d’un dur si rude
Et puis on voit sa faille
Ses torrents de ses perles
Qui rejoignent la mer
Ses doux coulis roulis
cette cascade au premier plan
la lueur en fond d’horizon
appel
écoute et réponse
échos de l’eau à l’eau
échos de l’au-delà
écorchée, cette falaise
proie de l’assaut des flots
en remodelage
avec plein de petits messages
ces galets
fruits et ossements
germe et reconduction
de l’avenir à reconstruire
métanoïa
Face à face pas tendu mais escarpé
il ne convient pas d’avoir des escarpins
face effacée quand on se tracasse
face effarée quand on cherche la rascasse
fasciné quand on tourne un film
il y a la face innée et la face cachée
ce qui affleure juste en surface
et il y a aussi toutes ces crevasses
deux obstacles se toisent
deux limites s’observent
deux domaines s’interpénètrent
avec fécondité
l’un sert de nid aux rapaces
que jamais on n’omit
même à millenium
pas une histoire de faucon
plutôt un balbuzard
eagle pitcher qui pitch
sans Sapritch
et puis on pense à
Gena Rowland
et à Cassavetes
la face éclairée
mais mousseuse
Voir la mer qui se déchire
Au pied de la roche qui s’effrite,
Assister au duel incessant
Dans ce face à face cruel,
Combat perpétuel sans fin,
Corps à corps brutal
Qu’un silence par intermittence
Semble vouloir interrompre
Par des entractes de marées ;
Un drame qui se joue
Sur les côtes fragiles
Et l’impuissance des mots
A pouvoir arrêter cette tragédie
Qui ne cessera qu’à la fin des temps,
Le tout masqué dans une aura de brume,
Prenant l’apparence d’une beauté sans faille.
à bientôt, douces pages, portez vous bien, prenez bien soin de vous. Tendresses.
Face à face avec la vie
A l’inévitable
Escarpement du destin
Couleront les larmes
….
les larmes ont coulé
….
il reste à tourner la page
….
croire aux rêves bleus