les bleus sourds
jaillissement de lumière
l’île aux secrets
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muffled blue
burst of light
island secrets
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
les bleus sourds
jaillissement de lumière
l’île aux secrets
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muffled blue
burst of light
island secrets
Et que jaillisse la poésie de vos mots du geyser bleu !!
le jet sort, le geysir , le gémir , le frémir
les entrailles laissent sourdre des bruits inquiétants
la baleine bleue aussi souffle puissamment par son évent
Une effervescence
Dans l’embrasement des nuages
Fumeroles d’eau
Le geyser bleu
la mer troublée
le ciel bouleversé
Quand les nuages rehaussent, amplifient la beauté des lieux c’est la main d’un dieu saupoudrant la terre et la mer de poussières de perles pour donner au monde un éclat, une brillance, mille reflets dont les couleurs harmonisent le paysage et vous enveloppent dans un drapé de brume étincelante. Le silence accompagne ce faste et comme sous l’effet d’une baguette magique vous vous sentez devenir léger autant qu’heureux car l’atmosphère de cette aura vous offre ce plein de douceur et de bonheur que seule la nature est capable de nous donner.
Vulcani volcano
le geyser bleu
jailli des flots
Je sers à quoi se demande t il
tandis qu’il s’élève dans l’azur
Aux ciels de bleus nuancés
Royaume des rêves azurés
Dans la clarté soudaine
Jaillit le geyser presque blanc
Immense corps céleste
Enveloppant les vallons
Dans son manteau de brume
Nuage, gerbe de gouttes d’eau
Lien aquatique entre le ciel et la mer
Laissant sur son parcours
Des cascades d’ombre de pluie
Spectacle fabuleux, extraordinaire
Sous les lumières bleuâtres :
Un conte de fée au ciel d’Ecosse
Est-ce que nous rêvons ?
Est-ce que nous hallucinons ?
Ce que nous voyons dans le ciel
Est pure réalité, l’histoire est vraie
Sans mirages et sans artifices :
Un monde de beauté en lévitation
Comme soudain libéré de toute pesanteur
« j’ai l’air en moi, j’ai l’air qui sort
non pas que je me dégonfle
mais ça me ballonne »
et de la terre ces flatulences
eh bien c’est vers le ciel
qu’elles s’élancent
C’est le monde à l’envers
Du poumon de la terre
Il en sort la lumière
Un voile de soie
S’élève au dessus des eaux
L’aile d’un oiseau
Il n’y a plus un coin de ciel couleur d’azur
Et ton regard se perd dans les nuages
Les matins se colorent d’ombres grises
Dans l’absence d’un soleil qui se cache
A l’horizon tu cherches une lueur
Tu rencontres des lambeaux de brume
Mille petites particules d’eau en mutation
Puis soudain une flamme en ton cœur
Eclaire ton visage, illumine ton regard
Pensée sereine d’un amour lointain
Petit coin de ciel bleu dans les nuages
Myosotis perdus dans la campagne
Petite fleur sauvage dont tu te souviens
Un geyser de bonheur à l’orée du jour,
L’éclat d’un saphir au détour du chemin.
le souffle bleu
derrière la roche noire
un appel du mystère
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Du bleu de la mer
Aux déesses de Vermeer
Des mots de Prévert
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« Le paradis marin
…et
EVE vécut avec un
ANGE dans une
ILE
…et
l’habit bleu de l’ange
fut jeté aux orties » Prévert
Old faithfull est le plus connu
l’Islande en recèle tant du côté de Geysa
et ce cycle nous bouleverse en rythme
avec la ponctualité d’un chronomètre
un cycle se manifeste qui recommence
tant que les paramètres restent identiques
et ce poches d’eau sous pression
de jaillir en longs panaches
Tu voudrais bien que je te dise
Où se trouve ce coin perdu.
Tu aimerais que je raconte
Pourquoi cette île est différente,
Comment les chemins se sont ouverts ?
Comment les arbres nous ont parlé ?
Comment les eaux baignant ses rives
N’ont cessé de chanter en nous voyant ?
Pourquoi les fleurs se sont ouvertes ?
Pourquoi nous nous sommes sentis
Dans ce jardin d’Eden des amis hors du commun ?
Je ne saurais te dire, ni pourquoi, ni comment
Mais cette île n’est pas comme les autres
Elle nous attire et nous retient.
Bien sur elle garde nos secrets,
Nos récits nos folies et nos misères ;
C’est un coin de paradis baigné de soleil
Autant que de pluies et de brumes,
Chemins de boue, chemins de terre,
Herbes sauvages, fleurs et lichens,
Clairières, forêts et buissons d’épines,
C’est une île sauvage, déserte et belle ;
L’eau, le ciel, l’air sont ses frontières.
Son mystère est dans sa beauté et son silence
Une poésie que l’on respire et que l’on aime.
Baignée de vapeurs aux vertus ineffables
Serait-ce là la réponse de « l’île aux secrets »
« Une poésie que l’on respire et que l’on aime »
Trés beau texte Monique
Bonne journée…
BLEUS…
Je ne sais si c’est le temps gris qui domine ici, mais un peu partout surgissent les BLEUS sur la Toile !
Envie de ciels d’azur peut-être, de douce chaleur ?
En écho… un clin d’oeil pour toi OSSIANE sur l’Ardoise… qui te rappellera quelques souvenirs, même quelques années après (4 ans déjà !)
Biseeeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeee
Pourtant les bleus à l’âme existent aussi
les bleus de travail sans être tenues d’infamie
sont le costume reconnaissable entre tous
et les jaillissement viennent rarement du ciel
Gaïa dans sa bonté recèle beauté et espoir
alors on glisse imperceptiblement du bleu au vert
mais oui le bleu ouvert permet de respirer bien mieux
la santé et l’échange mais au delà des impulsions données
j’aime à penser qu’en retombant et en disséminant
il y a de la fécondation dans l’air du temps
car toujours la nature fit ainsi disperser et étendre
pour prolonger, croitre et multiplier
aux éruptifs qui postillonnent que peut on recommander
pas seulement comme un groupe « parler dans l’hygiaphone »
mais ouvrir grands ces yeux aux beautés de la nature
se laisser absorber par le spectacle
Beauté
Liberté
Emancipation
Urticaire
Sagesse
Merci Monique de nous accueillir
si bien dans ce petit matin précoce
on voudrait te répondre en échos infinis
et se répandre non en lamentations
dans des staccato incessants
j’ai de plus en plus de mal à croire aux vertus de l’isolation
non pas que l’âme conductrice d’émotions
qui véhicule des charges ne doivent pas être protégée
mais bien parce que l’épicarpe nous fait faire des sauts
J’ai découvert le secret de l’île :
c’est une usine de lumière et de couleurs.
Vous n’avez vu
les jaillissements de lumière
et de bleus sourds?
Mais, pour mantenir le secret
de la belle
Je vous prie
de ne pas le racconter à personne
Oui le silence est un gardien pour le secret taire
et ne le celer à personne qui ne soit point de confiance
mais quand l’harmonie fiance la couleur et le silence
ne serait pas sous l’effet d’une étrange science
alors chut mais pas sans chute et puis les silences
sont des ornements qui ne mentent pas mais soulignent
des mouvements et nuancent des dynamiques
mais isolée jusqu’à quand ?
A l’image répond l’image
Aux mots répondent les mots
L’esprit s’ouvre attentif
A toutes résonnances
Au coeur même du silence
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Le bleu, Ossiane ne s’y trompe pas, est une couleur qui envoûte et nombre de poètes l’ont vénéré, j’aime bien ce poème de John Keats pour rester dans l’esprit des lieux :
« Bleu c’est la vie du ciel, le domaine
de Cynthie, le vaste palais du soleil
La tente d’Hespéros et de toute sa suite,
Le giron des nuages, or, gris, bruns.
Bleu ! C’est la vie des eaux – l’Océan
Tous ses fleuves vassaux, les innombrables flaques,
Peuvent bien enrager, écumer, bouillonner, mais jamais
Ne peuvent s’apaiser sinon dans le natal bleu sombre.
Bleu ! Noble cousin du vert de la forêt
Marié au vert dans les plus exquises des fleurs
Le myosotis, la campanule, et cette reine
En discrétion, la violette : quels étranges pouvoirs
N’as-tu pas, lors que tu n’es qu’une ombre ! Mais combien grands
Lorsqu’en un oeil t’anime le destin ! »
Bonne fin de week-end à tous et merci pour tous ces partages. Le soleil est absent mais transparait derrière les nuages, au jardin la violette se prépare à éclore.