à l’écoute
le jardin volubile
la conversation
◊ … dans le jardin japonais de la villa Melzi …
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
à l’écoute
le jardin volubile
la conversation
◊ … dans le jardin japonais de la villa Melzi …
sur monde mouvant,
lui, sa très calme écoute
de ta violence
Les bijoux tintent
Bracelets lacés aux chevilles
Serpents enroulés aux poignets
A chaque pas que font les filles
Les bijoux tintent
Afin de les accompagner
Les pierres et les métaux scintillent
Quand les corps souples se tortillent
Quand les bras fins s’élèvent en vrilles
Comme dans le vent danse les feuilles
aux pieds aux bras au cou des filles
Les bijoux tintent
Afin de les accompagner
Bracelets lacés aux chevilles
Serpents enroulés aux poignets
A chaque pas que font les filles
Les bijoux tintent
Afin de les accompagner
Alain
L’enfant qui regarde
Me dit « il manque un canard ! »
La vie est ailleurs
Mais l’enfant ne le sait pas
L’eau, les arbres, des mots qui chantent
L’âme est à l’écoute
Dans un friselis de vent
Une branche serpentine
Je ne sais pas comment tu arrives à avoir ces feuilles, presque transparentes. D’une grande finesse.
Une photo qui éblouit. Etre à l’écoute du moindre bruit.
« Avant que fraîchisse le jour, que s’effacent les ombres, rebrousse chemin et sois pareil au chevreuil ou au faon des biches sur les montagnes … », extrait du Cantique des Cantiques
Serpentins
les branches chargés de feuilles des plantes volubiles
se déplacent dans l’air ainsi que des reptiles
comme on voit dans les bals se trémousser les filles
on perçoit les anneaux qui tintent à leurs chevilles
le vent joueur de flûte qui fait danser les feuilles
et voler les cheveux et s’enrouler les robes
sur le mode mineur rapporte les paroles
et les conversations de ces langues bifides
de ses serpents dressés au corps d’annélides
les éclats métalliques l’éclair des pierreries
des doigts chargés de bagues des dos couvert d’écailles
des vibrants serpentins dont le ciel suit la mue
Alain
Cela me rappelle une poésie de 2007, déposée ici aussi
L’azalée, le poisson et l’arbre
Un cri de passion
Le poisson frémit
Le rouge rugit
Il frétille des bulles
Le rouge poisson
Et rêve d’évasion
Le rouge l’a séduit
Il rêve de transformation
Il rêve de nouvelles sensations
Si j’étais oiseau
Avec le vent je danserai
Du parfum de l’azalée, je me délecterai
Si j’étais oiseau
Des espaces nouveaux, j’explorerai
A l’oreille des fleurs, de savoureuses mélodies, je susurrerai
Et l’arbre riverain
Entend ses pensées
Lui envoie un baiser
Tu ne peux voler
Je peux raconter
Je peux partager
Mes branches s’épanchent
Vers des horizons si beaux
Et puis, raconte-moi l’eau
Et si tu t’ennuies
Agrandis ton regard
Exploite le hasard
Et les différences se sont comprises
Les mots ont jailli
La poésie a surgi
Sous le regard enchanté
De l’azalée
Emerveillée.
Février 2007
Les meilleurs chemins ne sont pas les plus courts
comme un sarment de chenin qui le layon coure
rampant comme une anguille qui tortille et frétille
je pense à la dame aux serpents pour qui c’était vétille
et dans tous ces répons il n’y a pas d’admonestation
juste des rampants qui se fraient dans la végétation
des virgules hirsutes et des chutes pas trop brutes
alors faut il passer ici la serpillière face à la fourmillière
ou traquer des ressorts les montées pas retors
alors que de la retorte s’échappe encore
des vapeurs brûmeuses de la nature en rut
La horte n’est pas l’aorte
mais une sève dense
coure dans ces rameaux denses
la horde se précipite
et si elle évolue compacte
ce n’est pas par manque de tact
et quand par inclination
au dessus du bassin
s’entremêlent les faisceaux
ce n’est une allure de rinceaux
et pourtant c’est fort belle frise
qui sur le temps assoit sa prise
C’est fort belle brise
Qui sur le tant de soi
Devise
au miroir de l’eau
les arbres calligraphes
quelle exubérance!
Jazz à Melzi
Semblables aux ceps noueux sur une terre de rocailles
Des arbres chevelus aux allures de bonzaï
se penchent sur l’eau claire polie comme un miroir
Des feuilles dentelées que le soleil chamaille
la lumière tombe en pluie comme d’un arrosoir
Un jazz ébouriffé que le vent fait pleuvoir
Alain
Tout est calme et paisible
L’attention belle immense
Retrouvailles en tout Là
Déjà sur les chemins la couleuvre serpente
Aux rayons de midi cherche la chaleur
Est-ce un signe d’une saison qui s’annonce
Entre les herbes juvéniles elle se faufile
Le feuillage dans la tendresse du jeune âge
Laisse passer la lumière ardente du jour
Couvrant ce petit monde qui s’éveille
Sous l’aile douce et légère de ses feuilles immatures
Sous la voûte feuillue au-dessus de l’eau
Rampent ici, voltigent là, glissent déjà
Croassent, se dandinent mille petites bêtes
Dans la naissance effrénée du printemps
Le spectacle peaufine son décor
Tout est fragile, tendre et timide
A peine entend-on les premières notes
De la genèse d’une nouvelle nature en éveil.
Le fauteuil au premier
A cette chance immense
D’être assis dans un bois
Son oeil le parcourt tendre
Il manque le cours d’eau
Suffit de le rêver
Le voici qui serpente
Ses ondes délicates
Les oiseaux messagers
Chantent murmures d’amour
Le temps peut s’arrêter
Quand il offre son âme
doux jour pour chacun!
Le nid
c’est un endroit discret un jardin japonais
où les âmes esseulés aiment à se promener
le vent et le soleil y passe la journée
et leur conversation se perd dans les allées
Dans ce lieu de rencontre un bassin fait miroir
Les arbres éplorés s’y penchent pour se voir
là dans l’épais brouillard de la végétation
un nid de baisers fous attend les amoureux
c’est un havre de paix où l’on vient roucouler
Où du sommet des arbres tombent des plumes bleues
Alain
Je rêve d’ailes
dévêtues , frêles
veilleuses de l’abîme
comme poussière de braises
dans l’ébloui du vent
–
Serge Nunez Tolin
L’indienne
La lumière est une femme habillée tout de voiles
Qui marche comme une indienne dans un sari de soie
Dont les yeux agrandis par la grâce d’un crayon
Vous réchauffe le cœur en lançant des rayons
Ses pieds et ses orteils et ses mains et ses doigts
Portent des tatouages dessinés au henné
Des bracelets des bagues qu’elle porte sur soi
Alain
Douceur argentée
d’une lumière tamisée
un clignement de vie
oreilles attentives
circonvolutives
un épanchement
Tout nous parle
de la moindre racine
à la plus haute cime
L’oeil d’argent immobilisa le temps.
La barque glissait sous les ombrages,
Les rires des enfants ,aux oiseaux qui sifflaient
L’arche feuilletée tendrement s’entrouvrait,
Les branches serpentines ,en leurs reflets dansaient.
froissement délicat
passe un murmure
qui décoiffe les ramures
Pourquoi pas couleuvrine
qui réussirait son coup
une bouche à feu
pour des mots dévorants
une mèche et la poudre du temps
un bruit qui fuse
une étendue confuse
L’oeuf
Un jardin japonais est un peu comme un temple
Un décor agencé pour que l’esprit contemple
Et parfois dans les arbres qui bordent la rivière
On trouve un très bel œuf enceint de la lumière
Alain
C’est un jardin de rêve
Si beau qu’il semble irréel
Les couleurs s’inventent
Dans la lumière tamisée
Du feuillage des sous-bois
Au bord de la rivière
Des odeurs de jasmin
De roses ou de muguet
Parfument le silence
Des milliers de jardins
Se nomment ainsi
Car au-delà des odeurs
De la beauté des fleurs
C’est tout un parfum de poésie
Qui nous entraîne soudain
Dans un monde parfait
Celui du rêve évidemment.
la sagaie estourbit
les gribouillis de l’âme
houpes de bonzaï
reflet dans l’eau
un passage cimenté
néanmoins
d’une rive l’autre
la romance maniérée
la rigueur écrue
passent
les crispations
de l’eau canalisée
sous l’arche incomprise
de l’absence
d’un prétexte
Et je fus, et je fus
Ce que je ne serai
Et je su et je su
Ce que je ne verrai
Conversation de vent
Jardin insoupçonné
Les ramures se regardent
Reflets, ombres serpentines
A la surface de l’Ooooh!
Bonsoir à vous regard.Bonne nuit à tous.
Poumon vert
Et comme les chevaux qui courent dans la nature
Font danser leur crinière dessus leur encolure
Les branches qui serpentent au sein de la nature
Ainsi que des vaisseaux irriguent les poumons
font danser la lumière comme l’eau des rivières
Afin que montent au ciel des bouffées de verdure
Alain
Bruissement, ruisselet, chuchotis
ravissement, tiercelet, clapotis
chevelures emmêlées, parures glacées
dénouement conciliaire
dénuement auxiliaire
Pixels
P erles de gouttes d’eau qui filtrent le soleil
I risant le jardin de taches de couleurs
X points lumineux qui dans le vert pétillent
E ntourant la lumière comme d’un bas résille
L es tableaux sont semblables aux pétales de fleurs
S ur qui la lumière vole comme une blonde abeille
Alain
Le cours bien abrité
Murmure des mots d’amour
Qui sont froufrous de l’âme
Au plus près de l’aimer
S éraphique mais pas sérigraphique
E ntendez vous ces mots sous bois
R épondez y dans le tempo
P atiemment élaboré
E nsuite sera l’écho
N ullement interdit
T ordue est la phrase
I nconséquente et mélangée
N olens volens
E coutez enfin l’adagio
Serre pantins,
qui a dit de mettre les patins
on veut bien laisser pendre des filins
qui soient arachnéens
Pas de lys volubile qui nous hisse
ni de martagon qui fait jouer les gonds
pourtant sur la berge ils sont légions
–
Choisir
entre
l’infiment
noir
l’infiment
blanc.
Ou
où
ce gris
qui crisse
infiniment.
–
y’a un couac …
–
Choisir
entre
l’infiniment
noir
l’infiniment
blanc
(ou)
où
ce gris
qui crisse
infiniment.
–
couaccouac!
L’Italienne
Elle a ce doux sourire qu’ont toutes les madones
Sa langue est volubile bien souvent elle résonne
Elle chante à nos oreilles les mots que tous fredonnent
Elle chante ti amo avec des trémolos
Elle chante avec ses mots qui sonnent comme l’eau
Quand elle s’adresse aux hommes on dirait qu’elle ordonne
Comme elle prie le bon dieu le bon dieu lui pardonne
Alain
S’il est une fleur
Au parfum de foudre,
Elle porterait ton nom.
Vois le cerisier
Dans son bel habit de fête
Pleurer ses pétales.
La Nature mime
Le bouquet final
D’une scène de ménage.
Bruissement de soie
Voile de coton
Soupir de dentelles
Tulle évaporé
Chuchotis de volants
Légèreté de l’air
(Quelle beauté!)
c’est fort joli, Jo.S.
Toutes les photos sont magnifiques.
Désolée pour cette question, sont-elles modifiées ?