Linge

Linge

Linge

Linge

les dessous, la lessive qui claque, sens dessus dessous

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas

les dessous
la lessive qui claque
sens dessus dessous

« LA GITANE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !

80 réflexions sur « Linge »

  1. Le livre d’or

    L’automne comme chaque année ouvre son livre d’or
    Un livre qui se feuillette dont les feuilles s’envolent
    Un livre dont les feuilles s’arrachent à prix d’or
    Ce livre plein d’essences reçoit des confidences

    Ce sont des mots d’esprit qui voudraient être drôles
    Des mots venus du cœur en de confuses paroles
    Des formules polies enseignées à l’école
    Ou bien des poésies qui parlent en paraboles

    L’automne est remercié pour ses pommes et ses poires
    Pour ses raisins sucrés aux grains chargés d’espoir
    Pour chanter ces couleurs sans rien d’artificiel
    Chacun avec ses mots vient mettre un peu de sel

    Alain

  2. Sens dessus, dessous…

    Vous, Être Suprême, infini
    Je suis l’Humain indéfini
    L’ordre et le chaos réunis,
    Issu de votre entendement
    Mystique en mes questionnements
    Et ma vérité page blanche.

  3. les dessous qui se braquent
    et le vent qui plaque
    le fil qui lui craque

    en s’agitant, en s’atigeant, en s’affligeant
    on n’a pas toujours le dessus

    et c’est en suspension
    qu’on fait la recension
    une drôle de collection

    en prolongeant aussi
    style télégraphique
    maux télépathiques

  4. Sans dessus ni dessous…le linge nu à l’air libre…qui s’évade et s’envole..et se pose sur un fil..et le vent qui s’agite…qui caresse les voiles…et s’enroule le linge..d’un strip tease en désordre….Sens dessus dessous..et ces coeurs qui claquent..d’avoir trop aimé..carré blanc qu’on aligne..sur un fil de soi…en quittant la nuit blanche..et ses rêves de soie..

  5. Un petit carré de soi
    Une épingle à linge
    De la couleur
    En noir et blanc
    Cela sent bon
    L’air du dehors
    Bises du vent
    Danses des sauterelles
    Cela remue de bel de bon
    Sur les jolies cordes du temps

    Avant de se coucher l’étagère
    Dans sa petite malle
    Ecrin précieux

    La vie elle lave savonne rince
    Tord puis nous sèche
    Des trop de larmes
    Et l’oeil ouvert il s’ouvre encore
    Vers les beautés à dénicher

  6. Dans la Nature belle
    Se sécher sa lessive
    Le monde d’un tel brut
    Qui fait beaucoup de mal

    Les exigeances posées
    Dans le prendre soin aimer
    Il faut se reposer

    Des petits sachets de lavande
    Un fer doux sa semelle
    Les mains aimantes d’abord
    Son linge plié rangé

    De belle liberté
    D’aimer d’aimer encore
    Le monde
    Dans ses parts délicieuses

    Se vivre se vivre encore
    Quand la vie est fort courte
    Et loin l’idée de vivre
    Dans un linceul vivant

    Tendre journée pour chacun.

  7. Bonjour à l’équipage !

    Je reviens….
    Doucement…
    Pas mal « rincée » aussi en ce moment…

    Le tout bien ventilé
    Par le terrible Vent d’Autan
    Qui a coup sûr,
    Va sécher tout ce linge
    Avant de le faire envoler…

    Il n’est pas rare,
    Dans mon pays Lauragais,
    De retrouver ses chaussettes
    En travers de la haie !

    Et puis cette note
    Ne peut en aucun cas
    Laisser Bourrache indifférente !

    Elle est toujours très inspirée…
    Par le linge en train de sécher !

    (cf. une histoire ancienne… qui nous avait bien fait rigoler !)

    Je vous envoie à toutes et tous….

    Des biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee

  8. Flotte le linge comme les cheveux au vent
    Saturé des odeurs enivrantes de la campagne,
    Imbibé de grand air aux fines senteurs,
    Imprégné de toute pureté de l’eau claire,
    Souillé qu’il était de toute empreinte de vie,
    Il réapparaît désinfecté, propre et sans tache
    Comme il en est de l’homme au retour d’une ballade :
    Neurones ventilées, les joues fraîches,
    L’esprit à nouveau libre, tête vide, les idées claires,
    Le nez plein des odeurs d’humus et de terre
    D’arômes de fleurs et d’effluves embaumés
    Et que le vent eut cinglé son visage
    Comme les lavandières battirent le linge.
    Ainsi l’homme lessivé, rincé, aéré, dégagé
    De tous soucis, de toute pollution
    Revient apaisé au retour d’une promenade,
    Baigné d’une aura de pureté et de bien-être
    Pour se lover en son logis, reposé, détendu
    Comme le linge qui retrouve le nid douillet
    Des étagères des armoires parfumées
    De lavande ou de bois de cèdre.

  9. Le linge

    Quand sortent en aveugles les mots de nos méninges
    Ils ont des taches violettes un aspect chiffonné
    Ils sont encore brouillons comme des nouveaux nés
    Qu’il faut vite cajoler et serrer dans des langes
    (Ce sont de belles pages blanches comme le sont les anges)
    Comme ils se salissent vite il faut laver les langes
    Qu’on suspend à des fils tenues par des épingles
    Afin qu’ils sèchent au vent s’agitant comme des singes
    Puis vient la repasseuse qui met en piles le linge

    Alain

  10. Romance

    Toutes ces milliers de feuilles qui prennent leur essor
    comme du linge étendu qui sèche à la fenêtre
    comme balancent ensemble les violons de l’orchestre
    Donnent à ces mois d’automne un air de romance

    Alain

  11. Ce n’était pas jour de lessive et pourtant c’est lessivée que j’écris ces quelques mots, serait-ce dû au changement de saison, Ossiane et Christine semblent être dans le même état que moi. Sur le pont accrochés aux galhaubans flottent quelques feuilles calligraphiées pour illustrer ces belles photos où l’on entend sur le fil claquer les étoffes, siffler le vent…. nous livrant les dessus et les dessous de l’histoire qu’il nous appartient d’interpréter. Il n’est pas toujours aisé de laver son linge sale en famille !
    _____

    Serrés les uns contre les autres
    Gros linge et petit linge
    Dessus toilés et fleuris
    Dessous frivoles et dentelés
    Volent au vent léger
    Sur le fil quand parle le linge
    Affaires de gueux ou de nantis
    Quand souffle de vent
    Et brille le soleil
    Le linge à ciel ouvert
    Livre ses secrets et ses intimités.
    ____

    N’oubliez pas de rentrer le linge, le ciel n’ayant pas dit son dernier mot pourrait bien nous envoyer quelque mauvaise surprise!!…Bonne nuit à tous les passagers de l’œil Ouvert et jolis rêves.

  12. Des torchons de vaisselle
    Tenues de nettoyage
    Chaussettes pour pieds froids
    Les cordes raisonnent leurs maux
    Fatigués de faire briller

    La vie n’est pas cette rutilante
    Qui d’un plumeau brille ses éclats
    C’est qu’il en faut des détergents
    Pour faire reluire le pas luisant

  13. oui, Monique, peut être que le changement de saison, c’est quan même quelquechose, malade en angine à la même période l an passé suivi d »une bronchite qui a duré ensuite quatre mois, me donne bien envie, l’an prochain de rester en été…sourire!

  14. Tête en l’air
    L’air en tête 
    le vent plonge
    la tête 
    dans le doux linge humide 
    se secoue en soleil  
    au bleu du drap nuage 
    souffle ou siffle 
    chansons
    Il court reprend l’image  
    traversin que l’on voit 
    à travers champs 
    l’ombrelle
    « Simplement avec art »
    le chemin brûle la peau
    et le vent en boit l’eau      

  15. comme c’est joli, Lou,
    belle journée

    Le vent se fait sa bise
    Contre l’étoffe douce
    Qui se sèche ses perles
    Le soleil le mouillé
    Rayonnent au goût du miel

  16. Barbouillis de chocolat
    Peintures du bout des doigts
    Chlorophylle des brins d’herbes
    Framboises perlées leurs rouges
    Boue des chemins jolis
    L’enfance laisse ses belles traces
    La lessive ses bouillons
    Les épingles l’étale
    Ce bon goût de vie sucrée
    Devenue belle invisible
    Sur les cordes du temps
    En emporte l’innocence
    La pureté des enfants
    Leurs jeux tendres colorés
    La vie tout simplement

  17. je me relis et je me demande si je laisse ‘l’étale, avec e, c’est la lessive qui étale
    ou
    si je choisis les épongles *l’étalent
    me semble qu’en écrivant je souhaitais mettre en devant, la lessive,

    bon, je vous laisse libre choix de mettre en e ou pas….

  18. La rosée matinale,

    sur les feuilles de l’ail,

    s’efface vite

    après le lever du soleil,

    mais renaîtra demain,

    au petit jour.

    L’homme qui meurt et s’en va,

    quand sera-t-il de retour ?

    Tian Heng.

  19. Les dessous

    La belle lingerie que l’on garde sur soi
    Pour cacher les parties de notre anatomie
    Que la pudeur condamne à montrer à demi
    Elle est de coton blanc ou de splendide soie

    Le petit linge de corps qui protège la pudeur
    Préserve aussi du froid et garde la chaleur
    A l’aide d’élastiques reliés bout à bout
    Il maintient bien les seins et le sexe tabou

    Ces beaux sous-vêtements ont toutes les vertus
    Quelqu’en soit le tissu la soie ou le coton
    Ils pimentent l’amour et préservent la vertu
    Et ne nous montrant rien renforcent nos illusions

    Alain

  20. La grande lessive

    tandis que sort du bout
    l’odeur de la lessive
    sous les rafales de vent
    l’automne part en lambeaux
    comme du linge mis à sécher
    s’égoutte tout pantelant

    alain

  21. Mon garde du coeur
    m’emmenait près du lavoir
    pour m’aider à étendre le linge.

    Depuis le linge est sec.

    Mon amoureux est devenu
    mon garde du corps
    et les nos cheveux ont blanchi.

  22. Comme des papillons offrant leurs ailes au vent
    Les toiles se balancent aux rayons du soleil,
    De l’eau qui s’évapore en senteurs légères
    Les anges s’en abreuvent, en élixir divin.

    Le linge immaculé danse à travers les branches
    De pirouettes en pirouettes dans le vent du soir,
    Sur le fil accrochés tout sans dessus dessous
    Virevoltent insouciantes les guenilles froissées.

    Chacune des pinces à linge entre ses doigts serrés
    Assure le maintien du vêtement confié,
    Responsabilité hautement importante
    Que celle insoupçonnable d’une pince à linge.

    Abandonné au froid, éloigné de ses maîtres
    Le linge sur le fil comme des rubans de soie
    Veut faire preuve de vie dans la campagne nue
    Et revêt des allures de coquettes guipures.

    J’aime voir près des maisons, ce linge qui flotte au vent
    C’est un signe de vie, une vision paisible
    Des souvenirs de draps sur l’herbe humide et verte
    Des grands coups de battoirs sur les bords des lavoirs.

  23. Une corde, des piquets, une tension, un arc
    une impusion et un balancement
    séchage au grand air
    pas besoin de repasser…par là
    quand ça ne fait pas un pli
    que cette panoplie
    noue des signes
    nous dessine
    en creux
    en dessous

  24. les corps absents pendent
    sous le vent sèchent les larmes
    qui lave les ombres*

    (*Jeanne Benameur, Laver les ombres …)

  25. Sèche au vent
    Le linge de maison.
    Il a été lavé
    De toutes les humeurs.
    Linge blanc,
    Grisâtre
    d’en avoir vu
    De toutes les couleurs
    De toutes les douleurs
    Des moments précaires
    De bonheur.

    Le linge de maison
    Témoin du labeur
    Des femmes
    Des hommes
    De leur sueur
    De leurs peurs
    Des hyménées
    Des naissances
    Des décès.
    Claque au vent

    Fini les lavoirs
    Les lavandières,
    Lieux d’histoires
    De mémoires.
    Le lave linge
    Nettoie les secrets
    Des linges.

    Lessivé
    Est l’humain
    Essoré
    Est le linge
    Au fin fond
    De leurs fibres
    L’homme est raccommodé,
    Le linge reprisé

    De retour de guerre
    Le linge panse,
    Les plaies sanglantes
    Essuie les pleurs
    Des veuves sanglotantes.

    Être dans beaux draps,
    De sales draps
    Faire une corde
    De ses draps
    Pour s’évader
    Se pendre
    Sinistre
    Corde à linge.
    Bistre!

    Être du beau linge
    Linge des riches
    Guenille des pauvres
    L’or caché
    Dans un coffre fort
    L’argent
    Dans la lessiveuse.
    Les codes du linge
    Habille
    Les corps
    En classes
    Sociales.
    Le linge.
    Les bourgeois
    Donnent leurs linges
    A peine portés
    La charité
    Leur permet
    La cruauté
    La vanité
    Humanitaire.
    La gueuse
    L’impitoyable lessiveuse
    Ira placer les pauvres
    A la droite de Dieu,
    Jetés nus
    Dans la fosse commune,
    Juste recouvert
    De terre.
    La mort paie
    En monnaie de singe.
    Puis prendra son temps
    Pour conduire le riche
    A sa dernière demeure
    Habillé de son plus beau linge.

    N’oublier pas de rire
    Sous les draps.
    Un jour, viendra
    où le drap
    Sera linceul

    Les linges
    Étendus
    Pendus
    Au vent
    A la vue
    Sont
    Nos draps,peaux
    Mises à nu !

  26. Eventail

    Comme ces crayons de bois tous de la même taille
    Rangés bien à l’étroit dans une boîte en fer
    Les mots n’existent que pour obéir aux doigts et à l’œil
    Ils sont prédestinés à servir la beauté

    Quand ils se déplacent c’est toujours dans les airs
    Comme le funambule qui marche sur un fil
    Tenus par des épingles comme le linge mis à sécher
    Ou comme une main de femme agite un éventail

    Alain

  27. Nous sommes tous sur un fil
    ballotés, secoués, face aux abimes
    parce que dans la vraie vie
    ce qui compte c’est se mouiller
    parfois ça ne tient plus à grand chose
    de minces attaches qui retiennent à peine
    le vent du temps (d’autan en ce moment ici)
    passe et repasse et nous nous desséchons
    par encore momifiés ni chosifiés
    en suspension et en tension
    en appréhension aussi

  28. Bien trop sec et trop raide donc
    cassant et peu arrangeant
    il faut assouplir sous peine de craquements…voire plus
    ça me rappelle d’autres choses dans l’actualité
    mais le linge sale se lave toujours en famille

  29. caprice du vent
    comme voilure en mer
    souffle le linge

    fantaisie du vent
    comme des oriflammes
    souffle les dessous

  30. Simple linge sur un fil, à sécher:
    tendres intimités
    exposées en plein pré
    dessous dentelés
    chaussettes trouées
    chemises surranées
    torchons usés
    secrets de famille devinés
    habitudes suggérées
    tant de vous, livré…

  31. Coloriser la photo noir et blanc:
    torchons de cuisine rouge et blanc
    serviettes fleuries, aux tournesols jaunes
    dessous de dentelle, blancs
    chemise rouge sang
    pantalon de jean bleu
    chausettes noires
    Dans la vraie vie …………….
    La couleur est au choix!!

  32. Hier Vent d’Autan…

    Linge séché…
    Instantanément !

    Aujourd’hui Grosse Pluie
    Sera bien rincé, ce linge !

    Attendons de nouveau
    Vent séchant automatiquement

    Va encore rester un bon moment
    Suspendu sur son fil perché !

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee

    PS/ Du coup, avec la pluie… j’ai plus le temps de vous rendre visite !

  33. Arlequin danse sur une corde à linge

    Dans le vent qui balance il saute à cloche pied
    Il prend la corde à linge pour une corde à sauter
    Toujours gardant une jambe en l’air
    Il porte son habit légendaire,
    Son habit bariolé constitué de losanges
    Dont chaque carré de toile fut tissé par les anges
    Pour que toutes les couleurs ensemble se mélangent
    Il danse comme fait le linge avec des cris de singe
    Dès que sortent les voiles dès que claquent les toiles
    Il se balance si haut qu’il se pique aux étoiles

    Alain

  34. Discours de la méthode ou les dessous des cartes

    Le poème , fort beau d’Alain m’a rappelé le temps où je militais à l’ADSGB. Vous vous souvenez de cette association humanitaire dont le but était la défense du soutien gorge et de la baleine. Son slogan était la baleine, c’est assez! Décorsetées les femmes , libérées leurs corps , tout en leurs offrant un ferme soutien était et reste encore une entreprise de haute technologie sur laquelle la main de l’homme n’avance qu’à tâtons. Il faut un savoir faire, un véritable doigté. Il faut être, suffisamment, culotté comme une pipe pour oser demander «  lou y es tu? » poussé l’aubade au bon moment et avoir la tête près du bonnet. Bien des chercheurs ont du abandonner , ne sachant plus à quel sein se vouer. Le logo de l’association, soutenue par une bardot, a longtemps était un âne. Vous souvenez de cette chanson angoissée « Âne , sœur Âne ne vois tu rien venir? ». L’association ne doute pas de pouvoir bénéficier du soutien de Julie Taton, l’ancienne Miss Belgique. Ce mannequin,malgré sa célébrité est payé au SMIG, le string minimum inter globes. Une simple remarque d’hygiène, méfiez vous des vents des globes. Le soutien gorge reste un produit de luxe soumis à des Dim qui osent s’afficher et dont le calcul est inversement proportionnel à la quantité de tissu employé pour des raisons écologiques mais directement lié à la mano- technologie utilisée pour dégrafée à la vitesse du désir. . La restauration de ces chefs d’œuvre de la nature féminine a donné naissance à la très high tech silicone vallée pour les aventurières des gorges profondes. On en rie mais quand on a l’occasion d’en tâter , c’est toute la gaule qui relève la tête. L’ADSGB se veut apolitique, elle trouve sain de s’intéresser aussi bien à la raie privée qu’à la raie publique . Sa seule religion est ne pas entendre de « ouh aïe » cri de détresse de malheureuses étouffées dans le carcan de corsets trop serrés . Que vous ayez mesdames , le corps sage que vous en faîtes les gorges chaudes ou pas , l’ADSGB recherche pour vous le corsage qu’il vous faut dans tous les hémisphères .Il y a encore beaucoup a trouvé tellement est grand le mystère féminin. Toute la science de l’homme est mobilisée tout autour du globe pour ce combat contre la pesanteur. Il existe même des soutiens gorge pour l’allaitement équipés d’une commande vocale qui à l’heure de la tétée, crie pour le bébé: « qu’est ce tu glandes ma mère? ». Les progrès sont immenses. . La physique des cantiques a été remplacée par la physique des parties cules et des beaux ensembles de molécules. Le club des anciennes Miss lutte contre l’extinction des baleines sous l’égide d’une direction qui laisse les mamies faire.
    J’espère que cet exposé assez technique ne vous aura pas empêchées, mesdames, de rire à gorge déployée mais ne vous aura pas mis sens dessus dessous. Je vous le dis, en confidence, le linge rie, lui! Pour conclure , mesdames n’hésitaient pas à consulter le site de l’ADSGB , ne faites pas vos décolletés à la décolleteuse. Et l’homme dans tout çà, il lui reste à porter des slips « hom » pour signifier son sexe. Juste retour de bâton, si j’ose dire !

  35. La blanchisseuse

    Avec ses beaux bras ronds qui sortent de ses manches
    elle porte ses baquets tout en roulant des hanches
    Des montagnes de linge qui tombent en avalanche
    Quelque soit la saison sans jamais de dimanche

    elle mélange les bleus et les cols de dentelles
    les nappes tâché de vin les bleus devenus gris
    le sable avec le sel et les cottes à bretelles
    et les dessous salis sans même faire de tri

    Pour que son linge soit propre et toujours éclatant
    elle demande à la lune qu’elle l’aide à la lessive

    Alain
    Merci Patrick :))

  36. Elle tourne, elle est nue, elle est grave; ses flancs
    Ondulent d’ombre bleue et de sueur farouche.
    Dans les cheveux mouillés s’ouvre rouge la bouche
    Et le regard se meurt entre les cils tremblants.

    Ses doigts caressent vers des lèvres ignorées
    La peau douce, la chaleur molle de ses seins.
    Ses coudes étendus comme sur des coussins
    Ouvrent le baiser creux des aisselles dorées.

    Mais la taille, ployée à la renverse, tend
    Le pur ventre, gonflé d’un souffle intermittent,
    Et sous l’arachnéen tissu noir de sa robe

    Ses bras tendres, avec des gestes assoupis,
    Ses pieds froids sur les arabesques des tapis,
    Cherchent l’imaginaire amant qui se dérobe …

    Pierre Louys

  37. Linge d’hier et d’aujourd’hui
    qui se rince et se pince, parfois se coince
    qui se ponce et se frotte, pas dans les grottes
    qui s’élime et se troue, parfois s’ébroue
    qui se tend et se détend et aussi se fend
    qui s’éclaircit et s’amincit, rétrécit
    qui s’avachit et se défraîchit
    qui se ravaude et se galvaude
    qui qui qui
    cuit cuit cuit
    il a intérêt d’être grand teint
    sinon il va pâlir sous l’ardeur du soleil
    sinon il va partir sous la force du zéphyr
    pourtant il peut se salir sous la poussée du désir
    le linge rit à qui veut le montrer
    le linge trie pour ne pas s’effacer
    le linge crie aussi engoncé dans son passé

  38. Sur la barre fixe le linge comme le gymnaste
    manie sans manille l’espace vaste
    il tourne et virevolte s’enroule et dévaste
    sa liberté s’exerce sans effort apparent
    il ne sert que rarement de paravent
    et encore moins encore d’auvent
    mais dans ces jeux d’ombre
    jamais il ne sombre

  39. Les mots sur le fil des sens ont parfois des dessous étranges qui vous rendent muet, perplexe devant l’étymologie abandonnée aux vents méchants ne laissant aux phrases que des structures desséchées, froissées, dépourvues de fraîcheur, d’aura de douceur et de beauté. Les mots sur le fil ont largué les amarres, l’essence des mots m’abandonne, sans même vouloir aller jusqu’à la quintessence, la fatigue sans doute, la pluie et le ciel gris peut-être…. le manque d’humour probablement aussi, l’inspiration trop fouettée, envolée, chatouillée, dispersée par le vent, mauvais sort pour les mots sur le fil des sens.

  40. Lingelétendurantla nuit
    lingemissantaclaus
    lingenouvellementonnnelle
    lingerenduvetamine
    lingerondifférentable
    lingesticulation

  41. Le chemin du douet

    Les doigts fripés et rouge d’être dans l’eau glacée
    Agenouillées le col ouvert les jupes troussées
    les manches relevées à la hauteur du coude
    Par le chemin du douet qui conduit au lavoir
    Après avoir connu l’enfer le purgatoire
    Les mères de famille arrivent au paradis
    Où elles assomment le linge à grands coups de battoir

    Alain

  42. Le soleil généreux
    sèche la lessive offerte
    Se défroissent les plis
    sous les baisers de la bise
    Ces petits linges intimes
    murmurent leurs secrets
    Le gazon sait des choses
    les papillons se posent
    Chacun prête l’oreille
    c’est si magique une vie
    A se donner d’aimer
    d’un authentique geste
    Et les cordes qui balancent
    ce petit monde gai
    Chantent les dansent heureux
    cela sent le bel frais

  43. Annick comme ils sont beaux, doux et paisibles tes mots , ils ont un parfum de fraîcheur, une odeur de linge propre. merci pour ce petit bouquet parfumé.
    ____

    Regardez sur le fil ces lambeaux de mots
    Ils ne sont pas toujours taillés sur mesure
    Pour habiller mes rêves et mes pensées.
    _____

    Le beau temps est revenu dans mon midi trempé, je laisse le moral revenir doucement le soleil finit toujours par sécher les larmes des coeurs chagrins.

  44. C’est gentil, Monique,
    j’y ajoute une petite odeur de lavande parfumée, des mots de thym, des relans de roses, pour toi.

    et comme c’est doux de laisser revenir le moral à son rythme, tranquillement, sans se précipiter pour sécher tout pleur, mais de prendre le bel tempsde vivre son chagrin de plein, avant de fermer sa petite balloche de vie de coeur chagrin,

    et d’ouvrir son sac à dos des lys….sur les belles cordes du temps qui aiment se vivre aimer, dans la tendresse encore, la liberté belle ivre, le pas léger son sautillis,
    si belles cordes sensibles.

    BELLE JOURNEE, pour chacun!

  45. A….
    Allez youps la Toto se sort, il faut trop beau pour rester à l’écurie,
    la vie si chaude dehors sous les cordes du soleil si généreux ce jour!

  46. L’un je le veut mais de l’autre je dépend
    maudit chenapan, c’est un guet apens
    et dans tous ces arpents désarmants
    je me dit que s’effiloche la mémoire
    ce n’est pas seulement une histoire
    de filliation et de vielles frusques
    il y avait du temps des étrusques
    des toges à gogo et des murex
    atteinte dans la masse
    et prise dans la nasse
    la lessive grouille
    tandis que grenouille hier aussi
    un bel exemple de tenue

  47. Salopette salopée qui gentiment va slalomer
    ce n’est pas que l’art des piquets soit sot
    mais dans le ressaut sans hoquet
    il y a comme du toupet
    c’est tout prêt à étendre, à éteindre et à étreindre
    c’est topé sans pause et ça en impose
    saltimbanque qui fais sauter la caisse
    et le banc qui convoque le ban
    gonfanons vous nous gonflez d’aise
    reprenez vos places à dieu ne plaise

  48. Alignés il sont dans un ordre qui défie l’entendement
    et pourtant en général ils se balancent gentiment
    c’est un sacré ornement, piège à garnements
    rien ne vaut un tel acharnement
    il faut rendre les pansements

  49. Si vous avez oublié de vider vos poches de quelques billets avant de passer votre linge à la lessive, ne venez pas à Grenoble avec .Les forces de l’ordre recherchent l’argent « blanchi » . Ils fouillent ,aussi, les voitures à la recherche d’arbre à came.

  50. Pas fière

    Elle n’était pas fière
    Avec ses petits dessous
    Qui habillaient
    Son joli derrière
    Ses tétons
    Mignons!

    Elle n’était pas fille
    Facile
    Elle était pas fière
    C’est tout.
    Elle montrait
    Ses petits dessous
    A qui , elle voulait
    Plaire.
    Aimait
    Les joyeux drilles
    Habiles
    Aux jeux de quille.
    A la mettre
    Sens dessus dessous.

    Elle n’était pas michetonneuse
    Mais miche donneuse
    Oh! Elle ne refusait pas
    Deux sous
    Pour s’acheter
    Des petits dessous!
    Mais, elle se passait
    De dessous,
    Pour acheter
    Avec ses deux sous
    Une brioche
    Pour les mioches!
    Leurs grands yeux
    Affamés
    La mettaient
    Sens dessus dessous!

    Quant à la porte
    De sa chambrette
    Toquait un galant,
    En goguette
    Qui se cherchait
    Une maman
    Elle ne le traité pas
    De toquet
    Elle allait
    Ouvrir le loquet.
    Il se retrouvait
    Vite , en liquette
    Et alors , valse nuisette
    C’était la fête
    Avec gambettes.
    Cul par dessus tête
    Sens dessus dessous!

    Un militaire
    Un grand
    Un fort
    Un qu’avait fait
    La guerre
    Un chargé
    D’honneurs
    De gloire
    Et de fortune,
    L’épousa
    Telle qu’elle était.
    Pas fière
    Avec ses petits dessous
    Qui habillaient
    Son joli derrière
    Ses tétons mignons!
    Il y a des histoires
    Comme çà
    Des histoires
    De chics filles
    Qui ne font pas d’histoires
    Il y en avait plein
    A Bagatelle
    Personne
    Ne s’en est plaint
    A part les grenouilles
    De bénitier
    Jamais , vraiment dépucelées
    Même par M’sieur l’Abbé!

    Elle fit sensation
    Dans les salons.
    Elle n’était pas plus fière
    Avec ses très chics
    Dessous,
    Elle disait
    A qui s’étonnait
    Qu’elle avait
    Le même joli derrière
    et toujours , les tétons
    Mignons.
    Il suffisait de regarder
    Pour s’en assurer
    Par dessus son corsage;
    On pouvait
    Tâter
    Si on osait
    Défier
    Le mari
    Militaire.
    Elle n’avait pas le sens
    De la propriété
    Privée
    Surtout , en matière
    De sens
    Qui chacun sait
    A ses exigences.

    La morale?
    Elle s’en balance
    Si elle peut rendre
    Heureux
    Un gaillard
    Valeureux;
    Adieu
    Corsage
    Vive la galipette
    Avec le soldat trompette.

    Maintenant,
    Qu’elle avait des sous
    Pour s’acheter plein
    De dessous.
    Elle retournait
    Dans son quartier
    Aider les galopins
    A s’installer
    A acquérir un métier,
    Elles aimaient
    Les joyeux drilles
    Les drôles
    Elle faisait tout
    Pour qu’ils évitent
    les gabelous
    Les geôles
    Les galères
    Et la Veuve!

    Dans les bals chics
    Les vieilles guenons
    En clapissaient
    A s’étouffer.
    Les dames d’honneur
    Qu’ en avaient si peu
    Qui lorgnaient
    Quelque beau parti
    Sans oublier
    La galanterie
    En étaient
    Estomaquées.

    Cela amusait
    Le militaire
    Qu’avait connu
    La guerre
    Qu’avait été
    Sauvé
    Par une cantinière.
    Il la laissait faire.
    A force de rire
    Et de simplicité
    Elle rabaissa
    Les caquets
    De toutes les commères.

    Faut dire,
    Qu’elle avait mis
    Sens dessus dessous,
    Les maris
    Elle faisait
    Danser
    Aux jeunes officiers
    Des valses musettes
    D’une gaité
    Endiablée.
    Elle avait conquis
    Jusqu’à la domesticité.
    Qui adorait
    paraît
    de ses petits dessous
    Son joli derrière
    et ses tétons
    Mignons.

    Une fille pas fière
    Comme çà
    Cela ne se reproduira pas.
    On a testé son ADN
    C’était une Madame sans gène.

  51. Le beau linge

    Chaque poésie rapporte les vagues de l’océan
    les rouleaux chatoyants qui portent les surfeurs
    Qui s’étirent en longueur comme du fil à linge
    Où serait accroché du blanc de la dentelle
    Et de la brise de mer qui fait des volumes amples
    Dans des toiles découpées dans de jolis cotons

    Alain
    http://www.mespoemes.net/recreation

  52. Pinces à li,ge

    Sitôt le linge laver il faut aller l’étendre
    pour qu’il sèche au soleil sur un pré d’herbe tendre
    ou sur la corde à linge afin qu’il flotte au vent
    les jours où le soleil se montre décevant

    Pour ne pas qu’il s’envole quand le vent souffle fort
    A l’aide de pinces à linge qui ferment par un ressort
    Il faut pincer le linge comme l’aigle qui serre
    La proie qu’il a saisi en refermant ses serres

    Comme le cormoran que l’homme emmène en barque
    Pour pêcher le poisson en rapporte dans son bec
    Ou comme le fumeur saisi une allumette
    et comme entre ses lèvres il tient sa cigarette

    Alain

  53. Honorée de ta comparaison;-) Non pas celui-là, Fugitive;-) Je penserai à ce que tu me dis si l’occasion se présente! Amitiés retournées!

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