Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
les dessous
la lessive qui claque
sens dessus dessous
◊ « LA GITANE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !
L'Oeil Ouvert : photo et poésie
Haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde… le voyage imaginaire d'Ossiane
Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas
les dessous
la lessive qui claque
sens dessus dessous
◊ « LA GITANE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !
Curieuse impression un peu anxiogène de ce linge, alors que ton haïku respire la joie. J’espère que tu vas bien Ossiane 🙂
Après l’essorage et l’essorillage
je me pince
mais c’est une brise d’otage
C’est vrai Anne, je suis un peu rincée, voilà tout;-)) Bonjour à l’équipage!!
Le livre d’or
L’automne comme chaque année ouvre son livre d’or
Un livre qui se feuillette dont les feuilles s’envolent
Un livre dont les feuilles s’arrachent à prix d’or
Ce livre plein d’essences reçoit des confidences
Ce sont des mots d’esprit qui voudraient être drôles
Des mots venus du cœur en de confuses paroles
Des formules polies enseignées à l’école
Ou bien des poésies qui parlent en paraboles
L’automne est remercié pour ses pommes et ses poires
Pour ses raisins sucrés aux grains chargés d’espoir
Pour chanter ces couleurs sans rien d’artificiel
Chacun avec ses mots vient mettre un peu de sel
Alain
sens dessus dessous…
en effet
ça mousse
les pavillons qui sonnent au vent
faire propre
du fil à retordre
allons danser
Sens dessus, dessous…
Vous, Être Suprême, infini
Je suis l’Humain indéfini
L’ordre et le chaos réunis,
Issu de votre entendement
Mystique en mes questionnements
Et ma vérité page blanche.
un lundi claqué rincé
pousse mousse par dessus tout
lavandin sens dessus dessous
les dessous qui se braquent
et le vent qui plaque
le fil qui lui craque
en s’agitant, en s’atigeant, en s’affligeant
on n’a pas toujours le dessus
et c’est en suspension
qu’on fait la recension
une drôle de collection
en prolongeant aussi
style télégraphique
maux télépathiques
Lingerie…singerie
épinglés aussi
il se balancent
une ritournelle
parfum de violette
le vent tourne à l’ouest
Sans dessus ni dessous…le linge nu à l’air libre…qui s’évade et s’envole..et se pose sur un fil..et le vent qui s’agite…qui caresse les voiles…et s’enroule le linge..d’un strip tease en désordre….Sens dessus dessous..et ces coeurs qui claquent..d’avoir trop aimé..carré blanc qu’on aligne..sur un fil de soi…en quittant la nuit blanche..et ses rêves de soie..
Un petit carré de soi
Une épingle à linge
De la couleur
En noir et blanc
Cela sent bon
L’air du dehors
Bises du vent
Danses des sauterelles
Cela remue de bel de bon
Sur les jolies cordes du temps
Avant de se coucher l’étagère
Dans sa petite malle
Ecrin précieux
La vie elle lave savonne rince
Tord puis nous sèche
Des trop de larmes
Et l’oeil ouvert il s’ouvre encore
Vers les beautés à dénicher
Dans la Nature belle
Se sécher sa lessive
Le monde d’un tel brut
Qui fait beaucoup de mal
Les exigeances posées
Dans le prendre soin aimer
Il faut se reposer
Des petits sachets de lavande
Un fer doux sa semelle
Les mains aimantes d’abord
Son linge plié rangé
De belle liberté
D’aimer d’aimer encore
Le monde
Dans ses parts délicieuses
Se vivre se vivre encore
Quand la vie est fort courte
Et loin l’idée de vivre
Dans un linceul vivant
Tendre journée pour chacun.
(Où sont les femmes?)
Ici repose
Homme de l’ombre
Dessous dessus
(Faux sens?)
http://drole.humours.net/homme/homme-015.jpg
Bonjour à l’équipage !
Je reviens….
Doucement…
Pas mal « rincée » aussi en ce moment…
Le tout bien ventilé
Par le terrible Vent d’Autan
Qui a coup sûr,
Va sécher tout ce linge
Avant de le faire envoler…
Il n’est pas rare,
Dans mon pays Lauragais,
De retrouver ses chaussettes
En travers de la haie !
Et puis cette note
Ne peut en aucun cas
Laisser Bourrache indifférente !
Elle est toujours très inspirée…
Par le linge en train de sécher !
(cf. une histoire ancienne… qui nous avait bien fait rigoler !)
Je vous envoie à toutes et tous….
Des biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee
Flotte le linge comme les cheveux au vent
Saturé des odeurs enivrantes de la campagne,
Imbibé de grand air aux fines senteurs,
Imprégné de toute pureté de l’eau claire,
Souillé qu’il était de toute empreinte de vie,
Il réapparaît désinfecté, propre et sans tache
Comme il en est de l’homme au retour d’une ballade :
Neurones ventilées, les joues fraîches,
L’esprit à nouveau libre, tête vide, les idées claires,
Le nez plein des odeurs d’humus et de terre
D’arômes de fleurs et d’effluves embaumés
Et que le vent eut cinglé son visage
Comme les lavandières battirent le linge.
Ainsi l’homme lessivé, rincé, aéré, dégagé
De tous soucis, de toute pollution
Revient apaisé au retour d’une promenade,
Baigné d’une aura de pureté et de bien-être
Pour se lover en son logis, reposé, détendu
Comme le linge qui retrouve le nid douillet
Des étagères des armoires parfumées
De lavande ou de bois de cèdre.
Le linge
Quand sortent en aveugles les mots de nos méninges
Ils ont des taches violettes un aspect chiffonné
Ils sont encore brouillons comme des nouveaux nés
Qu’il faut vite cajoler et serrer dans des langes
(Ce sont de belles pages blanches comme le sont les anges)
Comme ils se salissent vite il faut laver les langes
Qu’on suspend à des fils tenues par des épingles
Afin qu’ils sèchent au vent s’agitant comme des singes
Puis vient la repasseuse qui met en piles le linge
Alain
Romance
Toutes ces milliers de feuilles qui prennent leur essor
comme du linge étendu qui sèche à la fenêtre
comme balancent ensemble les violons de l’orchestre
Donnent à ces mois d’automne un air de romance
Alain
Ce n’était pas jour de lessive et pourtant c’est lessivée que j’écris ces quelques mots, serait-ce dû au changement de saison, Ossiane et Christine semblent être dans le même état que moi. Sur le pont accrochés aux galhaubans flottent quelques feuilles calligraphiées pour illustrer ces belles photos où l’on entend sur le fil claquer les étoffes, siffler le vent…. nous livrant les dessus et les dessous de l’histoire qu’il nous appartient d’interpréter. Il n’est pas toujours aisé de laver son linge sale en famille !
_____
Serrés les uns contre les autres
Gros linge et petit linge
Dessus toilés et fleuris
Dessous frivoles et dentelés
Volent au vent léger
Sur le fil quand parle le linge
Affaires de gueux ou de nantis
Quand souffle de vent
Et brille le soleil
Le linge à ciel ouvert
Livre ses secrets et ses intimités.
____
N’oubliez pas de rentrer le linge, le ciel n’ayant pas dit son dernier mot pourrait bien nous envoyer quelque mauvaise surprise!!…Bonne nuit à tous les passagers de l’œil Ouvert et jolis rêves.
sale (à corriger merci)
une pub pour le roi de l’épreuve lessive
ça ne tache pas.
Froissée ? non du tout mais je repasserai demain….
Des torchons de vaisselle
Tenues de nettoyage
Chaussettes pour pieds froids
Les cordes raisonnent leurs maux
Fatigués de faire briller
La vie n’est pas cette rutilante
Qui d’un plumeau brille ses éclats
C’est qu’il en faut des détergents
Pour faire reluire le pas luisant
oui, Monique, peut être que le changement de saison, c’est quan même quelquechose, malade en angine à la même période l an passé suivi d »une bronchite qui a duré ensuite quatre mois, me donne bien envie, l’an prochain de rester en été…sourire!
Tête en l’air
L’air en tête
le vent plonge
la tête
dans le doux linge humide
se secoue en soleil
au bleu du drap nuage
souffle ou siffle
chansons
Il court reprend l’image
traversin que l’on voit
à travers champs
l’ombrelle
« Simplement avec art »
le chemin brûle la peau
et le vent en boit l’eau
Ne pas mélanger les torchons et les serviettes…
Un parfum d’ herbe
mêlé de soleil et de vent
flotte la lessive
Toutes voiles aux vents
vers une tempête
à la Turner
http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/wp-content/uploads/2010/04/turner4.jpg
comme c’est joli, Lou,
belle journée
Le vent se fait sa bise
Contre l’étoffe douce
Qui se sèche ses perles
Le soleil le mouillé
Rayonnent au goût du miel
Barbouillis de chocolat
Peintures du bout des doigts
Chlorophylle des brins d’herbes
Framboises perlées leurs rouges
Boue des chemins jolis
L’enfance laisse ses belles traces
La lessive ses bouillons
Les épingles l’étale
Ce bon goût de vie sucrée
Devenue belle invisible
Sur les cordes du temps
En emporte l’innocence
La pureté des enfants
Leurs jeux tendres colorés
La vie tout simplement
je me relis et je me demande si je laisse ‘l’étale, avec e, c’est la lessive qui étale
ou
si je choisis les épongles *l’étalent
me semble qu’en écrivant je souhaitais mettre en devant, la lessive,
bon, je vous laisse libre choix de mettre en e ou pas….
La rosée matinale,
sur les feuilles de l’ail,
s’efface vite
après le lever du soleil,
mais renaîtra demain,
au petit jour.
L’homme qui meurt et s’en va,
quand sera-t-il de retour ?
Tian Heng.
Les dessous
La belle lingerie que l’on garde sur soi
Pour cacher les parties de notre anatomie
Que la pudeur condamne à montrer à demi
Elle est de coton blanc ou de splendide soie
Le petit linge de corps qui protège la pudeur
Préserve aussi du froid et garde la chaleur
A l’aide d’élastiques reliés bout à bout
Il maintient bien les seins et le sexe tabou
Ces beaux sous-vêtements ont toutes les vertus
Quelqu’en soit le tissu la soie ou le coton
Ils pimentent l’amour et préservent la vertu
Et ne nous montrant rien renforcent nos illusions
Alain
La grande lessive
tandis que sort du bout
l’odeur de la lessive
sous les rafales de vent
l’automne part en lambeaux
comme du linge mis à sécher
s’égoutte tout pantelant
alain
Mon garde du coeur
m’emmenait près du lavoir
pour m’aider à étendre le linge.
Depuis le linge est sec.
Mon amoureux est devenu
mon garde du corps
et les nos cheveux ont blanchi.
Comme des papillons offrant leurs ailes au vent
Les toiles se balancent aux rayons du soleil,
De l’eau qui s’évapore en senteurs légères
Les anges s’en abreuvent, en élixir divin.
Le linge immaculé danse à travers les branches
De pirouettes en pirouettes dans le vent du soir,
Sur le fil accrochés tout sans dessus dessous
Virevoltent insouciantes les guenilles froissées.
Chacune des pinces à linge entre ses doigts serrés
Assure le maintien du vêtement confié,
Responsabilité hautement importante
Que celle insoupçonnable d’une pince à linge.
Abandonné au froid, éloigné de ses maîtres
Le linge sur le fil comme des rubans de soie
Veut faire preuve de vie dans la campagne nue
Et revêt des allures de coquettes guipures.
J’aime voir près des maisons, ce linge qui flotte au vent
C’est un signe de vie, une vision paisible
Des souvenirs de draps sur l’herbe humide et verte
Des grands coups de battoirs sur les bords des lavoirs.
Merci douce Annick.
Beau week-end à toi, à tous les amis du blog.
Une corde, des piquets, une tension, un arc
une impusion et un balancement
séchage au grand air
pas besoin de repasser…par là
quand ça ne fait pas un pli
que cette panoplie
noue des signes
nous dessine
en creux
en dessous
Séparation
Les hommes élèvent des murs pour que le linge y sèche
Alain
les corps absents pendent
sous le vent sèchent les larmes
qui lave les ombres*
(*Jeanne Benameur, Laver les ombres …)
Sèche au vent
Le linge de maison.
Il a été lavé
De toutes les humeurs.
Linge blanc,
Grisâtre
d’en avoir vu
De toutes les couleurs
De toutes les douleurs
Des moments précaires
De bonheur.
Le linge de maison
Témoin du labeur
Des femmes
Des hommes
De leur sueur
De leurs peurs
Des hyménées
Des naissances
Des décès.
Claque au vent
Fini les lavoirs
Les lavandières,
Lieux d’histoires
De mémoires.
Le lave linge
Nettoie les secrets
Des linges.
Lessivé
Est l’humain
Essoré
Est le linge
Au fin fond
De leurs fibres
L’homme est raccommodé,
Le linge reprisé
De retour de guerre
Le linge panse,
Les plaies sanglantes
Essuie les pleurs
Des veuves sanglotantes.
Être dans beaux draps,
De sales draps
Faire une corde
De ses draps
Pour s’évader
Se pendre
Sinistre
Corde à linge.
Bistre!
Être du beau linge
Linge des riches
Guenille des pauvres
L’or caché
Dans un coffre fort
L’argent
Dans la lessiveuse.
Les codes du linge
Habille
Les corps
En classes
Sociales.
Le linge.
Les bourgeois
Donnent leurs linges
A peine portés
La charité
Leur permet
La cruauté
La vanité
Humanitaire.
La gueuse
L’impitoyable lessiveuse
Ira placer les pauvres
A la droite de Dieu,
Jetés nus
Dans la fosse commune,
Juste recouvert
De terre.
La mort paie
En monnaie de singe.
Puis prendra son temps
Pour conduire le riche
A sa dernière demeure
Habillé de son plus beau linge.
N’oublier pas de rire
Sous les draps.
Un jour, viendra
où le drap
Sera linceul
Les linges
Étendus
Pendus
Au vent
A la vue
Sont
Nos draps,peaux
Mises à nu !
–
Gris
– souris !
–
Eventail
Comme ces crayons de bois tous de la même taille
Rangés bien à l’étroit dans une boîte en fer
Les mots n’existent que pour obéir aux doigts et à l’œil
Ils sont prédestinés à servir la beauté
Quand ils se déplacent c’est toujours dans les airs
Comme le funambule qui marche sur un fil
Tenus par des épingles comme le linge mis à sécher
Ou comme une main de femme agite un éventail
Alain
Nous sommes tous sur un fil
ballotés, secoués, face aux abimes
parce que dans la vraie vie
ce qui compte c’est se mouiller
parfois ça ne tient plus à grand chose
de minces attaches qui retiennent à peine
le vent du temps (d’autan en ce moment ici)
passe et repasse et nous nous desséchons
par encore momifiés ni chosifiés
en suspension et en tension
en appréhension aussi
Bien trop sec et trop raide donc
cassant et peu arrangeant
il faut assouplir sous peine de craquements…voire plus
ça me rappelle d’autres choses dans l’actualité
mais le linge sale se lave toujours en famille
Un charme ancien, nostalgique accentuée par le noir et blanc
caprice du vent
comme voilure en mer
souffle le linge
fantaisie du vent
comme des oriflammes
souffle les dessous
Simple linge sur un fil, à sécher:
tendres intimités
exposées en plein pré
dessous dentelés
chaussettes trouées
chemises surranées
torchons usés
secrets de famille devinés
habitudes suggérées
tant de vous, livré…
Coloriser la photo noir et blanc:
torchons de cuisine rouge et blanc
serviettes fleuries, aux tournesols jaunes
dessous de dentelle, blancs
chemise rouge sang
pantalon de jean bleu
chausettes noires
Dans la vraie vie …………….
La couleur est au choix!!
Des torchons et des serviettes
A tâtons le vieux vit, tourmaline
Le ciel gris
Etendarts (étendraps ?) de la vie intime exposée.
Maintenant, dans le tambour machinal.
Photo à repasser.
Hier Vent d’Autan…
Linge séché…
Instantanément !
Aujourd’hui Grosse Pluie
Sera bien rincé, ce linge !
Attendons de nouveau
Vent séchant automatiquement
Va encore rester un bon moment
Suspendu sur son fil perché !
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeee
PS/ Du coup, avec la pluie… j’ai plus le temps de vous rendre visite !
Arlequin danse sur une corde à linge
Dans le vent qui balance il saute à cloche pied
Il prend la corde à linge pour une corde à sauter
Toujours gardant une jambe en l’air
Il porte son habit légendaire,
Son habit bariolé constitué de losanges
Dont chaque carré de toile fut tissé par les anges
Pour que toutes les couleurs ensemble se mélangent
Il danse comme fait le linge avec des cris de singe
Dès que sortent les voiles dès que claquent les toiles
Il se balance si haut qu’il se pique aux étoiles
Alain
Discours de la méthode ou les dessous des cartes
Le poème , fort beau d’Alain m’a rappelé le temps où je militais à l’ADSGB. Vous vous souvenez de cette association humanitaire dont le but était la défense du soutien gorge et de la baleine. Son slogan était la baleine, c’est assez! Décorsetées les femmes , libérées leurs corps , tout en leurs offrant un ferme soutien était et reste encore une entreprise de haute technologie sur laquelle la main de l’homme n’avance qu’à tâtons. Il faut un savoir faire, un véritable doigté. Il faut être, suffisamment, culotté comme une pipe pour oser demander « lou y es tu? » poussé l’aubade au bon moment et avoir la tête près du bonnet. Bien des chercheurs ont du abandonner , ne sachant plus à quel sein se vouer. Le logo de l’association, soutenue par une bardot, a longtemps était un âne. Vous souvenez de cette chanson angoissée « Âne , sœur Âne ne vois tu rien venir? ». L’association ne doute pas de pouvoir bénéficier du soutien de Julie Taton, l’ancienne Miss Belgique. Ce mannequin,malgré sa célébrité est payé au SMIG, le string minimum inter globes. Une simple remarque d’hygiène, méfiez vous des vents des globes. Le soutien gorge reste un produit de luxe soumis à des Dim qui osent s’afficher et dont le calcul est inversement proportionnel à la quantité de tissu employé pour des raisons écologiques mais directement lié à la mano- technologie utilisée pour dégrafée à la vitesse du désir. . La restauration de ces chefs d’œuvre de la nature féminine a donné naissance à la très high tech silicone vallée pour les aventurières des gorges profondes. On en rie mais quand on a l’occasion d’en tâter , c’est toute la gaule qui relève la tête. L’ADSGB se veut apolitique, elle trouve sain de s’intéresser aussi bien à la raie privée qu’à la raie publique . Sa seule religion est ne pas entendre de « ouh aïe » cri de détresse de malheureuses étouffées dans le carcan de corsets trop serrés . Que vous ayez mesdames , le corps sage que vous en faîtes les gorges chaudes ou pas , l’ADSGB recherche pour vous le corsage qu’il vous faut dans tous les hémisphères .Il y a encore beaucoup a trouvé tellement est grand le mystère féminin. Toute la science de l’homme est mobilisée tout autour du globe pour ce combat contre la pesanteur. Il existe même des soutiens gorge pour l’allaitement équipés d’une commande vocale qui à l’heure de la tétée, crie pour le bébé: « qu’est ce tu glandes ma mère? ». Les progrès sont immenses. . La physique des cantiques a été remplacée par la physique des parties cules et des beaux ensembles de molécules. Le club des anciennes Miss lutte contre l’extinction des baleines sous l’égide d’une direction qui laisse les mamies faire.
J’espère que cet exposé assez technique ne vous aura pas empêchées, mesdames, de rire à gorge déployée mais ne vous aura pas mis sens dessus dessous. Je vous le dis, en confidence, le linge rie, lui! Pour conclure , mesdames n’hésitaient pas à consulter le site de l’ADSGB , ne faites pas vos décolletés à la décolleteuse. Et l’homme dans tout çà, il lui reste à porter des slips « hom » pour signifier son sexe. Juste retour de bâton, si j’ose dire !
La blanchisseuse
Avec ses beaux bras ronds qui sortent de ses manches
elle porte ses baquets tout en roulant des hanches
Des montagnes de linge qui tombent en avalanche
Quelque soit la saison sans jamais de dimanche
elle mélange les bleus et les cols de dentelles
les nappes tâché de vin les bleus devenus gris
le sable avec le sel et les cottes à bretelles
et les dessous salis sans même faire de tri
Pour que son linge soit propre et toujours éclatant
elle demande à la lune qu’elle l’aide à la lessive
Alain
Merci Patrick :))
J’aime beaucoup la dernière… elle me rappelle l’enfance
Elle tourne, elle est nue, elle est grave; ses flancs
Ondulent d’ombre bleue et de sueur farouche.
Dans les cheveux mouillés s’ouvre rouge la bouche
Et le regard se meurt entre les cils tremblants.
Ses doigts caressent vers des lèvres ignorées
La peau douce, la chaleur molle de ses seins.
Ses coudes étendus comme sur des coussins
Ouvrent le baiser creux des aisselles dorées.
Mais la taille, ployée à la renverse, tend
Le pur ventre, gonflé d’un souffle intermittent,
Et sous l’arachnéen tissu noir de sa robe
Ses bras tendres, avec des gestes assoupis,
Ses pieds froids sur les arabesques des tapis,
Cherchent l’imaginaire amant qui se dérobe …
Pierre Louys
Linge d’hier et d’aujourd’hui
qui se rince et se pince, parfois se coince
qui se ponce et se frotte, pas dans les grottes
qui s’élime et se troue, parfois s’ébroue
qui se tend et se détend et aussi se fend
qui s’éclaircit et s’amincit, rétrécit
qui s’avachit et se défraîchit
qui se ravaude et se galvaude
qui qui qui
cuit cuit cuit
il a intérêt d’être grand teint
sinon il va pâlir sous l’ardeur du soleil
sinon il va partir sous la force du zéphyr
pourtant il peut se salir sous la poussée du désir
le linge rit à qui veut le montrer
le linge trie pour ne pas s’effacer
le linge crie aussi engoncé dans son passé
Sur la barre fixe le linge comme le gymnaste
manie sans manille l’espace vaste
il tourne et virevolte s’enroule et dévaste
sa liberté s’exerce sans effort apparent
il ne sert que rarement de paravent
et encore moins encore d’auvent
mais dans ces jeux d’ombre
jamais il ne sombre
Les mots sur le fil des sens ont parfois des dessous étranges qui vous rendent muet, perplexe devant l’étymologie abandonnée aux vents méchants ne laissant aux phrases que des structures desséchées, froissées, dépourvues de fraîcheur, d’aura de douceur et de beauté. Les mots sur le fil ont largué les amarres, l’essence des mots m’abandonne, sans même vouloir aller jusqu’à la quintessence, la fatigue sans doute, la pluie et le ciel gris peut-être…. le manque d’humour probablement aussi, l’inspiration trop fouettée, envolée, chatouillée, dispersée par le vent, mauvais sort pour les mots sur le fil des sens.
Lingelétendurantla nuit
lingemissantaclaus
lingenouvellementonnnelle
lingerenduvetamine
lingerondifférentable
lingesticulation
Le chemin du douet
Les doigts fripés et rouge d’être dans l’eau glacée
Agenouillées le col ouvert les jupes troussées
les manches relevées à la hauteur du coude
Par le chemin du douet qui conduit au lavoir
Après avoir connu l’enfer le purgatoire
Les mères de famille arrivent au paradis
Où elles assomment le linge à grands coups de battoir
Alain
Le soleil généreux
sèche la lessive offerte
Se défroissent les plis
sous les baisers de la bise
Ces petits linges intimes
murmurent leurs secrets
Le gazon sait des choses
les papillons se posent
Chacun prête l’oreille
c’est si magique une vie
A se donner d’aimer
d’un authentique geste
Et les cordes qui balancent
ce petit monde gai
Chantent les dansent heureux
cela sent le bel frais
Annick comme ils sont beaux, doux et paisibles tes mots , ils ont un parfum de fraîcheur, une odeur de linge propre. merci pour ce petit bouquet parfumé.
____
Regardez sur le fil ces lambeaux de mots
Ils ne sont pas toujours taillés sur mesure
Pour habiller mes rêves et mes pensées.
_____
Le beau temps est revenu dans mon midi trempé, je laisse le moral revenir doucement le soleil finit toujours par sécher les larmes des coeurs chagrins.
!
C’est gentil, Monique,
j’y ajoute une petite odeur de lavande parfumée, des mots de thym, des relans de roses, pour toi.
et comme c’est doux de laisser revenir le moral à son rythme, tranquillement, sans se précipiter pour sécher tout pleur, mais de prendre le bel tempsde vivre son chagrin de plein, avant de fermer sa petite balloche de vie de coeur chagrin,
et d’ouvrir son sac à dos des lys….sur les belles cordes du temps qui aiment se vivre aimer, dans la tendresse encore, la liberté belle ivre, le pas léger son sautillis,
si belles cordes sensibles.
BELLE JOURNEE, pour chacun!
A….
Allez youps la Toto se sort, il faut trop beau pour rester à l’écurie,
la vie si chaude dehors sous les cordes du soleil si généreux ce jour!
L’un je le veut mais de l’autre je dépend
maudit chenapan, c’est un guet apens
et dans tous ces arpents désarmants
je me dit que s’effiloche la mémoire
ce n’est pas seulement une histoire
de filliation et de vielles frusques
il y avait du temps des étrusques
des toges à gogo et des murex
atteinte dans la masse
et prise dans la nasse
la lessive grouille
tandis que grenouille hier aussi
un bel exemple de tenue
Salopette salopée qui gentiment va slalomer
ce n’est pas que l’art des piquets soit sot
mais dans le ressaut sans hoquet
il y a comme du toupet
c’est tout prêt à étendre, à éteindre et à étreindre
c’est topé sans pause et ça en impose
saltimbanque qui fais sauter la caisse
et le banc qui convoque le ban
gonfanons vous nous gonflez d’aise
reprenez vos places à dieu ne plaise
Alignés il sont dans un ordre qui défie l’entendement
et pourtant en général ils se balancent gentiment
c’est un sacré ornement, piège à garnements
rien ne vaut un tel acharnement
il faut rendre les pansements
Il a sauté à la corde,
a compté des pas de côté
il est simiesque mais pas si miévre
Si vous avez oublié de vider vos poches de quelques billets avant de passer votre linge à la lessive, ne venez pas à Grenoble avec .Les forces de l’ordre recherchent l’argent « blanchi » . Ils fouillent ,aussi, les voitures à la recherche d’arbre à came.
Pas fière
Elle n’était pas fière
Avec ses petits dessous
Qui habillaient
Son joli derrière
Ses tétons
Mignons!
Elle n’était pas fille
Facile
Elle était pas fière
C’est tout.
Elle montrait
Ses petits dessous
A qui , elle voulait
Plaire.
Aimait
Les joyeux drilles
Habiles
Aux jeux de quille.
A la mettre
Sens dessus dessous.
Elle n’était pas michetonneuse
Mais miche donneuse
Oh! Elle ne refusait pas
Deux sous
Pour s’acheter
Des petits dessous!
Mais, elle se passait
De dessous,
Pour acheter
Avec ses deux sous
Une brioche
Pour les mioches!
Leurs grands yeux
Affamés
La mettaient
Sens dessus dessous!
Quant à la porte
De sa chambrette
Toquait un galant,
En goguette
Qui se cherchait
Une maman
Elle ne le traité pas
De toquet
Elle allait
Ouvrir le loquet.
Il se retrouvait
Vite , en liquette
Et alors , valse nuisette
C’était la fête
Avec gambettes.
Cul par dessus tête
Sens dessus dessous!
Un militaire
Un grand
Un fort
Un qu’avait fait
La guerre
Un chargé
D’honneurs
De gloire
Et de fortune,
L’épousa
Telle qu’elle était.
Pas fière
Avec ses petits dessous
Qui habillaient
Son joli derrière
Ses tétons mignons!
Il y a des histoires
Comme çà
Des histoires
De chics filles
Qui ne font pas d’histoires
Il y en avait plein
A Bagatelle
Personne
Ne s’en est plaint
A part les grenouilles
De bénitier
Jamais , vraiment dépucelées
Même par M’sieur l’Abbé!
Elle fit sensation
Dans les salons.
Elle n’était pas plus fière
Avec ses très chics
Dessous,
Elle disait
A qui s’étonnait
Qu’elle avait
Le même joli derrière
et toujours , les tétons
Mignons.
Il suffisait de regarder
Pour s’en assurer
Par dessus son corsage;
On pouvait
Tâter
Si on osait
Défier
Le mari
Militaire.
Elle n’avait pas le sens
De la propriété
Privée
Surtout , en matière
De sens
Qui chacun sait
A ses exigences.
La morale?
Elle s’en balance
Si elle peut rendre
Heureux
Un gaillard
Valeureux;
Adieu
Corsage
Vive la galipette
Avec le soldat trompette.
Maintenant,
Qu’elle avait des sous
Pour s’acheter plein
De dessous.
Elle retournait
Dans son quartier
Aider les galopins
A s’installer
A acquérir un métier,
Elles aimaient
Les joyeux drilles
Les drôles
Elle faisait tout
Pour qu’ils évitent
les gabelous
Les geôles
Les galères
Et la Veuve!
Dans les bals chics
Les vieilles guenons
En clapissaient
A s’étouffer.
Les dames d’honneur
Qu’ en avaient si peu
Qui lorgnaient
Quelque beau parti
Sans oublier
La galanterie
En étaient
Estomaquées.
Cela amusait
Le militaire
Qu’avait connu
La guerre
Qu’avait été
Sauvé
Par une cantinière.
Il la laissait faire.
A force de rire
Et de simplicité
Elle rabaissa
Les caquets
De toutes les commères.
Faut dire,
Qu’elle avait mis
Sens dessus dessous,
Les maris
Elle faisait
Danser
Aux jeunes officiers
Des valses musettes
D’une gaité
Endiablée.
Elle avait conquis
Jusqu’à la domesticité.
Qui adorait
paraît
de ses petits dessous
Son joli derrière
et ses tétons
Mignons.
Une fille pas fière
Comme çà
Cela ne se reproduira pas.
On a testé son ADN
C’était une Madame sans gène.
Le beau linge
Chaque poésie rapporte les vagues de l’océan
les rouleaux chatoyants qui portent les surfeurs
Qui s’étirent en longueur comme du fil à linge
Où serait accroché du blanc de la dentelle
Et de la brise de mer qui fait des volumes amples
Dans des toiles découpées dans de jolis cotons
Alain
http://www.mespoemes.net/recreation
Pinces à li,ge
Sitôt le linge laver il faut aller l’étendre
pour qu’il sèche au soleil sur un pré d’herbe tendre
ou sur la corde à linge afin qu’il flotte au vent
les jours où le soleil se montre décevant
Pour ne pas qu’il s’envole quand le vent souffle fort
A l’aide de pinces à linge qui ferment par un ressort
Il faut pincer le linge comme l’aigle qui serre
La proie qu’il a saisi en refermant ses serres
Comme le cormoran que l’homme emmène en barque
Pour pêcher le poisson en rapporte dans son bec
Ou comme le fumeur saisi une allumette
et comme entre ses lèvres il tient sa cigarette
Alain
A cheval sur le vent
Entêtement du blanc
La lessive
Linge au vent
Mon âme dans l’air
Le corps en mouvement
mon coeur fermé
sans pair
Cette suite d’images me fait tout à fait penser aux premiers plans du film de Dreyer : Ordet ! Tu l’as vu ?
Amitiés !
Honorée de ta comparaison;-) Non pas celui-là, Fugitive;-) Je penserai à ce que tu me dis si l’occasion se présente! Amitiés retournées!