Emergences

Emergences

Ciel de coton, pantin désarticulé, lit de fougères

Lecture du Haïku Calligramme: de haut en bas

ciel de coton
pantin désarticulé
lit de fougères

« LE PONT DES ARTS« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Bravo !

« LA ROUTE BUISSONNIÈRE« , un poème écrit par Alain, mis en musique et interprété par Jean-Marie Djibedjan. Merci !

87 réflexions sur « Emergences »

  1. Bel exemple de vie, de résistance et de courage.
    _____

    J’évolue sur la lande
    Silhouette en prise avec le vent
    Pin solitaire au corps brisé
    Je ne crains ni le froid
    Ni la peur ni les blessures
    Et mon corps épouse mon devenir
    Se tord, exulte, s’exprime
    Se contorsionne dans la ferveur
    Emerge puissant et vainqueur
    Trouvant sa force et sa beauté
    Sa victoire et sa récompense.
    ___

    A l’image de ce pin je vous tire ma révérence mais comme j’envie la grâce de cet arbre et son intime altier. Bonne et douce nuit.

  2. J’aime bien cette photo, je la trouve très esthétique , il y a un gestuel élégant dans les branches de cet arbre.
    Le calligramme est à l’image de cet éblouissement, l’arbre nous entraîne dans sa danse où les mots se noient dans un tourbillon entraînant les nuages dans leur ronde. Bravo Ossiane c’est très joli.

  3. Bravo pour les poèmes à haute voix.
    Bravo, Ossiane pour ces photos surprenantes et si belles…
    Bonne journée à tous.

    Silence ouaté.
    Nature insoupçonnée,
    Ma révérence…

  4. « Chaque fois que nous arrivons en un nouvel endroit
    nous cherchons à tâtons en lui, telles racines avançant à tâtons dans la terre
    nous cherchons le détail qui nous donnera semble-t-il prise sur lui
    mais entre-temps les feuilles se détournent du soleil
    nous avons presque oublié la langue que nous parlions pour briser le silence
    nos trous d’origine sont recouverts de rochers »

    Traduit de l’anglais (canadien) par Jean-René Lassalle.
    Extraits de : Erín Moure : O Cadoiro, House of Anansi Press, Toronto, 2007

  5. J’aime le « silence ouaté » de Jo. S qui colle parfaitement à l’image et au titre de cette note.
    _____

    Douce lumière
    Atmosphère capitonnée
    La belle attitude
    ____

    Derrière ce rendu plein de douceur, une force, une lutte, une expression, une volonté implacable de vivre, lien étroit entre l’arbre et la terre qui le nourrit, plus que ses racines, ses branches se penchent jusqu’à la toucher comme pour la vénérer dans la solitude et « le silence ouaté » qui l’entoure.

  6. Pas très surprenant de trouver sur cette page d’ « Emergences »…un sujet qui tire sa révérence…mon étonnement irait plutôt sur sa préférence….un lit de fougères et non le ciel et ses nuances..Je pense que ..même si ce n’est pas flagrant..cet arbre a la tête en l’air…comme certains êtres de notre univers…Il a peut être perdu ses repères..ou plus simplement..un objet qu’il recherche par terre…C’est donc un arbre à la tête penchée..avec une myopie prononcée..qui a perdu ses verres..Donc rien de grave…!! Je te sens soulagée Ossiane…moins préoccupée…Je suis certain que demain…il va se redresser..

  7. Elle est étrange cette image, je la regarde, Ossiane, et elle me murmure ses feuilles dans le « silence ouaté » de son écrin de beautés de JO.S,

    La vie dans ses beautés cachées,
    la vie,
    en amour,
    tellement!

  8. Je suis un vieil arbre
    Au dos voûté,
    La sève dans mes veines
    Coule péniblement
    Et sur ma peau ridée
    Une larme souvent
    Brille au soleil du soir.
    Mes gestes sont lents,
    Malhabiles, empruntés,
    Je confie aux nuages
    Mes douleurs, mes tourments,
    Je puise dans la terre
    Mes dernières forces.
    Mes membres se reposent
    Sur un tapis de fougères
    Le vent en ami complice
    Laisse entendre sous mes doigts
    Quelques dernières mélodies.
    Chaque jour qui passe
    Voit mon corps s’affaiblir,
    Mon tronc se penche
    Et murmure doucement
    Le bois craque, se dessèche
    C’est la mort lente
    Branche après branche
    Mais debout encore fier
    Laissant le temps
    Accomplir son œuvre
    Je savoure la vie
    Jusqu’à sa dernière goutte

  9. il est très très beau ton texte, Monique,

    je vous ai lus avec beaucoup d’attention en ce début d’après midi, ce matin sur ce bel Nantes, plein de beautés cachées ou visibles,
    et de bels invisibles, heinhein,

    je vous embrasse, matelots d’ici bas, quel bel cap que la vie! l’age n’est pas un handicap mais bien plus une perche pour se saisir la vie, au plus près!

    Bel arbre
    Ô mon bel arbre
    Redresse toi
    Vis toi
    Fais du bien alentour
    Tu ne peux sauver le monde
    Par tes tapis de feuilles
    Accepte que la vie telle
    Imparfaite animale
    Et envole toi et moi
    Ton âme au plus près
    Ma jeunesse éternelle
    Te serre et batifolle
    Mon coeur contre le tien
    Nos deux mains belles
    Ensemble
    Bel arbre à la sève invisible
    Vois comme tu te redresses
    La vie ne t’achève pas
    Pas encore cette fois
    Déjà tu vagabondes
    Amoureux

    Tellement
    De la vie vraie qui t’aime
    Alors si tu te couches
    C’est pour te laisser aimer
    Et pas pour t’enfoncer
    Dans un abîme profond

    La vie
    Cette précieuse
    Son flacon elixir
    D’un invisible doré
    Du gratuit de l’amour
    Dans toute sa pureté
    D’être simplement de son être

  10. Mon âme te regarde
    Et forte de tes bras
    Elle redresse son corps
    Momifié dans l’écrin
    Elle s’étonne pas de sourire
    En te pensant vers toi
    Nos âmes si complices
    Dans ce mode bien bizarre
    Et c’est fort bon vraiment
    De se serrer ses vies

    A aimer
    A aimer
    Sans s’arrêter d’aimer
    Se mourir d’un bel souffle
    D’un amour si vivant
    C’est beau c’est grand c’est fort

    Je t’aime infiniment

    Elle est magnifique cette image, il s’en dégage des parfums élagants, de bel silence parlant, j’aime cette composition,
    de vie dans son essence comme devrait être la vie, à se mourir d’aimer, quand on aime vraiment

  11. Emergence

    violenté torturé tenaillé de toutes parts
    A demi renversé mis en pièce par le vent
    l’arbre contorsionné n’est plus qu’un mort vivant
    un pantin rejeté dont s’échappe les fils

    une vision macabre mélange de chair et d’os
    comme une tombe ouverte d’où s’enfuit la vermine
    comme si en fouillant l’aire où plonge ses racines
    les doigts fins d’un squelette émergeaient de la fosse

    Alain

  12. Une nouvelle étoile est née

    C’est une jeune étoile une artiste du cirque
    Une contorsionniste aux membres élastiques
    Qui sous son chapiteau pratique la gymnastique
    Son corps articulé comme une mécanique

    Ses membres longs et souples comme des serpentins
    Se tordent en tous sens comme ferait un pantin
    Elle émerge de la nuit au son de la musique
    Chacune de ses sorties attire le public

    Qui court et applaudit sa superbe plastique
    Sa beauté son adresse font taire tous les critiques
    La grâce de ses gestes les laisse sans réplique

    Le halo qui l’entoure tel une formule magique
    A chaque apparition rend la foule électrique
    Tant ce qu’elle donne à voir est un spectacle unique

    Alain

  13. Un équilibre magique
    C’est une belle oeuvre d’art
    Qui tombe son destin
    Ainsi fait sans chercher
    A s’étonner d’y être
    Au coeur de son destin

  14. Ô l’arbre vénéré
    Tu es splendide vraiment
    Si la vie t’as brisé
    Ou a tenté en actes
    Te voilà magnifique
    Toi ton être devenu
    Et comme tu es beau
    Et comme tu es grand
    Tes feuilles pleines de sève
    Innondent de leurs vers
    Tu es cette magie
    De la vie en pleine vie
    De toute ta force vive
    Tu puises des perles leur jour

    Je t’exprime mon amour
    Admirative mon exemple de vie
    Sans te déraciner
    Sans te briser
    Sans te laisser couper en morceaux

    Comme tu es bel de vie
    Ô arbre amoureux
    Tu t’élances vers le meilleur
    Et juste plie sous le rude
    Sans cesse renouvelé
    Ton goût fort de la vie
    Te vit Ô arbre en pleine vie
    Respecté non soumis
    Tu sèves de vraie vie
    Et tes récoltes belles
    Sont des précieux joyaux
    Pour ceux qui cherchent la vie

  15. La gitane

    La chanteuse chante le blues elle tient son auditoire
    Devant la clientèle accoudée au comptoir
    Elle s’est mise debout pour que tous puissent la voir
    Les tables du café lui servent de décor

    Elle commence à chanter de sa belle voix d’or
    Une chanson des rues apprise sur le trottoir
    De ces chansons d’amour qui naissent dans les ports
    Qui parlent de jalousie de la vie de la mort

    De ces feux mal éteints d’où sortent les remords
    Qui parlent du temps passé aux bras d’un égoïste
    Quand elle songe à cela la chanteuse à l’air triste
    Alors sa voix se brise et ses deux mains se crispent

    Alain

  16. C’était le soir ou le matin, je ne sais plus très bien,
    Le ciel s’est couvert de petits nuages blancs
    Comme des petits anges perdus au firmament
    Au milieu des fougères sur un grand tapis vert
    Un arbre solitaire s’est mis à parler, à raconter
    Des histoires de terriens aux petits nuages blancs
    Sa voix était douce mais ses mots attristants
    Car Il ne voulait pas leur mentir
    L’histoire des humains n’est pas un conte de fée
    Alors les petits nuages se sont assombris
    Eux petits anges innocents, ignorants
    Ils ne connaissaient rien à cette vie sur terre
    Alors l’arbre dont la bonté était immense
    Essuya quelques unes de leurs larmes
    Et se mit à danser, à danser au milieu d’eux
    En ouvrant très grandes ses branches
    Prenant dans ses bras les petits anges
    Les entraîna dans une valse effrénée
    Les oiseaux trouvant le jeu si amusant
    Se mirent à chanter, la lande était si belle
    Les anges si heureux, les oiseaux si gais
    Que l’arbre crut apercevoir le soleil
    Et croire en un semblant de bonheur
    Pour des petits anges qu’il voulut épargner.
    L’arbre de la sagesse reprendrait plus tard ses discours
    Comme le fit Zarathoustra espérant un jour être entendu.

    « — Hélas ! mon Zarathoustra cherche encore cet auditoire [capable de le comprendre], il le cherchera longtemps ! » Nietzsche dans Ecce homo

  17. Littérature

    Quand les villes polluées empestent la voiture
    Que les fleuves souillées transportent les ordures
    Que la chère liberté que l’argent défigure
    N’est plus qu’un mot gravé couvert de salissures

    Quand l’âme qui volait dans le bleu de l’azur
    N’est plus qu’une âme en peine que ronge un mal obscur
    Que la foi l’espérance qui renversaient les murs
    Eloignées par la peur n’offre plus qu’un murmure

    Alors la poésie qui naît des âmes pures
    A l’aide de petits phrases qui soignent les blessures
    Tire de vivants portraits comme fait la peinture

    Qui donne leurs couleurs aux choses de la nature.
    Dont émerge la vie dans toute sa démesure
    Et toute sa raison d’être à la littérature

    Alain

  18. KO

    La voile triangulaire est attachée au mât
    Le bateau tire à l’ancre le vent gonfle la toile
    Et comme un fil se tend une tension s’exerce
    C’est un cœur balloté par un malheur profond

    Des années de galère l’ont poussé dans les cordes
    tel un boxeur groggy qui ne sent plus les coups
    son esprit l’abandonne sa tête se renverse
    Et une lame soudaine l’entraîne par le fond

    Alain

  19. Une silhouette étonnante presque attirante malgré ses épines et ses branches mortes cassées, elle est dans une position d’élégance saluant la lande dans son écharpe de plumes de ballet de french cancan.
    ____

    Corps de ballet
    Dans une brume de scène
    Spectacle solitaire
    ____

    Bonne fin de nuit aux insomniaques

  20. Désaxé, amputé, démembré
    voila que dans l’urgence
    on ne peut se contenter d’un trait
    de parler de retrait
    sans tendre dans le même temps
    une main secourable
    pour remonter
    ce qui a été démonté
    cela prendra du temps
    il ne faut pas être tire au flanc
    mais à reconstituer
    des équilibres même instables
    on passe souvent sa vie
    l’essentiel est d’avancer
    et si dans leur représentation
    certaines idées sont bancales
    et les images sont décentrées
    faut il s’en étonner
    selon vers où notre regard penche
    et que s’épanchent
    des sentiments à vif
    sur ces manques à jamais
    et d’autres qui ont génés
    mais dans les atrophies
    il y a des compensations
    pas seulement de la compassion
    et l’entraide bienveillante
    pour les forces déclinantes

  21. Ô JOLI! cela avait du sens de cliquer…SOURIRE…j’ai l humeur en joie revenue, fin des traversées de la dernière épreuve…SOURIRE GRAND!I…en espérant aucune derrière…SOURIRE CONFIANT!
    douce après midi.

  22. A la porte de Pantin
    Il y a des petits maris honnêtes.

    Ils sont à la porte, les pantins
    Quand leurs petites femmes
    fricotent
    Avec de grands mâles honnêtes
    A des jeux de marottes
    Rigolotes.
    Cela se joue
    Avec les mains.
    Elles ont un sacré doigté
    Les petites femmes
    Des petits maris honnêtes
    De la porte de Pantin.

    Ils se la ramènent
    Leur sacré dégaine,
    Les grands mâles honnêtes
    Quand ils emmènent
    En leu théâtre de chambre
    Les femmes à gaine
    Les femmes à fils
    Les femmes à tringle
    (tien! C’est coquin)
    Et même, la Reine Astring
    Et , et … les femmes sans fil
    Des petits maris honnêtes
    De la porte de Pantin.
    Cela se joue avec les mains,
    Il faut de la dextérité
    Un sacré doigté,
    Surtout dans l’obscurité.

    Ils ne font pas antichambre
    Les petits maris honnêtes
    De la porte de Pantin.
    Ils font leurs petites affaires
    Avec de petits cageots
    Des cageots à courgettes.

    Ce ne sont pas des femmelettes.
    Ils savent, drôlement ,y faire.
    Ce sont de sacrés guignols,
    Les petits maris honnêtes
    De la porte de Pantin.
    Ne s’agit pas de faire le mariole
    Avec leurs bourgeoises,
    Qui à gaine, qui à fils
    Qui sans fil
    Ni de leurs chercher noise
    A ces grands mâles honnêtes
    Çà se joue avec les poings
    Si! tu leurs casses
    Les roubignoles.
    Faut mieux que tu te casses,
    Toi et ta bagnole
    De la Porte De Pantin
    et de ses petits maris honnêtes!

  23. Monique:

    Très beau poème que celui du « vieil arbre »

    Alain:

    J’aime bien la gitane , je l’imagine chantant des chants tsiganes et des chansons gauloises.

  24. L’indien

    Sur les vastes étendues des plaines du far West
    Parfois surgit un être à l’étrange silhouette
    Qui semble planté là comme un arbre tout droit
    Serait-ce un cheval bai qui paît à cet endroit

    Dont la crinière ondule au vent de la prairie
    Ou serait-ce un indien cheyenne ou iroquois
    Homme de grande sagesse qui commande aux esprits
    Il porte à sa ceinture des flèches en un carquois

    Il la peau cuivré ornée de belles peintures
    Dans sa chevelure drue il a planté des plumes
    il chasse le bison qui comme la mer écume
    Et tout jusqu’à son nom l’unit à la nature

    Alain
    Merci Annick et Patrick

  25. J’e viens de retomber sur cet endroit magique et beau que j’avais perdu de vu pour des mysterieuses raisons. Hereuse de me retrouver ici à m’emerveiller de ton art magnifique 🙂

  26. Parfois ex nihilo (pas ex Nil au fil de l’eau)
    parfois Nihil obstat
    venant du plus profond
    de cet intérieur hanté et rieur
    remonte et apparaît
    en fin en surface
    flotte doucettement
    écarte les obstacles
    et devient visible et donc tangible
    finies les supputations et autres impressions
    quand se matérialise enfin
    ce qui a ou donne du sens
    on a déballasté pour se délesté
    et sans jamais être détesté
    revient de loin
    revient d’en bas
    le ludion
    c’était sous jacent, sous foliaire, sous topiaire
    c’est évanescent et pourrait disparaître de nouveau
    pas une résurgence pourtant
    c’est une suspension pointée
    un impact visuel
    un instant magique
    ça surgit et jaillit
    c’est ainsi
    il faut le prendre
    du moins faire avec
    s’en amuser
    ou compter avec lui

  27. Bonsoir,

    Comme je te l’ai dit ailleurs, je viens souvent me promener chez toi et là je te laisse un petit com pour te dire que j’aime vraiment ta photographie. Elle est pleine de sensibilité, d’amour, elle me touche.
    Cette photo en particulier et je t’avouerai que parfois des photos m’inspirent mes poèmes. Me donnerais-tu la permission de l’utiliser pour l’écriture d’un texte.
    Encore bravo pour ton regard.
    Bon début de soirée
    Sissi

  28. La cantatrice

    Elle chante debout face à la fosse face au public
    Un musicien en queue de pie joue du piano
    Elle est venue chanter sur scène des airs de l’Italile
    son timbre est clair elle à une voix de soprano

    Ainsi qu’une fontaine pleure dans un bassin
    Ou comme un rossignol chante dans la nature
    De sa gorge menue sort un flot de musique
    De sa voix charmeresse des notes cristallines

    Pour que de l’air dans sa poitrine naissent les sons
    Elle maîtrise son souffle et sa respiration
    Quand monte les arpèges sa gorge se soulève

    Et ses trilles s’envolent comme remuent ses lèvres
    Elle chante pour son public fidèle venu la voir
    Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir

    Alain

  29. Et la neige redevint sable à la mère confondue,blancheur des ténèbres, obscur caramel dans les abysses bleutées…bon c’est n’importe quoi mon inspiration mais c’est ce que j’ai eu envie d’écrire…): merci Bourrache c’était vraiment mignon la vidéo.

  30. Et puis la suite après tout puisque j’étais lancée..

    Et la neige redevint sable à la mère confondue,blancheur des ténèbres, obscur caramel dans les abysses bleutées…
    Et la neige redevint sable,dans le turquois des cieux,oasis caramel dans l’espace argenté
    Et la neige redevint sable, la poussière émiettée dansant au creux des vers, jusqu’à la voix lactée
    Et dans les mots actés, et dans les chants la mer a enfanté l’été, a enfanté l’amour, petite bonnefemme de neige, petit bonhomme de sable, petit bonhomme j’étais au fin fond de la mère et dans la mer actées nos bouteilles à la mère, conversation de cœurs, conversation sous verre, dans la bouteille, c’était…..nos nuits et nos lumières….dans la bouteille j’étais.

  31. C’est amusant et embêtant à la fois…mon second message est volatilisé!!!Et j’ai écrit improvisant directement sur la page d’Ossiane.Allez petit texte, reviens comme une p’tite bouteille à la mer jusqu’à l’île Ossiane, que je garde quelque souvenir de ma pensée..):

  32. Superbes photos !
    Magnifique … je découvre… émergence et tout le reste …
    Bravo aussi à Jean Marie.

    Empreinte tordue
    Seule sous ciel tourmenté
    Moelleuses fougères

  33. elle est fort jolie tendre émouvante cette vidéo, Bourrache,

    comme elle fort pleine et troublante, cette image, Ossiane,
    cet arbre assommé, qui se vit encore, qui se vit plus encore, serrant son essentiel, sa jolie sève d’amour, ses feuilles plus nombreuses, plus vertes, plus doux sourires….

    Doux moment pour chacun en ce week de joli Automne.

  34. Pliant sous le poids,
    gracile et fragile,
    ensommeillé,
    il attend,
    que nos regards
    s’esquivent.

    Alors, déployant,
    ardent et fringant,
    sa ramure,
    il reverdira,
    quand le printemps
    reviendra ……

    Bon week end à tous!

  35. Une mer de fougères,
    ça fout la peur
    pas de mégére à apprivoiser
    dans ces oscillations vertes
    qui va donc pavoiser
    tandis que lentement
    s’extirpe de sa gangue végétale
    un à un, membre à membre

  36. Muse calée sur lie
    pour ambiance fourragère
    une distinction pendentive
    oeillades pour cotonnades
    manque juste les colonnades
    avoir la fibre festivalière
    mais qui tire donc les ficelles
    dans ce théâtre de verdure
    façon Barcelone et son griégo
    sont grillés les égos
    balayées les photos
    pas de gnomes
    mais se consumment
    les derniers beaux jours

  37. Hello Monique

    Elles  m’ont cassé la tête
    Ou peut-être Les pieds
    Ces fougères de l’ombre
    Je me porte pourtant
    comme un charme vraiment
    Ou un sapin plutôt
    Qui se peint comme il veut
    Debout tête baissée
    les fous gèrent son ombre 
    dont il a peur peut-être
    Je l’entends répéter
    Elles m’ont cassé la tête
    C’est fou j’ai mal aux pieds
      

  38. Comme l’ancêtre qui ploie
    Sous les années qui le foudroient,
    Déploie vers la terre tes branches
    pour transcender ta dernière chance.

  39. Hello Lou, sympa ton texte écrit aux aurores comme les mots d’EMma et Sophie, un doux plaisir à vous lire.
    _____

    Entre le ciel et la terre
    Entre rêve et réalité
    Entre fougères et nuages
    Je vais, je viens, je cherche.
    ……………………………………….
    Sur les chemins empruntés
    Je trouve, non sans difficulté,
    Dans le désert aride de la vie
    Le sillage qui conduit,
    L’âme souvent déchirée
    Au havre de quiétude et de sagesse.
    ……………………………………………………….
    Alors sur l’arbre de vie, accrochée à l’espoir
    Telle une émergence entre fougères et nuages
    Nait au travers des branches tourmentées
    Une ramure de sérénité et de joie

  40. Comme l’ancêtre qui ploie
    Sous les années qui le foudroient,
    Déploie vers la terre tes branches
    pour transcender ta dernière chance.

    Comme la vie qui irradie
    Jusqu’au plus profond de ton lit,
    Puise, inlassablement puise
    Ce suc divin qui jamais ne s’épuise.

  41. Chanson d’automne

    Ainsi qu’hurlent les loups souffle le vent d’automne
    Et comme un chien s’ébroue les arbres perdent leurs feuilles
    Les feuilles se couchent en rond ainsi qu’un chat ronronne
    Tôt le soleil se cache comme un roux écureuil
    Quand tout se pelotonne c’est la chanson d’automne

    La pluie tombe sans cesse et la forêt se rouille
    Dans les allées de la forêt du sang circule
    Les doigts griffus de la forêt fichent la trouille
    Ils déchirent la nue afin que tous dérouillent
    Lorsque grimace le masque hideux de la citrouille
    Ce qui donne le sourire c’est la chanson d’automne

    Quand les journées se suivent tristes et monotones
    Que la pluie tombe drue et se mêle à la terre
    Que les chemins de terre se transforment en gadoue
    Que tous ceux qui cheminent ont des semelles de boue
    Quand les chemins de vie sont tous creusées d’ornières
    Ce qui laisse des frissons c’est la chanson d’automne

    Alain

  42. Approche
    Touche son écorce
    Vois comme elle est sa peau lisse
    Dessous ses apparences
    Entends son murmure tendre
    Il aime la justice
    Et ce monde l’abat
    Isolé renfermé il se vit de ses feuilles
    Vois leurs sèves belless vertes
    Qui lui montent à la tête
    Font voler sa belle âme
    Cet arbre c’est un sage
    Sans tout dire jamais
    Et pourtant il pourrait
    Pour vouloir se défendre
    Il n’en a pas besoin
    Car il sait qui il est

  43. Sortir des sentiers battus
    Trouver son chemin
    Découvrir un paysage, un arbre
    Regarder les nuages dans le ciel
    Pouvoir émerger le temps d’un jour
    Au dessus des tracasseries quotidiennes
    Respirer l’odeur de la montagne
    Entendre le silence autour de soi
    Et tout imprégné de cette paix
    Réaliser ce bonheur qui s’infiltre
    Au plus profond de soi-même
    Vouloir le garder longtemps en soi
    Et faire qu’il coule et demeure en chaque veine
    Comme la sève dans les branches de l’arbre.

  44. c’est joli, Monique,
    et comme c’est fort bon de ressentir la force tranquille de la Nature s’infiltrer dans les veines et battre le coeur tout calme, c’est bon de respirer, de ressentir son fluide vie par ses perles précieuses, en vie!
    douce journée!

  45. Merci, Monique, tes mots sont encore bien plus doux à lire… Le havre de quiétude et de sagesse… le travail de toute une vie que le trouver, et y parvient-on même un jour… : comme écrivait Quignard, nous mourrons tous avant de mûrir.
    Pas bien guillerette, ce matin… Mais à passer quelques minutes dans ce havre-ci, au milieu d’amis poètes, je me sens un peu mieux…
    Bonne journée et bises à tous.

  46. Le grand bal de l’automne

    Ainsi qu’une jolie femme se farde et se parfume
    Les feuilles aux pieds des arbres font des colliers de plumes
    La forêt donne un bal et les torches s’allument
    Les hêtres et les chênes ont mis leurs beaux costumes

    Déjà le bal commence et tous les arbres fument
    La forêt se balance comme la mer écume
    Le vent est au violon la pluie joue sur l’enclume
    Les arbres en tournant laissent échapper des plumes

    De valses en tangos la forêt se consume
    La pluie va crescendo toute la forêt assume
    Les hêtres et les chênes usent leurs beaux costumes

    Le vent joue sans arrêt pour ôter l’amertume
    En folles journées de fêtes l’automne se résume
    Quand les arbres sont nus toute la forêt s’enrhume

    Alain

  47. Une émergence si je le veux
    une émergence si je le peux
    une émergence si je le vaut bien
    émer veillée par cette fulgurance
    émer aldine face à ce vert

    t’espères plus guillerette ce soir Sophie

    le coton et le tapis vert nous alanguissent
    pas de dés pour qu’ils atterrissent
    juste une patience inusitée pour qu’ils mûrissent

  48. ¨¨¨
    J’étais insoucieux de tous les équipages,
    Porteurs de blés flamands ou de cotons anglais
    Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
    Les fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.

    Dans les clapotements furieux des marées
    Moi l’autre hiver plus sourd que les cerneaux d’enfants,
    Je courus! Et les péninsules démarrées
    N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants

    ¨¨¨

    Plus douces qu’aux enfants la chair des pommes sures
    L’eau verte pénétra ma coque de sapin

    ¨¨¨

    Le bateau Ivre (extraits) de Rimbaud

  49. Merci, Thierry. Plus guillerette ça serait beaucoup dire, mais enfin il faut bien se dresser et rester debout, n’est-ce pas…! J’aime beaucoup l’idée d’émergence. Quelque chose d’inédit, qui représente plus que la somme de ses parties, comme la conscience et la pensée émergent du cerveau sans jamais pouvoir s’y réduire. Mais que faisons-nous émerger de nos vies ? Une trajectoire dont on peut faire sens ?… Si déjà nous en faisons émerger le goût des autres, c’est beaucoup…
    Emeraldine, quel joli mot…
    Bises à chacun

  50. Sophie : d’excellentes questions pour le matin…comme pour l’après midi d’ailleurs

    Plongés que nous sommes dans un quotidien, que dis je immergés, aurons nous l’occasion de relever la tête et de regarder plus loin, même si parfois c’est bien dur voire franchement impensable, impossible même.
    La verticalité nous fait pencher mais penser aussi alors, osciller entre différents pôles, précessionner même, sans procession ni profession de foi; pour la nutation il faut voir la mutation.

    salut discret (pas continu) mais direct à l’équipage et à son capitaine

  51. Que c’est bon d’être demoiselle
    Car le soir dans mon petit lit
    Quand l’étoile Vénus étincelle
    Quand doucement tombe la nuit

    Je me fais sucer la friandise
    Je me fais caresser le gardon
    Je me fais empeser la chemise
    Je me fais picorer le bonbon

    Je me fais frotter la péninsule
    Je me fais béliner le joyau
    Je me fais remplir le vestibule
    Je me fais ramoner l’abricot […]

    Colette Renard.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *