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Lecture du Haïku Calligramme: courbe, horizontales
Flux perpétuel
course infinie du soleil
passage du temps
◊ Autres fragments de “Zen’ith”
TAKANO LANDSCAPE PLANNING : Shuichi MURATA,
Takeki YAMASHITA et Fumiaki TAKANO. Japon.
“Mobiles! Des jardins pour un monde en mouvement”
Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire 2007
Superbe calligramme Ossiane… comme j’aime ces couleurs… bisou de nuit
Chaleur d’Afrique
Terre d’Ocre et de sang
Dans le fleuve d’Or
Chaleur et lumière
L’eau dOrt dessOus la terre
Imbibée de sang
SOleil au zénith
La terre s’embrase d’Or
COulée de lumière
Armes deposées
Visage caché
Pourquoi tu me regardes
L’oeil fixé?
– Larmes de sang
coulent sur la terre.
Il faut la paix
dans l’Univers!
———————-
Coucou Ossiane
Je vois un oeil en haut à droite, près de l’U de Perpetuel, c’est vrai?
J’aime aussi ces couleurs.
Coucou Maria-D
bonne nuit.
L’ombre
trempe son âme
et repart
fusion des coeurs
effusion des sentiments
fission des sens
—————————-
le sang endormi
sous le souffle de vulcain
soudain jaillit
–
Lieux -dits
Soleil
Qui s’écoule
Et les circuits
du temps
S’abreuvent
Au sang du monde
Non-dits
Image
Qui transpire
Comme les chemins
du coeur
S’épuisent
A l’encre rouge
–
Buono giorno a tutti….
€
Passerelle douce
Le pied se pose
Rejoint fort tendre
La berge amie
Loin des routes souillées
par les heures perdues,
accroupis sur le temps
des purs,
les ponts tremblants
soufflent leur sérénade
à l’aube des incertains rivages,
les seuls qu’il nous faut croire,
sans concessions.
Belle journée à tous et un sourire particulier pour toi, Ossiane, la douce fée des lieux 🙂
Sans aucun repère
la route est longue et sinueuse
on passe et repasse aux même endroits
ballotté de l’extase au trou noir
du calme au tourbillon
chaque jour
on franchit les même obstacles
on butte sur les mêmes écueils
sans projet sans but à atteindre
juste déambuler sur les jours
et se dans perdre les nuits
et s’engouffrer dans les paradis artificiels
Ceux dont on revient en flirtant avec l’enfer.
On charme la mort, déesse du crépuscule
Et l’on s’enveloppe dans ses draps noirs
Croyant jouir avec orgueil de l’éternité.
Vanité des désespérés !
Pourtant il suffit parfois d’un sourire
D’un mot, d’une attention
Pour déjouer le dessein de l’ombre ;
Une petite lueur de bienveillance
Pour que l’aube enfin émerge
Des profondeurs des ténèbres…
>maria :
Et voilà la funambule de nuit qui a vite retrouvé ses habitudes 😉
Merci Maria, je sais que tu aimes les couleurs chaudes 😉 Le feu et la chaleur imprègnent tes beaux haïkus. Le feu sous l’apparente froideur de la palette de surface;-) Bises et merci.
>neyde :
Je ne l’avais pas vu !!! L’œil 🙂 Il est décidément partout 😉 J’espère qu’il ne fait pas peur 😉 Non neyde, ce n’est pas du tout volontaire. Il est vrai que j’aime bien jouer avec les cercles en tous genres, tu commences à bien me connaître 😉 Bises par-dessus l’atlantique !
>jorge :
Bonjour jorge, c’est donc l’heure de la rentrée aussi pour toi 😉 Comme la plume dans l’encrier… Et où va-t-elle cette ombre 😉 Un joli petit haïku bien trempé 😉 Merci, bonne journée !
>marc :
Ca explose dans tous les sens, marc 😉 Tes haïkus sont pleins de chaleur à donner 😉
Tu as une grande facilité pour te projeter dans les images et il en ressort des poèmes pleins de sensibilité et de sincérité mais je note que tu mets des petites notes positives à la fin de tes poèmes maintenant. Petite lumière au bout du chemin à aller chercher toujours. C’est signe qu’on va bien 😉
Belle journée à toi, je t’embrasse !
>alix :
C’est très beau tous ces lieux-dits et ces non-dits dans le mouvement. Les images prennent vie sous ta plume décidément bien inventive et sensible. Mile bacci 😉
>salade :
euro… où ça 😉 Tu fais de plus en plus court ; tu ne peux plus aller plus loin ;-))
>annick :
Tu fais des pointes en douce poésie sur la passerelle 😉 Tu as tout compris avec ce passage vers l’autre cercle du tourbillon. Bises du lundi !
>johal :
Beaucoup de douceur à distribuer en ce lundi matin ; on en a bien besoin avec ce qui se prépare 😉
Bonjour johal, ton style d’écriture est très beau aussi… un peu dans l’abstraction et l’intemporel, la fragilité… un peu comme ton amie alix… vous faites une belle paire de poétesses toutes les deux. Sourrire vers toi, petite fée de la poésie ;-))
Je t’embrasse, Ossiane, merci pour tous tes commentaires. Doux jour.
Au fond de la poitrine
comme un bourdonnement
les battements du cœur
et la chaleur du sang
liquide merveille
qui jaillit
d’entre les bras du sable
et tire sur ses vaisseaux
comme le cheval fougueux
sur sa longe de vent
***
Merci Ossiane pour tes mots
« C’est pourtant ici que je vous invoque car j’ai conscience de ne plus rien pouvoir sans que vous vous manifestiez, génies qui présidez secrètement à cette alchimie, vous, maîtres de la vie poétique des choses. (… ) c’est pourtant à vous, génies, qu’il est dévolu de vous porter jusqu’à ce coeur et, sans que rien n’en transpire ni au-dehors ni pour lui-même, d’y mettre en marche vos alambics. »
André Breton, Arcane 17
« Je cherche l’or du temps » disait André Breton , ces mots magiques et mystérieux m’ont toujours émerveillée et me laisse dans la bouche comme un goût inassouvi… je ne sais pourquoi à la vue de ton calligramme cette nuit ces mots me sont venu … et ne me quitte plus… mots lourds de sens inscrits à vie sur la tombe d’André Breton… « je cherche l’or du temps »…
Bonjour et bonne journée à chacun
Au cours des promenades avez-vous remarqué quel plaisir nous avons à faire une pause sur un pont ou une passerelle, regarder couler l’eau et sentir le temps qui passe, petit ruisseau tranquille, masse d’eau imposante des fleuves ou torrent bouillonnnant, comme la vie, pris dans le courant l’esprit se laisse emporter…
__
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Guillaume Apollinaire
___
Classique mais si beau !
au pluriel … c’est encore mieux …
« Chacun sait que le jaune , l’orange et le rouge donnent et représentent des idées de joie, de richesse » ( Delacroix)
Le rougre tel qu’on se l’imagine , comme couleur sans frontière , typiquement chaude agit intérieurement comme une couleur très vivante, vive, agitée , qui n’a cependant pas le caractère insouciant du jaune qui se dissipe de tous côtés, mais donne l’effet , malgré toute son énergie et son intensité, de la note puissante d’une force immense presque consciente de son but {…}
Que l’on se représente seulement rouge Saturne , rouge de cinabre , carmin , cette couleur a la propriété de conserver à peu près le ton fondamental et de parître en même temps typiquement chaude ou froide.
***
Extrait de l’essai de Kandisky : » Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier. »
http://pagesperso-orange.fr/ecole.ger/enfants/artiste/kandi.htm
L’anneau est le symbole du cercle et de la roue qui tourne…
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La vie est un circuit fermé
Entre la naissance et la mort
Aucune échappatoire permise
Courant inéxorable du temps
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L’anneau de Moebius de Robert Desnos
» Le chemin sur lequel je cours
Ne sera pas le même quand je ferai demi-tour
J’ai beau le suivre tout droit
Il me ramène à un autre endroit
Je tourne en rond mais le ciel change
Hier j’étais un enfant
Je suis un homme maintenant
Le monde est une drôle de chose
Et la rose parmi les roses
Ne ressemble pas à une autre rose. »
au coeur des rêves
écrivain et narrateur
les mots étoilés
http://pagesperso-orange.fr/jean-paul.cornec/cs_roscoff.jpg
Quel joli passage du temps
Bleuit bel bois douce patine
Le pas se chausse sa ballerine
Pour un pas de danse qu’il aime tant
C’est bon d’aimer en liberté
Tendrement se laisser aller
Gagner la berge de bel amour
Pour se vivre son instant du jour
Salade
Oui, mais comment savoir laquelle est la dernière ? alors savourons les toutes d’accord ?
deux fines lattes de bois
pour que l’esprit –
le corps serait trop grand
et trop lourd –
franchisse la rigole d’eau verdie
entre les écailles chauffées au soleil –
mais quand je crois m’y risquer,
forte de mon équilibre,
je recule : Ossiane somptueusement
a brûlé le tout
>maria :
Quel beau poème vibrant ! Incroyable que tu ressentes toutes ces sensations devant ces photos ! Ta palette picturale est rouge et or. Il suffit de regarder tes toiles. TU as sans doute beaucoup d’amour et de beauté à donner aux autres 😉 Merci pour ce bel extrait de Breton.
Pourquoi dis-tu qu’au pluriel c’est encore mieux ?
>monique :
Merci monique, tu plonges à fond dans les thèmes que je propose et fais surgir des pistes inattendues 🙂 Merci pour Apollinaire et Desnos.
>alice :
La symphonie en rouge et jaune continue 😉 J’adore toutes ces références au symbolisme des couleurs surtout de la part de ce grand peintre. Merci Alice, bonne soirée !
>fred :
Tu en sais quelque chose de ces mots étoilés, merci pour ton bel haïku qui flotte dans l’imaginaire.
>salade :
Ok salade, j’ai failli appeler la note « Heure » 😉 Je préfère penser à la première ou aux avant-dernières 😉
>annick :
Jolie chorégraphie poétique, annick, serais-tu ballerine 😉
>brigetoun :
Moi une pyromane !!! et toi Brigitte une funambule à toute épreuve qui vise juste à tous les coups;-)) C’est vrai que je me suis retrouvée avec un calligramme tout rouge 😉 Les hasards de la recherche mais aussi ce soleil qui chauffe et brûle parfois; j’aime me laisser porter sans trop savoir où je vais avec les mots du haïku. On se surprend toujours 😉
Bises et merci ; bonne soirée à toi !
L’ombre et sa lumière…fiancailles en plein air…mouvement perpétuel…pour un temps passerelle…
Pour pas se noyer dans sa goutte
Un pont en baguettes du temps
Qui donne le rythme si lent et si grand
C’est émouvant un passage vers son île
Déjà entre-apercues sur le panoramique d’extase ces graphismes en forme de demi-cercles qui se chevauchent me ramènent à des dessins exécutés il y a fort longtemps mais surtout me font penser à ces toits de montagne en lauze que l’on trouve par exemple en Haute loire, qui sont d’une beauté incroyable et qui malheureusement tendent à disparaître et qui simulent ici les vagues
___
Festons ephémères
Ou vagues de pierres
Dentelles des mers
___
C’est vrai Ossiane tes images taquinent l’imagination et le monde imaginaire est infini.
Salade, c’est vrai que sur le cadran solaire il est plus question d »heure » comme le dit Ossiane mais j’ai voulu prendre ce cadran à l’échelle de la vie et c’est un clin d’oeil à la mort, inévitable bien sur mais qui fait peur lorsque vient la dernière heure.
« entre -aperçus » merci et l’occasion puisque je reviens vers vous de vous dire bonsoir et bonne nuit.
Joli Annick les baguettes du temps qui orchestrent notre vie dans un rythme qui malheureusement ne nous convient pas toujours.
Kandinski, André Breton quelles belles références aujourd’hui. merci Maria D et merci Alice
Je découvre avec stupeur ces terres brûlées
est ce l’enfer qui c’est immiscé par les failles de la terre ?
ou l’homme qui a trop joué à l’apprenti sorcier ?
j’ai beau regarder par delà l’horizon
je ne vois que désordre et désolation
qu’est il devenue cette nature exubérante
de cette banquise blanche et transparente
ou sont ces lacs qui caressent le ciel
et embrassent les neiges éternelles
qu’est il advenu de ces frêles ruisseaux
qui se transforment avalanche de flot
mes yeux me brûle à regarder couler
le sang cette terre mortellement blessée
et je me sens emporté par ce torrent
qui ensevelit l’humanité et le temps
>Ossiane
Pourquoi le pluriel ?
Parce que ces mots me laissent… me sont venus …et ne me quittent… avec « ent » et « s » … c’est beaucoup mieux n’est-ce pas …?
Merci pour tout ce que tu dis
Bises
Pierre B, c’est joli les fiancailles de l’ombre et de la lumière
Bisou à l’équipage .
Comme cette vue brûlée par le feu de l’amour
Comme une flamme attendue quand la nuit aime le jour
Comme un anneau liant l’eau et le temps qui passe
Comme une passerelle de bois jetée pour que tu passes
Je t’aimerai toujours et la distance est là
Pour effacer des yeux le regard des beaux jours
Pour éclipser des cieux tous les soleils ardents
Et les placer au centre de nos coeurs crépitants
mmhhh, comme c’est tendre palpite douce si émouvante, Lou, bises de ce jour.
Anneaux
Hey Jo!
Certains me hèlent « Hey JO! », d’autres me prénomment « Citron »
Mais moi je suis « Orange » mes ailes cernées de blanc
Pureté de l’Homme libre.
Avez-vous avancé vers le chant des sirènes?
Là-bas vers le Levant?
Il ya des papillons orange nommés Tibet
Qui tournent encore en rond
Dans des anneaux d’acier,
Qu’on froisse encore vivants
Dès que l’envie leur prend de vouloir s’envoler.
Je me presse, je me presse au pays du Levant
J’ai peu de chose à dire vous dira l’innocent
Moi je suis papillon orange, couleur safran
La nuit je suis étoile au fond du firmament
Il ya plusieurs étoiles orange en point de mire.
Je me presse, je me presse, redeviens innocent
Je n’ai plus rien à dire, ici les papillons
Ont des silences urgents.
Arrivé tout de schuss
Sur ses skis pente douce
L’être se laisse voler
Ses bouts de bois amarrés
Il se pousse des ailes
En belle liberté
Au pays de son lui
Avec son amour grand
Il se serre et l’embrasse
Cet être de lumière
Qui le propulse oOooOo
Et le rend si vivant
…Alors j’ai rajouté ce matin à ma poésie ci-dessus le vers suivant:
dans des anneaux d’acier
« Portés par un géant » (y a pas plus explicite hein :)))
Passerelle vers l’inconnue
Le regard vif et résolu
elle continue sa révolution;
Combat absurde et inique
Entre les destins tragiques
Et l’opiniâtre volonté
Elle brandit sa torche d’espoir
Comme un invincible rempart
Contre l’iniquité du monde
brisant les chaînes du passé
elle défi altière le temps!
indépendance est gravé.
Ce n’est peut être qu’une utopie!
Un rêve de cuivre qui à vieilli!
Mais elle s’appelle encore liberté
Marc : comment « restaurer » un vieux rêve « sainement » :
http://madamebio.blogspot.com/2008/04/nettoyage-du-cuivre.html
Clin d’oeil, hein !
merci Bourrache je vais essayer mais je ne suis pas sur que cela suffise
le soleil à t’il montré le bout de sa crinère
Il suffit de passer le pont
de l’une à l’autre rive
plutôt que tourner en rond
pour voir comme les hommes vivent
Marc :
L’a fait que passer,
Le bout d’son nez montrer.
Crinière au vent
S’en est allé.
Mais je profite
De son souffle
Et de mes dix-huit degrés
Pour, sur le fil du temps,
Mon linge faire sécher.
Oui, bon, je sais…
amichel :
« Voir » comme les hommes vivent « et Regarder ».
Les mots, les images y sont enivrants …
… comme dans un livre de contes pour enfants.
Pouvais-je ?
Bonjour amis de l’Oeil Ouvert
Regard sur l’éclatant calligramme d’Ossiane
____
Le ciel a enflammé les eaux
Sous les feux du soleil au couchant
Les braises ont inondé le fleuve
Un voile rouge et or a recouvert
Les couleurs pastel du jour
Tel un alchimiste à l’oeuvre
Il a transmué le paysage
En un décor d’apparat
Plein d’éclat et d’allégresse
Quête ultime du magicien
Au point culminant de son oeuvre
___
Vous avez tous compris qu’Ossiane a pris là, le rôle de magicienne ou d’Alchimiste, comme elle préfère, pour moi je dirai fée.
Quel effet pas éphémère
et pourtant matriciel
deux rives, un enjambement
un flux, des tournoiements
un léger surplomb …et des écailles
et ce phosphore rouge qui brûle les paupières
auréolé et alchimique
dans ce creuset amphigourique
De l’or et du sang, il manque la noirceur de cette huile de pierre qui suinte et imbibe.
Comme je l’avais dit je l’ai écrit et je vous en ai réservé la primeur
000
« Sur la route de Tbilissi »
Août 2008 , La Georgie, pays du vin est gorgée de sang, et ce Caucase si proche n’est plus une protection contre le grand voisin, qu’on serait bien en peine d’appeler frère, tellement ses manœuvres peuvent apparaître pour ce qu’elles sont, pas fraternelles du tout, peu orthodoxes et franchement inamicales avec des visées ouvertement annexionnistes et qui visent à dépecer notre terre, sous couvert de séparatismes activés à coup d’aides militaires, de protections via des pseudo passeports et un très sérieux soutien économique conduisant vers un espace commercial plus grand et ouvert.
Nous aurons donc bu le calice de la fielleuse parole jusqu’à la lie et si nous ne cultivons pas de muscadet nous savons bien ce que sont les embuscades qui nous ont fait passer muscade.
Les chars russes et leurs drapeaux rouges peuvent bien se pavaner dans nos arrières cours et de cette démonstration ahurissante de force il ne reste plus qu’à tirer toutes les conclusions.
Sortis de la CEI nous n’existons virtuellement plus sur l’échiquier international que comme un pion sans intérêt ou si peu.
Nous avions des espoirs d’indépendance assumée et de développement économique entre notre bon voisinage avec l’Azerbaïdjan et nos débouchés vers la mer noire et la Turquie.
Oui mais voilà à trop ouvertement contrarier les desseins d’une Russie revancharde et prise d’accès de plus en plus fréquents de nationalisme dopés par l’exemple Tchétchène, nous aurions du imaginer le pire dès le départ.
Et ces allures de guet-apens qu’à quelques arpents de nos frontières, sinon naturelles, du moins légales, faisaient courir à notre peuple, ou du moins à ces peuples rassemblés sous une même bannière, dans un même creuset linguistique, et au sein d’une même église orthodoxe apostolique car primordiale une présence pesante, envahissante, étouffante.
Mais non c’était sans compter sur la gène grandissante occasionnée par les velléités de notre gouvernement considéré comme bien trop pro occidental et dont les options politiques et économiques ne pouvaient que déranger et fâcher un voisin en veine de prurit sur ses frontières Sud.
Quand un ours s’ébroue ce n’est pas qu’à cause, au Caucase, d’un pot de miel ou de quelques abeilles ; non c’est comme un essaim qu’ils s’abattent sur nos villages et chassent nos habitants, animés de noirs desseins.
Notre histoire, longue et grande, fortifiée par ces croix qui signifient résistance à tant d’envahisseurs successifs, d’oppresseurs patentés, n’en finit pas de nous revenir au visage pour nous dire nos faiblesses, et ce verrou stratégique qui attire toutes les convoitises et fait de nous un otage de nos alliances.
Hélas nous ne sommes pas au bout de ces turpitudes entamées de longue date et après les tentations sécessionnistes savamment entretenues par un protecteur sourcilleux qui voit les limites du Caucase lui échapper et qui déjà dans l’affaire Tchétchène nous accabla de beaucoup de maux pour avoir prêté main forte et au moins œil complaisant aux maquisards pourchassés dans les contreforts montagneux loin de Grozny.
Cette revanche face à un irrédentisme sinon soutenu, du moins assisté a pesé lourd dans la balance, mais voilà, un acte irréfléchi et sans doute pas si anodin que cela en apparence, avec la volonté de récupérer la souveraineté sur des territoires faisant partie intégrante de notre état qui a mis le feu à aux poudres.
Libre à nous d’épousseter maintenant toutes cette poussière remuée et pas prête de retomber encore et qui colle sur nos visages apeurés et remplis de larmes à voir ce tout puissant envahisseur.
Caucase comme Balkan même combat ; en voie de balkanisation donc et avec ces forces centrifuges qui démembrent à souhait, démantèlent et vont nous laisser exsangues, avec comme seule étiquette que celle d’une soit disant forfaiture et le tort d’avoir voulu reprendre par la force ce qui nous appartenait de droit.
La partie est presque finie, la vigne ne pleure pas encore, mais les grappes étagées sont remplies de l’âcre odeur des tanks barbares qui ont déferlé sur nos vergers, nous ne savons pas si Tbilissi restera cette ville occidentalisée par contre nous savons que les projecteurs de l’actualité se braqueront de nouveau dans le Caucase d’ici quatre ans car les jeux olympiques d’Hiver gagnés par Moscou sur le tapis vers se dérouleront à Sotchi.
D’ici là que seront nous donc devenus, entre amitiés suicidaires et voisinage incendiaire, jouets d’un affrontement entre un imperium en reconstitution, dopé par la magie des pétro- devises qui alimentent les désirs de grandeur, les rêves de gloire, et bien sûr la volonté d’assumer son rang retrouvé dans le concert des nations.
Ah Iossip Djougatchvili n’en finit pas de nous porter la poisse et de sa Gori natale s’échappe une longue plainte qui n’en finit pas de monter devant le résultat des pillages auxquels ont procédé les troupes d’occupations revanchardes et qui comme des échardes se sont enfoncées dans notre beau pays.
Sur la route de Tbilissi je me surprends avec mon komboloï de buis à égrener, anneau après anneau, les jours qui passent et qui nous éloignent des jours insouciants et tranquilles sans savoir quand nous pourront de nouveau vivre en paix et sans peur du retour de ceux qui sont déjà venus.
Avec nos croix sur notre bannière nous n’en finissons pas de porter notre croix, territoire charnière qui n’a pas empêché la venue des chars malgré les ornières et qui conserve cette désespérance de la chair à vif dans un pays entaillé et bientôt détaillé à l’encan.
000
Il reste aujourd’hui tant à dire , tant à rendre de ce qui fut
la couleur des jours et découvrir les traces
l’or fauve , tout ce rouge épandu
sur les chemins du soir.
Bonsoir à tous , merci Ossiane.
il y a toujours un lien…entre les mondes. Preuve que les différences , justement, nous réunissent.
andré claude
je viens d’ouvrir « l’album », et je suis émerveillée par les nombreuses images,
tous ses mots dedans,
c’est un grand album.
BISES Ossiane.
La baguette amoureuse
S’enflamme dans le doré
A vive allure si chaude
Sans avoir peur de brûler
En restent deux encore
Des cierges de passion
Posés en élégance
En passerelle du temps
Qui aime jusque la déchirure
Sur sa palette cire chaude
Les pinceaux en longues vues
Se reposent épuisés
D’avoir tant travaillé
A fixer la passion
Que l’on dit volatile
Car cette passion là
Renferme tout l’or du monde
Remplie de perles d’amour
C’est un enchantement de te lire Annick, bonne fin de soirée, je t’embrasse
Je te remercie, Monique, je suis émue quand mes patouilles plaisent, bises du soir, et merci aussi pour tes mots d’hier soir vers 21 H.
La soirée paisible, alors ça va, j’aime la Paix, ma Paix en moi, pour justesimplevivre. Bises.
Vous êtes apaisantes les filles
Bise du soir d’un été doux
une passerelle sur l’eau des miroirs
tendre éternelle
>pierre b :
Deux sœurs inséparables, pierre 😉
>annick :
Oui annick, l’album commence à être gros 😉 Pas facile d’y faire des corrections, je m’y perds 😉 La petite passerelle te fascine, on dirait 😉 Merci pour tes jolis poèmes.
>monique :
Oui monique, curieux ces demi-cercles qui ressemblent à des écailles. Tes vagues minérales sont bien belles ainsi que ce ciel rougeoyant. Merci beaucoup et va pour la fée 😉
>marc :
Et trois beaux poèmes de plus ! Ca te fait une belle collection de poésie maintenant 😉 Merci pour ces partages émouvants.
>maria :
Oui c’est beaucoup mieux 😉
>lou
Toujours aussi beau lou, quel souffle dans tes mots ! Merci belle poétesse !
>leila :
Superbe, leila ! Ton poème est très original et émouvant dans le message qu’il porte! Belles images ces papillons étoiles. Merci pour ton beau partage, bonne journée !
>amichel :
Tu es un grand aventurier Michel 😉 J’aime bien cette idée de tourner en rond 😉 Bises et merci.
>thierry :
Retour en fanfare avec tes textes poétiques 😉 Bienvenue au club !
>hélène :
Merci héléne pour ces belles pensées poétiques. Du rouge et or à savourer pour se faire du bien 😉 Bises.
>chief gardener :
Bonjour, merci pour cette belle pensée philosophique avec ce lien plein d’espoir et de richesse. Bonne journée et merci pour la visite!
>Kaïkan :
Coucou Kaïkan, j’espère que tu vas bien 😉 Sympa d’y voir tout cela ! Ca fait un beau mélange d’artistes 😉 Bises vers toi et ton navire amiral !
…
Vers le bas
le ciel crache
de temps en temps.
Jamais du bleu
*
Pourquoi tant de pouvoir
Au rouge de ce toit
*
E Guillevic
Les jeux Olympiques
Citius, altius,fortius, plus vite, plus haut, plus fort,
Ce que le temps n’a pas altéré de l’enfance
Le sport l’a ennobli en modelant le corps
Il a mis en avant ce qui en fait l’essence
L’esprit qui à tout homme confère la beauté.
La souplesse des idées dépassant celle du corps
il magnifie les gestes avec sagacité
Mêlant aux pires efforts les mots du réconfort
l’élan de la jeunesse son ambition démesurée
Ses rêves de gloire son esprit de conquête
Son souffle tempétueux il les fait mesurer
Il organise il codifie à des fins esthétiques
Des héros courageux qui sont loin d’être bêtes
Et qui courent faire la fête lors des jeux olympiques
Alain
L’anneau d’or
Le ciel est bleu pur limpide transparent,
comme l’aile d’une libellule,
ou l’eau claire du torrent.
Un anneau d’or s’y est perdu,
La lune ce soir y plongera ses manches.
Alain