☼ anneau

Anneau

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Anneau

Flux perpétuel, course infinie du soleil, passage du temps

Lecture du Haïku Calligramme: courbe, horizontales

Flux perpétuel
course infinie du soleil
passage du temps

Autres fragments de “Zen’ith”
TAKANO LANDSCAPE PLANNING : Shuichi MURATA,
Takeki YAMASHITA et Fumiaki TAKANO. Japon.
“Mobiles! Des jardins pour un monde en mouvement”
Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire 2007

59 réflexions sur « ☼ anneau »

  1. Superbe calligramme Ossiane… comme j’aime ces couleurs… bisou de nuit

    Chaleur d’Afrique
    Terre d’Ocre et de sang
    Dans le fleuve d’Or

  2. Armes deposées
    Visage caché
    Pourquoi tu me regardes
    L’oeil fixé?
    – Larmes de sang
    coulent sur la terre.
    Il faut la paix
    dans l’Univers!

    ———————-
    Coucou Ossiane
    Je vois un oeil en haut à droite, près de l’U de Perpetuel, c’est vrai?
    J’aime aussi ces couleurs.

    Coucou Maria-D
    bonne nuit.

  3. fusion des coeurs
    effusion des sentiments
    fission des sens

    —————————-
    le sang endormi
    sous le souffle de vulcain
    soudain jaillit


  4. Lieux -dits
    Soleil
    Qui s’écoule

    Et les circuits
    du temps
    S’abreuvent
    Au sang du monde

    Non-dits
    Image
    Qui transpire

    Comme les chemins
    du coeur
    S’épuisent
    A l’encre rouge

    Buono giorno a tutti….

  5. Loin des routes souillées
    par les heures perdues,
    accroupis sur le temps
    des purs,
    les ponts tremblants
    soufflent leur sérénade
    à l’aube des incertains rivages,
    les seuls qu’il nous faut croire,
    sans concessions.

    Belle journée à tous et un sourire particulier pour toi, Ossiane, la douce fée des lieux 🙂

  6. Sans aucun repère
    la route est longue et sinueuse
    on passe et repasse aux même endroits
    ballotté de l’extase au trou noir
    du calme au tourbillon
    chaque jour
    on franchit les même obstacles
    on butte sur les mêmes écueils
    sans projet sans but à atteindre
    juste déambuler sur les jours
    et se dans perdre les nuits
    et s’engouffrer dans les paradis artificiels
    Ceux dont on revient en flirtant avec l’enfer.
    On charme la mort, déesse du crépuscule
    Et l’on s’enveloppe dans ses draps noirs
    Croyant jouir avec orgueil de l’éternité.
    Vanité des désespérés !
    Pourtant il suffit parfois d’un sourire
    D’un mot, d’une attention
    Pour déjouer le dessein de l’ombre ;
    Une petite lueur de bienveillance
    Pour que l’aube enfin émerge
    Des profondeurs des ténèbres…

  7. >maria :
    Et voilà la funambule de nuit qui a vite retrouvé ses habitudes 😉
    Merci Maria, je sais que tu aimes les couleurs chaudes 😉 Le feu et la chaleur imprègnent tes beaux haïkus. Le feu sous l’apparente froideur de la palette de surface;-) Bises et merci.

    >neyde :
    Je ne l’avais pas vu !!! L’œil 🙂 Il est décidément partout 😉 J’espère qu’il ne fait pas peur 😉 Non neyde, ce n’est pas du tout volontaire. Il est vrai que j’aime bien jouer avec les cercles en tous genres, tu commences à bien me connaître 😉 Bises par-dessus l’atlantique !

    >jorge :
    Bonjour jorge, c’est donc l’heure de la rentrée aussi pour toi 😉 Comme la plume dans l’encrier… Et où va-t-elle cette ombre 😉 Un joli petit haïku bien trempé 😉 Merci, bonne journée !

    >marc :
    Ca explose dans tous les sens, marc 😉 Tes haïkus sont pleins de chaleur à donner 😉
    Tu as une grande facilité pour te projeter dans les images et il en ressort des poèmes pleins de sensibilité et de sincérité mais je note que tu mets des petites notes positives à la fin de tes poèmes maintenant. Petite lumière au bout du chemin à aller chercher toujours. C’est signe qu’on va bien 😉

    Belle journée à toi, je t’embrasse !

    >alix :
    C’est très beau tous ces lieux-dits et ces non-dits dans le mouvement. Les images prennent vie sous ta plume décidément bien inventive et sensible. Mile bacci 😉

    >salade :
    euro… où ça 😉 Tu fais de plus en plus court ; tu ne peux plus aller plus loin ;-))

    >annick :
    Tu fais des pointes en douce poésie sur la passerelle 😉 Tu as tout compris avec ce passage vers l’autre cercle du tourbillon. Bises du lundi !

    >johal :
    Beaucoup de douceur à distribuer en ce lundi matin ; on en a bien besoin avec ce qui se prépare 😉

    Bonjour johal, ton style d’écriture est très beau aussi… un peu dans l’abstraction et l’intemporel, la fragilité… un peu comme ton amie alix… vous faites une belle paire de poétesses toutes les deux. Sourrire vers toi, petite fée de la poésie ;-))

  8. Au fond de la poitrine
    comme un bourdonnement
    les battements du cœur
    et la chaleur du sang
    liquide merveille
    qui jaillit
    d’entre les bras du sable
    et tire sur ses vaisseaux
    comme le cheval fougueux
    sur sa longe de vent

    ***

    Merci Ossiane pour tes mots

  9. « C’est pourtant ici que je vous invoque car j’ai conscience de ne plus rien pouvoir sans que vous vous manifestiez, génies qui présidez secrètement à cette alchimie, vous, maîtres de la vie poétique des choses. (… ) c’est pourtant à vous, génies, qu’il est dévolu de vous porter jusqu’à ce coeur et, sans que rien n’en transpire ni au-dehors ni pour lui-même, d’y mettre en marche vos alambics. »

    André Breton, Arcane 17

    « Je cherche l’or du temps » disait André Breton , ces mots magiques et mystérieux m’ont toujours émerveillée et me laisse dans la bouche comme un goût inassouvi… je ne sais pourquoi à la vue de ton calligramme cette nuit ces mots me sont venu … et ne me quitte plus… mots lourds de sens inscrits à vie sur la tombe d’André Breton… « je cherche l’or du temps »…

  10. Bonjour et bonne journée à chacun

    Au cours des promenades avez-vous remarqué quel plaisir nous avons à faire une pause sur un pont ou une passerelle, regarder couler l’eau et sentir le temps qui passe, petit ruisseau tranquille, masse d’eau imposante des fleuves ou torrent bouillonnnant, comme la vie, pris dans le courant l’esprit se laisse emporter…
    __

    Le Pont Mirabeau

    Sous le pont Mirabeau coule la Seine
    Et nos amours
    Faut-il qu’il m’en souvienne
    La joie venait toujours après la peine

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    Les mains dans les mains restons face à face
    Tandis que sous
    Le pont de nos bras passe
    Des éternels regards l’onde si lasse

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    L’amour s’en va comme cette eau courante
    L’amour s’en va
    Comme la vie est lente
    Et comme l’Espérance est violente

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    Passent les jours et passent les semaines
    Ni temps passé
    Ni les amours reviennent
    Sous le pont Mirabeau coule la Seine

    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

    Guillaume Apollinaire
    ___

    Classique mais si beau !

  11. « Chacun sait que le jaune , l’orange et le rouge donnent et représentent des idées de joie, de richesse » ( Delacroix)

    Le rougre tel qu’on se l’imagine , comme couleur sans frontière , typiquement chaude agit intérieurement comme une couleur très vivante, vive, agitée , qui n’a cependant pas le caractère insouciant du jaune qui se dissipe de tous côtés, mais donne l’effet , malgré toute son énergie et son intensité, de la note puissante d’une force immense presque consciente de son but {…}
    Que l’on se représente seulement rouge Saturne , rouge de cinabre , carmin , cette couleur a la propriété de conserver à peu près le ton fondamental et de parître en même temps typiquement chaude ou froide.

    ***
    Extrait de l’essai de Kandisky : » Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier. »

    http://pagesperso-orange.fr/ecole.ger/enfants/artiste/kandi.htm

  12. L’anneau est le symbole du cercle et de la roue qui tourne…
    ___

    La vie est un circuit fermé
    Entre la naissance et la mort
    Aucune échappatoire permise
    Courant inéxorable du temps
    ___

    L’anneau de Moebius de Robert Desnos

     » Le chemin sur lequel je cours
    Ne sera pas le même quand je ferai demi-tour
    J’ai beau le suivre tout droit
    Il me ramène à un autre endroit
    Je tourne en rond mais le ciel change
    Hier j’étais un enfant
    Je suis un homme maintenant
    Le monde est une drôle de chose
    Et la rose parmi les roses
    Ne ressemble pas à une autre rose. »

  13. Quel joli passage du temps
    Bleuit bel bois douce patine
    Le pas se chausse sa ballerine
    Pour un pas de danse qu’il aime tant
    C’est bon d’aimer en liberté
    Tendrement se laisser aller
    Gagner la berge de bel amour
    Pour se vivre son instant du jour

  14. Salade
    Oui, mais comment savoir laquelle est la dernière ? alors savourons les toutes d’accord ?

  15. deux fines lattes de bois
    pour que l’esprit –
    le corps serait trop grand
    et trop lourd –
    franchisse la rigole d’eau verdie
    entre les écailles chauffées au soleil –
    mais quand je crois m’y risquer,
    forte de mon équilibre,
    je recule : Ossiane somptueusement
    a brûlé le tout

  16. >maria :
    Quel beau poème vibrant ! Incroyable que tu ressentes toutes ces sensations devant ces photos ! Ta palette picturale est rouge et or. Il suffit de regarder tes toiles. TU as sans doute beaucoup d’amour et de beauté à donner aux autres 😉 Merci pour ce bel extrait de Breton.
    Pourquoi dis-tu qu’au pluriel c’est encore mieux ?

    >monique :
    Merci monique, tu plonges à fond dans les thèmes que je propose et fais surgir des pistes inattendues 🙂 Merci pour Apollinaire et Desnos.

    >alice :
    La symphonie en rouge et jaune continue 😉 J’adore toutes ces références au symbolisme des couleurs surtout de la part de ce grand peintre. Merci Alice, bonne soirée !

    >fred :
    Tu en sais quelque chose de ces mots étoilés, merci pour ton bel haïku qui flotte dans l’imaginaire.

    >salade :
    Ok salade, j’ai failli appeler la note « Heure » 😉 Je préfère penser à la première ou aux avant-dernières 😉

    >annick :
    Jolie chorégraphie poétique, annick, serais-tu ballerine 😉

    >brigetoun :
    Moi une pyromane !!! et toi Brigitte une funambule à toute épreuve qui vise juste à tous les coups;-)) C’est vrai que je me suis retrouvée avec un calligramme tout rouge 😉 Les hasards de la recherche mais aussi ce soleil qui chauffe et brûle parfois; j’aime me laisser porter sans trop savoir où je vais avec les mots du haïku. On se surprend toujours 😉
    Bises et merci ; bonne soirée à toi !

  17. L’ombre et sa lumière…fiancailles en plein air…mouvement perpétuel…pour un temps passerelle…

  18. Pour pas se noyer dans sa goutte
    Un pont en baguettes du temps
    Qui donne le rythme si lent et si grand
    C’est émouvant un passage vers son île

  19. Déjà entre-apercues sur le panoramique d’extase ces graphismes en forme de demi-cercles qui se chevauchent me ramènent à des dessins exécutés il y a fort longtemps mais surtout me font penser à ces toits de montagne en lauze que l’on trouve par exemple en Haute loire, qui sont d’une beauté incroyable et qui malheureusement tendent à disparaître et qui simulent ici les vagues

    ___

    Festons ephémères
    Ou vagues de pierres
    Dentelles des mers
    ___

    C’est vrai Ossiane tes images taquinent l’imagination et le monde imaginaire est infini.
    Salade, c’est vrai que sur le cadran solaire il est plus question d »heure » comme le dit Ossiane mais j’ai voulu prendre ce cadran à l’échelle de la vie et c’est un clin d’oeil à la mort, inévitable bien sur mais qui fait peur lorsque vient la dernière heure.

  20. « entre -aperçus » merci et l’occasion puisque je reviens vers vous de vous dire bonsoir et bonne nuit.

  21. Joli Annick les baguettes du temps qui orchestrent notre vie dans un rythme qui malheureusement ne nous convient pas toujours.
    Kandinski, André Breton quelles belles références aujourd’hui. merci Maria D et merci Alice

  22. Je découvre avec stupeur ces terres brûlées
    est ce l’enfer qui c’est immiscé par les failles de la terre ?
    ou l’homme qui a trop joué à l’apprenti sorcier ?

    j’ai beau regarder par delà l’horizon
    je ne vois que désordre et désolation
    qu’est il devenue cette nature exubérante
    de cette banquise blanche et transparente

    ou sont ces lacs qui caressent le ciel
    et embrassent les neiges éternelles
    qu’est il advenu de ces frêles ruisseaux
    qui se transforment avalanche de flot

    mes yeux me brûle à regarder couler
    le sang cette terre mortellement blessée
    et je me sens emporté par ce torrent
    qui ensevelit l’humanité et le temps

  23. >Ossiane
    Pourquoi le pluriel ?
    Parce que ces mots me laissent… me sont venus …et ne me quittent… avec « ent » et « s » … c’est beaucoup mieux n’est-ce pas …?

    Merci pour tout ce que tu dis
    Bises

  24. Pierre B, c’est joli les fiancailles de l’ombre et de la lumière
    Bisou à l’équipage .

    Comme cette vue brûlée par le feu de l’amour
    Comme une flamme attendue quand la nuit aime le jour
    Comme un anneau liant l’eau et le temps qui passe
    Comme une passerelle de bois jetée pour que tu passes
    Je t’aimerai toujours et la distance est là
    Pour effacer des yeux le regard des beaux jours
    Pour éclipser des cieux tous les soleils ardents
    Et les placer au centre de nos coeurs crépitants

  25. Anneaux

    Hey Jo!

    Certains me hèlent « Hey JO! », d’autres me prénomment « Citron »
    Mais moi je suis « Orange » mes ailes cernées de blanc
    Pureté de l’Homme libre.
    Avez-vous avancé vers le chant des sirènes?
    Là-bas vers le Levant?
    Il ya des papillons orange nommés Tibet
    Qui tournent encore en rond
    Dans des anneaux d’acier,
    Qu’on froisse encore vivants
    Dès que l’envie leur prend de vouloir s’envoler.

    Je me presse, je me presse au pays du Levant
    J’ai peu de chose à dire vous dira l’innocent
    Moi je suis papillon orange, couleur safran
    La nuit je suis étoile au fond du firmament
    Il ya plusieurs étoiles orange en point de mire.

    Je me presse, je me presse, redeviens innocent
    Je n’ai plus rien à dire, ici les papillons
    Ont des silences urgents.

  26. Arrivé tout de schuss
    Sur ses skis pente douce
    L’être se laisse voler
    Ses bouts de bois amarrés
    Il se pousse des ailes
    En belle liberté
    Au pays de son lui
    Avec son amour grand
    Il se serre et l’embrasse
    Cet être de lumière
    Qui le propulse oOooOo
    Et le rend si vivant

  27. …Alors j’ai rajouté ce matin à ma poésie ci-dessus le vers suivant:

    dans des anneaux d’acier

    « Portés par un géant » (y a pas plus explicite hein :)))

  28. Passerelle vers l’inconnue
    Le regard vif et résolu
    elle continue sa révolution;

    Combat absurde et inique
    Entre les destins tragiques
    Et l’opiniâtre volonté

    Elle brandit sa torche d’espoir
    Comme un invincible rempart
    Contre l’iniquité du monde

    brisant les chaînes du passé
    elle défi altière le temps!
    indépendance est gravé.

    Ce n’est peut être qu’une utopie!
    Un rêve de cuivre qui à vieilli!
    Mais elle s’appelle encore liberté

  29. merci Bourrache je vais essayer mais je ne suis pas sur que cela suffise

    le soleil à t’il montré le bout de sa crinère

  30. Il suffit de passer le pont
    de l’une à l’autre rive
    plutôt que tourner en rond
    pour voir comme les hommes vivent

  31. Marc :

    L’a fait que passer,
    Le bout d’son nez montrer.

    Crinière au vent
    S’en est allé.

    Mais je profite
    De son souffle
    Et de mes dix-huit degrés
    Pour, sur le fil du temps,
    Mon linge faire sécher.

    Oui, bon, je sais…

  32. amichel :

    « Voir » comme les hommes vivent « et Regarder ».

    Les mots, les images y sont enivrants …
    … comme dans un livre de contes pour enfants.

    Pouvais-je ?

  33. Bonjour amis de l’Oeil Ouvert
    Regard sur l’éclatant calligramme d’Ossiane
    ____

    Le ciel a enflammé les eaux
    Sous les feux du soleil au couchant
    Les braises ont inondé le fleuve
    Un voile rouge et or a recouvert
    Les couleurs pastel du jour
    Tel un alchimiste à l’oeuvre
    Il a transmué le paysage
    En un décor d’apparat
    Plein d’éclat et d’allégresse
    Quête ultime du magicien
    Au point culminant de son oeuvre

    ___

    Vous avez tous compris qu’Ossiane a pris là, le rôle de magicienne ou d’Alchimiste, comme elle préfère, pour moi je dirai fée.

  34. Quel effet pas éphémère
    et pourtant matriciel
    deux rives, un enjambement
    un flux, des tournoiements
    un léger surplomb …et des écailles
    et ce phosphore rouge qui brûle les paupières
    auréolé et alchimique
    dans ce creuset amphigourique

  35. De l’or et du sang, il manque la noirceur de cette huile de pierre qui suinte et imbibe.
    Comme je l’avais dit je l’ai écrit et je vous en ai réservé la primeur

    000
    « Sur la route de Tbilissi »

    Août 2008 , La Georgie, pays du vin est gorgée de sang, et ce Caucase si proche n’est plus une protection contre le grand voisin, qu’on serait bien en peine d’appeler frère, tellement ses manœuvres peuvent apparaître pour ce qu’elles sont, pas fraternelles du tout, peu orthodoxes et franchement inamicales avec des visées ouvertement annexionnistes et qui visent à dépecer notre terre, sous couvert de séparatismes activés à coup d’aides militaires, de protections via des pseudo passeports et un très sérieux soutien économique conduisant vers un espace commercial plus grand et ouvert.

    Nous aurons donc bu le calice de la fielleuse parole jusqu’à la lie et si nous ne cultivons pas de muscadet nous savons bien ce que sont les embuscades qui nous ont fait passer muscade.
    Les chars russes et leurs drapeaux rouges peuvent bien se pavaner dans nos arrières cours et de cette démonstration ahurissante de force il ne reste plus qu’à tirer toutes les conclusions.

    Sortis de la CEI nous n’existons virtuellement plus sur l’échiquier international que comme un pion sans intérêt ou si peu.
    Nous avions des espoirs d’indépendance assumée et de développement économique entre notre bon voisinage avec l’Azerbaïdjan et nos débouchés vers la mer noire et la Turquie.

    Oui mais voilà à trop ouvertement contrarier les desseins d’une Russie revancharde et prise d’accès de plus en plus fréquents de nationalisme dopés par l’exemple Tchétchène, nous aurions du imaginer le pire dès le départ.

    Et ces allures de guet-apens qu’à quelques arpents de nos frontières, sinon naturelles, du moins légales, faisaient courir à notre peuple, ou du moins à ces peuples rassemblés sous une même bannière, dans un même creuset linguistique, et au sein d’une même église orthodoxe apostolique car primordiale une présence pesante, envahissante, étouffante.

    Mais non c’était sans compter sur la gène grandissante occasionnée par les velléités de notre gouvernement considéré comme bien trop pro occidental et dont les options politiques et économiques ne pouvaient que déranger et fâcher un voisin en veine de prurit sur ses frontières Sud.

    Quand un ours s’ébroue ce n’est pas qu’à cause, au Caucase, d’un pot de miel ou de quelques abeilles ; non c’est comme un essaim qu’ils s’abattent sur nos villages et chassent nos habitants, animés de noirs desseins.

    Notre histoire, longue et grande, fortifiée par ces croix qui signifient résistance à tant d’envahisseurs successifs, d’oppresseurs patentés, n’en finit pas de nous revenir au visage pour nous dire nos faiblesses, et ce verrou stratégique qui attire toutes les convoitises et fait de nous un otage de nos alliances.

    Hélas nous ne sommes pas au bout de ces turpitudes entamées de longue date et après les tentations sécessionnistes savamment entretenues par un protecteur sourcilleux qui voit les limites du Caucase lui échapper et qui déjà dans l’affaire Tchétchène nous accabla de beaucoup de maux pour avoir prêté main forte et au moins œil complaisant aux maquisards pourchassés dans les contreforts montagneux loin de Grozny.

    Cette revanche face à un irrédentisme sinon soutenu, du moins assisté a pesé lourd dans la balance, mais voilà, un acte irréfléchi et sans doute pas si anodin que cela en apparence, avec la volonté de récupérer la souveraineté sur des territoires faisant partie intégrante de notre état qui a mis le feu à aux poudres.

    Libre à nous d’épousseter maintenant toutes cette poussière remuée et pas prête de retomber encore et qui colle sur nos visages apeurés et remplis de larmes à voir ce tout puissant envahisseur.

    Caucase comme Balkan même combat ; en voie de balkanisation donc et avec ces forces centrifuges qui démembrent à souhait, démantèlent et vont nous laisser exsangues, avec comme seule étiquette que celle d’une soit disant forfaiture et le tort d’avoir voulu reprendre par la force ce qui nous appartenait de droit.

    La partie est presque finie, la vigne ne pleure pas encore, mais les grappes étagées sont remplies de l’âcre odeur des tanks barbares qui ont déferlé sur nos vergers, nous ne savons pas si Tbilissi restera cette ville occidentalisée par contre nous savons que les projecteurs de l’actualité se braqueront de nouveau dans le Caucase d’ici quatre ans car les jeux olympiques d’Hiver gagnés par Moscou sur le tapis vers se dérouleront à Sotchi.

    D’ici là que seront nous donc devenus, entre amitiés suicidaires et voisinage incendiaire, jouets d’un affrontement entre un imperium en reconstitution, dopé par la magie des pétro- devises qui alimentent les désirs de grandeur, les rêves de gloire, et bien sûr la volonté d’assumer son rang retrouvé dans le concert des nations.

    Ah Iossip Djougatchvili n’en finit pas de nous porter la poisse et de sa Gori natale s’échappe une longue plainte qui n’en finit pas de monter devant le résultat des pillages auxquels ont procédé les troupes d’occupations revanchardes et qui comme des échardes se sont enfoncées dans notre beau pays.

    Sur la route de Tbilissi je me surprends avec mon komboloï de buis à égrener, anneau après anneau, les jours qui passent et qui nous éloignent des jours insouciants et tranquilles sans savoir quand nous pourront de nouveau vivre en paix et sans peur du retour de ceux qui sont déjà venus.

    Avec nos croix sur notre bannière nous n’en finissons pas de porter notre croix, territoire charnière qui n’a pas empêché la venue des chars malgré les ornières et qui conserve cette désespérance de la chair à vif dans un pays entaillé et bientôt détaillé à l’encan.

    000

  36. Il reste aujourd’hui tant à dire , tant à rendre de ce qui fut
    la couleur des jours et découvrir les traces
    l’or fauve , tout ce rouge épandu
    sur les chemins du soir.

    Bonsoir à tous , merci Ossiane.

  37. je viens d’ouvrir « l’album », et je suis émerveillée par les nombreuses images,
    tous ses mots dedans,
    c’est un grand album.
    BISES Ossiane.

  38. La baguette amoureuse
    S’enflamme dans le doré
    A vive allure si chaude
    Sans avoir peur de brûler
    En restent deux encore
    Des cierges de passion
    Posés en élégance
    En passerelle du temps
    Qui aime jusque la déchirure

  39. Sur sa palette cire chaude
    Les pinceaux en longues vues
    Se reposent épuisés
    D’avoir tant travaillé
    A fixer la passion
    Que l’on dit volatile
    Car cette passion là
    Renferme tout l’or du monde
    Remplie de perles d’amour

  40. Je te remercie, Monique, je suis émue quand mes patouilles plaisent, bises du soir, et merci aussi pour tes mots d’hier soir vers 21 H.
    La soirée paisible, alors ça va, j’aime la Paix, ma Paix en moi, pour justesimplevivre. Bises.

  41. Vous êtes apaisantes les filles
    Bise du soir d’un été doux
    une passerelle sur l’eau des miroirs
    tendre éternelle

  42. >pierre b :
    Deux sœurs inséparables, pierre 😉

    >annick :
    Oui annick, l’album commence à être gros 😉 Pas facile d’y faire des corrections, je m’y perds 😉 La petite passerelle te fascine, on dirait 😉 Merci pour tes jolis poèmes.

    >monique :
    Oui monique, curieux ces demi-cercles qui ressemblent à des écailles. Tes vagues minérales sont bien belles ainsi que ce ciel rougeoyant. Merci beaucoup et va pour la fée 😉

    >marc :
    Et trois beaux poèmes de plus ! Ca te fait une belle collection de poésie maintenant 😉 Merci pour ces partages émouvants.

    >maria :
    Oui c’est beaucoup mieux 😉

    >lou
    Toujours aussi beau lou, quel souffle dans tes mots ! Merci belle poétesse !

    >leila :
    Superbe, leila ! Ton poème est très original et émouvant dans le message qu’il porte! Belles images ces papillons étoiles. Merci pour ton beau partage, bonne journée !

    >amichel :
    Tu es un grand aventurier Michel 😉 J’aime bien cette idée de tourner en rond 😉 Bises et merci.

    >thierry :
    Retour en fanfare avec tes textes poétiques 😉 Bienvenue au club !

    >hélène :
    Merci héléne pour ces belles pensées poétiques. Du rouge et or à savourer pour se faire du bien 😉 Bises.

    >chief gardener :
    Bonjour, merci pour cette belle pensée philosophique avec ce lien plein d’espoir et de richesse. Bonne journée et merci pour la visite!

    >Kaïkan :
    Coucou Kaïkan, j’espère que tu vas bien 😉 Sympa d’y voir tout cela ! Ca fait un beau mélange d’artistes 😉 Bises vers toi et ton navire amiral !

  43. Les jeux Olympiques

    Citius, altius,fortius, plus vite, plus haut, plus fort,
    Ce que le temps n’a pas altéré de l’enfance
    Le sport l’a ennobli en modelant le corps
    Il a mis en avant ce qui en fait l’essence

    L’esprit qui à tout homme confère la beauté.
    La souplesse des idées dépassant celle du corps
    il magnifie les gestes avec sagacité
    Mêlant aux pires efforts les mots du réconfort

    l’élan de la jeunesse son ambition démesurée
    Ses rêves de gloire son esprit de conquête
    Son souffle tempétueux il les fait mesurer

    Il organise il codifie à des fins esthétiques
    Des héros courageux qui sont loin d’être bêtes
    Et qui courent faire la fête lors des jeux olympiques

    Alain

  44. L’anneau d’or

    Le ciel est bleu pur limpide transparent,
    comme l’aile d’une libellule,
    ou l’eau claire du torrent.
    Un anneau d’or s’y est perdu,
    La lune ce soir y plongera ses manches.

    Alain

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